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[rp] Un corbeau sur le toit de l'Alabrena

Eusaias
Qu’est ce qu’il a ?
Qu’est ce qu’il veut ?
Qui c’est celui là ?
Il a une drôle de tête ce type là…. Et son cheval les gars…

Les murmures guyennais allaient bon train dans le dos du Bourguignon. C’était une journée très chaude et le soleil cognait donc fort sur le Balbuzard qui grimaçait. Une goutte de sueur qui perlait depuis quelques instants sur la pointe de son nez aquilin se détacha et s’écrasa sur la main gauche de l’homme. Cette même main se leva en direction du visage cicatricé et ses doigts ratissèrent la joue pas rasée, depuis plusieurs jours, sans doute à la recherche d’un parasite qui y vivait.

Les marteaux dans sa tête lui rappelaient avec quel entrain il s’était livré à la boisson et la chanson paillarde la veille avant de s’écrouler comme un sac sur une paillasse. Oui une paillasse, car lorsqu’on était habitué à dormir dans les clairières, ou sur les bords des champs de bataille on ne craignait pas la vermine sous le lit.

Il avait pris le petit pont et tourné à droite pour suivre la rivière, comme lui avait indiqué un paysan du coin et ce fut donc, devant lui, que se dressait l’Alabrena. Un sourire en coin rétrécit la cicatrice qui lui dévorait la joue.
Enfin !

La dextre s’enfonça dans une sacoche sur le destrier et quelques deniers furent extirpés. Talonnant les flancs de la bête, Eusaias se présenta à la grille une mine peu avenante affichée.

Toi ! Fainéant cours prévenir ta maitresse que son époux est là ! Cours ! Si tu fais vite tu seras récompensé si tu es trop lent, je t’attache les jambes à la queue de mon cheval et te fait faire le tour de la bonne ville !

Il fit sauter les pièces dans sa main afin de donner un très bref aperçu de la récompense. Quelques deniers, rien de bien réjouissant, mais bien mieux que de se faire écorcher vif sur les pavés de la ville.

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Gnia
Ainsi donc, le feu qui se mourrait semblait être forcé à se raviver. La braise Saint Just qui se laissait lentement éteindre se trouvait sous la menace soudaine - bien qu'elle soit attendue - d'une bourrasque tempétueuse qui venait encore une fois de faire montre de sa superbe arrogance rien qu'en s'annonçant.

D'une voix morne la Comtesse ordonna au garde qui était venu faire l'annonce de répondre en ces termes précis


Je n'ai plus d'époux depuis le premier jour de novembre 1457. Toutefois si cet imposteur voulait plutôt que de profiter d'une pauvre veuve, bénéficier de l'aumône, il trouvera soupe chaude à l'office et repos sur la paille de nos écuries.

Un fin sourire vint tordre les lèvres pleines, fugace apparition qui déjà à l'accoutumée était rare, et plus encore depuis que la Saint Just vivait en recluse avec pour seule compagnie ses fantômes.

Laissez le un peu hurler et tempêter et quand vous craindrez qu'il ne mette à exécution ses menaces, laissez le entrer.

Lorsque l'homme d'armes peu rassuré fut sorti, elle poussa un profond soupir, regrettant déjà que sa forte constitution et un instinct de survie à l'extrême opposé d'un esprit déjà si las, ne lui permette pas de mourir d'inanition et de grande faiblesse.
Hélas, il allait falloir ranimer un feu mourant et encore une fois donner le change.

Accueillir dans son tombeau une étincelle pleine de vie, s'imaginer l'avenir sans grimacer, faire mine d'être encore animée d'ambition et de pouvoir.
Et encore une fois, mentir, se tromper et prétendre, la tête haute et le geste assuré.

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Eusaias
Foutre Dieu qu’est ce qu’ils foutent !

La patience n’avait jamais été vertu chez les Blanc Combaz et Eusaias ne dérogeait pas à la règle, pire même, il était le plus impatient de la lignée. Une main nerveuse continuait à faire les pièces alors que les yeux étaient rivés sur le porche. Lorsque la porte s’ouvrit à nouveau, laissant passer le garde, le Balbuzard tenta son plus beau sourire.

Madame la comtesse à dit que si c’était pour l’aumône il y a de la paille sèche et de la soupe chaude à l’écurie. Elle a dit aussi que son époux c’était éteint en 1457.

Ile visage s’effaça au même instant ou le regard d’oiseau de proie s’illumina de colère.

Elle à dit ça ? Bien, vous irez lui dire que je retourne en ville, et que je vais écrire à mes gens à Digoine qu’ils me fassent parvenir une de mes bombardes de 60 ainsi que deux serpentines de 14. Je vais arranger une nouvelle porte dans son domaine par laquelle je pourrai passer, hélas ça risque de sentir la poudre un peu dans tout le pays. Explique lui qu’une fois rentré, ses richesses seront à moi, son personnel sera pendu et elle forcée à même le sol. Tu as bien compris ? Surtout n’oublies rien de mes paroles.

Le pâle garde tenta un timide et craintif : « Madame la comtesse à dit que quand vous auriez menacé je devais vous introduire auprès d’elle car en fait elle très très très très contente de vous voir et moi aussi je suis très content de vous voir et que c’est pas la peine pour les armes de Digoine et ce que vous avez dit après car en fait on est tous très heureux mais vraiment très heureux de vous accueillir car on vous aime beaucoup. Puis vous avez un beau cheval et une belle épée et on tous très heureux de vous voir ici car vous êtes comme chez… vous êtes chez vous. Oui c’est ça qu’elle a dit la comtesse et moi aussi… » Puis il avala difficilement sa salive.

Ah vous voyez c’est beaucoup mieux ainsi ! Va vite ouvrir la porte alors.

Alors que le garde tournait le dos pour s’exécuter la lueur colérique dans le regard du Bourguignon pris une petite teinte malsaine.

Mais avant, dis moi une chose…

Le garde porta son regard sur le faciès d’oiseau de proie de l’hôte.

…. Pourquoi tu regardes mon nez comme ça ? Il ne te revient pas ? Tu le trouves difforme ? Infâme ? Repoussant ? Tu aurais aimé que quelqu’un me l’amputâte afin de n’avoir jamais eu à croiser sa laideur ?

Je regardais pas votre nez……

Alors…. Pourquoi tu ne le regardais pas ? Il te déplait mon nez ?

Je…. Non il beau votre nez.

Il est laid mon nez ! Laisse le « beau » pour les sent-la-pisses et autres embrasse-bouseux !

Le garde s’engouffra par la porte qu’il fit déverrouiller avec hâte afin de s’extirper de la conversation. C’est à ce moment que le Balbuzard adopta un sourire amusé. Mettant pied à terre il confia le destrier à un valet d’écurie avant de rentrer dans l’imposante bâtisse. Sans perdre de temps il tonna :

« L’homme est de retour et il attend sa tendre mie ! Venez sans attendre ! »
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Gnia
Par compassion pour le pauvre hère qu'elle avait envoyé vers l'ire du vicomte de Digoine, Agnès avait suivi derrière les fenêtres à meneaux de sa chambrée, l'échange muet. L'instinct de survie du soldat l'avait poussé à ne point résister trop longtemps au Balbuzard et tandis que celui-ci mettait pied à terre, la Comtesse s'extirpa des derniers lambeaux de son état mélancolique. Nécessité si elle ne voulait point des les premiers instants ne plus pouvoir souffrir le Vicomte.

Sachant que tout son corps et son visage reflétaient sans mal la profonde usure de son esprit et le laisser aller dans lequel elle s'était laissée glisser comme dans de confortables draps de soie et moelleux coussins de velours, elle se campa sur le premier palier des larges escaliers de la demeure, ceux qui faisaient face à la vaste entrée.

Et à l'entrée orageuse de son visiteur, une voix rauque aux intonations picardes égrena depuis les hauteurs


Mais enfin mon ami, c'est vous qui nous avez fait attendre.

Et de descendre lentement les marches avec une lenteur calculée, un sourire en coin plaqué sur le visage et de s'arrêter à quelques pas du Balbuzard.

Vicomte, bienvenue à l'Alabrena.
Que choisirez-vous ? Une collation qui vous attend dans la grand salle, une cuve fumante d'eau parfumée ou bien votre fils qui braille parce qu'on l'a forcé à s'habiller comme un petit prince ?

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Eusaias
Je désire dans l’ordre : serrez dans mes bras madame ma future épouse, voir mon fils et un godet de vin, du bourgogne évidemment.

Et les sourcils se froncèrent alors que les yeux de rapace détaillaient la Saint Just. Une moue déforma son visage lui faisant prendre, à n’en point douter, un air idiot. Agnès était cernée et la peau bien trop blanche. Quelques livres avaient du être « égarées » entre la Bourgogne et la Guyenne et le Balbuzard pouvait imaginer une certaine faiblesse.

Aurait-on oublié de vous nourrir madame de Saint Just ? Et votre personnel vous donne du travail à n’en point finir vu l’état de fatigue que vous affichez. Ah vraiment les valets ne sont plus ce qu’ils étaient à l’époque, je vous conseille d'en faire pendre un ou deux afin de rappeler qui donne les ordres. Ceci dit, attention je vais vous prendre dans mes bras, préparez vous, je ne voudrais pas vous sentir rompre dans mes bras.

Provocant ? Un peu certes surtout qu’il mêla le geste à la parole enserrant Agnès dans ses bras avec une lenteur voulue. Il déposa un baiser dans son cou avant de replacer son visage face à celui de la comtesse.

Dieu merci vous n’avez ni l’odeur ni le gout de la viande faisandée ! Je dois vous avouer avoir eu peur en vous voyant.

Il recula d’un pas afin de défaire son ceinturon et se débarrasser de son épée pour plus d’aise.

Bien désormais mon fils, du vin et comptez moi vos soucis… Nous allons par le verbe ou l’épée les régler.

Son index désigna une pièce dont la porte était close.

Dans le petit salon ?
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Gnia
Vous, par contre, vous n'êtes pas loin de l'odeur de gibier qui a trop attendu au garde manger. Me voilà fort déçue que vous n'ayez choisi le baquet.

Un sourire amusé qui s'effaça aussitôt lorsqu'elle se tourna pour précéder le vicomte au salon, la mine soucieuse lorsqu'elle réalisa son épuisement moral n'avait pas échappé à l'oeil de rapace du Balbuzard.

Le vin fut versé, tourte à la viande, volaille froide et quantité d'autres mets propres à sustenter le corps furent amenés, et tandis que la Comtesse observait son hôte se régaler, elle tâchait de faire la conversation.


Avez-vous fait bon voyage ? La Cité des Saules n'est-elle pas une belle perle accrochée au fil du Tarn ?

La nourrice entra alors dans la pièce, un enfantelet, les poings serrés sur ses jupes tentant de tenir droit sur ses jambes, et cachée derrière elle, une petite fille qui jetait de temps à autre un regard soupçonneux au profil aquilin du visiteur.
La Saint Just fit un signe discret à la domestique qui s'inclina, présenta le garçonnet aux cheveux d'un noir d'encre et aux yeux marines devant son père et se fondit dans un coin de la pièce, tapisserie de plus. La fille d'Agnès se précipita alors dans les jupes de sa mère, se cachant derrière elle et usant parfois de l'appui des genoux de sa mère pour continuer d'observer l'homme qui avait fait grand bruit en arrivant.
Agnès passa une main distraite sur la joue pouponne de sa fille avant de la pousser d'une poigne ferme dans le dos et de sévèrement ordonner


Vicomte, vous pourrez observer que Monsieur Lionel se tient à présent sur ses jambes quoiqu'il vacille encore beaucoup, peine à faire trois pas sans tomber et ne baragouine toujours que quelques mots sans intérêt.
La bonne nouvelle c'est que de nourrisson chétif, il est passé à enfantelet plein de vie et aussi braillard que vous ne l'êtes. Si cela constitue une bonne nouvelle...

Madamoiselle ma fille, présentez vos respects au Vicomte de Digoine, je vous prie.


La petite fille, moue boudeuse qui rappelait étrangement celles dont savait se parer sa génitrice exécuta une révérence maladroite avant d'ânonner

'Tations Bicomte du Digoine.

Un regard craintif vers sa mère avant de porter une petite main potelée à sa bouche tout en observant son petit frère affairé à consciencieusement triturer les ferrures des bottes crottées du vicomte.
Agnès esquissa un sourire furtif avant d'ajouter.


Madamoiselle Niria de Dénéré, ma fille.
Qui n'a pas encore compris que ses propres doigts ne constituent pas nourriture adaptée à sa condition.


La nourrice, habituée à ce que sa maîtresse ne supporte point trop longtemps les visites de ses enfants, se tenait prête à récupérer ses petits paquets, attendant toutefois qu'on lui en intime l'ordre.
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Eusaias
Le regard se porta sur Agnès au moment ou le mot « fille » fut prononcé. Visiblement il n’était pas au bout de ses surprises et la jeune enfant pouvait remercier le ciel, le Balbuzard aimait les enfants bien qu’il se gardait de le dire. Nul mal ne lui serait fait intentionnellement, mais pour la mère, rien n’était moins certains. Lequel des deux enfants hériterait des domaines en Artois et du comté en Bearn ?

Niria de Dénéré… Dénéré comme les débiles profonds qui peuplent l’Anjou ? J’espère qu’elle tient de la mère… en moins cachotière !

Puis le regard se porta sur la jeune fille, visiblement bien plus timide que la mère il détailla l’enfant quelques instants avant de couper le silence.

Mes hommages, demoiselle ma belle fille. Ta mère, ma presque femme, m’a beaucoup parlez de vous. Mentit-il. Vous devez être une jeune enfant bien élevée et je serai content d’apprendre à vous connaitre. J’espère que monsieur votre frère, le regard se porta sur Lionel Cristos Parfait, se comporte bien avec vous.

Il souleva alors « l’héritier » et l’assis sur ses genoux. Voilà bien longtemps qu’il ne l’avait et le nourrisson était désormais un très jeune garçon.

Visiblement Agnès vous êtes une mère attentive et douée pour élever les enfants, ils sont bien éduqués. Ceci dit il faudra éclaircir certains points. Le regard d’Eusaias se posa sur la dénommée Niria afin de montrer l’un des points à éclaircir. Ceci dit la Guyenne est un bien surprenant Duché, nous découvrons des choses à chaque instant ! Qu’en penses-tu Niria ? C’est surprenant non ? Par exemple, as-tu des frères ? Des sœurs ? Un beau père caché dans un placard ?

Il tira son poignard de sa botte et détacha une pièce de la tourte à la viande.

Voilà pour vous jeune fille. Mangez tranquillement à notre table, ainsi vous pourrez m’expliquer votre petite famille, car visiblement je ne connais pas tout le monde. Votre mère, mon épouse, aime beaucoup les secrets ? Elle fait des choses bizarres des fois ? Tu vois, j’ai tant de questions à te poser.

Le visage souriant se fit glacial et les yeux jetèrent des éclairs en direction de la nourrisse.

Vous ! Vous pouvez disposer, merci bien !
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Gnia
La petite fille regardait de ses yeux clair grand écarquillé l'homme au bec d'oiseau qui lui parlait, visiblement intimidée. Toutefois, à l'appel de la bouffe, elle ne se fit point prier et fort heureusement pour sa mère se trouva dans l'incapacité momentanée de parler.

Instant mis à profit par Agnès, que les insinuations du vicomte avaient crispée, pour lui répondre, la mâchoire contractée


Si vous aviez des questions, et attendiez réponses, encore aurait-il fallu les poser. Vous êtes si pressé de me passer licol que tout ce qui vient avec moi ne vous a guère intéressé jusqu'à présent.

Une infime hésitation avant de poursuivre

Niria est la fille que j'ai eu de mon premier mariage. je prie donc de ne point insulter le nom de son père en sa présence.
Elle a une soeur, qui pour des raisons qui me sont propres et dont je n'ai guère envie de discuter avec vous, vit loin de moi dans l'ignorance, pour l'heure, de son ascendance.


Et un regard assassin vers le Balbuzard

Et ne vous avisez plus jamais de tenter d'user de mes enfants contre moi.

Elle se leva alors, prête à rappeler la nourrice qu'il avait congédié comme une moins que rien. Elle retint une dernière réflexion qui lui chatouillait les lèvres puis se ravisa.
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Eusaias
Ah ! Deux filles donc ! Ma foi on fera agrandir les coches. Mais une chose quand même… m’avez-vous tout dévoilez concernant votre petite troupe ? Si je secoue le buisson dehors, vais-je y trouver un chiard ?

Le visage bourguignon, qui pourrait exprimer de la colère à ce moment là, affichait plutôt un large sourire. Il venait de trouver une corde sensible à titiller chez la Saint Just et il comptait bien la faire crier une ou deux fois avant de libérer cette corde.

Donc ses raisons qui vous sont propres, sont ? Car au cas où vous l’auriez oublié, nous allons être dans le même bateau et je compte bien connaitre la destination ainsi que l’équipage ! Donc, où se trouve ma belle-fille ? Et pour qu’elle raison je ne puis la voir ?

Il enfonça son poignard dans une poularde qui restait sur la table et entreprit de s’essuyer les doigts sur la table afin de retirer les excès de gras. Une autre coupe de vin fut avaler, « afin de se rincer les dents » et le balbuzard ne reprit la parole qu’à la fin du godet.

Voilà une facette que je ne connaissais pas de vous, ma très chère amie. Madame de Saint Just et Dublith serait elle une véritable louve ? Je n’aurai jamais pensé. Toujours est il que vous pouvez dormir tranquille je ne compte pas noyer vos progénitures ni rien d’autre même. En général j’aime les enfants et ne tolère pas qu’on puisse leur faire du mal. Vous voilà rassurée ?

Une main se tendit en direction de sa promise afin de s’emparer de sa main à elle. La dextre s’immobilisa à mi-distance alors que les onyx s’illuminèrent.

Puis-je porter ma main sur la votre ou je risque la morsure ma madame la louve ? Allons Agnès, je suis venu passer du bon temps avec vous et non pas faire la guerre.

La main se referma à ce moment sur les doigts de la comtesse.
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Gnia
La Comtesse haussa les épaules aux provocations du Vicomte. Toutefois à sa question, elle répondit à voix basse

Plus tard. Je vous expliquerai plus tard.

Du menton elle désigna les enfants alors que la serre du rapace se refermait sur ses doigts.

Rendons- les à leur nourrice et vous pourrez me poser toutes les questions que vous voudrez...
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Eusaias
Nourrice ! Venez donc faire ce pour quoi on vous paie et emmener notre petite troupe loin de la table !

Un sourire narquois pris alors place sur le visage du Balbuzard. Le « plus tard » des explications arrivait à grand pas et il était visiblement bien disposé à tout entendre. Un de ses pieds cependant décolla le talon du sol et entraina dans un mouvement de va et viens rapide et vertical le reste de la jambe, sans doute dû a un excès de nervosité. Les mains croisées à hauteur de visage, les coudes sur la table il regarda la nourrisse s’exécuter et ramener toute la petite troupe hors de la pièce.

Bien… Alors je crois madame de Saint Just qu’il va être temps de jouer cartes sur table, afin qu’aucune mauvaise surprise ne puisse me troubler nos retrouvailles.

Il claqua des doigts dans un silencieux : Eurêka.

Je veux, aussi, trouver une bâtisse en ville, non loin de la porte principale. Je compte bien importer ici du vin de Bourgogne.
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Gnia
Louée soit la capacité du Balbuzard à passer du coq à l'âne pour ne suivre que ce qui l'intéressait. Faire mine de prêter attention aux petites histoires de sa future femme pour penser ensuite vin et commerce.
Un pur produit de l'espèce masculine, en somme.
Et une porte de sortie qui convenait fort bien à la Saint Just.


Vous escomptez vous installer ?

Ca, ça ne faisait guère son affaire, mais elle espérait bien que l'attachement du vicomte à la Bourgogne saurait le détourner de cette idée si c'était celle-ci qu'il prévoyait.

Importer du vin de Bourgogne ?
Il est toujours sous embargo par décret municipal.
Alors soit vous prévoyez de faire de la contrebande, soit vous prévoyez de passer en procès. Dans les deux cas, à plus ou moins long terme, vous finirez devant la Cour de Justice de Guyenne.

Et ayant déjà suffisamment de mal à parvenir à construire un nid icelieu, je ne souhaite guère que vous fassiez porter l'attention sur moi et ma maison.
Et de fait une réputation encore plus mauvaise que celle dont je ne souffre déjà.

Vous n'importerez pas de vin de Bourgogne ici.
J'ai dit.

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Eusaias
Tututut…. La contrebande c’est mon affaire, tout comme le vin ! J’ai dit moi madame ! Allons pas grand chose 200 tonneaux afin de rappeler aux gens ce qui est bon. Des chablis, chinon, quelques côtes mâconaise, des vins du beaujolais, sans doute un ou deux Beaune, allez soyons fous j’irai prendre chez mon père, des nuits-saint-georges et en fouillant bien on trouvera sans doute un vosne romanée et un vieux corton charlemagne.

Il lance un regard à sa promise, un regard de défi.

Avec un jambon d’Espagne, nous pourrions boire un bon Digoine. Voilà ce qu’il nous faut et ce n’est pas un idiot avec un torchon en guise de décret qui va m’en empêcher.

Puis il claqua des mains en guise d’ « adjugé vendu ». A vrai dire comme nombreuses de ses lubies celle-ci lui passerait et c’est bien pour cela qu’il passa à autre chose, pour ne pas dire retourner sur le sujet.

Donc, avant cela nous disions, que si je secoue les rideaux nul amant n’en tombera. Si je botte un buisson, pas de nouveau né non plus… sous les cailloux dans les jardins, pas de sœur, de frères, d’oncle de parents ou je ne sais quoi autre ? Car quitte à vivre ensemble, autant mettre les choses au clair.

Tout en continuant de parler il s’essuyait les doigts sur la table, un sourire mi-satisfait, mi-narquois sur le visage.

Je ne dis pas cela pour vous ennuyer ma mie, je suis bien heureux d’être à vos côtés et n’ait point envie de vous courroucer. Mais… je veux savoir qui seront « mienne famille ».
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Gnia
[Perché sur le toit, certes, mais y fera-t-il son nid ?]


Etrangement, Agnès avait pensé que la présence du Balbuzard dans son antre finirait par devenir une gêne.
Tout aussi étrangement, il n'en était rien.

Ses propres charges et occupations ne lui laissaient guère de temps à passer dans sa demeure et Eusaias, quant à lui, visiblement il trouvait toujours à s'occuper. Agnès préférait d'ailleurs ne pas savoir à quoi.
Il est bon de laisser les mâles cultiver leur jardin secret, ainsi ils n'ont pas l'idée de venir piétiner les plate-bandes du vôtre.


C'est un peu hébétée, comme si soudain un poids non quantifiable tant il était lourd s'était abattu ses ses épaules, qu'Agnès passa les portes de l'Alabrena et entra dans les appartements dévolus à l'usage du Duc de Bouillon.

Sans un mot, elle entra et plaqua sur son écritoire, faisant fi des parchemins sur lesquels son nez crochu était penché, une annonce de la Saint inquisition romaine.


Je crois que vous devriez lire ceci...


Y avait-il autre chose à ajouter ?
Probablement pas, c'est de la façon dont réagirait le Balbuzard à cette lecture qui scellerai leur sort à tous deux.

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Eusaias
[J'y suis ! J'y reste !]



Les yeux dévoraient le vélin posé devant lui, sur l’écritoire. Retranché dans sa lecture, des pensées fleurissaient dans son imagination, le balbuzard, lui, n’entendit point Agnès arriver. Un rictus déformait sa gueule cassée alors que les images étaient bien présentes dans cette caboche de Bourguignon.

« ….l’eau faisait des bruits de clapotis alors que le corps des jeunes adultes remuaient frénétiquement.

- Vas y Antonin ! Plus fort !
- Aaaaaaaaah Je vous aime Augustine ! Aaaagh…

Les doigts de la jeune Augustine se nouèrent dans la chevelure excommunié pour chef, en toute connaissance de cause et sans qu’ils ne puissent apporter la moindre justification à leur geste.
Ceux-ci sont frappés d’excommunication à ce jour
Je prononce l’excommunication et la mise à l’index des personnes dont les noms suivent. ... »


Bordel ! Vous coupez ma lecture ! Et au meilleur moment en plus !

Le « bec » était désormais tourné vers Agnès qu’il dévisageait pour cet affront fait : le surprendre en pleine lecture de vélin à l’eau de rose.

Et tout ça pour une simple histoire de…

Nouveau coup d’œil furtif sur le vélin.

D’excommunication ! Comme si c’était imp… Agnès non M*RDE ! Vous êtes excommuniée ! Vous l’avez fait exprès ! Vous allez me le payer Agnès !

Puis à l’attention de la porte : Ratbold ! Glaber ! Adalbert ! On va dépecer un curé !

Un index se tend vers la comtesse, menaçant, inquisiteur.

Je vais massacrer de la grenouille de bénitier puis ensuite je reviens et vous allez me le payer ! Si mon fils ne peut pas être reconnu à cause de vos bêtises, vous allez me le payer !
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