[RP] "Sur des fondations qui ne seront jamais détruites..."

[Loin mais pas trop non plus]


Non, je ne dois pas venir de suite? Ah bon. D'accord...

A peu de choses près, voici ce qu'avait répondu la jeune Watelse à Miama en taverne, le jour de son arrivée. Oui mais voilà, elle trépignait d'impatience à l'idée de voir le Cistercien bâtiment dans toute sa splendeur. Depuis des jours, des semaines même elle en rêvait! N'était-ce pas pour cette raison qu'elle avait refusé aux demoiselles d'Auch de rester en leur compagnie quelques jours de plus? Comment accepter de rester enfermée, seule, après ces concessions? Non. Elle n'y tenait plus. Et c'était bien pour toutes ces raisons là qu'elle se trouvait maintenant en chemin, distinguant au loin le poirier, fier et dansant au gré du vent.

Elle imaginait déjà la cellule dans laquelle elle se coucherait, le coeur en paix, le réfectoire dans lequel elle dînerait aux côtés de ses très estimés frères, la chapelle dans laquelle elle prononcerait ses sermons, le jardin dans lequel elle se promènerait en long, en large et en travers. Oui, chaque détail était passé et repassé dans son esprit, de telle sorte qu'il n'aurait fallu en aucun cas la décevoir.

Loin mais de moins en moins.

Elle percevait le bruit des marteaux, les ordres lancés, le roulement de la caillasse. Cela suffit à l'arrêter, un instant, le temps de peser le pour et le contre.

Si je m'avance, ils m'apercevront peut-être...
Oui mais j'ai dit que je n'irai pas avant la fin.
Je n'ai pas promis, certes.
Mais il serait peut-être judicieux de ne voir le Prieuré que sous son jour le plus glorieux!
Toutefois, je l'ai déjà vu croulant sous les ronces et les pierres... Et je l'ai aimé ainsi!

En candide deviseuse, elle finit par se persuader de faire quelques pas de plus... puis à s'accroupir derrière un muret... puis à tendre l'oreille... et enfin à ouvrir grand les yeux à travers un petit interstice. Sage décision que voilà!
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Mia, qui avait fini avec l'aide de Eleonore les murs, était en train de rangée la chaux et les outils donc elles ne se serviraient plus pour l'instant.
Elles allèrent retrouvées Nestor et dame Adélaïde. Elle vurent que Nestor travailler pas de trop mas bon mieux vaut laisser les ronchont faire ce qu'ils veulent. Elles fini de ramasser les pierres avec eux. Une fois fini elle regarde au tour d'elle en constacta que le chantier était presque fini. Il restait le batîment A et quelques autres piéces. Elles ce dirigèrent donc vers sieur Kronembourg qui travailler.

Sieur Kronembourg, sa avance de votre côté ? Elle sourit. Je vient vous prévenir que les pierre sont ramassées et les murs sont fini d'être solidifier. Il reste plus que quelques piéces à remplir, le bâtiment A à faire et un plancher. Autre sourire et remet sa méche qui était tombé. Donc je me disait que maintenant la nonette, Ellya, pourrais venir, non ? Si elle n'ai pas assez contente on lui diras que le manque d'éfféctif nous a joué des tour. Elle sourit amusée. Et en plus, une fois Ellya avec nous sa feras deux mains en plus, croyait vous pas ? Elle sourit le laissant répondre.
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Eleonore écouté Miama quand elle aperçois une cheveullure Blonde sur une des colline; Elle se direge discretement vers celle-ci et passe derrière. Quand soudain elle s'aperçois que c'était la nonette c'elle dont on parler La Curée ! Elle s'empresse de lui parler.

Bonjour Dôna curée. Elle la regarde se retourné et se rappelle de la conversation d'avant se dit qu'elle devrait tentée le tout pour le tout. Vous venez sans doute visitez approchée donc vous verrez mieux. Elle la laisse la suivent jusqu'à Sieur Kronembourg et son amie Miama.

Georges Léonard Watelse sifflait comme un joyeux luron. Il était gai comme un pinson gascon. Depuis que son épouse lui avait apporté la merveilleuse nouvelle d'une prochaine naissance, le quinquagénaire sentait le poids des ans s'effacer. Il avait désormais le bonheur comme seule canne.

Un petit tour vers le monastère en construction s'imposait. Il avait du s'absenter précipitamment et avait laissé le chantier bien mal engagé. Voilà la raison de son étonnement : En effet, l'édifice n'était toujours pas prêt à un usage, mais les travaux allaient bon train et son enthousiasme prit le déçu sur la surprise:

Interpellant de loin le gaillard Kronembourg:

Hola, ami barbu! Vous aurez tous mérité votre bière ce soir. Comme vous avancez bien dans la construction...!

Plus bas:

Je me doute que vos bras ont fait la majorité du travail. On ne peut pas compter sur les pintades pour monter des murs et pousser des pierres.... Vous aurez mérité tout un tonneau de bière, pas qu'une chopine!
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Watelse le Paon de Gascogne

" Je suis persuadé que si un Paon pouvait parler, il se vanterait d'avoir une âme, et il dirait que son âme est dans sa queue."

[Voltaire]

Aaaah!

La nonnette effrayée se retourna dans une posture moins qu'avantageuse. Elle porta aussitôt une main à son cœur, tant pour montrer à la jeune femme la frayeur qu'elle lui avait faite que pour en apaiser les battements.

Par tous les saints du Royaume Solaire... J'ai cru mourir!

Curiosité avait ainsi trouvé juste punition.

Du mieux qu'elle le put, la jeunette se releva, non sans fixer du regard la belle Éléonore qu'elle ne connaissait ni de près ni de loin.

Je hum. Je vous suis.

Elle jugea qu'elle devait être attendue pour que l'on soit ainsi venue la chercher. Et elle qui croyait passer inaperçue...

Je me baladais, vous savez. Mais je suis tout de même ravie de pouvoir enfin apprécier l'avancée des travaux.

Petite justification afin de se sentir mieux: faite.

Vous avez été engagée?

Et après quelques minutes à peine de paroles échangées et de marche à travers le Prieuré, elles arrivèrent face au barbu et à Miama.

Ah Miama! Comme je suis heureuse de vous revoir! Que le Très-Haut vous bénisse mon frère... Oh! Et comme ces travaux ont fait des merveilles! Dîtes, il faudra...

Sa voix s'éteignit aussitôt lorsque la jeune Watelse aperçut son époux. Dieu comme il semblait changé. Cela étant pour son plus grand bonheur, bien évidemment. Elle se permit de lui sourire avant de se tourner de nouveau vers la Marmandaise.

... Je disais?
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Il hocha vivement du chef, l'Alfonse, posté aux côtés du religieux. Et il observait avidement le fringuant jeune homme -car le bourgeois était encore un jeune homme comparé à lui- qui semblait parler en connaisseur.

Eh! C'est qu'moi aussi 'ai participé à tout c'raffut! C't-y pas que j'la mérit'rai pas la récompense?

Mais la cruche de nonne arriva pour gâcher le bonheur du fier Marmandais qu'il était. Après avoir marmonné quelques propos indignes d'une sainte oreille, il la salua.

Mais c't-y pas not' curet'! Z'apportez le vin et l'pain j'espèr' au moins? Y aura-t-y un bal pour l'ouve'ture du truc, là? Un banquet?

D'ailleurs, les autres ailes, qui allait les reconstruire? Non. Pas important. Manger avant.

Syl, tenu par la mains de sa mère arriva sur le chantier en fondations pour y chercher la sœur Ellya. Après quelques recherche ils finirent par la trouver.

Bonjour ma soeur,
C'est grand ici

Comment accueillir des centaines de retraitants dans un petit lieu? La grandeur est nécessaire, Sylphael!

Et la jeune Oblate de leur adresser un grand sourire, à sa mère et à lui. Comment ne pas être ravie de voir les ouailles gravir le chemin Cistercien en sautillant, l'âme paisible, pour quémander le savoir de... Non, il ne faut pas s'égarer. Qu'un prétendant au baptême vienne la voir, c'était un miracle! D'autant qu'il serait le premier à passer sa pastorale sur le lieu-même du Prieuré, si ce n'était pas magnifique, ça!

D'un geste de la main, elle les invita à la suivre. Le pas franc et l'allure décidée, comme à chaque fois qu'elle arpentait un lieu saint, elle les emmena au milieu des ruines puis s'arrêta non loin de l'aile Est avant de désigner un carré d'herbe sur le sol.

Désirez-vous rester avec nous, Lara?

Deux pastorales pour le prix d'une?
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L'Abbaye était finis, il se demanda si c'etais le fameux projets dont lui avait parlé le pére Kronemboug, et s'approcha avec curiosité, se faisant une fois n'est pas coutume, des plus dicret en arrivant, prenant le temps d'observer, d'apprécier.

Des flots de souvenir l'envahissaient, la chappelle retapé à Gueret avec Karel avant qu'il ne fut saint, les deux statues érigés entre chateauroux et Gueret dédiés au deux saints, les creches vivantes, les pélerinages de Mrgroar, ses années de services au sein de l'eglise, et bien d'autres choses encore.

Il se laissa griser par le parfum des fleurs, se disant qu'il manquait une roserie.
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Des centaines... Waou..

Ce chiffre l’impressionnais , car il ne savait même pas compter jusqu’à 100.

deux pour le prix d'une... hein comment ca ! elle avais oublié de lui dire que c'était payant. Pourvus que ca ne soit pas trop cher.

Syl commença a fouiller dans ses poches pour y chercher quelques monnaie. Il sortie alors toute sa fortune, autrement dit quelques deniers que lui avais donné sa mère et regardant timidement la sœur il lui demanda a voix basse tendant sa main contenant avec sa fortune.

Ca coute cher une pastorale?

Les églises, les curés, les prières et le tutti cuanti n'était vraiment pas son truc. Habituée à une vie de débauche la jeune femme était un peu superstitieuse, mais peu dévôte et la dernière tentative de sanctification avait donné... Sylphael!

Son fils était sa vie. Pour lui, elle avait commencé à mener une vie, tout aussi débauchée mais beaucoup plus discrète et puis, elle faisait tout pour qu'il reçoive une bonne éducation, chance, qu'elle n'avait pas eu.

Elle avait donc accepté d'accompagner son fils, non pas pour mener une vie plus vertueuse, mais surtout pour lui montrer son soutient indéfectible. D'autre part, elle appréciait la Soeur. Certes, un monde les séparait, mais pourtant elle avait une certaine sympathie pour cette jeune femme guère plus âgée qu'elle qui avait une vie toute différente, un époux et un église à gérer!

Quand la seule lui proposa de rester, la blonde mordorée fit une petite moue, jeta un regard contrit sur son bout de chou et se dit que l'instruction ne mangeait pas de pain et qu'il fallait bien commencer à un moment où à un autre.

Hé... bien... pourquoi pas soeurette! Mais Sylphael en sait déjà beaucoup plus que moi! J'crains de pas être une très bonne élève!

Elle regarde son fils et lui sourit tandis qu'il cherchait ses sous dans sa poche, elle posa sa main sur son épaule et rit légèrement.

Mon ange, si c'est payant, c'est ta maman qui offre!

Elle regarda le lieu d'un peu plus près. Certes, ça semblait immense mais il y avait beaucoup de boulot encore.

Hum... ça semble prometteur, mais, c'est pas fini, fini!!!

Elle sourit à la Soeur et se dit que le chemin serait long, pour toutes les deux...
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Lysope courrait le village pour annoncer la flambée, passant devant la future abbaye...

Hého les batisseurs ! J'ai l'accord de dame Ellya et elle est assez d'accord qu'une pause repas à la rivière vous fera du bien, alors venez à la flambée au bord de la rivière et si vous voulez, emporter un bon tonneau de bière d'abbaye.

Ayant encore du monde à voir, elle continua sa course au village ...

A chaque nouveau jour son lot de connaissances.

En compagnie de Sylphaël, tous deux à même le sol dans un semblant de jardin jonché de pierres et tapissé de mousse sauvage, la nonnette entreprenait une nouvelle pastorale. L'esprit auquel elle avait à faire était jeune mais perspicace, vif. Et cela ne pouvait que plaire à la jeune Watelse.

J'aurais tant de livres à te faire découvrir, petit, mais le temps nous manquera. Entrons donc dans le cœur du sujet. L'Église.

Cette même Église qui divisait les Guyennois. Celle-là même pour qui elle œuvrait.

Elle fut fondée par le second prophète, Christos, ainsi que par ses disciples. L'Eglise regroupe en son sein différentes personnes, Sylphaël. Il y a ceux comme moi, les clercs et les sacristains, qui sont chargés d'enseigner aux hommes et de pratiquer les rituels. D'autres choisissent de vivre dans un monastère, loin des autres, dans la fraternité et la vertu.

Du bout du doigt, la jeune femme joua avec un brin d'herbe avant de le laisser voler au loin. Des mots répétés, archi répétés et pourtant si nécessaires.

Rome. Un endroit immense... où je me perds à chaque fois que j'ai le malheur d'y mettre les pieds! C'est là-bas que siège l'Eglise et que demeurent le Pape et la curie, garants du Livre des Vertu.

Les érudits* peuvent s'engager dans ce que l'on appelle la voie de l'église, In Gratibus. Ce sont les principaux actifs de l’Église toutefois même les paysans et les vas-nu-pieds peuvent s'y intégrer.

Le clair regard de l'Oblate croisa celui du jeune garçon.

Que sais-tu du Livre des Vertus?


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Le jeune sylphael écoutais attentivement la soeur, les yeux et les oreilles grandes ouvertes. Il semblais découvrir un monde nouveau qui souvrais à lui. Il commenca a répondre avec son coeur lorsque elle lui posa la première question.

le livre est la base de la religion aristotélicienne, Il contient des textes qui sont la pour nous guider dans notre compréhension du bien et du mal mais aussi nous révèles quelques mystères divins tel que la résurrection des morts, ce que sont le paradis et l'enfer mais aussi le sens de la vie.

Puis il repris bien vite une réponse plus proche de ce qu'on lui avait apris jusque ici.

Il est divisé en deux livres, en premier le mythe aristotélicien regroupant les chapitres sur la création, la pré-histoire, l'éclipse, la fin des temps, puis il y a le livre sur le duo prophétique avec comme chapitres la Vita d'Aristote et la Vita de Christos.
Le dogme Aristotélicien comprend également un Livre sur les Hagiographies, recensant tous les saints et leurs histoires. Cependant on ne va pas étudier ce Livre car il est moins fondamental que le Livre des Vertus.
Mais il y a également un dernier également fondamental du Dogme Aristotélicien, c'est le Credo Aristotélicien.
Il fonde tout le Dogme Aristotélicien, et regroupe une synthèse de tout ce que doit savoir le Fidèle de base.


Achevant son intervention par un timide :
J'ai bon ?
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Ce que tu dis est exact mais mérite d'être enrichi.

Elle lui sourit. Étrange impression que d'être face à un enfant si cultivé déjà. L'esprit de la jeune Oblate dériva doucement vers la Fleur de ses rêves. Il lui faudrait entreprendre le deuil un jour. Mais pas encore.

Je disais... Oui. La Créature Sans Nom n'est pas à oublier, Sylphaël. Et sont à garder en mémoire les sept Prince-Démons également. Il faut les connaître pour mieux s'en garder. Le Livre des Vertus n'est-il pas un guide, après tout?

Sans prévenir, la nonnette se releva avant de s'étirer.

Marchons, veux-tu?

Et joignant le geste à la parole, elle se dirigea vers l'aile sud en compagnie de l'angelot. Aile détruite qui serait la prochaine à s'ériger de ses cendres. Aile d'accueil.

Tu as dû entendre parler des deux prophètes. Si tu me disais ce que tu connaissais d'eux? Ce qu'ils ont apporté à notre Église?
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