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[RP ouvert]2."Sans elle"

Catherine_elisabeth
(Copie du dernier post et suite du rp "sans elle" situé dans le sous forum " la ville de paris". RP ouvert)





(Quelque part, dans Paris)


Tout cela ne pouvait être vrai. Le monde aurait dû être différent si c'était le cas. Le soleil ne pouvait plus se lever, les oiseaux n'arriveraient plus à chanter, et surtout, Catherine l'aurait sût.

Elle ne pouvait pas y croire. Non, elle ne voulait pas y croire.

Sans sa mère, la vie serait trop triste. Sans goût, sans couleur, sans... elle !

Jamais la petite peste ne montrait ce qu'elle ressentait. Du moins elle cachait toute tristesse, comme elle avait caché celle provoquée par l'absence de son père durant quinze ans.

Mais là c'était trop difficile. L'armure s'était brisée. Sa maman n'était plus là pour contenir ce chagrin si longtemps refoulé.
Alors quand la nouvelle avait atteint son cerveau, son cœur, son sang, elle avait implosé.

Après avoir claqué la porte de l'auberge, elle n'avait pas cherché à comprendre.
Un homme se trouvait juste devant, descendant de sa monture.
Sans réfléchir, Catherine lui avait lancé sa bourse pleine d'écus et avait sauté sur le cheval.
Le vieil homme avait soupesé la poche de cuir, et il avait jeté un oeil. Un sourire édenté avait été offert à Catherine qui n'en attendit pas plus, et après avoir serré les talons, elle avait filé sans se retourner.

L'homme lui était reparti aussitôt, sans chercher à comprendre le pourquoi du comment. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il pourrait réparer sa maison, acheter de quoi nourrir sa famille pour l'année à venir, et même s'offrir quelques plaisir dans les bordels du coin.


Pour Catherine, c'était bien tombé. Ainsi elle avait de l'avance, et les personnes qui se mettraient certainement à sa recherche ne sauront pas qu'elle avait un cheval. Ils commenceront donc par des lieux proches, ou avanceront à pieds pour ne pas risquer de la louper si elle était dans une ruelle.

Tant mieux.

Car elle savait déjà où elle se rendait. Et même si elle se doutait qu'ils auraient l'idée de s'y rendre, elle avait le temps.

La Cour des Miracles...




________________________________________________________________________________________________



Elle s'y était déjà rendue à quelques reprises, mais c'était dans le but de donner un peu de piment à sa vie monotone. Elle avait frôlé le danger du bout des doigts, s'était amusé de la mort et avait sans doute changé une partie de sa vie future sans le savoir.
Mais ce jour, cet instant, c'était autre chose.


La jeune demoiselle savait que sa mère avait été assassiné à la Cour. Elle n'en avait pas la preuve, mais au fond d'elle elle était persuadée. Car peu de temps avant que sa mère ne parte en soit disant "mission" elle l'avait entendu discuter avec un homme. Elle avait dit qu'elle allait là bas pour "le" protéger.
Catherine avait déduit, suite à ce que venait de lui apprendre Argawaen, que c'était lui que sa mère protégeait.
Elle lui en voulait pas.
Mais elle vengerait sa mère.

Le seul souci, c'est que pour l'instant, c'était la colère, la haine, la tristesse et la vengeance qui inspiraient ses actes.
Elle avait donc oublié la prudence.
Pas de masque pour cacher son visage enfantin aux traits aristocratique.
Pas de robes simple pour feinter sur son statut social, mais la même robe qu'elle portait juste avant pour son baptême, parsemée de tissus d'argent, de soieries bleu et blanche.
Pas de chapeau pour cacher sa longue chevelure dorée qui portait encore la couronne de fleurs blanches agrémentées de quelques pierreries scintillante.

Et aucune arme.

Mais rien ne pouvait l'arrêter. Elle était prête à tuer de ses mains tous ceux qui se mettraient en travers de son chemin.

La Cour des Miracles...

Elle avait mit pieds à terre avant de s'enfoncer dans les ruelles sombres, inquiétantes et malodorantes du lieu, et avait attaché le cheval devant une auberge qui semblait encore appartenir aux quartiers moyens de Paris.

Puis c'était parti. A pas rapide, elle avança dans les rues noires, le regard fixe, ses yeux bleu clairs prenant une teinte légèrement violette comme lorsqu'elle était dans un état second.
Le monde pouvait bien s'écrouler sous ses pieds, qu'elle ne s'en rendrait pas compte.



_________________
--Louenno


Comment ne pas repérer une proie si facile. Si alléchante et si naïve.
Oui naïve. Car il fallait bien l'être pour se rendre dans un tel lieu, accoutrée de cette façon.

Sans nul doute la demoiselle était riche. Au vu de la qualité de la robe, et des bijoux qui brillaient un peu partout.

Louenno avait en horreur tout ce qui se rapportait à la noblesse. Quand il croisait la route d'un ou d'une de ses enfarinés, alors il s'arrangeait pour être la dernière personne qu'ils puissent voir.

Le plaisir de voir leurs yeux se vider de toute vie, de sentir le sang chaud s'échapper de leur gorge après leur avoir tranché.

Il ne faisait pas ça pour leur voler leur or, mais juste la satisfaction de voir ces nobles mourir.

Un sourire glacial apparut sur son visage, tandis qu'il suivait la donzelle au travers des ruelles de la Cour des Miracles.

La niaise ne semblait pas savoir où elle allait, car elle venait d'emprunter un cul de sac.

Délice.
Il passa sa langue sur ses lèvres et la suivit encore.

Puis quand elle fut obligée de faire demi tour, il dévoila sa présence.

Elle était prise au piège. Il avait sortit sa dague qu'il tenait fermement dans une main, tandis que l'autre venait effleurer son menton, comme s'il réfléchissait.

Elle était vraiment pas mal. Un peu jeune, mais il aurait l'occasion de profiter d'elle avant de lui trancher sa gorge fine


Alors mon enfant, on s'est perdu ?
--Les_marmots



Ils braillent. Chassés de la place centrale qu'ils ont été! Chassés par un Colosse, une montagne de muscles tout en... finesse. Ou pas...

On z'aurait dû rester Gaspard! Même qu'avec nos poings et nos cailloux, on z'étions forts! Hein Gauvin!

Ouais! D'abord elle est tà nous c'te place! C'est notre gagne-petit à nous les mioches! Z'avaient pas l'droit de la prendre d'assaut comme ça! Dis Gaspard?! Dis pourquoi t'as voulu qu'on parte?

Ca se chahute dans les ruelles, ça se bouscule gentiment. Et ça conteste. Pour contester, ça, ça sait faire! Au moins verbalement. Parce que remettre en cause l'autorité de Gaspard, faudrait être sacrément gonflé.

C'est qu'il est à la Cour depuis quelques années le Grand. Il a parcouru les toits, les ruelles, les impasses, les caves sombres et puantes, les souterrains désormais écroulés, il est passé par des portes dérobées, a arpenté des couloirs où les tentures nobles étaient suspendues aussi. Il a même vécu quelque temps dans le palais d'un Rey. Et c'était lui l'intendant en chef. Le responsable de la logistique. Il fallait bien que quelqu'un gère les vivres pour les gosses pendant que le Rey gouvernait...

Il les laisse se plaindre et gémir, un rictus accroché aux lèvres, l'oeil pétillant. Il marche tranquillement, mais les sens en alerte. La nuit, c'est encore pire que le jour. Même pour celui qui connait la Cour comme le fond de ses poches.

Et justement il perçoit quelque chose de pas très catholique. Cette trainée blanche-bleue qui marche d'un pas si pressée. Gaspard tique et s'arrête aussitôt. La main ferme vient barrer la route aux suivants.


Hey!

Chuuuut!

Le ton ne laisse place à aucune tergiversation.
Les marmots observent alors dans la direction indiquée par le Gaspard. Les yeux s'écarquillent: ils n'ont jamais vu de robe aussi luisante. Et cette couronne de fleurs dans les cheveux dorés... La Louisette en bave presque. La petite n'a rien, jamais rien vu d'aussi beau. Margaux lui donne un petit coup de coude dans les côtes pour la faire réagir.


Zyeute z'y un peu la donzelle... elle se s'ra perdue, pour sûr!

Ils restent plantés au coin de la rue et suivent le chemin pris par la demoiselle endimanchée. Que fait-elle donc là? Sait-elle seulement où elle est? Rien n'en est moins sûr au vu de sa tenue... et de la direction qu'elle prend.
Le cul de sac de la rue de la Mortellerie. Quand on sait qu'il ne mène nulle part sinon le plus souvent à la... Gaspard réprime un frisson. Il faut toujours faire le fier pour rassurer la Louisette. Un énorme soupir s'échappe de sa poitrine menue.


Allez... demi tour les marmots. On va chercher où passer la nuit ailleurs.

Mais Gaspard...!

Margaux!

La môme baisse les yeux, qui se remplissent légèrement de larmes.

On va tout d'même pas la laisser s'perdre... Pas comme nous... elle saura pas s'défendre... pour sûr...

Le Grand fronce les sourcils. Tente de faire son regard têtu de grand frère qui ne cèdera en rien. Mais plus le silence s'impose, plus elle sait qu'elle aura gagné la Margaux.

Nouveau soupir, les mains sur les hanches.


Bon. D'accord. On va juste la r'mettre sur l'droit ch'min. 'Fin... si elle ne s'enfuit pas d'elle-même en reluquant nos haillons...

Demi tour sur les talons. La troupe n'a qu'à suivre. Rapidement. Les quelques mètres qui les séparent de l'entrée de la ruelle sont vite parcourus.

Mais Gaspard s'immobilise soudainement, main dégainant son couteau. Réflexe de survie ici. Tout aussi spontanément, Gauvin et Jacquot ont sorti le leur, tandis que les filles se sont armées de leur lance-pierre.

A l'entrée du cul de sac, entre la riche demoiselle et leur troupe, un homme leur tourne le dos. Un rayon de lune suffit à éclairer la lame qu'il tient le long de sa jambe. Nul besoin d'être lettré pour comprendre ce qu'il compte faire.
Diego_de_castile
J'erre, désœuvré, dans les sombres ruelles de la Cour des Miracles. J'aime ce lieu: tout peut y arriver, à tout moment. La mort y rode, chaque instant peut être fatal. Mais ce jeu avec la mort me grise, m’excite: je retrouve la même sensation, plus ténue il est vrai, que lorsque je défais la Dame Noire à la tète de mes hommes, chargeant en hurlant l'Infidèle de l'autre coté des Pyrénées, et lui offrant chaque jour son lot d’âmes arrachées brutalement à leurs enveloppes charnelles par mon fer sans pitié. Oui, je comprends pourquoi tant de mes frères d'armes viennent vivre icelieu; nous retrouvons ce qui fut notre vie. Néanmoins, j'ai beau être joueur, je n'en suis pas moins prudent, ne misant qu'à coup sur: je ne me sépare jamais de ma dague recourbée, de bonne facture. Et, depuis quelques heures, de ma bonne épée bâtarde, payée d'un coup de dague en travers de la gorge d'un forgeron prétendant me faire payer. L'effet de telles armes, ostensiblement portées à ma taille, ainsi que ma carrure peu commune -bien rare sont ceux qui m'arrivent au-dessus des épaules- dissuade fort efficacement les brigands, maraudeurs et autres coups-jarrets de s'attaquer à un homme qui, assurément, n'est point assez riche pour exposer sa vie à ses coups. Certains s'écartent de moi à mon passage: ils ont sans doute entendu parler du grand nettoyage du Quartier Basilisks, et connaissent mon appartenance à la secte. Qu'à cela ne tienne, je n'en suis point dérangé. Au contraire, même.

Mes pensées vagabondent vers le seul sujet qu'elles connaissent: la guerre et le métier des armes. Les Basilisks, sur ce point, ne comblent pas mes souhaits. Je me suis vite lassé de m'entrainer à l'arc sur quelques impudents culs-terreux venus dans notre quartier. Et rien de plus consistant de s'annonçait à l'horizon. Les bagarres de rues de la Cour étaient sans pitié, mais rien à voir avec les engagements terrifiants dont j'avais été le témoin et l'acteur.

J'aperçois devant moi une bande de gamins des rues. Pauvres créatures, ne méritant plus le nom d'enfants, dont ils ont perdus la fraicheur et l'innocence, mais point le qualificatif d'adulte, dont il n’ont point la force et l'humanité. J'ai de la sympathie pour ces gosses: sans pères ni mères, sans familles ni amis, il se battent pour survire. Triste caricature enfantine de ce qu'est la vie de tous à la Cour: se battre, se battre sans relâche, pour arracher quelques instants à la Mort, qui nous emportera tôt ou tard. Les gosses s’arrêtent devant l'entrée d'une ruelle. Je plisse les yeux pour voir ce qu'il s'y passe: je vois les mômes s'agiter, mais au vu de la distance, et comme l'obscurité étend son voile noir sur le quartier damné, je ne pus voir ce que s'y tramais. Par mesure de sécurité, je tira ma nouvelle épée et, la tenant à une main, je m'avançais silencieusement vers les gamins. Je m'écartais petit à petit du mur, prenais garde ou je posais mes lourdes bottes cloutées qui tintaient faiblement -à mes oreilles, le bruit s'entendait autant que le grondement des tambours de guerre-, afin d'avoir un meilleur angle de vue sur la ruelle et ainsi de voir ce qui s'y tramait. Je ne suis plus qu'à deux dizaines de pas de l'entrée; d'ici, je peux voir que les gamins ont, de fait, tirés de leurs poches qui un couteau, qui un lance-pierre, qui une fronde. Je m'approche précautionneusement de l'entrée, prenant cette fois l'épée à deux mains; j'ai la chance rare d'être ambidextre, en cas de besoin je pourrais tirer ma dague d'une main en gardant l'épée dans l'autre. Je me rapproche de quelques pas; j'aperçois deux silhouettes malgré l'obscurité. L'une est frêle et petite, pour autant que je puisse en juger, vêtue d'une robe fort riche sans doute, bien que je ne puisse voir les détails. Une noble sans doute... L'autre est de stature normale. Je distingue une arme -dague sans doute, vu la taille- à sa main. Et entre nous, une ribambelle de marmots, conduits par un gamin un peu plus vieux qu'eux. Point besoin d'être devin pour deviner ce à quoi va servir la dague de l'homme et quelles sont ses intentions. Que vais-je faire? Dois-je attendre, passer mon chemin, aider la noble visiblement paumée ou me joindre à la curée? Je décide de rester discrètement à l'écart, épée au poing, près à intervenir en fonction des opportunités.

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Catherine_elisabeth


Ses jambes continuaient de la guider, sans que son cerveau ne suive de direction précise.
Toute logique avait disparut depuis cette terrible nouvelle. Elle n'arrivait pas encore à comprendre ce qui lui arrivait, ce qui était vrai, ou faux.
Tout n'était qu'un tourbillon de particules irréel qui flottait dans ses pensées, arrachant quelques douleurs fulgurantes à son cœur qui battait la chamade, faisant chauffer ses yeux qui retenaient encore les futurs larmes enfantines qui viendraient bientôt.

Pour l'instant, la folie juste avait saisit ses sens.
Les tuer.
Tous, sans exception.
Aucun plan, aucune tactique, pas d'armes ni force, juste l'envie si puissante qu'elle se sentait capable d'arracher les tripes d'un homme à mains nues.

Se sentir capable et le faire n'était sûrement pas la même chose.
Mais allez donc raisonner une femme en colère.

Elle tourna au coin d'une rue, toujours sans faire attention à ce qui l'entourait.
Pour l'instant on pouvait dire qu'elle avait eu de la chance...

Jusqu'à maintenant.

Un cul de sac. Son esprit commença tout juste à relier l'irréel de ce qui était.
Mais doucement, s'insinuant dans ses veines comme une bulle d'air qui prendrait un plaisir vicieux à se rendre lentement vers le cœur.

Elle s'arrêta face au mur, se retourna.


"Alors mon enfant, on s'est perdu ?"

Mâchoire qui se serre, regard qui se fixe aussitôt dans celui de l'inconnu. Les mains gantés de dentelle se crispèrent dans leur paume.


Je ne suis pas votre enfant ! Fichez le camps ! Ou je vous jure qu'avant d'avoir ma vie, je vous ferai sortir les tripes par votre bouche ! Saleté de brigand !

La petite princesse avait un tout autre vocabulaire que lorsqu'elle était en société... Mais la douce folie qui caressait sa peau d'une main de velours, depuis qu'elle avait apprit l'assassinat de sa mère à la cour des miracles, l'empêchait de se servir de sa raison.

Pourtant encore la réalité des choses faisait son chemin en elle. Petit à petit, le voile de rage qu'elle avait devant les yeux s'atténuait, pour faire face à la situation dans laquelle elle s'était mise.
Elle repéra, derrière l'homme, une bande d'enfants, armés.
Mon dieu... Si l'homme s'en prenait à eux, de sa faute, elle ne s'en remettrait jamais.
Ils avaient beau être armés eux aussi, à côté de l'homme, ils n'avaient aucune chance...

Elle reporta son attention sur l'homme, sans avoir remarqué la présence d'un autre encore, qui se trouvait plus loin derrière.
Elle ne voulait pas qu'il remarque la présence des enfants...


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--Louenno



Saleté de garce. Elle croyait sans doute que ses menaces lui feront tourner le dos, et qu'elle rentrerait ensuite gentiment chez elle ?
Certainement pas.

Il se mit à sourire, un sourire mauvais et vicieux.
Il s'imaginait déjà tranchant sa gorge, et sentait le liquide chaud qui coulerait entre ses mains, tandis que ses yeux perdraient cette effronterie, pour prendre un air effrayé, perdant leur vie, leur âme.


Mais c'est qu'elle a du vocabulaire la ptite ! T'inquiète pas ma jolie, tu ne mourras pas pucelle, j'arrangerai ça avant de voir ton âme s'envoler !

Il ricana légèrement, puis perçut le mouvement que fit les yeux de la donzelle quand elle regarda derrière lui.

Sans réfléchir plus, et ne laissant pas le temps de réagir, il bondit sur elle et plaça la dague sous sa gorge, la maintenant de l'autre main à la taille.

Puis il fit face aux gosses qui se trouvaient à l'entrée de la ruelle


Dégagez de là les mioches ! C'est pas votre affaire !

Il arracha la couronne de fleurs et de pierreries des cheveux de la noble, ainsi que la bourse qu'elle portait à la ceinture et balança le tout aux pieds des gamins

Prenez ça allez ! Vous l'avez bien mérité ! Mais j'veux vous voir partir d'ici illico, sinon j'la tue, et vous ensuite ! Et j'commencerai par la gamine !

Sur ces paroles et pour bien montrer qu'il ne plaisantait pas, il tira légèrement sur la tête de la blonde et appuya un peu plus sur sa lame, laissant perler une goutte de sang.

Dégagez j'vous dit !

Son autre main commençait déjà à soulever les jupons de la jeune femme, ses yeux prenaient une teinte flamboyante. Il se demandait s'il allait parvenir à s'amuser avec elle, ou si l'envie de voir son sang couler rapidement ne l'emporterait pas avant.
Diego_de_castile
La nuit abat sa noirceur sur la ville. A la Cour des Miracles, cette noirceur se reflète aussi sur ses habitants; le lieu devient encore plus sauvage et dangereux; comme si ses habitants, désormais assurés de l'impunité de l'obscurité, qui les caches aux yeux des hommes et des Dieux qui, du haut de leur mystérieuse Olympe, président aux destinés des hommes, déchainaient toute l'horreur, la haine et la violence dont ils sont capables. La Cour, lieu déjà peu fréquentable le jour, était la nuit sans foi ni loi. J'aurais parié gros que les Miraculeux (comprendre: les résidents de la CM), de nuit, devenaient plus sauvages encore que les bêtes fantastiques du grand Sud dont nous parlaient pour la première fois les courageux explorateurs hispaniques. En tout cas, l'homme dans le cul-de-sac -car s'en était un, j'avais pus le voir- avait visiblement subis les sombres effets de la nuit sur cette partie damnée de la ville. Je vois le jeune femme parler; mais je suis trop loin pour entendre ses paroles. En tout cas, elles n'ont point l'air d’être du gout de l'inconnu, qui se jette sur elle, glissant sa dague sous sa gorge. Je ne puis donc décemment intervenir sans mettre la vie de la jeune femme en danger. Oui, car j'ai décidé de la sortir du pétrin dans lequel elle s'est fourvoyée. Décision illogique au possible: pourquoi moi, Diego de Castille, mercenaire sans Dieu ni Maitre, tueur sans pitié, risquerais-je ma vie pour sauver une noble qui me rappelle désagréablement les hidalgos de ma terre natale? J'ai moi-même du mal à trouver des arguments pour étayer ma décision. Peut-être ce besoin inavoué de, pour une fois, sauver une vie au lieu d'en prendre une. En effet, je ne crois point en Aristote, pas plus qu'aux dieux sombres au nom duquels, quelques années auparavant, des fous mystiques avaient mis le feu aux cathédrales, et portés la bonne ville de Béziers à feu et à sang. Non, ma foi était bien plus simple et complexe à la foi: bien compliqué à expliquer à dire vrai. En tout cas, je ne suis pas aussi mécréant que le lot d'horreur semées sur mon passage le ferait croire. Ainsi, peut-être éprouvais-je le besoin d'aider une innocente? Moi, qui ai abattu de sang-froid un inconnu dans les sombres ruelles du Quartier Basilisks, j'éprouverais le besoin de sauver une enfante noble des mains d'un coupe-jarrets? Hé bien, oui. Après tout, la jeune femme est fort riche; peut-être est-elle venue à la cour dans l'idée d'y louer les services d'un homme tel que moi.

A partir de ce moment, ma résolution une fois prise, tout me devient plus simple. Me m’avance à découvert, regrettant de ne point avoir pris mon arc, ou une de ces arbalètes de poing que j'affectionne tant. Non, je vais devoir aller défier ce damné tueur à l'épée. Mais, inutile de dévoiler ma présence avant d'agir, s'il me voyait là, il égorgerait sans pitié la donzelle; là n'est point mon but. Aussi, je m’avance vers la droite et me colle au mur, empoignant mon épée à deux mains. Je m'avance jusqu'au coin de la ruelle, silencieux; je suis en cela aidé par l'obscurité, qui me cache aux yeux de mon futur adversaire. Je vois une gamine, parmis les plus petites, tourner le regard vers moi, et me regarder avec de grands yeux ronds. Je ne puis me permettre de risquer qu'elle donne l'alerte. Je pose doucement mon index sur mes lèvres, lui faisant signe de se taire. Il ne me reste qu'à prier pour que ma muette supplique soit exaucée et pour que les gosses dégagent le plancher; ils m’embarrasseraient plus qu'autre chose.

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--Les_marmots



Soudain tout va très vite:
la jeune femme fait sa bravache et provoque le gars à la lame, dans une langue moins soutenue que les marmots ne s'y seraient attendus. Là dessus l'homme se précipite sur elle et la menace physiquement, lui faisant même couler le sang... qui était aussi rouge que celui de la Louisette lorsqu'elle s'écorche les genoux à glisser sur les pavés. Etonnement de la petite: "Il n'est pô bleu l'sang des nobliaux?!" Et voilà qu'il leur jette la couronne de fleurs et une bourse, leur enjoignant "poliment" de quitter les lieux.

Gaspard observe, sans rien dire. Sans bouger non plus. Qu'est-ce qu'il croit l'autre branquignol qui prend ses airs?


Qu'est-ce qu'tu veux qu'on fiche de ton oseille? On est carton comme pas deux, certes... mais on ne pourrait rien faire de ses bréguilles à la faraude ! Tu peux ben les garder, va... Petit rictus en coin. L'est pas né de la dernière pluie le Gaspard. Il croit donc qu'il va pouvoir les entourlouper de la sorte le gus...

Va donc. On va t'donner un coup d'main. L'a l'air plutôt revêche...

Il fait son dur à cuire comme il sait si bien le faire, et s'avance dans le cul-de-sac d'un pas assuré, flanqué de Gauvin et Jacquot. Les couteaux passent d'une main à l'autre et les regards ne laissent planer aucun doute. Les marmots ne craignent rien. Encore moins la mort qu'autre chose. Ils ont l'insouciance pour bannière et la fougue de la jeunesse pour bouclier.

Margaux, elle, a prit sa place: position stratégique de défense. Toujours protéger ses arrières. Surtout à la Cour. Surtout quand on est mioche. Surtout quand on est du sexe féminin. Le lance-pierre est tendu comme il se doit. Les cailloux aiguisés sont en place: un prêt à être lancé adroitement, les autres en poche. Si besoin est.

Et elle voit la Louisette... plus blanche qu'à son accoutumée, les mains balantes, presqu'à en lâcher son arme. Margaux scrute dans la direction du regard de la chtiote et découvre un homme, bien carré d'épaules et armé d'une longue épée qu'il tient fermement de ses deux mains. La cavalerie...


Louisette ! Colle toi à la duraille didiou!

La petite entend enfin le murmure et réagit. Plaquée contre le mur, elle laisse de la place à l'entrée de la ruelle, et a suffisamment retrouvé ses esprits pour reprendre une caillasse en main. Faudrait pas que Gaspard lui tiraille les oreilles après ça!
Diego_de_castile
J'ai vus bien souvent des gamins des rues. J'ai été l'un d'eux, dans les ruelles sordides de l'ensoleillée capitale hispanique: Madrid. Mais, je dois bien avouer que ces mioches-là surpassent en audace tous ceux que j'ai vus. Audace ou inconscience? Protégé par la fouge de la jeunesse, par cette certitude enfantine que rien ne peux vous résister. Vent de liberté qui vous grise, qui coupe vos chaines et vous déchaine. Qui vous fait croire que rien, plus rien ne peut vous arriver, pour au final vous faire tomber dans les bras grands ouverts de la dame à la faux. J'ai bien peur que les trois garçons ne se soient ainsi laissé emporter par le tourbillon de folie qui plane sur la Cour. Que compte-ils faire? S'attaquer à l'homme à la dague relève de la folie. Et s'ils s'en prennent à la jeune noble, je n'aurais point d'autres choix que de leurs faire gouter la morsure de ma lame. Je risque un œil dans la ruelle; je n'avais pas remarqué qu'elle était si étroite. Voilà qui n'allais pas me faciliter la tache: mon épée n'étais, disons pas spécialement adaptée à un combat de rues. Pourquoi diable n'avais-je pas pris mon sabre? Une arme alliant vitesse et puissance: la combinaison idéale pour ce genre de combat au corps-à-corps.

Je résolu pourtant de garder mon arme. Une chose me gênait pourtant: la présence de ces enfants, entre moi et l'homme. La ruelle ne permettait pas le passage de deux personnes de front; comment imaginer qu'ils seraient capables de se dégager du cul-de-sac, devenu piège mortel, quand le fer de l'homme rencontrerait le sien? Les enfants se trouveraient entre nos deux lames. Je ne m'inquiétais pas pour la jeune femme, il n'avais jamais été dans mon caractère de m'occuper des nobles. Qu'ils se sauvent eux-mêmes! Non, les belles raisons pour lesquelles j'avais décidé d’intervenir, il y a quelques secondes, sont mortes et enterrées. Pourquoi me battre alors? Parce qu'il le fallait. Parce que je le devais. Et parce que j'aimais ça. Oui, la nature humaine est ainsi faite que certains hommes éprouvent de la joie à tuer leurs frères de sang. Je suis de ceux-là; j'ai renié ma conscience, ce qui fais de moi un homme, pour ne devenir qu'un tueur. Je me suis effacé pour ne mettre au service des hommes que mon fer, et non point mon âme. Détruire pour ne point asservir.

Un regard. Les deux gamines m'ont vus, elle se collent contre le mur. Nouveau regard vers le fond de la ruelle. Tant pis pour les enfants, j'espère simplement qu'ils parviendront à se sauver. Je sort de l'ombre, l'épée fermement tenu à deux mains devant moi. Je vois la main baladeuse de l'homme en une fraction de secondes, déjà mes jambes me portent vers le groupe. Je m’arrête derrière les mioches: ils m’arrivent à la taille.


Dégagez d'là, c'est pas pour vous.

Regard à l'homme.

Vous devriez pas jouer avec la proie des autres... C'est dangereux.

Je me prépare, près à frapper, à quelques pas devant l'homme et la nobliaute en riche tenue. Qu'il s'avance, et il goutera à mon épée!
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Catherine_elisabeth


Tout s'enchainait si vite. Et plus les scènes défilaient devant ses yeux, plus la raison de Catherine reprenait le dessus. Que faisait-elle là ?
Pourquoi s'être enfuit ainsi... Elle n'avait aucune chance de survie dans cette cour, sans arme, et ainsi vêtue. Mais c'est la folie du moment qui l'avait embarqué dans cette situation. La soif de vengeance.
Pourtant elle savait que ce n'était pas ainsi qu'elle aurait dû procéder... Si elle parvenait à s'en sortir, un million d'autres plans s'offraient à elle.
Encore fallait il qu'elle ait la chance de les mettre à exécution.
Pour l'instant, tout cela était compromit.

L'homme s'était jeté sur elle, elle sentait la piqure de la dague sur son cou, ce froid causé par la lame qui engendrait quelques frissons le long de la colonne vertébrale.
Puis la main de l'ignoble personnage remontant sur sa cuisse. Si seulement elle pouvait se dégager... Elle lui ferait payer cher ce geste.

Les enfants n'avaient pas fuit. Ils ne semblaient pas se soucier du danger. Pourquoi ? Quelle mouche les avait piqué ?
Qu'ils partent avant de se faire tuer. Elle ne voulait pas qu'ils soient blessés ou pire par sa faute...

Et maintenant, un autre homme...

Qui sait, peut être que tout ce monde ferait fuir son assaillant... Mais après, elle devrait fuir les autres...
Comment faire ?
Elle était perdue d'avance...
Si seulement elle avait emporté sa dague... Si seulement elle s'était contenté de pleurer la mort de sa mère avec les siens...
Si seulement...

_________________
--Louenno



C'est pas vrai ! Toute la Cour des Miracles s'était donnée rendez vous pour l'emmerder ce jour là !
Pour une fois qu'une saleté de noble venait se risquer dans les lieux, sans arme et sans garde collés aux fesses, un véritable cadeau pour lui...
Il pouvait pas savourer ce présent seul ? C'était trop demander ?

Une chose était certaine, ça se déroulait pas comme il l'avait imaginé.
Un grognement sortit de sa gorge.
Il pourrait pas s'amuser avec elle... A la rigueur la tuer, mais il aurait pas le loisir de la regarder se vider de son sang, car l'autre homme lui aurait déjà sauté dessus.
Quant aux gamins, bah là c'était facile de s'en défaire. Mais il était pas là pour ça.

Agacé... Voilà, il était agacé. Il colla son visage contre la nuque de la donzelle et lui murmura


"T'as d'la chance pour aujourd'hui... Mais sache que je te retrouverai !"


Il colla ses lèvres sur les siennes, puis la fit avancer de quelques pas sans retirer la lame de sa gorge.
Et dans un mouvement brusque, sans que personne ne puisse réagir, il la projeta sur l'homme, puis s'enfuit en courant, évitant les gosses qui se tenaient devant.
Diego_de_castile
Je m'avance en repoussant les marmots sur le coté, sans me soucier de leurs protestations. L'observe le traine-misère en face de moi... Et je plaint la donzelle quand il l'embrasse de force. Bon Dieu, ce type doit avoir une haleine à se demander s'il n'a pas nettoyé les latrines de la caserne avec sa langue! Je reprends solidement mon épée. Qu'il vienne s'y frotter et nous verrons exactement ce qu'il a dans le ventre... Je le vois avancer, protégé derrière la noble. Déjà je lève mon arme à deux mains, visant la tète... Quand un choc sous le torse me coupe le souffle. Je vois l'homme filer à toute vitesse. Je lance un coup d'épée désespéré, qui ne frappe que le mur. Je reporte mon attention vers la chose qui m'est entré dedans. Tudieu, il s'est servi de la noble pour se frayer un chemin. Je la toise de haut, très haut même. 7 pieds* de haut, c'est pas courant en ces temps troublés. Un tel gabarit m'assure, à défaut de tranquillité, l'assurance de ne pas être dérangé en vain. Qui se frotterais sans raison à un colosse bardé de fer? Surtout quand on a vus ledit colosse à l’œuvre à l'épée, moissonnant les âmes pour la plus grande gloire de la Castille ou de l'émirat de Grenade, au hasard de la solde. Je repousse sans douceur la jeune nobliaute, la toisant de mes yeux couleurs bleus ciels. On m'a souvent dit que mon regard donnait l'impression que je fouillais mon interlocuteur jusqu’au tréfonds de son âme, que je le passais entièrement au rayon X.

Qu'est ce que vous foutez là?


La question s'impose. Oui, qu'est ce qu'une noble, jeune et visiblement sans armes, habillée comme à un retour de mariage princier, fiche dans les ruelles du Tartare parisien, la sombre et cruelle Cour des Miracles?
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Catherine_elisabeth


Un dégout, une envie de vomir soudaine quand l'homme pose ses lèvres sur les siennes.
Si jamais elle s'en sortait vivante, et qu'elle le recroisait un jour comme il venait de lui sous entendre, alors elle serait prête et c'est lui qui souffrirait.

Pour le moment, elle se sentit projeté et si elle évita une chut au sol, ce fut que grâce à quelque chose de très dur qu'elle rencontra sur son passage.
Solide et sans doute immense. Mais pour l'instant sa vision était brouillée par le choc, et elle se rattrapa comme elle put.

Mais alors qu'elle s'accrochait désespérément à la personne qui l'avait empêché de faire un plongeon sur le sol crade de la cour, elle fut à nouveau repoussé avec brusquerie.

L'état de choc dans lequel elle se trouvait n'aida pas à la maintenir debout, et elle se retrouva à terre.

Les larmes coulaient encore sur ses joues, et c'est un regard perdu, terrifié et troublant qu'elle donna à l'homme.
Quand elle croisa le sien, elle eu un instant de recul. Elle avait l'impression d'être transpercer. Des yeux aussi clairs que les siens, mais froid en cet instant.

Que pouvait elle faire ? Se lever et fuir sans rien dire ? Il aurait vite fait de la tuer.
Lui répondre simplement ? Elle avait encore trop de rage, de peine et de folie qui coulaient dans ses veines pour être raisonnable dans ses mots...
Pourtant il fallait qu'elle réagisse.
Qu'elle se reprenne, et vite.

Elle ferma les yeux quelques secondes, respira profondément et quand elle les rouvrit, elle avait réussi à reprendre un peu d'assurance.

Son regard reprit la fierté qui l'habitait lorsqu'elle était en public, une certaine arrogance teintée d'inconscience.

La jeune femme se releva, tant bien que mal et vint se mettre face à l'homme.
Elle tenta de rester tout de même à un mètre de lui. Vu sa carrure, il était tout de même impressionnant. Et elle n'oubliait pas où elle était.


Cela ne vous regarde pas ! Mais si vraiment ça vous intéresse, je suis venue tuer les gens de votre espèce !

Catherine.... c'est pas le moment d'en rajouter une couche...

Mes gardes vont arriver ! J'vous conseille de filer rapidement si vous voulez pas finir au bout d'une corde !

Feinter et menacer... Pas très malin ça !


Elle se mordit nerveusement la lèvre inférieure, tandis que sa main gauche venait effleurer son cou où coulait encore une goutte de sang.
Ses yeux se perdirent quelques secondes, tandis qu'encore résonner dans son esprit les paroles qui avaient causé sa venue ici lieu.

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Diego_de_castile
Des yeux aussi bleus que les miens. Je n'en avais jamais vus. Mais si les miens reflètent une force tranquille, dure, les siens sont embués de larmes. Alors elle parla.Je n'en crus pas mes oreilles. J'ai du mal entendre, c'est impossible autrement. Ou était-elle vraiment aussi sotte que les péronnelles habituelles de sa classe? Mais, malheureusement pour elle, nous sommes ici à la Cour des Miracles, pas à celle de l'ancienne reyne Béatrice. Ici, tout est inversé: les nobles sont rossés par les gueux; les traines-misères, estropiés et autres ribaudes insultaient les bourgeois, les brigands faisaient la chasse aux archers du Roy. Je laisse mon épée pendre le long de mon flanc et lève une main. Main sans doute aussi grande que la tète de la jeune noble.

Tuer les gens de mon espèce, hein?

La main s'abat brutalement sur la joue de la prétentieuse. Je la voit chuter lourdement à terre. Je me penche et la relève, sans douceur excessive. La voilà sur pieds; une autre gifle, aussi magistrale que la première, claque. Je la regarde de haut, moi fort et droit, inflexible, et elle, vautrée sur les pavés disjoints couverts de boue. Je sent le mépris et la haine enfler en moi, résultat de tant de provocations.


Le guet ne s'aventure pas ici, vos gardes n'y mettrons jamais les pieds, vous mentez.


Ma voix est dure et froide, impitoyable, ferme comme la justice. Un arrêt de mort...

Me menacer, moi? Vous rongez vous-même les fils qui vous tiennent en vie, misérable pantin.

Un regard vers les mioches, je reprends l'épée à deux mains.

Dégagez, ou j'vous toise comme elle, fils de catins!

A la Cour des Miracles, l'insulte n'en est pas vraiment une. Nous sommes tous ici fils de rien, ou bien fils de si peu...

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Catherine_elisabeth


La douleur fut fulgurante.
La jeune fille sentit le coup comme s'il traversait son visage de part et d'autre.
Elle chuta au sol brusquement, presque assommée par la force de l'homme. L'impression que tout tournait autour d'elle, qu'un million d'étoiles dansaient allégrement devant ses yeux.
Ceux ci restaient emplis de larmes, et elle sentait sa joue chauffer, comme si l'on y avait posé un fer chaud.
Alors qu'elle penser que tout était terminé, elle se sent comme soulevé de terre, comme si elle n'était qu'un vulgaire fétu de paille, et de nouveau la main de l'homme claque sur elle.

Encore elle tombe, à bout de force.

Dans sa semi inconscience, elle l'entend parler aux enfants. Fuyez... Partez tant que vous le pouvez encore a-t-elle envie de crier.
Mais aucun son ne sort de sa gorge.
Elle sent le goût métallique du sang dans sa bouche. Un bourdonnement dans les oreilles.

Allait elle rejoindre sa mère plus tôt que prévu ? Ce n'était pas le but qu'elle avait recherché en venant ici. Mais qui sait, peut être était-ce son destin ?

Non... Il ne fallait pas qu'elle meurt. Pas maintenant. Pas avant d'avoir vengé sa mère.

Elle se força à rouvrir les yeux. Tout était flou autour d'elle. La douleur était lancinante.
Avec beaucoup de mal, elle parvint à se relever. Exploit sans doute réussi grâce à l'état second dans lequel elle se trouvait.

Elle tituba légèrement. Un courant d'air frais vint l'aider à garder conscience. Sa robe s'était déchirée par endroit, et elle sentait une autre brûlure au niveau de l'épaule. Une écorchure sans doute causé par la chute.

Avec un effort, et un courage certain, il faut l'avouer, ou peut être une inconscience certaine... Mais une audace qu'il faut lui reconnaître, elle s'approcha à nouveau de lui, plus prêt.
Tentant de fixer son regard dans le sien, elle parla à nouveau, plus difficilement


Les fils... qui me tiennent en vie... n'ont plus lieu d'être depuis que... que... des hommes comme vous... ont ôté la vie de ma mère !
Vous voulez me tuer ? Quelle gloire pour vous... d'arriver à maîtriser une personne qui n'a pas la moitié de votre force !
Lâche !


La jeune fille essayait de ne pas baisser le regard. Elle n'avait plus rien à perdre. Ou peut être si. Mais elle ne se rendrait pas sans essayer de garder un peu de dignité.
Belle, fière, inconsciente. Digne fille de sa mère.

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