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[RP Semi-ouvert] Le voyage de la bourgeoise et du fennec

Cyric_le_noir
[Agen - Jeudi 21 Juillet - Relais des Alcoolos – Milieu de la nuit]


Cyric buvait, comme à son habitude et pérorait devant tout le monde. Son absence était comme un mauvais souvenir, il revenait vers Agen fier de ce qu'il avait été et fier de ce qu'il était. C'est avec son franc parler habituel et sa gouaille légendaire qu'il se montra... sous son jour habituel, soit le plus mauvais pour une large partie des gens, et une excellente chose pour tous ceux qui étaient la Guyenne. Les traine patins, les pisse-froids et autres fesse-mathieu, il ne les aimait pas, ne les avait jamais aimés et ne les aimerait jamais. Quand aux prétentieux, aux gentillets, aux mous, ou tout simplement à ceux qui ne trouvaient pas grâce à ses yeux, il les conchiait admirablement. Ainsi, pour sa première soirée a Agen, il ne se fit pas que des amis, bien au contraire. Alors qu'il se dézinguait le ciboulot à l'aide de la bière locale, il se rendit compte que Xanthi ne viendrait pas. Il se demandait ce qu'elle pouvait bien foutre, serait-elle allée chez elle ? Un air navré parcouru son visage et il quitta le relais pour s'en aller quérir sa belle.


[Agen - Jeudi 21 Juillet - le village et ses alentours – Milieu de la nuit]


Rond comme un barrique, l'agenois déambulait dans Agen en hurlant à s'en faire péter chaque veine du front.

-"XANNNNTHIIIIII ! BIQUEEEEETTTTTE ! XANTHIIIIIIIIIII !"

Son cœur battait la chamade et son souffle était court, il avait perdu la prunelle de son œil, et les vapeurs de l'alcool rendaient ce qui restait de sa vision assez confuse. Il n'y voyait pas grand chose et ne savait plus ou se situait la masure de Xanthi. Il était persuadé qu'elle n'y serait pas, pensant qu'elle avait fui Agen à cause de son attitude de tantine de ce matin. Et pourtant, il voulait lui dire qu'il l'aimait et qu'il la voulait, pour l'épouser. Il voulait qu'elle devienne Dame Xanthi, épouse Le Noir. Il se laissa tomber sur les genoux et cria son dégout :

-"AHHHHHHHHHHHHHH"

Au loin, il vit quelques agenois intrigué par ses hurlements. Cyric n'étant pas du genre à se laisser causer des ennuis par le moindre péore, il leur gueula dessus et cracha dans leur direction. Ses mots peuvent êtres traduits ainsi puisque la décence nous oblige à ne pas les retranscrire au mot près.

-"Ne restez pas dans mon chemin chers habitants d'Agen. Veuillez me laisser crier ma peine d'avoir perdu ma belle à la nuit, cette terrible et sombre amie."*

Dans son malheur, Cyric avait pensé à emporter une bouteille de vin qu'l buvait à grande lampées, trop triste à l'idée de ne pas partager sa couche avec sa belle brunette. Il chercha encore et encore, sans pouvoir tomber sur la maison de la biquette. Il continua à boire durant ses recherches, déjà peu productives en raison de sa vue limitée, et ne trouva que blés et maïs, cochons et moutons. A un moment donné, Cyric fut si rond qu'il entra dans un champ en ayant cru voir Xanthi dormir à la belle étoile, enroulée dans une couette. Il s'approcha d'elle en silence, autant que faire se peut au vu de son état. En gros, il tituba jusqu'à l'endroit. Là, devant ce qu'il prit pour Xanthi, il s'allongea et saisit dans ses bras... une brebis. Tans pis, trop cuité pour se relever, il dormira avec une brebis dans les bras pour cette nuit. Cyric ne tarda pas à s'endormir, serrant si fort l'animal dans ses bras qu'il parvint à lui briser la nuque.


[Agen - Vendredi 22 Juillet - Dans un champ – A l'aube]


Un aboiement, voilà ce qui éveilla le dormeur de son sommeil réparateur. Un aboiement puis des coups de langues sur la joue. Il mit un coup de bras dans la direction et, en ouvrant l'oeil, vit un chien de berger qui lui jappait dessus. Il éloigna l'animal d'un geste de violence, histoire de lui montrer qui était le maitre. En regardant au creux de ses bras, il vit une brebis, morte. Il la repoussa avec un air proprement dégouté tout en disant à voix haute :

-"Bordel... mais qu'est-ce que j'ai foutu encore ?"

Il regarda aux alentours et vit le cadavre de la bouteille de rouge. Il comprit ainsi qu'il avait picolé jusqu'à ne plus se rappeler ce qu'il avait pu faire. Il se leva avec peine, laissant la carcasse de mouton dans le champ, espérant que personne ne viendrait l'ennuyer pour ça et se rendit en ville, à la recherche de Xanthi... et d'un lieu pour se laver car, même lui, en cet instant, trouvait qu'il puait beaucoup trop...


* Barrez-vous espèces de clodos ! Décarrez et demandez pas vot' reste, je gueule si je veux et je vous ch*ie à la tronche ! J'y vois comme ans l'c*ul d'une tapineuse avec la nuit... alors v'nez pas m'faire ch*ier !
_________________
Xanthipremier
[Agen - Vendredi 22 Juillet - Dans un verger– A l'aube]


Les premières lueurs de l'aube éveillèrent Xanthi. La jeune femme avait mal dormi, son sommeil avait été hachée et c'est fatiguée qu'elle s'étira. Elle senti sur ses pieds les battements doux de la queue de son chien. Un tout petit sourire se dessina sur son visage. Au moins un qui ne se posait pas de questions, il l'aimait et c'est tout.
Elle lui flatta les flancs et se leva, plia la couverture et pris lentement le chemin de sa maison.

Cyric y avait-il dormi ? Savait-il qu'elle dormait pratiquement toujours au verger avant de rentrer ? L'avait-il embrasser comme ça, pour rien ?

Tout en se posant une multitudes de questions sans réponse, le rythme de ses pas s'accéléra. Elle arriva en courant devant sa porte, Hoax sur les talons jappant heureux.


VLAM !

Elle entre comme une folle, réveille en sursaut la brave servante qui s'était endormi dans le vieux fauteuil devant l’âtre de la grand salle.

gnéééé !

Elle s'arrêta un instant, ferma les yeux, respirant les odeurs, retrouvant les sensations de bien être et de plénitude quand on se sait chez soi. Elle court se jeter dans les bras de Mahault.

Mahault, ma Mahault, tu es là!

Ben sûr qu' j' suis lé. Où veux-t-y qu j'y soé ?
--Mahault_la_muette
[Agen - Vendredi 22 juillet - chez les uns chez les autres - au n° 20 rue des Artistes]


La servante, attachée à la gamine depuis que ses maitres l'avait adoptée, la sert sur son coeur et la berce. Comme à chacun de ses retours, elle est pressée de savoir les anecdotes, les aventures et souvent elle la harcèle de questions. Pourtant ce matin, elle ne dit rien.
Elle avait reçu une missive de Xanthi, qu'elle avait déchiffrée et lu et relu. Elle avait donc préparé une chambrée au grenier, fait fabriquer un long lit pour que Cyric le noir puisse y allonger sa carcasse et dormir.

Elle restèrent là un moment enlacées. Puis la servante desserra son étreinte, fit se reculer sa gamine, se leva :


L'es pas encor' v'nu l'gaillard ! j'la point vu.
Viens donc, t' pues l'chawal !


Mahault tutoyait souvent sa jeune maitresse, surtout quand elle sentait qu'il y avait des tracas dans sa tête. Elle se dirigea vers la grande chambre qui donnait sur le jardin. Dans le cabinet de toilette attenant, tout était déjà tout préparé. Le petit et le grand baquet, les brocs d'eau, les linges, les brosses, les savons.
Xanthi la suivit et se déshabilla, se laissant frotter, savonner, comme une enfant.
Quand la brosse démêla les cheveux, entre les cris :
aie, tudieu, tu le fais exprès, coupes-les et les zut, où qu' t'as dormi? boug' point, meu nan, les deux femmes retrouvèrent leur marque et commencèrent à parler.
Mahault racontait, parla du village, des ragots et autres.
Xanthi raconta le voyage, la découverte qu'elle aimait l'ancien maire mais n'en avait pris conscience que ces derniers jours.


J'ai pas besoin de potion. Aucun risque de marmots, j'ai pas couché.

S'avez pas couché ?

Nan !


Mêm' pô un peu ?

Nan te dis-je, rien ! que de chastes baisers.

De chastes baisers !


Mahault se dit que l'heure était grave. Sa gamine qui tenait par dessus tout à sa liberté, serait-elle sur le point de changer d'avis. Bon, surtout pas la brusquer et essayer de parler au grand gaillard pour voir ce qu'il en est de ce côté là, parce qu'ici c'est pas normal.

Enfin elle dit :


V' pouvez e'trer dans l' grand baquet, s'êtes propre, mais s' avez pô assez manger.

Laissant sa maitresse, la servante repartit dans la grand salle. Tout en s'activant à préparer terrines et autres tourtes, elle se posait à son tour tout un tas de questions. Elle connaissait l'ancien bourgmestre, savait qu'il aimait les plantes grasses. Que voulait-il de sa petite fleur sauvage ? Surtout ne pas le brusquer, s'il montre le bout de son tarin dans sa cuisine.
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