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[RP] Si vis pacem, para bellum

Thorn
    -« Fous ta cagoule, sauf à Kaboul » Fatal


[ Vendôme, 10 Aout 1459 - Aube ]

Blup, blup... blup blup. Et un homme qui, se noyant, reprend ses esprits affolé. De brasser l'eau dans toutes les directions avant de s'extirper tant bien que mal de la prison aqueuse. Une main, puis une autre, et enfin, dans une grande inspiration, la tête sortait. Mais le loup redevenu homme haletait, et, s'époumonant, rejoignait la rive en jurant. S'échouant sur la berge et rampant jusqu'en lieu sûr, il se hissa sur ses genoux et marchait à quatre pattes.
Levant les yeux, la première personne qu'il vit fut Jolan, son malhabile mais fidèle écuyer. Du moins, fidèle jusqu'à maintenant. C'est en toute logique qu'un regard interrogateur et suspicieux se posa sur lui. Mais lui n'était pas de cet avis, l'écuyer se balança d'un geste expert et asséna au rescapé un coup du droit qui propulsa l'agressé un demi-mètre en arrière.
Encore plus perdu suite à cet assaut, le blond agonisait dans la boue et l'herbe sèche de l'été.


Bon Dieu, serais tu devenu fou ?
Ailvin, c'est toi qui a perdu la raison !

Que Jolan tutoie Ailvin était déjà une chose rare, même si le baron le tolérait, mais sur ce ton, le blond en resta stupéfait, et se mit en quête de laver son honneur.

Chien !

Et au blond et son écuyer de se jeter l'un sur l'autre, se roulant par terre, manquant de plonger à nouveau, jouant des poings, des pieds, des coudes et de la tête. Les nez commençaient à saigner, les yeux à gonfler et les côtes à bleuir, lorsqu'enfin les deux autres valets-soldats arrivèrent en trombe... et se jetèrent eux aussi dans la mêlé, pour séparer les deux belligérants originels. Malheureusement, ils échouèrent lamentablement et furent forcés de se battre eux aussi. La scène dura une bonne dizaine de minutes, avant que les quatre ne s'étalent par terre, roués de coups et à moitié inconscients.
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Elizabelle
Le hurlement de la demoiselle perça dans la campagne, alertant le campement, mais aussi les alentours... Et dans les alentours se trouvaient un groupe d'homme en arme arborant les couleurs de la royauté. Leur chevaux étaient couverts d'écume, ils avaient galopé jusqu'à maintenant dans l'espoire de rattraper enfin de fichu atelage qu'ils étaient sencé escorter... S'ils metaient la main sur le cocher, il allait lui arracher la tête... C'était dans la ville qu'ils avaient perdu de vue le carosse. Et voilà des heures qu'ils le cherchaient...

La pagaille fut incommensurable quand le groupe de six gardes débarqua à bride abattus dans le campement. Le carosse était là... Seulement quelque chose clochait... Des sanglots provenaient de la tente. Le chef de la garde descendit de selle et entra dans la tente. Ce qu'il y vit le fit virer de couleurs pour devenir livide...

La jeune demoiselle offrait un tableau désastreux... Avec sa peau blanche où apparaissaient les bleus des suçons, les traces de sang sur ses cuisses dénudées, ses cheveux bruns en pagaille autour d'elle, et les larmes qui souillaient ses joues. L'irréparable s'était produit....


Qui ?!

Le blond ! Le baron !


La voix de la cameriste qui essayait de calmer sa maîtresse raisonna dans le campement.

Trouvez le moi !

Les gardes de l'escorte entrèrent dans les bois. Ils tombèrent sur le tas entreméler d'homme qui visiblement s'étaient battu... Sans faire de distinction, ils ramenèrent tout le monde au campement. Là le chef de la garde demanda d'une voix las.

Qui est le Baron ? Qui est responsable... De ce gachis...

Et parlant il désigna la tente dont le rabas était resté ouvert, et où on appercevait la forme pathétique de la jeune fille molestée que la camériste tentait en vain de calmer.
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Thorn
[ Vendôme, 10 Aout 1459 - Le soleil est levé ]

Et à eux de se faire traîner comme des mendiants qu'on boutait d'une échoppe dont on voulait préserver l'image. Et d'être alignés, assis à même le sol, devant quelques hommes en armes aux couleurs royales. Alors vint la question...

Et au blond de pointer une direction au hasard.
Le Baron ? Il est partit, vers là bas.

Et les trois autres d'appuyer les dires en hochant la tête avant d'ajouter
Il nous a mit dans un sale état, l'animal !
Prenez garde, il est monstrueux ...
Et fait presque 7 pieds !(*)

Et un silence de peser, devant les regards suspicieux des interrogateurs.
D'ailleurs, il a même pris sa monture, regardez là bas, il n'y a plus que nos quatre chevaux.
Si vous partez maintenant, vous devriez le rattraper !
Et prenez avec vous la fille, il pourrait revenir...
Surtout allez y tous ensemble, 6 paires de bras ne seront pas de trop pour arrêter ce criminel !

Et pour conclure, les quatre en choeur...
Qu'on le pende haut et court !


*1 pied = 30 cm
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Elizabelle
[Quand le loup remballe sa queue entre ses jambes pour se faire passer pour l'agneau, cela fait un pleutre...]

Les grands yeux gris se fermèrent de douleur quand le monstre osa mentir pour ne pas assumer sa perfidie... Le lâche... Il n'avait donc de courage que soûl et contre une jeune fille désarmée... Bien, comme vous voudrez songea-t-elle... Autant que nul ne sâche que c'est vous qui m'avez pris ce trésors que je réservais pour celui qui deviendrai mon mari... J'en mourrai de honte...

Aussi quand la camériste voulu protester en désignant le blond, Elizabelle la retint... Et d'un regard lui intima le serment de silence... Nul ne parlerait... Ce déshonneur serait le sien pour avoir accordé sa confiance à la mauvaise personne.

Trois de ses gardes partirent à la poursuite de ce baron imaginaire inventé par un loup froussard qui tenait plus du cabot batard que du puissant prédateur.... Les autres restèrent près d'elle, préparant le départ rapide de celle qu'ils auraient dû protéger...

Susy rabatit le pan de la tente... Elle nettoya tant bien que mal le sang et les larmes, et aida sa maîtresse à se vêtir d'une robe simple. Elle noua les boucles brunes en une tresse rapide. Il s'agissait de partir vite, vite et loin d'ici, de rentrer au domaine pour panser les blessures du corps et de l'âme.

Enfin elle sortit de la tente, la tête droite mais le teint livide, essayant de ne rien manifester malgré la douleur lancinante qui la taraudait dans son bas ventre. Pas un regard vers les quatre hommes à genou toujours, pas un regard pour le valet qui avait arraché son tortionnaire de sur elle, pas un regard pour les soldats qui avaient dormis, fin soûl, sans se douter de ce qui se passait à côté d'eux.... Pas un regard vers lui, le monstre, le coupable, le traître...

Lui il paierait un jour... Elle en avait fait le serment... Elle fut escorter jusqu'à l'attelage où le cocher se faisait le plus petit possible, sachant qu'il était aussi responsable que le violeur... Si ce n'est plus... Elle monta seule dans l'habitacle, ne pouvant tolérer qu'un des gardes la touche, tout son corps tremblant de peur.

Ce ne fut qu'une fois assise, sûre que ses jambes ne se déroberaient pas sous elle, qu'elle tourna son regard gris pour le plonger dans celui du loup... La douleur de la trahison y était poignante au point de déranger... Sur sa gorge, malgré la robe, on appercevait les marques laissées par les lèvres de son agresseur... Contemple Loup... Admire ton oeuvre... Tu as brisé une jeune fille qui t'admirait pour ton courage et ton charme, une jeune fille sous ta protection... Un jour, tu regretteras....

Les gardes revinrent bredouilles.... Normal vu que le Baron imaginaire n'existait pas... Alors ils se mirent en route, encadrant étroitement le carosse cette fois... Et plus de halte jusqu'au domaine....


Susy ?

Oui maîtresse...?

Ne le dis à personne....

Mais...

C'est un ordre Susy...

Mais...

Je ne veux pas que l'on sâche que j'ai été violée par un lâche...

Bien Maîtresse...

Et fais passer le mot à mes gardes et au cocher... De toute façon s'ils parlent, ils perdront leur tête...


La petite camériste hocha la tête en silence et contempla la jeune noble durant le reste du voyage, craignant qu'à tout instant avec son teint livide, elle ne s'évanouisse... L'attelage se lança au galop pour n'arriver à destination que la nuit tombée....
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