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[RP]L'Ost de Guyenne ou la Conscience d'un Peuple .

Azrael_gosmord
[Un Pigeons se posa a Bordeaux, au campement d'Aradiia]

Ce courrier fût également affiché au campement de l'ost.



Dame Aradiia,

J'ai eu droit à l'un des courriers que vous avez envoyer à mes hommes, je suis, ô combien, outré que vous n'aillez aucune pensé pour moi!

Bref, votre tentative de corruption n'auront pas d'effet sur eux. Nous leur avons laissé le choix au départ, nous n'avons obliger personne a nous suivre.

Également, vous n'êtes pas de l'Ost, vous n'êtes rien pour elle et ce depuis votre refus de la défendre. Nous vous rappelons que vous n'avez pas respecté les engagements que vous reprochez à mes hommes.

Je vous conseillerai donc de retourner votre terré dans votre trou à Blaye, et d'y faire basse figure. Vous êtes aussi détesté qu'Archy au sein de notre armée.

Tentez de corrompre encore une fois mes protégés, et chacun des courriers que vous leur enverrez, je vous les ferai bouffer.

Merci malgré tout pour ce magnifique exemple de faux-cultisme que l'on trouve du coté Royaliste. De ce fait, pour ne pas salir notre Guyenne, je vous demanderai de ne plus prononcer sa devise que vous avez trahis.

Cordialement,

Fait à Montauban, le neuvième jour du mois de septembre de l’an de grâce 1459

Balthier Calendal.
Commandant de l'Ost de Guyenne.
Lafavorite
Campement de Montauban

Bien avant que le conseil et le régnant Sancte furent contraints de quitter le pouvoir afin d’éviter des bains de sang inutiles à la Guyenne, Fav avait décidé de renouer avec Montauban.
Elle avait décidé de retrouver ses sources.
Elle avait donc quitté Sarlat qui l’avait accueilli un petit moment, vendu champ et fermé échoppe pour retrouver le village qu’elle aimait tant.

Lorsqu’elle se rendit compte que malgré les bonnes volontés qu’avait montré le conseil déclaré félon, lorsqu’elle se rendit compte qu’il fut chassé par cette armée, Fav fut un instant révoltée et c’est tout naturellement qu’elle proposa ses services à l’armée des gobelins.
Elle ne voulait pas vivre la tête basse et c’est fier qu’elle prend place au campement, aux portes de Montauban.

Maintenant, le temps passait, inexorablement et rien ne se passait.

Elle était volontaire, jeune, ne connaissait guère de monde, mais elle avait su trouver sa place dans une tente collective où paillasses propres avaient été installées.
Elle se sentait légèrement inutile mais elle faisait ses rondes avec les autres, régulièrement, son bâton fermement tenu en main.
Elle passait parfois en taverne, mais pas très souvent, juste de temps en temps.

Elle s’entrainait aussi régulièrement au maniement du bâton car elle avait eu beau chercher, elle n’avait pas réussi à acquérir d’épée.
En même temps, vu son manque d’expérience aux maniements des armes, c’était peut être mieux ainsi.
Elle aurait bien été capable de se blesser toute seule avec une de ces lourdes épées qu’elle aurait du tenir à deux mains.

Oui, elle s’entrainait, face à un ennemi là encore imaginaire, invisible.
Elle s’était donc un peu éloignée du campement en cette belle après midi afin de ne pas être la risée des guerriers aguerris, même si elle avait besoin de conseil.
Elle esquivait les coups, se jetait de coté, apprenait à tomber en roulant sur le sol, se redresser en tenant toujours et encore son bâton.
Elles paraient des coups en se protégeant avec ce bouclier.

Tu n'auras pas ma peau, sale traitre! osait-elle alors crier se sachant seule.

Au bout d’un long moment, elle finit par s’assoir sur une vieille souche, rouge de sueur, haletante.
Elle posa bâton et bouclier à ses cotés et respira profondément en levant les yeux vers le ciel.
Elle souriait en rêvant de jours meilleurs où justice et équité seraient à nouveau les valeurs de la Guyenne…..

La jeune Fav savait se contenter de peu.
Asophie
Deux tours après le Grand Roque* : prise de la Dame Blanche.

L'angoisse... celle de l'attente de l'aube et de ses nouvelle, qu'elle n'espérait pas trop tragiques et peut-être même, pour une fois, réjouissantes.
L'angoisse... Celle d'avoir vu sa vassale grièvement blessée dans un accident et qui, après une demi-journée, était enfin hors de danger.
L'angoisse... Celle de la route nocturne sur un chemin qu'elle connaissait fort bien mais qui, à la faveur de la nuit, prenait des couleurs inquiétantes.
L'angoisse... qui étreint ceux qui restent en arrière et qui ne peuvent qu'attendre et prier.

Enfin, à l'aube, les remparts de la cité des saules se dessinaient en ombre sur un horizon qui du pourpre tirait sa robe vers le rouge. Le campement avait à peine été dressé à la hâte au pied du manoir d'Albar. Demain, peut-être qu'on se réorganiserait. On qu'on repartirait, allez savoir.

Un salut bref à ceux qu'elle croisait, un hochement de tête plus loin, elle poussa la toile de la tente et le trouva en train de lire un message. La mine qu'il lui retourna semblait éclairée d'un sourire... à moins que ce ne fut un rictus :


Alors?! Dites-moi que tout va bien, Iohannes...

* Le roqueest un déplacement spécial du roi au jeu d'échec.

_________________
Isambre
Un cavalier aux couleurs de Blanquefort vînt trouver le Commandant de l'Ost guyennois et lui tendit une missive :


Citation:



Aux habitants de Guyenne et à sa noblesse, salutations.



Nous, Isambre Hyrglas-Blanquefort, Duchesse de Blanquefort et Baronne de Luzech, membre de la haute noblesse de Guyenne, par la grâce du Très-Haut, souhaitons porter à la connaissance des Guyennois ce qui suit :

    Qu’il soit su de tous qu’une odieuse affaire a blessé au cœur le duché de Blanquefort et la baronnie de Luzech en ce treizième jour de l’an de grâce quatorze cent cinquante neuf.

    Que les Ducs de Blanquefort et barons de Luzech saluent aujourd’hui le courage et la loyauté de deux hommes : Robin_de_Locksley et Eikorc blessés dans l’exercice de leur mission, en nous protégeant valeureusement de leurs épées nues. Gloire et honneur à ces deux hommes ! Que leurs noms traversent les siècles et les siècles !

    Qu’il y a quelques jours, afin de rejoindre nos terres de Blanquefort, après avoir invité notre amie Xanthipremier à déguster quelques vins de nos caves ainsi que Dame Jessilisa, avons, par l’intermédiaire de notre intendant, loué les services de mercenaires afin d’être escortée sans dommage jusqu’à notre forteresse. Ceux-ci répondaient aux noms de : Robin_de_Locksley, Eikorc, Felina, Maleus et Moortirmer. Qu’ils soient remerciés pour leurs bonnes œuvres car ils n’ont pas failli ! Nous prierons le Très-Haut afin qu’à l’heure dernière ils reçoivent la gloire décernée aux âmes loyales et féales.

    Qu’alors que nous nous dirigions paisiblement vers nos terres de Blanquefort, nous avons rencontré un couple de furies, brandissant canne et étendard. Etant entendu qu’elles ne jouissaient pas de toutes leurs facultés cognitives, nous avons jugé bon de les écarter de notre chemin avec les précautions et délicatesses d’usage par devers tant de folie. Ces courtoisies achevées, deux de nos hommes blessés, nous avons rebroussés chemin et nous sommes arrêtés en la bonne ville de Bazas où nous avons logé en ma résidence.

    Que demain, nous poursuivrons notre paisible route en direction de nos terres ainsi que convenu aux prémices de notre voyage.


Que le Très-Haut protège la Guyenne, son peuple et sa noblesse et célèbre le courage de toutes les âmes féales et loyales qui voguent en ce monde de turpitudes.

Que quiconque démentira ou niera la teneur de cette déclaration soit transpercé par le javelot de l’anathème, dès à présent et pour l’éternité. Et que sa place soit, pour sa fourberie, avec ceux qui sont à jamais entourée d’un feu inextinguible, dans un amas de perdition.

Ecrit de notre main et signé de notre sceau,


_________________
--Mahault_la_muette
[Campement de Mautauban]


Depuis le départ de sa maitresse, Mahault avait trouvé enfin la tente des soins. N'ayant personne à soigner, elle allait et venait, cueillait des mures, des myrtilles et des champignons.

Sa damoiselle l'avait laissée au campement en lui disant :


Je te laisse Hoax ma Mahault. Je ne risque rien avec Dame Isambre.
Je vais enfin gouter ce vin de Bordeaux dont on me parle tant.


Alors qu'elle ne fut pas sa peur d'entendre dire que sa gamine - qui ne l'était plus depuis longtemps - aurait tué de sang froid, une noble guyennoise.
Caressant le chasseur de loup qui ne la quittait d'un pas, elle marmonnait, seule, se demandant vraiment si sa maitresse perdait l'esprit.


Ell' est p't êt'e sauvag',
c' vrai.

Mais ll' n' s' bat qu' pour défend'e sa vie !
j'mais ell' tuera pou' l' plaisir.....


La servant secouait la tête, s'inquiétait pour la jeune femme.

S' amour d' bon vin la perdra.

Elle continua son chemin à travers le campement à l'écoute de toutes les nouvelles concernant cette affaire et sa maitresse.
Matalena
Comme agiter un bâton dans un panier de crabes vivants. Impossible de faire un pas en Guyenne sans tomber sur des poignées d'hystériques brandissant torches et fourches au nez de tout ce qui pouvait ressembler de prêt ou de loin à des insurgés, de préférence hérétiques. D'où la crucialité de la question suivante, que chaque Guyennois bien pensant se pose certainement à l'heure actuelle : A quoi reconnaitre à coup sur un hérétique quand on en voit un ?

S'agirait pas non plus de vouloir foutre n'importe qui sur le bucher, ça ferait désordre étant donné que la peine de mort à notre époque c'est tout de même mal vu. La vieille Germaine par exemple, avec ses cheveux en pétard et son nez crochu ? Non non. Le Benêt alors, avec sa jambe folle et sa bosse dans le dos ? Non non, toujours pas. Mais enfin, c'est intolérable, que faire ?
La vérité, la dure, la crue, la terrible reste : on ne peut pas. Ils sont cachés parmi nous. Tapis dans les recoins. Ils apparaissent la nuit pour vous lancer des sortilèges et pervertir vos âmes... Ce peut être n'importe qui, restez vigilants, sortez couverts, et foutez-vous partout sur les routes épées brandies ! Dans le meilleur des cas vous en buttez quelques-uns à tout hasard et à vous la gloire, dans le pire des cas vous pourrez toujours aller chialer dans les jupons de votre mère que vous étiez juste en train de cueillir des champignons et que ces sauvages se sont jetés sur vous à trente sans aucune raison alors que vous aviez un bras dans le plâtre, une épée cassée et un moustique dans l’œil.
Résultat garantit, testé et approuvé.

Loin de ces emmerdantes considérations, la Montalbanaise se trouvait en cette douce soirée de septembre de la meilleur des humeurs. Peu à l'aise dans l'immobilisme et l'enfermement du quotidien, l'animation de ces heures de chevauchée nocturne, ces rencontres, ces intrigues et ces combats lui fouettait les sangs plus certainement que la meilleur des gnôles. Le teint frais, les joues légèrement rosées, cheveux lâchés sur ses épaules et un sourire au coin des lèvres... La délicatesse d'une jeune fille en fleur face à ses premiers émois, la sombre réalité d'une guerrière avide d'espace les mains baignées de sang. Le feu de camp, habilement niché dans le sol pour éviter toutes fumées, diffusait sur les visages des volutes orangés, lueurs vives dans les pupilles des compagnons réunis en cercle. Ombre légère au tableau : plus une goutte de piquette disponible pour arroser leur victoire de la veille, les stocks ayant été savamment épuisés lors d'une certaine soirée de taverne où le liquide venait à manquer. Parfaitement nette pour une fois, suffisamment pour se fendre d'une missive éclair.






A Sancte Iohannes

Salutations

Ce pigeon, en espérant qu'il ne soit pas abattu en chemin comme c'est la mode en ce moment, simplement pour vous informer que nous sommes tous entiers, et arriverons à la destination prévue demain.
J'espère que tout va pour le mieux de votre côté.
Prenez soin de vous.

Avec mes amitiés,

M.L.

_________________
Aarnulf
[Les oiseaux se cachent pour mourir. Et les félins ?]

Une autre cavalière, ailleurs en Guyenne. Seule sur les routes, partie rejoindre son compagnon mais qui a du y renoncer.

De partout les armées grondaient, de partout l'on entendait la foule des paysans demander la tête des mercenaires étrangers.

Etrangère, elle l'était ... Mercenaire tout autant. Mais pourtant, elle n'avait (pas encore ?) commis de méfait sur ces Terres, autre que d'offrir ses services et son bras armé. Garde du corps, pourquoi pas hein ? Après tout, les travaux de la terre n'avaient jamais été son domaine, et tant que ses forces lui permettraient, c'est épée à la main que la boîteuse comptait gagner sa croûte.

Mais alors qu'elle chevauchait en fort sympatique compagnie vers une destination qui lui importait fort peu, deux missives reçues coup sur coup lui avaient fait tourner les sangs, et désormais toute sa hargne était centrée sur ces deux personnes qu'elle tentait de rejoindre, sans pouvoir y parvenir.

Son homme, brigandé par ces maudits Poitevins alors qu'il venait la rejoindre.
Son fils, incapable de lui obéir, et qui vadrouillait quelque part, seul lui aussi, sur les routes de Guyenne, à sa recherche.

Des nouvelles du premier elle a réussit à en avoir, quelque peu rassurantes. Mais pour l'heure, les deux amants n'ont aucun moyen de se retrouver. Quant au second, elle n'a plus de nouvelle et ne peut craindre que le pire.

Et si les armées lui étaient tombée dessus, comme au Périgord ?
Et si le cauchemard recommençait ?
Et si cette fois, elle le perdait pour de bon ?

Alors elle avait écrit à Sophie, l'une des seules qu'elle connaissait ici et qui pouvait l'aider, peut être, à empêcher le pire de se produire. Et elle aussi espérait que son volatile parvienne en un seul morceau en la cité des Saules.




Vicomtesse,

Ce jour alors que j'essaie de sauver ma peau sur les chemins de Guyenne, désormais seule, à la recherche de mon compagnon, j'ai besoin de vous.
J'ai appris il y a peu que Karyl était parti à ma recherche, malgré l'ordre que je lui avais donné de rester en lieu sûr à Montauban, et de m'attendre.

Je n'ai depuis plus aucune nouvelle de lui, et je crains que le pire soit arrivé.
Je n'ai que vous désormais Sophie. Pouvez-vous essayer de le trouver ? Pouvez vous retourner ciel et terre pour avoir la plus petite information ?

Et enfin, s'il s'avérait qu'il m'arrive malheur, et que lui soit sauf, prendrez vous soin de lui ?
Veillerez vous sur lui comme s'il s'agissait de votre propre fils ?

Félina Rastignac.



Puis elle avait repris la route, la peur au ventre, non pour elle, mais bien pour les siens, sa famille pour qui elle ne pouvait strictement rien faire.
Asophie
["Y'en a qui risquent leur vie pour passer la frontière..."]

Des lettres, des mots et des maux, des phrases qui se bousculent... Jamais elle ne s'était sentie aussi débordée de sa vie, même lorsqu'elle était régnante. Tant de nouvelles, d'informations et de paramètres à prendre en compte. Un sommeil mauvais, des réveils épuisants, une sensibilité à fleur-de-peau et une angoisse poignante qui refuse de se dénouer...

La lecture d'une lettre et quelques recoupements plus tard, elle s'installe à un bureau de fortune et griffonne quelques mots :

Citation:

Karyl,

J'espère que ce messager te trouvera.
L'on m'a dit, -enfin !-, t'avoir vu à Marmande. La Guyenne est un endroit dangereux et tout le monde s'inquiète à ton sujet. Vu les circonstances, personne ne doit voyager seul, Karyl. Souviens-toi de ce qui t'es arrivé au Périgord... Je n'aimerais pas qu'il t'arrive quoi que ce soit alors que tu es en ma province.
Je me dis que, peut-être, ils n'auront pas eu l'indécence de lister un enfant. Mais, désormais, je n'ai plus la foi dans les hommes de cette contrée. Rentres à Montauban, Karyl. Nous t'y attendrons. Victoire t'attends. Et n'essaie pas de rejoindre Felina.
Si jamais tu as passé Marmande, en ce cas, rejoins Agnès mais fais très attention sous les murs de Bordeaux. Passes discrètement. S'ils te reconnaissent, ils risqueraient de te considérer comme un "méchant".
Rassures nous vite. Dis moi que mes informations sont bonne, que tu es à Marmande et qu'il ne t'es rien arrivé...




Une fois le mot remis à un messager qui, elle l'espérait, passerait discrètement sans se faire abattre, pour peu qu'on le prenne pour un dangereux mercenaire étranger, nouveau monstre sanguinaire qui, après les réformés, deviendrait le croquemitaine des petits enfants ou encore, qui sait pour le porteur de consignes stratégiques de domination du monde cryptées... bref, donc... une fois remis ce message, elle s'attela à tenter de rassurer la mère par quelques mots jetés sur un billet qui lui, serait noué à la patte d'un volatil. Espérant que le volatil, lui, ne se ferait pas dézinguer en chemin pour servir de rôt au prochain repas de Dragonet ou pire, ne mourrait foudroyé en s'approchant de la dangereuse mercenaire étrangère qui, à elle seule, va envahir la Guyenne.

Citation:

Chère Felina,

Je pense avoir repéré Karyl et je lui ai envoyé un messager pour lui donner les instructions qui me semblaient les plus sûres. Il a été vu récemment à Marmande et j'espère, le connaissant, qu'il n'aura pas défié Koyote en duel pour nous sauver ou vous venger...

Espérant vous retrouver d'ici peu, sachez que je prie Dieu chaque jour de vous protéger et de garder Karyl. Car je sais que si un malheur lui advenait, alors les criminels de Guyenne sauraient à quel point "les mercenaires étrangers" peuvent être vraiment dangereux et qu'ils ne connaitraient plus le repos.



_________________
Juliencoulon
[Bureau de Coulon, Bordeaux, tard dans la soirée]

Le bureau ne ressemblait plus à rien... Divers papiers avaient volé à travers la pièce, donnant plus l'aspect d'un lieu de combat que d'un endroit pour la réflexion... Seules, au milieu, trônait une bouteille de Pomerol presque vide, à côté de deux cadavres de Bordeaux...
Coulon, lui, semblait enfin apaisé... Ses voix ne le dérangeaient plus, et à force de boire, il avait réussi à enfin les éteindre, les faire disparaitre derrière les battements de son cœur...
Mais avant de sombrer dans un sommeil éthylique, il prit sa plume, et un vélin... Il se devait d'envoyer ce courrier...

Citation:
Dame Asophie,


Veuillez pardonner ma lettre un peu tremblante, et écrite d'une plume mal assurée, mais votre dernier courrier méritait réponse.


Vous disiez commencer à fatiguer de devoir constamment cravacher pour rétablir la vérité, et lutter pour que les mensonges ne deviennent pas l'histoire.

Laissez-moi vous raconter un évènement qui m'est arrivé il y a quelques temps de cela.

Tout d'abord, il faut que vous sachiez que je ne suis pas né en Guyenne. Non. J'ai vécu ma prime jeunesse dans une ferme près de Loches. Enfance agréable et insouciante, que je n'aurais quitté pour rien au monde, si un incident fâcheux ne m'était arrivé, et m'avait obligé à prendre la route sur le champ, cherchant une autre terre d'adoption.
Mais là n'est pas mon propos. En fait, je venais de quitter Castillon, apercevant les lumières de Bordeaux au loin. Jusqu'à présent, nul lieu, nulle ville ne m'avait ému, et incité à poser mon baluchon.
Sur la route donc, je décidais de poser mes affaires quelques instants, voulant profiter de la belle nuit étoilée. cherchant un endroit un peu discret, afin d'éviter les brigands, je quittais la route, et me rendit jusqu'à une minuscule clairière.
Au milieu de cette clairière trônait un magnifique chêne rouge. Ses branches montaient si haut qu'elles semblaient pousser de douceur les nuages. Ses racines étaient si grandes et si ancrées dans la terre, que rien n'aurait pu les déloger.
Mais je n'alla pas jusqu'à lui. au contraire, je me cacha discrètement derrière un bosquet. Car je n'étais pas seul : Un jeune homme et une Donaseila étaient en train de se retrouver...
Ils riaient d'être ensemble, s'enlaçant même les doigts, rêvant de leur lendemain ensemble, se racontant mille avenirs. Ils se dévoraient des yeux et de chaque ports de leur peau... Tout en eux respirait l'auter, et lui soufflait son amour. Ils s'aimaient, libre et heureux, dans un élan si émouvant à voir que j'en pleurais.
Au bout d'un moment, les lèvres et les corps fatigués, ils se levèrent, et prirent le temps d'inscrire leur nom sur le chêne rouge, avant de partir.


C'est à ce moment que j'ai su que j'étais arrivé au bout de mon errance. C'est à partir de ce chêne que je compris que mon chemin arrivait au but, et que je pouvais m'arrêter de fuir. Car une terre où l'on peut s'aimer sans se soucier des autres, où l'on se vit libre et amoureux de cette liberté, sans crainte, c'est une magnifique terre. Et c'est là que je veux vivre.

Donc, si un moment vous semblez las de devoir écouter les propos fallacieux, si un instant vous commencez à vouloir que cela s'arrête, si le temps d'un battement de cœur, vous vous demandez à quoi bon... Rappelez-vous le Chêne rouge. Rappelez-vous que la Guyenne est ce chêne, apportant soutien aux gens de bonnes volontés. Elle est ce chêne protégeant les hommes libres, et soucieux de continuer à vivre ainsi. La Guyenne est cet endroit où la différence n'est pas annihilée, mais au contraire acceptée pour que chacun s'enrichisse de l'autre.
C'est pour cela que nous nous battons. C'est pour que la Guyenne ne devienne pas un arbre mort, n'acceptant que les corbeaux sur ses branches. C'est pour que la Guyenne ne soit pas terre de despotisme. Pour qu'elle ne tombe pas, pourrie de l'intérieur.



Votre Serviteur,
Julien Coulon

_________________
Lafavorite
Y'en a qui tournent en rond au campement....

Fav était sage…comme une image….
Elle se posait bien des questions pourtant, mais très rarement, elle importunait ceux qui pouvaient l’éclairer….
Elle se disait….un jour, j’aurais bien réponse …et elle continuait à suivre…..sans qu’il ne se passe pas grand-chose encore.
Fav ne perdait pas pour autant le moral.
Elle se tenait prête.
Elle avait maintenant choisi sa vie en accompagnant, comme une ombre, ceux en qui elle avait confiance.
Elle savait que les résultats des élections étaient pour bientôt et elle serrait instinctivement un peu plus la main sur son bâton….
La jeune femme aimait alors à se promener au campement ….
Elle attendait les résultats des urnes, sans grandes illusions en vérité, comprenant que d’une façon où d’une autre, si elle voulait vivre la tête haute, il lui faudrait se battre……

Elle continuait alors et chaque jour à s’entrainer au combat contre ces ennemis encore sans corps ni tête….
Asophie
["a heavy cross to carry along...."]

"We can play it safe, or play it cool
Follow the leader, or make up all the rules
Whatever you want, the choice is yours
So choose"
*

Sonnée.
Après son malaise la veille au comptoir, la vicomtesse avait eu du mal à remonter hors de l'eau de sa faiblesse et recouvrer son souffle. Le reste des lettres, des messages, des nouvelles lui collait un baby-blues avant l'heure.
Et la nouvelle aube l'avait assommée.

Alors vint le doute... Celui qui remonte comme un vieux nœud au ventre qu'on a jamais défait. Celui qu'on avait soigneusement cherché à oublier... Le moment où, d'un coup, le petit chemin aride et caillouteux qu'on a choisi de prendre devient pente raide. La première chute et personne pour essuyer le visage, personne pour aider... Deos, que cette croix devient lourde. Alors, que faire? Quand on se retourne, on voit au loin la route tendre et ombragée, le petit chemin qui sent la noisette. Si loin, définitivement sans retour... Ce n'est pas baisser les bras. Ils tombent seuls. Alors, que faire? Avoir la force de les reprendre -la croix et le chemin-, et de continuer encore pour, au final, taper tête la première dans une mur? Ne pas céder, ne pas flancher. Qu'est-ce que le doute? Est-ce que ce n'est pas un instant de lucidité, de clairvoyance...? Si, bien sur. Elle porte la croix d'un autre. Ils ont raison, elle le sait. Mais elle ne peut pas avoir tort... Elle suivra jusqu'au bout cette voix axiale de principes trop égarant. Connais-toi toi-même ou tournes-toi le dos.

Au loin, là-bas, la mer. Un vieux paysage qui ancre d'autres souvenirs, chauds, salés...
Les vents portent parfois de bonnes nouvelles. Mais pas aujourd'hui.

Elle relis la lettre de Julien... Trop lasse pour lui répondre. Lui répondre que ses deux amoureux sont bien à l'image des habitants de cette terre, oui. Préoccupés à se livrer à la luxure sous les branches coupées d'un arbre rouge parce qu'il plonge ses racines dans une terre gorgée de sang... Mais ils ne s'en rendent pas compte. Ils s'en fichent. De leur union naitra des jolis bébés roses qui bêleront gentiment tant qu'on leur emplit la gueule jusqu'à plus soif et qu'on leur montre de belles images... Voilà la Guyenne aujourd'hui. Plus la sienne assurément. Alors?

Un relent. Un vertige.... elle cherche de la main une coupe... la main retombe soudain et le vin se répand sur le sol. Rouge. Et le sang s'écoule à nouveau de sa narine gauche. Chaud, salé. Rouge. Et gorge la terre...


*"[une lourde croix à porter tout du long] - "On peut se la jouer sûr, ou la jouer sympa - Suivre le meneur ou réinventer toutes les règles - Quoi que tu veuilles, le choix t'appartient - Alors choisis." (Gossip : Heavy Cross".)

_________________
Azrael_gosmord
[ Dans les alentours de Bordeaux ]

Voilà une petite unité de reconnaissance dans un sous bois, qui observé le camp de l'ennemi. Il notait tout avec attention, jusqu’à voir... Un type chanté machin sur le Vahala? C'quoi ça? Une groupe de cirque? Des gens faire des choses bizarres, des gens prendre part au combat alors qu'ils avaient dit être neutre, il vit, avec désarroi cette fois, Christolecolomb debout parler comme si de rien était et parler un langage bizarre... Pour un mourant, il a l'air bien en forme le bougre!

Du coté de l'hospis aussi... Les gens s'embrassent, se parlent comme si de rien était alors qu'ils pissaient le sang... Les Paysans, c'est comme les footballeurs italiens, le théâtre, ça les connait!
La Troupe de Reco ne pouvait que ricané discrètement face à ce spectacle fort amusant où quand les paysans font les marioles et se prennent pour des soldats.
Ils prirent le chemin du retour jusqu’à atteindre le camp de l'ouest, où se trouvait Balthier.


- Commandent, puis-je vous faire mon rapport?

- Allez y caporal, je vous écoute!


Le caporal de l'unité prit un air noir

- Il y a encore trop de paysans, on ne pourra pas passer sans les blesser, leur camp est loin d'être organisé mais malgré tout, on ne pourra pas les éviter. Les manœuvres qu'ils ont essayer de faire hier était un échec, mais je ne pense pas que Archybald soit assez bête pour refaire la même bêtise si vous voulez mon avis.
Il soupira légèrement
- Enfin bref, il n'y a aucun moyen d'attraper la tête du serpent sans marcher sur son corps. Sur le corps de Guyennois surtout. Il s'est bien planqué en tout cas et... Christophelecolomb est vivant, c'était la pire des nouvelles possibles...

Un soupir de déception se fît entendre parmi les soldats.

- Bon sang, ce type, c'est la pire des vermines... Enfin, il finira par se lasser un jour... Nous allons devoir trouver une autre stratégie, peut être plus sévère, mais il ne faut pas que l'on blesse plus de paysans, on a déjà perdu un certain nombre de gars a force de leur dire de se retenir ou alors on les détruit sans hésité... Mais j'aime pas cette solution, mais pas du tout...


Il réfléchie un peu puis les regarde.

- L'EM va se réunir, nous vous tiendrons informé de la suite, vous pouvez disposer. Qu'un garde fixe au nord pour voir si un messager n'arrive pas, et que le nôtre se tienne prêt!

- Bien Commandent!
d'une seul voix des soldats.
Azrael_gosmord
[Durant la route vers la Teste]

Les soldats de l'ancienne ost que le duc avait décidé de détruire marchaient au pas derrière leur commandant.
Le borgne avait appris une chanson récemment qui venait du Poitou et l'avait chanter de temps en temps avec ces hommes. Durant la marche, pour encourager les hommes, il se mit a chanter haut et fort puis les soldats suivis.


Nebisa

Nebisa, mesquine Nebisa,
Rêvait toujours de vertus :
Celles de la Guyenne, je vous dis que ça,
Là où Nebisa s'évertue ...
Le matin derrière ses caniches a-
-lors qu'elle est à moitié Reyne
Sous les murs devant chez Nebisa
Y'a tout plein de hyènes

"Obéissez, l'Ponant, c'est défendu !
Oh ! c'est indécent !"
Elle crie mais bien entendu
Personne ne comprend ...
Sous le poids de sa couronne fendue
Son cerveau a quand même un plan :
Ecraser sous son tribut
Berry, Poitou, Guyenne, Ponant.

Nebisa, mesquine Nebisa,
A des desseins tout tordus !
Dites partout que je vous ai dit ça
C'que Nebisa vous a tu ...

"Obéissez, ça, c'est défendu,
D'entrer chez les gens !"
Elle crie mais bien entendu
Ce n'est que du vent !
Elle crie, c'est du temps perdu :
Personne ne l'entend.
Ses armées, c'est tous des vendus,
Dix ans qu'elle attend !

Nebisa, mesquine Nebisa,
N'a jamais eu de vertu !
Dites partout que je vous ai dit ça
Que Nebisa se tue ...

Ouh ! Boutez la mesquine
Ouh ! La mesquine est v'nue
Ouh ! Boutez la mesquine
Ouh ! La mesquine est v'nue

Nebisa, mesquine Nebisa
Du Poitou sera honnie
Dites partout que je vous ai dit ça
Je vous ai jamais menti

Le matin à tous ses caniches a-
-lors je file des coups d'pied au c..
Et si jamais Nebisa le sait pas
Là, c'est moi qui vous tue !

Ouh ! Boutez la mesquine
Ouh ! La mesquine est v'nue
Ouh ! Boutez la mesquine
Ouh ! La mesquine est v'nue


Elle fît rechanter plusieurs fois encore et encore, donnant le pas aux hommes, plutôt qu'un silence moribonde.
Maëlis_de_tourraine
[Sur une route avec l'armée]

L'officier marchait à proximité des rangs formés par ses anciens collègues de l'Ost, entité qui n'existait désormais plus, ou presque. Elle restait satisfaite de voir la solidarité qui demeurait malgré tout.

La petite troupe paraissait bien silencieuse. Cela ne dérangeait pas spécialement Maëlis qui restait plus ou moins aux aguets, ou pensait à l'étendue de la situation du duché.

Le calme fut soudain brisé par la voix du commandant qui commença à entonner une chanson sur la Reyne. Maëlis se contenta dans un premier temps d'écouter les paroles, tandis que les soldats les reprenaient après Balthier. Au bout d'un moment, et malgré elle, elle suivit le reste de la troupe, et chanta à son tour.


"Nebisa, mesquine Nebisa,
Rêvait toujours de vertus :
Celles de la Guyenne, je vous dis que ça,
Là où Nebisa s'évertue ...
Le matin derrière ses caniches a-
-lors qu'elle est à moitié Reyne
Sous les murs devant chez Nebisa
Y'a tout plein de hyènes (...)"


Cela donna du rythme à la marche. Et puis cela occupait les soldats, et détournait la tension de la fatigue qui pouvait commencer à se faire sentir.
_________________
Lieutenant de l'ost de Guyenne
Azrael_gosmord
[Au camp de la Teste, les hommes de l'ost réunies autour d'un feu de camp]

Les gars, j'ai une sacré nouvelle de défection a vous annoncer. J'vous ai fais trainer à travers toute la Guyenne, dans des endroits pourries, dans d'autre classe... Bon ok, que dans des endroits pourries, vous m'avez toujours suivi fidèlement sans battre de l'aile et j'vous suis reconnaissant!


Il se gratta la gorge Mais vous êtes tous viré. Retournez ch'vous, j'veux plus vous voir me suivre à la mort alors que vos femmes, vos enfants, vos amantes, vos chèvres -pour ceux qui ont des pratiques sexuelles bizarre- vous attendent impatiemment, et vivant.

On a vécu de bon moment et des moments douloureux, mais c'est avec fierté que je dis que vous avez était de bon compagnon d'arme. Que vous avez était de bon subordonné, que vous avez réellement servie la Guyenne, pas comme cette horde de paysan abruti surement sortie d'batard consanguin. Alors si vous voulez quitter la Guyenne, faites le! Si vous voulez casser la dent de votre voisin,, faites le! Si vous voulez chier devant l'Ombriére, faites le! Mais faites le en vous préparant a prendre vos jambes a vot'coup, y'aura personne pour couvrir vos arrières.

Bref, oubliez ces phylécastrope ingrats et dites vous qu'ici, vous avez les vrais, les seules les uniques frères d'arme les plus fidèle.

Et comme le dirait Archymerdique! Qu'il aille se faire casser la rondelle!

"Advienne que pourra , la Guyenne ne brillera plus jamais! ".


Il leur fît un salut militaire et alla leur serrer la main à chacun
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