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[RP - Archives-Aout] « On n'a pas un enfant ... »

--La_dame_rouge


Les derniers soins sont apportés. Rouge sourit, légèrement, indulgente. Secondine et cordon sont écartés, elle les emportera dès que la catin sera couchée.
Elle hoche légèrement la tête, vers Baudouin, qui entre. Il vient près d’elle. Trop près. Elle ferme les yeux un instant, humant malgré elle la peau mâle. Et s’appuie un instant, tremblante, sur la main qui retient son bras. La naissance c’est si bien passée qu’elle frise le miracle. Elle louera Sainte Marguerite en enterrant la secondine au fond de la cour.

Bien vite, elle se reprend. L’enfant installé dans les bras de sa mère, elle murmure à Baudouin :


Porte les à son lit, elle a besoin de repos.

Elle, elle s’écarte légèrement, pour laisser à Baudouin le passage. Elle va ouvrir le lit, écarter les draps pour que la blonde puisse s’y coucher, et prépare des linges qu’elle placera d’autorité entre les cuisses de la blonde, lui expliquant à mots couverts leur utilité, et encore d’autres choses sur la maternité.

Lorsqu’enfin elle se sera assuré que la catin ira bien, elle sortira, renvoyant Lucrèce à son travail et emportant sans une bassine de cuivre couverte d’un linge les souillures de l’enfantement. Seule, dans son bureau, elle se laissera aller à la peur rétrospective qui l’envahira. A ce moment là seulement.

Soupir. C’est fini. Ou bien cela ne fait que commencer.

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Baudouin.
Acquiesçant à la demande de la Rouge, très doucement, le vieux soldat soulève la nouvelle maman, la calant au creux de ses bras, veillant que l'enfant sois lui-même bien au chaud contre sa mère. Il la maintient contre son torse, une large main posée dans son dos, l'autre glissée sous ses genoux.

Il ne peut s'empêcher de lui murmurer tendrement à l'oreille pour qu'elle seule entende.


Je ne partirai plus Désirée, je ne t'abandonnerai plus ma fille.

Il ne promet rien, il ne cherche pas à se faire pardonner son absence à un moment ou elle aurait eu besoin de lui, il lui fait juste part de sa tendresse pour elle.

La déposant plus délicatement qu'une plume sur la couche préparée par la Rouge. Il lui caresse la joue et regarde l'enfant, si petit, si fragile, si... son coeur se serre au souvenir de Cerdanne après la perte de leur fils, ainsi va la vie, même si parfois, certaines choses ne s'oublient jamais. Cependant, voyant Désirée, si rayonnante alors qu'elle vient de vivre les douleurs de l'enfantement, il imagine ce qu'a du endurer celle qu'il aimait lors de ces instants difficiles... Serrant sa mâchoire, il remet le drap sur la mère et l'enfant et lui souffle dans un murmure.


Tu n'as besoin de rien? Je ne suis pas loin, au cas où...

Un regard lancé à Lucrèce, il s'incline comme il le fait si souvent et prend congé, perdu dans ses douloureuses pensées.
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--Desiree


Elle se laisse aller, enlevée par les bras vigoureux. Par les bras rassurants. Elle maintient son fils contre elle, mais s’alanguit dans les bras qui lui affirment qu’elle a le droit d’être faible. Elle soupire. Elle grimace un peu. C’est certain, elle ne sera pas de retour au travail avant des jours et des jours.
Elle inspire l’odeur virile alors qu’il la dépose, et vite, très vite, juste avant que la Rouge n’approche, elle chuchote :


Thorvald. Préviens le. S’il te plait !

Elle se laisse enfin aller dans les draps frais. Elle comprend fort bien les instructions de la Rouge, et hoche la tête pour lui signifier qu’elle a compris, avant de voir celle-ci s’éloigner en emportant les dernières traces de l’accouchement.
La voici désormais seule avec Lucrèce. Et son fils, dont la petite frimousse lui semble déjà adorable. Qui eut cru qu’une catin souillée par le péché soit capable d’enfanter un enfant si beau ? Elle releva les yeux vers sa collègue et sourit, fatiguée mais rayonnante :


Si tu as une permission de sortie, demain, tu m’achèteras des langes ? Je ne m’en suis pas encore occupée, il ne devait arriver que dans un mois…

Et surtout, elle ne voulait pas sortir, parce que son accompagnateur aurait pu être Geoffroi. Et elle ne s’était plus approchée de son tortionnaire depuis le retour de sa mission, au mois d’avril.
Alanguie dans son oreiller moelleux, elle ferma les yeux.

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--Lucrece


La blonde reste là contemplant les premiers échanges entre la mère et l'enfant...contemplation...fascination. Toujours cette lueur dans les yeux maternelles, comment un acte si douloureux pouvait donner ce petit être...

Désirée lui demande d'acheter des langes dans sa sortie du lendemain, l'empoisonneuse incline la tête en signe de "oui", après tout, elle peut bien lui faire cette fleur après ce moment qu'elles viennent de partager. En espérant que la Rouge lui en laisse l'occasion.


Tout c' que tu voudras...

Elle lui sourit et tourne lentement les talons pour franchir le seuil de l chambre, un dernier regard en arrière pour s'assurer que tout ira bien. Puis, Lucrèce s'en va, dans un moment, la Borgia se sera changée et retournera aux clients...

Baudouin.
Un regard est lancé à la jeune maman avant qu'il ne quitte la pièce. Il n'a pas sourcillé à sa demande et le regard est assez parlant pour qu'elle sache qu'il accomplira sa mission. Ainsi, c'était donc cela...

Il avait cru un moment qu'elle ne savait pas qui était le père de l'enfant qu'elle portait. Chez les catins, ça arrivait. Même si certaines connaissaient l'art des plantes et conseillaient leurs consoeurs, il était fréquent que les filles de joie se fassent engrosser mais ne sachent pas vraiment par qui.

Mais, il connaissait assez Désirée pour savoir qu'elle avait bien les pieds sur la terre et que certainement, cette grossesse n'était pas totalement le fruit du hasard, ou au moins le fruit de quelque chose de particulier.

La phrase murmurée l'éclaire. Et la lumière fut! Mais, bien sûr! Thorvald, le gardien de la Pourpre! Il aurait du s'en douter! et la lueur dans les yeux de Désirée ne faisait pas de doute. Il esquissa un léger sourire, leur amour était sans doute impossible mais il ferait tout pour lui faciliter la tâche à la petite puterelle. Même s'il se retrouvait encore face à un nouveau dilemme... Devait-il ou non en faire part à la Rouge?

Il repoussa à plus tard l'échéance de cette question et se rendit dans sa chambre. Comment allait-il prévenir Thorvald... Réflexion.

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Desiree.
Seule. Avec son enfant.
Et c’est bien évidement ce premier moment de solitude à deux que choisit son fils pour se mettre à pleurer.
Elle s’interroge, aux premiers sons. Elle ne les reconnait pas, dans les rires chatoyants du bordel. Incongrus. Presque profanes.
Mais bien vite, elle comprend. C’est là, contre elle, que cela vagit. C’est son bébé qui pleure. Et elle ne sait pas quoi faire. Brusquement, elle pleure elle aussi. Les larmes roulent sur ses joues, intarissables, silencieuses. Elle voudrait qu’il s’arrête, elle voudrait comprendre de quoi il se plaint. Elle panique, incapable de bouger.

Les minutes passent, interminables, et finalement elle tente de bercer l’enfant, maladroitement. Jusqu’à ce que, finalement, la petite bouche tournée vers elle finisse par se faire comprendre.
Maladroite, hésitante, elle guide le bébé jusqu’à son sein. Ils hésitent, tous les deux, ils sont aussi malhabiles l’un que l’autre, mais ils finissent par y arriver. Et la blondine sourit à travers ses larmes. Son fils tète, et elle est bouleversée par les émotions qui la traversent.

Elle en devient presque animale, ne vivant que par les ressentis. La petite bouche sur son sein provoque des frissons. La caresse est douce, agréable, si différentes ce celles qu’elle subit au quotidien. Le petit bruit qu’émet l’enfant son étranges, différents de tout ce qu’elle a pu entendre dans sa vie.

Elle regarde, inlassablement, les yeux bleutés de l’enfant, elle prend de l’assurance, elle ose presque caresser le duvet brun qui couvre son crâne. Elle s’émerveille qu’une si belle chose ait pu sortir de son ventre. Elle ne peut cesser de compter et recompter les minuscules doigts, ébahie d’y découvrir déjà les ongles minuscules. D’y découvrir tant de perfection, et de comprendre que c’était elle qui l’avait fait.

Et fière comme jamais elle ne l’avait été de toute sa vie, elle s’endormit.

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© Victoria Frances et Andy Fairhurst, création Atelier des doigts d'Or.
Baudouin.
[Quelques heures plus tard, aux portes de la Rose Pourpre, bordel des Miracles]

Le vieux soldat avait eu fort à réfléchir suite à la demande de la blonde puterelle. Elle voulait que Thorvald soit prévenu, soit, mais comment? Pensant le prévenir par missive, il avait fini par opter pour une solution pratique, efficace et qui ne laisse pas de trace.

Tout de noir vêtu, drapé dans une cape de la même couleur, sa bâtarde sagement rangée dans son fourreau, il guettait le moment propice.

La nuit battait son plein et la Pourpre faisait le plein visiblement. Maison concurrente, maison amie?

Il avait aperçu la silhouette massive du colosse, plusieurs fois, faisant entrer, sortir... tâche qu'il connaissait, ô combien.

L'instant se présenta, juste après un client, il se glissa jusqu'à la porte et alors que le Gardien allait en clore l'huis, il posa sa main fermement sur le bras du solide gaillard.


Thorvald, je suis mandé par Désirée...

Son regard croise celui de son homologue. Il a fière allure le Gardien de la Pourpre, un instant, il imagine tout à fait possible une idylle entre la jeune catin et cet homme robuste et fier.

Colosse au pied d'argile, je connais ton talon d'Achille...


Elle a enfanté d'un fils, il y a quelques heures. Elle voulait que tu le saches.

Le bras est relâché mais le regard se fait plus intense. Il n'y a rien à ajouter. Tout est dit. Au Gardien de la Pourpre d'aviser... Celui de la Noire ne bouge pas, il attend. Les questions, ou... qu'on le suive...
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Thorvald_
Thorvald avait toujours pris soin de rendre étanches les deux mondes, de ne pas mélanger le noir et le pourpre, Paris et ses Miracles, Désirée et la Succube.

Chaque nuit avait son lot de stupre et d'orgie, de créatures maléfiques venues se repaitre des pétales de la Rose Pourpre ; avait aussi les regards échangés avec son éternelle maîtresse, les gestes, les promesses d'aubes délicates au creux d'un coquillage de bois propice à tous les fantasmes. Chaque nuit était rouge, rousse, noire et il s'y complaisait avec orgueil.

Et parfois, certains jours bénis, il quittait les bas-fonds et retrouvait un ange. Le bleu du ciel pétillait. En chemin, il pensait à la soie violette de sa robe qu'il ferait glisser, à la nacre des épaules qu'il baiserait avec ferveur, à ses cuisses entre lesquelles il s'agenouillerait en une prière à sa beauté. Il la savait catin, il savait ses visites épiées avec suspicion, bien qu'on n'aie jamais osé l'intercepter. Mais il ne pouvait s'empêcher de venir se recueillir contre le sein de Désirée. Elle n'était pas à lui, pas plus qu'il n'était à elle. Au début, il l'avait voulue pour la donner à la Succube. Mais, l'ayant goûter, il ne pouvait s'y résoudre, n'aspirant qu'à revenir l'aimer et à faire de ces jours-là son jardin secret.



Déjà ?


Le colosse avait murmuré comme pour lui-même l'expression de sa surprise. Certes il n'était pas allé la voir depuis de longs jours mais il ne lui semblait pas que tout ce temps avait passé depuis l'instant où, à demi-mots, elle avait avoué son état. Il se passa la main dans les cheveux, signe de son malaise. Le gardien de la Rose Noire n'avait rien à faire ici. On pourrait le reconnaître. Thorvald devait donc abréger :

Je viendrai ce jour.

Ses yeux gris, sérieux, peinèrent à cacher l'angoisse tandis qu'il tentait de deviner dans les yeux de son homologue. Comment va-t-elle ? A regret, il ferma la porte.
Il devrait trainer son angoisse jusqu'au petit jour.

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X
Desiree.
Les heures s’étiraient lentement. Elle n’avait pas vraiment dormi. Somnolé tout au plus. Trop occupée à couver du regard sa merveille. Pour sombrer à nouveau dans une bulle de sommeil quelques minutes. Et s’éveiller à nouveau pour observer l’enfant niché au creux de son bras.
La nuit s’avançait vers l’aube quand Baudouin entra enfin dans sa chambre. Le protecteur de la Noire s’en vint près d’elle et posa une main sur son bras. Elle leva les yeux vers lui, n’osant poser la question qui lui brûlait les lèvres.


Le gardien de la Pourpre est prévenu, il viendra sous peu.

La blondine resta silencieuse un moment. Incapable de parler. Ainsi, il viendrait. Ainsi, il ne l’avait pas oubliée. Ainsi…
Elle baissa le regard, murmure s’étranglant dans sa gorge :


Merci…


Elle pensait qu’il allait la laisser une fois son message délivré, mais Baudouin s’attarda dans le silence. Elle sentait son regard fixé sur elle et la paume de sa main semblait bruler son bras.
Enfin il murmura :


Pourquoi tu ne me l'as pas dis avant, je ne suis pas ton ennemi.


Il ne rajouta rien. Elle, elle ne pouvait rien dire. Elle ne pouvait pas se permettre d’être si transparente. C’était trop dangereux. Son enfant lui serait pris.
Elle sentait le regard du Gardien sur elle, insistant. Il fallait qu’elle parle. Elle prit une inspiration et tenta d’affermir sa voix.


Il n’est qu’un client.

Il était trop tard. L’eau perlant à ses paupières la trahissait aussi clairement que l’infime tremblement de sa voix. Il le remarqua bien évidement, et elle eut un mouvement de recul quand il se pencha pour caresser la joue du bébé. Elle ne put le réprimer, tant elle tremblait que la petite chose lui soit retirée. Elle en mourrait. Elle le savait.
Au lieu de quoi, Baudouin se contenta de murmurer encore.

... un client à qui tu apprends que son fils est né...


La phrase mourut avant d’être finie. Du moins en eut-elle l’impression. Elle répliqua, un peu trop vite :

Je ne sais pas s’il est sien.


Elle ne pouvait pas lever les yeux vers lui. Elle sentait son regard qui pesait sur elle, lourd, presque intolérable. Elle en frissonna, quand il rétorqua :


Je ne suis pas VOTRE ennemi.


Que pouvait-il vouloir dire ? Bien sur qu’il n’était pas son ennemi.
Elle secoua la tête. Elle devait mal comprendre, et il fallait qu’elle reste sur ses gardes. Inconsciemment, elle resserra légèrement son emprise sur le petit être endormi au creux de son bras. On ne le lui prendrait pas. Jamais. Ni lui, ni personne. Elle se força a respirer calmement, à ravaler les sanglots qui menaçaient, et rétorqua enfin, platement :


Je sais.


Mais cela ne suffit pas. Baudouin resta encore un moment à l’observer en silence, et elle, elle savait que si elle levait les yeux vers lui, elle allait pleurer. Alors elle regardait son fils. Du visage délicat, elle puisa la force de rester silencieuse et immobile. Un grognement échappa au gardien. Elle le connaissait assez pour savoir qu’il levait un sourcil, perplexe ou frustré de ne rien obtenir de plus d’elle. Il faudrait qu’il comprenne. Elle ne pouvait pas se livrer. Trop de vies étaient en jeu.
Enfin, il murmura avant de tourner les talons :


Quand tu auras besoin de moi, toi ou les tiens, je serai là, si tu le désires, Désirée. Cette fois je ne faillirai pas.


Elle sentit encore son regard l’effleurer. Elle ne dit rien. Il sortit. Elle fondit en larmes.

[Post à 4 mains]
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© Victoria Frances et Andy Fairhurst, création Atelier des doigts d'Or.
Thorvald_
Thorvald se présenta à la Noire juste avant l'aube. Un échange de regards avec Baudoin suffit, tous deux sachant l'objet de sa visite, et il entra.

Un fils, il allait avoir un fils. En fait, il avait déjà un enfant (si ce n'est plus), né quelques temps plus tôt. Mais il ne le saurait que dans une dizaine d'années, un jour au bord de la Méditerranée. Cette venue au monde, ce rapport à la réalité était un moment nouveau pour lui. Nouveau et indiscernable, surréaliste, inconcevable. En montant les marches, il ne pensait qu'à Désirée. L'enfant n'existait pas encore. D'ailleurs, la vue le rendrait-elle seulement vivant ? Mais peut-être qu'avec le temps...

Il ouvrit tout doucement. La chambre, silencieuse et obscure, n'avait pas l'odeur habituelle. On avait masqué les instants de sueur et de sang par des fragrances plus médicinales. Quand elles se dissiperaient, on sentirait bientôt le parfum de Désirée, l'odeur de son lait tiède et de son souffle sucré. Mais pour l'instant, le colosse était dérouté.

Il ferma en silence la porte derrière lui et s'assit sur le fauteuil où tout avait commencé, près du lit. Elle semblait dormir. Ses traits étaient tirés, pourtant. L'enfant aussi dormait. Thorvald demeura immobile et veilla à ne faire aucun bruit pour ne pas troubler leur sommeil. Désirée était en vie, ses joues étaient pleines et roses. Il n'avait plus rien à craindre.

Et comme il était resté debout toute la nuit, il commença à piquer du nez.

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X
Desiree.
Une ombre. Un sursaut, et le bras se resserre autour du petit corps.
Le bébé vagit, et son propre mouvement lui arrache un gémissement de douleur. Elle repère enfin ce qui l’a tirée de son sommeil.

Elle dormait profondément. Enfin, presque. Profondément pour une jeune mère. D’un seul œil, et d’une oreille.
Mais elle dormait. Enfin. Elle récupérait de sa demi nuit de travail, et des heures suivantes. Le bébé était calé au creux de son bras, et elle savait que rien ni personne ne viendrait les déranger. Au moins pour l’instant. Elle savait que le vieux gardien y aurait veillé. Elle le soupçonnait même de faire le planton devant sa porte.

L’ombre ne pouvait être que bienveillante, donc, mais il semblerait que devenir mère vous change une catin hautaine et froide en mère louve.
La tocante s’apaise, puis s’affole, d’un battement nouveau. Elle a reconnu la gigantesque présence auprès d’elle.


Thorvald…

Un souffle seulement. Tant elle est émue. Elle ose un sourire. A peine. Une ombre.
Et elle le dévisage.

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© Victoria Frances et Andy Fairhurst, création Atelier des doigts d'Or.
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