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[RP] Le Ponant guyennois ou la vrai Guyenne ...

Letiti
Merci Capitaine.

Le petit bonhomme lui pressa amicalement le haut du bras avant de rentrer dans la tente. Il y découvrit la duchesse, seule, à travailler. Il aurait surement préféré que le duc et chef d'armée soit la aussi, mais au vu du fort caractère que semblait avoir la duchesse, cela devrait être équivalent.

Il fit un léger mouvement du buste avant de commencer:


Bonjour Duchesse.
Je vous remercie d'accepter cet entretien.

J'ai..


Il ne put continuer sur ce qui était prévu d'emblée et préféra gagner un peu de temps. Il prit un air enjoué:

J'ai la joie de vous annoncer que le nouvel instrument de guerre: le jeteur de flamme en est à ses derniers réglages. Nous faisons les essais avec de l'eau.
Si cela fonctionne selon mes espérances, je pense pouvoir vous en faire une démonstration dans les deux jours.


Il omettait de préciser que désormais il ne faisait que regarder et donner des ordres. Cela lui convenait parfaitement et il allait en profiter pour multiplier les tests tout en espérant voir "ses petites mains" être trempées plus qu'à leur compte tandis qu'il dégusterait la crapaud.

Bon allez titi maintenant faut cesser de tergiverser. C'est important! Pas question de te défiler.
Le visage assombrit, il enchaina:


Votre... grace.. On disait grace? Peu importe!
J'ai reçu de grave nouvelles d'Anjou.
Des amis auraient été tués et gravement touchés.
Et puis...
Ma... femme aurait été blessée.


Il mit un genou à terre et baissa la tête, montrant la détresse qui l'habitait:

Duchesse, je vous le demande humblement.
Je vous supplie de considérer la situation en Anjou et que l'armée fasse dès que possible route vers Saumur.
J'ai... besoin de voir mon épouse malgré ses sentiments à mon égard.

J'aurais une dette éternelle envers vous si vous répondiez positivement à ma requête.


Il releva un visage inquiet mais déterminé.
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Matalena
L'isolement dans la multitude.
Éternellement.

Point de tentes ne possèdent les errants. Des ports d'attaches dont on apprend, parfois avec surprise, qu'ils ne peuvent être que des passades dans l'existence. De douces pauses, agréables dans leur stabilité, insuffisante dans leur fixité. Les meilleurs des compagnons se révèlent alors être le cheval qui porte son cavalier, la botte qui soutient ses jambes dans les chemins d'embuches, et le feu auprès duquel il sait trouver réconfort et abandon lorsque ses yeux fatigués se fixent dans la chaude danse du soir. Agenouillée face aux flammes dont le bois trop sec pétillait d'éclats orangés, une jeune femme tirait quelques notes d'une vétuste mandoline qui pourtant jouissait encore d'une honorable netteté. Un air qui se cherchait, au travers de notes voguant au hasard des vents et du doigté. Qui se précise. S'accompagne d'un chant, étonnamment clair dans une gorge peu portée aux délicatesses du langage.
Nostalgique peut-être. Mais de quoi ?
Deux grandes prunelles, si sombres que les reflets lumineux y semblaient noyés, se perdaient dans un vague intérieur. Ce soir, sa prière à Deos se ferait sous d'autres règles. Elle chantait pour les femmes, pour les hommes, les combats perdus et ceux qui restaient à mener. Car telle était sa vie. Quelques instants volés à des compagnons d'un jour dont on ne saurait dire si le hasard des pas, de la fortune ou de l'infortune, les mèneraient à se croiser de nouveau, se lier peut-être, ou se séparer sans plus avant.
Des attentes, des espoirs ? Certainement. Car en son jeune cœur muré de hauts remparts brûlait la passion dévorante de la vie, de ses richesses, et d'espoirs que les montagnes de cynisme ne savaient réfréner. Et c'était bien ainsi.

A l'écart du campement, une couverture jetée au pied d'un foyer, un instrument jeté aux bras d'une réformée. Bientôt, il serait temps.

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Asophie
Quelques heures et quelques lieues plus loin, un autre matin et une aube qui laisse sa place à une nuit solitaire, et une lettre qui vient la faire grimacer, sourire, froncer les sourcils, rire, se mordiller la lèvre, verser une larme, s'essuyer la joue, sourire à nouveau...

Sancte a écrit:


Ma chère épouse à crédit,

    Mon coeur s'est emballé à la réception de votre pli, que j'attendais désespérément depuis ce qui m'a semblé être une éternité d'angoisse et de solitude. Parce que je ne puis me retenir, c'est incontinent que je me suis armé d'une plume pour vous transmettre à mon tour de mes -et de nos- nouvelles.

    Je ne vous cache pas que notre moral fut gravement atteint, lorsque nous avons appris que des nombreux bourgeois de Montauban envoyés sur le front de Bordeaux, seuls quelques uns se sont sentis disposés à rentrer en leur cité en vue de la défendre et même le colosse que vous citez, moins bien recousu que vous ne semblez le croire, nous fait aujourd'hui défaut après s'être enfermé dans une retraite spirituelle. Les autres lui ont tourné le dos comme si la Cité des Saules, leur propre ville, était déjà perdue ou bonne à perdre. Perdue car isolée de ses propres forces, bonne à perdre car souillée par sa proximité avec le détestable Duché qu'est aujourd'hui la Guyenne, et duquel nous aspirons pourtant à nous défaire. Mais cette aspiration ne se fera pas toute seule et vous me connaissez assez bien pour savoir que jamais je n'abandonnerai la cité des Saules au sort que l'on veut lui réserver. Aujourd'hui, c'est la déception qui prime en constatant qu'en ce jour, nos combourgeois se trouvent divisés sur la question du soutien à accorder à la postérité de leur propre jardin et au devenir de leurs frères.

    Ma mie, vous me manquez atrocement. Ce quotidien nouveau, frappé par votre absence, transforme le goût de mes plaisirs en cendres et la difficulté du quotidien en braises ardentes. Je me languis de vous comme notre cité se languit du retour de ses fils.

    Mais l'heure la plus sombre est toujours celle qui précède le lever du soleil. Dieu soit loué, notre cité reprend de ses couleurs. En Amaël de Leslur, Montauban s'est trouvé un fougueux protecteur, plus téméraire que courageux, plus fougueux que raisonné, plus exubérant que raisonnable, mais que je considère comme un frère, tant son moral d'acier et l'importance qu'il accorde à la parole donnée exalte à son endroit les profonds sentiments de fraternité que je ne demandais qu'à éprouver depuis fort longtemps. A côté de lui, nous pouvons compter sur l'indéfectible constance de Miramaz et venons d'enregistrer les retours de Scath et de sa fille, de la Comtesse du Lavedan et de son Irlandais, de Nairelav, ainsi que de Theodore et Marie du Lourdou, envers lesquels j'éprouve une affection sans bornes. Petit à petit, Montauban sort de sa grisaille pour entrer dans l'automne avec l'éclat de ses briques roses. C'est cet éclat que nous faisons aujourd'hui le voeu de préserver, en défendant jusqu'à la mort l'enceinte de notre bourg qui comme vous l'avez signalé, renferme le nid chaleureux ainsi que les tumultueux souvenirs des bourgeons de nos amours. C'est la seule chose ici, qu'il me reste de vous. Preuve irréfutable de ma solitude désespérée, même ce bougre insolent de Placide m'observe lorsque je passe à proximité de la cour avec une mélancolie solidaire que j'interprète assez facilement comme de la pitié. Vos gens se tiennent convenablement, mais semblent partager ma tristesse. Amendine fait son office sans piper mot. Florimont travaille pour passer le temps mais s'arrange toujours pour ne pas croiser ma route pour une raison que j'ignore. Que voulez-vous que je vous dise ? On a raison lorsque l'on affirme que l'âme d'une maison est le reflet de la femme qui la tient. Aussi, faites ce que le devoir vous commande sur les routes du Nord, soulagez les blessures et les douleurs de nos frères du Ponant frappés sur leur propre sol par les horreurs de la guerre, faites ce que vous avez à y faire comme je vous connais, en faisant montre de dignité, d'abnégation et de courage, mais je vous encourage fermement à déployer, votre devoir accompli, ces mêmes qualités que vous mettez au jour d'hui au service d'autrui pour oser réintégrer votre foyer. Si tel n'était pas le cas, soyez assurée du serment que je viendrais moi-même vous chercher pour vous arracher de gré ou de force au lieu de perdition où vous vous trouvez et vous ramener à l'endroit qu'en votre état, vous n'auriez jamais du quitter. En attendant le règlement de nos comptes, sachez toutefois que mes prières vous accompagnent, vous, ainsi qu'à l'oisillon que vous couvez, et qui manquez tant à la manifestation de mon bonheur.

    La Guyenne est morte. D'aucuns y brûlent leurs biens après y avoir brûlé leur santé et s'en retournent sans regarder vers l'arrière. Je vous conjure de ne point les imiter. Cette destruction de ses propres conquêtes n'a de prix que si l'on s'en sert pour affaiblir son ennemi. Autrement, elle n'a rien de magistral et ne symbolise qu'une chose: la capitulation. Vous ne m'ôterez pas de l'idée qu'il y a derrière tout cela un abandon de soi-même aux mains de la facilité. L'incendie de Blanquefort est un acte que je désapprouve. Je me réjouis donc que vous n'y ayez point activement participé. On ne saborde pas avec tant de légèreté une place forte que l'on connait mieux que quiconque quand on sait ce que son octroi a pu coûter.

    L'avenir prend forme. Celui du Royaume, celui du Ponant, celui de Montauban, mais surtout le nôtre, plus prometteur encore: celui de notre sang. Si les bourgeois de Montauban et leurs sympathisants n'ont point pris la peine de revenir, il m'est toutefois moins amer de penser qu'ils prennent activement soin de la préservation de ma femme et de ma descendance. C'est là le passé qui veille sur l'avenir, la conspiration des étoiles contre les ténèbres favorisant l'éveil de l'aube. La logique du monde s'en trouve respectée. L'espoir y est permis.

    Transmettez je vous prie mes salutations et mes respects à tous ceux qui vous accompagnent, en particulier à Matalena, Félina, Jess et Maleus, mais aussi à tous nos amis de la Mesnie Hyrglas-Blanquefort qui demeureront à jamais en mon estime, puis, enfin, à tous nos valeureux camarades du Ponant qui suent sang et eau au nom de leurs idéaux, à l'exception de cette petite pute de Jake de Valombre qui aura sali de sa bassesse putride la grandeur de son Comté et ce jusqu'à ce que son corps de fiotte ne se balance au bout de la corde moisie d'un sinistre gibet où pourrissent déjà les scélérats les plus méprisables du plateau de Roergue ou qu'il ne crame dans son Hospice à la con en compagnie de ses pesteux. Passé ce cas précis, merci d'honorer tous ceux qui seront potentiellement amenés un jour, à lutter à nos côtés contre la raclure qui constitue la gangrène de ce monde. La lutte n'en est qu'à ses prémices et Montauban sera toujours de la couleur de ceux que l'on persécute. En attendant, sachez que toute mon corps rêve de vous sauter comme vous avez su sauter vous-même les armées ennemies. L'assaut en sus. En ce genre de saute-moutons, vous valez sans doute bien mieux que mes ovins.

Votre homme qui ne vous oublie pas & accompagnera vos pas à jamais.
Parteg e Grandesa nos menaran a la Glòria !
Vale.
E me ama.




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Felina
Une ombre parmi les ombres.
Muette, quasi inexistance ... mais qui suit, fidèle comme rarement, à la faveur d'une promesse, liée par un serment qu'elle ne saurait défaire.

A quelques foulées de sabots, la vicomtesse de Terrides, celle pour qui en ces instants de chaos, la brune sauvageonne a juré de se battre, promettant de la protéger du Mal absolu. Bouclier elle sera, quelque doive-t-en être l'issue.
A ses côtés, son fils, son homme et quelques visages connus au milieu de la masse des inconnus. La Féline se fait plus discrète que jamais, oubliant ses propres tourments, feignant d'ignorer qu'en son sein elle aussi elle porte la vie. Ce ne peut être, les signes sont tous là, mais ils doivent la tromper. Mère, elle est devenue par la force des choses, à la faveur d'une rencontre, un blondinet que le destin a bien voulu mettre sur son chemin. Mais donner naissance ... Non ... Impossible.

Alors elle se tait, et elle avance, le regard rivé sur le dos de celle qu'elle doit protéger. Ne plus penser qu'à cela, ne plus réfléchir, et faire la seule chose en ce monde qu'elle sache parfaitement faire : se battre. Pour une cause, contre l'infâmie royaliste, pour les siens, pour une femme ?
Peu importe.

Advienne que pourra, la Guyenne ne brillera plus, mais les anciens Guyennois qu'elle accompagne ... qui sait ...
Peut être qu'eux ont encore un espoir ...

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Ljd Falco a écrit : "Jouons. Peu importe la victoire, pourvu que le spectacle soit beau."
Isambre
[Tente ducale Hyrglas-Blanquefort: Entretien avec un Maje de combat:]

La Duchesse écouta Maje d’une attention accrue, celle qu’elle réservait aux occasions délicates ou potentiellement explosives. Il se trouva que justement, la première partie du discours du Maje concernait un projet novateur donc inévitablement douteux. Quant à la fin de son monologue, il la mit immédiatement mal à l’aise.

Son visage blafard se tourna résolument en direction de son interlocuteur et les pupilles froides se fixèrent sur le Maje :

- Je compatis à votre douleur, Maje. Néanmoins, nous nous sommes engagés ici. Il m’est impossible de me dédire. Si votre épouse survit, elle admirera votre honneur et je lui raconterai par le détail vos actions héroïques. S’il est trop tard pour sa vie, Maje, vous n’y pouvez plus rien faire. Je prierai pour son âme.
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Letiti
Le Maje écouta attentivement la réponse de la duchesse. Il s'attendait un peu à ce genre de réponse. il dut serrer les dents pour masquer son trouble quand elle évoqua la possibilité que Linon ait passée l'armée à gauche. Il la repoussa mentalement, ne pouvant supporter l'idée.

Il se releva, un peu plus raide qu'à l'entrée:

Ma femme est vivante votre grâce.
Merci de votre réponse sans faux semblants.
J'apprécie et ne faillirait point à ma parole.


L'angoisse sur son visage fut chassée par la détermination, détermination nécessaire à sa survie. Il termina sur un souhait qui pouvait passer pour une incantation, :

Que l'avenir nous soit clément.
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Betoval
[Camp de Veneratio Vel Nex, quelque part en Poitou.]


Betoval se déplaçait lentement dans le camp soutenu discrètement pas son vieux camarade Aristides.
Ses blessures encore fraiches le faisaient indubitablement souffrir mais il tentait au moins de le dissimuler à sa compagne.

Il la guidait dans la foule interlope de mercenaires et diverses putains qui était aux armées ce que la cour était aux rois: un parasite puant, collant mais inévitable.

Si son front se parait de quelques rides anxieuses, ce n'était pas cette ambiance tout militaire qui était en cause.
L'armée était pour lui un monde naturel dans lequel il était né.
Son éducation lui avait depuis fait voir la guerre comme une barbarie animale, mais l'évidence était là: la civilisation, ce n'était pas pour demain.

Les armées restaient une catastrophe naturelle, tout aussi inévitable et détestable qu'un raz de marée, la peste ou une lettre personnelle de CLColomb.

Non ce qui le préoccupait c'était la "nouveauté" présente à ses cotés.
Toute aussi charmante qu'elle soit, la venue d'Agnesia avait rempli la tête du Marmandais de nombre de questions que la jeunesse s'empresse de repousser habituellement aux calendes Grecques.

Il était question de mariage, chose jusqu'ici étrangère à ses pensés.
Cela lui était arrivé au détour d'une conversation avec son suzerain qui lui "proposa" un mariage.

Ses pensés n'étaient donc pas aussi sereines qu'il l'aurait voulu.
La Duchesse de Blanquefort avait émis le désir de rencontrer la belle, il se dirigeait donc vers la tente d'argent et sinople, aux couleurs de la mesnies Hyrglas-blanquefort .

Il tourna la tête vers Agnesia, car si lui était anxieux, la jeune fille devait l'être encore plus dans ce cadre étranger. Et c'était assurément une personne aimable a laquelle le jeune Vicomte portait attention. .


Comment vous sentez vous demoiselle ? Vous sentez vous prête? Je ne pense pas me souvenir que la Duchesse ai déjà dévoré quelqu'un... en public.

Tenta-t-il pour la dérider.
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Agnesia
[Camp de Veneratio Vel Nex, quelque part en Poitou.]

Malgré les guerres qui éclataient de partout, la jeune Noldor avait réussi à voyager sans malheur pour rejoindre l’homme dont le cœur s’enchainait à lui. Elle était heureuse d’être présente à ces côtés et surtout dans cette épreuve car les blessures qui l’avaient, même si il ne se plaignait jamais, elle savait que son soutien, il en aurait bien besoin.

L’ambiance dans ce lieu n’était pas fameuse cependant elle était rassurée en marchant en sa compagnie à travers cette foule dont les catins, mercenaires étaient en bon nombre à faire leurs commerce. Elle avait déjà vu durant sa vie ce genre de rassemblement, bien que son père, capitaine plusieurs fois, garder une certaines distances pour sa fille de tout ceci.

La jeune fille était anxieuse tout de même de se retrouver parmi cet attroupement d’une part car même si elle avait annoncée à betoval qu’elle savait se défendre et maitriser l’épée lors d’une conversation, ce n’était qu’une partie vraie. Se défendre, elle savait…Mais ce qui concernait la maitrise parfaite de l’épée, c’était bien un mensonge…se battre avec l’épée était un point faible encore..La seule arme qu’elle possédait, était une dague dissimulée soit dans sa botte ou soit à sa ceinture. Néanmoins, le mensonge n’étant pas son fort, le regard de la jeune fille trahissait facilement ses paroles.

D’une autre part, l’inquiétude se faisait ressentir également de plus en plus à l’approche d’une tente car elle savait qu’à l’intérieur se trouvait la duchesse de Blanquefort qui avait portée le désir de la rencontrer.

L’arrivée étant proche, le cœur de la jeune fille ne pouvait s’empêcher de battre de plus en plus rapidement. Agnesia porta son regard tendre envers betoval et lui répondit d’une douce voix.


Je vais bien…un peu anxieuse de rencontrer la duchesse. J’espère lui porter bonne image. je ne voudrai point décevoir mon père...ainsi que vous

Elle lui adressa un sourire en le regardant plus intensément a ses derniers mots..
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Betoval
Nous verrons cela.

Ils arrivaient enfin a la tente ducale.

Voilà nous sommes arrivé.

Fanch était devant la tente, fidèle au poste.

Bien le bonjour Capitaine nous sommes attendu

Et sans plus attendre Betoval entra dans la tente, guidant sa compagne par la main.

Il faillit se heurter au Maje.


Oups pardon, vous discutiez peut être sa Grâce et vous?
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Letiti
Le Maje allait s'en aller, s'isoler afin de se laisser aller à son chagrin quelques temps.
Le rabat de la tente s'ouvrit brusquement alors qu'il allait lui même quitter les lieux. De surprise il lacha:


Le dragon?

Il secoua rapidement la tête et se rattrapa:


Oui euh... non... enfin bravo! excellent rattrapage! On aurait pu rêver mieux. Il se morigéna intérieurement puis reprit plus cohérent:

La discussion venait juste de se terminer, ne vous inquiétez pas.

Je vous en prie.


Le petit bonhomme au chapeau rouge s'écarta afin de laisser passer Betoval, il n'avait pas encore remarqué que celui-ci était accompagné et comptait s'éclipser dès que l'entrée, décidément trop étroite allait être dégagée. une réflexion le traversa:


Pas sur que ce soit un concept si moderne que ca, que les entrées servent aussi de sortie...
Faudrait p'tet penser à une entrée qui ne puisse faire office de sortie et inversement. Ca doublerait les ouvertures mais quand même on y gagnerait niveau désagrément. Je viens d'avoir autant d'esprit qu'une grenouille.
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Fanch.


Venetario vel Nex: Tente de Commandement ou celle des Chefs

Fanch venait de laisser passer le Vicomte avec une femme.

Puis à peine celui-ci en train de tirer la toile de tente, il se souvient que le maje était encore à l’intérieur.
Oups, tanpis, au pire il se ferait taper sur les doigts par la Duchesse.

Le Maje sortait au même moment, ouf, le timing était parfait.
Fanch vit la mine un peu défaite du maje, il ne savait comment le réconforter, il lui fit donc un sourire en guise de soutien, le laissa passer puis repris sa position de garde.

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Agnesia
Après cet échange de quelques mots, la marche reprit en direction de la tente. La jeune fille aperçut un homme se tenant devant l’ouverture bien armée et en corpulence assez robuste. Elle laissa la conversation se faire entre betoval et celui-ci. A l’écoute, elle comprit que c’était un capitaine et le salua dignement.

« Le Bonjour capitaine »

Prise par la main rassurante de son compagnon, elle s’avança vers l’ouverture en se laissant guider. Un petit homme vêtu de rouge prenait la sortie en cet instant même. Elle ne comprit pas la signification du mot sortie de sa bouche mais ne chercha pas à comprendre, pensant que c’était surement un thermes militaire.
Reprenant la marche, elle passa l’ouverture en compagnie de betoval et observa l’intérieur anxieusement.

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Asophie
["Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal."

J.M. de Heredia :Les Conquérants. ]


Et voilà, finis les marais, les moustiques et les charrettes qui se renversent et vous immobilisent un jour : bonjour les routes sèches et caillouteuses, les villages où l'on croit qu'on va s'arrêter... Un aller à la Trémouille pour découvrir une ville vide de toute présence royaliste. Alors on se remet en route en retour ; on croit qu'on va retrouver des amis, et même un frère et là, la nouvelle, tragique et déchirante. L"équipage de Jessilisa qui accompagnait son ancienne Chancelière et son avocat de frère s'était fait faucher en s'approchant de Poitiers où une horde de barbares furieux s'étaient jetés sur eux et les avait massacrés dans la plus grande sauvagerie.

C'est la première nouvelle qu'on lui avait annoncée à l'aube. Enfin, à son aube à elle, l'aube des insomniaques qui vivent la nuit et ne dorment que quelques heures arrachées au matin. Elle n'avait pas pleuré. Juste serré les dents. Quelques mots murmurés à Dieu ; elle prierait plus longuement plus tard. Pour l'heure, il fallait se remettre en chemin après avoir envoyé quelques pigeons vers Niort et Poitiers...




[Un peu plus loin, un peu plus tard, un peu à part...]

Enfin installée dans un coin, la voilà qui déballe son nécessaire d'écriture. Encore quelques heures d'attente à tuer avant d'arriver devant Poitiers où, probablement, les ennemis auront encore fui.
Citation:

Mon cher amour,

C'est de retour de la Trémouille que je vous écris cette lettre, vous prouvant par ma main et ma plume que je suis vivante, ce qui devrait vous réjouir. Pour autant, vous apprendrez de ma main la nouvelle de la mort de votre cher beau-frère à crédit. Ce matin, alors qu'il rejoignait Poitiers en compagnie de Mayouche et Jessilisa, ainsi qu'une autre personne, ils furent fauchés par les armées nébisiennes qui ont prouvé à quel point il leur est aisé de faire couler le sang pour leur avide maitresse uniquement quand il s'agit de frapper à quatre-vingt sur quatre... J'ai la rage mon amour. La rage d'apprendre qu'ils se sont fait massacrer au nom de la Sanguinaire alors même que leur petits copains ont fui La Trémouille ont fui le combat. Lorsque nous y sommes arrivés, ils avaient détalé à une telle vitesse que nous n'avons même pas eu l'opportunité de voir leur cul semblables à ceux de lapins apeurés fuyant dans la nuit.

(...)


Alors que le ciel semble se couvrir, elle repose sa plume. Elle y croit à moitié. Tout le monde espère le combat tout en le redoutant. Mais tous sont pourtant persuadés qu'une fois encore, les nébisiens vont s'enfuir, reprenant leur danse lointaine et lancinante, véritable pavane pour une reine sanglante. Et pourtant, l'heure approche de fourbir les armes et de se remettre en marche. Alors elle se lève, réajuste sa cotte de cuir et selle Soara, la jument alezane que lui a offert Agnès....
Agnès. Une pensée pour la comtesse rentrée à Montauban et qui bientôt, devrait affronter une autre guerre. Après un dernier regard sur la lune pleine, elle talonne sa monture et rejoint ses compagnons.

Sans se douter que dans quelques heures sera servi le début d'un festin pour les corbeaux... *

(à suivre)


* George-R-R Martin"Un Festin pour les corbeaux", Le Trône de Fer 12 (FR).

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Elisea_domenc
Elisea c’était rendu dans le Poitou pour rejoindre les armées ponantaises mais surtout sa sœur, qu’elle voulait soutenir depuis son départ du duché de Guyenne quelques semaines auparavant. Elle-même avait dû renoncer à sa vie stable dans un village pour pouvoir partir, c’est ce que l’on pouvait appeler un nouveau départ. Cette semaine là, elle avait donc prit la route pour le Poitou, avant d’arriver à Sainte. Néanmoins cela faisait quelques temps déjà qu’Elisea n’avait pas eus de nouvelles de sa sœur aînée Maëlis. Au départ cela ne l’avait pas vraiment inquiétée, car cela était dans les habitudes de cette dernière de ne pas donner de signe de vie. Mais avec le temps et malgré elle, elle avait commencé à nourrir une brève inquiétude, qui plus tard s’avérerait juste. Le vendredi matin, n’ayant aucune occupation dans cette ville ou elle ne connaissait personne, Elisea était sortit, son épée dans son fourreau à la recherche de quelques cibles à dégommer dans la forêt. Néanmoins en chemin elle fut interrompue, quelqu’un avait attrapé un pan de sa cape, elle se retourna immédiatement, prête à sortir son épée. Ce n’était qu’un enfant et ce dernier lui tendit une lettre avant de fuir effrayé. Elle parcourut la feuille et la laissa tomber à terre.
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Letiti
L'entrevue ne s'était pas déroulée comme désirée... C'était prévisible certes, mais pas moins douloureux. C'est donc pâle, se forcant à garde le dos droit et la tête haute qu'il sorti. D'un hochement de tête il salua la jeune femme qui accompagnait Betoval:

Bonjour Dame
Je vous souhaite une meilleure entrevue que la mienne...


Il répondit au petit sourire de Fanch par un pincement des lèvres. Puis fit quelques pas avant de stopper net et de revenir vers lui.


Capitaine, vous ne sauriez pas où s'est installé Millie par hasard?
Je pense qu'un remontant et un peu de compagnie ne me ferait pas d'mal...


La crapaud était un palliatif efficace quand il s'agissait de penser à autres chose, de surcroit savamment entremêlé d'une discussion avec Millie. Et puis il voulait voir si elle avait conservé un minimum d'attirail de distillerie.
Il ajouta perfide:


Vous devez quand même avoir un sacré sixième sens ou une ouïe particulièrement fine pour avoir laissé entrer Messire Betoval juste à l'instant.
Il va peut être falloir que je prenne des dispositions pour m'assurer que ce ne soit pas la seconde possibilité.


Il découvrit un sourire carnassier, promesse de divers tests à venir dont le capitaine serait le cobaye.
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