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[RP]le jour où tout à commencé...

Kurtzmann
Paris... La grande cité... Jamais Sebastian n'avais vu ville aussi grande... Même dans son Württemberg natal aucune ville n'avais cette taille... Au moins ici il était sûr de trouver du boulot... Pas comme à Stuttgart, où il vivait de petites missions qui ne lui rapportait rien, a part des procès en veux-tu en voilà...Ce qui lui avait valu sa fuite d'ailleurs... Enfin, au moins ici personne ne le connaissait... Un bon point pour lui... Mais d'un autre côté il allait devoir faire ses preuves...

Au fur et à mesure qu'il avance dans la ville, son regard se tourne derrière lui... Petit sourire en coin...


Johanna... Attention, il y a beaucoup de loup ici... Ne traine pas trop...

Ou comment maitriser l'art de faire galoper une gamine pour qu'elle avance un peu plus vite et qu'elle évite de lui faire perdre son temps... En tout cas, avec elle ça marche plutôt bien, mais il ne sais pas ce qui lui fait le plus peur, les loups, ou l'accent germanique de Sebastian...

Il continue sa marche folle à travers les rues de Paris... A la recherche du lieu idéal pour mettre son œuvre en route... Après tout dans une telle ville, cela devrais se trouver facilement... D'ailleurs dans son pays, le meilleur endroit pour trouver ce qu'il recherche, c'est une taverne à l'air douteux... Regard aux alentours... Cette rue est beaucoup trop propre... Trop peu d'ivrogne au plein milieu de la rue...

Il continue son chemin, jetant toujours un coup d'œil derrière lui au cas où il ai réussit à perdre la gamine... Puis finit par tomber sur ce qu'il lui faut... L'enseigne indique « le chat qui tousse » … Encore un qui à voulu gouter la compote... La porte s'ouvre en grinçant, bon signe... Une épaisse fumée s'échappe... A croire que le brouillard de Paris préfère l'intérieur des maisons que l'extérieur... Il fait signe à Jeanne de l'attendre au comptoir et lui file une pièce... Il jette un coup d'œil dans la salle, et s'avance vers sa future cible... un vieux milicien aux vues des armes qu'il porte... Une personne qui devrais savoir pas mal de choses sur la ville... il s'assoit en face de lui... Le regarde droit dans les yeux...


Qu'est-ce tu veux?

Acceuil chaleureux... Il aime ça...Il fait signe à la serveuse de ramener à boire à son nouvel ami... Et tandis que cette dernière s'exécute, il ouvre enfin la bouche...

Je veux savoir où je pourrais trouve du travail qui soit bien payé...

Le visage du milicien tique à l'accent de Sebastian... Il regarde autour de lui un peu étonner de trouver un tel énergumène dans ce genre de boui-boui... Quoique finalement avec ses vêtements il passe totalement inaperçu auprès des alcooliques du coin... Il se penche au dessus de la table et prononce à voix basse...

Et pourquoi je devrais te dire où trouver un boulot bien payé?

Parce que vous êtes un homme bien, qui ne laisserait pas un ami dans le besoin...

Les yeux du milicien se plissent... Puis il se recule et baisse les yeux sur son entre-jambe... La lame d'une dague viens la lui effleurer... Glutissement... Il regarde à nouveau l'étranger dans les yeux... Profonde respiration...

C'est vrai que j'peux pas laisser mon nouvel ami comme ça...Sourire forcé... J'ai entendu dire qu'y'aura une certaine d'moiselle L qui chercherait un homme d'arme... J'sais pas trop combien c'est payé hein, mais j'connais que ça comme travail de disponible en ce moment... Elle donnerais rendez vous dans une auberge plus au nord... L'breton cramé... Ouais c'est ça...L'breton cramé...

Signe de tête de Sebastian qui éloigne lentement la dague avant de la ranger...Il se lève, commence a repartir avant de s'arrêter...

Au nord vous avez dit?

Hochement de tête du milicien qui avale d'un trait son godet... Sebastian chope au passage Jeanne par la cape au moment où elle allait enfin boire son verre de lait chaud... Et sort prestement de la taverne, direction donc le nord...

Après plusieurs dizaine de minutes, il finit enfin par tomber sur la taverne qu'il cherchait... Rien de bien folichon... A vrai dire il n'aurait même pas fait attention à un tel établissement, bien trop respectable pour pouvoir fournir ce qu'il lui faut... Il entre donc en trainant par le bras la môme... Puis se dirige vers le comptoir...


Hey... Vous connaissez une Damoiselle L?

tout en frottant ses verres, le tavernier indique de la tête le fond de la salle... Le germain suit la direction du regard,pour découvrir une gamine métisse... Une gamine... Il regarde a nouveau le tavernier les yeux gris devenant noirs...

Vous vous foutez de moi là?

Pas le temps pour lui de répondre, voilà que Jeanne part vers la métisse... Sebastian part à sa poursuite et sans même sans rendre compte se retrouve devant la certaine Damoiselle L... Regard à nouveau noir mais cette fois-ci vers Jeanne...

Toi tu vas me le payer...

Il salue de la tête la jeune fille avant de s'asseoir en face d'elle... et chope à nouveau Jeanne par le col pour la forcer à s'asseoir à côté de lui...

A ce qui paraît vous chercheriez un homme d'armes?
Tite_jeanne
Paris... Certains en rêvent, d'autres la fuient... Pour la gamine d'à peine 6 ans, cette ville n'avait aucun écho particulier... Pas comme pour toutes les jeunes provinciales qui, elle ne savait pourquoi, rêvait de monter à la capitale comme elles disent...
Elle, elle ne faisait que suivre le grand germanique à l'air toujours renfrogné... Parfois il lui arrivait d'être agréable et même gentil avec elle... Mais ces occasions étaient rares et curieusement toujours en présence d'autrui... Quand il la regardait de son air froid et semblant penser "quand est-ce que tu vas enfin me lâcher ??", elle lui adressait son plus beau sourire... Que voulez-vous, ya des gamines qui se trouvent irrésistibles... Et la petite Jeanne est de celles là...
Et puis en même temps, c'était de sa faute à lui !! Il avait pris pitié d'elle, il fallait donc qu'il assume !

Mais revenons à Paris... La grande cité, il parait... Bah pour sûr qu'elle était grande !!! Bien plus que celle de Lorraine où la gamine faisait la manche il y a de cela quelques semaines... Et la voilà à rêver... Ville plus grande... plus d'âmes charitables pour les mendiants... oui mais aussi plus de concurrence... En gamine avisée, elle repère les lieux, les ruelles, les "clients"... et du coup finit par trainer derrière l'allemand.


Johanna... Attention, il y a beaucoup de loup ici... Ne traine pas trop...

Elle le fixe d'une moue boudeuse et grommelle alors qu'il lui demande de presser le pas... mais s'exécute pourtant, les loups... elle aime pas trop ça surtout qu'à 6 ans, la chair est tendre et juteuse...

Sebastian, tu sais bien que j'aime pas que tu m'appelles comme ça !! Je m'appelle Jeanne d'abord, c'est quand même pas compliqué à retenir... JEA-NNE... JEA-NNE...

Prenant un air faussement détaché mais accélérant le pas pour ne pas le laisser la distancer

Et pis d'abord des loups dans c'te ville, bah moi j'y crois pas trop d'abord. Tu dis ça rien que pour me faire peur... Et pis d'abord ça marche pas !!!

Léger grognement au loin... la gamine sursaute et vient se coller au plus près de son protecteur pas si protecteur... Sûrement le grognement d'un chien à qui on retire sa pitence mais dans l'esprit de la gamine, c'est une meute de loups prêtes à attaquer ses mollets tout frêles

Tu les laisserais pas faire, hein ? Tu les laisserais pas ??

Pas de réaction de l'homme austère, elle maintient l'allure ce disant que même s'il ne bougeait pas le petit doigt pour la défendre, les loups seraient pétrifiés de ne serait-ce que croiser son regard.

Elle ne lâche plus un seul des mouvements, elle est à l'affût... pas le temps de faire des repérages... Une auberge... La gamine soupire d'aise... au moins ici il n'y aura pas de loups, pense-t-elle... et puis il y aura du monde... et puis un bon feu... et puis peut-être une gentille tavernière... Elle est sortie de sa rêverie par une tape sur l'épaule. Sebastian lui file une pièce et lui désigne le comptoir... Elle lui répond d'un large sourire et s'exécute non sans garder un oeil sur son étranger... des fois qu'il y aurait une entourloupe...

Finalement pas de gentille tavernière au comptoir... plutôt un gros monsieur au nez rouge et l'air peu commode... Pas par ici qu'il faut user de son charme... Une serveuse passe et la remarque... C'est qu'une femme ça résiste encore moins au sourire d'une petite morveuse... Jeanne tend sa modeste piécette et sourit à la serveuse qui revient bien vite avec un verre de lait et la gratifie d'une caresse sur la tête... Jeanne lève les yeux au ciel... Pourquoi faut-il que les adultes vous caressent tel une brave bête dès lors que vous êtes plus petits qu'eux ???

Le lait est trop chaud pour les lèvres et le gosier de la gosse alors elle souffle lentement sur le liquide, réchauffant ses mains sur la poterie... Coups d'oeil peu discret vers l'allemand qui semble s'être trouvé un ami... Mais un grand à l'air pas commode celui-là... Pourvu qu'il n'ait pas envie de l'embarquer avec eux... Et déjà il se lève et c'est la gamine qu'il embarque avant qu'elle n'ai pu gouter au lait... La gamine se met à râler en voyant le lait s'éloigner d'elle...
Tu payes rien pour attendre toi, se met-elle à penser en fronçant les sourcils.

J'ai même pas pu boire mon lait !!!
On va où là ??
Elle était pas bien l'auberge ?
Ton copain il était pas gentil ??
Dis tu me paieras un autre verre de lait ??
Et je pourrais avoir du miel dedans ??
Dis !!! Allez steuplait !!!


Le babillage et les plaintes de la gamine cessent quand il la prend fermement par le bras et la fait entrer dans une nouvelle auberge et direction comptoir... Chouette, je vais l'avoir mon lait !! Ahah tu vas céder !!

Mais Sebastian demande son chemin au lieu de commander un verre pour la gamine... Déçue, Jeanne promène son regard dans la direction indiquée par le tavernier et découvre une gamine un peu plus âgée qu'elle et avec une peau bien plus foncée que la sienne... Intriguée par cette couleur et surtout dans l'espoir de se trouver une compagne de jeu, elle se met à détaler en direction de la jeune métisse... Cela fait si longtemps qu'elle n'a pas pu s'amuser, parce que le grand machin, lui, question amusement de gamin, c'est pas trop son truc...

Elle a filé si vite qu'elle se retrouve bien vite devant la damoiselle et croit bon d'engager la conversation.


Salut !! Je m'appelle Jeanne. Tu voudrais jouer avec moi ? Pourquoi ta peau elle est comme ça ?? tu as trop travaillé dans les champs ? Ouais je sais c'est pas...

Pas le temps de terminer sa tirade sur les travaux des champs, le dur labeur et surtout le soleil qui vous crame la peau, qu'elle se fait choper par Sebastian... La gamine interdite en a le sifflet coupé. Et ce regard noir alors qu'il profère des menaces... L'unique défense de la petite est enclenchée : sourire à faire fondre un iceberg en pleine banquise et regard bas... Cette technique avait peu voire pas d'emprise sur l'allemand mais généralement l'entourage n'était pas insensible et c'est ce qui lui sauvait très souvent la peau...

mais je... je... voulais juste... être gentille...

Totale indifférence en retour... pas gagné... Il s'asseoit et l'entraine à ses côtés... Et la voilà maintenant coincée... elle qui ne voulait qu'un verre de lait et s'amuser... elle se retrouve piégée à une table et sent que le moindre geste lui serait fatal...
--Mare_haute



Je ne me cherche pas d'excuses. Non aucune. Je fais ce que mademoiselle dit. Je ne rechigne jamais même quand elle me demande l'impossible. Pourquoi ? Parce qu'elle est plus que ma maîtresse, elle demande je fais. Elle pourrait ordonner mais cela, elle le fait avec les autres mais pas avec moi, elle n'en a pas besoin, pourtant si on compte toutes les fois où j'aurais pu partir...


Un quoi ? Où ? Mes yeux noirs s'ouvrent comme deux billes, le noir de mes iris rétrécissent et le brun de mon regard ternit. A Paris ? C...Mademoiselle, vous ne pouvez, c'est absurde ! Vous pouvez engager toute une armée privée ! Des soldats, une milice...

Peut-être dois-je être plus explicite. Ma maîtresse, un printemps de moins, très bien de sa personne semble perdre l'esprit depuis la disparition définitive de sa mère. Sa dernière lubie, engager un homme de main. Et quand on connaît ma maîtresse, on se doute bien que cela n'est en aucun cas le terme employé par celle-ci.

- J'aurai pu passer une annonce, créer ma propre armée car mon statut me l'y autorise mais je ne veux point de personne qui me protège. Je veux LA personne ! Et puis je n'ai pas vraiment envie de me balader avec toute une garnison et crier haut et fort que je me déplace. Je veux un homme qui en vaut dix. Un chevalier ou un brigand peu importe.

Ai-je besoin de lui rappeler que le Royaume est peu sur, que la guerre est partout et que le malandrin est tapis dans l'ombre ? Je ferais mieux de veiller. Si j'avais été un homme, j'aurais été son champion mais que peut faire une mâtine comme moi ? Je suis née esclave et tout ce que je possède, elle me l'a donné.

Je mettrais une cape et j'irais faire un repérage. Comment ça non ? Ah non pas la Cour ! Il n'y a que des assassins et des mendiants... ah... pas la Cour, Paris même... les bas quartiers tout de même et je présume que vous ne m'en direz pas d'avantage ? Non, évidement. Je refuse de m'habiller comme une gourgandine ! Non non et non. Puis-je au moins mettre une cape ? Vous m'envoyez dans un coupe gorge et je dois m'attifer de la sorte. Le Très Haut vous punira s'il m'arrive quoique ce soit !

Je m'appelle Marotte et je suis sur le point d'entrer dans un lieu de perdition, au moins mon hymen est intacte, pour le moment. Ai-je dit où nous nous rendons ? Parce que la jeune demoiselle m'accompagne, elle restera dans la voiture tant que je ne lui aurais pas donner le signal et foi de Marotte, il n'est pas sur le point d'arriver.
Le plan est selon elle très simple, depuis quelques temps déjà, elle s’entretient avec des gardes ou des miliciens pendant ses heures d'astreinte, oui elle s'est engagée dans l'armée, mais cela est une autre histoire. Beaucoup lui on parlé d'un lieu où elle pourrait se rendre pour ce genre de marché, et comme elle s'est décidée, ce soir j'entre en scène.

Elle est dans une ruelle, dans une voiture de location, j'en sors en lui faisant promettre de partir dans deux heures si je n'étais pas revenue, j'espère qu'elle tiendra parole. Je me suis emmitouflée dans la cape qu'elle m'a acheté, les nuits commencent à être fraiche et je ne suis pas habillée pour l'automne. Je jette des regards alertes en marchant rapidement. Je reste un instant interdite devant l'enseigne. « Le Breton crâmé » et pourquoi pas quelque chose de plus festif comme le bon groin ou le poney fringant... Je suis bien obligé de m'enfoncer dans ce lieu infâme qui pue. Un mélange perfide de mauvais vins, de sueurs et de je ne sais quoi qui me glace le sang. Je prends mon courage à bras le corps parce qu'à deux mains ne suffirait pas. Je laisse tomber ma cape, sourit au tavernier, me présente comme étant mademoiselle L et que je suis là pour affaire. Je crois qu'il me parle dans un patois mais je comprends son geste c'est déjà ça. Je regarde la table, ferme les yeux pour ne pas montrer que je trouve ça degoutant. La propreté n'est pas vraiment le bienvenue en ce lieu. Je le remercie, commande une boisson que je ne toucherais pas, le verre me donne la nausée et le liquide qui tangue est suspect. Je dois me fondre dans le décor, être elle et faire semblant d'avoir confiance en moi. Le premier qui se présente à moi s'allonge pratiquement sur la table, il empeste la vinasse, après quelques échanges je le remercie. Le second a failli m'arracher un cri, surtout lorsque sa main s'est perdu le long de ma cuisse tel un serpent, la moiteur de sa paume cheminant vers ma peau... et ils ont défilés comme ça pendant une bonne heure, les uns pour s'approcher d'une peau brûlée comme ils disent, d'autres pensant que je vendais mes charmes, peu pour la place et même ceux-là je me suis bien gardé de leur poser des questions pour la sélection. Encore un quart d'heure et je pourrais retourner près d'elle. Je jouerais la pauvre servante qui a fait de son mieux pour trouver autre chose que des soudards. Elle finira bien par avoir sa garde et oubliera son envie.


Salut !! Je m'appelle Jeanne. Tu voudrais jouer avec moi ? Pourquoi ta peau elle est comme ça ?? tu as trop travaillé dans les champs ? Ouais je sais c'est pas...

Une enfant me surprend dans ma rêverie. J'ai scotché un sourire sur mon visage afin de remplir mon rôle, je suis déjà loin, je regarde au loin la pendule qui égrène les minutes qui m'éloigneront à jamais de cet endroit.

Euh...mes mains quittent la protection du soyeux de mon jupon, j'allais tout de même pas mettre mes mains sur cette table, pour commencer à m'expliquer sur ma peau, sur l'endroit qui n'était pas un lieu pour les enfants, peut-être lui aurais-je glissé une pièce dans l'espoir de la voir rentrer chez elle, lorsque je me suis figée. Une statut ébène dans l'entrée de ma demoiselle.

Je fais quoi ? Ma tête hoche lentement. C'est son père ? Il vient s'excuser ? Je me prépare à lui répondre ce qu'il attend de moi en lui souriant d'avantage
.

A ce qui paraît vous chercheriez un homme d'armes?

Non...Oui. Ça dépend.

Quelle impolitesse et quel rustre, c'est ainsi que l'on traite les enfants de nos jours ? Il me reste cinq minutes avant de partir, je fais mine de me lever
.

Vous êtes ? Traitresse, vilaine ! Si seulement tu avais pu te taire on serait partie toi et moi.
Kurtzmann
Non...Oui. Ça dépend.

Elle fait mine de se lever avant de parler à nouveau...

Vous êtes ?

Petit sourire en coin du Germain...

Sebastian Kurtzmann... Je viens du Württemberg... Excusez mon accent, mais j'ai bien du mal à le quitter...

Il tourne la tête vers sa la petite Jeanne, léger coup de coude pour que celle-ci se redresse...

Et voici Johanna, ma fille... Elle ne me quitte jamais...Il se rapproche de son interlocutrice pour lui parler à voix basse...Sa mère est morte en couche, alors ne lui en parlez jamais...

Il se redresse, passe sa main dans les cheveux de la gamine, en espérant faire ainsi un geste paternel... A vrai dire il ne savais même pas en quoi consistait un geste paternel, vu que son père l'avais lâchement abandonné lui et sa mère après sa naissance... Parti à la guerre que lui avait dit sa mère, mais lui savais très bien qu'il courrait après la gueuse dans toutes les villes du Württemberg, puisqu'il l'avais vu à Esslingen... Enfin c'était la vie, et de toute façon il s'en foutait royalement... Ou plutôt impérialement comme on dit là bas...

Enfin passons ce moment inutile de sa vie... Il regarde à nouveau droit dans les yeux la métisse... Pose ses mains balafrées de partout sur la table, restes de certaines escarmouches avec la milice germanique...


Par contre vous ne saurez jamais ce que j'ai fait dans ma vie, avant d'être sûr que vous êtes bien celle que je cherche, et que vous me proposez bien du travail... Je n'ai pas de temps à perdre, il faut que je nourrisse la petite, et avec ce que j'ai actuellement, je n'y arriverais pas longtemps...

Signe à la serveuse la plus proche de ramener à boire... Quelques instants plus tard la voilà revenu avec un broc de bière, et un verre de lait chaud pour la petite... Le Germain se saisit de son broc pour le vider à moitié en une seule fois... Faire de temps en temps la fête de la bière ça sert... Il tourne le regard vers Jeanne...Sourire machiavélique aux lèvres...

Arrête de souffler dessus, c'est pas chaud... Tout est dans ta tête... Boit... Et n'en renverse pas, sinon tu ira travailler pour rembourser ce qui à été perdu...

Il la regarde faire, avant de retourner le regard sur la métisse...

Alors vous êtes bien Damoiselle L...? Et vous cherchez bien un homme d'armes...?

Sa main s'avance sous la table, armé de sa dague... Et pose la pointe sur la cuisse de l'étrangère... Appuyant légèrement pour qu'elle sente bien que cette dernière pourrais bien la lui transpercer...

Parce que j'ai horreur de perdre mon temps... Et ce serais surtout dommage que d'abimer un si joli corps... non...?

Son sourire mesquin s'efface pour laisser place à son sourire carnassier, celui qu'il utilise lorsqu'il commet tous ses méfaits...

Dépêchez vous de répondre... Et ce n'est pas la peine de hurler, vous n'en aurez pas le temps...
--Mare_haute



Puisque j'y suis autant lui donner une chance, sait-on jamais il pourrait être intéressant et force est de constater que je suis curieuse. Il ne m'inspire aucune confiance, mais alors aucune. Je me rassois comme il se doit, je n'ai même pas besoin de faire mine de l'écouter parce qu'il a déjà commencé. Il croit m'impressionner ? C'est raté. Je vais partir oui, non mais c'est quoi ces manières, il se permet d'être familier, heureusement qu'il n'a pas la demoiselle. Et si j'étais cette mademoiselle L, il aurait fait quoi ? Taper la bise ? Qu'ai-je besoin de connaître sa vie... A y repenser, il me joue plutôt la comédie, comme si j'allais croire que cette enfant est sa fille. L'emmener dans un tel endroit pour du travail, et puis quoi encore, je dois sortir un mouchoir pour m'essuyer le coin de l’œil et lui remettre entre les mains la vie de ma maîtresse ? Sale rustre, jamais ! T'es qui toi d'abord, un truand qui a senti l'odeur de l'or et qui veut en profiter, non mais tu rêves éveillé là. Genre salut, j'ai une gamine à nourrir, je suis super à la dèche et je vais finir par la vendre si vous me donner pas ce boulot ? Je te l'achète si tu veux pécore.

Je ne perds pourtant pas une miette de son discours déjà bien rodé, observe sa gestuelle, sa façon de se comporter avec la gamine, ses traits, son accent, en un mot comme en cent, tout. Mes mains n'ont toujours pas touchées cette table que ce Kurtzmann semble si bien apprécier à la tripoter ainsi. C'est bon je peux en placer une ou le monologue est prévu jusqu'à ce que mort s'en suive ? J'ai poney, je dois y aller, désolé, on se pigeonne et on s'fait une bouffe ?

Lorsqu'enfin la pendule affiche la minute précise où j'avais décidé de filer, que mon calvaire aller prendre fin, quelque chose de dur s'est coller à la cuisse et le Très Saint Homme qui nous gouverne sait que ce ne peux être de la monnaie puisqu'elle se trouve dans une poche dans mon corsage, mes doigts glissent vers ce qui me dérange. Froid comme la glace, tranchant comme...comme... Je ne dois pas déglutir, je ne dois pas déglutir. Montrer mon effroi ? Justement non, comment aurait réagi la Comtesse. La Comtesse, oh my G... fuyez damoiselle ! Fuyez et laissez moi périr ici ! Sauvez votre vie. Partez et laissez moi derrière, je ne suis qu'une humble servante. Ô rage ! Ô désespoir ! Adieu vie douce et cruelle ! Je me meurs, on me tue ! J'entends déjà les cloche qui sonnent le glas ! Vertu qui m'a accompagnée jusqu'à mon trépas je te remercie de n'avoir jamais failli ! Ma vie défile...défile. Mais qu'est ce que je dis sotte que je suis.

Je me ressaisie, la folie qui m'a habité est restée dans le fin fond de mon être et je suis restée impassible devant ce scélérat. Ma vie est précieuse et encore plus puisqu'elle est faite pour accompagner ma Demoiselle.


Crier, pourquoi faire ? Vous donner de l'importance dans un tel lieu ? Nous sommes dans un coupe-gorge, je meurs mais vous ne sortirez pas d'ici vivant. Etes-vous sur que vous cherchez du travail ? Si je m'en tiens à vos mains, vos geste et cette chose que vous osez pointer sur moi, je dirais que vous tenez plus du pilleur que de l'homme d'armes. On ne menace JAMAIS un éventuel employeur. Si j'étais effectivement cette personne que feriez-vous ? Me tuer parce que je ne vous donne pas satisfaction, vous inversez les rôles, celui qui est censé payer c'est Mademoiselle L et non vous, les ordres viendrez d'elle et non de vous ? Comprenez-vous ?

Que m'importe à présent de survivre, mademoiselle est certainement partie comme je le lui ai demandé.

Quant à cette enfant dont vous vous prétendez la paternité, je pointe la gamine du doigt,je ne suis pas dupe, jeune mais en aucun cas naïve. Il vous faudrait faire plus attention à l'avenir si vous voulez qu'on y croit car la traiter ainsi montre qu'elle n'est qu'une étrangère, un pion peut-être, une gamine rencontré avant ce rendez-vous pour vous donner un aspect respectable !

Je me lève, il n'a qu'à m'en empêcher. Je le regarde de haut, qu'il fasse ce qu'il a à faire puisqu'il n'est qu'un sanguinaire, j'aurais au moins sauvé celle qui m'est chère. Du moins y ai-je cru jusqu'à ce qu'involontairement je ne regarde la porte.

Diable ! Mon visage blêmit, ma bouche se serre.

Ne pouvait-elle simplement tenir sa promesse ? Une jeune noble dans cette taverne, pourquoi ne pas écrire, j'ai du sang bleu dans mes veines. Sa présence ne fait pas tâche, c'est bien au delà. Et dire que je suis coincée. Je le regarde déterminer pour qu'il se concentre sur moi. Je prends ma bourse, pause quelques pièce pour ma commande et les leurs et lui tends ma bourse.


Vous en aurez sûrement plus besoin que moi.


Un geste que je veux assurer, comme ça, je pourrais partir sans heurt et je rejoindrais celle qui me cherche du regard sans discrétion, si au moins elle avait pensée à se recouvrir la tête...
Kurtzmann
Visiblement la gamine à du courage... Et en prime elle en deviens agressive... Elle commence à lui plaire... Il la regarde amusé... Ne répondant à aucune de ses questions... Il la laisse se lever... Et là... Changement de visage... La peur se lit sur ses yeux... En tant que bon prédateur il la lit facilement... Il ne se retourne pas pour voir ce qui l'effraye... Il la laisse déposer sa bourse et commencer à s'éloigner... Il saisit sa dague par la lame et la lance dans sa direction pour bloquer sa robe à même le sol... La voix qui s'élève se fait plus froide... Les voix se taisent dans la taverne... Personne n'ose bouger...

Jamais, au grand jamais, vous ne direz que Johanna n'est pas ma fille... Vous me comprenez...?

Il s'avance à son niveau, avant de poser sa main froide sur son épaule... Regard à droite vers un des clients qui le dévisage...

T'as un problème toi?

Et le brouhaha reprend de plus belle... Plus personne ne semble vouloir faire attention à ce qu'il se passe... Il s'approche de l'oreille de la métisse...

Et arrêter de faire l'enfant gâtée... J'ai horr...

Soudain son regard se porte dans la même direction de la métisse blanche comme un linge... Et là vision surprenante pour un tel endroit... Une jeune femme... Blonde comme les blés... Habillés aussi richement que cette taverne est crade...Une cape verte doublée aux d'or avec une robe verte à lacets et corsets noirs... Beaucoup trop de frivolités pour qu'elle soit une cliente... Et maintenant qu'il y pense... Il est vrai que la métisse possède des habits qui ne sont pas digne d'une cliente de cette taverne... Bien que modeste ces habits sont d'une bonne qualité... Se serait-il fait berner?Surement... Mais plus pour longtemps...

Qui c'est celle là? Ta maitresse? En fait tu n'es rien d'autre qu'un vulgaire chien...

Il la repousse du bras, pour avoir la place d'avancer... Et aussi bizarre que cela puisse paraître il prend la direction du tavernier... Il plante ses yeux dans les siens...

Vous avez une salle ou je pourrais m'entretenir avec elle...

Coup de tête en direction de la blonde... Le tavernier écarquille les yeux puis sans dire un mot glisse une clef sur le comptoir et indique la porte derrière lui... Il se retourne et s'approche de la nobliote...

Suivez moi... Damoiselle L... Ici vous n'êtes pas à l'abri...Et visiblement cela gène votre... femme de confiance...

Signe de tête à Jeanne pour que cette dernière enlève la dague de la robe et du sol... Un nouveau signe de tête en direction de la porte, petit sourire... Tout un système né entre eux pour communiquer en silence... Il a beau ne pas la supporter il sais très bien qu'elle peut lui être utile, alors autant l'éduquer comme il faut... Pour ceux qui n'aurait pas compris leur langage en voici une traduction approximative... « Garde la dame ici, moi je doit discuter avec l'autre dans l'autre salle »...

La petite s'exécute... Le germain, se dirige vers l'arrière boutique avec à sa suite la blonde...

Une petite salle s'ouvre à eux... Le tavernier leur apporte une bougie pour améliorer l'ambiance... La salle semble avoir servie de débarras pour les bouteilles vides... Enfin deux chaises suffiront pour qu'il puisse discuter tranquillement... D'ailleurs le tavernier ne se fait pas prier pour les amener...

Ils prennent place... La demoiselle n'a pas l'air d'être inquiète de la situation... Tant mieux... De toute façon il ne lui fera aucun mal...


La prochaine fois que vous voulez rentrer dans une taverne de ce genre, essayez au moins de vous fondre dans la foule... Ou alors tenez un panneau avec écrit « s'il vous plait enlevez moi, je suis riche » dessus...

Profond soupir du germain....

Alors, avez vous du travail à me proposer...?
Leceline.decarpadant
[dans une ruelle où il commence sérieusement à faire nuit]

Elle en avait eu assez la blonde d'attendre. Elle devait rester assise dans un carrosse qu'elle trouvait de plus en plus étouffant. Et voici qu'elle bougeait une fesse et puis une autre, dansant sur elle-même pour se trouver une position plus confortable. Peine perdue. Elle avait soupiré tout son soûl et puis elle avait promis. Elle avait promis de partir si Marotte ne revenait pas dans deux heures mais à aucun moment elle ne lui avait interdit l'accès à la taverne, elle s'en souviendrait. C'était son idée après tout d'engager quelqu'un alors pourquoi ce serait ELLE qui le choisirait. Comment la petite Comtesse saurait que c'est LUI si ce n'était pas sa décision ? Léceline avait laissé bien assez de temps à la mâtine pour faire sa sélection et si cela n'était pas le cas, alors elle serait toutes les deux pour se faire une opinion. Décision prise et approuvée par elle-même, la jeune fille frappa au carreau.

- Je vais sortir un moment, attendez-nous !
- En êtes vous sure ? Cet endroit n'est pas faite pour des personnes comme vous.
- Je saurais me débrouiller, veillez à rester dans les parages, vous serez payer le double.
- C'est vous qui voyez.

Son haussement d'épaules ne lui avait pas échappé, que dire alors qu'il n'était à sa solde que pour une soirée. Rien qui ne pouvait justifier une remontrance sûrement parce qu'il avait raison.

Elle rajusta sur ses épaules frêles la cape qu'elle avait choisi pour cette sortie. Sinople aux bordures d'or. Simple mais coquette ; Elle se refusait de porter le blanc du deuil, sa mère avait été une femme forte et elle n'aurait pas aimé que sa petite benjamine se morfonde en portant cette couleur. Sa mère était dans son cœur pour y rester toujours ; le bijoux servant d'attache, laissait entrevoir sa robe sinople au corset sable. Elle aurait pu s'habiller de braies comme elle le faisait avec sa rousse amie, La Comtesse préférait pourtant ses propres atours, que cela plaise ou non, dans un endroit comme la cour ou dans une rue sombre comme celle-ci. Inconsciente, elle ne connaissait plus la peur depuis que le Très Haut lui avait ravi sa maman, alors songer à des brigands ou autre...

Elle était donc sortie gracieusement avec l'aide de son chauffeur éphémère. Le pas décidé vers la taverne. Le souci, elle en avait oublié le nom. La blonde ne pouvait avoir le pas hésitant, elle se devait de porter le port altier et faire comme si elle connaissait les lieux. Pas une mince affaire pour une blonde richement vêtue dans une endroit aussi lugubre. Une personne autre qu'elle aurait rebroussé chemin et aurait attendu sagement ou mieux encore ne serait pas sortie du tout, aussi, était-elle elle même, elle dut entrer dans une première taverne avant de trouver celle qu'elle cherchait.


[Quand tout le monde s'arrête de parler à son entrée]

La deuxième taverne était tout aussi glauque que la première pourtant, cette fois, le nom lui disait vaguement quelque chose. Contrairement à la première ou chacun vaquait à son loisir, la boisson, ici, on s'était figé. Parce qu'elle avait passé la porte ? N'avaient-ils donc jamais vu femme entrer ? Devait-elle en conclure que Marotte n'était pas là ? Au moins dans la première il y avait des femmes de petites vertu, elles avaient ris avec elle ou d'elle ou l'avaient raccompagnés jusqu'à la porte. Léceline embrassa tout de même la pièce du regard au cas où. Azurs voguant mollement, s'assurant qu'elle ne trouverait personne. Et c'est là qu'elle l'aperçut. Raide comme une statut, certainement contrite de la voir débarquer. La blonde avait déjà une parade concernant sa sortie, elle lui ferait un petit mensonge pour éviter de lui raconter sa déconfiture. Un événement la troubla, ou plutôt un homme, celui qui tenait par l'épaule sa compagne. Quelle inconvenance... d'où le connaissait-elle ? Ainsi donc elle avait croisé une connaissance dont elle, Léceline n'avait jamais entendu parler. Cela ne se pouvait. Elle ignorait que sa servante était en quelque sorte prisonnière de ce geste, et la blonde pris au départ le changement d'humeur de Marotte pour un flagrant délit de prise en faute. Il fallut d'ailleurs quelques secondes à son cerveau pour émettre la bonne hypothèse. Et par cela il faut comprendre que le jeune homme lui adresse la parole. Ah mais c'est bien sur, la petite cachottière, la mâtine avait trouvé un candidat !

La comtesse le suivit sans s'opposer. Peut-être était-ce lui qu'elle cherchait. Elle adressa un sourire à la métisse confiante, elle la remercierait plus tard, ne voyant pas qu'un poignard retenait ses jupons, sinon pourquoi suivrait-elle un étranger dans une pièce où elle serait aux proies d'un danger quelconque. Elle s'arrêta devant la gamine intriguée. Ses cils allèrent de l'homme à la gamine, cherchant quelque chose qui pouvait bien les rapprocher. Déjà pas un lien familial ça elle en était sure, le regard peut-être...


- bonsoir, lui chuchota-t-elle avant de s'engouffrer à son tour dans le noir.

Elle laissa le tavernier éclairer la pièce, ne jeta pas un seul regard au alentours, le lieu ne la concernait que peu. Elle prit place sans qu'on le lui propose et commanda avant que l'aubergiste ne s’éclipse une bouteille d'hypocras avec deux verres. Elle avait soif et s'ils devaient parler affaires autant que cela se fasse sans avoir la bouche sèche.


- La prochaine fois que vous voulez rentrer dans une taverne de ce genre, essayez au moins de vous fondre dans la foule... Ou alors tenez un panneau avec écrit « s'il vous plait enlevez moi, je suis riche » dessus...
- Me fondre dans la foule ? Et comment en m'habillant comme un homme ? Quelle idée.
- Alors, avez vous du travail à me proposer...?

« ah ? Ah oui. » C'était d'ailleurs la seule raison pour la trouver dans pareil endroit. La petite Comtesse croisa ses doigts au dessus de ses genoux.

- Cela va dépendre de vous. Je ne veux pas engager n'importe qui et par là j'entends je veux une personne sur laquelle compter. Ses azurs se fermèrent à demi. Je veux être l'unique personne pour vous, celle à qui vous obéirez sans faillir. Je veux avoir droit de vie et de mort sur votre personne, je veux tout savoir de vous et vous saurez tout de moi. Votre prix sera le mien. Pas de mensonge, ni de désobéissance et la gamine dehors sera également à mon service.

La blonde décroisa ses doigts, et servit les deux verres de liquide vermillon qu'on avait apporté sans qu'elle ne s'en aperçoive. Tendit le verre à son vis à vis, pris le sien en bu une gorgée et dit d'une voix claire.

- Mais avant cela permettez moi de me présenter. Léceline de Carpadant, Comtesse de Fezsensac, vicomtesses de Juillac et de Montboissier.
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En deuil [bannière en refonte]
Kurtzmann
Cela va dépendre de vous. Je ne veux pas engager n'importe qui et par là j'entends je veux une personne sur laquelle compter. Je veux être l'unique personne pour vous, celle à qui vous obéirez sans faillir. Je veux avoir droit de vie et de mort sur votre personne, je veux tout savoir de vous et vous saurez tout de moi. Votre prix sera le mien. Pas de mensonge, ni de désobéissance et la gamine dehors sera également à mon service.

Sa mine se décompose... Jamais personne ne lui avait demandé autant... Mais en même temps l'offre était alléchante... N'importe quel prix... Il pouvait devenir riche... Enfin... Mais le peut-elle vraiment... Et soudain il émerge de ses pensées...

Mais avant cela permettez moi de me présenter. Léceline de Carpadant, Comtesse de Fezsensac, vicomtesses de Juillac et de Montboissier.

Une Comtesse... Alors oui elle a les moyens... Ses yeux brillent de milles étoiles tandis qu'il s'habitue à la pénombre de la pièce... Il regarde ses mains et s'aperçoit qu'il tiens un verre au liquide étrange... La Comtesse tiens la même chose, et boit... Alors autant faire de même pour se donner de la constance... Hum... Pas mauvais... Voir même bien mieux que le vin pur qu'on lui servait en Wüttemberg... Il fixe à nouveau la demoiselle... Il ne s'était pas non plus rendu compte plus tôt de la beauté de celle-ci... Dans d'autres circonstances, il aurait tout fait pour... non... Il ne faut pas y pensé... C'est ta future patronne... Du moins pas maintenant... Tu aura le temps de la séduire...

Je me nomme Sebastian Kurtzmann... Mais si nous trouvons un accord, vous pourrez m'appeler comme bon vous semble...

Il vide encore une partie de son verre, pour se donner le temps de réfléchir...

Donc c'est à moi de vous proposer mon prix... C'est bien la première fois que l'on me dit cela... Je ne vous demanderais pas d'argent... Mais autre chose... Un logement où dormir et vivre... De quoi me nourrir chaque jours... Et si j'ai besoin de quoi que ce soit vous me l'offrirez de bon cœur... Vu que je ne gagnerais pas d'argent...

Il se ressert en hypocras, regarde le verre à moitié vide de la blonde et le lui remplit...Avant de reprendre...

Bien évidement vous offrirez la même chose à Jehanne...Court silence...Et encore une chose... Si jamais il vous prenais l'envie de louer mes services à une autre personne... Vous me devrez quelque chose en échange... Et je pourrais vous demander n'importe quoi... Mais seulement dans ce cas là...

Il se lève... Fait le tour de la pièce pour laisser quelques instants de réflexion à la Comtesse... Puis se souviens d'une de ses phrases...Vous saurez tout de moi... Hum... Pourquoi ne pas en profiter dès maintenant et assouvir sa soif de savoir...

Il viens se coller derrière la chaise de la blonde... pose ses mains sur le dossier et viens lui susurrer à l'oreille...


Et avant d'accepter... Si vous me parliez de vous... Cela vous laissera le temps de réfléchir à ma proposition...

Il retourne s'assoir à sa place... Mais en tournant la chaise pour pouvoir poser le menton sur dossier tout en la regardant...

Pourquoi cherchez vous quelqu'un comme moi? Vous vous sentez en danger? Vous voulez connaître l'ombre plutôt que la lumière? Vous voulez attirer l'attention de vos parents sur vous peut-être...

Elle était bien trop calme jusque là... Il veux voir si elle peux sortir de ses gonds... La voir furieuse... Voir ce qu'il ne voudra surement plus revoir... A moins qu'elle soit bien évidement encore plus belle ainsi... Et pour ça quoi de mieux que de poser des questions dont les nobles ont horreur... Reconnaître le besoin d'aide... Reconnaître que l'on est faible... Reconnaître qu'on ne supporte pas notre condition... Reconnaître que nos parents ne nous aime pas... Les secondes s'égrènent... Elle ne veux rien montrer... Fort caractère... Très fort...Bien trop fort pour sa frêle stature... Tu as beau être Comtesse ma petite, tu es aussi faible que n'importe quelle autre femme... Tu restera toujours une femme quoi que tu fasse...

Alors? Vous ne vouliez pas tout me dire sur vous? Nous commençons bien mal notre contrat...
Leceline.decarpadant
« C'est lui ! » Son cœur se mit à battre la chamade, il n'avait pas besoin d'ouvrir la bouche, elle le savait déjà. Cette Aura qu'elle avait senti à son approche. Il n'était en rien le bien, il n'était en rien le mal, il était LUI. Ses yeux se mirent à briller et chaque phrase prononcée prenait le sens qu'elle attendait. La folie du deuil, une envie soudaine et vitale. Quel sens donner à cette idée insensée qui avait germé dans sa tête ? Et quel homme pour accepter un tel marché ? On ne pouvait imaginer une envie de romanesque vécu dans les livres, ni une vengeance puisqu'elle n'avait jamais rien eu à craindre. Comme un nouvel éveil, elle ouvre ses azurs sur lui, elle le voit, imagine frôler sa peau, glisser ses doigts dans cette chevelure. Il n'est ni un jouet ni un désir, il est ce qu'elle attendait. Drôle d'inspiration. La blonde Powa dans sa splendeur à l'état brut. Née de la naïveté bousculée dans un minois angélique. Pourquoi ? Pourquoi cette rencontre, pourquoi elle a besoin de lui ? Il ne demande pas d'argent, que veut-il vraiment ? Son âme ? Il appartient pour l'heure au Très Haut.

La pièce devient soudain importante comme si un pacte était en train de se sceller. Il lui faudrait à tout jamais graver cette pièce sinistre. Ce débarras, cette poussière, ce moment solennel. « Sebastian » c'est ainsi qu'elle le nommera. Il pourrait se dédire, elle n'est qu'une adolescente, une femme dans sa société mais une enfant. Elle prend une gorgée du nectar, le garde en bouche pour rester plus longtemps silencieuse. Elle sent le miel inonder son palais, le vin découvrir son arôme. La qualité est moyenne mais pour l'endroit et le moment il devient ce qu'il existe de plus délicieux. Chacune de ses requêtes lui semblent légitime. Elle flotte. Léceline avale le contenu de sa bouche, frissonne lorsqu'il se poste derrière elle, il ne la touche pas pourtant elle sent sa chaleur. Elle pourrait être confuse, perdre toute contenance, ce n'est pas dans son caractère ni dans son éducation. Elle attend de le voir à nouveau avant de lui répondre.


- Pourquoi cherchez vous quelqu'un comme moi? Vous vous sentez en danger? Vous voulez connaître l'ombre plutôt que la lumière? Vous voulez attirer l'attention de vos parents sur vous peut-être...

- Est-ce ce que vous avez envie d'entendre ? Alors je ne sais si les réponses vous conviendrons. Je ne puis être en réel danger car je suis née dans une Tour d'or. Mes parents étaient des Princes, mon père mort avant ma naissance, ma mère il y a peu dans une maison de Dieu chez les nonnes. J'adore et suis adorés par mon frère et ma sœur même si je ne les vois que très peu. Pourquoi je vous cherchais ? Parce que vous me manquiez. Je ne connais du monde que ce qu'il y a d'écrit dans les livres ou dans les chansons et les poèmes, à présent mes yeux commencent à entrevoir l'immensité de ce que j'ai raté. La blonde le regarde un sourire au coin des lèvres. Je suis de santé fragile et souvent alitée. Je n'ai qu'une amie qui m'a fait connaître plus que ce que je pouvais imaginer, une servante qui donnerait sa vie si elle pouvait me sauver. Et ma nature rêveuse m’empêche de trop me concentrer. Pourquoi ai-je besoin de vous ? Parce que je veux d'une âme qui ne soit pas la mienne, sans braver l'interdit et qui m'inscrirait sous le joug du sans nom.

La Comtesse effleure de ses cils la mâchoire du germain. Dessine ses lèvres qu'elle sait pouvoir être cruelle.

- Je cherche mon opposé. C'est extravagant n'est-ce pas. Trempe son index dans le vin, à la façon des enfants trop curieux avant de le porter à sa bouche. Je ne déteste pas ma vie, je la découvre. Ce que je sais c'est que je ne fais pas de proposition que je ne peux tenir. Pas plus que je ne pourrais promettre quoique ce fut car il est bien connu qu'une promesse n'existe que pour être rompu. Plonge dans les abîmes de son regard. Gris-bleu comme la lune argentée. Je ne fais pas un caprice d'enfant gâtée qui a besoin d'un amuseur. Je veux vous lier à moi.

Le détailler jusqu'à la moindre parcelle. Lui montrer sa détermination. Son côté naïf elle l'a laissée de l'autre côté de la porte. Non que la blonde soit une autre, elle se livre à celui dont elle veut faire son autre. Un rire cristallin s'échappe de sa gorge. 

- Me pensez-vous folle ? Car même si je ne le suis on le pensera. Son sourcil droit s'arque amusé. Alors avez-vous d'autres questions ? Mon enfance ? Dans les jupons de ma mère, jamais elle n'a voulu qu'une nourrisse s'approche de moi. Je n'étais pas encore en âge de marcher que déjà je faisais des sorties officielles. Je suis distraite, maladroite mais toujours avec grâce. Quand ma santé le permets, je ne n'en fais qu'à ma tête ou celui de ma rousse. Et l'essentiel, je suis intact.
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En deuil [bannière en refonte]
Kurtzmann
Il reste estomaqué... Il ne s'attendait pas à une telle réponse, mais plutôt à une claque retentissante suivie de pleurs... Mais non... Elle n'est visiblement pas comme les autres... Elle ne lui cache rien... Et il le sais... Il le lit dans ses yeux... Pourquoi ne se méfie-t-elle pas de lui.. Pourquoi ne ressent-elle pas la peur... Peut-être comme elle le dit parce qu'elle est folle... Mais il ne le pense pas... Culottée peut-être, folle surement pas... Il continue de la fixer droit dans les yeux... Elle lui plait... Réellement... Comme aucun de ses anciens employeurs ne lui avait plu...

Vous êtes loin d'être folle... Vous êtes même bien plus forte que je ne l'aurais pensé au premier regard...

Il sort de nouveau sa dague que Jeanne lui avait rendu avant qu'il ne rentre dans la pièce... Commence à effleurer le fil de la lame avec son pouce pour en tester le tranchant...

Maintenant à moi de vous parler de mon passé... Je viens du Württemberg... De l'autre coté de la frontière... Mon père m'a lâchement abandonné après ma naissance... Ma mère... Morte de folie, n'ayant jamais réussi à s'en remettre... J'ai grandit dans la rue... Vivant de vol... Il y a quelques années un homme est venu à moi... Me proposant u travail en échange d'une bonne paye... Cela a été le début d'une nouvelle vie... Les vols étaient devenu d'une autre dimension... Les assassinats sont devenue monnaie courante pour moi... Mais j'ai raté ma dernière cible... Une homme trop influent pour qu'il me laisse la vie sauve... J'ai dû fuir... J'avais vécu des procès... Mais jamais je n'avais vu la mort d'aussi près...

Il se lève à nouveau... Faisant les cents pas dans la pièce...

Je me suis donc retrouvé sur les routes de France... Passant par la Lorraine... Où j'ai rencontré Johanna... Une pauvre petite affamée à un coin de rue... Elle me rappelait ma jeunesse... Je lui ai donné ma cape, et depuis elle ne cesse de me suivre... Je n'ai beau pas l'aimer... Je ne peux l'abandonner... Et je ne sais pas pourquoi...

Il se fige, se retourne vers la Comtesse...

Et me voilà devant vous... Je pense que vous êtes bien la seule personne dans ce monde encore en vie, connaissant complètement mon passé...

Il viens se rassoir en face d'elle... Toujours en train de tester le tranchant de la lame de son pouce...

Maintenant il est vrai que les promesses n'engagent que ceux qui les croient... Mais nous n'allons rien nous promettre... Nous allons nous le jurer... Le jurer par le sang...

Il pose la lame sur la paume de sa main gauche... Tranchant lentement celle-ci... Il tend la dague à la Comtesse, puis avance sa main ensanglantée entre eux... Serrant son poing aussi fort qu'il le peux... Les gouttes de sang perlant sur le sol... Avant de rouvrir la main, et de la tenir à plat, dans l'attente qu'elle ferait la même chose...

Je jure par mon sang, de vous obéir... De ne jamais vous décevoir... De devenir votre ombre... Celui qui exécutera vos moindre volontés... Et si tel n'était pas le cas vous auriez le droit de vie ou de mort sur moi... Demandez et j'exécuterais.... Demandez et je volerais... Je ferais tout pour vous...

Il la fixe toujours dans les yeux... Son sourire change de forme... Il deviens malsain... Ce sourire n'est plus celui d'un être humain... C'est le sourire du diable... Un pacte avec le diable, voilà ce qu'il lui propose... Il a beau lui remettre sa vie entre ses mains, de son côté elle devra faire pareil... Il pourra la lui prendre quand bon lui semblera...

A vous... Jurer moi ce que je vous ai demandé... Et nos sorts seront scellés...

Il avance sa chaise un peu plus près... Pose sa main droite calleuse sur la cuisse de la comtesse...

Faites-le si vous voulez vraiment de moi...
Leceline.decarpadant
IL est cette âme qu'elle recherchait. Ce chevalier dont elle avait rêvait. N'y-t-il rien de plus fol que ce songe éveillé ? La blonde sirotait son vin comme si elle était seule voyait ce double qu'elle s'était mis en quête à chercher. Si elle était l'âme pure, il était certain que lui était son opposé. Était-ce un fantasme né dans la fièvre. Peut-être se trouvait-elle à la campagne dans une chambre les volets fermés. Elle ne grelottait pourtant pas, elle n'avait pas l'impression d'être une nouvelle fois emportée. L'odeur des plantes n'embaumaient pas la pièce, seul l'arôme du breuvage et encore, ce qui piquait réellement le nez était cette poussière, cette odeur de renfermée.

Elle était là dans cette auberge dont le nom lui échappait et Sébastian était réel. Tout était palpable. Tout. Il se mettait à nu devant elle comme elle l'avait fait plus tôt. Toutes ses informations que chacun emmagasinait, s'appropriait. IL aurait été faux l'aurait-elle su ? Léceline ne l'a pas quitté des yeux, le gris de son regard s'est éclairé, il lui a donné les clefs d'une partie de son âme. Elle n'était pas assez naïve pour croire qu'elle en détenait les clefs mais n'était-ce pas un début ? Il ne faillirait pas elle en était certaine. IL ne mourrait pas sans lui demander la permission. La Comtesse alors compris pourquoi c'était devenu vital pour elle.


Le jurer par le sang...
Le jurer par le sang...
Le jurer par le sang...


Une mélopée entêtante, le chant de l'union. Deux faces d'un seul et même miroir. Comme lorsque sa mère lui avait fait don de la vie, il lui donner celui de la naissance. Elle ne pouvait plus faire le deuil, elle devait avancer maintenant qu'IL était arrivé. Ses prunelles suivirent son geste, son corps frissonna d'excitation. Si elle avait connu les plaisirs de la chair, elle aurait pu dire qu'elle était allée au-delà. Et quant bien même elle aurait pu se rétracter jamais elle n'aurait reculé. La respiration coupée. Le vertige. Avait-elle le droit de le lier ? Par pur égoïsme elle dit oui. Qu'importe les conséquences, qu'importe le futur, seul compte le présent et cette main qui se tend, cette voix qui s'adresse à elle et elle seule. Ne l'a-t-elle reconnu il y a quelques instants.


- Je jure par mon sang, de vous obéir... De ne jamais vous décevoir... De devenir votre ombre... Celui qui exécutera vos moindre volontés... Et si tel n'était pas le cas vous auriez le droit de vie ou de mort sur moi... Demandez et j'exécuterais.... Demandez et je volerais... Je ferais tout pour vous...

La paume ensanglantée du germain s'avance vers elle, quelques gouttes s'échappent comme le temps dans un sablier. Elle entendrait presque le son qu'elles émettent en s'écrasant. Puis elle se pose. L'attente devient insupportable. La couleur est entêtante. Le même cramoisi que celui qui est contenu dans le verre qu'elle pose. Ses doigts graciles s'emparent à son tour du poignard. SON poignard. Un nouveau frisson s’immisce en elle lorsqu'elle sent la chaleur qui émane de lui. De nouveau cette envie de le toucher. Alors elle s'approche autant qu'il l'a fait. Son index caresse le pli cruel et alors qu'elle en dessine le contour, sa main s'ouvre et de l'autre s'entaille au niveau de ce qu'on appellera plus tard la ligne de vie. La lame près de son visage à lui son âme. La douleur qu'elle a ressenti a été si fugace que lorsqu'elle s'éloigne de lui ce n'est que pour raviver l'entaille. Léceline place sa main au dessus de celle de son autre.

- Je jure par mon sang et ma vie de vous garder près de moi l'enfant et toi. Qu'il y aura toujours un toit sur vos têtes, des habits et de la nourriture sans que jamais vous n'ayez à manquer. Que seule ma volonté fera foi sur toi et que jamais je ne te trahirais. Si je devais faiblir ou me renier, toi seul sera la lame qui m’ôtera le dernier soupir. Que par nos sangs mêlés je lie ma vie à la tienne, la tienne à la mienne sans que jamais il ne puisse être abjuré.

Aussi menue que pouvait être ses doigts, aussi petite dans sa grande main pouvait être la sienne, elle les colla si fort entre elles que le pacte même avec le diable était scellé.
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En deuil [bannière en refonte]
Tite_jeanne
Petite fille modèle ou presque... Elle sait qu'elle a tout intérêt à filer doux... L'instant présent est précieux, il la considère... Et si elle faute, ce sera encore sa fête... Parfois, après une séance de démonstration, il arrive qu'il la gratifie d'un compliment, d'un sourire... Mais n'allez pas lui dire, il nierait tout en bloc... Mais elle devine sa satisfaction derrière son visage fermé, son petit mot gentil caché dans son silence... C'est beau la jeunesse qui rêve... Mais chut, n'allez pas réveiller la gamine...

Donc elle est sur ce banc et réagit à chacun de ses ordres formulés ou pas. Un coup de coude, elle se redresse. Présentations officielles, fille, soeur, nièce... peu importe elle sourit vaguement... Oui oui, juste vaguement parce que trop, paraît que les gens flairent le coup fourré. Alors elle est parfaite cette fois-ci comme à chaque représentation.


Et voici Johanna, ma fille... Elle ne me quitte jamais...

Gymnastique rapide, on ouvre un tiroir et le bon... c'est le scénario de la fille... même pas besoin de tendre l'oreille à ce qu'il chuchote à la damoiselle, Jeanne connaît le script par coeur... Heureusement que le sourire n'était pas trop appuyé... Et pour coller parfaitement aux dires du Sebastian, la gamine baisse la tête, perdant son regard dans ses mains et se rapproche légèrement de "son père". Si celui-ci était gauche, elle n'était pas mieux... elle n'avait pas connu ses parents alors elle la jouait toujours un peu en impro... Et pour être honnête, elle déborde d'imagination elle, et les rôles de composition, ça semble être un instinct chez elle... de survie certainement... A moins qu'elle ait réellement besoin d'affection... allez savoir...

Il pose ses mains sur la table, elle l'imite inconsciemment. Comme un fil les liant sans que ni l'un ne l'autre ne l'ait fabriqué et ne le ressente. Les petites menottes pâles commencent à gratter la table comme pour occuper son esprit... le reste de la danse, c'est lui qui la mène, elle ne fait office que de décoration alors ce qu'ils se racontent, elle s'en moque un peu... un verre de lait vient sauver la pulpe de son index menacé par une écharde. Un grand sourire... son lait... enfin... Elle lui jette un oeil discrètement en faisant le voeu de pouvoir le boire celui-ci...


Arrête de souffler dessus, c'est pas chaud... Tout est dans ta tête... Boit... Et n'en renverse pas, sinon tu ira travailler pour rembourser ce qui à été perdu...

Elle plonge son minois vers le verre de lait... sa langue la brûle... de lui dire que ça fait pas très "papa" pour le coup... Un papa il aurait pas dit ça, enfin pas comme ça et le sourire bah il serait pas comme ça... Voilà ce qu'elle veut lui glisser pour améliorer son jeu... Mais l'heure n'est pas au debriefing... Concentration intense sur son verre, elle se met à souffler doucement dessus...[/i] Dans ma tête... pffff... et le miel promis il est où ?? dans ton nez ??

Séance d'intimidation... pas de réaction de la fillette... bah elle est accoutumée à sa façon de "chercher du travail" comme il dit... Alors la situation est plus que normale... Son esprit vagabonde et elle continue de tenter de refroidir son lait de son souffle léger...
Le lait nature, c'est meilleur froid ou sorti du pis d'abord...

Mais soudainement, le ton change... elle ressent sans comprendre les mots qu'il y a danger, que le doute s'installe... Et la métisse la pointe du doigt... Le rouge monte aux joues de la gamine, elle la regarde fixement en fronçant ses sourcils et plissant ses lèvres... Je t'aimais bien, on aurait pu être copine... mais là t'as pas bien parlé à "papa"... tu vas le regretter...

La tension monte, elle sait qu'on se trouve à deux doigts de la catastrophe... ce n'était pas la première fois que l'entretien d'embauche n'était pas concluant... Le silence se fait dans la pièce et le Grand Sebastian entre en scène... La gamine, prudente, s'éloigne de la table et du couple, elle sait qu'un coup ou qu'un tabouret peut vite vous arriver sur le coin du nez sans crier gare... quand ce n'est pas un coup de dague...

Sebastian prend son air sûr et impérieux... Mais soudain il change brusquement d'attitude, son corps se fige... Jeanne écarquille les yeux... elle ne comprend pas ce qui se passe, mode impro totale, là c'est une première... Attendre, évaluer la situation et chercher le bon script... Quoi que là ils n'avaient pas répété une telle scène... Moment suspendu où tout semble possible...

Puis il bouge semblant reprendre de son assurance légendaire... Soupir d'aise de la petite... Enfin il reprend le contrôle... Elle cherche le contact visuel, elle sent instinctivement qu'un ordre va lui venir... Légers mouvements de tête, la connexion se fait toute seule... La gamine répond en hochant imperceptiblement la tête...

Maintenant c'est à elle de jouer, elle n'a pas à se préoccuper de Sebastian et aucun risque qu'il ne l'abandonne... En cet instant, il a besoin d'elle et se sont les moments de leur cohabitation qu'elle préfère. Elle se dirige vers la métisse, se met à genou et retire la dague plantée dans le sol et dans la robe. Elle passe sa main sur la blessure du tissu et s'extasie sur la beauté de l'étoffe... Elle avait que peu l 'occasion d'en voir d'aussi près... Ou alors les étoffes sont toujours trop gâtées de sang pour qu'elle puisse en profiter. Et pis le germain la laisse rarement approcher de ses proies...

Gardant le bas de la robe dans sa main, elle tire légèrement dessus en avançant pour signifier à la métisse de la suivre jusqu'à la table qu'elle avait trop rapidement quitté. Elle la fait asseoir... Par chance, la bronzée se laisse faire et donne quelques fiertés à la gamine qui forte de son succès, s'installe en face de sa prisonière, plante la dague dans le plateau de la table et à portée de sa main droite telle une menace sourde envoyée à la métisse.

La gamine sourit malicieusement à son hôte et prend son verre de lait pour y tremper ses lèvres.


Ah voilà !! C'est comme ça que je préfère le lait. Ni trop chaud ni trop froid.
J'aurais quand même aimé avoir du miel...
t'as déjà goûté le miel ? En fait moi non mais parait que c'est bon et que ça fait comme un soleil dans le ventre... C'est vrai ??
Moi j'aimerais bien savoir... Mais Seb'... Papa il veut pas, il dit qu'on a pas le sou pour ça.


Nouvelle gorgée de lait, le sourire est serein... Comme quoi il ne faut pas grand chose pour la satisfaire... faudrait lui dire à l'allemand... ça le détendrait ptêt avec la petiote...

T'as le temps de boire ta chope. Et pis elle craint rien la dame... L'est pas toujours commode mais si elle l'énerve pas, elle aurait pas de souci...

Quelques coups d'oeil qu'elle veut discret envers la métisse mais l'appui prolongé de ses prunelles vertes sur la jeune femme est tout sauf discret... C'est qu'en Lorraine, on en voit pas des comme ça... bah non, que dire c'est plutôt dans les tons pâles et blonds par là bas...

Tu veux ptêt du lait ??
--Mare_haute



J'étais à ça d'être convaincante, vraiment à ça ! Comment ai-je pu croire qu'elle ferait comme je lui avais dit, comment ? Il est vrai que j'ai du oublier quelque chose lorsque je suis partie, mais quoi ? Je lui ai pourtant fait promettre de ne pas venir... Et non c'est ça mon drame ! Que je suis sotte, pourquoi j'ai oublié l'évidence ? Si j'étais de nature à me flageller, je le ferais sans problème. Comment sortir de ce pétrin sans que ma Demoiselle ne s'en aperçoive ? En me cachant le visage ? Mais bien sur, elle est blonde au point de ne pas me voir, ayé chui invisible... Mon attention n'est plus sur eux, je dois gagner du temps mais comment ?
Le tout n'a duré qu'un terrible et insaisissable instant pour qu'il comprenne. Diable d'homme. Alors je range mon mouchoir, me lève pour aller à la rencontre de celle qu'il me faut à tout pris protéger, il ne doit sous aucun prétexte s'approcher. Il y a du monde, il n'osera pas s'attaquer à moi...enfin c'est ce que j'espère... Je me dirige vers elle la mine déconfite et alors que je m' éloigne d'eux, je sais déjà que je la prendrais par le coude pour la faire sortir rapidement. Excepté que je n'avais pas misé sur sa rapidité. Je suis arrêtée dans mon élan, quelque chose ou quelqu'un me retient, je prie pour que ce soit mon jupon qui ce soit pris dans une chaise. Je suis horrifiée de voir que c'est la dague qu'il tenait qui me maintient sur place. Sa main m'attrape avec rudesse, un poids lourd sur mon épaule. Que faire ? Les gens s'arrêtent pour admirer la scène, quelqu'un pour m'aider, pour l'arrêter, promis je sors sans faire d'esclandre, regardez je ne pourrais faire de mal à personne... Il a dit quoi déjà ?


T'as un problème toi?

Oui, toi qui le regarde de travers, tu ne pourrais pas s'il te plaît le faire taire, juste un moment que je puisse déguerpir...couard ! Fieffé ! Tu vois une jeune fille dans les ennuis et tu ne dis rien, tu fais comme si tu n'avais rien vu ? Et vous malandrins vous ne bougez pas ? Il peut bien m'égorger vous ne lèverez même pas un petit doigt ? A l'aide ! S'il vous plaît de l'aide ! Assassins ! Vous n'êtes que des pleutres ! Je suis en sueur. Si seulement j'étais partie plus tôt, si seulement... Hein ? Quoi ? Elle ma maîtresse ? Ça va pas ? T'as mangé quelque chose qui dérange ton estomac ? Une humeur peut-être, tu devrais prendre ta fille, ton poignard et rentrer sagement pour te soigner. Je ne la connais pas elle, hein Comtesse qu'on ne se connaît pas ? Non mais ne me regardez pas ainsi, tournez la tête, doucement et faite machine arrière... Regardez comme je fais les gros yeux, bouh pas bien, on s'en va sans demander son reste... non mais pourquoi vous vous approchez vous ne voyez pas les signaux que je vous envoie ? Vous ne voulez pas aussi que je mette des néons (anachronisme voulu) quatre par trois avec marqué en rouge clignotant « DANGER ; DANGER » Non on ne le regarde pas lui, non on me fixe, et on s'en va... Mais vous ne voyez pas que c'est un vile ? Je retiens un soupir, comment sauver une personne qui ne comprend rien...Même pas vu qu'il me bousculait... Et si je me mettais à crier elle comprendrait peut-être, mais j'attirerais d'autant plus l'attention sur elle. Pourquoi ma Demoiselle vous n'écoutez rien ? Pourquoi faut-il que nous nous retrouvions toutes les deux dans les mêmes ennuis ?

Pâle, je la laisse me dépasser pour suivre cet étranger. Il me laisse seule avec la gamine qui a apparemment repris le poignard puisqu'elle me tire par le jupon. Eh, oh, je ne suis pas un familier qu'on retient par le collier... laisse moi donc rejoindre ma maîtresse que je la sorte de ce mauvais pas. Non ? Bon bah alors je m'assois mais c'est juste pour me laisser le temps d’échafauder un plan.
Accablée, cette fois je laisse mes coudes s'appuyer à la table pour y plonger mon menton. Morne je fixe la fillette.


Ah voilà !! C'est comme ça que je préfère le lait. Ni trop chaud ni trop froid.
J'aurais quand même aimé avoir du miel...
t'as déjà goûté le miel ? En fait moi non mais parait que c'est bon et que ça fait comme un soleil dans le ventre... C'est vrai ??
Moi j'aimerais bien savoir... Mais Seb'... Papa il veut pas, il dit qu'on a pas le sou pour ça.
Tu veux ptêt du lait ?
?


Plus la peine de jouer la comédie, il te paie combien pour jouer ce rôle ? Je t'offre ton miel et le double de ce qu'il te donne si tu me donnes la dague et que tu files sans rien dire.

Je n'ai pas le temps de m'attarder, la gamine m'a l'air adorable mais seule le Très Haut sait ce qu'il fait à ma Demoiselle derrière cette porte. Il veut l’enivrer ma parole ? Non je n'ai pas perdu les va et vient du taulier, et si la petite me laisse partir, je pourrais me faufiler. J'aurais la dague pour la protéger et pendant que j'occuperais l'autre, elle pourra fuir. Oui c'est un bon plan mais pour ça il me faut me débarrasser de Jeanne, enfin si c'est son vrai nom.

Tu t'appelles comment en vrai ? Il faut vraiment que j'aille chercher ma maîtresse, tu as vu ce dont il est capable, je n'aimerai pas qu'elle soit blessée ou pire, tu comprends ?

Je n'esquisse aucun geste pour prendre l'objet, pas plus que je ne m'essaie à l'intimider, elle est jeune et encore naïve. Elle suit un adulte parce qu'elle n'a peut-être personne d'autre et si elle n'a pas de famille, la Comtesse pourrait la prendre à son service... Je fais un geste vers le tavernier.

Du miel pour l'enfant.

La table est sale et qui sait d'où vient son lait mais elle a l'air d'apprécier.

Alors, marché conclu ?
Tite_jeanne
La gamine semble forte de son jeu et ne pense pas un seul instant qu'on puisse remettre ses talents de comédienne en cause. La métisse l'observe.

Plus la peine de jouer la comédie, il te paie combien pour jouer ce rôle ? Je t'offre ton miel et le double de ce qu'il te donne si tu me donnes la dague et que tu files sans rien dire.

Mayday, Mayday... Tiroirs, mes beaux tiroirs... Nouvel instant de panique... Voilà que la grande bronzée remet en cause le plan bien huilé des deux compères... Jeanne fixe de ses yeux légèrement larmoyants, ça marche toujours à coup sûr ce regard... Mais cette donzelle n'a pas l'air très docile...

Mais...

Un marché... La gamine fronce les sourcils... Elle pressent un truc bizarre... Elle n'a pas l'habitude qu'on lui demande son avis à elle... On lui dit c'est comme ça, elle fait... Enfin, c'est ainsi que se résume sa vie... Et Sebastian entretenait cela...
Le double de sa paye... La petiote réfléchit, elle ne sait pas compter mais elle sait quand même que le double de rien, bah ça reste rien...


Tu t'appelles comment en vrai ? Il faut vraiment que j'aille chercher ma maîtresse, tu as vu ce dont il est capable, je n'aimerai pas qu'elle soit blessée ou pire, tu comprends ?

Si la gamine de six printemps comprend le danger ? oh oui elle le comprend mais pas celui craint par la métisse... Celui qu'elle ressent c'est envers Sebastian... De ce qui pourrait lui arriver de fâcheux et qui pourrait la laisser encore seule. Il est loin d'être un père pour la gamine mais c'est le seul adulte qui l'ait jamais pris sous aile du plus loin qu'elle se rappelle. Et puis si elle vient à se rebeller, elle sait, elle sent que le germanique saurait la retrouver et lui faire payer sa trahison... Elle sent déjà la douloureuse brûlure du ceinturon sur sa peau... Celui là même que Sebastian brandit devant elle et avec lequel il a l'habitude de la menacer après certaines de ses bêtises... Et à y réfléchir, cela ne serait pas pire que s'il l'abandonnait...

Première technique de défense, créer l'apitoiement... La gamine baisse légèrement la tête et parle d'une voix fluette limite tremblante...


Oui, je m'appelle Jeanne. Mais il m'appelle Johanna, c'est pas exprès, hein...
C'est... tu sais... à cause de comment qu'il parle qu'est bizarre.
C'est ptêt pas mon papa mais c'est pareil !! Moi j'ai plus de papa ni de maman mais lui il s'occupe de moi...
t'as vu il pense à moi avec le lait... Comme un papa...


Elle remarque le geste de son "invitée" envers le tavernier

Du miel pour l'enfant.

Mais là, c'est clairement une tentative de corruption !!! La métisse utilise obstensiblement les faiblesses de la gamine pour la soudoyer !!! A la maréchaussée !!! une gamine est en train d'être pervertie !!! C'est une honte !!!
La petite Jeanne fronce les sourcils. Alors là elle est allée trop loin !!!!


Alors, marché conclu ?

C'en est trop pour la fillette... Ses yeux oscillent entre la dague et le verre de lait... Malgré son jeune âge elle sait comment se servir du tranchant de l'arme, elle a déjà vu faire... Bon, elle ne visera pas la gorge, elle n'est pas en danger de mort non plus, et puis elle n'a pas le bras assez long... A moins qu'elle ne monte sur la table et ainsi se rapprocher de sa victime... Là c'est faisable...

Elle fixe la poitrine de la jeune femme... lui faire assez mal pour que ça lui serve de leçon... Pas trop non plus parce qu'elle ne sait pas comment Sebastian réagirait... Serait-elle fière de lui ou au contraire serait-il très en colère... Sur le coup, elle ne réfléchit pas... Il faut qu'elle réagisse, elle est blessée dans son petit orgueil... Comment cette peau noire pouvait croire qu'on pouvait les prendre aussi facilement !!!

Sans plus de réflexion, elle saisit fermement son arme et la projette vers la poitrine de la jeune métisse... qui se retrouve aspergée de lait froid...
--Mare_haute



Les secondes s'égrainent lentement, à tel point que le temps semble long et les minutes s'allonger. Si seulement la gamine pouvait y mettre du sien... Ma maîtresse m'attend et ça elle n'a pas l'air de s'en rendre compte. Peut-être devrais-je lui faire peur, être menaçante. Je n'y arrive déjà pas avec mademoiselle alors avec une inconnue en guenilles...
Je la jauge, essaie de voir dans ses traits un quelconque signe, qui viendra peut-être. Pèse-t-elle le pour et le contre ? Cette attente m'angoisse. Mon regard fait des va et vient entre elle et la porte. Que pense-t-elle ? Mais elle va parler oui ?



Oui, je m'appelle Jeanne. Mais il m'appelle Johanna, c'est pas exprès, hein...
C'est... tu sais... à cause de comment qu'il parle qu'est bizarre.
C'est ptêt pas mon papa mais c'est pareil !! Moi j'ai plus de papa ni de maman mais lui il s'occupe de moi...
t'as vu il pense à moi avec le lait... Comme un papa...


Ah ben voilà, elle sait parler, non mais c'est quoi ce comportement ? On dirait le script de tous les enfants pris en faute. Relève la tête bon sang, tu vas pas me pleurer dans le giron quand même, eh tu vas pas me faire passer pour un monstre quand même ! Je regarde quand même alentours au cas où. Ouf personne ne regarde dans notre direction. J'ai un peu de peine pour elle, j'espère qu'elle boira son lait avec un peu de miel. Je ne suis pas un monstre, je dois juste protéger une personne qui m'est cher. Peut-être qu'elle tente de faire la même chose avec cet homme, après tout, n'est-il pas ce qui ressemble de plus à une famille pour Jeanne. Non, je ne dois pas retenir son prénom, ce serait le début de la fin. La gamine !

Alors Jea...

Surprise. Je manque m'étouffer de rage. On essaie de discuter poliment avec une gamine, on essaie de l'apprivoiser et voilà qu'elle me jette son verre dessus. Non mais ça va pas ?

NON MAIS CA PAS PAS DANS TA TÊTE !
Ma voix gronde. Ma main se crispe sur le tissus de ma robe. Premier réflexe aurait été de la gifler et si je ne pensais pas à ma maîtresse dans cette pièce avec ce...ce malandrin, cet assassin... Je ne me soucis plus de savoir où l'on est, à présent, soit je ne me retiens pas et je gifle cette enfant, soit...

Je me contre fous du poignard, qu'elle essaie donc de le prendre ou de s'en servir contre moi, elle verra de quel bois je me chauffe.

T'es vraiment pas bien dans ta tête ! T'es habitée ? Tu sais que c'est dangereux ! T'aurais pu me brûler ! Par le SANS NOM ! Mieux vaut que tu décampes d'ici avant que je ne décide de commettre l'irréparable ! Je voulais simplement me montrer gentille et tu me balances ça ? Déguerpie et que je ne vois plus ta ta sale tête de fouine !

Je me lève sans même lui jeter un regard, peu m'importe qu'on puisse me regarder ou qu'elle essaie d'esquisser le moindre geste, cette fois plus rien ne m'empêche de rejoindre la Comtesse, pas même cette gamine qui pourrait bien voir son séant chauffé par le cuir de ma main.
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