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[RP]le jour où tout à commencé...

Kurtzmann
Le sang coule sur sa paume... Chaud... Il s'insinue entre ses doigts... Il regarde la blonde dans les yeux pendant qu'elle lui prête serment... Le sourire carnassier au lèvre... Elle entre dans le filet, et plus jamais elle ne pourra s'en sortir... Pauvre petite... Si elle savais où elle avais mis les pieds... Leurs mains se collent... Leurs sangs se mêlent... Le pacte est désormais scellé à jamais... Elle lui a donné sa vie... Pauvre folle...

Une fois la cérémonie terminée, il se lève... Fouille dans les débris qui ornent la salle... Et finit par mettre la main sur des lambeaux de tissu... Certes poussiéreux, mais de toute façon ce n'est pas comme ça qu'il vas attraper une maladie... Le teuton est résistant... Enfin, à l'heure actuelle on s'en fout... Il tend l'un des morceaux à la Comtesse, et s'entoure la paume avec l'autre... Le tissu bien évidement deviens rouge assez vite... Mais il ne lui sert qu'à éviter que le sang perle au bout de ses doigts et l'agace...


Il vas falloir penser à soigner votre plaie... Vu votre stature, je ne suis pas sûr que perdre autant de sang soit bon pour vous...

Un bruit dans la salle principale... Sa tête se tourne... Il écoute, l'oreille tendu... Tel un animal traqué... Il reconnaît cette voix, celle de la métisse... Mais pourquoi hurle-t-elle? Regard vers la comtesse...

Ne bougez pas d'ici...

Il se retourne et ouvre la porte... La dague à la main, prêt à la lancer sur la personne qui chercherait à faire du mal à l'esclave de sa nouvelle maitresse... Et là, il ne voit que la métisse en train de hurler sur la Jeannette... Le corsage trempé... Soupire du Germain... Qu'a donc encore voulu faire la petite... Toujours à se foutre dans des situations pas possible...

Il s'avance le plus silencieusement possible... Dans le dos de la métisse... Il écoute chacun de ses mots...


T'es vraiment pas bien dans ta tête ! T'es habitée ? Tu sais que c'est dangereux ! T'aurais pu me brûler ! Par le SANS NOM ! Mieux vaut que tu décampes d'ici avant que je ne décide de commettre l'irréparable ! Je voulais simplement me montrer gentille et tu me balances ça ? Déguerpie et que je ne vois plus ta ta sale tête de fouine !

La dague se pose lentement sur la gorge de la métisse... A nouveau il reviens lui chuchoter à l'oreille...

Tu as de la chance que ta maitresse soit désormais aussi la mienne... Parce que sinon je t'aurais déjà tranché la gorge pour avoir parlé comme ça à Johanna... Je suis le seul à pouvoir lui crier après... Retiens bien ça...

Il ôte la lame, et l'écarte de son chemin sous les yeux ébahit de la salle... Regard noir vers Jeanne... La voix se fait plus froide qu'à l'accoutumée...

Qu'est-ce que tu as encore faire toi?

La dague se plante a côté de celle de la petite... La lame bien plus enfoncé, démontrant qu'il est bien le plus fort des deux...
Tite_jeanne
Réaction quasi épidermique de la bronzée. Allergie au lait ?? La gamine ne savait pas cela possible... Elle avait bien entendu parler d'une sorte de mythe où une espèce de folle se disait allergique aux chevaux... On n'a pas idée d'avoir de telles aversions. Alors que les chevaux, c'est mignon et puis ça sert bien dans les voyages... Elles sont longues les lieues à pattes de gamine de six ans... Et puis qui peut ne pas aimer le lait ?! Elle fixe la tâche sur le corsage de la domestique... Elle hausse les épaules imperceptiblement se disant que si elle râlait à cause de la tâche....

Elle allait rétorquer à la métisse d'aller se refaire faire le corset alors qu'elle voit Sebastian se rapprocher de la scène de taverne... Elle ravale aussi net ses commentaires espérant que la jeune femme serait se mettre d'elle même en périlleuse situation devant les propres yeux de son "protecteur".
D'instinct, elle adopte aussitôt une moue quasi angélique voulant effacer toute trace de culpabilité ou de responsabilité de gamine.... Elle n'a que six ans... Et à cet âge, on ne sait pas ce qu'on fait...

Le coin gauche des minces lèvres de Jeanne se plisse légèrement alors qu'elle voit le métal de la dague sur la gorge de la métisse. Voilà que son protecteur fait son office et vient la délivrer de la menace sourde d'une bronzée. Elle n'entend pas les mots de Sebastian mais à voir pâlir son adversaire, elle devine que la partie est gagnée pour elle....

Ah ah ah !!! Elle sait bien la petite Jeanne que le Germanique ne supporte pas qu'on lève la main ou ne serait-ce que la voix sur sa protégée. Car il est le seul à pouvoir se le permettre. Et soit dit en passant, il se le permet bien...

Le sourire est net, montrant sans vergogne sa victoire à l'assemblée. A la limite du "zavez vu ?? c'est moi qui ai gagné !!!". Mais le regard que Sebastian pose sur elle après en avoir fini avec la métisse lui glace le sang... Victoire de courte durée... Pourquoi faut-il que le vent tourne ?? Elle aimait bien pouvoir se targuer de sa réussite et aurait aimé narguer la métisse...


Qu'est-ce que tu as encore faire toi?

Moment de panique... Elle commence à bafouiller... Alors la gamine sait user de ruse et d'assurance, avec le Sebastian, elle ne sait pourquoi mais elle perd ses moyens... Et même si elle a recours à un tout petit mensonge, chaque fois il sait la percer à jour... Mais qui ne tente rien n'a rien... Qui sait... Avec un peu de chance. Et puis là devant elle, il lui semble étrange après son "entrevue" avec la maitresse de l'autre fille là.

Je... Je voulais... juste lui faire gou...ter mon lait... Mais j'ai trébuché et...

Le regard du germain se durcit et elle devine que l'entourloupe ne prend pas... Elle va devoir dire la vérité... Le Germain plante la grande dague toute proche de celle de la gamine.... Pour bien lui montrer qui commande le bateau dans cette galère.... Et là elle remarque le bandage...

Mais t'as quoi là ?! Qui t'a fait du mal ??

Le sang de la gamine ne fait qu'un tour... C'est la jolie dame blonde qui a tenté de blesser son père. Tenter oui, car c'est un intouchable celui là.... Rien ne l'atteint... Même pas les pleurnicheries de la gamine alors si l'autre toute fine a essayé de le planter, pour sûr qu'il n'a pas du se laisser faire...

Et là tout va vite dans la tête de la gamine... Elle a osé toucher ce qui lui sert de père... N'ayant pas la responsable sous la main (et quand bien même...), Jeanne se mit dans une rage telle que peut le faire une possédée de son âge et commence à hurler en se jettant sur la métisse et tirant sur le tissu de la robe déjà bien abimée par la dague....


T'as voulu tuer mon papa ?! C'est pas du lait que tu vas avoir !!! On fait pas ça à Sebastian... C'est pas du lait que je vais te verser !!!!!

S'en suivent grognements d'intimidation, coups de dents et les doigts qui déchirent le tissu, les ongles qui viennent effleurer de trop près la peau brune...
Leceline.decarpadant
Leur premier contact. Ses azurs étincellent. Son corps vacille subrepticement, sa main dans celle de son âme, un contact malsain pour un regard étranger, sa renaissance à elle. Plongée dans l'abîme de son regard, envoûtée. IL peut bien être qui il veut puisqu'ils ne sont plus qu'un à présent. Rien n'a d'importance que ce moment, rien n'existe que cette intimité qu'elle aurait aimé prolongé. La chaleur poisseuse produite par leur sort mêlé. Le bruit de la goutte qui se jette dans le vide pour s'entremêler et ne former qu'un avec celles qui l'ont précédées afin d'unir à jamais deux entités bien distinctes. Chaque "ploc", sourd à l'oreille, du sang qui coule et s'écrase sur le sol, s'égraine à la lenteur du temps. Une hérésie qui peut coûter cher. Qu'importe le secret sera gardé, le pacte conclu n'a d'autre témoin qu'une pièce vide et poussiéreuse, peut-être quelques souris ou rats qui se repaîtront sans doute de l'offrande laissé et n'auront rien à révéler.

Déjà il se lève, s'éloigne. Le froid l'envahit, elle voudrait le retenir, ouvrir la bouche... pas un son ne s'échappe. Elle se sent comme engourdie, première fois où elle se sent vulnérable. D'un revers de main invisible, elle balaie les doutes qui ont tentés de s’immiscer. Léceline suit du regard le germain, son bras pend mollement le long de son corps, ses doigts sont engourdis. Elle ne s'en préoccupe pas, elle a peur qu'il disparaisse, de se réveiller parce qu'il ne peut pas être réel. Malgré le sang, malgré l'entaille et le tiraillement, elle a peur de trop y croire. Son cœur s'emballe et si elle était en train de rêver, et si tout ceci n'était qu'une preuve supplémentaire de sa fièvre, et si...


- Il vas falloir penser à soigner votre plaie... Vu votre stature, je ne suis pas sûr que perdre autant de sang soit bon pour vous...

Retour à la réalité, celle où il existe et où il lui tend un chiffon sale qui aura tôt fait de lui gangrener la main avant l'amputation. La blonde est bien tentée de le refuser mais mieux vaut comprimer la plaie avant qu'elle ne s'infecte... Elle prend l'hypocras qui plus tôt était dans son verre pour le verser sur l'infection. Mordille sa lèvre lorsque la brûlure devient mordante. Sébastian lui s'est déjà enveloppé soigneusement comme s'il avait fait ça toute sa vie, en même temps, vu sa vie, mieux valait qu'il en soit ainsi. De nouveau elle l'observe, toutes ses expressions elle doit les comprendre, les deviner, il est l'autre côté du miroir inexploré.

- Ne bougez pas d'ici...

« hein ? » est le seul mot qui franchit ses lèvres fines. C'est comme ça qu'il mettait un terme à leur aparté ? Après le serment ? Quelle tragédie pour la gamine qui, dans un autre monde n'a rien entendu de ce qui se trame derrière la porte. A deux doigts de l'arrêter ou du moins protester, elle se résigne en voyant son air renfrogner mais c'est bien mal connaître la blonde que de rester en retrait... Si cela avait été le cas, elle serait chez elle après avoir obéi et la mâtine sûrement morte ou pire à l'heure qu'il est. Elle s'oblige tout de même à compter jusqu'à dix avant de le rejoindre, comme ça elle n'aura pas totalement désobéi, n'est ce pas ?

Un. Deux. Trois... Elle esquisse un pas alors qu'elle n'a pas compter jusqu'à dix. Quatre. Le sol se met à tanguer. Cinq. Elle avance lentement en essayant de se tenir droite. Six. C'est le moment ou sa tête a cru bon de plonger vers le sol, mais huit, elle se retient à la chambranle. Elle a sauté le sept. Personne n'a rien vu car quelque chose se passe sans qu'elle réussisse à saisir quoi. Neuf. Ses yeux papillotes alors qu'elle voit des taches blanches, à la recherche de ses compagnons. Dix ! Elle peut aller les rejoindre... ou pas. Elle peut bien s'accouder encore un peu, après tout il lui a dit de ne pas bouger, alors elle ne bouge pas. Elle a tout raté de la scène alors elle n'a pas vu que Marotte a été menacée, qu'aurait-elle fait face à ce géant ? Criée ? Donnée des coups de pieds ? Cela ne lui ressemblait pas et elle aurait certainement eu une discussion avec lui. Il lui tardait de se retrouver de nouveau en tête à tête avec lui. Cette aura électrique... Sa vue se brouille, ses jambes se dérobent, sa main valide se cramponne pour ne pas tomber. « C'est juste une petite faiblesse... il faut que je reprenne ma respiration. Essaie-t-elle de se convaincre. » Au loin, une voix crie, elle n'en saisit pas le sens, elle sait juste que l'on crie et elle aimerait bien savoir ce qu'il se passe. Elle tente désespérément d'articuler des paroles mais le son ne vient pas. Elle se relève donc, avec difficulté comme un homme ivre, parce qu'elle pressent que ce ramdam vient de son nouveau groupe à elle, si seulement elle pouvait au moins recouvrer la vue... Peut-être que si elle approchait, elle pourrait voir ce qu'il se passe et calmer les choses... bien que blessée, elle utilise sa main pour avancer à tâtons, elle puise dans ses forces, parce qu'elle en a à revendre, elle ne se laisserait pas envahir par la torpeur qui tente de l'envahir tout à fait. Elle relève la tête avec difficulté, le menton haut, le port altier, s'approche du groupe qu'elle pense être le sien et... le trou noir.

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En deuil [bannière en refonte]
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