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[RP] Tours et murailles

Margaut_de_roanne


Chinon … L’hostellerie chambre d’Eamon.

Comme bien souvent lorsque rien ne se passait comme je le souhaitais mon petit côté duduche faisait irruption. Cette fois ci la personne incriminée par mon impatience était la pauvre infirmière de mon prince qui tardait à venir lui apporter de l’eau. Bien évidemment nous étions en temps de guerre et les blessés étaient si nombreux que nous pouvions à peine déambuler dans les couloirs pour parvenir jusqu’à cette chambre. Toujours est-il que je ne tolérais pas que l’on laisse attendre mon prince quand bien même il y avait des centaines de soldats plus gravement blessés que lui. Alors que j’allais finalement me lever pour aller lui chercher moi-même de l’eau, le léger grincement de la porte me fit me raviser. Par l’entrebaillement de la porte j’aperçu ma mère qui tenais en ses mains un bol remplit d’une mixture étrange. Piquée à vif par ma curiosité j’allais lui demander ce qui composait le breuvage, mais ma très chère mère me connaissait par cœur me rappela gentiment de me taire et de m’occuper de mon prince.

Je me levais alors de la couche de mon bien aimé pour attraper le bol et revint tout aussi vite vers lui. L’odeur qui émanait de la mixture n’était ni nauséabonde ni agréable, cependant la simple vision du nectar extirpa une grimace à mon prince et je ne pu réprimer un éclat de rire.

- Allons donc, Eamon de Trévière, si vous avez survécu à ces combats je suis sure que vous survivrez à un peu de breuvage. Aller ouvre la bouche mon prince il faut que tu le boives cela va te faire du bien. Tu ne voudrais pas que la douleur perdure.

Je glissais alors une main sous la nuque d’Eamon et je relevais légèrement sa tête puis j’approchais le breuvage de ses lèvres et le fit glisser doucement dans l’entre buccal de mon prince. Je recommençais autant de fois que nécessaire jusqu’à ce que le bol soit presque entièrement vide. Mon ange blond comme à son habitude avait fait preuve d’un courage sans faille. Je lui souris et posa sa tête lentement contre la couche. Puis je m’approchais de lui et glissais un baiser doux et chaleureux, emplit de tout l’amour que je lui portais, sur ses lèvres. Lentement je glissais ma bouche à son oreille et lui susurrait tout en laissant rouler une larme sur ma joue.

- Je t’aime Eamon de Trévière ne me refais plus jamais une telle peur.

Je me reculais alors légèrement de lui et caressait sa main, quoi qu’il en soit, j’étais là auprès de lui et il avait tenu sa promesse il était revenu certes point dans l’état que j’aurais voulu mais il était là…

Les jours suivirent mais ne se ressemblèrent pas, je venais à son chevet quotidiennement, j’arrivais tôt le matin m’octroyait une pause pour manger et je ne repartais le soir que pour aller dans la salle commune prendre acte de mes ordres. Car qu’importe que Eamon soit blessé j’étais toujours présente pour aller me battre et en tant que soldat je devais être sure de ne pas rater le départ. Chaque jour je m’émerveillais de voir que Eamon allait mieux, il parlait enfin et prenait même un malin plaisir à me raconter des histoires drôles pour détendre un peu l’atmosphère. Sa blessure était encore loin d’être guérit mais il n’avait eut que peu de fièvre signe que les remèdes étaient efficace il ne semblait pas souffrir d’une infection ce qui avait enchanté le médecin qui était optimiste quand à sa guérison prochaine
.

Chinon …. Salle commune de l’hostellerie 24 octobre

Le 24 octobre au soir alors que j’avais rejoins mes parents dans la salle commune je pris acte de nôtre départ prochain au front. Nous devions être prêts pour le lendemain, un messager viendrait nous chercher pour rejoindre notre armée. Je soupirais profondément, je savais que j’étais ici pour cela, mais de savoir que c’était le grand jour et que surtout j’allais partir alors que mon prince n’était même pas complètement guérit me bouleversèrent le cœur.

Je devais cependant m’y résoudre il était hors de question pour moi de faire affront à mon père en refusant d’y aller. Père ne l’aurait point toléré et je n’avais pas été éduquée à faillir à mes responsabilités. Biensur, ni père, ni mère ne m’avait forcé bien au contraire jusqu’à présent ils avaient été ferme refusant catégoriquement que je me joigne à eux lors des combats. Me répétant sans cesse que je devais rester à Roanne que m’a place été là bas à l’abri. Je l’avais accepté non sans rechigner jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à ce que je décide de venir ici à Chinon, de les suivre pour prêter mains fortes. J’avais alors expliqué que je n’étais pas digne d’être une Roanne si je restais cachée au château à attendre sagement que la guerre finisse. Je me devais, comme ma famille, de me battre pour notre duché, notre royaume, pour la Reyne.

Voilà, comment ce 24 ème jour du mois d’octobre de l’an 1459 je me retrouvais en cette salle commune, le visage fermé, les yeux cernés de fatigue, le corps exténué et le cœur meurtrit. Prête à en découdre mais terriblement triste de laisser mon prince, ici, seul
.

Chinon …. 25 octobre, le départ.

J’avais décidé de me levais avant l’aube tenant à prévenir Eamon de mon départ le jour même. Je savais que le messager pouvait venir nous prévenir du départ n’importe quand et je refusais d’être prise de cours.

J’avais dès mon réveil revêtu ma tenue de soldat. Gain de temps certain, ce qui me permettrait de rester au chevet de mon prince jusqu’à mon départ. J’étais partagé entre la fierté de me voir dans cet accoutrement qui devait surement en laisser plus d’un pantois. Moi, Margaut de Roanne d’Azayes, je me destinais à la médecine et j’avais dis que je ne mettrais un pied sur un champ de bataille qu’en tant que médecin pour venir en aide au blessé. Hors je me retrouvais devant mon miroir accoutré comme un grand guerrier prêt à brandir armes et boucliers pour ce en quoi il croit
.

Je ne pu m’empêcher d’éclater d’un rire, me moquant de moi-même. Je me dirigeais vers la chambre d’Eamon, tout en continuant de rire. C’était un rire nerveux, car je savais que dès que j’aurais franchis la porte de la chambre d’Eamon ainsi affublée, il maugréerait autant qu’il le pourrait, tentant tout pour me retenir.

Je soupirais longuement puis poussais la porte, sans même lui laisser le temps de réaliser ce qui arrivait. Je me mis à genou devant sa couche et lui attrapais la main. Je plongeais mes yeux dans les siens et mon fou rire s’arrêta net pour laisser place à un profond désarroi
.

- Eamon, je te supplie de ne rien dire et de ne rien faire pour me retenir sans quoi je crois ne point avoir la force de te résister. Mais je suis certaine que tu comprends que je dois y aller. Il est temps mon prince, je dois partir au front, j’attends le messager qui doit me mener à mon destin.
Je reviendrais, je te le promets, jamais nous n’avons faillit à nos promesses…

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Eamon_de_treviere



- Allons donc, Eamon de Trévière, si vous avez survécu à ces combats je suis sure que vous survivrez à un peu de breuvage.

Je la voyais entre deux voiles troubles, s'approcher de moi, la redoutable potion entre les mains... son air mutin masquait à peine son envie de rire et c'était communicatif.

Ma grimace se transforma en sourire... Comme toujours, Elle était là...jamais Elle ne m'avait abandonné, jamais Elle ne s'était détournée de moi dans mes moments de détresse !
Ses merveilleux yeux sombres brillaient d'un éclat intense, insufflant en mon âme une énergie sereine, rassurante...
Le contact de sa douce main sous ma nuque me fit frissonner de bien-être, fraîche et chaude à la fois, sa paume me fit l'effet d'une douce compresse irradiant ses effets bénéfiques jusque dans le creux de mes reins.

- Allez, ouvre la bouche mon prince il faut que tu le boives cela va te faire du bien. Tu ne voudrais pas que la douleur perdure.


De bonne grâce, finalement, j'ingurgitai la potion - pas si nauséabonde que je le craignais - à petites gorgées. La soif ne m'avait pas quitté et je bus la potion à défaut d'eau... espérant que l'infirmière ou quelqu’un, qui que ce soit m'apporte à boire.

Margaut assise à mon côté posa enfin le bol vide à mon chevet et se pencha sur moi, reposant délicatement ma tête sur l'oreiller... ce que je lus dans ses yeux inonda les miens et, lorsque approchant son visage du mien elle posa un baiser d'une tendresse infinie sur mes lèvres sèches, cela me fit l'effet de la caresse d'une eau limpide et fraîche, désaltérant mon coeur et mon âme de tout l'amour don t il était porteur.

Sa frimousse glissa le long de mon visage et ses douces lèvres effleurèrent mon oreille murmurant :

- Je t’aime Eamon de Trévière ne me refais plus jamais une telle peur.

Je restai sans voix...éperdument troublé...inexorablement emmené dans un tourbillon de tendresse... impitoyablement entraîné dans un Maelström d'amour passionné...

Les jours passèrent ainsi entre douleur guérissante et étreintes chastes et tendres de nos mains nouées jusque dans la détresse... Nous réconfortant mutuellement.
Chasteté apparente car au fil des jours il se dégageait de l'union de nos doigts intimement mêlés une sensualité grandissante provoquant en nous un trouble de plus en pus intense.
A mesure que notre amour prenait le pas sur la raison même et que nous devions lutter farouchement pour ne pas dépasser les limites imposées par la bienséance et notre désir de pureté, nous prenions conscience d'une nouvelle facette de notre passion mutuelle.

Facette qui,délicieusement inexorable, nous entrainait lucidement vers l'aboutissement de l'union qui un jour ferait des enfants que nous étions encore, des époux ardents, passionnés et fidèles.

Nos lèvres se laissaient aller parfois à un baiser plus appuyé, plus tendre, moins furtif... plus conscient du trouble qu'il provoquait en nous, nous poussant dans un élan de tendresse infini à nous serrer l'un contre l'autre... tendre abandon rassurant nous enfermant douillettement dans une bulle rassurante.

Les jours passaient... lentement... trop lentement !Je guérissais vite cependant, animé d'une volonté farouche d'être rapidement sur pied... je supportais difficilement mon inaction temporaire et Maragut devait user de toute sa tendresse et sa douceur pour apaiser mes mouvements d'humeur impulsif.

Jusqu'à ce jour fatidique.


Chinon …. 25 octobre




Je me levais depuis quelques jours déjà et essayais de retrouver l'usage de mon bras droit. Le bras en fait n'avait rien, mais chaque fois que je le levais, mon flanc me faisait souffrir. Mais, je sentais un progrès de jour en jour et bientôt, je pourrais à nouveau tenir une lame et m'en servir.

Ce matin là, la porte s'ouvre et, d'emblée, je sais que cette journée sera maudite.

Ma Tendre amie fait son apparition dans l’entrebâillement de la porte Son apparence n'est plus celle de ma Duduche un peu hautaine, espiègle et rieuse, mais celle d'une guerrière farouche au menton volontaire et aux traits durs.
Ses merveilleuses boucles brunes tirées en bandeau serré lui dégage à présent le visage mettant en évidence ses traits nobles et volontaires et sont haut front caractérisant les personnes intelligentes et ouvertes.

Elle porte braies et bottes et une cuirasse légère portée sur une chemise légère protège sa poitrine et ses épaules tandis que sa bâtarde pend à sa hanche gauche.

Malgré mon désappointement, je ne peux m'empêcher de l'admirer et d'être fier d'elle.

Mais déjà, en quelques pas elle est à mon chevet, genou en terre, ses mains tremblantes serrant les miennes avec une passion soudaine tandis que son regard plongeait en moi avec une intensité jamais atteinte... Prononçant d'une voix tendre, suppliante presque mais cependant ferme. :


- Eamon, je te supplie de ne rien dire et de ne rien faire pour me retenir sans quoi je crois ne point avoir la force de te résister. Mais je suis certaine que tu comprends que je dois y aller. Il est temps mon prince, je dois partir au front, j’attends le messager qui doit me mener à mon destin.
Je reviendrais, je te le promets, jamais nous n’avons failli à nos promesses…


Je la regardai alors avec des yeux nouveaux... Soudain c'était une jeune femme décidée malgré son appréhension. Consciente de son devoir et du danger, lucide et déterminée, mais derrière cette façade merveilleuse se dissimulait encore un être fragile sensible indécis, partagé entre son amour pour moi et son devoir envers la Couronne.

Cette déchirure, nous la subissions tous en réalité et ce que je lus dans le ragrd de ma promise, je le lisais dans celui de tous mes compagnons d'armes. Mais il était difficile de rester objectif dans cette occurence tant nous étions impliqués dans ce torrent de sentiments contradictoires qui se bousculait en nous.

La retenir ?...Évidemment que j'en mourrais d'envie... tout comme elle m'avait maudit d'être parti sans la prévenir...
Mais nous avions à ce moment dépassé le stade de ce qui se révélait de enfantillage et c'est avec douceur et fermeté que je lui répondis en la serrant contre moi, la hissant doucement sur ma couche pour la presser contre mon corps afin qu'elle reçoive ma pensée au sein de cette étreinte...

Je posai un baiser tendre sur ses lèvres pour la faire taire avec douceur et lui murmurai, les yeux rivés aux siens :

- Margaut, quoi qu'il arrive, nous devons remettre nos existences entre les mains du Très Haut... Mais, quoi qu'il arrive tu es à jamais la femme qui m'a offert les plus belles heures de ma courte existence. Tu es celle qui, contre vents et marées à toujours répondu présente à mes joies comme à mes douleurs. Tu es celle avec qui j'ai TOUT partagé... tu es en moi éternellement... rien de ce qui fut Nous ne mourra... Quoi qu'il arrive !


Je pris son visage entre les paumes et l'embrassai enfin avec une infinie tendresse, nos lèvres se soudant presque malgré elles, instinctivement...

Me détachant d'elle à regret, j'ajoutai :

- Tu es belle et fière ! une vraie de Roanne, courageuse et déterminée et je suis fier de toi, de voir la femme que tu deviens... et même si le désir de te retenir me ronge, j'ai bien trop de respect pour toi pour te mettre devant tel dilemme.
Va !... je SAIS que tu reviendras... parce que ton cœur est ici... auprès de moi.Je t'aime Margaut... et je donnerai ma vie pour que tu vives !


Je la repris dans mes bras et la laissai se blottir, le museau enfoui au creux de mon cou.

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Eymerick
[Chinon, chez les blessés mainois, un moment plus tard]

Depuis combien de temps suis-je inconscient, je ne saurais le dire. Je ne vois que du noir, encore du noir et toujours du noir. Je ne sens rien, ressens rien. Mais quelle est cette lumière attirante ? Envoûtante à s'y noyer... attiré par la lumière, je me laisse envahir de sa bienveillance, mais un flash vient me percuter. Une image. Pas n'importe laquelle non, celle de l'être aimé. Je secoue la tête, perdu. Ou suis-je ? La lumière m'enveloppe toujours alors que les flashs viennent se fracasser les uns après les autres. Diverses visions de ma vie, divers visages. Souvent proches.

J'essaye de stopper net, le temps d'y voir plus clair, mais la lumière est trop forte, enveloppant les souffrances passées pour ne laisser que son halo bienveillant pénétrer en moi. Je résiste autant que je peux, mais cela n'est pas suffisant. Je ferme les yeux et puise dans ma volonté la plus profonde, pour ralentir le flot, alors que je tends instinctivement une main vers le haut, comme si j'étais en plein de milieu de l'océan, au bord de la noyade et que j'appelais à l'aide.

Je ne sais par quel miracle, une main vient attraper doucement la mienne pour me tirer lentement de l'appel de la mort, au moment où le désespoir m'envahit à son tour. Une main amicale, douce et chaleureuse. Je ne veux pas mourir. J'ai encore certainement de belles choses à vivre, et un enfant à voir grandir. Je me laisse donc tirer par cette main salvatrice alors qu'une aura vient m'envelopper pour me protéger de la lumière. Quel est donc ? A qui donc appartient ce sentiment protecteur ?

Couvert par cet aura protecteur, je parviens à m'échapper du halo, alors que les images, les pensées, me reviennent un peu à la fois. La douleur aussi. Mes blessures ont tendance à tirer, de plus en plus même au fur et à mesure que je refais surface avec la réalité. Une grimace de douleur vient se dessiner sur mon visage alors que très lentement, mes paupières s'entrouvrent pour me laisser voir enfin le monde. Je sens cette même main qui m'a tiré sur la mienne. Ce n'était pas un rêve ? Ai-je bien été aidé par la volonté d'une autre personne ? Je porte lentement mon regard vers ma main. Oui une main se trouve bien là, féminine. Je parcours du regard, le bras portant la main, remontant, jusqu'à voir le visage de celle qui m'a certainement sauvé d'une mort certaine. Je l'observe un instant, regard figé sur son visage fin et délicat. Je souris doucement. Puis lentement, je parcours du regard le reste de la tente, de gauche à droite. Ce que je peux voir n'est autre que blessures et désolation. Je soupire. Regard reporté vers Mary, je peux constater qu'elle aussi a été blessé, au vu du bandage lui recouvrant le bras. Je soupire de nouveau. Je n'ai pas été là pour la protéger, alors qu'elle si.

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L0velune
30 octobre

Madame, vous avez reçu du courrier et une boîte de macarons.

Marylune avait sourit. Ça devait venir d'Arutha, son mini-Chambellan de Bourgogne. C'est qu'il devait s'inquiéter le petit homme et il avait bien raison. Le lendemain, la Vice-Chambellan serait complètement rétablie de sa blessure et devra servir à nouveau la Couronne avec une certaine crainte de ne plus en revenir. Elle avait eu de la chance deux fois... le Tout Puissant ne sera sans doute pas aussi généreux la prochaine fois.

Il y avait bien une lettre d'Arutha et la boîte de macarons venaient bien de lui, mais voilà, il y avait aussi la réponse de Shaomye à la fausse lettre d'Eymerick. Marylune soupira. C'était une sorte de retour grave à la réalité. La Baronne marchait machinalement vers la tente des blessés mainois, fixant le nom d'Eymerick sur l'enveloppe, le coeur lourd. Sans vraiment s'en rendre compte, elle était déjà au chevet de son ami, hésitante. Devait-elle ouvrir la lettre? Il s'agissait d'un courrier privé, bien sûr, mais d'un autre côté, si vraiment les inconscients pouvaient entendre ce qu'on leur disait, il apprécierait de savoir avant de mourir...

Marylune ne pleurait plus lorsqu'elle regardait le désastre de la Guerre, quand elle priait pour Lynette et lorsqu'elle s'assurait qu'Eymerick recevait les soins nécessaires. Il n'y avait plus de larmes à verser et la Pink Poney s'était rendue à l'évidence qu'elle les perdrait eux aussi, comme Lys et Anorion. L'espoir ronge... c'est insupportable. La vie avait apprit à Marylune à cesser d'espérer. Ça la rendait plus forte, moins vulnérable.


Un nouveau soupir et la Baronne ouvrit la lettre, la déplia et se mit à la lire à voix haute aussitôt. Il ne servait à rien d'en faire une première lecture. Il fallait la lire, tout simplement, pour Eymerick.

Citation:
Oh mon Vicom...

Si tu savais ce que je suis soulagée de te lire ce jour, même si ce n'est pas toi qui écris !

Ne me dis pas que tu n'es pas sur de t'en sortir.. Tu es fort, tu t'en sortiras! Aristote ne t’appellera pas, sinon je te promet qu'il aura à faire à moi.

Que deviendrions nous sans toi? Nos fripouilles qui grandissent doucement, sois sur que tu leur manquerais terriblement... Grandir sans père, aucun enfant ne devrait vivre cela...

Quant à tes terres, elles t'appartiennent, et tu y seras à nouveau bientôt. Mais si par le plus grand malheur tu venais à disparaître, crois tu que je pourrais m'asseoir dans les jardins, comme si de rien n'était ? Lassay sans toi n'est plus Lassay...
Nul besoin d'une terre pour que tu restes toujours et à jamais dans nos cœurs. En vie c'est encore mieux.

Ces vœux de bonheur dont tu parles, nous avons encore de belles années pour les mettre en œuvre. Tu parles de mariage, mais pour que nous nous mariions, il faut que tu vives. Bats toi !
Je t'en prie... pour tes amis, pour Esmé, pour nos enfants... pour moi aussi, peut être.

Je t'aime, mon Blond Vicom, de tout mon cœur et de toute mon âme,

J'aimerais être à tes cotés en cette période terrible, comme le sont tes soldats... A la place je passe mes journées à prier pour vous.

Remets toi vite, je t'en prie...

Tendres Baisers

Ta Shaomye,

P.s : merci, Mary, d'avoir pris la plume pour notre Vicom... Cela me rassure d'avoir des nouvelles. Remettez vous bien vous aussi si vous avez été blessée, ainsi que tous les soldats de votre armée.


Elle avait finalement versé quelques larmes, surtout à la fin quand elle s'adressait à elle. Une sorte de culpabilité la rongeait. Une fausse lettre d'Eymerick... écrite de sa main. Avait-elle bien fait? Elle interrompit toutefois sa pensée quand elle vit son ami bouger, étirer les traits de son visage comme s'il faisait un cauchemar. Il s'animait!

Marylune saisit la main du Vicomte, le coeur battant. Il vivait!


Eymerick! Eymerick!

Comme si elle devait le réveiller, elle l'appelait, au bord des larmes. Elle n'arrivait pas à y croire. Et enfin, quand il ouvrit les yeux pour regarder l'intérieur de la tente, un sourire fragile se dessina sur ses lèvres. Fragile parce que quand il se tourna vers elle, elle perdit tous ses moyens, laissant échapper la lettre de Shaomye pour porter sa main qui ne tenait pas celle de son meilleur ami à sa propre bouche, stupéfaite, mais folle de joie. Elle réalisait lentement ce qui venait de se produire et quand elle l'eut réalisé, elle éclata en sanglot, embrassant son ami sur les lèvres dans un geste impulsif, puis l'enroulant de ses bras pour pleurer dans son cou.

Quelques soigneuses s'attroupèrent à cause de l'action, découvrant elles aussi le survivant. L'une d'elle ramassa la lettre de Shaomye avant qu'elle ne parte au vent.


You... Je te croyais dead! J'ai eu si peur!

Elle articula ses mots avec difficulté tellement ses larmes de joie trempaient la taie d'oreiller. Il venait de reprendre conscience... il vivait!

Madame, il est blessé!
Vous allez ouvrir ses plaies si vous l'étreignez comme ça!


Lorsqu'elle se fut calmée, elle recula, les yeux rouges et la vision brouillée, ne sachant pas si elle devait rire ou pleurer encore.
La soigneuse qui avait ramassé la lettre s'avança.

Vous avez reçu du courrier.

Marylune s'empara rapidement du parchemin comme s'il lui appartenait avec un regard qui voulait dire ''fichez le camp maintenant''.

Thanks!
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Erwelyn
[22 octobre et les jours suivants, errance...]

Quant à elle, elle errait. Un noir profond, aucune lumière n'était venue la cueillir. La main de l'être aimé si longtemps avait pris la sienne. Elle était aussi rugueuse que dans ses souvenirs, mais aussi réconfortante, apaisante. Avec lui, Erwelyn n'avait pas peur d'affronter la mort. La baronne avait sombré dans la douleur, avait suivi la faucheuse dans la peur. Son corps continuait à la tirailler. Reese était là, mais ça ne lui enlevait pas la douleur. C'était une sensation très étrange que celle de mourir. On lui avait toujours raconté qu'il y avait un passage devant Aristote, que toute douleur s’effaçait, mais bizarrement pour elle ce n'était pas le cas. Il faisait noir, et froid. Très froid.

Elle perdit tout à coup la main de son parrain, la laissant affolée, perdue. Pourquoi ? Elle venait de le retrouver enfin, et devait déjà le perdre à nouveau ? Lynette poussa un cri déchirant, une douleur venait de lui vriller le ventre. Elle ne comprenait pas. Où était ce moment de félicité provoqué par la mort et tant entendu ? Où était Aristote et son jugement qui finirait par l'envoyer sur le soleil ?
Dans cette obscurité glacial, une nouvelle silhouette apparut à elle. La même qui était venue quand elle avait sombré. Énorme, cauchemardesque, terrorisante. La baronne se sentait minuscule face à cet être qui lui provoquait tant de peur, d'angoisse.
Elle revivait toutes ses peurs de gamine, la peur d'être abandonnée et de finir seule, la peur d'aimer, surtout. Toutes ses angoisses semblaient lui être jetées à la figure. Aucun bon moment ne lui venait à l'esprit, tout était confusion, tristesse, mélancolie. Venait à elle la mort de Meiryl dans cette sombre forêt, à cause d'elle, la mort de sa mère dans leur cabane, à cause d'elle. Son envie de mort lorsqu'elle s'était sentie si seule. Ces herbes et mixtures ingérées pour mourir, mais qui n'avaient réussi qu'à la rendre à moitié folle, errant pendant des jours et des jours. Cet amour destructeur, caché de tous, qu'elle portait au juge alcoolique. Ces morts durant les guerres qui s'étaient déroulées. Ce bébé mort, cet affreux mensonge à ses amies durant des mois. Et pour finir ce faux mariage devant Aristote, avoir promis fidélité et assistance à son mari qu'elle détestait tant.

Toutes ces pensées horribles lui vrillaient le ventre et d'amères larmes lui brulèrent les joues.
Une voix rauque, terreuse, qui emplissait tout l'espace s'éleva alors. Espace fait seulement de noir.


Sais-tu qui je suis ?


Et la gamine qu'elle était redevenue balbutia, espérant encore :


Vous... vous êtes Aristote ?

Alors, son rire explosa, moqueur.

Ce vieux fou qui fait croire aux humains qu'ils vont vivre sur le Soleil s'ils ne pèchent pas ? Sotte que tu es. JE suis l'autre, je suis là pour juger de tes méfaits. Et ils sont nombreux, oh oui, ils le sont !

A ce moment là, une pensée l'envahit : on m'aurait menti ? C'était donc devant le Sans Nom qu'elle devait passer pour son jugement dernier. Elle tenta cependant.

Mais c'est parce que je n'ai pas eu le temps de me confesser avant de mourir ! Je l'aurais fait sinon, oui, j'aurais tout raconté, tout. Le bébé bleu, Meiryl, la mort de ma mère, ma tante qui a tué la reine, mes mensonges. Tout, j'aurais tout confessé. Et j'aurais prié, prié pour mes pé...

Stop ! Il est trop tard. Voyons un peu.


Et cette forme immonde, cet être de grimacer, la plongeant encore plus dans un état d'effroi. Lynette n'était plus qu'une petite chose tremblante face à lui.

Quinze ans et tu as tué ton amant, tu commençais fort.

Elle trouva tout de même la force de répliquer.

Non ! Je... j’étais partie chercher des herbes et... et... j'avais laissé cette viande sur le feu et... et... ces abats. Jamais je n'aurais cru qu'il serait attaqué ainsi ! Que pouvais-je donc faire quand je les ai vu courir ? Rester pour qu'ils me tuent moi aussi ?

Et ses larmes de couler, encore.

Je me suis cachée, oui. J'ai grimpé à cet arbre et j'ai... j'ai attendu. Je me suis bouché les oreilles pour ne pas l'entendre crier.

Lynette sentait le Sans Nom l'accabler. Il avait raison. Elle aurait pu crier, hurler, prendre un bâton et chasser ces loups alors que Meiryl essayait de se défendre. Mais elle avait eu peur. Elle l'avait laissé se faire tuer.

Oui... oui vous avez raison. Il... il est mort à cause de moi, de moi.

Cette fois-ci elle s'était mis à hurler. Ainsi c'était ça le jugement dernier. Et à priori, elle allait sacrément en baver la Poney rose...
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[Une Corleone peut en cacher plein d'autres]
Margaut_de_roanne


Chinon … 25 octobre départ au front.

- Tu es belle et fière ! une vraie de Roanne, courageuse et déterminée et je suis fier de toi, de voir la femme que tu deviens... et même si le désir de te retenir me ronge, j'ai bien trop de respect pour toi pour te mettre devant tel dilemme.
Va !... je SAIS que tu reviendras... parce que ton cœur est ici... auprès de moi. Je t'aime Margaut... et je donnerai ma vie pour que tu vives
!


Je me blottis contre lui sans rechigner bien au contraire je le fis avec un profond désir que ce moment ne cesse jamais. Une volonté farouche d’être dans ses bras pour toujours, sereine et tranquille. Au fil des années nous avions construis notre forteresse, notre bulle, au sein de laquelle peu de gens étaient autorisés à rentrer. Notre refuge avait grandi en même temps que nous et en grandissant les murailles de la forteresse c’étaient épaissies.
Nous nous y plongions souvent dès que le besoin de nous sentir en sécurité nous apparaissait. Ces moments là étaient si semblable et tous si unique. Rassemblés deux cœurs d’enfants dans une même main, nos mains entrelacés témoins de deux vies à jamais similaire. Jamais l’un sans l’autre, car le cœur à ses raisons que la raison ignore. Notre forteresse cependant s’ébranla lorsque de la porte me parvient un son de voix qui me commandait sans le vouloir
.

- Demoiselle de Roanne, pardonnez mon intrusion mais vous devez me suivre vos parents vous attendent dans la salle commune, vous devez rejoindre votre armée maintenant.

- Je viens...

A contre cœur je me détachais de mon ange blond non sans avoir jeter un regard au messager afin de lui commander de rester devant la porte quelques secondes le temps de me permettre un dernier élan envers mon tendre. Je profitais alors de ces quelques secondes de répit pour déposer un lourd baiser dans son cou.

- Eamon, profite de mon départ pour te reposer lorsque je reviendrais, je veux te voir comme tu l’as toujours été avant cette vilaine blessure.

Je me levais alors et me dirigeais vers la porte, j’aurais voulu en dire davantage, en exprimer beaucoup plus, lui dire tout ce que mon corps m’expliquer à ce moment là. Mon cœur qui palpite, mon estomac qui se noue, mes tempes qui se mettent à tambouriner, mes jambes qui vacillent et mes mains qui tremblent. Autant de maux qui caractérisaient une maladie grave et incurable, pour laquelle aucun remède ne pouvait faire quoi que ce soit n’y même en atténuer les effets.
Une maladie qui touchait beaucoup de personne mais peu de la même manière, j’en souffrais je le pense avec une vivacité que peu connaissait, je souffrais de la maladie d’amour. Je n’eu cependant le désir d’en dévoiler davantage comme si il ne servait à rien de le faire, Eamon et moi nous comprenions sans même parler alors à quoi bon.

Arrivée devant la porte je me retournais une ultime fois, et déposé sur le bout de mes doigts mes lèvres puis je tendis la main vers Eamon, ce baiser trouverait sans nul doute son propriétaire
.

- A bientôt Eamon de Trévière.

Ce fut là les derniers mots que je lui adressais, puis sans autre forme de procédé je me rendis à la salle commune. Mes parents étaient là, m’attendant surement, toute la lance était présente et la route vers l’armée ce fit rapidement. Ma mère comme à son accoutumée ne manqua pas de vérifier plusieurs fois d’affilée que ma cuirasse soit bien fixée, mon épée bien tranchante et mon bouclier solide. Plus on s’approchait du front et plus je me demandais si c’était une bonne idée que je sois présente. Mère sans nul doute était quelque peu énervée, voire tendue de me savoir là et même si j’avais du mal je pouvais comprendre sa détresse

26ème jour du 10ème mois de l’an 1459 : les combats font rage.

La nuit fut difficile nous avions campé dans un lieu quelques peu isolés des combats mais point assez pour ne pas entendre les hurlements, les cris, les coups pleuvoir. Je n’avais réussis à fermer l’œil et au cœur de la nuit mon père vient me chercher me demandant de prendre épée et bouclier, nous devions nous jeter dans la bataille.

Il me somma une énième fois de rester bien derrière eux de surveiller leurs arrières de veiller à ce que personne de les prennent en traitre, j’avais acquiescé une ultime fois puis je m’étais mis en marche camper derrière eux. J’avais laissé assez de marge pour leur laisser toute amplitude de mouvement, mais avais pris soin de rester à leur vue pour ne point les inquiéter.

Mère me jetais des coups d’œil sans arrêt et cela me crispa plus que de nécessaire, j’étais fière et courageuse mais de voir mes parents là devant moi prêt à tout me terrifiais. Bien vite je me retrouvais au cœur d’une bataille sans fin. Je regardais autour de moi, pour ne voir que crie, douleur, sang. Mon cœur se mis à battre la chamade, il n’y avait pas une armée en face de nous, mais plusieurs qui nous encerclaient. Nous étions au centre d’un carnage qui s’annonçait fatidique, beaucoup trop nombreux les armées ponantaises par rapport à notre armée.

Vision angoissante que celle-ci et la fière guerrière que j’étais en partant laissa place à la jeune fille de 13 ans à la petite duduche faible et fragile. Je restais figée, paralysée par la terreur qui m’enveloppait à l’instant. Je me sentais tel un jeune enfant innocent incapable de se défendre. Un cri perçant traversa le ciel et la première armée s’abattit sur nous. Je n’eus que le temps d’entendre la voix de ma mère qui me sommait de réagir alors que les premiers bruits des chocs d’épée résonnèrent à mes oreilles.

Je tentais en vain de me fabriquer ma forteresse de m’imaginais loin de tout cela, loin de cette rage, de cette mort, de ces tourments. Mon imagination disparu lorsque père me saisis par le bras pour me mettre hors de portée d’un assaillant qui avait repéré ma faiblesse passagère. Je me retournais pour heurter le dos de ma mère qui continuait à me hurler dessus
.

- Margaut, frappe de toutes tes forces.

Je me ressaisis prenant soudain conscience de la situation elle était telle que Eamon me l’avait mainte fois expliqué, tuer ou être tuer tel était la dure loi de la guerre. Je soufflais alors un bon coup puis me saisis de mon épée de la main gauche et me protégeait de mon bouclier. Il ne sera pas dit que je mourrais sans avoir lutté de toutes mes forces.

Deux soldats ponantais arrivèrent sur ma gauche je me retournais prestement vers eux et balança un coup de pied bien placé dans l’entre jambe du premier. Je n’eus pas le temps de toucher le second que sa lance me percuta en pleine poitrine me projetant au sol, je fus quelque peu sonné par le choc mais je ne sais par quel miracle la lance avait visiblement été stoppée par un objet aidé par la présence de ma cuirasse. Je bénis ma mère de m'avoir obligé à la porter. Le triskel, celui qui m’avait été offert par Eamon venait tout simplement de me sauver la vie. L’homme cependant ne lâcha pas prise et revint vers moi alors que j’étais encore au sol. Un soldat surement allié le transperça de son épée et du sang se mis à jaillir de sa bouche.

Je me relevais alors essoufflée, le coup fut violent et il me coupa la respiration, ma poitrine douloureuse m’empêchais de me mouvoir comme je l’aurais souhaité. Me remettant sur pied j’entendis ma mère pousser un hurlement de douleur alors qu’une épée vint heurtée le sol de terre. Je m’avançais vers elle lorsqu’un assaillant tenta une percée sur sa droite. Je le vis juste à temps et sans me départir de mon courage je fonçais sur lui malgré l’intense douleur qui émanait de ma poitrine. Je ne ressentais aucune haine, mais une profonde colère, celle d’être ici de voir ma mère souffrir mon père ce battre. Mon épée se planta dans le ventre de l’homme qui me regardait les yeux révulsaient posant ses mains sur la lame. Mon regard émeraude était devenu sombre. Je retirais l’épée de son antre pour apercevoir une marre de sang, ma lame ensanglantée me mis un haut le cœur.

Il n’était pourtant pas l’heure d’avoir des états d’âmes les combats continuaient à faire rage et j’avais promis à quelqu’un de revenir.

Je me préparais à accueillir d’autres ponantais et sans que je ne comprenne quatre soldats m’entourèrent, je ne savais où donner de la tête et compris que la bataille serait difficile. J’attendis que le premier me fonde dessus pour riposter du mieux que je pu. Le second profita de la diversion pour abattre son épée sur mon poignet gauche, une vive douleur émana de ma main gauche et je ne pu garder mon épée en main qui tomba au sol. Je me tournais vers lui usant de mon bouclier comme d’une arme, j’assenais de violent coup pour parer ses attaques.

Un coup provenant de je ne sais où m'entailla le bras droit et je me mis à hurler, la douleur irradiait de mes deux bras et bien vite le bouclier vint rejoindre mon épée au sol. J’étais désarmée et impuissante. Les douleurs que je ressentais dans mes bras et ma poitrine ne me permirent plus de me mouvoir. Je jetais un dernier regard vers mes parents qui luttaient comme il le pouvait tout aussi impuissant que moi. Je levais les yeux aux cieux voyant mon ange blond se matérialiser dans un nuage alors que mes jambes se dérobèrent et que mes genoux touchaient terre.

- Pardonnes moi.

Ce furent là les derniers mots que je puisse dire un violent coup s’abattit sur ma tête et sans que je puisse faire quoi que ce soit mon corps vint s’allonger complètement au sol faisant remonter de la poussière sur mon visage d’ange…. Ce fut là mon premier vrai combat et peut être le dernier….

Ce qu’il se passa par la suite je ne saurais le dire car mon combat s’arrêta ici.

Mes yeux lentement se fermèrent….

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Damisella


26ème jour du 10ème mois de l’an 1459 : les combats font rage.

Rassemblement, Rassemblement!.....


Les lances se regroupent, des informations reçues, je sais que les combats seront rudes devant Tours et mon coeur tremble tandis que je vérifie soigneusement l'équipement de notre fille. je suis fière d'elle, digne descendante des Roanne d'Azayes, fière de son courage et de sa volonté de se battre avec nous, pourtant j'ai peur pour elle, si jeune et n'ayant encore aucune expérience des combats; l'entrainement sévère qu'elle a reçu suffira-t-il à lui permettre de se défendre? Elle est si jeune encore.
Je puise du courage dans le sourire de mon époux, il n'est plus temps d'avoir des états d'âme , en selle et en avant.


Nous formons un groupe compact, les jeunes Will et Margaut ayant reçu l'ordre de rester derrière nous sous le prétexte de défendre nos arrières, Cahuete se place à la droite de Pierre, moi à sa gauche.

En face de nous, cinq armées nous attendent, le choc est terrifiant; nous nous battons avec l'énergie du désespoir, taillant dans la piétaille. Buce en bon cheval de combat réagit à la moindre pression de mes jambes, mordant et frappant du sabot, esquivant la charge d'un cavalier.
Mais nous sommes entourés, submergés par le nombre, les bras se font lourds, le souffle plus court.


Pierre se bat comme un lion, je me rue sur les assaillants quand un méchant coup de pique me transperce le bras. Je pousse un cri de rage et de douleur, répliques d'un coup de bouclier qui fait reculer le soudard, mon bras gauche pend inutile mais la fureur m'habite.


J'use de mon cheval comme d'une arme mortelle, autour de moi fusent les plaintes des blessés et les jurons des combattants.


Margaut! Noooooooon!

Mon enfant a glissé à terre, son visage est d'une pâleur de cire, et une masse se lève sur elle pour l'achever; je pare le coup de mon bouclier qui éclate sous le choc, saute à terre pour lui faire rempart, me détourne juste à temps pour amortir une seconde frappe qui finit sur mon dos tandis que Buce à grands coups de sabot dégage le terrain des assaillants.

Pierre tombe à son tour un peu plus loin alors que Cahuete essaye désespérément de le protéger.

Cah! sauve Pierre, je t'en conjure.
............
Que de corps autour de nous , je me penche sur ma fille inerte, l'enserrant de mon bras valide, je dois la sortir d'ici et vite avant qu'elle ne se fasse piétiner en profitant de ce que la zone de combat autour de nous deux est vide d'assaillants.


Je siffle Buce, le fais se coucher, je n'aurais pas la force de hisser Margaut sur son dos sinon.
Avec toute la douceur possible je mets le corps évanoui de me fille en travers de la selle, puis me plaçant en croupe je le fais se relever. La secousse m'arrache un grognement de douleur, la tête me tourne ... Au pas nous nous éloignons des combats, le poney de Margaut éperdu nous suivant cherchant le réconfort de son compagnon d'écurie.

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Tayabrina.reudi
[Un jour ? Et pourtant bientôt deux semaines qu'ils tiennent]

Alors que boucherie et barbarie sont exécutées de l’autre côté la Semper Fi se tient toujours debout dans la capitale, chaque nuit était un combat et chaque matin des pertes de deux côtés. La Châtaigne de commandante était à la tête de sa section quand sa future Suzeraine tomba un soir. Même elle, elle ne pouvait rien faire, la Vicomtesse s’était jetée sur les hommes épée brandit pour les décaper. Elle donna le coup qui allait mettre fin à ce confrontement. Un seul ! Pour la prier de s’arrêter sans mot dire, elle la laissa aux portes et regagna la ville suivit de sa section en se remémorant la nuit où elle s’était acharnée sur un soldat du ponant qui avait eu la gentillesse de bousculer son époux, et c’était ce qu’il ne fallait pas faire. La Commandante, les yeux injectés de sang était descendu de son étalon et sans crier gare n’avait pas hésitée a occire de sa lame le malheureux, son époux lui protégeant le ventre l’implorant de cesser afin de protéger leur enfant qui était en route, rien n’y fit, elle s’acharna sur le ponantais jusqu’à la mort. Ne pensant qu'à son fils qui avait fait les frais des felons quand celui-ci revenait à Tours dans son coche, il n'a que trois ans, et on n avait renverser son coche, tuer la nounou et leur enfant blessé grièvement. Le sang ce soir coulera pour venger le fils Reudi.

Citation:


26-10-2011 04:05 : Vous avez frappé Dod. Ce coup l'a probablement tué.
26-10-2011 04:05 : Vous avez frappé Dod. Ce coup l'a probablement tué.
26-10-2011 04:05 : Vous avez frappé Dod. Ce coup l'a probablement tué.
26-10-2011 04:05 : Vous avez frappé Dod. Ce coup l'a probablement tué.

Nous aurons de la viande durant quelques jours avait elle lancé aux hommes alors qu’elle cessa son acharnement. Celui là, n'était qu'un parmi ceux qu'elle avait touchés, mais celui là, il avait fallu qu'il touche pas à l'être le plus cher à ses yeux pour avoir la vie sauve. Quand le Capitaine de la Touraine avait fait son discours lors de l’engagement à commencer de combattre. Elle savait que ses mains allaient être couvertes de sang. Elle savait également qu’elle allait se battre jusqu’à sa mort pour leur Touraine, pour la Couronne.

Le campement était silencieux alors que son étalon trottinait à l’intérieur. Le boucher se faisait une joie de s’amuser avec les blessés et son époux silencieux était à ses côtés suivit de leur petit bonhomme de nain, qui de par sa petite taille arrivait souvent à surprendre l’ennemi. Le nain mord et la Taya donne le coup de grâce. C’était ainsi qu’ils fonctionnaient.

Cette guerre allait durer, les ponants avait pris pieds à Tours, les ponants avait mal digérer la défaite de Kilia dicte mère de l’Anjou aux élections de la Couronne, le peuple pourrait enfin glorifier sa Majesté Nebisa, car ils ont fait le bon choix. Kilia avait perdu la bataille et à présent punissait le peuple de la Touraine et refusait d’admettre la voix du peuple qui avait parlé. Heureusement que les Tourangeaux n’étaient pas dupe pour croire aux mensonges que les ponantais faisaient circuler. Alors que La semper Fi tient toujours debout, alors que La Semper Fi devenait de plus en forte. Les ponantais commencent à s’affamer et levèrent les camps en direction de Vendôme. Perchée sur son étalon blanc, elle fixe les trois bannières qui s’éloignaient des Tours.

-La faim finira par les avoir ! Concentration, on ne lâche pas la garde ! Semper Fi ! Seule la mort nous fera abandonner

Un autre jour se lève et la châtaigne profitera de la trève du dimanche pour se rendre au château s'occuper de la procure, ici également, ça allait saigner.

Poste doublon pour que les joueurs concernés puissent participer également. Car jouer a plusieur c'est les pieds ^^

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Bogueur
L'aube, un matin comme un autre depuis quelques jours, aucun combat, le calme. Bogueur se déplaça à l'armurerie du camp ou un gros bonhomme était entrain d passer le chiffon sur une épée, abrité sous sa tente.
-Tiens, un blessé!

Bogueur boîtait jusqu'à à l'établi qui ressemblait à un pupitre tant il était étroit et que le forgeron de fortune devait travailler en équilibre.
-Qu'est-ce qui me vaut l'honneur soldat?

Le breton s'approcha, montrant son visage à demi brulé et lança de sa voix ténébreusement faible.
-Je viens me réarmer!

L'homme resta fixer Bog dans les yeux comme s'il ne comprenait pas la question, mais il ne s'attendait pas à tomber sur ce genre de monstre, ce démon, cet humain déformé.
-Oui, vous êtes le breton qui comte fleurette à la vicomtesse Tiss?

Bogueur sourit.
-Une merveille n'est-ce pas?

Le forgeron n'osa répondre et lui posa un bouclier contre son pupitre et l'épée dans les mains.
-En tout cas elle a pensé à son soldat! Bonne journée, et prenez soin de vous!

Bogueur saisit son écu après avoir placé son épée à son ceinturon puis sortit sans répondre. Il s'avança jusqu'à sa tente collective et y posa son bouclier, avant d'y ressortir et prendre la direction d'un chemin sortant de la ville, à cinq cent mètres à peine il bifurqua dans un petit bois à l'affût d’éventuel espions.

Il fit quelques pas et aperçut sa...
-Ma petite catin!

Allongée et recouverte d'une cape derrière un tronc, les pieds et mains liées, bâillonnée., Bogueur retira son épée et se pencha sur elle retirant le linge qui l'empêchait de parler.
-Tu es fou, qu'est-ce que je t'ai fait? Je suis gelé, je savais pas que c'était ton fantasme ça crétin!

Bogueur sourit, retirant sa cape qui servait de couverture à la catin, le breton admirait ce corps dénudé.
-Libère moi espèce de fou.

Bogueur agenouillé leva horizontalement sa lame et l'observait comme pour admirer sa finesse, son aiguisement.
-Tiss la merveille, rien de tel que le corps d'une gueuse Tourainaine pour...
-Tourangelle idiot!
-Hum... Tourangelle pour te bénir!
-Me quoi? Oh, tu racontes quoi là!

Bogueur se leva et planta sa lame dans la terre.
-Tu veux me faire quoi?

Bogueur la prit par les cheveux et la tira pour l’agenouiller, elle cria de douleur et Bog se pencha pour coller son nez au sien.
-Regarde moi espèce de couche toi là, dans tes veines coulent encore le sang de la félonie, du sang de tourangeau, faiblesse...

Bogueur se mit à tourner autour d'elle.
-Stupidité, soumission à une reine encore plus catin que toi, vous êtes marqué par les dieux comme une race destinée à la défaite quoique vous fassiez!
-Attends, on était d'accord, je passais la nuit avec toi, et je ne voulais que ça, votre guerre a déjà tué mon petit frère et...

Bogueur passa derrière et lui envoya un puissant coup de pieds dans la nuque, elle s'écrasa en râlant, les yeux difficilement ouvrables. Il tira l'épée du sol et caressa la cuisse de sa proie de la pointe de sa lame.
-La saveur, te voir ainsi, voilà ce que je pense de ton peuple... extinction...

Bogueur la retira par les cheveux et amena sa tête près de la sienne en se penchant.
-Je vais bientôt pouvoir combattre à nouveau, et le destin de tes frères suivra le tien, je suis tellement excité à cet idée!
-S'il... te plaît... je ne fais... Je ne fais pas votre guerre! Je m'en fiche...

La pauvre avait temps de mal à rester éveiller! Bogueur l'agenouilla et passa derrière elle, plaquant sa nuque contre son bassin, l'épée placée au niveau de la garde sur la gorge.
-Non non non! Je vous en supplie!

Elle se mit à pleurer, un gémissement de plaisir sortit de la bouche fermée de Bogueur qui laissa échapper un rictus de plaisir.
-Qu'as tu envi de dire à ton Duc, il t'écoute vas y!

La femme se tut un instant.
-Dépêches toi larves, fientes de blaireau! Dis lui, supplie le de ce que tu as envi, je veux l'entendre...
-Il ne m'entends pas...

Bogueur se mit à rire et envoya sa garde sur le sommet du crâne de celle ci, il la retint par les cheveux, alors qu'elle pleurait de douleur.
-Je t'écoute! Il t'entends comme tous les autres de ta race qu'il laisse crever comme des chiens, vas y!
-Arrêtez les combats mon seigneur, que tout cela cesse...

Bogueur jouissait dans son intérieur, tenant toujours l'épée sous sa petite gorge féminine.
-Nous sommes épuisés, nous voulons manger à notre faim!

Bogueur se mit à rire.
-Supplie le! Vas y supplie le!
-Je vous en supplie mon duc, je vous en conjure...
-Nous n'avons aucune chance face à la puissance du ponant! Dis lui!
-Nous n'avons aucune chance face à la puissance du ponant!

Bogueur rit, rit et rit.
-Bonne nouvelle, il s'en fou, il a le silo à grain bien rempli.
-Laissez moi je vous prie.

Elle pleurait avec tant de désespoir.
-J'ai toujours rêvé d'être violoniste ma belle...

Il serra sa tête contre son bassin, cramponnant parfaitement ses cheveux, il empoigna puissamment sa garde, tétanisé par ce spectacle qui allait s'offrir à lui.
-Certains d'entre vous disent que nous sommes sanguinaires...
-Je vous en supplie, non!
-C'est faux, mise à part moi! J'aime me faire un petit encas de temps en temps.
-Non, Non, s'il vous plaît!
-Il parait que le violon est un instrument très agréable, il faut bien saisir son instrument...

Il la secoua un peu avant de bien la plaquer contre lui.
-Il faut bien saisir aussi l'archet...

Il secoua sa lame.
-Laissez l'archet glisser sur les cordes!

Il fit glisser sa lame sur la gorge de la catin jusqu'à la pointe, en la poussant à plat ventre. Il observa sa lame, elle était couverte de sang à son extrémité.
-Hum... trop rapide...

Il tira 20 écus de sa poche et les jeta sur le corps pas encore mort de la catin.
-J'ai adoré cette nuit ma belle! Et bien le bonjour à ton petit frère!

Il prit sa cape et dégagea.
-Vraiment trop rapide.

Bogueur n'avait pas changé depuis qu'il avait cessé de brigander, il s'était plié sous l'étendard breton mais n'avait absolument rien perdu de son sadisme et de son envie de tuer.
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Hansreudi
[Tours le 26 octobre. Sauvé de la mort par sa femme..c'est la honte quand même, mais elle a été terrible sur le coup.]


Voilà plusieurs jours que Tours était en proie à un siège en règle de la part des félons du Ponant. Ces chiens avaient oser s'attaquer à leur fils de 3 ans et demi, rien de tel pour mettre les parents en rogne. Et les jours qui suivirent avaient eu de quoi apaiser leur colère. Faut dire qu'ils s'en étaient donné à coeur joie, hachant menu tout ce qui osait s'approcher à porter de leur épée, de leur poings ou de leurs pieds. Ils tenaient bon. Tours n'avait pas lâché, les défenseurs n'avaient pas cédé un pouce de terrain.

Et la nuit du 25 au 26 octobre fut un festival. D'abord le Balafré n'avait pas compris pourquoi le type lui était rentré dedans. Il avait du s'entraver, ou se mélanger les pinceaux. Ce con était venu lui péter un grand coup d'épaule. Au début le Hans ne s'en était pas aperçu, trop occupé qu'il était à surveiller le bidon de son épouse. Cette fois ci il la lâcherait pas d'un poil de fion. Mais alors quand il vit dans son regard la haine se propager, il se retourna et ses yeux se fixèrent sur le pauvre bougre qui venait de lui filer un coup.

La Châtaigne, toujours hissée sur son cheval leva son épée au dessus de la tête et lui faire péter un de ces coups sur le casque du type à le fendre en deux en une seule fois. Sûr qu'il devait être mort là. Mais pour la Belle il ne devait pas l'être assez. Elle sauta de son étalon comme elle pu, en se laissant glisser en gros, puis se dirigea vers le félon. Et le balafré qui n'avait d'autre mission que de foutre ses mains sur le ventre de son épouse pour éviter qu'il ne se balade dans tous les sens, enfin, comme il pouvait surtout, allez arrêter la Châtaigne en furie.

Le type pris cinq autre coups d'épée en travers de la gueule. Il se pouvait même qu'elle le redresse d'un bras pour pouvoir le tuer encore et encore, mais bon dans l'action le Balafré n'avait pas trop eu le temps de voir.

Lorsque la scène prit fin il regarda son épouse toujours les mains poser sur son bedon. Il ne savait pas comment il avait réussit son coup mais il n'avait pas lâcher le ventre. Quelle était divine couverte de sang et ivre de rage.

Mais surtout penser à éviter de l'emmerder, bien éviter de lui dire un truc qui lui déplaise. Il va se foutre des galettes plein la gueule tellement il va les trouver bonnes à partie de maintenant........Non mais c'est vrai, en colère, elle fout les boules......


[1er novembre. Ça s'en va et ça revient.....bordel, on a faim]

1er novembre, matin calme. Une légère brume recouvrait la ville et quelques voile restaient comme accrochaient au cloché de la cathédrale de tours.

Étrange comportement que que celui des armées Ponantaises. A la recherche de bouffe par tous les moyens, elles se baladaient de villes en villes à la recherche d'un truc à mettre sous les canines de leurs soldats. Et pourtant que de déclarations de matadors. "Tout va bien, je vais bien, tout est gai ça me plait...." Combien de fois ce refrain aurait pu être chanté dans leurs rangs. Puis les revoilà à nouveau. Ils avaient du aller chasser le lapin dans la plaine.

Enfin, toujours est-il que depuis qu'il avait été sauvé par sa femme d'une mort certaine, pas un Ponantais n'avait levé les armes. Étrange comme la Châtaigne pouvait faire peur. C'est vrai qu'une jeune femme, enceinte jusqu'aux yeux, les yeux, justement, injectés de sang, coiffée comme un dessous de bras avec ses cheveux hirsutes, elle avait de quoi inquiéter, et si les femmes avec un polichinelle dans le tiroir étaient capable de ça...........Enfin, fallait pas qu'un Tourangeau malveillant la voit comme ça, sinon, on aurait peut-être essayé de la faire passer pour une foll'dingo. Non, entre Tourangeaux il y a un lien qui les unie, et personne ne dirait du mal d'une des femmes qui s'investit le plus, tant de sa personne que de son argent pour le bien de Tours.

Toujours est-il que le Balafré avait de la peine pour un des membres des armées Ponantaises. Un seul à vrai dire. Celui qui tous les matins venait s'enquérir des nouvelles de leur fils qui avait été blessé. Avec sincérité et empathie. Et ils avaient du respect pour lui. Un homme de grandes valeurs sans aucun doute. Et si cette guerre n'avait pas éclatée, leur relation aurait certainement été tout autre. Parce que les autres n'en parlons pas. Quand des parents pleurent leur enfant de trois ans et qu'on ose leur balancer "dommages collatéraux", c'est l'envie d'une grande tarte dans la gueule qui démange le père à cette instant, poursuivi par un coup de pied au fion à lui faire remonter trou du cul sur la tête en guise de diadème.

Mais il n'était pas comme ça. A frapper de cette manière des morts de faim. C'est pas glorieux de frapper un homme souffrant de famine.

Après ces quelques réflexions personnelles qui naissaient dans la tête du Balafré, il fallait trouver une occupation pour la journée.

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Cahuete


26 octobre au pied des murailles de Tours.

Cette fois ca y etait, ils avaient recu l'ordre de marche et devaient aller a Tours, les Roanne et leur vassale avaient tous leur monture et les adultes avaient placée l'héritiere derriere eux.

Quand la charge sonna Cah et Dami entourait le Duc, non pas qu'il ne puisse se defendre seul mais bon, elles se sentaient mieux comme cela, surveillant un peu tous les cotés. le fracas des premiers coups ne dispersa pas leur formation, ils etaient la les uns pour les autres, malgré le nombre trop imposant des ennemis.

Tres vite ils furent submergés, se battant du mieux qu'ils pouvaient. Margaut fut la premiere a tomber, la blonde n'eut pas le temps de se frayer un passage, la Duchesse fut plus rapide a secourir son enfant, pas le temps de les rejoindre que c'est Pierre qui chutait, du coin de l'oeil Cah le vit mais moins nettement que Dami qui faisait face, protegeant Margaut avant de siffler sa monture.

La demoiselle fit volter sa propre monture, qui enfonca un sabot dans la jambe d'une victime de Dami au passage, brisant les os dans un craquement qu'on entendit pas, et se precipita, portant un coup d'épée dans un heaume ennemi, le fendant proprement, elle y cassa son arme malheureusement sa senestre avait laché son bouclier en recceuillant Pierre avant qu'il ne chute de cheval.

Une lame lui mordit le flan qu'elle avait decouvert tout a son sauvetage elle riposta en attrapant une de ses dagues dans sa botte, l'envoyant dans la gorge de l'imprudent, guere le temps de verifier si elle avait fait mouche, l'adrenaline, la peur, l'urgence lui faisait ignorer la douleur mais elle se savait blessée, un brouillard rouge entourait deja son champs de vision et le sang battait a ses tempes mais les mots de son amie resonnaient dans sa tete et elle se repetait "sauves Pierre, sauves Pierre!" pour tenir le coup, presque évanouie elle meme, elle ne due qu'a son habitude des combats et a sa determination de rester en selle.

Heureusement une accalmie leur permis de quitter les combats et c'est hors du champs de bataille que Cah retrouva sa soeur d'arme tenant sa fille, des médicastres et volontaires soignaient qui devait, bandage et civières confectionnées a la hâte pour transporter les morts et les blessés, Pierre fut déposé sur l'une et l'on proposa a Dami une pour sa fille aussi

le chemin du retour se fit dans les brumes d'une semi conscience, les minutes emmenant son énergie heureusement Eclipse suivait les blessés qu'on rapatriait, marchant au pas a coté de Buce. le bandage de fortune qu'elle portait était imbibé de sang mais la blonde n'en avait pas trop conscience, son esprit divaguait et son corps allait lâcher.

A un moment donné, son cheval s’arrêta, s’était il passé des heures? des minutes? Elle aurait été bien en peine de le dire, une voix très chère et désincarnée, venant de sa tete, de loin ou de son passé elle ne savait lui ordonna de tenir encore, elle entendit nettement "une walkyrie n'abandonne jamais son devoir" mais c’était trop tard, comme une poupée de chiffon la demoiselle chuta, inconsciente avant de toucher le sol...

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bannière executée par Kalopsite la fée aux doigts d'or
Eamon_de_treviere


Sombre inquiétude.

Angoissante incertitude...

Ne rien savoir, ne rien croire... juste... espérer !... Espérer et prier !

Blessure au flanc qui se ferme, une autre béante qui s'ouvre en plein coeur !

Je me mets soudain à haïr cette guerre qui risque de me laisser orphelin et veuf avant que d'être marié... Sans nouvelles de mon Père ni d'Aengus, Mère blessée déjà... et voilà qu'aujourd'hui tous les êtres que je chéris le plus au monde sont montés au combat ! J'enrageais aussi de n'avoir pu les accompagner... maudissant le médecin qui voulait me garder à tout prix prétextant que je n'étais pas encore capable de me battre !

Oui, je sais... nous savions en partant quel serait notre lot de soufrance et de lutte... Nous savions que le prix de la liberté et de notre honneur serait chèrement payé. Ce n'est pas tant notre engagement que la vanité de la guerre que je maudissais et ceux qui la provoquent.

Dans la quiétude de l'église où j'allais prier, je me confiais au Très Haut, lui implorant de pardonner mon égoïsme, mais surtout de protéger ceux pour qui j'eus donné ma vie.

Malgré les réprimandes du médecin, j'étais sorti de l'hostellerie pour les regarder partir, le coeur gros, les yeux rivés sur la silhouette de ma Princesse tandis que la troupe s'éloignait dans le matin brumeux... Plusieurs fois elle se retourna poiur m'envoyer du bout des doigts des baisers tendre... à chaque pas qui l'éloignait de moi, mon coeur se déchirait davantage en une sourde douleur inexorablement envahissante.

Jamais auparavant je n'avais connu une telle souffrance et un tel sentiment d'impuissance. La main de Dieu en avait décidé ainsi et soudain je comprenais avec une acuité douloureuse ce que Père ressentait à chaque fois que Maman partait en mission avec Les Blanches et qu'il me confiait "être en pétard" avec le Très Haut... Pauvre Papa... jamais je ne m'étais senti aussi proche de lui !

Une fois la troupe avalée par un linceul de brume de sinistre présage, je restai un long moment à regarder l'endroit où elle avait disparu... vision incongrue, cruelle dans sa banalité, de l'évanouissement irréel d'êtres aimés...

Il me fallut un effort surhumain pour secouer la torpeur qui m'interdisait de quitter cet endroit, comme si cela allait me les ramener plus vite... Enfin, résigné à l'attente douloureuse, je retournai à l'Hostellerie sans adresser la parole à quiconque.

J'essayai de dormir... rine n'y fit... les heures paraissaient des années... je tournais tel un ours en cage.. de mon lit à la fenêtre, puis de la fenêtre à la route... Je tentai d'aller aux nouvelles dans une taverne...en vain... Tout le monde attendait, buvant et discutant pour essayer de tromper l'angoisse...

Démoralisé, je retrouvai mon lit tard dans la soirée, sans pour autant trouver le sommeil...
A de rares moments, je m'assoupissais d'une somnolence hantée de cauchemars épouvantables dans lesquels, je découvrais les corps ensanglantés de mes amis et de ma Princesses, gisant mutilés sur un champ de bataille sordide, chassant les corbeaux et les déopuilleurs de cadavres à grands moulinets de bâtarde...
Je sortais de ces transes dégoulinant de sueur, les yeux rougis et les tempes battantes...


- Foutredieu !... Cette attente est pire que la bataille !!
m'exclamai-je en sortant d'un de ces rêves au petit matin.

Le jour pointait enfin...

Je me levai alors que la maisonnée dormait encore et sortis empruntant la route qui mène à Tours... à la sortie du village, je m'enveloppai dans ma cape et restai là... les yeux rivés au détour du chemin d'où devaient déboucher nos troupes.

La brume se levait lorsqu'il me sembla entendre des cliquetis d'armes et des grincements de roues...
Immédiatement en éveil, je m'avançai lorsque soudain, au détour du chemin apparurent les premières silhouettes de nos hommes d'armes...

A pied pour la plupart, ils se trainaient... du sang maculait leurs armures et leurs cottes de mailles... beaucoup étaient désarmés, d'aurtres trimbalaient un bouclier fendu...

Je vis enfin les chariotes sur lesquelles je pouvais discerner des corps... certains entassés, d'autres plus ou moins assis... Sur les chevaux menés à pied, des corps en travers de la selle, sans connaissance... des cavaliers le dos courbé, penchés sur l'encolure de leur monture, prêts à vaciller et s'écrouler à terre...

Tout cela, je l'embrassai en une fraction de seconde et courus vers la troupe visiblement en débâcle cherchant des yeux un visage connu.

Un homme plus valide m'interpella alors que je remontais le sinistre cortège :

- Hola, jouvenceau...Aides-moi à mener cette troupe d'éclopés au dispensaire, au lieu de tourner autour !...

Sa voix était rauque et son ton témoignait d'une grande lassitude, il portait un linge ensanglanté autour du crâne et avait le visage et l'épaule couverts de sang.

Je me repris et sans un mot, atrappai la longe du cheval de tête et, le forçant un peu lui fis accélérer le pas.

Déjà, à l'approche du cortège, médecins et soignants, prêtres et matrones accouraient au devant de nous pour accueillir les blessés... ou enterrer les morts.

Dieu qu'ils étaient nombreux !...

La longue file venait s’agglutiner autour de l'hostellerie, j'abandonnai les rênes et me précipitai enfin vers le milieu du convoi...

Rt enfin, je les vis... tous... Cahuete, évanouie sur son cheval serrant désespérément le pommeau de sa selle, Pierre, blessé, les yeux hagards roulant d'un corps à l'autre...Instinctivement, je suivis son regard et je découvris avec horreur les corps ensanglantés de Dami et Margaut...

- NON !!!... NON !!!... Pas elle...


Que Dieu me pardonne, en cet instant précis, un voile sanglant, meurtrier troubla le regard que j'adressai à Pierre ... Je hurlai ma rage d'une voix démente en me précipitant sur le corps inanimé de Margaut :

- SI ELLE MEURT...VOUS LE PAIEREZ DE VOTRE VIE... TOUS !!

Quelqu'un voulut m'aider à transporter le corps inanimé de ma Princesse, je le bousculai sans ménagement :

- NE LA TOUCHEZ PAS !...DEGAGEZ !...


Et, l'emportant dans mes bras, je courus à l'Hostellerie et filai à ma chambre... je la déposai délicatement sur le lit et me penchai sur elle les yeux inondés de larmes et le coeur déchiré... posant la main sur sa poitrine il me sembla percevoir un faible battement... Vivante !!... Elle est vivante !!!

Comme un dément je sortis dans le couloir et Hurlai :


- UN MÉDECIN MORTECOUILLE !!!... Y A T IL UN MÉDECIN DANS CE FOUTOIR ???

_________________
Damisella


Tête qui tourne, dos douloureux à en hurler, bras sommairement bandé.. par qui? Je ne sais ....
...........
L'on ma enfin débarrassée de la cuirasse , les plaques défoncées par le coup de masse enlevées, la douleur se fait plus sourde, c'est une bonne nouvelle que j'enregistre inconsciemment, je dois avoir une meurtrissure du plus bel effet, quand à la blessure au bras, je peux le bouger donc rien qui ne soit réparable.

Mais où sont les miens, mes amis...........

La salle commune est emplie de blessés je commence à en faire le tour, me retenant aux murs, j'ai du perdre pas mal de sang; j' attrapes une coupe de vin, la vide tout en continuant les recherches.


UN MÉDECIN MORTECOUILLE !!!... Y A T IL UN MÉDECIN DANS CE FOUTOIR ???


La voix d'Eamon... je me dirige vers sa chambre d'où proviennent les cris.

Ma fille gis sur le lit, empreinte d'une pâleur mortelle


Margaut! Mon enfant!

Mes larmes coulent tandis que je m'approche d'elle

_________________
--Tayabrina.reudi



[Nuit du 4 et 5 Novembre]

La commandante avait toujours la lame de son épée figée dans le cœur d’un poitevin tombé après un beau duel. C’était pour défendre sa Touraine que son bouclier para chaque coup lancé sur elle. C’était aussi pour protéger l’enfant en son sein que la Reudi résistait contre son assaillant pourtant bien plus musclé qu’elle ! Dans un cri de rage, elle blessa son adversaire à la jambe avant de lui enfoncer la lame sans pitié avec un point de non retour.

Citation:
05-11-2011 04:03 : Vous avez frappé Akashia. Ce coup l'a probablement tué.


Quand elle leva la tête, la vérité qui se révéla à ses yeux. Face au nombre ils ne résisteront pas plus. Morts, ses soldats ne serviront à rien, ils se sont battus jusqu’à l’épuisement, jusqu'à leur dernière étincelle d'énergie. La décision est rude, choquante, mais bien pensée.

-Soldats Repliez Vous !!!!! Formez les rangs ! On se replie !!

Une châtaigne qui délaisse les remparts pour sauver ses hommes d’une mort imminente et certaine, tandis que la bataille continuait et que l’ennemi gagnait du terrain dans la Capitale. Ce qui reste de la Semper Fi s’éloigna de Tours. Ils gagnèrent la pleine campagne. Les galops de leur destriers résonnaient dans la plaine, au loin un étendard doré se dressa devant eux, la course s’arrêta…La Commandante lança un regard vers ses hommes, si à Tours ils n’étaient pas tombés. Ici ils le seront ! Et une autre décision à prendre, ses soldats ne lui pardonneront jamais de reculer deux fois.

Les émeraudes qui se posent sur son époux, puis sur Grim. Il suffisait de voir les expressions sur les visages des soldats de la Semper Fi pour comprendre. Sa lame se pointa vers le ciel, puis en direction de l’étendard ennemi.


-Chargez !!

Ils foncèrent dans le tas, avec à leur trousse certainement des armées . Cette nuit la bataille continuera hors de Tours. C’est cette nuit qu’on verra la Semper Fi se disloquer, c’est cette nuit que les Tourangeaux sauront que la Semper Fi a combattu jusqu’à la mort, avec courage, dignité et honneur…

Quelques instant après, la châtaigne voit trouble, son esprit s'embrume, avant que le noir complet l'envahisse, elle fait la vision de son Duc qu'elle a laisser derrière, et de Eden qui faisait blocus afin qu'on n'atteigne pas la commandante de la Semper Fi. C'était la fin pour eux. Elle à failli à son devoir, Protèger son Duc....Protèger la Touraine de la tyrannie ponantaise. La mort est la seule issue pour sortir honorablement de cette guerre sanguinaire...
Vidame
Tours, Automne de l'an de Grâce 1459.

L'armée "*Memento Mori*" dirigée par Vidame

Dans l'enceinte de la ville


Aristote pardonne, Moi non.

«Quand la cloche des ténèbres Balance ses glas funèbres»


Les ténèbres sont ses maîtresses
Flamme sombre qui mange la lumière sans finesse
Et gisent à ses pieds quelques cerbères
Il est roi de son enfer!

Plongé dans de sombres pensées
Il git sur un trône de fer et d'acier
Drapé du voile noir des maux
Il est en quête d'un nouveau fléau
Bouillonnent dans son crâne
Les pensées les plus infernales
Il est ruine et courroux
Sang et cendres, préférant le gisant que le debout
Les seaux ne sont pas brisés
Alors homme dors en paix
Mais prie encore un temps la lumière
Avant que ne se déchaîne l'enfer!



Enfin le vrai combat s’engage, il était temps… D’une marcha nonchalante le jeune baroudeur laisse derrière lui un halo de fumée blanchâtre, jetant parfois un coup d’œil devant la mairie laissant diffusé par ses fenêtre non barricadé une lueur jaunâtre. Un sourire en coin se dessine sur le visage du brun… Un vent doux souffle dans les ruelles de la ville, une légère brume se laisse entr’apercevoir en s’infiltrant …Serpentine vaporeuse furetant les recoins de la capitale… Sourire malicieux du brun… la nuit sera sanglante….le mal furète et s’imprègne de chaque grain de cette terre, de morceau de pierre pour ensuite se diriger entre chaque creux de bois mort…

Le calme avant la tempête alors que les eaux du port semblent calme… Puis l’assaut est fulgurant… Horde de Ponantais défonçant les portes de la ville tandis que les valeureux soldats essaie de contrer les attaquent… Armée a l’intérieur de la capital misent en déroute et que certains sonne le repli alors que le jeune Salmo Salar ne fuit pas et affronte, Il savait les conséquences et les assume, il est toujours là où claque le bordel de toute façon…. Jusqu'à ce qu’une lame vienne percer ses chairs, douleur fulgurante qui l’arrête net dans le moindre de ses gestes et qu’il tombe a genoux, vidé de ses forces avant que la lame se retire pour laisser jaillir le sang de la plaie béante empourprant ses vêtements, juste le temps d’apercevoir l’un de ses second le saisir sous les bras pour le tirer de là tandis que l’autre bat toujours le fer et qu’il perd conscience épée encore en main.

Délirant des heures entière et luttant contre les voix qui raisonnent encore dans son cerveau , l'une d'elle prédominant le tout pour qu'il ne vienne la rejoindre encore, ce n'est pas le moment La vie...l'Envie... Le jeu, l'Enjeu... Va... Se retrouvant le lendemain sur une couche, les yeux s’entrouvrant légèrement, papillonne tandis qu’il reprend doucement connaissance pour apercevoir des nones qui s’affaire et que celui qui la tiré de la lui annonce qu’il serait a l’hostel Dieu. Haussement de sourcil, tente de se relever, tentative veine alors que ses entrailles lui arrachent un gémissement rauque. Restant immobile sur sa couche, sa main se tend tout d’même pour accaparer l’attention d’une des nones passant par là, qu’il lui pince l’une de ses fesses pour signaler sa présence éveillé… Et que d’autre soins suivront… Qu’en fin d’après midi, il reprenne un peu de vigueur.


Plus tard alors que le cerveau se reconnecte un peu, l’ange ténébreux comme dirai le Carmin reste dans ses songes… étudiant chaque moment où il a été conscient, puis négociant avec les nones une sortie pour prendre l’air…Les pauvres n’ayant pas le choix, ne voulant pas céder a la folie….Elles lui colle cependant une canne sous le bras.

Calé dans le fauteuil d’une taverne, les discussions vont bon train et le ténébreux écoute…Félicitations mots doux…tout y passe… Mais l’ange ténébreux n’est pas du genre…Font cher ses gosses dirait un borgne… et pourtant qui connais sa véritable motivation ? Il s’attirera même les foudres de la mairesse déchu pour de simples questions posées… Un sacré chieur sûrement qui dérange cette vielle chèvre comme il la perçoit a cet instant, alors que ses questions anodine semblent avoir piqué un point sensible et qu’elle lui crache a la figure qu’il n’est pas Tourangeaux…. Pauvresse c’est maintenant qu’elle s’en rend compte…Pour sûr c’est pas elle qui va le ramener dans le droit chemin de l’aristomachin…
Lentement il se relèvera, après avoir reçue une invitation, pour que ce joue le prochain acte…




Poste doublon pour que les joueurs concernés puissent participer également.
Adaptation libre puisque le perso ayant blessé Vidame n’a pas répondu au mp

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