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[RP] La recherche du paradis ternie par les ténèbres ...

Cathycat




[Un peu de lumière dans la noirceur...]

Cath tentant de réfléchir du mieux qu'elle pouvait face à cette tragédie, ne vit pas Nerine réagir et se saisir d'un restant d'épée, son instinct de survit prenant le dessus.

Le bruits des sabots se faisait de plus en plus proche et pourtant Cath avait toujours le cerveau en ébullition cherchant à une solution pour transporter les blessés. Puis Nerine se mit à crier à l'intention de silhouettes qui se dessinaient progressivement sur la route.

C'est alors que deux paysans arrivèrent à leur hauteur, restant un instant muet devant le spectacle de mort qui se dessinait sous leur yeux et les deux pauvres femme maculées de sang et le regard implorant leur aide.

Du voix tremblante Cath se joignit à Nerine :

"Je vous .. En prie ... Aidez nous ... Ne les laisser pas mourir ... Nous devons retourner sur Murat au plus vite, les faire soigner."

De nouveau ses larmes montaient aux yeux, pourquoi tant d'acharnement, pourquoi eux ... Pourquoi elle !


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Made by Edhel Faites vivre la Grotte !
--Le_glaude.






Le Glaude écarquillait ses gros yeux ronds au fur et à mesure qu'il se rapprochait. Il sursauta même à l'exclamation du Bombé.

"Boudiouuuuu..."

Et de s'exclamer lui aussi, tout en ayant la bouche et la gorge sèche.

"Cré vindieu !!!!! Mais qu'c'est donc qui qu'c'est passé ici !"

Son regard se tourna vers les deux femmes, dont on devinait aux traits fins qu'elle étaient sûrement de belles plantes. Mais qui là voyaient leur vêtements leur coller à la peau, imbiber du sang de leur compagnons sans nul doute puisqu'elle deux étaient là debout mais très choquées.

Le Glaude sauta en bas de sa charrette et s'adressa au Bombé :

"Aller l'Bombé va aider ces pauv'dames. Prend donc une tes planches qu'sont derrières avec toué, on va s'en servir pour les d'ssus. Aller s'coue toué donc ! R'mue ta veille carcasse !"

Puis les sabots de bois pataugeant dans la boue des ornières, il s'approcha des corps d'une pâleur extrême. Surtout la jeune femme et le jeune garçon blond, l'autre semblait juste endormi.

" Oh l'Bombé t'viens ou quoué ! Aller active toué !"

Il se penchant en premier vers la jeune femme, que des bandages de fortunes tentaient d'empêcher son sang de se répandre encore un peu plus.

--Le_bombez





"Allez l'Bombé va aider ces pauv'dames. Prends donc une tes planches qu'sont derrière avec toué, on va s'en servir pour les d'ssus. Allez s'coue toué donc ! R'mue ta veille carcasse !"

En temps normal, Le Bombé aurait claqué l'arrière du crâne du Glaude en lui disant de ne pas lui donner d'ordre, puis ils auraient échangé quelques mots fleuris avant de se remettre au travail comme si de rien n'était. Mais la gravité du moment fit qu'il ne releva pas et obéit simplement aux directives de son ami.

Le Bombé posa pied à bas de la vieille charrette. Ses membres étaient encore engourdis par le sommeil, et ses mouvements étaient encore un peu patauds. Il s'étira lentement tout en observant d'un air grave la scène qu'il analysa attentivement sous la lumière blafarde du clair de Lune.

"Oh l'Bombé t'viens ou quoué ! Allez active toué !"

Une fois de plus, le Bombé ne releva pas. Il regarda simplement le Glaude et parla d'une voix calme.

"Aaaattend, doucement, l'Glaude. Faut bien r'fléchir à c'qui faut faire. J'sais ben qu'faut faire vite, mais faut pô faire n'importe quoué non plus. T'ens, prends mô planches, j'vais faire d'la place rapid'ment dans lô charette, on vô pô j'ter les corps d'ces pov' gens au-d'ssus des caisses comme ça quand même !"

Le Bombé retira son couvre-chef et le porta à son torse, puis il s'approcha de Cathycat et de Nerine. Il tendit le bras pour faire signe aux dames de le suivre à la charette.

"V'nez mes p'tites dames. On a des outres d'eau et des morceaux d'linges propres. Vous pourrez boire un p'tit peu et vous débarbouillez un p'tit peu, ça vous f''ra du b'en, un p'tit peu. Après vous pourrez revenir nous aider bien sûr."

Il ajouta en leur souriant aimablement :

"On allait just'ment à Murat 'toute façon. On s'occupe de tout mes p'tites dames. Tout va b'en s'passer, à partir de maintenant, vous en faites pô. Faites-nous just' confiance, d'accord ?"

Il revissa son couvre-chef sur son crâne, en baillant, puis s'attela à ce qui devait être fait avec savoir-faire, calme et rapidité, sous les directives du Glaude.
Cathycat




[Retour à la case départ ...]

Cath accompagnée de Nerine écoutèrent les paroles bien veillantes du vieux paysan au fort accent. Elles prirent le temps de se nettoyer un peu, les laissant oeuvrer au chargement des blessés.

Cath se sentait incapable d'en faire plus pour le moment complètement abasourdie par ce qui venait de se passer. Une fois s'être débarbouillée elle rejoignit sa propre charrette et flatta l'encolure d'Ukase son sauveur ...
Mais si seulement il avait pu s'emballer avec tous les autres dans la charrette ... Non elle ne pouvait lui reprocher cela, lui son fidèle destrier.

Alors que les deux paysans avaient chargé Cathy, Yoyo et Tica au milieu de leurs légumes bien installés sur des planches destinées à les transporter, elle leur dit :

"Mon époux semble avoir été sacrément assommé .. Chargé le donc dans notre charrette, il reste de la place parmi les bagages et il craint moins que les autres ..."

Le chargement c'était fait dans le silence le plus total, seul le bruit des pas dans le sol boueux de faisait entendre ...

Puis les deux paysans remontèrent dans leur charrette et pire la direction de Murat, Ukase suivant calmement. Revenant sur les pas qui les menaient quelques heure plus tôt vers peut-être la terre promise ...


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--Le_bombez





"Mon époux semble avoir été sacrément assommé .. Chargez-le donc dans notre charrette, il reste de la place parmi les bagages et il craint moins que les autres ..."

Le Glaude et le Bombé jetèrent un œil à l'homme blessé, moins gravement que les autres, puis à leur vieille charriote où les bœufs ruminaient inlassablement. Il était évident qu'il n'y avait plus de place parmi les caisses de légumes... Aussi ils acquiescèrent en silence à la requête de Cathycat.

Il était tard, ils étaient un peu essoufflés par leurs efforts, mais ils déposèrent Rankken avec tout autant de précaution et de soin à l'arrière de la charrette.

Le Bombé reprit son souffle et regarda une fois de plus les deux charrettes afin de voir si tout était bien ainsi, ou s'il fallait arranger un peu mieux leurs dispositions. Et tout avait l'air d'aller. Mais il ne restait sans doute plus qu'une place dans leur vieille charriote...

Tandis que Cathycat remontait à l'arrière du brave Ukase pour le mener de nouveau sur la route, Le Bombé s'adressa de nouveau aux deux dames.

"Hum... dame, puis-je avouar l'obligeance de d'mander la perm'ssion d'monter dans vot' chariotte avec vot' mari ?
C'est que, voyez, je... quand j'roule en chariotte, pouf, j'fais dodo, c'est plus fort qu'moué. Et comme y reste qu'une place dans not' charriote, j'préférions que ce soit la jolie dame blonde qui la prenne, ce s'ra mieux pour veiller sur vos amis en cas où... "
Nerine
Après l'arrivée des deux paysans, tout sembla se dérouler rapidement mais également lentement aux yeux de Nerine. Avec leur aide, les deux jeunes femmes purent transporter et déposer les blessés dans les charrettes. Pendant tout ce temps, Nerine se sentit comme hors de la réalité, sans réaction par rapport à ce qui l'entourait, affairée à s'occuper de leurs amis et de son compagnon. Elle se rendit compte que l'aube pointait lorsqu'elle entendit les oiseaux qui commencaient à chanter et des bruissements dans les fourrés ... la vie reprenait ses droits comme si rien ne s'était passé pendant cette maudite nuit. A ce moment-là, un des deux hommes, le Bombez lui sembla-t-il, proposa à Nerine de grimper dans une des charrette pour surveiller les blessés. Elle s'assit et souleva doucement la tête de Yohan pour la poser sur ses jambes. Les deux charrettes se mirent enfin en branle et parcoururent quelques lieues avant d'arriver en vue d'un village ... Murat. Nerine poussa un soupir de soulagement et se pencha sur Yohan qui commençait à s'agiter. Elle lui caressa doucement le visage pour le calmer et lui parla à voix basse ...

Mon Yohan, nous arrivons au village. Bientôt vous serez soigné tous et vous allez guérir. Tu dois guérir, il le faut. J'ai besoin de toi.

Ils passèrent enfin les portes de Murat et Nerine pensa que c'était leur seul espoir ... il leur faudrait du temps pour panser leurs blessures, physiques ou mentales, et tenter d'oublier cette terrible nuit.
Yoyo_le_rouble


[Deux mois après...]


Le soleil se levait à Murat et de sa douce lumière balayait le paysage de la poussière de la nuit. Nous étions déjà levés depuis un moment, Nerine et moi, et nous nous baladions à travers la forêt qui se réveillait lentement, presque sans bruit, puis dans les ruelles du village que nous avions à présent l'habitude d'emprunter, où quelques personnes s'activaient déjà.

C'était notre dernier jour à Murat.

Deux mois se sont écoulés depuis les terribles évènements qui avait mis en pause notre voyage...
Il s'en était passé des choses en deux mois...

Cathy s'était remise de ses blessures avec peine, mais retrouver le moral et chasser ce traumatisme de ses pensées fut encore plus difficile.

Ticannis, aussi, mit du temps, mais il avait retrouvé son entrain et le sourire, et peut-être le sentiment que son passé ne le rattraperait plus désormais. P'tit Louis, son apprenti, prenait soin de le remettre sur pied et de soigner sa jambe.

Cathycat, ma marraine, et Rankken, son époux, étaient tous deux en mesure de voyager. Ils purent se rendre à Polignac, et ainsi tenir la promesse de venir rendre visite à leur amie, dame Naudeas, pendant la convalescence de leurs amis.

Nerine aurait pu les accompagner dans ce voyage. Mais elle avait préféré rester à mes côtés, pour soigner mes plaies. Patiemment, tendrement, jour après jour. Finalement, cette expérience nous avait rapprochés elle et moi, et je l'aimais chaque jour un peu plus.

Et puis le Glaude et le Bombé faisaient souvent la route et nous les retrouvions avec plaisir au marché où ils nous vendaient leurs légumes à petits prix. On ne comprenait pas toujours tout ce qu'ils disaient, mais on les aimait bien.


Et à présent, nous étions tous rétablis. Et il était temps de reprendre la route....





... De reprendre la recherche de notre paradis.



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