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[RP]L'égarée...

Bilou2b



Bilou essayait d'oublier sa peur dans les bras de son aimé lorsqu'un cri venant de la pièce a côté se fit entendre.

Elle se leva d'un bond, le coeur battant à tout rompre et prête à défaillir. Elle se précipita auprès de la jeune femme suivit de Grocol et Colvert.

Ils la trouvèrent assise sur le lit, pâle, et résolue à leur apprendre ce dont elle se souvenait.

Elle leur dit s'appeler Yseult.

Enfin, elle se rappelait de son prénom.

Bilou se dit que c'était un bon début. Elle s'assit près d'elle et écouta son récit.

Les deux hommes sur le pas de la porte écoutaient eux aussi prêt à noter tous les indices qui les mettraient sur la voie de ses agresseurs.
Colvert


Le repas terminé, les compères veillèrent n'osant se quitter.
La demeure de Bilou et Grocol était celle d'un jeune couple. Bilou y avait déjà tenté quelques arrangements et ce foyer respirait la tranquillité.
Le cadre contrastait avec l'ambiance lourde et pesante qui régnait dans la pièce.

Colvert perdait son regard parfois dans les braises de la cheminée qui diffusait une douce chaleur venant lécher son visage.
Son cerveau était embrumé, sa concentration faiblissait.

Ils discutèrent longtemps élaborant des stratégies et des conduites à tenir. Il résumèrent à leur façon les attitudes à adopter comme pour se donner de l'épaisseur.
Ils firent le point comme pour se convaincre.

Bilou tu dis que les blessures sont variées, mais elles nous indiquent un scénario précis.
Une marque sur la tête, des marques aux poignets, les lacérations multiples...

Hum... Pas de traces du malin au moins, mais des actes de tortures...

Cette femme a fait l'objet d'une bien macabre opération.
Peut être a-t-elle été assommée, ligotée, puis questionner, peut être a-t-on chercher à lui prendre des secrets? A la forcer!
Les marauds qui ont commis cela en tout cas sont de la pire espèce.
Peut être des professionnels sans âme et perdus pour le très haut.
J'ai le sentiment qu'ils n'agissaient pas pour eux, comme commandité, non rien de si sûr, en fait.
C'est une bien belle femme!
Peut être ne voulaient-ils que lui arracher sa virginité ou un secret?

La prudence nous recommande de la protéger, ses souvenirs vont revenir. J'ai souvent entendu dire que par réflexe, lorsqu'on essayait de vous arracher un secret la mémoire se fermait comme une huitre.

Aidons la en lui apportant la paix , elle sera bien chez vous, tout ici respire le calme et la tranquillité. Cela devrait lui permettre de retracer sa route dans sa mémoire.


Colvert s'excusa de penser à voie haute!

Le fait de partager sa réflexion avec d'autres était quelque chose de nouveau pour Colvert.
Il vivait seul et la complicité du couple faisait plaisir à voir.
Il se sentait bien ici près de ses amis.
Parfois il lui venait à penser qu'il n'y avait meilleur endroit pour trouver refuge.
Cette femme égarée, tourmentée, en proie à de chaotiques pensées qui la faisait se raidir comme un poisson fraichement péché qui par soubresauts se tend et se relâche.
Il avait senti en la portant sur le parcours combien son corps vivait les troubles qui l'habitaient.

‘’Noooooonnnnnnnnnnn !!!!’’

Ils se levèrent et accoururent!
La femme recluse, recroquevillée, s'était réfugiée dans un coin de la couche, les bras refermés sur elle comme pour se protéger. Esprit aidant elle nous avait remis.

Et là il l'entendît.

Yseault

La magie opérait, et il était agréable de voir revenir cette femme de l'enfer.

Livre nous tes secrets Yseault, dis nous tes tourments...

Espérons et prions pour t'apporter l'aide dont tu as surement besoin...

_________________

Tribun, sergent de la maréchaussée, membre de l'équipe des Huns de Troyes et jeune capitaine,buveur sans soif...
Yseault


Les démons du passé...
Ils étaient tous près d'elle cette fois, tous prêts à entendre qui elle était, ce qu'elle faisait là. La nervosité la gagna doucement. Remuer tous ses souvenirs n'était pas facile, la douleur dans sa tête s'était lentement estompée, ayant retrouvé une partie d'elle-même. Après ce récit, elle savait qu'elle serait un danger pour quiconque s'approchait d'elle. Cependant, elle leur devait la vérité, eux qui mettaient leur vie en danger en ce moment pour la sauver, eux qui l'avait si gentiment accueillit sous leur toit. Peut-on sauver réellement une personne compromise à un destin qu'elle refuse mais, qui s'acharne sur elle ? Elle devrait partir... il n'avait d'autre choix. Dormir encore, tout oublier, sombrer dans ce gouffre infini, ne jamais en refaire surface, voilà pourquoi sa mémoire s'était tue un court moment, elle avait tenté d'écharper à ce qui la traquait en oubliant même jusqu'à ce qui elle était. Maintenant, c'était trop tard, elle devrait y faire face, ce sauver éternellement n'arrangerait rien.

Récit...
Elle avait repris son bracelet maintenant qu'il avait fait le tour et approuvé le début de tout, son prénom. Elle l'avait reposé à son poignet, les yeux rivés dessus, elle jouait nerveusement avec silencieusement pour commencer. Elle savait toutes ces paires d'yeux fixés sur elle. Elle avait encore besoin de quelques minutes pour rassembler son courage. C'était loin d'être aisé pour elle de se replonger dans sa souffrance et encore moins, de la raconter. C'est d'une voix douce et empreinte de mélancolie qu'elle commença le début de son histoire pourtant, prête à la partager avec ceux à qui elle devait beaucoup en ce moment....


'' Je suis née dans le comté du Dauphiné, à Valence plus exactement. Je suis la le bébé de la famille. Mon père est mort bien avant ma naissance, c'est mes deux frères ainés qui m'ont servi de modèle paternel. Ils ont travaillé très fort pour me permettre d'avoir l'éducation nécessaire pour qu'un jour, je puisse épouser un riche noble ou encore de mener à bien une profession adaptée pour les femmes. Cependant, je suis loin d'être une parfaite fille de la bourgeoisie, facile et soumise. Lorsque un des amis de mon frère m'a ouvertement fait la cour, je me suis légèrement rebellée, les mariages arrangés, très peu pour moi. Je suis plutôt rêveuse, je ne pense pas croire au prince charmant mais, au coup-de-foudre, à l'amour en soit, oui, j'y crois véritablement. Peut-être suis-je une pauvre idiote blonde mais, je ne pense pas que la vie puisse être complète sans ce genre d'aventure passionnée. Et pour Matis, je n'en éprouvais pas une once. Plutôt une cinglante aversion contrairement.

Elle marqua une pause, le temps de respirer après un cruel frison qui lui parcourut l'échine en parlant de Matis.


Il était loin d'être l'homme idéal. Oh la majorité des femmes seraient en opposition avec moi sur le sujet. Il est très bel homme, galant, pleins d'argent, vient d'une famille aristocratie mais, c'est aussi un homme cruel et sévère, égoïste et encore, je vous passe les détails. Il y a quelque chose en lui qui me révulse, il est mauvais, ne cherche qu'à accumuler les biens et je ne serais qu'un trophée de plus qu'il convoite. Une jolie femme à son bras, la pavanant comme un butin de chasse. J'aspire à beaucoup plus et je ne veux pas être '' belle, tais-toi et procréer mes héritiers''. C'est mon frère qui m'a offert ce bracelet à mon dix-huitième anniversaire, il y a peu. On s'est disputés cette journée là d'ailleurs....


Elle s'arrêta encore un moment, sentant les larmes venir lui bruler les yeux et embués son esprit sauvagement. Une rage contre cet homme qui bouleversait sa vie, ses rêves, animait son coeur.


Mon ainé a tout fait pour me convaincre de m'unir à son ami, cela à bien vite tourner en querelle, il a claqué la porte et c'est la dernière fois que je l'ai vu. Je l'ai attendu très tard pour lui expliquer mon point de vue, lui raconter que même une fois, Matis m'avait frappé parce que je ne voulais pas céder à ses avances mais, il n'est pas revenu. Je suis monté me mettre au lit, dans l'espoir d'avoir une discussion, bien qu'animée, dès le lendemain. Cependant, je me suis fais brusquement sortir de mon lit par deux hommes, dont sur le coup, je n'ai pas pu voir leur visage. Ils m’ont endormie de manière particulière, en posant un mouchoir sur ma bouche et mon nez. Je ne sais pas ce qui est arrivé dans la maisonnée familiale ensuite puisque je me suis réveillé dans une clairière pas mal de temps après.

Sa voix s'étrangla au récit qu'elle poursuivait, les images des événements affluaient dans son esprit au même moment qu'elle racontait, si claire à présent, si nettes qu'elle la terrifiait. Ses mains tremblaient de peur et de rage, les larmes s'écoulaient maintenant contre ses joues. L'horreur que ses hommes avaient pu faire chez elle quant ils l'avaient enlevée, lui traversa l'esprit. Elle devrait se rendre pour s'assurer que tout allait bien chez elle sous peu et affronter la plaie qu'était Matis par la suite.

Les deux hommes étaient sur moi, je pouvais sentir leur odeur nauséabonde, leur mains effleurer mon corps de multiples attentions trop intimes pour être avouées. J'ai voulu crier, appeler à l'aide mais, un nouveau bâillon m'en empêchait, si serrer que j'étranglais aussitôt qu'un son parvenait jusqu'à ce mur de tissu. J'aurais voulu me débattre mais, j'avais les poings liés, trop qui m'ont d'ailleurs laissé des marques.... Ils avaient tous prévu, sauf lorsqu'une douleur est apparue contre mon flan, le sang s'est mis à suinter. Je les ai entendus ensuite se disputer. Un, voulait finir ce qu'il avait commencé, ne contrôlant plus ses envies tandis que, l'autre avait peur de son patron. J'ai ensuite reconnu les deux malfrats. Des hommes de main de Matis. Deux sbires, lèche-botte de premier ordre. Apparemment, il leur avait dit que je ne devais avoir aucune égratignure. C'est ce qui m'a sauvé la mise. Ils se sont retirés et aller dormir, on devait tous reprendre la route à l'aube. Pas besoin de vous dire que je n'ai pas dormi, j'ai fais semblant de retomber dans mon sommeil. Celui qui devait monter la garde a fait de même, j'en ai profité....

Elle senti son regard briller de milles larmes bien que la fierté de s'en être sortie sans trop de malheur augmentait cet éclat, l'espoir y étant survenu.

J'ai pris le couteau d'un de mes ravisseurs qui avaient laissé, l'idiot à côté de moi et j'ai réussi à trancher mes liens presque silencieusement. J'ai eu peur à quelques reprises d'en réveiller un mais j'y suis arrivée, surement par l'adrénaline, la peur qui m'engourdissait. Une fois débarrassée de mes entraves, je me suis sauvée. Je ne savais pas où j'étais, j'ai couru, sans m'arrêter, je me suis cachée. Cela fait plusieurs jours mais, je les sais à ma poursuite. Ils ne doivent pas être très loin d'ici même...

Elle les regarda tour à tour à cette affirmation, elle pouvait voir dans les yeux de la jeune femme, qu'elle était terrifiée. Qui ne l'aurait pas été....

Ce sont des bêtes qui obéissent à des ordres. Ils vont me traquer jusqu'à ce qu'il me retrouve. L'argent est le seul parfum qu'ils connaissent. Et j'ai perdu du temps puisque dans cette forêt hier soir, j'ai entendu du bruit derrière moi, j'ai cru qu'ils m'avaient rejoins. Comparativement à eux, je suis faible et de moindre force. Je me suis, bêtement, prise les pieds dans une racine et je me suis cognée sérieusement la tête. Voilà pourquoi je crois que j'avais tout oubliée mais, aussi parce que je ne voulais pas me souvenir que je suis en danger... tout comme vous en ce moment... ''

Prise de conscience...
Elle savait qu'elle ne pouvait rester en leur compagnie. Ils avaient été assez bons pour lui servir de refuge, de la sortir de sa torpeur mais, elle ne pouvait les laisser sacrifier leur vie pour la sienne. Elle devait rentrer, affronter son destin, poursuivre sa vie.Elle ne supporterait pas que leur sang soit versé par sa faute.


Je vais vous laisser, je vous ai donné les explications nécessaires, si on vous demande, vous ne m'avez jamais vu... Vaudrait mieux pour vous...

Elle se leva, tanguant toujours un peu et les regarda chacun encore tour à tour

Je vous remercie pour votre hospitalité, veuillez verrouiller vos portes cette nuit, ce serait plus sage. Merci sincèrement pour tout.

_________________
--Ravisseurs


&

[ La recherche de la fugitive ]



Peu de repos ne vint ponctuer leur poursuite, angoisse de l'échec et énervement de s'être fait berner aussi facilement par cette femme. Les deux jumeaux bien qu'en dissension permanente surent se taire et oeuvrer professionnellement, il le fallait, leur employeur ne leur ferait pas de cadeau en cas d'insuccès.
Benjamin, le plus aguérrit des deux et certainement le plus expérimenté, en fin limier parcourut la foret, Tristan à sa suite tachant de faire l'appoint sur le relevé d'indice.
La dernière volée de neige n'avait pas recouvert les traces, trop peu de flocons, même les petites étoiles couleur carmin que la belle avait bien malgré elle laissée comme trace, étaient visibles de-ci delà entre deux de ses pas.
Aucun doute, les jumeaux étaient sur la bonne voie.
La femme, emplit de l'énergie du désespoir ne semblait pas avoir perdu de temps, ses enjambées par moment se révélaient longue, signe de course.
Peu de halte, les rares trouvées étaient tout contre un tronc d'arbre où elle semblait s'être adossée. Au sol quelques gouttelettes de sang, juste de quoi leur indiquer qu'elle s'était arrêtée le temps de reprendre son souffle. Tristanaussi commençait à ressentir la fatigue et demanda à son frère:

Dit, on peut pas souffler cinq minutes? Des heures qu'on la traque, j'en peux plus moi !

Tu crois que je suis pas crevé moi? Alors non, ce coup-ci on ne se repose pas, on ne dort pas, tant qu'on l'a pas rattraper, pas la peine de te dire que là le patron a reçu la lettre, et s'il arrive et qu'on ne l'a pas, j'te laisse juste imaginer ce que ça va donner, nous deux, dans une fosse avec ses chiens...

Ouais mais elle nous a leurré la garc...

TAIS-TOI !! va expliquer ça au patron toi...


Benjamin était hors de lui, la tension entre les deux jumeaux était palpable, presque concrète.
Plus ils avançaient et plus les traces semblaient ne pas les rapprocher de la belle, toujours d'autres consécutives apparaissaient devant eux.


Dit Benjamin, et si on fuyait, on se planque, l'affaire se tasse, et on se fait oublier?


Et bein t'est franchement pas une flèche mon grand, à se demander comment on est jumeaux...
Où qu'on ailles, le patron nous trouvera !


Bon...


Les jumeaux continuaient leur avancé rapide tout en parlant, en spéculant sur quelle option la garce avait prise, sur son but, et où elle pouvait se rendre. Le sombre ciel, à travers lequel le soleil peinait à diffuser sa lueur, semblait venir porter sa mouture glacée, prête à recouvrir les espoirs de retrouver Yseault à jamais, précipitant fatalement le destin des jumeaux dans une apothéose de tortures multiples et variées, selon les bons vouloirs de leur Maitre.

Tiens! Regarde, là !

Benjamin pointa du doigt les traces au sol qui bifurquaient à l'angle à travers bois. La garce avait un temps profité de marcher parmis celles de bucherons, mais elle avait omit le fait qu'elle perdait de petites perles carmines, ne laissant aucun doute sur l'appartenance des traces.

On y va !

Tous deux partirent en courant, sautillant entre les buissons de ronces tapissant le sol dans un crissement de neige se tassant, les deux professionnels aux aguets, l'oeil vif, les regards fusant de toute part, les deux hommes se dispersant largement pour mieux appréhender la traque. Leurs courses faisant fuir quelques lièvres gîtant dans les buissons. Les haleines des jumeaux se firent haletante, en un fin nuage s'exhalant de leurs bouches, lorsque tout à coup au loin se fit entendre le martellement des sabots d'une monture lancées au triple galop. La main de Benjamin qui se lève en un signe autoritaire d'arrêt, un regard compréhensif de Tristan, et telles deux ombres les deux hommes se glissèrent en silence, chacun derrière un tronc, l'ouïe en alerte...
Les bruits de sabots ne laissèrent aucun doute, ils se rapprochaient d'ici, une seule monture, un destrier, un ralentissement du pas, un arrêt, Benjamin se tourne vers son frère en plaquant son doigt en le portant à ses lèvres pour signifier un silence total.
Le cheval reprenant sa course, mais ce coups-ci à travers bois, plus lentement, signe de recherche, paradoxalement était-ce eux les recherchés?
Une seule personne savait où les trouver à travers cette vaste campagne, une seule a avoir quelle piste prendre...


Le patron...

Benjamin le réalisa bien assez vite, et se pencha subreptivement de coté, le regard aux aguets, main sur la garde de son sabre court, il vit se dessiner à travers bois la noire silhouette d'un cavalier, cape au vent, penché le regard au sol pour suivre les traces de pas. Le jumeau ne mit pas trois secondes à reconnaitre son Maitre, puis sortant lentement de son couvert il leva sa main en l'appelant:

Par ici !

La froideur de l'angoisse se diffusa dans son estomac, le nouant pour de bon, son destin encore incertain planant dans un augure sombre qu'il ne pouvait pas encore anticiper. Il fit un large signe à Tristan pour que celui-ci pointe son nez à son tour, chose que ce dernier anticipa en même temps que l'indication de ce bras se levant lui indiquait. Les deux silhouettes des jumeaux se firent présente tel le reflet d'un miroir, à presque s'y méprendre.
Les traits figés par la haine, Matis arrivant sur sa jument les darda d'un air emplit de fureur, dents serrées d'entre lesquels un nuage de vapeur sortait, renforçant la dureté de son expression, une volée de mot claqua dans les airs:


Bande d'incapables !
Au prix où je vous paie?
Est-ce trop demandé que d'obtenir un minimum?
Et berné par une femme en plus... deux tueurs....
Si on ne la retrouve pas vous saurez ce que courroux signifit dans mon jargon...



Un claquement de doigts hautain et un index inquisiteur tendu vers l'avant battant l'air, il rajouta:

Restez pas planté comme deux navets, ALLER !!
On quadrille et on perds pas une seconde!
15 pieds d'écarts entre nous, et vaut mieux pour vous deux qu'on la retrouve au plus vite, sinon...



Rien que ce conditionnel terminant sa phrase fit baisser la tête des deux jumeaux en signe d'accord tacite, bien trop conscients des horribles hypothèses qu'il pourrait advenir.
Les trois hommes à travers bois, pistaient, traquaient, fouillaient sans relache...
Yseault ne pourrait pas leur échapper bien longtemps...
--Matis




Quelle bande de nuls...
Il avait fallut qu’ils engagent les deux seuls imbéciles du comté...
Pourtant, avant aujourd’hui, jamais il ne l’avait déçu…
Espérant qu’une première fois n’était pas coutumes…
Ils avaient intérêt à l’avoir retrouvé avant qu’il n’arrive…
Un conseil…
La chevauchée c’était fait infernal…
Il ne s’était que très peu arrêter…
Il avait franchit plus de ville qu’il ne l’avait espérer…
Tout cela en un temps record…
Il était bon cavalier, sa monture, forte et robuste…
L’argent servait …
Qui disait que l’argent n’apportait pas le bonheur ?...
Heureux fou à penser ce genre de connerie…
Quelques haltes ici et là, voilà qu’il passait les frontières de la Champagne…
Cela n’avait pas été facile, il s’était fait remarquer…
A pied, cela aurait surement été différent…
Il avait dû soudoyer les gardes armés…
Encore une fois, sauvé par une bourse pleine…
Dieu qu’il adorait sa position et son prestige…
Où chercher maintenant ?
Ses idiots avaient surement laissé des traces…
Ils avaient parlé de ‘’ piquer par la forêt ‘’…
Matis s’enfonça donc dans les profondeurs de la nature…
Il avait dû ralentir la cadence pour ne pas escamoté sa monture…
Des traces toutes fraiches…
Doublés…
C’était possiblement eux…
Aussi bien continuer cette piste pour le moment…
Serait toujours temps d’aviser plus tard et rebrousser chemin si besoin…
Sa bonne étoile serait peut-être avec lui…
Les sabots du cheval laissaient de brutales marques dans la neige qui cédait sous un bruissement aigue…
La noirceur des lieux ne lui faisait pas peur…
Simplement, il n’aimait pas être à découvert ainsi…
Quelle bande de phylécastrope ses deux là…
Il allait lui payer cette petite escapade dans les bois…
Les pistes étaient plus troubles…
Cependant, il ne lâcha pas l’affaire…
De petites marques se mélangeaient au pas…
Qu’est ce que c’était que cela ?...
Quelqu’un perdait du sang ?...
Elle ne semblait pas grièvement blessée mais…
Valait mieux pour eux que ce ne soit pas Yseault la blessée….
Les salauds…
Qu’avaient-ils osé lui faire ?...
Il n’avait pas été assez clair sur la question ….
Il grogna de mécontentement…
Il serra plus fermement les brides de son cheval…
Il poursuivit ses pistes…
Quelques minutes plus tard…
Un bruissement dans les buissons non loin sur sa droite…
Une bête ?...
Il agrippa le pommeau de sa canne, prêt à s’en servir…

Par ici !

Il vit un des sous-fifres sortir du bosquet et lui faire signe…
Pas très discrets…
Un soupire de condamnation…
Il se dirigea vers lui…
Son double sorti de l’ombre également…
Arrivé à proximité de ses deux incapables…
Sans encore un mot dire…
Il leur abattît un coup de son bâton d’acajou sur la tête avec fracas…



Bande d'incapables !
Au prix où je vous paie?
Est-ce trop demandé que d'obtenir un minimum?
Et berné par une femme en plus... deux tueurs....
Si on ne la retrouve pas vous saurez ce que courroux signifit dans mon jargon...


Pas de bonne humeur…
Ils devaient s’en rendre compte…
Ils voulaient des explications…
Il les jaugea tous les deux…
Personne ne semblait blessé…
Il siffla son mécontentement…


Qu’est-ce qui s’est passé, comment elle a réussit à filer ? Lequel de vous deux l’a meurtri ?

Un regard mauvais…
Sa lèvre avait presque disparue dans un rictus furieux…
La fille pourrait bien attendre…
Elle n’irait pas loin dans son état…
Après avoir reçu les explications nécessaires…
Un coup de pied parti en pleine mâchoire de l’incapable en question…


Tu vas payer pour cela, crois-moi, les ordres étaient assez clairs, il me semblait du moins. On règlera ça ensuite

Voyant que les deux idiots ne bougeaient toujours pas…
Il perdit rageusement patience…


Restez pas planté comme deux navets, ALLER !!
On quadrille et on perds pas une seconde!
15 pieds d'écarts entre nous, et vaut mieux pour vous deux qu'on la retrouve au plus vite, sinon...


Un éclair passa dans ses yeux…
Il imaginait parfaitement tout les supplices qu’il leur ferait subir…
Ils prirent chacun leur coté…
Lui resta au centre pour les avoir à l’œil…
Cela éviterait peut-être d’autre faux pas…
Maintenant, plus rien d’autre ne l’obsédait mis à part….
Yseault…
Bilou2b




Bilou écouta la jeune femme sans l'interrompre. La tristesse l'envahit en entendant son récit. Comment pouvait -on obliger une femme à faire sa vie avec quelqu'un qu'elle n'aimait pas.
Cela lui parut inconcevable, elle qui vivait le parfait amour avec Grocol, elle qui l'avait choisi.
Elle ne put se résoudre à laisser Yseult à ses malheurs.


Restez ici Yseault on vous aidera autant que possible. Dehors, vous êtes à la merci de ces monstres. Ici on peut vous protéger.

Elle se retourna vers Grocol et Colvert avec inquiétude :

N'est-ce pas, nous pouvons la protéger.

Elle regarda les deux hommes et se rendit compte à leur mine défaite et leur visage emprunt de gravité que ce ne serait pas chose facile.

Mais elle avait confiance en eux, si quelqu'un était capable de les sortir de ce mauvais pas, c'était eux.

Cette pensée lui permis de puiser tout au fond d'elle le courage nécessaire pour affronter les épreuves à venir.


Colvert



Colvert écoutait le témoignage d' Yseault. Les détails effroyables qu'elle produisait lui faisait comprendre le terrible parcours de la jeune femme.
L'humanité lui paraissait plus noire, plus sombre, un épais nuage recouvrait désormais son horizon.
Cette femme serait à jamais bouleversée dans son intimité et quelle confiance pouvait elle avoir désormais dans ses frères?

Il comprit la décision d'Yseault et entendait la complainte de Bilou. Mais il devait à son tour prendre la meilleure décision, celle qui mettrait à l'abri tout le monde.

Il rejoignait Bilou et comprenait dans le regard de Grocol combien ils se devaient de ne pas laisser Yseault sans défense.
Mais il s'interrogeait sur le sarcasme dont faisait preuve ce dénommé Matis..
Il avait su berner le frère, était capable d'embaucher des malfrats, avait des excès de colère...
La psychologie de cet homme se dessinait comme une ombre grandissante qui viendrait assombrir le destin de tous ceux qui se mettaient en travers de sa route.
Le danger était réel, l'orgueil poussera surement cet homme a ne point abandonner. Son esprit était celui du diable et ses armes celles de satan.
La lutte qui se profilait serait celle du bien contre le mal, de la lumière contre l'obscurantisme.

Ne pas négliger la fourberie, ne jamais sous estimer cet être malsain.
Yseault en avait fait l'amère expérience.

Ce refoulé, ne supportera rien de ce qui se mettra en travers de sa route!

Il saisit ces compagnons par les épaules, et comme dans une prière il leur adressa la parole.

Mes amis notre destin est à présent lié. Nous n'abandonnerons pas Yseault au force du mal. Le danger qui se présente à nous est immense, peut être que tout cela finira mal... Nous puiserons notre force dans notre union.
Grocol, Bilou ... du moins j'ai cru comprendre doit être mise à l'écart.. vous attendez un heureuse évènement n'est ce pas?
Nous allons mettre Yseault à l'abri, peut être as tu une idée d'un lieu? Bilou toi tu seras le lien qui nous relieras à elle. Tu lui apporteras nourriture, linge et réconfort...
Personne n'a vu Yseault rentrer ici, restons discret...il sera plus aisé d'agir dans l'ombre pour nous Grocol.
Soyons vigilant, surveillons les abords de la cité, informons nous sur les arrivées, restons discrets...
Peux tu nous décrire cet homme Yseault?
Il nous faudra être vigilant Grocol, rien dans notre attitude ne devra nous trahir.
Cherchons un endroit pour Yseault et restes y le temps qu'il faudra à Grocol et moi pour neutraliser cet individu...
Bilou tu prendras soin d'elle, surtout ne te fais jamais repérer, prends des itinéraires variés, fais semblant de faire tes emplettes, observe autour de toi...


Il fit silence, le moment était grave...

_________________

Tribun, sergent de la maréchaussée, membre de l'équipe des Huns de Troyes et jeune capitaine,buveur sans soif...
Grocol29


Grocol venait de prendre deux claques l'une après l'autre .
D'abord le récit de la jeune femme l'avait un peu cloué sur place
et maintenant Colvert si sur de lui d'habitude qui montrait une
certaine inquiétude .
Celà n'étais pas fait pour apaiser son mal etre .
Il avait beau retourné dans son esprit , vers qui ils pourraient mettre bilou et
yseault a l'abris , mais la contrariété prenait le dessus et pourtant il savait
que son ami Colvert comptait sur lui .
Plusieurs noms se cognaient dans sa tete , mais quelle personne ? Il avait beaucoup d'amis , mais c'est vrai qu'il fallait mettre le moins de monde au courant .
Tout se mélangeais dans son esprit , lui qui aimait avoir une vie tranquille ,avec ses tours de gardes ponctuées de quelques esclandres , et de retrouvé sa chère et tendre Bilou et l'enfant quelle portait en elle et de temps en temps travaillé chez d'autre pour aggréementer l'ordinaire et voilà la tuile , le truc qui empechent de tourner en rond .
Soudain grocol se ressaisi :
Col il faut déjà commencé a nettoyer les alentours et ensuite j'irais voir Dorade pour qu'elle cache les deux femmes , je sais que l'on peut compté sur elle
Ca y est il se sentait mieux et commençait a reprendre ses esprits d'initiatives ou du moins tentait - il ?
il prit une feuilles de papier et y inscrivit ces quelques mots .
"dorade mon amie
peux tu venir chez moi s'il te plait
c'est urgent
grocol "

il sorti et alla a coté de chez lui dans un endroit ou il savait trouvé un jeune a qui il apprenait quand il avait le temps les bienfaits de la lecture
tiens , voilà une pièce et trouve dame Dorade et donne lui ce mot .

il regarda le jeune s'éloigné et il s'en revint a sa demeure

_________________

grocol tribun de Troyes , sergent maréchal de Troyes
Dorade


dorade sorti de taverne, elle repris chemin vers sa chaumière l'air était frais, elle se recouvra de son mantel, elle n'était pas fort franche la nuit seule dans ces rues étroites éclairait par qu'elle que chandelle, elle vit au loin une silhouette, elle accéléra le pas on ne sait jamais quand elle entendit une voix familière

dorade dorade attend

elle s'arrêta est reconnu le jeune homme, un ami de son ami grocol

oui qu'il a t'il

elle le regarda il lui tendit un billet

bonsoir dame messire grocol m'a demandé de vous donnez ceci, le jeune homme lui tendit un bout de part chemin

elle le remercia et pris la missive, la déplia et commença a la lire

Code:
dorade mon amie
peux tu venir chez moi s'il te plait
c'est urgent
grocol


dorade se demanda bien ce qu'il se passait, jamais elle n'avais eu te missive de se genre, inquiète elle détourna sa route et porta vers la chaumière de grocol

[arrivé devant chez grocol ]

elle arriva dans la rue, la parcourue d'un pas vif et se retrouva devant la porte de la chaumière ou il y avait écris l'entre de grocol et bilou se qui la fit sourire
elle toca a la porte et attendit que qu'elle qu'un vient lui ouvrir, elle souffla sur ces doigts grrrrrrrr qu'est ce qu'il fait froid , la porte s'ouvre, bilou se tient devant elle et l'invita a rentré elle regarda inquiète dehors comme si elle regardait si qu'elle qu'un l'avait suivi

[ dans la chaumière]

dorade entra fit la bise a bilou, et vit grocol et col et une femme qu'elle ne connaissait pas, elle alla leur dire bonjour mais son regard était porté sur la jeune femme

euhhh bonsoir vous 3, elle regarda grocol avec inquiétude

grocol qu'est ce qui a je viens t'avoir ta missive, dit moi je suis inquiète

_________________
















Bilou2b



Bilou entendit quelqu'un frapper à la porte. Elle sursauta et regarda ses trois compagnons avec inquiétude.
Grocol la rassura en lui disant qu'il attendait de la visite.
Elle se leva pour ouvrir. Dorade se tenait derrière la porte soufflant sur ses doigts glacés.

Dorade entre vite, tu es complètement gelée, viens, je vais te faire une tisane pour te réchauffer.

Elle fit entrer son amie, non sans regarder par-dessus son épaule, avec nervosité, essayant de distinguer une ombre anormale, des bruits suspects... rien.

Elle referma la porte avec un soupir de soulagement.

Dorade s'en aperçut et remarqua le visage tendu de chacun d'eux mais ne dit rien. Elle dit bonjour à Grocol, Colvert et la femme qui se tenait près d'eux et s'assit près du feu.

Pendant que Bilou préparait son breuvage, elle écouta avec stupeur le récit que lui contait ses amis, et comprit pourquoi on avait pris mille précautions pour la prévenir et la faire venir ici.

Son aide allait être d'une importance capitale.
Systemeur


Syst qui avait marché de longue minutes en suivant ces traces de pas se trouvait a present a l'angle d'une rue. Cette rue etait eclairée comme toute les autres de bougies mais un faisceau, qui semblait provenir de l'interieur d'une maison, la découpait en son milieu et revelait les traces de pas qui se dirigeaient immanquablement dans cette direction...

Hum... voila que j'approche, il va falloir etre discret... dit t'il d'un ton assez calme, les effets de l'alcool s'etants quelques peu estompés de par cette filature dans le froid et la neige.

Se presentant a present a qulques metres de la maison il entendit une voix assez grave bourdonner sans ariver a distinguer ses paroles... Au fur et a mesure qu'il approchait il entendait cette voix devenir plus forte.

Visiblement cette chaumiere etait tres animée a cette heure tardive mais au vu des evenements cela n'etait point etonnant. Maintenant au plus pres de la maison, il entendit une voix feminine interrompre le discours de l'autre. Cette discusion semblait tres nerveuse, meme en ne distinguant que quelques mots on pouvait s'en rendre compte aisement.

La curiosité allait le pousser a jetter un oeil par la fenetre quand un cri se fit retentir et l'en dissuada vivement, un NOOOOOOOOOOOOOON qui ne laissait rien presager de bon... Son coeur s'etait mis a battre sous le coup de cette emotion ne savant pas a quoi s'attendre ni comment réagir, il decidait de continuer a écouter ce qui se passait...

A la suite de ce cri il entendit le craquellement de pas sur le plancher de la chaumiere se dirigeant semblait t'il vers le cri... Se sentant quelque peu bloqué, ne pouvant pas faire irruption dans la piece a cause de l'alcool et ne sachant pas s'il y avait une quelquonque menace, ill regarda autour de lui et ouvrit de grands yeux...

Mais attends je connais cette chaumiere ... murmurait t'il en s'eloignant un peu pour avoir une vue plus homogene de cette petite maison.

C'est dans un soupire de soulagement qu'il se rendit compte qu'il se trouvait devant chez grocol et bilou... enfin un soulagement qui etait moindre car il y avait toujours une grande part de mystere dans toute cette histoire mais il eu un sourire a l'idée du fait que dans sa precipitation et son ébrieté il ne 'etait pas rendu compte du lieu ou il était.

S'asseyant dans un recoin sombre de la chaumiere il s'essaya a reflechir, le crane legerement endolori par la biere, il chercha une hypotese de se qui se deroulais a present ayant fait abstraction des bruits sourds qui sortaient de la chaumiere...

" il est possible que les cols durant leur tour de garde est trouvé quelqu'un bléssé et l'aient ramené ici..." et sortant de ses pensées il fit une moue interrogative...
Hum oui ca se tient... il se releva, se dirigea vers la porte et s'appretait a frapper quand la question de ce qu'il allait faire une fois rentré le coupa dans son elan. Il etait vrai que ses connaissances medicales etaient inexistantes et que son état ne permettait pas une grande aide ...

Il laissa alors sa main glisser le long de son corp puis alla regarder par la fenetre ce qu'il en etait... Il n'entrerait que si les choses etaient vraiment grave. Regardant dans la piece il vit Bilou et Dorade ainsi que Col et Grocol autour d'une femme qui semblait etre choquée mais qui allait apparement bien .

Dans un sourire il s'eloignat de la chaumière se disant qu'il n'y avait pas de danger et que cette femme etait entre de bonnes mains.

Se dirigeant a present dans le chemin inverse de celui qu'il avait empreinté a l'allé? il se retourna et laissa echapper un soupire lui qui ne pouvait pas vraiment se rendre utile, Il etait furieux et amer de cet incapacité. L 'alcool sous l'effet de cette pression montrait a present ses mauvais coté ... Il se retourna alors dans un dernier regard sur la chaumiere et commenca a prendre le chemin de sa propre maison...



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Dorade


dorade écouta attentivement le récit, elle eu un noeud a l'estomac et une stupeur dans le regard quand elle écouta cette histoire
elle les regarda tout les quatre

euhhhhh et ben, qu'elle histoire

dorade devait les aider, déjà par amitié et aussi pour cette jeune demoiselle

j'ai une idée, si ces hommes sont a sa poursuite la première chose qu'il vont faire ces scruté les maisons des marécho, dont la votre et celle de col, donc il faut l'amener chez moi la vas isl n'iront pas enfin j'espère

elle se tue un moment et regarda bilou

et bilou, étant enceinte je te propose de te caché chez moi également, on sait jamais le temps que la situation ce calme enfin tu vais comme tu veux je dis sa comme sa



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Yseault


Tous fous...
La jeune femme fut la première à ne pas vouloir la laisser partir. Ensuite le plus balaise élaborait déjà ci ou ça pour tenter de tout contourner ou de la sauver de sa destiné, bien que lui semblait conscient du danger au moins dans ses suppositions. Le mari de la femme fort aimable, aussi douce qu’un ange, pris par à la discussion comme si elle n’était pas là. N’avait-il pas écouté ce qu’elle venait de dire ? Ils étaient tous en danger en restant près d’elle. Ils étaient tous fous ou n’avaient pas peur de mourir !


Non attendez….

Discussion…
Pendant qu’elle allait contrecarrer leur plan par une discussion ou une querelle qui allait s’ensuivre, Grocol pris congé l’espace d’un court moment dans une autre pièce. Cela ne l’empêcha pas de poursuivre.


Non attendez, vous ne comprenez pas. Il est hors de question que je risque vos vies à tous. Vous avez été très gentil avec moi mais, je ne pourrais pas rester ici, me rongez les sangs pendant que vous traquez quelqu’un dont vous n’avez même pas l’idée de ce qu’il pourrait vous faire. Il ne veut que moi, il est mieux que je rentre chez moi, ainsi, vous serez tous tiré d’affaire et retournerais dans votre petite vie paisible. Je vous remercie de cet accueil et ce que vous voulez faire pour moi, cela me touche sincèrement, cependant, je ne peux accepter….

Dispute…
Grocol sorti de la pièce et même de la maison pendant qu’elle discutait avec Colvert et Bilou. Elle ne pouvait se résignez à leur attirer des ennuis. Grocol revint avec une légère rougeur du au froid de l’extérieur. Personnes ne voulaient démordre. Le ton montait sans pour qu’aucun ne cède. Elle ne pouvait tout simplement pas se résigner à devoir affronter la vie avec la mort d’un des leur sur la conscience ! Avant que la dispute éclate, de légers coups frappés à la porte retentis et Bilou alla ouvrir. Yseault se figea, la peur grondant toujours en elle. Peut-être aurait-elle du partir plutôt au lieu d’argumenter avec eux….

Arrivée…
Bilou ouvrit la porte à une jeune femme qui les salua joyeusement bien que sensiblement inquiète par le mot du sergent. Voilà ce qu’il était allé faire…. Et une de plus à surprotéger. Impossible qu’elle s’attarde.

Décision…
Elle les regarda tour à tour, tout les quatre devant elle bien que la nouvelle venue ne fasse particulièrement pas attention à elle. Dans les yeux d’Yse se figeait la détermination, le courage ainsi que la tristesse de son propre destin. Elle les laissa discuter tous ensemble en allant prudemment vers la porte. Elle ne devait pas les contraindre à son malheur. Ils lui en voudraient, ne comprendrait pas mais, peut-être qu’ils la remercieraient plus tard d’avoir sauvé leur bonheur. Le malheur des uns ne fait-il pas le bonheur des autres ? Ce proverbe avait bien des définitions particulières, ici, il était juste…. Son malheur, devoir épouser Matis pour libérer ses gens extraordinaire d’un poids qui n’était pas le leur, leur laisser la vie sauve, leur bonheur…

Fuite…
Sans une once de remords, dans une détermination excessive, ses jambes ayant repris des forces, les autres toujours à discuter, elle se rua sur la porte, l’ouvrit à la volé et s’enfuit en courant. Ou allait-elle ainsi ? Peut importe, elle devait regagner les bois sans se douter que déjà, Matis y était à son aise. Elle allait se jeter dans la gueule du loup sans même le savoir… Quelle petite idiote… Enfin, elle avait décidé de sacrifier sa vie pour sauver celle de parfait inconnus qui n’avaient rien demandé, s’étant trouvé sur son chemin par hasard. Elle se mit à courir le plus rapidement qu’elle puis, sachant pertinemment que les autres la pourchasseraient pour sa sécurité. Elle accéléra le pas, elle était perdu, complètement dans cette ville qu’elle ne reconnaissait pas.

Course…
Dans sa course folle, elle ne prêta presque pas attention à ce qui se passait à ses côtés. Possiblement que sa fuite sans rien dire lui avait laissé l’avance de la stupéfaction chez les Troyens. Elle avait déjà parcouru une rue sans entendre les pas des autres derrières elle. Peut-être seraient-ils assez censé pour ne pas la suivre, laissant l’honneur de côté et primer la vie. Elle en doutait, voilà pourquoi elle se hâtait. Elle vit un homme revêtu de sa cape, marchant un peu drôlement mais, n’y prêta pas plus attention. L’homme avait surement dû sortir d’une taverne non loin et rentrait chez lui. Possiblement que la seule chose qui vu d’elle était ses cheveux aussi blond que le blé virevolter derrière elle. Elle tourna l’angle de la rue et continua sans se retourner…

La Lisière des bois….
En moins de temps qu’il lui avait fallu pour trouver cette première lueur, le chemin inverse s’était fait. Elle avait eu l’impression d’être perdu mais, son subconscient se rappelait parfaitement lui. Sa mémoire, son cerveau, tout fonctionnait de nouveau. Elle allait si enfoncé lorsqu’elle se figea rapidement. Des bruits venaient vers elle. Elle distingua rapidement sur sa droite, sortant des arbres, un des ravisseurs. Elle regarda l’option de partir vers la gauche mais, l’autre sorti également à son tour. Elle voulait bien se rendre à Matis mais, pas en passant par eux, ils allaient surement se venger de leur avoir faussé compagnie.


Attendez les gars….Je veux voir Matis mais, je ne compte pas vous accompagnez. Je sais que c’est lui qui vous engage, allez-vous en et je m’y rendrais de mon plein gré… Cependant, je vous demande de quitter les lieux immédiatement….

Folle à lier…
Possiblement que jamais il n’y consentirait mais, elle voulait éloigner le plus rapidement possible ses deux tueurs, prêt à tous pour la ramener. Elle était surement folle de penser qu’ils accepteraient, qui plus est, sans aucune garantie qu’elle ne coopérer et se rendre chez Matis. En plus, si c’était le cas, ils ne seraient jamais payer… Aucune chance qu’elle n’y parvienne…

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--Ravisseurs
&



La nuit était tombée depuis plusieurs heures maintenant, sans relâche les jumeaux étaient harangués mauvaisement par Matis de se dépècher de la trouver avant le matin ou ils connaitraient un cuisant destin... Surtout S'ils retrouvaient Yseault morte de froid, chose que craignaient les jumeaux tout autant que Matis visiblement.
Plus ils progressaient et plus les traces devenaient moins nettes et à la lumière des torches, la traque se poursuivait, les lueurs des flammes chatoyaient sur le blanc immaculé du sol de la couleur jaunâtre vacillante de leur feu, dansant au grè de la brise se frayant un chemin malgré le bois. Plusieurs fois, ils faillirent perdre sa trace, les congères tombant des arbres sur ses traces, les coupant sur trois ou quatre mètres, les ténèbres ne se montrait pas leur alliée, compliquant le pistage de la fuyarde.

Au loin, on pouvait discerner des lumières ténues entre les arbres, plus ils avançaient, plus la certitude d'arriver à un villa
ge se confirmait.

Tiens regarde là-bas, elle a donc dû aller dans ce village

Ouais mais ça se trouve qu'elle s'est dit qu'on y penserait, et en faite est allé ailleurs?

Mais tait toi crétin, c'est obligé, une femme seule et morte de froid, il ne pourrait en être autrement, réfléchit!

Pfffff tu veux toujours avoir raison...

P'tetre parce que j'ai raison idiot... même maman te le disait, bouffon...


Le bruit de la monture, Matis les devançant sur le coté, ce qui les fit se taire rapidement, les chamailleries de ce genre étaient exécrées de leur Maitre, mieux valait-ils se taire. Penché en avant, les jumeaux s'écartèrent d'autant plus, cherchant avec application la piste du regard, bien que l'épuisement de plusieurs heures de recherche dans le froid se faisait sentir, mais la force de la peur est puissante ce qui motivait le duo fraternel à ne pas démordre d'effort, se faufilant à travers les ronces. Pendant ce temps, Matis hurla pour les appeler, car la torche à la main il la tendait en direction de quelque chose au sol pour leur indiquer de venir vérifier.

Sans se faire prier, les jumeaux sautillèrent de-ci delà pour franchir les remparts végétaux, Tristan s'affalant dans un bas buisson, son frère l'aidant à se relever sous les réprimande du Maitre, hors de lui, à croire que la haine et la colère étaient devenu son état de normalité...
En arrivant sur place, Matis leur montra une branche que la lourdeur de la neige avait fait se rompre et tomber au sol, en travers des traces de Yse, et on pouvait distinguer la trace nette d'un corps qui s'était allongé par terre, une grande trace de sang au niveau de la tête clairement visible de sa couleur rouge vif mêlée à la neige.
Yseault s'était donc blessée et était restée assommée ici durant un temps certain, donc en partant de ce point-là et en traçant une ligne droite en direction de la ville, les recherches seraient facilitées.


Plusieurs minutes de course éffrénée à travers bois, les traces toujours visibles étaient la confirmation que cette petite garce s'y cachait belle et bien présentement.
L'orée du bois, toute proche, allait être franchit et on distinguait clairement au loin les bâtiments vers lesquels le trio infernal se dirigeait inéxorablemment. Haletant, ils s'arrêtèrent pour reprendre leurs souffles tout en balayant du regard les alentours, Matis non loin de là arrivant.
Et là le destin, espiègle joueur, leur tendit une occasion en or, car face à eux dans la ruelle, Yseault était étrangement là et leur hurla un non-sens sans nom...

Attendez les gars....Je veux voir Matis mais, je ne compte pas vous accompagnez. Je sais que c'est lui qui vous engage, allez-vous en et je m'y rendrais de mon plein gré... Cependant, je vous demande de quitter les lieux immédiatement....

Ca allait être sa fête à cette garce, les deux jumeaux, un air prédateur sur le visage, se dirigèrent rapidement vers elle, torche en main...
Bilou2b



Bilou fut la première à réagir en entendant la porte s'ouvrir et n'eut que le temps d'apercevoir Yseault prendre la fuite. Elle se rua à la suite de la jeune femme pour tenter de la retenir mais en arrivant à la porte elle ne vit que sa silhouette disparaître dans la pénombre des rues de Troyes.
Etant donné son état, elle ne pouvait se permettre de la poursuivre sachant que de toute façon, les deux sergents maréchaux s'en chargeraient.

Elle vint se rassoir près de Dorade.

L'incompréhension se lisait sur son visage. Pourquoi cette femme préfèrait-elle prendre la fuite alors qu'ils s'étaient tous montrés dignes de confiance en lui portant secours.

Tous pouvaient l'aider, chacun à sa façon. Etant tous de Troyes et en connaissant tous les recoins, il ne leur était pas difficile de semer un éventuel poursuivant et de s'évaporer au détour d'un chemin.

Soudain, un doute affreux s'insinua dans son esprit.
Et si, malgré tout ce qu'Yseault leur avait dit, elle ne cherchait pas à échapper à Matis.
Et si, quelque chose de plus fort que les blessures infligées la poussait à retourner auprès de lui.
N'avait-on pas déjà vu des victimes retourner de leur plein gré auprès de leurs bourreaux.

Bilou se sentit très mal à l'aise à cette idée et un noeud se forma au niveau de son estomac.
Elle n'en souffla mot à personne préférant garder le silence sur ses doutes.
D'un coup, elle se sentit las. Toutes ces épreuves l'avait éprouvée, et elle n'avait plus la force de réfléchir.
Elle leva les yeux sur ses compagnons et attendit qu'ils prennent une décision.
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