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[RP] L'alcool, ce n'est pas bien - RP de fin (partie I)

Brylastar
La Duchesse éructait. Elle disait n'importe quoi, et Bry en souriait presque. Mais il ne pensait pas même à lui répondre. Que dire? Il avait toujours ses maux de tête, et il ne pouvait plus penser à rien. Sa colère s'était calmée et avait mué en une implacable envie de la tuer. Qu'importait la chute. Pourvu qu'elle soit belle. Il hésita un instant; puis, à faible voix, il reprit.

Mais que crois-tu ... m'attaquer ainsi? ... si tu savais à quel point je m'en moque! ...

Puis, à nouveau le petit sourire méprisant.

Tu te crois futée hein? Mais alors, comment n'as-tu pas pu empêcher la chute de Reims, la seconde fois? ... comment n'as-tu pas pu empêcher les pillages des villes il y a quelques mois, Ecks, Oesophage, ça te dit quelque chose? Comment n'as-tu pas pu empêcher la moitié des Champenois se faire trucider par vos armes? Et les Bourguignons se faire détruire alors qu'on ne faisait rien? ... allons donc ... ne te fais pas plus futée que tu ne l'es. Tu es une idiote; ferme-la alors. Et le pire, c'est que tu n'es pas méchante ... mais tu es soumise comme un rat à l'autre Catin: je parlais de celle qui se prétend Reyne!

Bry cracha à ses pieds, montrant son dégoût. Il devait en finir, il perdait son temps avec elle. Il recula d'un pas puis retourna vers la porte; toujours poussée contre le chambranle, il n'y fait pas attention. Bry se saisit alors de l'épée qui était contre le sol. Et tranquillement, revint vers la Duchesse. La salle était désordonnée, et elle empestait. Bry n'était plus fatigué, il n'est plus las ni même énervé. Son plan était revenu en tête. La tuer, puis faire un faux comme il en avait déjà fait pour prétendre qu'elle était la félonne. Et dire qu'il avait dû se défendre. Les soupçons se porteraient sur elle sans doute... non? Bry était trop saoul pour atteindre les limites de son raisonnement. Il se blesserait ensuite pour montrer ce qu'il s'était passé. Puis ranger les papiers, et appeler à l'aide... il faudrait se blesser vraiment... quel délice.

Revenant vers Maltea, il haussa un sourcil interrogateur. De la pointe de son épée, il montra l'épaule de la Duchesse; il ne fit d'abord rien, puis d'un coup sec, planta le bout de l'épée dans l'épaule de la Duchesse. Un sentiment jouissif s'empara de lui. Il la regarda doucement et presque amicalement.


Ne t'inquiète pas... je vais prendre mon temps, mais pas trop, tout ira bien...

Elle avait ruiné son plan... il devait l'achever, et ce soir.
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Traître; félon; fourbe.
Rien de plus, rien de moins.
La tête finira sur la potence.
Ainsi va la vie.
P.S: pour tout message d'amour, je suis preneur!
Maltea
Touché en plein coeur... ses paroles allèrent droit au but... la duchesse les encaissa en serrant les dents... enfin juste la prise de Reims, le reste ce n'était pas de son ressort après tout. Le batard... il le paierait cher... elle savait qu'elle avait été trahie, que des personnes du conseil donnaient toutes les informations mais n'avait jamais eu de preuve. Elle avait fini par tourner la page, mais elle savait qu'un jour les gens ouvriraient leurs bouches... rien ne restait caché bien longtemps au final. Elle se retint de lui balancer un coup de genoux en plein son entrejambe... enfin non ce n'est pas qu'elle s'était retenue c'est juste qu'il avait été plus rapide et qu'il s'était écarté après avoir craché à ses pieds. Garder son contrôle, ne pas partir en vrille, lorsqu'elle laissait libre court à sa colère, elle ne maitrisait plus rien et la situation demandait qu'elle garde les idées claires...

J'aime l'idée d'être soumise à l'autre catin, comme tu dis... c'est normal entre catin on se serre les coudes après tout.. et puis sérieusement si elle ce titre catin qui sonne comme une douce musique de ta bouche putride, c'est parce qu'elle a du caractère et qu'elle a réagi face à vos attaques, vos insultes et à tous les outrages qui ont été fait depuis trop longtemps. Alors oui, rien que pour ça, je lui resterai soumise, parce qu'elle au moins, elle a ce que tu n'as pas, la franchise, l'honnêteté et une paire de c******s dans les braies. Maintenant si pour toi, respecter une femme qui a travaillé toute sa vie, qui s'est impliquée pour des causes honnêtes c'est être soumisse, alors soit....

Il était revenu face à elle et caressait son épaule de son épée...

Non moi je dirais plutôt que le seul soumis dans cette pièce c'est toi... soumission totale à la connerie ça oui... et un lécheur de première.... d'ailleurs si tu étais aussi doué....

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Elle n'avait pas eu le temps de terminer sa phrase qu'il lui enfonça le bout de son épée dans l'épaule... elle ne put cette fois rester stoïque, un hurlement de douleur déchira le « silence » de la pièce. Faire la fière c'était facile, masquer sa peur pas des plus compliqué non plus, par contre face à la douleur.... elle avait senti l'épée s'enfoncer dans sa chair, l'entendant même percer la finesse de sa peau laiteuse... pourtant elle aurait du avoir l'habitude... une dague dans la fesse... ça c'était quand on se mêlait d'un duel entre son ancien amant et son époux en étant ivre morte... une épée en plein dans le ventre... merci Kelso et sa fichue tête en l'air.... et cette fois.... peut-être la pire de toute, parce qu'elle était livrée à sa merci et surtout parce qu'elle savait que cela ne s'arrêterait pas là.... non mourir ne lui faisait pas peur, par contre souffrir.....
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Cedmisc
[Journée du 16 Novembre]

La fraicheur de cette fin d'automne était fortement palpable. A vrai dire le seigneur de Septmonts l'avait un peu trop palpé et il se maudit de ne s'être pas plus couvert pour ce voyage. Le trajet entre Sainte Ménéhould et Reims avait été monotone. Peu de personnes dehors: entre le temps froid et la guerre on ne pouvait pas leur en vouloir. Et l'avantage c'était qu'on se déplaçait plus vite ainsi.

La seule pensée qui réchauffait à ce moment notre jeune homme était le fait qu'il allait revoir sa duchesse préférée dans quelques heures. En effet il avait profité du fait que l'on élisait le duc ce jour-ci pour aller la retrouver et profiter de quelques moments à deux avant qu'ils ne retournent à leurs obligations respectives. En plus, il lui ferait la surprise d'arriver plus tôt que prévue, en espérant que sa réunion à elle ne s'éternise pas trop. Mais il le savait, les réunions du Conseil de Champagne était souvent longues...

La déception. C'est ce qui ressortait quand il voyait les résultats des dernières élections. Même si cela était prévisible et que la liste dont il était membre était tout de même parvenue à obtenir un quart des sièges au Conseil, c'était surtout le manque d’intérêt pour des Champenois pour leur projet qui l'avait le plus contrarié. Une seule question leur avait été posé, enfin non plus deux, mais ce n'était rien comparé à ce que les autres partis avaient eu. Et cela s'était ressenti dans les urnes...

Cedmisc soupira tandis que la ville de Reims se détachait à l'horizon. Il fit hâter le pas à son cheval...


[Un peu plus tard]


Après une courte halte dans une auberge pour se changer, et acheter une rose pour sa bien aimée à une paysanne du coin, il arriva un peu en avance au château.

Son poste de courrier de champagne lui permettait d'entrer sans problème et il salua les gardes. L'atmosphère dans la capitale champenoise était très tendue du fait de la guerre, la mobilisation constante des gardes et des soldats du duché qui patrouillaient incessamment dans la ville. Ced maudit intérieurement ces "idiots du ponants" dont la traitrise au royaume ne créait que mort et désolation.

Quand il se présenta à la réception, une personne lui indiqua que Maltea avait prévu son arrivée et qu'elle le retrouverait dans son bureau une fois que l’élection du prochain duc, qui se déroulait actuellement, serait terminée.

Ced tout en se dirigeant à travers les couloirs, bien connus grâce à de longs mois de présence, se demandait qui de Yunab ou Brylastar serait désigné. Leurs deux listes avaient obtenus le même nombre de voix, quatre, au conseil, la liste FER n'en ayant obtenue qu'une, ce serait certainement le choix des membres de l'Alliance champenoise qui ferait la différence. Tristan voterait à coup sur pour Yunab mais pour les autres Ced n'avait aucune idée.

Il était bien tenté par sa curiosité d'aller glaner quelques informations en jetant une oreille mais il s'aperçut bien vite que la salle était trop bien gardée à ce moment là pour qu'il puisse en tirer quelque chose d'utile. Il se résolut donc à patienter au bureau de Maltea...



[Plus tard dans la nuit...]


Il faisait beau, les fleurs abondaient dans le champs que le seigneur de Septmonts traversait à pied. Il aperçut enfin celle qu'il recherchait au loin, lui tournant le dos, et pressa le pas pour la rejoindre. Ce faisant la voix de Maltea lui parvint lui demandant incessamment pourquoi il l'avait abandonné. Et plus il marchait, plus la silhouette semblait s'éloigner. Soudain de gros nuages noirs obscurcirent le ciel. Les éclairs se mirent à zébrer le ciel, le tonnerre l'emplissant. Un vent violent souffla de face et le jeune homme dut se protéger le visage avec la main. Lorsqu'il reporta son attention sur 'endroit où Maltea se trouvait, celle ci avait disparu et à sa place un chevalier noir était là. Ced s'arrêta ne sachant plus que penser. Le cavalier se mit alors à le charger, avec un cri qui le tétanisa d'effroi autant que les flammes que crachait le cheval. Il se mit à fuir mais ne put échapper à l'épée du chevalier qui le transperça de part en part...

Il s'éveilla en sursaut, tombant de la chaise sur laquelle il s'était assis avant de s'endormir. Après quelques secondes d'égarement il essuya la sueur qui perlait à son front, se releva et s'étira. Une bonne claque pour s'assurer qu'il était réveillé et vivant et une injure lancée envers le cauchemar qui l'avait traumatisé. Par la fenêtre il vit que la nuit était maintenant complète. Après avoir tâtonné quelques peu il parvint à allumer une bougie. Il était toujours aussi seul dans ce bureau et personne n'était entré.

Il se résolut donc à partir en quête de sa bien aimée. Le château semblait désert et il se fraya un chemin dans les couloirs, à l'aide de sa bougie et de la rose achetée un peu plus tôt. Pas un bruit ne venait perturber le silence qui régnait en ces lieux. Ced se demanda combien de temps il avait dormi et surtout pourquoi Maltea n'était pas encore arrivée. Avait-elle oublié? Il en doutait.

Alors qu'il réfléchissait ainsi, tout en marchant, il tomba au détour d'un couloir nez à nez avec une forme sombre. La peur soudaine faillit lui faire lâcher la bougie et le garde sembla tout aussi surpris que lui de le rencontrer. Heureusement pour notre seigneur, celui-ci ne l'embrocha pas. Le moment d'émotion passé, Cedmisc lui demanda s'il n'avait pas croisé celle qu'il cherchait et Jean, c'était le nom du garde qu'il connaissait un peu, lui répondit qu'il l'avait vu sortir de la salle et se diriger en direction de son bureau.

Il fut donc quitte pour un demi tour, repassant devant le bureau de Maltea et partant dans la direction opposée à celle qu'il avait prise. Toujours pas de bruit et un sourire vint se montrer sur son visage tandis qu'il repensait à sa rencontre et à la peur qu'il avait eu. Surement que le cauchemar qu'il avait fait lui avait un peu monté la tête. Il n'y avait aucune raison d'avoir peur, le château était particulièrement bien gardé.

Ceci dit le sort semblait s'acharner à vouloir faire peur à notre ami. Car à peine ces pensées lui avaient traversé l'esprit qu'un cri effroyable retentit non loin de lui, lui hérissant les poils et faisait augmenter son rythme cardiaque à une allure insoupçonnée jusque là. Les couloirs avaient bien fait résonner ce cri qu'en ce moment Cedmisc attribuait à une harpie qui venait le dévorer.

Après quelques instants, le courage lui revenant, il progressa doucement pour remonter jusqu'à l'origine du bruit. Il vit ainsi de la lumière ainsi qu'une porte entrouverte. Une plainte étouffée lui parvint tandis qu'ils se rapprochait. Il jeta un oeil rapide et discret pour voir de quoi il s'agissait et reconnut Brylastar. Il faillit lâcher un juron en voyant Maltea, tant cherchée, une épée plantée dans l'épaule. Il s'adossa au mur le cerveau fonctionnant désormais à plein régime. Qu'est ce qui se passait en ce moment? Comment agir? Tant de questions se bousculaient dans sa tête...




[Désolé pour le retard, je manquais d'inspiration ^^]
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[En construction]
Brylastar
Le cri de Maltea le délivra. Bry rit doucement, totalement fou. Son visage toujours haineux n'avait jamais eu cette teinte. Enfin, la délivrance, la reconnaissance de sa supériorité. Oh, il savait bien qu'il dominait la plupart de ces sombres abrutis de Champagne depuis longtemps... mais là, après tant d'années à masquer, à cacher, à manipuler, il pouvait être au grand jour. Mais si seulement... si seulement Brienne lui avait laissé la possibilité d'estourbir Nebisa et de proclamer la sécession du Domaine Royal, si seulement elle lui avait laissé la possibilité de rendre Compiègne à l'Artois avant de, éventuellement, fonder un nouveau Royaume? Oh, les idées ne manquaient pas, tant de projets pour son Comté, tant de choses pour les François, enfin reconnus et respectés, alors que la despote actuelle aurait été tuée! Quel bonheur cela aurait été... quel bonheur. Cela était-il encore seulement possible? Pourrait-il se faire passer pour la victime traumatisée et continuer son action loyale à la vraie France, non pas celle de la Catin Royale?

Les effets de l'alcool étaient passés au second plan en raison de l'excitation tendue qui l'animait. Bry souriait devant la douleur et la souffrance qui étaient apparues sur le corps de Brienne. Ca n'avait jamais été son truc, de tuer; mais parfois... parfois, c'était chose nécessaire. Chaque chose avait son prix, chaque objectif, chaque idéal représentait une mission qui justifiait un ensemble de mesures. Là, le meurtre de certains de ses amis; ici, un pillage; là encore, une révolte, ou peut-être une sédition. Toute chose était pensable et imaginable. Le cerveau de Bry n'avait aucune limite, et son imagination cruelle était infinie. Ainsi aimait-il à le croire ne tout cas. Tout doucement, il tourna l'épée dans la plaie, puis la retira d'un coup, laissant la Duchesse retomber sur le sol. Il hésita; continuer le manège, alors qu'une envie de rendre tripes et organes l'avait repris de plus belle? L'odeur du sang le paniquait un peu, son souffle s'accélérant. Trop d'alcool, trop de cris, trop de sang, il avait envie de vomir. Mais il devait ne pas montrer cela, se reprendre et ensuite gérer la suite. Un petit moment se silence se fit donc. Il crut déceler des sanglots et prit un air compatissant.


Allons bon, as-tu peur, maintenant? ... tu aurais dû m'écouter, tu aurais dû me laisser faire, et rien de tout cela ne serait arrivé ... que veux-tu, je suis bon, mais j'ai mes limites!

Il rit un peu, se demandant d'où il sortait ces phrases mielleuses, et s'accroupit devant elle, tenant l'épée par le pommeau. Il approcha son visage d'elle, et d'une main prit une mèche de cheveux qu'il respira intensément, fermant les yeux. Après quelques secondes, il recula le visage et sourit, la regardant avec plaisir.

Tu sais, tu vas me manquer, j'imagine; j'ai beau te critiquer, tu fus loyale, et je dois le respecter. Sache simplement que je m'occuperai bien du trône. Si tu es vue comme félonne, alors peut-être que l'autre Nebisa voudra invalider ton vote, et ne plus faire confiance à Yunab? Tu sais, les faux se fabriquent facilement, on en avait une myriade déjà pour allumer des contre-feux!

Et puis...


Un éclair se ralluma dans ses yeux, alors que d'une main il caressait maintenant sa joue.

Et puis tu sais, en vérité, tu m'aides grandement là! Yu allait être Duchesse, mais sera-ce vraiment possible? Tu ne te rends pas compte à quel point le Duché est infesté! La Couronne va tomber, c'est la seule solution. Dès que Nebisa sera morte, les François seront libérés, et nous pourrons tous vivre en liberté dans le respect de l'autre! Tu sais ce que je vois? Toi, traîtresse, humiliée par tout un peuple; Yunab, touchée par cela - un petit courrier, ça se trouve. Enfin, nous, proposant à la Champagne de prendre ses distances... puis, des révoltes, du sang, des crys, des larmes; de la peur, de la mort. Mais... la délivrance, finalement!

Ah, tu vas rater la suite de l'Histoire gamine. A trop vouloir interférer dans les affaires des grands...


Deux petits coups presque amicaux sur la joue, puis il se releva.

Enfin bon, quand il faut y aller, il faut y aller... tu ne m'en veux pas, j'ai des choses à préparer! Essaye simplement de mourir en silence, d'accord?

Il sourit à nouveau, puis reprit l'épée d'une main, songeant au même moment à la façon la plus crédible qu'il aurait de la tuer: d'un coup dans le ventre non? ...

Voilà qui semblait parfait.

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Maltea
La lame de l'épée abimait les chairs de son épaule alors que le bourreau la faisait tourner dans la plaie qu'elle avait causé, ce qui provoquait chez la duchesse des plaintes étouffées. Elle essayait vainement de garder pour elle sa douleur, mais c'était peine perdue. Alors qu'il arrachait l'épée d'un coup sec, un nouveau cri de douleur s'échappa de la bouche ducale avant que la jeune femme ne se laisse glisser au sol. Son regard se posa sur la plaie et sa rage redoubla effaçant en grande partie la douleur... elle devait se sortir de là et tout de suite... de son bras valide, elle essaya de se relever et c'est alors que ses doigts se posèrent sur quelque chose de froid. À tâtons elle essaya de deviner de quoi il s'agissait et elle ne fut pas longue à comprendre... lorsque le tesson de bouteille lui entailla légèrement la main.... voilà une arme qui allait l'aider... elle le prit sans la paume de sa main protégée par la manche de sa robe, prête à s'en servir lorsque l'occasion se présenterait.... elle devrait penser à le remercier... en effet si ce traitre n'avait pas brisé elle ne savait combien de bouteille dans la pièce, elle n'aurait pas pu trouver ce qui allait l'aider à se sauver et à le dénoncer....

Peur? Ça ne se voit pas? Je crève de trouille... je ferais bien pipi dans ma culotte, mais comme je n'en ai point mise... enfin voilà quoi... je me retiens...

Elle leva les yeux au ciel, d'un air de dire, espèce de bouffon, je te l'ai déjà dit, je n'ai pas peur de la mort....par contre j'ai une culotte mais fallait bien trouver quelque chose à dire... elle le laissa néanmoins terminer son monologue sans trop écouter ses âneries.... s'il y avait bien une chose qui ne changeait pas c'était son niveau de connerie... tout ce qui lui importait, c'était le fait qu'il se soit accroupi devant elle. Elle serra les mâchoires lorsqu'il l'appela gamine et qu'il lui mit deux petites tapes sur la joue... pauvre abruti si tu savais, pensa t'elle. Zuuuuuuuuut voilà qu'il se redressait... elle allait devoir la jouer fine... elle avait devant ses yeux le bas de son corps et elle hésita une fraction de seconde.... elle se décida lorsqu'il reprit l'épée en sa main... si elle ne faisait rien, certes elle aurait ce qu'elle souhaitait depuis si longtemps maintenant, à savoir la délivrance, mais la province pour laquelle elle s'était dévouée depuis si longtemps risquait gros. D'un geste rapide de son bras valide, elle enfonça profondément le tesson de la bouteille sur le haut de sa cuisse... bon elle avait visé l'entrejambe, mais un mouvement de Bry l'en avait empêché, malheureusement. Alors que le tesson était ancré dans les chairs de la cuisse, elle fit avec force, un mouvement vers le bas afin de la lui ouvrir .....

Toi aussi crève en silence, tu vas te vider de ton sang rapidement, crois moi....
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Cedmisc
Il avait repris son calme et jeta un nouveau coup d’œil pour analyser la situation. Maltea contre le mur, Brylastar face à elle mais qui était de trois quart dos par rapport à lui, ce qui était à son avantage. Soudain son sang ne fit qu'un tour lorsque La Queue retira violemment l'épée fiché dans l'épaule de la duchesse. Le sang jaillit et Maltea tomba au sol. Cedmisc détourna la tête d'horreur tandis que la colère l'envahissait. Une envie de meurtre s'empara de lui. Il réussit cependant à se contenir, la situation exigeait de la réflexion et non pas une réaction impulsive.

Il écouta lorsque Bry reprit la parole. Le monologue qui suivit l'éclaircit. C'était donc lui, le fameux traitre. Un ancien artésien, il fallait s'en douter. Mais le coup de l'homme repenti était tellement gros que cela avait fonctionné. Et Maltea avait du découvrir la vérité et se mettre dans cette fâcheuse situation. Ced serra les dents de rage. Non elle n'allait pas mourir ce soir et le duché ne tomberait pas aux mains de ces chiens. Pas tant qu'il serait en vie en tout cas.

Les dernières déclaration de Bry ne laissait aucun doute sur ses intentions envers Maltea. Il fallait agir vite. Pas le temps d'attendre un éventuel secours de la part des gardes. Et impossible de les appeler sans être repéré. Il retourna dans sa tête les différentes options qui s'offraient à lui. De fait une seule avait une chance de fonctionner, étant donné qu'il n'avait pas d'arme et que son adversaire en avait, lui. Il fallait utiliser l'effet de surprise pour le déstabiliser et l'obliger à se séparer de son arme pour éventuellement la récupérer.

Il se préparait à passer à l'action quand soudain Brienne utilisa un objet pour blesser son bourreau. Ce fut le signal pour Septmonts. Ouvrant la porte avec fracas il se précipita sur Brylastar et de l'épaule le percuta violemment dans le dos. La violence du choc fit que son opposant lâcha l'épée qui fut projetée plus loin dans la pièce tandis que les deux combattants s'affalèrent sur le sol, renversant au passage quelques chaises.

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[En construction]
Hersent
[La campagne rémoise/Un bureau de l'Etat Major, très tard dans la soirée du 16 novembre]

Diantre, fichtre, que diable! Quand on n'avait pas de tête...hé bien, on avait des jambes et la Hersent pestait tout ce qu'elle savait depuis qu'elle avait du rebrousser chemin, en pleine campagne, vers Reims et son castel: quelle gourdasse, elle s'était rendue compte qu'elle avait oublié sa malette d'herboriste et de médicastre dans le bureau des Loups à l'Etat Major! Elle ne pouvait que repartir en sens inverse car une Hersent sans sa fameuse malette n'était plus Hersent...d'autant que la guerre faisait toujours rage et que des combats se profilaient dans un avenir très proche.
Elle piqua des deux direction les remparts de la capitale champenoise, Korrigan étonné de recevoir un gentil coup de talon dans les flancs: si elle voulait regagner Compiègne avant le petit jour, il n'y avait pas de temps à perdre. Elle arriva, en trombe devant la grande porte abaissé et héla la garde:


Je suis GES Hersent!!! Ouvrez-moi et viiiite!!! Je dois me rendre à l'Etat Major!

Elle ne tenait plus en selle d'impatience et ces gardes qui lambinaient rien que pour la faire encore plus râler. Enfin, un maréchal pointa le bout de son nez, la détailla puis sembla la reconnaître puisqu'il leva la lourde herse.
Elle remercia d'un vague salut et talonna sa monture pour qu'elle se presse jusqu'au château. Les sabots faisaient un boucan d'enfer sur les pavés de quoi réveiller les morts! Enfin, le castel se profilait puis se rapprochait pour finalement se dresser, majestueux, devant elle...minuscule être humain gesticulant en pleine nuit.
Encore des gardes mais ceux-là la connaissait, aussi, n'eut-elle pas à brailler son grade; elle passa le porche avant de glisser de sa monture qu'elle confia au premier glampin qu'elle alpagua.
Elle courut dans les longs couloirs déserts à cette heure tardive du château, guidée par la lumière de la lune montante...économies, économies, plus de flambeaux inutiles à brûler toute la nuit. Elle pesta car elle faillit s'étaler de tout son long en dérapant sur une dalle en pierre et finit par arriver à son bureau qu'elle ouvrit sans ménagement.
Nahhhh il fait tout noir! elle alluma un flambeau avec un brandon de braise de la cheminée....la voilàààà, la malette, attendant sa propriétaire, mise en évidence sur le bureau, pour une fois vide de tout papier. Hersent, soulagée, prit le temps de souffler un peu, histoire de vérifier que tout son matériel médical était en ordre et que rien ne manquait. Tandis qu'elle compabilisait ses pots, ses fioles, ses aiguilles, fils, ciseaux, stylets et autres menus instruments à découper, émonder, écarter, elle se rendit compte du silence étrange qui régnait dans le castel. Pour une fois qu'il n'y avait pas foule, c'était plaisant à écouter et savourer...même les pas des gardes retentissaient plus sourdement.

Pots d'onguent au souci, à la lavande...bien. Lotions désinfectantes...opérationnelles. Instruments...moui, moui...tous là. Linges en lin et bandes de tissus...en quantité suffisante. Plantes séchées...parfait...fils divers...ouf, nickel. Ma pauvre Hersent, où avais-tu donc la tête pour oublier ton trésor???

Elle regarda la position de la lune...il ne fallait pas tarder si elle voulait être revenue au petit jour à Compiègne. Elle remballa tout son attirail, referma sa malette, souffla les bougies mais embarqua le flambeau: avoir manqué s'étaler une première fois lui avait suffi! Alors qu'elle passait près des couloirs de la salle du Conseil, son attention fut attirée par des bruits de voix...des éclats de voix même. Elle entendit que le ton montait, elle perçut comme des coups dans les murs ou dans des meubles. Elle s'arrêta, aux aguets...deux voix, féminine et masculine...elle crût reconnaître celle de la duchesse de Brienne. Comme cette dernière était réputée pour être une couche-tard, Hersent entreprit de reprrendre son chemin. Mais à ce moment-là, elle entendit des bruits de casse, puis des pas; elle vit une ombre masculine se diriger vivement vers un des bureaux. Elle haussa les épaules, amusée...il y en avait un qui était en train de passer un sale quart d'heure avec la duchesse, le pauvre!!! Un cri, presqu'un hurlement, retentit...que se passait-il donc???
Ni une ni deux, sans réfléchir, Hersent rebroussa chemin, déposa son flambeau dans une niche, puis malette dans une main, l'autre main sur le pommeau de son épée, pour se diriger vers le lieu du hurlement de douleur, un hurlement comme on pouvait en entendre sur un champ de bataille: un fer avait percé des chairs! Elle distingua la silhouette masculine aperçue plus tôt, aux aguets devant la porte de...du bureau de Bry! Au moment où elle allait l'appeler doucement, l'homme qu'elle reconnut pour être le seigneur de Septmonts, enfonça la porte. Elle avisa un rebord de fenêtre sur lequel elle déposa sa précieuse malette puis elle dégaina son épée et avança le plus silencieusement possible, retenant sa respiration. Elle entendait des gémissements de souffrance, une voix dure et avinée et commençait à craindre un grave incident.
Inspirant longuement puis expirant doucement, elle entra dans la pièce et le spectacle qu'elle vit l'atterra!!! Maltea, à terre, l'épaule en sang, déchiquetée par la lame d'une épée, Bry et Septmonts par terre...des traces de lutte dans la pièce, des parchemins jonchant le sol, quelques bouteilles vides et cassées..
.Bon sang, c'était donc vrai...Bry avait sombré dans la boisson...les tremblements de ses mains ne l'avaient pas trompée.

Nom d'un artigot...qu'est-ce qui passe ici? C'est quoi ce champ de bataille??? Pourquoi la duchesse est-elle blessée??? Bry??? Répondez! Que s'est-il passé? que faisiez-vous avec cette épée? Ne me dites pas que vous avez osé porter atteinte à l'intégrité de Maltea!!! Messire Septmonts, ça va?? J'ai comme l'impression que vous êtes arrivé au moment opportun!

Elle maintenait Bry sous la menace de son épée tout en épiant du coin de l"oeil l'état de la duchesse: à première vue, la blessure était très laide et saignait abondamment, il ne fallait pas laisser traîner les choses pour éviter une nécrose des tissus. Elle interpella Septmonts:

Messire, si vous pouviez vous relever et venir jusqu'à moi pour prendre mon épée et maintenir en respect Bry qui ne semble pas être dans son état normal, je pourrais aller examiner la blessure de la duchesse. Elle lança un regard noir à Bry Bry, même pas en rêve, vous ne bougez pas un cheveu ou je vous embroche...comme un lapin!
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Brylastar
Bry voyait doucement la fin arriver pour la blonde catin quand une douleur inouïe s'empara de lui. Il n'avait pas même vu le geste, enfin presque pas. Comme si le mouvement avait été fait au ralenti mais en tout cas il avait été très proprement fait. Instinctivement, son épée retomba lourdement au sol, encore une fois, et Bry laissa à son tour un hurlement déchirer la nuit. De ses deux mains il se prit la cuisse et sentit le sang jaillir à flots. Il mit par réflexe une main en garrot pour tenter d'atténuer le sang. Mais la douleur... cette douleur... erf, elle le paierait de sa vie cette immonde vipère!! Il allait la tuer et tout de suite! Et puis après tout, une blessure, n'était-ce pas plus crédible?! Dans sa folie totale Bry ne se rendait plus compte de rien. Il n'entendit rien derrière lui, et ne sentait plus aucune odeur également. Son attention toute entière était portée sur la cuisse gauche qui était massacrée. Et l'épée, au sol... de toute façon, il n'eut pas le temps de réfléchir.

Une seconde, il tenait debout, celle d'après il était projeté contre le mur, avec une violence qui le dérouta totalement. Le monde avait-il perdu la tête, une nouvelle Maltea était-elle arrivée par derrière lui - la fourbe!! de telle sorte qu'il ne pouvait plus rien faire contre ces deux impies? La tête de Bry heurta violemment le sol et une sorte de bout de bois. Mais dans sa chute, il entraîna son bourreau... qui était blonde... oh oui, la Duchesse avait... euh, non, un homme? Bry s'agrippa à lui et rendit des coups avec toute la force qu'il pouvait mettre. Mais là, il était en fâcheuse posture. Il ne put rien dire mais une sorte de beuglement sourd et haineux sortit de ses poumons: mais pourquoi étaient-ils tous contre lui, pourquoi ces salauds ne pouvaient-ils pas le laisser tuer Maltea puis prendre la Champagne et renverser l'ordre établi?!??? Pourquoi s'acharnaient-ils tous contre lui??? Cela devenait impossible!

Bry poussa alors d'un coup l'homme qui était sur lui contre le bureau; il vit son visage et reconnut le noble. Cela devenait compliqué... toujours gérable cependant. Il recula pour se poser contre le mur et reprit sa cuisse en main. Il y avait trop de sang dehors, à ce rythme il serait mort sous peu. Non, il ne pouvait pas perdre, ce n'était pas possible, pas si près du but, ce n'était PAS POSSIBLE! Alors... alors, une traîtresse, son amant, les deux, un couple qui voulait le tuer... pourquoi? ... hum, on verra. Reprends tes esprits, ne rends pas tes tripes, reprends-toi. Mais... les dés en étaient visiblement jetés. Encore plus de personnes dans la salle... pourquoi n'avait-il pas fermé à clé?! C'était maintenant... Hersent. Didiou, c'était fini. Il la regarda hurler, puis tenta une dernière chose, désespéré par la tournure des opérations.


Hers.... Herse... attention, à toi... ils sont... ils ont voulu me tuer... un, un, un... un complot...

Il parla à peine, de sa voix la plus tragique possible, montrant d'une main la blessure qu'il ne recouvrait plus. Si cela ne marchait pas... autant mourir sur le coup, sinon, il avait droit à un aller simple pour l'Enfer.
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Traître; félon; fourbe.
Rien de plus, rien de moins.
La tête finira sur la potence.
Ainsi va la vie.
P.S: pour tout message d'amour, je suis preneur!
Maltea
Et oui, elle aussi pouvait être vicieuse et sadique et ne pas hésiter à faire mal... un sourire triomphant étira sa bouche. Une gamine qu'il avait dit... pauvre tâche, elle devait en avoir massacré plus que lui dans sa vie et sans avoir d'état d'âme! Bon pas le temps de jubiler et de savourer le rictus de douleur sur la face de l'ennemi, elle devait tenter de saisir cette épée qu'il venait de laisser tomber au sol. Alors qu'elle allait esquisser un geste, elle vit Bry projeté contre le mur avec force et un soupir de soulagement se fit entendre.... Cedmisc! Ce n'était pas trop tôt, ils s'étaient pourtant donné rendez-vous bien plus tôt que cela, où avait il encore été trainer avant de venir la rejoindre? Il allait l'entendre quand ils en auraient fini avec ce félon! Essayant maintenant de se redresser, ce fut au tour d'Hersent d'entrer dans le bureau et de donner des ordres à Cedmisc.... quoi sa blessure? Pas le temps de s'occuper de ça, qu'est ce qu'on s'en fichait de ce truc de moindre intérêt... non le plus important était d'aller chercher le connétable et le prévôt ainsi que la garde ducale pour mettre aux arrêts le traitre. Et l'autre là qui tentait de lui faire porter le chapeau... il avait de l'espoir pour être cru par Hersent. Pas que les deux femmes soient proches et passent le plus clair de leur temps ensemble, ça non, mais elle connaissait suffisamment la duchesse pour ne pas croire le traitre... enfin c'était à espérer....

Hersent, ne l'écoutez pas, pas le temps pour ma blessure, on verra ca après. Pour le moment allez donc quérir le prévot et le connétable qu'ils viennent avec la garde. Cet homme à qui la plupart d'entre nous avait accordé sa confiance, le faisant même noble de mérite champenois n'est en réalité qu'un traitre. Je lui avais déjà exposé ma façon de penser il y a peu, mais bien entendu la méchante Maltea le pourrissait par jalousie....c'est la raison pour laquelle j'ai préféré voter Yunab et voulant une fois de plus le confondre, je suis venue le pousser à la faute... mais je n'en ai pas eu besoin, les documents éparpillés dans la pièce prouvera mes dires. Filez maintenant les quérir c'est un ordre, je ne vais pas mourir pour si peu, du moins pas dans l'immédiat, le mettre aux fers est bien plus important... je veux entendre un « d'accord » et rien d'autre, suis je claire?

Le ton de la Brienne était sans appel et elle ramassa l'épée du félon afin de le l'en menacer le temps que la cavalerie arrive, en profitant au passage, de la pointe de l'épée de lui balafrer la joue... d'un M qui veut dire Maltea... (ahum)

Souvenir de ta chute le félon, jamais tu ne m'oublieras, quoiqu'il arrive!

Son regard émeraude plongea dans celui qu'elle avait pris pour amant il y avait quelque temps déjà... Le jour où elle choisirait correctement ceux qui partageaient sa couche n'était pas encore pour tout de suite.... ceci dit c'était pas pire que Brie qui l'avait pris comme vassal et s'en était portée garante... la pauvre, elle allait tomber de haut.... mais après tout, comment aurait elle pu le savoir, tout le monde était tombé dans le panneau... Maltea était bien placée pour le savoir, elle qui avait destitué sa soeur pour traitrise, et qui semblait n'aimer se faire prendre que par des bretons d'après les rumeurs.... tous à mettre dans le même panier au final... on ne pouvait plus faire confiance à personne!
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Kelso
[Bureau du Juge]

Non mais sérieux, coupable, coupable, et re coupable, qu’on leur coupe la tête desuite ! Escroquerie, on écartèle, insulte, on coupe la langue, vol, on coupe la main et allez, envoyé c’est pesé. Il tamponna tous les verdicts les uns à la suite des autres. Il les enverrait tous au trou pourrir dans leur déchets de félons ou de brigands, c’était la même chose. Un vacarme pas possible depuis plusieurs minutes dans les couloirs du château. Vacarme qui ne fit que lui faire relever le nez, regard fixé sur la porte au cas où qu’on vienne lui piquer son marteau de juge. Puis haussement d’épaule et rien. De nouveau un calme comme on sait les apprécier.

Puis, de nouveau du bruit, des pas, des cris. Mais didiou, on faisait la fête sans lui. Il ronchonna, signa le dernier verdict et se leva à toute vitesse. C’était surement un coup de Coxygel pour faire la fête sans l’inviter, il se vengerai en allant piller son refuge à gâteau. Oh que oui. Il sortit de son bureau, suivant les bruit puis son sang se glaça d’un coup.


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH


[Lieu du crime]


Mazette, on égorge une truie ou quoi ? Son sourire s’effaça de son visage, se rappelant que trop bien comment cela avait finis en mairie de Varennes … un simple cris. Il partit en courant vers le lieu présumé, filant à travers les couloirs, les dédales de couloirs même. Passant devant le bureau des économistes … des tribuns … maintenant des courriers … Finalement, il entra comme un dératé dans la salle où se trouvait Maltea, Ced, Hersent et Bry. Il se passe quoi ici ?

Vague regard autour de lui : du sang. La Duchesse blessée, Bry blessé, Hersent en panique, Ced pétrifié. Il resta planté un moment pour juste entendre un « jamais tu ne m'oublieras, quoiqu'il arrive ». Une querelle d’amoureux entre Bry et Maltea qui aurait mal tourné ? Cette dernière était bien connue pour s’emporter vite mais quand même. Il fit un pas vers Maltea et comme il aperçut qu’Hersent et Ced étaient autour d’elle, Kelso se retourna vers Bry, désemparé. Il pissait le sang aussi.

Sans réfléchir un seul instant, il se précipita vers ce dernier, inquiet pour son ami. Le reflexe fut qu’il déposa sa main sur l’épaule de Bry comme pour le rassurer. Il le fixa un instant et l’aida quasiment à marcher. Non mais qu’elle histoire. Puis, il porta son attention sur Maltea, tournant le dos à Bry. Montrer qu’il était encore plus inquiet pour elle ? Nah jamais.


Querelle d’amoureux ou quoi ? Faut y aller molo dans les bagarres la.
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Hersent
Quelle galère, mais quelle galère, d'autant qu'elle vient de s'apercevoir que Bry aussi pisse le sang. Une odeur douçâtre et entêtante remplit la pièce...le sang et la sueur suintante d'une peur qui étreint les entrailles même si on n'en montre rien du tout.

Après le choc premier, analyser la situation devenait nécessaire: Bry quasiment mis hors de combat et exangue...le sang coulait largement et sans doute une artère avait-elle été sectionnée...par quoi d'ailleurs? Son regard se porta sur les débris de verre...outch...un tesson! Deux blessés sérieux.

Elle tenait toujours son épée, prête à percer Bry, elle ne saisissait toujours pas ce qui avait pu se passer entre la duchesse et Bry. C'est alors qu'elle entendit Bry l'exhorter à faire attention:


"Hers.... Herse... attention, à toi... ils sont... ils ont voulu me tuer... un, un, un... un complot... "

Le ton était convaincant, certes, mais une petite alarme se mit à tinter en elle...la duchesse était comme elle était, grande bouche et tout ce qui s'ensuit mais trahir la Reyne et le duché...non, impossible.

Quoi? Bry...un complot, quel complot? Qui aurait voulu te tuer? Et pour quelle raison? Ils...la duchesse et Septmonts??? Tu délires Bry! Impossible voyons. Elle regarde la blessure béante de Bry et grimace....mince de mince, cette satanée blessure était encore plus laide que celle de la duchesse. Elle s'assura que personne ne pouvait faire de geste menaçant, mit son épée contre sa jambe pour ôter son léger mantel qu'elle lança à Bry:

Roule-le en boule et essaie de le presser sur ta blessure...j'espère que ça empêchera le sang de couler. Appuie fort et sans relâche si tu ne veux pas que le souffle de la vie t'abandonne. Elle voyait bien que son visage s'était creusé, devenant pâle et terreux.

Elle reprit son épée et s'avança vers la duchesse pour examiner de plus près la blessure. Mais c'était sans compter sur le caractère épouvantable de cette dernière: même sur le point de passer l'arme à gauche, elle gueulait des ordres!

"Hersent, ne l'écoutez pas, pas le temps pour ma blessure, on verra ca après. Pour le moment allez donc quérir le prévot et le connétable qu'ils viennent avec la garde (....) Filez maintenant les quérir c'est un ordre, je ne vais pas mourir pour si peu, du moins pas dans l'immédiat, le mettre aux fers est bien plus important... je veux entendre un « d'accord » et rien d'autre, suis je claire? "

Elle faillit s'étouffer: non mais, n'importe quoi!!! Elle était médecin et ne pouvait abandonner un blessé sans lui prodiguer les premiers soins. et en plus, la duchesse avait accentué sur le "d'accord"...pffff...ça lui collerait longtemps à la peau ses débuts de Connétable, maître des LP! Nom d'un artigot, oui elle irait quérir Prévôt, Connétable, Garde ducale et tutti quanti mais après avoir bander les blessés.

Vostre Grasce, je vous ai entendue et comprise. J'irai quérir les Prévôt et Connétable mais après vous avoir apporté les premiers soins. Bry, vu son état, ne pourra pas bouger d'ici...regard désolé vers un membre de la Meute...même s'il le voulait.
Messire Septmonts, ma malette est dans le couloir...il y a une grande fiole de lotion, prenez-là . Ensuite vous déchirez le haut de la robe de la duchesse et vous nettoyez la plaie avec un tissu imbibé de lotion. Elle regarde à nouveau Bry, plus pâle que jamais, elle s'apprêtait à le rejoindre quand une tornade débarqua dans la pièce...Kelso!!!! Un vrai moulin ce bureau!!

"Querelle d’amoureux ou quoi ? Faut y aller molo dans les bagarres la"

Hersent soupira:

Kelso...ça va au-delà de la querelle d'amoureux...je ne sais pas encore ce qu'il en est mais pour moi c'est grave, très grave. Bry est en train de se vider de son sang! Au lieu de zyeuter la duchesse, appuie sur la cuisse de Bry, le plus fort possible et s'il hurle...ben...tu fais genre que tu n'entends pas. Faut arrêter l'écoulement du sang.

Elle passa en revue la scène improbable qui se jouait devant ses yeux. Le seigneur de Septmonts s'occupait de la duchesse...elle pouvait s'en aller quérir Prévôt et Connétable:

Vostre Grasce Maltea...là...maintenant...je suis "d'accord" pour aller quérir la cavalerie. Regards inquiets malgré tout puis ultime recommandation Ne vous entretuez pas le temps de mon absence: je tiens à connaître le fin mot de l'histoire...j'ai un Loup en perdition que je ne peux abandonner comme ça. Elle parvint à sourire Quelqu'un sait où je peux tirer de leur lit le Prévôt et le Connétable??

Sans attendre la réponse, elle fila les chercher.
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Brylastar
Maltea reprit le dessus; Bry se sentit alors totalement perdu, impuissant. Il regardait la scène d'un oeil étranger. Brienne se releva et donna sa version à Hersent... pourquoi diable ne l'avait-il pas tuée plus tôt? Maintenant, avec Cedmisc à côté, tout devenait plus dur, il allait devoir jouer très serré, plus que serré... mais le pouvait-il seulement? La salle était tellement désordonnée, il sentait même encore les odeurs d'alcool. Il y avait des papiers à divers endroits qu'il ne pouvait plus contredire à moins de prétendre qu'ils étaient des faux. Une plaidoirie efficace et éloquent, oh ça il aurait pu en faire une, ces nains n'auraient rien vu. Toutefois... Brienne allait l'enfoncer là. A moins qu'elle ne disparaisse, il serait toujours suspecté. Et comment la faire disparaître maintenant, vu que les autres étaient là et qu'il n'était plus en mesure de, ... de ... de quoi?

Une brûlure au visage le fit tourner la tête. Maltea s'en donnait à coeur joie et il ne put pas même répondre. Ses pensées filèrent vers la maison, à Calais, et ses amis, en Artois. Il avait joué et perdu; il ne savait plus que faire. Hersent n'allait pas le croire, et il mourrait; enfin l'espérait-il. Sa main ne recouvrait plus la blessure. Ses yeux se fermèrent alors doucement et il se mit à prier ce qui, sous l'apparence du Champenois croyant, ne lui était jamais arrivé. Une religion!? Quoi de plus stupide au monde. Ah non s'il l'avait fait c'était pour être en bons termes avec les autres en robe, puis infiltrer les groupes de combattants croyants. Un léger sourire revint alors sur son visage. Il n'était plus dans la salle. Son esprit était retourné à la maison, et son corps ne le faisait plus tant souffrir que cela. Mais, mais du bruit le rappela au vivant. Kelso était arrivé. Comment faire pour qu'il comprenne, comment faire pour que... 3 ans passés ici, 3 ans de mensonges, mais aussi 3 ans de sincérité. Il n'avait plus de haine là. Simplement le sentiment d'avoir échoué comme une lavette le cloua au sol; mais il ne ressentait plus rien d'autre.


Roule-le en boule et essaie de le presser sur ta blessure...j'espère que ça empêchera le sang de couler. Appuie fort et sans relâche si tu ne veux pas que le souffle de la vie t'abandonne.

Bry reçut le tissu d'un coup mais il ne s'en servit pas; oh non, il lui fallait mourir sinon la suite elle pouvait être vraiment sale. Bry se doutait bien qu'aucune personne ne le croirait plus, et qu'alors, au vu des pillages, des révoltes et des morts qu'il avait causées, sa vie ne vaudrait rien. Plus rien du tout. Trouver des personnes pour le soutenir... non mais tu rêves là Bry. Il laissa un petit soupir s'échapper, son visage se crispant. Si l'artère avait été touchée il serait mort sans aucun doute; mais Bry n'était pas si chanceux: la blessure, profonde, n'était pas mortelle. Brienne avait très bien réussi son coup, coup qui lui faisait si mal et qui l'immobilisait mais qui ne le tuerait pas. Bry regarda un instant autour de lui si rien ne s'y trouvait pour pouvoir s'aider, trouver quelque chose. Mais il ne vit rien, absolument rien du tout qui soit susceptible de l'aider.

Un sourire amusé s'afficha à la remarque de Kelso. Querelle d'amoureux! Mais, n'était-ce finalement pas une telle querelle qui attisait les relations entre Champagne et Artois? Bry ne savait plus ce qu'il devait faire, sans doute pour la première fois depuis bien longtemps. Le sentiment l'horrifia. Il écouta sans entendre les dernières remarques d'Hersent et de Kelso, voyant que les autres se relevaient et qu'il semblait bien honteux, au sol, et comprit que la partie était terminée. Le Prévôt et le Connétable allaient être mandés... s'il faisait quelque chose, c'était, avant... mais, il n'avait plus la force. Alors, pensant avec espoir mourir, il ne put que prendre la tangente, et s'évanouir. Il ne se réveillerait qu'en geôle de Reims.

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Traître; félon; fourbe.
Rien de plus, rien de moins.
La tête finira sur la potence.
Ainsi va la vie.
P.S: pour tout message d'amour, je suis preneur!
Cedmisc
Sitôt au sol, Cedmisc décocha un coup de poing à Brylastar, puis chercha du regard l'épée, tombée au sol afin de s'en emparer. Ce qu'il ne put faire, l'artésien ayant réagit en contre attaquant. La bataille fit rage entre eux, dans une mêlée que des joueurs de soule auraient appréciée, les adversaires se rendant coup pour coup, leur corps se meurtrissant.

L'arrivée impromptue d'Hersent stoppa le combat pendant un instant, faisant baisser la garde de Septmonts pendant un instant. Son adversaire en profite et il fût projeté en arrière. Le bureau vint arrêter son recul, la douleur lui vrillant le dos. Il dut s'accroupir un œil sur son opposant, un autre sur Maltea pour connaitre son état. Il ne prit conscience des paroles de la générale en second que lorsqu'elle s’adressa à lui. Un sourire à son attention pour la remercier et lui signifier que ça irait, qu'il s'en remettrait. Il se releva, prit l'épée qu'elle lui tendait et menaça Brylastar, lui plaçant le bout de la lame sous la gorge. Ce n'était pas l'envie de le découper qui lui manquait mais il imaginait le plaisir qu'il aurait en assistant au procès du traitre et à son exécution.

Lorsque Maltea reprit la parole pour donner ses injonctions comme à son habitude, il réagit fermement:


"Fait toi soigner d'abord, le cas du traitre sera réglé en temps et en heure; il ne peut plus nous échapper. Et arrête de bouger tu perds ton sang. Hersent occupez vous d'elle s'il vous plait."

Bien entendu la tête de mule n'écouta pas mais Ced ne fit rien pour l'empêcher d'agir. La peur de voir le traitre lui échapper s'il baissait la garde ou le plaisir de la vengeance? Un peu des deux surement.

Sur ces faits, Kelso arriva et Septmonts repensa un instant à ses péripéties nocturnes au sein du château. Comme quoi il n'était vraiment pas seul à rester tard. Mais où s'était-ils tous cachés? Il devait y avoir pas mal de passages secrets... Il vit cependant d'un mauvais œil l'aide que ce dernier apporta à Bry mais n'eut pas le temps de lui expliquer la situation, Hersent étant plus rapide que lui. Il déposa près d'elle son épée, sûr maintenant que le traitre ne s’enfuirait pas et alla chercher ses affaires de médicastre. A son retour, il s'accroupit lentement auprès de la duchesse, la douleur au dos encore présente. Il lui sourit tout en conservant un regard inquiet pour elle, heureux qu'elle se soit sorti du mauvais pas où elle était mais s'interrogeant toujours sur sa blessure. Il attendit que la GES ait fini son œuvre auprès d'elle pour lui parler.


"Ça va? Comment te sens-tu?"

Il tenta de l'aider du mieux qu'il put en la soutenant, attendant l'arrivée de la cavalerie.
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[En construction]
Aimelin
[Pendant ce temps... fin de journée dans le bureau du Connétable]


ne me fais pas ça s'il te plaît j'ai encore besoin de toi... ne me laisses pas tomber... au moins ce soir...
et demain aussi et puis les autres soirs.


Ce que ça pouvait être agaçant cette bougie qui faisait vasciller sa petite flamme comme pour narguer le jeune Connétable qui essayait tant bien que mal d'écrire malgré le peu de lumière que dame bougie daignait bien diffuser.
C'était la guerre, il fallait économiser et il soupçonnait Nono qui l'avait précédé dans ce bureau, d'avoir rapporté un cierge de l'église de Sainte afin qu'il dure plus longtemps qu'une bougie habituelle.


mmoui... non d’un bourrin je vais ruiner le Duché en plumes.

Il jeta un regard à la dite plume, lui fit un sourire désolé, et la guida à nouveau sur le vélin, fronçant les sourcils, vérifiant qu’il ne se trompait pas et se disant qu’il allait demander à Ernest de venir lui servir de secrétaire, en espérant qu’il ne bagayait pas non plus en écrivant.

jfvfhfqf !!!!! jeiel qfqdjfmjmmmmjfffsff fqf q f!!!! (parce que de loin c’était incompréhensible)

Sourcils qui se froncèrent en levant ses mirettes grises vers la porte, tandis que sa plume prenait une nouvelle petite pause. En cette fin de journée, le calme était descendu sur les lieux et "le silence inquiétant qui précède les rêves" commençant à prendre possession des couloirs, il fût étonné d'entendre de drôles de bruits. Pour une première journée au Château, du moins celui de Reims, il avait passé la majeure partie de son temps à courir d’un bureau à l’autre, montant, descendant, bousculant et s'excusant, afin de trouver tant bien que mal tous les renseignements cherchés. Et puis il s'était enfermé dans son bureau après le vote quelque peu animé, pour élire la Duchesse, et s’était attelé à mettre à jour la liste des vilains.

Le silence semblant revenu, il reporta son attention sur la liste, cherchant la ligne où il s’était arrêté.


"b"... hé bien je ne suis pas parti encore... "b" comme... brave ... br...

Un sourire machiavélique se dessina sur ses lèvres tandis qu’il regardait à nouveau la porte qui le séparait du couloir où semblait régner une drôle d'agitation.
Ce rustre en jupette ridicule ferait pas mal sur la liste. Sa ressemblance avec Brylastar avait d'ailleurs toujours étonné l'ébouriffé qui se serait par ailleurs bien passé d'avoir à penser à lui, chaque fois qu'il croisait le champenois. Un soupir en reprenant son ouvrage dans le silence revenu.


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Quand on parlait du silence. Sa plume se cassa sous le mouvement qu'il fit en portant à nouveau son regard vers la porte. ... grummblblbl .... mais même le soir on ne peut pas travailler ici !

D'un geste nerveux il jeta sa plume dans la corbeille et se leva bien décidé à voir ce qui se passait dans les couloirs. C'était peut être un genre de rituel à chaque début de conseil et s'il fallait pousser des cris, personne ne l'avait averti, même pas sa blonde chieuse préférée. Porte qu'il ouvrit avant de se retrouver de l'autre côté, de jeter un coup d'oeil vers la droite puis vers la gauche, avant de saluer les gardes.

si quelqu'un se fait tuer je suis dans mon bureau je laisse ouvert.

Avant de retourner s'asseoir, s'assurant que son épée était bien accrochée à côté de la porte, mieux valait être prudent, les occupants du château semblant avoir de drôles d'habitudes. Il reprit une nouvelle plume et continua ses écrits, attentif tout de même aux bruits environnants.
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Merci aux merveilleuses rpistes avec qui je joue
Hersent
[Dans les couloirs du castel, salles du Conseil]

Elle avait laissé la scène hallucinante du bureau de Bry, priant pour qu'il n'y ait pas de grabuge inutile...le sang avait suffisamment coulé pour saturer l'atmosphère de la pièce.
Elle cavalait dans les couloirs sombres, parce qu'elle avait oublié de prendre un flambeau dans son agitation intérieure
...paniquait-elle plus qu'elle ne souhaitait se l'avouer? Elle décelait l'annonce d'un drame qui bouleverserait le duché et secouerait les consciences et cela la faisait frissonner au plus haut point. Mais bon sang...avait-elle raté l'embranchement pour se rendre à l'Etat Major où se situaient les bureaux du Connétable et du Prévôt??? Aaaahhhh du bruit au loin...un garde?
Elle se dirigea vers la source dudit bruit et soulagée, reconnut la porte de la salle des armées, le bureau du Connétable était tout proche...tourner à droite puis première porte à gauche....et...V'lan! un obstacle lui rentre dedans!!! Nom d'un petit bonhomme de bois! C'est sa Grasce Tristan qu'elle vient de percuter et qui la récupère de justesse avant qu'elle ne s'étale de tout son long par terre.
Rougissements invisibles dans la pénombre et marmonnements d'excuses
:

Oups...humpf... Vous, ici, Vostre Grasce? On peut dire que vous tombez à point nommé!! Je vous cherchais justement...il est arrivé un incident grave dans le bureau de Bry. Si vous pouviez vous y rendre immédiatement, je dois prévenir le Connétable et le ramener là-bas.

Elle s'écarta des bras ducaux pour rejoindre le bureau du Connétable...la porte à gauche était entrouverte et une faible lueur tremblotante laissait passer un rai de lumière. Elle ralentit sa course et toqua à la porte:

Connétable??? Vous êtes-là? C'est le GES Hersent. Il s'est passé quelque chose de grave dans le bureau de Bry, faut venir avec moi immédiatement.

Dans l'attente de la réponse du Connétable, elle regarda si elle ne voyait pas quelques gardes lambiner dans le coin. Elle en aperçut un au bout du couloir qu'elle héla:

Heppp!!! Vous là-bas! Venez ici et vite, c'est un ordre! On a besoin de vous urgemment!

Le garde vint en râlant mais vint rapidement et attendit avec elle le Connétable.
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