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[RP] Au 227 chemin des Lys... Le Mans

Karyaan
[Ici et pas ailleurs..]

Comme si c'était d'une logique implacable, inéluctable, coulant de source.
D'ordinaire, quand ils viennent en Maine, ils ne restent pas dans un champ isolé. Les grilles d'un domaine leurs sont ouvertes.
Mais pas là...
Elle avait refusé le Grand Maitre, parce qu'elle ne voulait pas qu'ils se séparent, parce que cette fois-ci, ils étaient un ensemble, et pas seulement des groupes formant un tout mais restant chacun de leur coté.
Alors les grilles resteront closes, attendant le retour de celle qui les ouvrira et redonnera vie à tout ça.

Ils sont arrivés nombreux du front. Sortant pour la plupart de convalescence, ayant marché ou chevauché durant des jours pour aller là où on les attendait pour mieux repartir.
Ils sont là, épuisés, meurtris. Portant bandages et cicatrices plus ou moins soignés.


Il y en a d'autres des blessés ?
Ah ben oui, tous...

Et la question ne se posa même pas. Seul l'endroit où elle pouvait les recevoir restait à déterminer.
A Chinon, les pseudo médecins avaient fait ce qu'ils avaient pu, voire pire, fait semblant de...
Elle est rentrée dans l'Ordre pour ça, surtout pour ça.
C'était une évidence, une logique, une certitude.
Il était hors de question que quelqu'un d'autre les touches mis à part elle, tant qu'ils seraient ici.
C'était son devoir, sa pierre à apporter, sa force, l'atout qu'elle pouvait leur offrir. C'était ce pour quoi elle les avait rejoint un jour de juillet.

Alors le mot fut lancé, comme une trainée de poudre.
Que ceux qui avaient besoin pouvaient aller au 227 chemin du Lys.
La porte n'y était jamais fermée, et il suffisait de la faire appeler.
Elle avait tout sur place en plus, pratique... oui... pratique...

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
Erraa
Il existe une chose qui se répand plus vite que tout. Plus vite que les épidémies de peste ou de variole. Plus vite que la crue sur le Nil. Cette chose qui court plus vite qu'un cheval sauvage c'est la rumeur. Et c'est tenace cette chose là! Une fois qu'elle est lancée, on ne l'arrête pas. Elle s'essouffle d'elle même ne trouvant plus personne à contaminer.

Et cette fois Dame Rumeur voulait qu'une maison avait été ouverte pour le blessés. Se passant une main à l'arrière de son crane Erraa senti le pansement qui cachait encore le trou dans ses cheveux. A Chinon les femmes qui s'étaient occupée d'elle ne lui avait donné pour tout remède qu'un bouillon de légumes infâmes et un ruban à l'hygiène douteuse sur la tête. Son bras gauche presque entièrement bleu après avoir absorbé le choc de l'explosion de son bouclier, n'avait même pas reçu le moindre petit soin.

Puis la Comtesse l'avait soignée. Elle avait massé son bras, examiné sa tête, et donné deux, trois onguents pour la soulager. Et dans un petit morceau de tissu une quantité infime d'une pâte brunâtre. La valeur d'une noisette. Erraa avait suivi scrupuleusement les instructions. Plusieurs fois par jour elle s'enduisait le bras avec de l'huile essentielle de...De quoi déjà? D'arnica? Oui c'est ça! Et ce deuxième flacon c'était quoi au fait? Bof sans importance c'était pour le même usage. Alors elle avait continué ses massages en insistant sur ses articulations douloureuses.

Mais après une petite semaine il ne restait rien. Plus d'huiles pour la soulager. Même si son bras ne la faisait plus autant souffrir, ce petit rituel l'apaisait. Ces bleus avait pris une teinte violacé, presque noire. Sa tête la lançait toujours par contre. Remarquez quand on a un cercle d'une dizaine de centimètres sans cheveux et où la peau se fait rare, il est normal d'avoir un peu mal... Les soigneuses à Chinon lui avaient dit qu'a certain endroit on voyait même l'os.

Puis le retour en Maine. Et cette rumeur qui s’amplifiait! Erraa regarda ce petit bout de tissu vide. Son cerveau n'était pas fait pour enregistrer des données sans chiffres. Impossible de se souvenir du nom de cette pâte...Par contre s'en servir était un jeu d'enfant. Un tout petit peu sur une pierre chaude et en avant pour le pays imaginaire! La fumée avait quelque chose de magique. Rhaaaaaa mais comment ça s'appelait? Un nom de fleur...Ha oui du pavot!

Si la baronne avait effectivement suivi à la lettre les recommandations pour les huiles, pour cette petite pâte les chose étaient différentes. Elle avait bien respecté les doses à faire brûler mais pas la fréquence. Elle avait disons...Légèrement abusé...Pourtant c'était tellement bon d'abuser. Ce pavot avait remplacé le calva qui la faisait tout oublié il y a quelque mois.
Et assez vite toute sa minuscule réserve était partie en fumée. Alors pour oublier le sang, l'horreur de la bataille et la douleur, le calva avait refait apparition dans sa vie. Son mari qui jouait les fantômes insaisissables n'arrangeait rien à l'affaire.

Alors Erraa s'était décidé à retourner voir la Comtesse. La rumeur avait enfoncé le clou de sa décision. Elle se rendit à l'adresse indiquée et frappa à la porte puis l'entrouvrit et passa la tête à l'intérieur.

Comtesse? Vous êtes là? C'est Erraa.

Les yeux rouges, creusés, des cernes affreuses, visiblement pas très sobre, la baronne n'avait pas fière allure. D'instinct elle baissa la tête dans un ultime espoir de cacher l'évidence. Qu'allait dire Karyaan quand elle la verrait dans cet état?
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Marylune
Si je te dis qu'il faut absolument vérifier tes blessures, tu me suis! Cesse de rouspéter espèce de... espèce de... enfin, tu sais bien où je veux en venir!

Voilà plusieurs jours qu'Eymerick avait ouvert les yeux, mais son état restait grave. Les ordres étaient de suivre tel ou tel groupe dès qu'un soldat était en état de marcher. Il marchait le Vicomte, il est vrai, mais... voilà, il y avait un gros mais!

Pareil pour toi Lynette! Tu me suis!

Depuis quand Marylune donne-t-elle des ordres? Ah ça... on l'ignore bien, hein! Sauf que là, il s'agit de ses amis et elle n'avait pas trop envie qu'ils aillent combattre sans recevoir de véritables soins.

Et que dire de la Baronne d'Entrammes elle-même? Et bien, Aristote devait beaucoup l'aimer. Elle s'était foulée la cheville en sauvant la vie d'Eymerick, puis avait reçu la bataille suivante une simple flèche dans le bras. Bon, c'est sûr que ça lui avait fait très mal. Personne à Chinon n'était près d'oublier sa crise enfantine. ''Laissez la flèche là! Ça fait moins mal quand vous n'y touchez paaaaaas!'' Et Stratovarius la lui avait enlevé environ une heure plus tard avec un effet de surprise... deuxième crise. Tout ça pour dire qu'elle allait très bien! Même qu'elle serait l'une des premières au front. À nouveau chef d'armée peut-être? Elle avait presque assurée la dernière fois avec sa petite poignée d'hommes. Elle n'aurait pas pu faire mieux avec 11 soldats seulement... C'est pas à 12 qu'on va prendre une ville!


Trimballant ses nobles copains de force, Marylune tentait de leur expliquer ce que les soigneuses avaient craint: la maladie et les infections. La Baronne en avait une peur bleue maintenant, car elle savait que le coeur de Lys avait battu pendant des jours avant de sombrer...

227 chemin des Lys... Par le passé, le nom de cette rue la faisait rire, comme si on avait construit une rue en l'honneur de son amie. D'ailleurs, c'est sur cette rue que vivait Eymerick. Aujourd'hui, c'était autre chose, un souvenir... Lys... Une idée folle lui vint en tête: construire un hôtel sur cette rue en l'honneur de son amie.

Un soupir et les voilà au 227, là où se trouvait déjà Erraa.


Comtesse? Vous êtes là? C'est Erraa.
And meeeeee! Eymerick is there too with Lyneeeeette! They need your heeeeeelp!

L'Anglaise avait tout à fait confiance en Erwelyn qui l'avait suivi, mais elle jeta un oeil à Eymerick pour ne pas qu'il disparaisse, chez lui par exemple, et qu'il verrouille la porte pour éviter de se faire tripoter à nouveau par des soigneuses. N'empêche que tripoter n'était sûrement pas le bon mot... au contraire, il devait adorer le bougre.
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Erraa
La tête l'intérieur, les fesses dehors, attendant une réponse, un cris la surpris. Erraa sursauta violemment et faillit se couper la tête toute seule dans un réflexe de fermer la porte alors que sa tête était encore engouffrée dedans. Un cris en entraînant un autre, la baronne de Gorron hurla autant de frayeur que de douleur. Un violent éclair lui frappa le crane à l'endroit de sa blessure. Elle pouvait senti son coeur battre dans la plaie.

HAAAAAAAAAAA...PUTAI...MARYYYYYYYYYYYYYYYY!!!! Tu m'as fait une de ses frayeur!!

Elle souffla un bon coup et laissa son coeur reprendre son rythme habituel.
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Marylune
Oups... oui, c'est ça. Oups! Pouvait-elle réellement réagir différemment?
Are you alright...? Je veux dire... tu vas bien?

Question inutile, car la réponse était assez évidente. Mais elle est comme ça la Baronne d'Entrammes, tout le monde le sait. Bon, exception faite des nouveaux mainois qui ne l'avait pas connu avant son départ pour la Bourgogne, mais quand même! Marylune était très souvent dans le Maine de toute façon. Ils auraient peut-être tous la chance d'apprendre à connaîte cette... Poney Rose.
I'm so sorryyyyy! Je m'excuuuuuse! Je voulais pas te faire peur!!

Moment de silence...

Dis... c'est en refermant la porte que tu t'es ouvert le crâne! OH MY GOD! Karyaaaaaaaan! Il faudrait changer ta porte! Elle a almost killé Erraa!

La Comtesse finira bien par sortir en entendant tout ce chahut, hein!
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Erraa
Le premier réflexe évidemment n'est jamais le bon. Donc suivant cette logique, Erraa de passa la main sur la tête pour frictionner comme un banal petit choc.

Aïheuuuuuuuuuu!!! Bon au moins j'ai mal c'est bon signe je suis toujours en vie!

Les mains rapidement croisées dans son dos pour éviter tout autre geste malencontreux, elle se mit rire. Ben oui c'est un autre réflexe idiot : quand on se fait mal on rit pour éviter...éviter quoi d'ailleurs? La honte? L'inquiétude de l'autre? Faire genre "nan-mais-ça-va-je-l-ai-fait-exprès "?

Oui oui ça va t'en fais pas. C'est juste que j'ai eu très peur, je pensais être toute seule. Le crane? Ha non ça c'est à Chinon. Du coup j'ai presque rien vu de la bataille je suis tombé dans les pomme presque tout de suite... Et toi? Ca va? T'as aussi besoin de soins?

La baronne jeta discrètement un oeil sur sa main pour voir si la plaie s'était remise à saigner.
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Karyaan
Son petit blondinet de page de neuf printemps avait couru comme un fou jusqu'au Palais des Comtes.
Ben oui, faut pas déconner non plus hein. La Comtesse, elle ne passe pas la journée chez elle, comme d'autres passent leur journée à jardiner des fleurs.
Essoufflé, haletant, il l'avait prévenu qu'une Dame était chez elle et attendait.
Elle avait justement bien besoin d'une pause, et se rendit sans attendre au chemin des Lys.
S'approchant, elle haussa un sourcil devant l'attroupement incongrue.


Elle a almost killé Erraa!

Elle a quoi ?

Ce n'est pas qu'elle ne parlait pas l'anglais la Sorcière, mais en faite elle était aussi douée dans cette langue qu'une vache sacrée javanaise...
Posant ses yeux sur chaque protagoniste, perplexe, elle les dépassa, non sans un regard inquiet sur Erraa.
Puis elle tenta d'ouvrir la porte... coincée.


Humpf...

Forçant.
Reforçant encore.
Elle fini par l'ouvrir, non sans manquer de se vautrer prise par son élan.
Se redressant, elle se racla la gorge et fit entrer tout ce beau monde.
Maison simple, modeste, salon sobre et sans aucune décoration. C'est à se demander si quelqu'un y vivait vraiment, ou si ce n'était pas une maison témoin pour famille sans le sous.


Entrez... et expliquez moi ce qui vous amène.


Faisant un signe à son page, il comprit qu'il devait allumer l'âtre et mettre de l'eau à bouillir. Puis elle reporta son attention sur eux.

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
Erraa
D'un coup la tête se mit à lui tourner. La porte avait du être plus rude à son égard qu'elle ne l'avait cru. Avançant difficilement pour entrer à l'invitation de la comtesse Erraa passa sa main sur le pansement comme par réflexe. Le liquide rouge qui la maculait la laissa de marbre. La baronne n'avait plus la capacité de penser. Erraa voyait tout en rose habituellement, même si elle n'était pas une poneytte. Mais la elle vit tout blanc puis tout noir puis deux fois tout blanc. Un grand BAM! et voila son corps étalé par terre avec une petite auréole rouge qui colorait le sol. Petite auréole qui, à la vitesse ou son sang s'échappait ne serait bientôt plus si petite que ça.

Au seuil de l'inconscience Erraa aperçue une vision familière . Sa mère, son père et son frère se tenaient près d'elle. C'était donc ça la mort? On retrouvait toutes les personnes qu'on avait perdues? C'était pas si atroce finalement. Et follement tentant. Il y avait aussi une petite fille avec eux. Qui cela pouvait il bien être? Une petite fille d'environ 3 ou 4 ans, absolument magnifique tenait la main de Juju. L'inconnue s'approcha et tendit ses petits bras vers la baronne. Une voix fluette sortie cet être en devenir qui visiblement ne deviendrait plus rien. Maman

Maman??? Mais Comment c'était possible??? Non...Ce n'était pas...Ca ne pouvait pas! Gisant sur le sol d'une réalité qu'elle quittait peu à peu ceux qui l'entouraient pouvait l'entendre appeler cette petite fille qu'elle avait perdu, emmenée par son père des années au paravent et qu'elle croyait en sécurité dans un couvent.

Audrey? Audrey! Au...Audrey...Non Audrey non!

Si elle avait était en état, Erraa aurait pleuré. Mais plus aucune larme ne coulerait. Dans un ultime effort pour se raccrocher à ce monde qui ne voulait plus d'elle elle prit dans son corsage une liasse de parchemins. Ses forces la quittaient et elle ne put lever la main pour que quelqu'un ne la prenne. La baronne se contenta de le serrer fermement contre sa poitrine.

Citation:
A ma marraine adorée
Si cette lettre te parvient c'est que ces raclures de ponantais m'ont tuée. Je prends un peu d'avance pour l'écrire parce qu'après je vais avoir beaucoup plus de mal... Je voulais te remercier de tout ce que tu as fait pour moi depuis mon arrivée à Laval. Tu as été plus qu'une marraine. Tu étais ma deuxième maman.
Je n'ai rien oublié. Tu m'as appris presque tout ce qui fait qu'aujourd'hui je suis moi. Tu es venu me chercher à Mayenne quand la sorcière m'a empoisonnée. Tu m'as aidé à donner la vie à ma fille.
Je voulais juste te dire que je t'aime.
On se reverra un jour ma marraine adorée. Je t'attendrais patiemment au paradis solaire. Ne soit pas malheureuse. A cette instant où tu lis cette lettre je suis en train de danser la gigue avec mes parent, Kaelig et son fatrouilleur de mari.
Je t'aime
Ta filleule, Erraa

Citation:
A Eva, prévot du Maine
Ma chère amie.
Je n'ai jamais eu l'occasion de te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi. Tu étais là dans les moments durs de ma vie. Tu as prit soin de ma fille quand j'en étais incapable.
Merci pour tout mon amie. J' espère que Gabriel va bien. Je ne me fais pas de soucis pour lui je sais qu'il grandira avec tout l'amour dont il a besoin et qu'il deviendra un homme fort comme son papa. Je vais te demander encore un service. Retrouve ma petite Audrey. Raisin l'a emmené dans un couvent en Bretagne c'est tout ce que je sais. s'il te plait retrouve là et occupes toi d'elle comme tu l'as fait autrefois.
Adieu mon amie.
Erraa

Citation:
A mon tendre mari
Quoi te dire? Tu me connais tellement que tu sais quel mots je vais écrire. Je t'aime tellement! Tu es le moteur de ma vie. Celui qui me faisait avancer quand tout était noir...
On a eu des période pas faciles toi et moi. Mais aujourd'hui notre amour qui a triomphé de toutes ses épreuve est fauché en plain vol par la méchanceté et la barbarie des ponantais. Mon coeur saigne déjà de savoir qu'après cette nuit de combat l'un d'entre nous sera peut être étendu sur le sol recouvert d'un drap parmi des dizaines d'autres victimes.
Je sais que tu n'aimais pas être noble et les contraintes qui s'y rattachent. J'ai fait des démarche pour que Marylune reçoive ma baronnie. J'espère que tu ne m'en voudra pas trop. J'ai fait ce que je pensais être le mieux.
J'aimerais tant passer cette nuit dans tes bras plutôt qu'une épée à la main. J'aimerais...j'aimerais tant de choses irréalisables...Ce soir seul le souvenir de nos merveilleux moments passés chez nous me donne le courage d'affronter les sanguinaires. Je revois encore cette luge qui nous a amusée toute une journée sur les collines de Laval. T'en souviens tu? Je pense à la Noël que nous avons passé chez Maé et ou je t'ai appris que j'attendais ton enfant. Je pense à tout ces merveilleux round qui ont depuis disparus.
Même après 3 mois de séparation mon amour pour toi est intact. Les ponantais ne détruiront jamais ça!
Adieu mon Zamour.
Sache que je t'aime au delà des frontière de la vie.
Ta femme

Citation:
A Karyaan, comtesse du Maine,
Je ne sais quoi vous dire mais en cette heure sombre mes pensées se tournent vers vous. Je vous l'ai dit déjà mais je l'écris cette fois: Vous êtes la meilleure comtesse que le Maine est pu avoir depuis bien longtemps. Ne laissez jamais personne vous dire le contraire. Les gamines égocentriques, les égos sur-développés, les donneurs de leçon, tout cela n'est rien face à votre engagement pour ce comté qui est devenu le votre. Vous en avez fait un comté qui peut être fier de lui! Un comté qui retrouve sa place de premier plan dans ce DR que d'autre critique si violemment sans savoir précisément ce qu'il en ait. Jamais ne laissez quelqu'un vous dire le contraire. Je sais que vous êtes fier de ceux que vous gouvernez. Mais ils peuvent aussi être fier de vous!
Vous avez redonné au Maine ses lettres de noblesses et jamais personne ne pourra vous enlever ça.
J'espère que les mainois se souviendront un peu de moi...et pas seulement comme l'être abjecte décrite par certains. Vous savez vous que j'ai fait tout ce que j'ai pu pour eux. J'ai donner sans compter et sans rien demander.
En cette nuit où je vais risquer ma vie pour la liberté je deviens vaniteuse et je souhaite que ce peuple mainois que j'aime tant et dont je suis si fière se souvienne de moi. La perspective de la mort change la vision des choses.
Comme je l'ai promis lors de l’octroi de ma baronnie, si vous avez connaissance de cette lettre c'est que je suis morte pour sauver le Maine. Ce comté si cher à mon coeur et qu'aujourd'hui il m'est si dur de quitter pour toujours.
Adieux Comtesse. J'ai été honorée de servir sous votre règne j'espère que vous vivrez encore une multitude d'années avec cette force de caractère et cette droiture qui font que je vous admire.

Plus rien de ce monde qu'elle avait connu n'existait. Et un nouveau tout neuf, tout beau s'offrait à elle. Un monde où il y avait sa famille. Un monde où le froid, la faim et surtout la méchanceté et la guerre n'existait pas. C'était tentant...Follement tentant...
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Karyaan
[Quand tout bascule...]

Musique

Quand tout bascule... tout se ralenti.
Comme si le monde se suspendait à une vie. Glissant comme une plume au delà du temps et de l'espace.
Quand tout bascule... plus rien n'a d'importance que ce moment présent où tout s'impose.
Quand tout bascule...


BAM...

Et la Sorcière qui regardait ailleurs fit volteface.
Ralenti de toute chose quand son cœur implose de voir celle à qui elle tient s'effondrer.
Long et violent frisson qui déchire tout son être dans un vent glacial.
L'esprit est parfois étrange, la perception du monde l'est d'autant plus.
Lâchant la chaise qu'elle avait en main, elle se précipite sur le corps inerte.
Course folle de même pas un mètre mais qui pourtant lui semble sans fin.
Parce que tout est plus lent, comme dans du coton, puant la mort qui se réjouit d'avoir sa victoire sur une vie.
Et la chaise tombe sans bruit, du moins elle ne l'entend pas.
Comme elle ne s'entend pas hurler à Paul d'aller chercher sa besace, du linge, de l'eau, tout, tout ce qu'il faut, se haïssant déjà de son impuissance face à ce qu'elle a à présent dans les mains.

N'arrivant pas à retenir un flot de larmes qui la submerge, parce qu'elle sait, elle sent que c'est sans doute trop tard. Il y a des blessures qu'on ne guérit pas, et la sienne pue trop l'alcool.
Elle s'en veut, elle s'en veut la Sorcière de ne pas avoir été plus vigilante. Elle aurait du, elle aurait du...

Et le temps s'éternise, cherchant avec ses mains à arrêter le flux du sang qui dégouline.
Murmurant entre ses lèvres...

T'as pas le droit... reste avec moi... reste avec moi... t'as pas le droit...

Faisant fit de tous les témoins de ce spectacle infâme où la faucheuse prend à retardement. raclure immonde au goût de sang et d'alcool. Elle sait la Sorcière qu'elle n'y arrivera pas, parce que tout à des limites et qu'elles sont franchies.
Tout est dans les mains des Dieux...

Le petit blond revenant avec tout ce qu'elle avait demandé, bloquant devant la scène ensanglantée, tétanisé.
Elle lui arracha des mains, les tissus espérant bloquer l'hémorragie.
Se passant le bras sur ses yeux embrumés de larmes, elle serra la mâchoire, se répétant...

Calme toi... calme toi... reste avec moi...

Couverte de sang jusqu'au coude, épongeant comme elle peut, appuyant sur la plaie qui se déverse.
Tout est ralenti, elle ne sait pas ce que font les autres, tout son esprit est dirigée vers celle qui s'en va. Priant intérieurement tous les Dieux de son monde pour ne pas qu'elle parte. Parce qu'elle n'a pas le droit, parce qu'elle ne peut pas. Parce qu'un jour elle lui a dit qu'elle l'aimait et que voilà qu'elle aussi elle disparait.
Tremblant comme une feuille, le visage tapissé de sang, strié de larmes ruisselantes.

Quand tout bascule... tout vous échappe.

Jetant plus loin les tissus trop imbibés, elle en prend de nouveau et appuie, encore et encore.
Finissant par arrêter le flux.
Alors tout s'arrête, tout se suspend, tout est entre les mains de ceux qui décident.
Parce qu'elle est impuissante et qu'elle le sait...

Quand tout bascule...

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
Maelia...


[Il ne faut pas, il ne faut...]

Elle avait essayé d'oublier tout mais elle s'était en dormi en pensant à Laval, à Mayenne, ces 3 armées qui avaient franchi les frontières du Maine, cette guerre qui n'en finissait pas..

Elle avait pensé à tout ça en s'endormant, sans oublier tout ceux qui étaient tombés et s'étaient relevés, ceux qui étaient tombés sans se relever, ces êtres qui vous manque quand ils ne sont plus là.

Elle osait espérer qu'il en aurait moins pendant cette défense en Maine, sur leur terre, sur ses terres qu'elle aimait tant pour ne pas en être reparti.

Elle avait pensé à tout ça en se couchant mais avait réussi à trouver le sommeil, histoire de se reposer pour une nouvelle journée qui devait commencer avec ses bonnes mais aussi ses mauvaises nouvelles.

Elle ouvrit les yeux avec un sentiment de mal être ce matin là. Une intuition..
Elle était seule dans l'appartement.
Elle s'appreta, se coiffa et se rendit directement au chateau passant par le bureau de la comtesse pour avoir des nouvelles. Elle ne l'a trouva pas.

Les bonjours, les comment ca va aux gens qu'elle croise, puis on lui tendit un parchemin. Maelia le prit demandant ce que c'était en meme temps qu'elle lisait.
Visage décomposé, elle chercha une chaise pour s'asseoir, lisant, relisant ces quelques lignes. Elle ne pouvait y croire. Pas elle, pas elle qu'elle avait sauvé plus d'une fois, pas elle, pas sa fillote, pas elle c'était impossible.

Elle se leva d'un bond filant parchemin à la main là où elle pourrait la trouver. Elle se rendit directement chez Karyaan car elle savait que Erraa était rentrée et c'est là qu'elle devait se trouver, comme beaucoup d'autres qui étaient revenus.

Elle poussa la porte et là spectacle d'horreur en face d'elle. La comtesse agenouillée devant Erraa allongée par terre, une marre de sang épongée autour d'elle.
Elle court les quelques metres qui les séparent, se jète à cotés d'elles, larmes qui coulent, mains qui cherchent quoi faire pour apaiser les souffrances, regard vers Karyaan qu'elle voit dans cet état pour la première fois..

Elle se penche sur Erraa, lui soufflant de rester avec elle, elle peut pas partir comme ça, pas comme ça, pas à cause de ça, elle est forte, plus forte que tout ce qu'on peut dire, plus forte que tout ce qu'on peut lui faire. Les larmes qui coulent de ses yeux ne peuvent plus s'arrêtaient..

Elle avait sentit que quelque chose allait se passer aujourd'hui.. Comment elle l'avait senti? Ca personne ne saurait ... Elle le savait car la relation qu'elle avait avec Erraa depuis tout ce temps était spéciale...

Mains qui caressent son visage pale... Essuie ses yeux du revers de sa manche, n'arrive pas à reprendre le controle d'elle même... Elle hait cette guerre, elle hait tout le monde...Elle hait tout ça...

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Erraa
Imperméable à tout ce qu'il se passait, Erraa ne sentait pas les larmes mêlées de sang qui lui tombaient sur le visage. Elle n'entendait pas ses deux amies la rappeler à elles.

Là, étendue par terre, la baronne était bien. Plus de douleurs, plus d'angoisses, plus rien que l'amour des siens et la paix retrouvée. Pourquoi voudrait elle revenir? Pourquoi vouloir replonger dans cette vie qui n'était que tourmente? Plongée dans ce sommeil profond duquel on ne se réveille presque jamais, Erraa parlait avec sa famille. Crise mystique? Délire comateux? Réalité?

Maman, ça y est je suis morte? Je suis si heureuse de vous voir tous!
Non ma fille tu n'es pas morte...Pas encore. Entends tu ce bruit sourd dans le lointain?
Oui, on dirait un tambour.
c'est le bruit de ton coeur ma chérie. Il bat encore. Faiblement et sans coordination mais il bat toujours.
Tu te bats malgré toi ma fille! Tu t'accroches à cette vie que tu aimes malgré tout.
Papa! Mais je veux rester avec vous! Et puis j'ai enfin retrouvé ma fille! D'ailleurs pourquoi elle est là? Elle est bien trop petite pour être ici.
Elle sait parler tu sais. Tu peux t'adresser directement à elle.
Erraa pris sa fille dans ses bras
Z'ai eu la g'ippe. Et pis z'ai boucoup toussé et z'ai ret'ouvé papi et mamie
Tu dois prendre une décision ma fille
Tu sais que ta place n'est pas ici.
Mais...mais...Si je veux rester avec vous! Je...Je n'ai plus rien à faire là bas. Et puis ici tout est si calme.
Tu dois rester avec papa. Sinon z'aurait zamais un' petite soeu'
C'est une décision difficile à prendre mais c'est la seule qui s'offre à toi.
Elle serra son enfant contre son coeur.
Non je ne veux pas vous quitter! Je ne veux pas vous perdre encore une fois! Qu'ils se débrouille sans moi je suis pas irremplaçable quand même!

Mais déjà, à peine sa phrase terminée les corps des fantômes redevenaient volutes de fumée. Seul restait le noir et ce bruit de tambour au loin. Son coeur qui ne voulait pas quitter cette terre alors que son esprit voulait rejoindre ceux qu'elle aimait. Incapable de bouger, figée dans cet état transitoire, il ne lui restait plus qu'a attendre. La vie et la mort se battaient et en attendant de savoir qui sortirait vainqueur la seule chose à faire était de rester là à contempler le spectacle.
Avec en bruit de fond ce tam-tam désordonné qui refusé obstinément de se taire.
_________________
Marylune
...
BAM...
...


SHE KILLED ERRAA! C'est une porte tueuse!!

Encore pire, c'était de sa faute... en réalité, c'était Marylune qui avait fait peur à la Baronne de Gorron en la surprenant derrière elle...

Panique, panique et panique... Mais Karyaan prenait la situation en main. Heureusement qu'elle était là pour essayer d'arrêter l’hémorragie. Tout son sang coulait comme si on avait brisé une bouteille de vin. Et c'était qui la maladroite qui avait cogné la bouteille? Pas la porte, non. C'était la rouquine, même si elle avait du mal encore à le comprendre.


Je... Je...

Je quoi? Que pouvait-elle apporter pour aider? Une serviette? Y avait-il une serviette quelque part? Ah! Voilà qui ferait l'affaire. Comme la Comtesse s'était préparée à recevoir des blessés chez elle, il y avait le matériel nécessaire.

C'est donc avec rapidité qu'elle tendit des serviettes à la Comtesse afin qu'elle s'en serve pour empêcher le sang de quitter le corps de la Baronne de Gorron.


ERRAA! ERRAAAA!

Peut-être qu'en l'appelant, elle reviendrait... hein?
_________________
Erraa
Et ce tam-tam qui refuse de se taire.

Et le combat continuait. La vie se défendait avec tout sa force et toute sa détermination. La mort attaquait sans relâche sachant très bien qu'elle avait une longueur d'avance. Et le combat se poursuivait, danse macabre où aucune des deux partie ne voulaient céder un pouce de terrain. Combat perdu d'avance car même si la mort perdait, elle panserait ses blessures et reviendrait inexorablement, comme la marée revient engloutir les plages bretonnes.

Erraa regardait cette bagarre onirique comme si ça ne la concernait pas. La baronne ne pensait qu'a ses parents repartis là où elle n'avait pas pu les suivre. A cette merveilleuse petite fille qu'elle rêvait de retrouver. Au comment s'y prendre pour ne plus jamais être séparer de ceux qu'elle aime. Secrètement elle encourageait la mort dans cette lutte qui la ramènerait auprès des siens. Oui...la mort devait gagner pour que la brune retrouve sa famille.

Sa famille...ceux qu'elle aime...elle s'était fourvoyée depuis le début. Sa famille c'était ces gens qui l'aidaient au quotidien. Ceux qui l'aimait pour ce qu'elle était. Et elle était pas toujours facile à vivre. Ceux qui était toujours là pour faire la fête ou lui prêter une épaule pour s’épancher. Sa famille n'était pas morte mais bien vivante! C'était Raisin sa famille! Maé, ce conseil qui l'avait accueilli à bras ouvert, les mainois qui lui donnait toujours plus de raison d'être fière d'eux. C'était eux sa famille! Et Karyaan...Cette comtesse si forte. Celle qui avait fait naître en elle un amour totalement différent mais par bien des aspects plus fort que n'importe lequel.
Si cette joute avait été réelle, la vie, dans un ultime effort pour sa cause aurait mis un crochet du gauche à la mort qui se serait étalée de tout son long après un rebond dans les cordes.

Devant cette réalité si évidente et pourtant si choquante, la mort se replia dans un coin sombre. Un endroit d'où elle pourrait surveiller la vie et venir l'asticoter dans les moments de faiblesse, attendant son heure pour faire son oeuvre immuable et infinie. Le coeur battant sans accord devint plus calme. Plus coordonné. Plus faible aussi. Mais enfin il prenait un rythme lui permettant de continuer longtemps.

Erraa senti avec violence le sol sous elle. Comme si depuis le début il n'avait pas était là et qu'il se matérialisait d'un coup. Elle avait froid, peur, mal...Mais pourquoi était elle donc revenue? Elle aurait du rester finalement. Rien ne valait le calvaire qu'elle endurait. Si! Si EUX ils en valaient la peine. Ils étaient là, ils s’inquiétaient pour elle. Il fallait qu'elle leur prouve qu'elle était à la hauteur. Qu'ils avaient raison de croire en elle. Il fallait qu'elle s'accroche! Oui mais...s'accrocher à quoi?

*T'as pas le droit... reste avec moi... reste avec moi... t'as pas le droit... *
* reste avec moi, tu peux pas partir comme ça, pas comme ça, pas à cause de ça, tu es forte, plus forte que tout ce qu'on peut dire, plus forte que tout ce qu'on peut te faire*
*ERRAA! ERRAAAA!*

Oui voila! Se raccrocher aux cris, aux supplications. Se raccrocher à EUX.
Et dans cette réalité qui reprenait forme peu à peu elle mit toute sa volonté pour leur dire qu'elle était là, qu'elle n'abandonnerait pas, elle récupéra toute la force qu'elle trouva et toute la concentration dont elle était capable pour leur dire. Pour leur crier qu'elle les aimait et que la mort avait été repoussé!
Et un seul petit gémissement étouffé sorti de sa bouche.
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Bess.scte.merveille
[Pendant ce temps aux portes de Laval - Campement des Armées Royales]


Et une GM qui fait les cent pas devant ce qui tient lieu d'infirmerie, c'est que le Shiska il a prit l'habitude de se faire dorloter/tripatouillé/câliné par les infirmière, et visiblement il y a prit goût, Môssieur a rien trouvé de mieux que se faire à nouveau percer la couenne.


- N'a Fout !
- mais je vous assure Chevalier que nous allons trés bien nous occuper de lui.
- Mais bien sûr ! la dernière fois qu'on m'a dit ça, il tenait à peine sur son canasson de malheur !!!
- Ah mais oui mais non mais la dernière fois c'était la tête et la tête nous on connait moins bien
- Ah oué ? ben m'en fout ! fallait bien faire avec la tête et on n'en serait pas là ! Si ça tombe c'est à cause de vous qu'il est là d'abord !
- Ah non ça je vous permet pas


Arrêt de la Bess, regard de glace, haussement de sourcil (le gauche parce que ça fait plus peur), puis ensuite plissement de paupière, et une Bess qui toise du haut de son (petit) mètre soixante

- j'ai du mal comprendre ... vous me quoi ? j'vais vous dire moi, vous me le sortez de là IMMEDIATEMENT !!!!! sinon c'est moi qui m'occupe de vous personnellement.
- m'enfin
- Pas d'm'enfin, tiens d'ailleurs tant qu'on y est le premier qui touche à un seul de nos blessés je demande à ce qu'il soit mis en procès, Foi de Licorne ! Nan mieux encore ... vous décarrez d'ici ! j'veux plus vous voir, hop vendu !


Faut arrêter de déconner à un moment ! paske bon les hommes qui tombent pendant la guerre ça va, mais que ce soit toujours les mêmes c'est que y a un problème quand même ! namého !

La Bess furibonde qui donne les ordres en conséquence avant d'envoyer un courrier à qui de droit.


Citation:
Comtesse,

J'ai pas le temps pour les fioritures, vous excuserez donc le côté peu protocolaire de mon courrier.

J'ai bien prit note de vos remerciements tout ça tout ça, c'est bien gentil mais ici j'ai que des incompétents et des charlatans, et j'ai des blessés qu'il est pas question qu'on n'y touche tant que vous aurez pas r'gardez ça d'un peu plus prés.

J'aimerais autant éviter de les déplacer, si vous pouvez venir faire un tour par Laval, ça m'arrangerait grandement, c'est pas que je veux pas les rapatrier, mais j'ai pas que ça à faire.

Merci bien.
Bess SMR

PS : en priorité faudra s'occuper de mon népoux, il allait beaucoup mieux, à tel point qu'il a rien trouvé de mieux que s'intercaler entre un de ces foutus irlandais de mes deux, résultat ils me l'ont tout cassé. Et moi j'en ai besoin, si vous pouviez y jeter un coup d'oeil en premier ça m'arrange.
PS2 : s'il divague je vous autorise pas à le trépaner pour autant, c'est normal qu'il râle, surtout s'il apprend que je vais peut être partir avant qu'il soit rétabli
PS3 : si vous aviez un peu d'alcool de prune à lui apporter, peut être bien qu'il grognera pas trop fort, voir même qu'il ne vous mordra pas.


Hop ! et une bonne chose de faite, y a tout le reste mais vu que ça n'interresse personne, on va faire comme si de rien n'était pendant qu'elle s'en retourne à ses occupations. Faire un recensement des tomber, des pas tomber, des sur la route, des qui sont pas encore sur la route mais qui devraient pas tarder, des qui sont pas non plus sur la route mais que c'est pas pour demain qu'ils y seront (sur la route, j'dis ça pour ceux qui suivent pas), et enfin de ceux qui sont nullepart dans ce tas là et que s'ils se radinent pas rapidement, ça va chauffer des bulles.
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Shiska
[Pendant ce temps là dans le noir]

Les sons sont diffus tout autour. A la fois très proches et très éloignés à la fois. Une sorte de symphonie où ressortent des octaves de fracas et de cris. Lui se trouve là, au milieu de tout ça, comme flottant dans un épais nuage noir qui ne laisse passer aucune lumière. Est il debout? Est il allongé? En avant, en arrière? La tête en bas peut être bien? Ce ne serait pas une idée idiote ça d'ailleurs puisqu'il ressent un mal de crane sourd. Le genre de mal de crane qui arrive quand on reste trop longtemps tête en bas et que le sang s'accumule dans le cerveau.

Pour autant cela reste très dure à dire pour lui puisqu'il ne ressent pour ainsi dire quasiment aucun membre de son corps. Il reste juste là pendant un moment, quelque part, à flotter en s'éloignant doucement de tout ce bruit. Lorsque soudain, quelque chose vient bouger son épaule droite. Il le sent. J'vous jure, on peut jamais être tranquille quand on se repose... Son cerveau tente alors machinalement d'ouvrir les yeux pour voir quel est le trouble repos à l'origine de cela.

Et là, c'est le drame! Un flot brulant et ininterrompue de douleur vient le frapper en pleine tête. Il lui semble qu'on vient lui ouvrir le bras gauche au niveau de l'épaule bien gentiment pour venir déverser des flots d'huile bouillante dans la plaie. L'impression de sang dans sa tête se fait plus que jamais présent, le prenant comme un étaux. Il ouvre grand les yeux et se fait accueillir par un flot de lumière aveuglant.


Oouuuuaaaaaaaaaaaaiie!!!!!!!!!!!!!!

Le corps se cabre, tiré de part et d'autre par des spasmes de douleur. Une boucle infernale s'il en est puisque ces mouvements ne font que renforcer la douleur qui s'empare du haut de son corps. Ben oui puisque du coup il ne ressent quasiment plus le bas qui lui fait profile. Ben oui bas le profile bien sur ste question quelle est c...bonne. Les images un peu floues commencent à parvenir à son cerveau qui semble avoir du mal à les analyser. On s'active autour de lui. Une personne appuie sur son épaule gauche en la soulevant tandis qu'une autre lui tient la tête. Nan mais allez y appuyez plus fort aussi j'vous dirais rien!!! Mais je suis pas un citron arrêtez de me presser comme ça bordel!! Il tente de se débattre le bougre. Bon ça a pas trop l'effet escompté vu qu'il arrive à peine à bouger.

Arrêtez... Stop... lachez mOOuuuaaaaaaaiieee!!!!

On lui appuie encore un peu plus dessus. A croire qu'on essaye de lui faire encore plus mal. Ou qu'on essaye de le tenir un moment pour l'empêcher de bouger... Nan c'est sur ça les amuse juste de lui faire mal qu'il se dit. Alors que sa vision commençait à reprendre de la clarté, celle ci commence à se tinter de rouge. Du sang semble-t-il. Ou un truc chaud qui y ressemble drôlement. Le cerveau ne fait plus trop le point. A dire vrai tout ces efforts de concentration sont de trop. Il lâche prise et tout retombe doucement dans la torpeur. Il sent qu'on lui parle, qu'on appuie sur une plaie, qu'on essuie son visage...


- N'a Fout!

Ouai voilà... j'aurais pas dit mieux... Les grands esprits se rencontrent dit on.

- Mais bien sûr ! la dernière fois qu'on m'a dit ça, il tenait à peine sur son canasson de malheur !!!

Oui bon d'accord, c'est vrai que c'est le genre de discours super préconçu qu'on a l'habitude de débiter quand on est bourré. Quand on finit par dire que tout est un signe et que c'est vraiment un super mec le gars qui sert les verres. Un grand homme pour sur. Ça doit être une tête pour sortir des trucs comme ça et d'arriver à tenir sur un cheval en étant cuit.

- Ah oué ? ben m'en fout ! fallait bien faire avec la tête et on n'en serait pas là ! Si ça tombe c'est à cause de vous qu'il est là d'abord !

Heu... non alors là je m'insurge. Oui d'accord on serait pas là si on avait pas bu autant c'est certain mais si il est là c'est parce qu'il le veut bien. Et si il paye des verres en roulant sous la table c'est de son plein gré. Et puis bon si on devait faire tout ce chemin sans jamais s'arrêter pour boire un verre je vous dit pas...

- j'ai du mal comprendre ... vous me quoi ? j'vais vous dire moi, vous me le sortez de là IMMEDIATEMENT !!!!! sinon c'est moi qui m'occupe de vous personnellement.


OUI BON CA VA A LA FIN!! C'est pas à moi de sortir tous les mecs qui se mettent un coup derrière la tête hein! En parlant de coup derrière la tête ça me fait un mal de chien... Pas que j'veules me plaindre plus que nécessaire m'enfin...

- Pas d'm'enfin, tiens d'ailleurs tant qu'on y est le premier qui touche

Tu parles d'un discours de sourd... Nan mais j'vous jure on dirait sa femme tien. En parlant de sourd il entend plus grand chose d'un coup. Et pi il voit plus grand chose non plus. Une espèce de tâche rouge diffuse tout simplement.
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