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[RP privé]Une journée si ordinaire...

--Petite_brise


L'automne est là... une petite brise s'engouffre dans les artères d'un monde inconnu...
Curieuse, la petite parcourt à grande volée les lieux en quête de petits tours à jouer. La voilà donc errant près de la rivière, totalement invisible et jouant de cet atout.

Fine, intouchable elle analyse ces drôles de personnages qui ne cessent de bouger dans tous les sens. Elle veut comprendre la brise et téméraire s'infiltre entre les gens dont les souffles chauds l'incommodent. Elle s'enfuit donc, frôlant de sa traine imperceptible les chevelures aux couleurs variées. La voici donc dans les arbres, elle se promène à vive allure tel un petit feu follet curieux. Du mouvement l'attire sous les feuillages colorés... Elle se joue bien de ces stratèges grossiers :les troncs, les branches et les feuilles roussies, pour cette fille de la terre et du vent. Elle s'engouffre soudain vers sol, elle tourbillonne. Ce qu'elle voit la perturbe, la gêne. Que font-ils ces êtres si intimement rapprochés? Elle ne peut même pas s'infiltrer entre eux tant l'espace est réduit! Alors elle les contourne faisant valser une mèche de cheveux brune, s'attarde un instant sur les cheveux du beau brun qui semblent danser doucement à son contact, puis elle virevolte encore, frustrée de ne pas savoir...
Et puis les hommes se succèdent auprès de la brune inerte, ensanglantée et mouillée.
Pourquoi git-elle par terre ? Son vol la porte au ras de l'herbe où repose la jolie jeune Dame. Elle caresse sa joue balafrée et ondule sur ses paupières fermées. Douces caresses de vie sur un corps transi... Elle remarque le feu allumé non loin. Taquine et heureuse de sa trouvaille, petite-brise s'aventure afin de mettre à profit sa malice. Elle remarque l'homme qui s'évertue à entretenir un fragile flamme vacillante et s'en approche doucement. Elle tourne autour et s'amuse de leur mouvement mais le jeu est de courte durée... Sans qu'elle comprenne les flammes meurent plongeant l'homme dans une rage désespérée. Déçue elle repart en quête d'autres animations et en tourbillonnant se retrouve à nouveau face à face et hypnotisée par le feu crépitant de l'homme fier de sa réussite. Alors elle s'avance et s'infiltre dans les volutes d'air chaud comme prisonnière de cette chaleur inconnue. Le feu gronde et s'agite sous cet air frais créant des ombres menaçantes sur le pan de l'orée de la forêt. La lumière diminue, reprend de l'intensité. Petite-brise remarque bien l'agacement de l'homme et rit de sa bêtise...



Lucho...
Le jeune bohémien pensif ne se rend pas compte tout de suite des legers mouvements de ce corps inerte....une légère brise se lève,le faisant frissonner doucement,le reveillant ainsi de ses pensées....
Celui qu'on appellait le fils du vent, ferme les yeux savourant ce moment,ce contact invisible avec la nature qui se glisse dans ses cheveux,qui danse avec les flammes...
Mais le manouche est vite rappellé a la réalité en sentant de petits mouvements de doigts sur sa main,son regard se baisse alors sur leurs mains liées...un sourire se dessine en voyant ses doigts bouger a peine...
Dans un leger murmure presque inaudible pour les autres

"Elle revient...a elle..."

Son regard se tourne vers son visage meurtri,il se penche sur elle,posant ses yeux sur ses paupieres qui luttent pour s'ouvrir...
"Je suis la...tu risques plus rien...si tu m'entends serre ma main..allez vas y..tu peux le faire.."
Une légère caresse sur ses cheveux telle une brise...il lui sourit sans la connaitre,le seul bien etre d'avoir peut etre sauvé cette brune intriguante...
Claire_g
Là, y'avait plus de doute, elle était sûre qu'une main tenait la sienne. La question qui s'imposait, du genre " à qui est cette main ?" ne lui vint pas à l'esprit, d'ailleurs, son esprit était plus trop au fait du lieu, de l'heure, du qui ...
Elle savait juste qu'elle souffrait, d'à peu près partout mais n'avait aucune idée de comment montrer la douleur lancinante. En tout cas, y'avait plus le brouillard de voix qui lui bourdonnaient dans la tête quelques instants plus tôt.
La main qui tient la sienne est la seule chose qui l'assure être dans le monde vivant, les mots deviennent plus perceptibles, plus nets.

D'ultimes efforts lui firent finalement entrouvrir les yeux, l'image était plus nette. Mais le visage au dessus d'elle lui était parfaitement inconnu, le décor plus loin lui était inconnu.

Dépourvue de toute idée quant à quoi faire, dans la mesure de ce qu'elle aurait pu, elle s'efforça juste à tenter de serrer ses doigts sur cette main inconnue mais qui ne l'effrayait pas...
Savait-elle encore seulement c'que voulait dire être effrayée ? ...

_________________
Lucho...
Une main qui se resserre sur la sienne..douce sensation d'un geste a la vie,sourire aux levres le bohemien se décide a prendre la femme dans ses bras sans l'aide de personne,la porter du mieux que possible sans lui faire plus mal que ce qu'elle devait deja ressentir...le jeune homme au regard plutot sombre d'habitude prend son instinct protecteur comme un loup...il entraine la jeune femme dans sa roulotte au chaud sans demander son reste a personne...même si l'inconnu c'etait lui apres tout,mais il ne pouvait se defaire de l'avenir de cette femme tant qu'elle etait comme ca...
Il pose son corps sur son lit et la couvre a nouveau..

"Bouge pas je reviens..." phrase idiote sans s'en rendre compte biensur...il se dirige vers la porte qu'il referme derriere lui pour eviter de faire rentrer le froid..

"je vais t'aider...vas falloir me faire confiance.."Des questions pleins la tête encore...comment allait elle reagir a son visage inconnu? peut etre qu'il aurait du la laisser avec ses amis?Apres tout qui etait il?

Le temps de reflechir a tout ca n'etait pas au gout d'aujourd'hui..elle n'etait pas encore en grande forme et il fallait s'en occuper....aussitot pensé aussitot fait..eau qui chauffe,tisane pour apaiser les douleurs qui se diffuse,l'oblige a boire ,la force un peu parfois ....meme si c'est quelques gorgées..

Le temps passe....le bohemien vagabond n'avance plus..il est juste hanté par cette femme qui peu a peu reprend son souffle encore tres silencieuse ou mefiante...comment savoir?
"Je dois aller chercher de quoi manger...je te laisse..d'accord..je reviens vite.."
--Petite_flamme


Petite flamme danse au sommet de la chandelle. Elle voit tout et entend tout. Elle se dandine sur sa mèche noircie et l'étreint toute entière avec légèreté et grâce.
Elle dessine des ombres sur les parois de la roulotte et dans son halo de lumière orangée, elle s'amuse à les voir bouger.
Elle voit les gestes de l'homme, précis et tendres et son ombre surdimensionnée apporte protection et assurance dans l'étroitesse du lieu.
Petite flamme entrevoit le visage pâle de la Dame allongée et quand l'homme se retire soudain, elle peut venir dorer sa joue balafrée. Petite flamme est bien trop mince pour aller la réchauffer, elle si petite, se contente de l'éclairer. Visage d'une rare beauté et corps allongé sont baignés à présent dans ses chaleureuse couleurs.
Petite flamme danse encore plus vite quand la porte de la roulotte s'ouvre et se ferme et elle brule de joie quand dans sa lueur elle remarque les paupières de la belle qui s'entrouvrent...


Claire_g
Légère est la plume qui vole au gré du vent... Pas plus lourde est la Déols dans son semi-inconscient. Elle sent bien son décollement du sol, elle a froid dans le dos.
Froid, jusqu'à sentir les frissons longeant subtilement son épine dorsale trempée, comme le reste.

Elle sentit les bras de l'inconnu sous elle et la supposée couche sur laquelle elle atterrit en douceur lui parut bien confortable que le lit froid où elle reposait quelques instants plus tôt.

Rapidement, quelques traits grimaçant apparurent sur la trogne opaline de la brune. Visiblement une nouvelle façon de dire "C'est dégueulasse ton truc là" mais les mots n'sortent pas. Peu importe, elle n'a plus aucune aucune idée du flot de paroles qu'elle pouvait débiter avant l'homicide, même que ça la choque pas d'pas parler. A-t-elle seulement conscience qu'elle peut, qu'elle devrait pouvoir, le faire ?

Le liquide chaud brûle la gorge de la brune encore déshabitué, léger soubresaut du corps reprenant lentement vie.
L'inconnu n'semble pas lui vouloir de mal, quand bien même, elle était sa proie, et ce, que ses intentions eurent été louables ou pas....
Son inconscient savait qu'il n'avait pas d'autre choix. Le corps de l'esprit, encore froid et trempé, dépendait de cet inconnu...

_________________
Bardas
C'était comme si le vent l'avait emportée. Satané vent qui allait sans doute lui faire prendre froid ce soir. Ils allaient tous prendre froid. Et encore, s'ils avaient de la chance. A tous les égards, ce serait une mauvaise soirée.
En regardant le bohémien s'occuper de Claire, il lui vient l'idée saugrenue que tout aurait pu être pire. Mais ses facultés d'imagination étaient encore bridées par l'horreur, et il ne pouvait pas franchir le pas suffisant à l'imaginer morte. Pourtant, il s'en aurait vraiment fallut de peu. Et même si elle semblait lentement reprendre des couleurs, rien n'était joué. Après tout, le Destin lui en voulait...
Suturer quelqu'un n'est pas très différent de raccommoder une chemise. Surtout quand on n'est pas médecin. C'est là pour la première fois qu'il se rendit compte qu'elle ne serait plus jamais la même. S'il savait... Son visage se fendrait d'une nouvelle cicatrice, plus horrible que les autres. Ses mains si caressantes se voudraient-elles porteront jamais la marque dans leur paume. Que serait-elle alors ?

Son frère n'avait pas changé tant que ça des années plus tôt, après son accident à lui. Mais on ne change pas dans une ferme. On n'a pas besoin d'être quelque chose de spécifique sur la base, changer est tout à fait superficiel. Elle était si différente. Pourrait-elle seulement encore tenir son épée dans ses mains mutilées ? Pourtant, il aurait tant aimé la voir baisser les armes, enfin. Un souhait irréalisable, qu'il ne cherchait même plus à réaliser. Mais persistant malgré tout. Et maintenant, c'était un pincement au coeur que les choses arrivent ainsi. Jamais content ! Elle changerait...

Et enfin un mouvement. Ou une esquisse de mouvement. Mais peu importe, de la vie enfin qui se manifeste ! Cet imperceptible mouvement de ses doigts est comme une dérisoire libération. Elle est là, encore, quelque part plus proche qu'il le pensait, et cette simple idée lui arrache un soupire de soulagement, léger et discret. Pour une seconde, enfin, ses muscles se détendent. Jalousie, peur, haine, froid, tout semble partir pour un si court mais si agréable instant. Ouf...
Mais de trop courte durée. Ses yeux restent clos, et le seul rouge qui lui teint les joues et celui de son sang qui reste encore. Son visage est toujours fêlé, son nez, ses joues, sourcils, lèvres, menton... Qu'est-ce qu'un simple frémissement de doigts face à ça ? Peu de chose. Peut-être même moins: un spasme. Mais l'espoir déforme tout, Dieu merci. Pas assez pour être un soulagement, mais assez pour donner une seconde de répit.

Peu importe les mots, la main qu'il se permet de prendre. Peu importe qu'il n'est que là, debout, spectateur. Elle, elle est toujours là.
Mais quand il l'emporte, alors les choses changent. Personne n'a le temps - ou la présence d'esprit - de réagir. Et après tout, pourquoi ? Elle sera mieux à l'intérieur qu'ici à la merci des vents et de l'humidité de l'air. Pourtant la voir partir ainsi lui tord les boyaux. Il y a quelque chose de trop définitif dans cette façon de les quitter. Cet inconnu qui n'a de toute évidence rien d'un ange, mais qui pourtant l'emporte à travers les portes célestes de sa roulotte. Affreusement ridicule.
Pourtant, cette roulotte a quelque chose d'inviolable, et il n'ose pas se précipiter à leur suite et y entrer. De toutes les façons, qu'y ferait-il ? Elle a besoin de repos. Alors il restera ici, à l'attendre. L'attendre...
Attendre qu'elle sache ce qu'elle fera, comme toujours.

Las, il se penche pour ramasser sa chemise boueuse et sanglante. Il avait envisagé de la porter pour se protéger du froid. Mais maintenant qu'il la voit, il en est si dégoûté qu'il y préfère encore l'air d'une nuit d'automne. Le feu n'est pas encore mort. Il y lance un regard, puis vers la roulotte. Et soupire. Ses épaules s'affaissent, épuisé sans raison valable. Il se penche vers les braises encore rouge et souffle dessus. Les branches correctement agencées par le bohémien ne tardent pas à s'enflammer à nouveau, crépitant doucement. Il s'assoit au sol, près de là, tourné vers la roulotte fermée.
Il tourne la tête vers les deux autres. Un instant, il envisage de dire quelque chose. Mais quoi ? Rien...

Derrière chez moi y'a un étang,
Trois beaux canards y vont baignant,
Derrière chez moi y'a un étang,
Il n'y a plus de canard blanc...


Il ne sait combien de temps il attend ainsi, sans bouger. Le lent rythme lancinant dans le tête l'empêchant de penser. Heureusement...
Le bohémien finit par ressortir, sans s'attarder, armé et préparé pour la chasse. La chasse de nuit ? Ou bien le jour se lève-t-il déjà ? Bardas ne saurait dire...
Bien sûr, il pense à l'interpeler. Lui demander des nouvelles de la meurtrie. Mais à quoi bon ? D'autres les feront aussi bien que lui s'ils le veulent. Et sinon, tant pis.
Il faudra changer les buches. Mais pas maintenant. Maintenant, il ne sait plus qu'attendre.
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Image de Siudmak
Emrik
Emrik Avait récupérer sa dague, qui avait servi à à se débarrasser de ce brigand. Mais il la garda bien serrée sans sa main, prête à resservir au cas ou. Son épée n'avait pas quitter non plus son autre main. Il retira sa capuche, non pas pour les autres hommes, mais pour avoir un meilleures champs de vision. Et guetter l’éventuelle venue d'une personne supplémentaire et qui pourrai être dangereuse pour lui ou pour Claire, il laissa apparaître un visage juvénile d'environ 16 ou 17 ans, sa voix d'adolescent n'était pas fausse,

comme il ne savait pas du tout comment s’occupe de tel blessures, il préféra rester à l'écart, et ce contenter de protéger la dernière flamme de vie qui restai à la jeune femme. Sans doute c'est pour cela qu'il ne s'en est pas pris aux homme ici présent. Elle avait bien besoin de soins, aussi quand le bohémien pris claire dans cette espèce de roulotte, il ne bougea pas, il se contenta de le suivre des yeux, prêt à agir à tout moment.

Une fois la porte close. il se mis à l'écart du petit groupe, pas très loin malgré tout, juste 4 ou 5 mètre, histoire d'avoir une vue d'ensemble. Emrik resta là, accouder à un arbre, le feux raviver illuminant son visage. Il fixa sans cligner des yeux celui qui s'occupait du feux
Lucho...
Lucho parti a la chasse,la faim au ventre,il avait ordonné a son loup de surveiller la jeune femme que personne ne puisse l'agresser vu son état elle ne pourrait point se defendre...
Aprés quelques heures le manouche revient avec des poules..ben oui c'etait un voleur de poules c'etait bien connu !
Un regard vers les hommes qui n'avaient pas l'air d'avoir bougé,jette la viande vers eux...


"Faites moi cuire ca! il se fait faim la!"

Sans attendre une seule réponse de leur part il retourne dans la roulotte claquant la porte derrière lui...
Le bohemien jette un regard a la brune tout en rangeant sa vardine,un voyage se preparait en apparence...


"Comment te sens tu? on va bientot partir ma belle...j'aime pas rester longtemps au même endroit...on mange et on part !"Un sourire en sa direction sachant qu'il n'aurait aucune réponse..la roulotte rangée...il pose sa main sur le front de la femme,elle n'avait pas l'air d'etre fievreuse...
"Tu as soif? essaye de me faire un signe pour repondre.." prend sa main dans la sienne esperant qu'elle lui serre....mais pas vraiment de mouvement de la belle..elle ne devait point aimer la tisane..
Le bohemien apres avoir caressé le visage de la jeune femme se dirige vers la porte,l'appel de la faim....


"Alors messires c'est pret? "vu l'odeur il n'en doutait pas....il vient chercher sa part et les regarde
"Je mange et je reprends la route...avec elle..je vais la soigner et je vous la rendrais...peut etre..."leger sourire en coin avant de retourner manger a l'interieur
L'heure du depart approche...
Claire_g
Comment te sens tu? on va bientot partir ma belle...j'aime pas rester longtemps au même endroit...on mange et on part !

C'est qu'il allait lui engourdir le peu de neurones réveillées là ... y pouvait pas causer à quelqu'un d'autre un peu ? Bin quoi ? Même pu l'droit d'être tranquille... Encore que les notions de...d'un peu tout, lui échappaient et que là, son conscient était réduit à "qu'ouïs-je ? qu'entends-je ? Dans quel état-gère ?"
Toujours était-il qu'elle voyait pas comment lui répondre... Et l'espace d'un instant, elle se demanda même comment lui il faisait pour qu'elle l'entende, parce qu'à première vue, lui n'l'entendait pas.... Bon, y'allait falloir trouver une solution à ça.

A la question si elle avait soif... lui serrer la main pour répondre, heem.... lui serrer c'était pour oui ou pour non ? Elle opta pour ne rien faire. Les trucs dégueulasses c'était marrant mais juste deux minutes, fallait pas non plus abuser.

Si une chose était sûre, c'est que le visage de l'inconnu se dessinait plus nettement qu'avant. Il avait encore l'air d'à peu près rien dans son esprit. Un inconnu, juste ça. Y'en a qui sont rien, lui il est inconnu. Il s'en sort pas trop mal quand même...

Une chose était certaine, c'est qu'elle devait s'en remettre à lui, pas trop le choix. Elle s'y remettrait donc...
S'il était l'heure du bilan, la brune, qui n'savait même plus qu'elle l'était, d'ailleurs, elle dirait que manifestement, la journée avait sans doute été ordinaire.... Mais la nuit, pas du tout.

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Bardas
Il y en a partout des meneurs de pacotilles. Des caporaux casse-pompon.
Quand de leur hauteur sans fondement ils balancent des ordres, on ne veut leur répondre que d'un poing furieusement écrasé ou d'une flopée d'insultes bien senties.
Mais Bardas n'était pas de ces soldats rebelles. Il n'était pas soldat, et s'en revendiquait. Pour lui, faire partie de l'armée, c'était abandonner une part de soi. Non pas le droit de décider lui-même sa vie: il la vivait bien plus volontiers en fonction des autres. Ce à quoi il tenait, c'était le droit de choisir à qui il dévouait sa vie. Il préférait les individus aux nations, c'était ça son problème en fait.
Et sa vie, il l'avait placée sous le signe de la brune. Quoi qu'il ait pu faire malgré cela... D'elle, il aurait pu recevoir un ordre. Mais de lui, cet imposteur... Non, rien ! Son aide avait été précieuse, certes. Il aurait sans doute fait aussi bien s'il avait eu une aiguille et du fil, mais peu importait. Par contre, pour qui se prenait-il maintenant ? De bohémien aimable, il s'improvisait chef autoritaire ? Et puis quoi encore !

De toutes les façons, ils seraient restés là à surveiller. Que croyait-il ? Mais il y a un ton pour tout. Bardas sera les dents et laissa passer. Sans doute la pression qui se relâchait après une rude nuit.
Il profita de l'absence du propriétaire pour jeter un œil dans la roulotte. Il ne portait bien entendu aucun intérêt en soit à l'endroit où pouvait bien vivre ce type qui lui tapait sur le système. C'était exigu, sentant l'odeur acre des lampes à huile. Une atmosphère désagréable qui ne lui fit pas regretté un instant d'être sédentaire. Même si pour porter secours à des dames en détresse, c'était pratique, il fallait l'avouer.
Elle était là, étendue. Probable qu'elle ne se rende même pas compte de sa présence. Ses yeux ne s'ouvraient pas encore, et il prit soin de ne pas faire de bruit.
Derrière lui, il ne savait ce que faisaient les deux autres. Il n'en avait cure.
Il la regarda ainsi quelques longs instants. Les bandages de ses mains étaient rougis de sang. Mais la fuite tendait à s'arrêter. On ne survit pas à autant de blessures si on n'a pas un don pour cicatriser rapidement. Le sang suintait encore à travers les sutures de son visage, formant de minces rigoles sur son front et sa joue. Négligeant son repos, il entra, se faisant aussi discret que possible dans un si petit endroit, et avec le tissu imbibé que le bohémien devait utiliser pour l'essuyer de temps à autres, il passa doucement sur son visage. Il s'efforçait d'être aussi léger que possible, à peine plus lourd que le vent ou la chaleur d'une chandelle. Quand il eut nettoyé le peu de sang qui restait, sans plus vouloir la dérangé, il posa un court baiser sur le sommet blessé de son crâne.
Et il sortit, prenant soin de refermer derrière lui après un dernier regard.

Il revint à sa place à peine avant le retour du bohémien. Vous parlez d'un chasseur ! Depuis quand des poulets gambadent-ils en forêt ?

"Plutôt que voler ça, vous n'auriez pas pu demander de l'aide à la ferme où vous les avez pris ?" lui lança-t-il d'une voix amère. Mais déjà il partait, leur demandant de préparer le repas. "Idiot..." ajouta Bardas dans sa barbe. D'autres insultes lui venaient bien moins reluisantes, mais il se les garda. De toutes les façons, il n'était plus là pour les entendre.

Il regarda les poulets laissés au sol avec mépris et dit aux deux autres.

"Préparez-les si vous voulez. Moi, je n'ai pas faim pour ça."

Il doutait que quiconque ait assez peu d'honneur pour les préparer. Mais il était loin du compte puisqu'il y eut bien quelqu'un pour s'en charger. Peu importait à Bardas qui tournait volontairement le dos à la scène.
Et c'était ça qui avait le droit de s'occuper d'elle. La lie de la société... Bardas n'avais jamais rien eu contre ces nomades. Après tout, ils s'étaient toujours tenus assez loin de sa ferme... Mais maintenant, il comprenait la haine que tant nourrissaient contre eux. Non seulement ils ne participaient pas à la société - ce qui n'était pas un mal en soit selon lui - mais en plus, ils lui nuisaient. Voleurs... L'amalgame fut vite fait entre lui et tous les autres.
Les cendres d'une grange forment un terreau fertile pour la haine.

Et il faut dire que cet... Cet autre là y met du sien. Naïf le Bardas qui le croyait pétri de bonnes intentions. Il ne vaut pas mieux que le brigand assommé, volant à d'autres des moments qui ne le regardent pas.
Il ne l'avait pas vu revenir, n'avais pas bronché quand il avait réclamé sa part. De toutes les façons, il n'y avait pas touché, alors bon. Ce qui le fit sortir de sa bouderie, ce furent ces derniers mots.
Alors il comptait l'embarquer maintenant ! Et puis quoi encore ?
Il se retourna juste à temps pour voir la porte de la roulotte se refermer. Bardas lança un regard surpris aux deux autres. Là, il n'en revenait pas.
Je vous la rendrais... peut-être...
Mais que croyait-il donc ? Il pensait que lui seul allait les priver d'elle ? Et ce sourire... Diable ! Ca ne se passerait pas comme ça.

Mais la fureur fait oublier certains éléments du tableau.
Et c'est avec fureur que Bardas se leva, d'un bond, et se dirigea d'un pas menaçant vers la roulotte, déterminé à faire comprendre son point de vue à ce sottard.
Mais il avait complètement oublié le loup qui se faisait calme jusque là. Il ne s'en souvint que quand celui-ci le plaqua au sol. Toujours cacher ses intentions quand elles sont nées sous le signe de la fureur.
Il s'effondra dans un cri de surprise plus que de douleur. Et la malchance ne l'abandonna pas là. Au sol, sa tête heurté une pierre qui dépassait légèrement dans l'herbe. Il n'en fallut pas plus pour chasser Bardas de cette histoire. Assommé, il ne se réveillerait pas avant la fin des évènements ici...
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Image de Siudmak
--.rocco.
Crrraacccc

Willl fait gaffe quoi ! Moins de bruit ! j’fais craquer les branches moi ?

Accroupi dans le l’épais taillis les cachant des regards, Rocco maugréa encore un peu pour lui-même. De futurs hommes nus dans un fût qui ne fut jamais bu, il avait été promu limier par la roussette ravagée de douleur et de haine. Pourquoi pas, la somme offerte était encore plus rondelette mais il se serait passé de faire équipe avec l’autre bellâtre aux mœurs plus que douteuses.
Venger l’honneur d’une donzelle en recherchant, traquant le fourbe de mari c’était plus glorieux que le prime rôle offert, mais supporter l’autre là, quelle misère.
Ils avaient mis le temps à retrouver sa trace, faut dire qu’il avait filé plus rapidement que le diable, mais après longues semaines, elle était là, la roulotte, à quelques dizaines de mètre d’eux. Nul doute c’était bien lui, le cabot montant garde en définitive certitude, car même si de loup il se plaisait à le nommer quoi d’autre qu’un chien pour perdre sa farouche liberté à suivre les pas d’un moins que rien.
Il y avait quelques hommes dont l’un visiblement saoul venant de s’assommer aux pieds des marches ce qui ne fut pas sans provoquer un souvenir amusé au Rocco en repensant au curé de Montauban, amusé mais acide, jamais il n’avait connu soirée à si palpables tensions.

On bouge pas, on attends l’moment propice !

Professionnalisme de l’apprenti mercenaire doublé de la sincère envie de satisfaire pleinement la charmante commanditaire. De la vengeance d’une femme bafouée il espérait bien quelques égarements en nature dont elle lui avait offert bref mais ardent acompte.
--.will.
Crrraacccc

Willl fait gaffe quoi ! Moins de bruit ! j’fais craquer les branches moi ?

Le ténébreux lança un regard aussi noir qu'il le pouvait à l'adonis à ses cotés. Vrai que le pauvre homme n'était pas aussi discret qu'il l'aurait fallu… mais maitriser un corps aussi bien bâti et charpenté demandait beaucoup d'efforts. La rouquine, suivie de près par la blondeur, les avaient envoyés en mission. Objectif : flanquer une bonne raclée au traitre de mari, aussi fourbe que l'on pouvait l'être.

L'étalon n'avait pas hésité bien longtemps, sachant que la récompense promettrait d'être de taille… et que, tant qu'à faire, une fois la mission accomplie, il pourrait peut être négocier une nuit avec l'une des commanditaires sublimes ; ou peut être même avec les deux. Mais s'il avait su qu'il se retrouverait avec l'autre coq, il aurait très certainement prit le temps d'y réfléchir à deux fois. Certes, l'Homme était beau à regarder, mais dès qu'il ouvrait la bouche… un désir ardent de l'achever le saisissait.

Voilà bientôt plusieurs semaines qu'ils suivaient les traces du mari trompeur et de sa nouvelle proie, de la Guyenne en passant par l'Espagne, pour atterrir en pleine cambrousse, face à ladite roulotte. Des hommes ? Il n'y avait que ça. Aussi, Will se demanda, l'espace d'un instant, où pouvait bien être la "Ryx" dont on lui avait parlé… car pas un signe d'elle à l'horizon. Peut être que le bohémien l'avait elle aussi abandonnée… après tout, il semblait doué pour ce genre de choses.

On bouge pas, on attends l’moment propice !

Un grognement sourd en guise de réponse, avant de hocher imperceptiblement la tête. Dieu qu'il aimait qu'on lui donne des ordres…

Tu crois qu'faut attendre encore longtemps ? C'est qu'faudrait pas qu'il nous file entre les pattes, quand même…

… et de sortir une dague jusqu'à présent accrochée à sa ceinture, se laissant bercer par la perspective de laisser un souvenir digne de ce nom à l'ex mari. Car de mari, il n'était plus question ici...
Claire_g
Le temps passait certainement alors qu'elle tentait d'émerger, et même si elle avait aucune conscience de l'environnement où elle était, de forts effluves vinrent chatouiller ses narines, quelque chose qui cuisait sans doute.
C'est en tout cs à c'moment là qu'elle se rendit compte qu'elle n'entendait plus l voix de l'inconnu.... Elle ne percevait plus, non plus, sa respiration, et elle était persuadée qu'il avait lâché sa main.

C'est là que son coeur sentit l'étau de glace dans lequel il était encore enfermé.... Les battements avaient beau marteler l glace si froide qui faisait coqu, rien n'y faisait. Lancinante douleur, aucun moyen d'appeler cet inconnu...
Avait-il pris la fuite ? Avait-il finalement souhaiter l'abandonner ? S'il est des choses qui n'se perdent pas, c'est l'instinct, et là, son instinct lui faisait clairement comprendre qu'une nouvelle fois, la vie n'était rien d'autre qu'une putain, qui vous file entre les doigts au beau matin.

Non... Ptêt' était-il juste parti pisser, ou chercher d'quoi se nourrir ?

C'est là qu'un léger sourire complètement réflexe, apparut sur les lèvres encore pâles de la dépouille agonisante.
L nature humaine ....Belle, réconfortante et illusoire.
S'il avait fui, pour quelles raisons ? Y'avait-il des fautifs ?
Si la brune décidait de lutter, encore, qui devrait-elle aller égorger pour avoir volé son Destin ?

Réfléchir l'épuisait. Et n'avoir aucune conscience de l'endroit, du temps où elle était, ne l'aidait pas.
Lente douleur inaltérable qui circule le long de ses bras, ses mains s'engourdissent, sa tête résonne de nouveau tel un marteau s'abattant sur le clou.

Si une once de lucidité lui était revenue, sans doute aurait-elle pensé à sa fille, ou à Lolo, sa brune Achichesque, qui lui avait tant manqué, avant que l'ancien monde ne s'évapore pour elle.Sa fille... Nul doute qu'à ne plus voir sa mère, la démone s'enfuirait encore..., haïssant sa mère de l'abandonner.... Saurait-elle que sa propre mère ignorait l'existence de la ptite quand le Très Haut voulut la rappeler tout en bas ?

Sois forte Lilly,je veux pas que tu pleures
J'ai suivi les consignes, y croire j'ai fait l'erreur,
A croire qu'je manque de chance, ma vie me porte malheur,
Je sens que mon coeur flanche, oui je sens qu'il est l'heure*...


[* : "Largement inspiré de Keen'V "Explique-moi" ]
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Lucho...
Fuir? non...même si le destin du bohémien etait surement un long surcis,il n'avait pas l'habitude de ceder a la peur .....
Oh oui il avait fait de nombreuses erreurs par son passé mais il était temps pour lui de devenir quelqu'un de bon...en tout cas il en avait envie..
Apres quelques doutes,Lucho rejoind la convalescente et lui sourit

"Tout est pret...on y va..."

La phrase a peine fini et malgre la blessure infligée par deux hommes en souvenir de son passé..le manouche reprit sa route avec cette inconnue...
Les villes se suivent et se ressemblent ou pas...mais plus le temps passé et plus la brune reprenait un peu de sa vitalité ,oh mais elle etait encore loin de courir mais elle reprenait un peu du poil de la bête...

Le bohémien aux petits soins pour elle...etait pour une fois plutot fier..
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