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[RP]Une rencontre improbable...

Eikorc
[Nouveau Seigneur, nouveau jeu…]

Le vent siffle dans les collines auvergnates… La troupe avance, implacable. Les sabots heurtent inlassablement les chemins dégageant des nombreux volutes de fumée derrière eux… Colosse diabolique en retrait, sourire accroché au coin des lèvres, il regarde ses compagnons de routes se glisser vers les frontières bourguignonnes… La Bourgogne… On lui a dit que c’était là que se trouvait la GMF, la Princesse royale… Et l’esprit sombré dans la folie a fait naître un nouveau jeu, le faisant contacter ici et là les personnes compétentes… Plus qu’une dernière, pour mettre les pièces en place sur l’échiquier…

Coup d’œil vers la troupe, sourire aux lèvres il attend d’être plus en retrait… Le borgne grognon et le taureau andalou déjà au courant de ce qui se trame… Les autres, pas encore… Le vélin est attrapée, la plume aussi.. El Diablo glisse à bas de sa monture, et déjà la pointe vient gratter le papier pour écrire la lettre qu’il manque… Inspiré par l’outre tombe, les mots filent d’eux même sur la feuille blanche…


Citation:


A la Princesse de France Armoria de Mortain,
Le bon jour,


Nous ne nous sommes jamais rencontrés, et pourtant il me semble vous connaitre tant votre réputation et votre nom sont répétés à travers le royaume. En revanche, il est peu probable que vous sachiez qui je suis. Mon est Eikorc de Nerra, Seigneur de Vautorte, Capitaine de l'armée mercenaire "Zoko ad Eternam".

Sans doute vous interrogez-vous maintenant sur la raison d'une lettre de ma main. Que pourrait bien écrire un mercenaire à la Grand Maitre de France ? Que pourrait bien avoir à proposer un colosse qu'on croit souvent libertadien bien qu'il n'en soit rien à Son Altesse ?

Rien de bien extraordinaire à dire vrai. Seulement ce qu'un combattant entrainé et aguerri peut avoir à offrir à quelqu'un qui se trouve avoir les moyens de rémunérer ses bons offices... Protection et aide militaire, à votre service propre, et non celui de la Couronne.

Afin de vous expliquer avec plus de détails et de conviction la proposition que je vous fais par la présente, je vous prierais, Votre Altesse, de bien vouloir m'accorder rendez vous. Un endroit discret, afin que votre réputation ne souffre pas de cet entretien avant que ne soit officialisée la chose si jamais il vous semblait judicieux et intéressant d'accepter mon offre. Bientot en Bourgogne, votre terre, je vous propose que nous nous retrouvions à Nevers, ainsi vous serez proche des vôtres, et me trouvant en Auvergne actuellement, je ne serai pas long à arriver si vous consentez cette rencontre.

Espérant que vous agréerez,
Souhaitant que vous vous portiez bien jusque là,

Eikorc de Nerra
Seigneur de Vautorte.



Point final. Le sceau est apposé, le seigneur de Vautorte se dresse de toute sa hauteur en s’étirant… Léger grognement qui s’échappe de ses lèvres alors qu’il remonte sur sa monture… Coup de talon pour la faire rejoindre la troupe… L’azur métallique suivant le pigeon qui s’envole au-dessus de sa tête, espérant qu’il connait réellement le chemin jusqu’à la Vanillée…
_________________
Armoria
S'il y avait bien dans le Royaume un endroit où un courrier pour Armoria ne risquait pas de se perdre, c'était la Bourgogne. A part, évidemment, les incidents de parcours, tels qu'un manant affamé tuant le pigeon pour se nourrir, ou un opposant trouvant moyen de détourner la missive à son profit... Toujours est-il que celui-ci, de courrier, parvint entre les blanches mains auxquelles il était destiné.

Elle le lut, attentive, puis songeuse. Des mercenaires à son profit, mais pas à celui de la Couronne ? De toute évidence, l'expéditeur la connaissait mal... Pour elle, elle ne voulait rien. Dieu, le Roy et la Bourgogne avant tout. Cependant, cependant... Si la chose se faisait, qu'est-ce qui pourrait l'empêcher d'en faire bénéficier qui bon lui semblerait ? En tout cas, sa curiosté était aiguisée. En temps normal, elle aurait demandé que l'on vînt la trouver, mais le mot Nevers lui sautait aux yeux, comme parfois l'on avait l'impression d'un cri entre les lignes.

Nevers. Asterius.

Parchemin, plume, encre...




Messire, le bonjour,

Je vous dois dire que si vous aviez parlé d'une autre ville, je ne serais certes point allée à votre rencontre ; mais il se trouve que j'ai à faire à Nevers, et comptais m'y rendre. Adoncques, c'est là que nous nous verrons et pourrons parler de vos projets.

Je ne m'engage bien évidemment à rien d'autre qu'une entrevue pour l'heure, d'autant que je pars toujours du principe que qui veut me voir doit toujours pouvoir le faire.

En revanche, en Bourgogne, l'on tient à ma sécurité plus encore que partout ailleurs, aussi ne puis-je faire route avant que l'on ne m'aie trouvé escorte. Adoncques, je ne pense guère partir avant demain.

Cordialement,
Armoria de Mortain

_________________

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--Glaber


[Au bord d'un chemin ensoleillé. Un verger.]

Glaber avait fait la route seul. Enfin presque. Son bourricot l'avait suivi jusqu'ici. C'était la première fois qu'il venait trainer sa rapière aussi loin à l'ouest. La hallebarde sortait du paquetage. Le reitre en saisit la lame et la tira de la couverture. La bourgogne qu'on lui avait dit. Eikorc et les autres. Les autres surtout... Il attendit donc. Et comme il faisait beau, il prit le saucisson lyonnais, le posa sur le billot de bois et... trancha.

Les lames de hallebardes, y'a pas mieux pour le lyonnais. Et pour les salaisons comtoises, aussi. Pour la saucisse provençale, c'est un peu différent. C'est plus sec. Une bonne lame tranchante, de la patience, et ça vous fait des feuilles plus fines que le papier d'Italie. C'est pour les filles.

La miche bien entamée, Glaber s'allongea sous les premières fleurs d'un pommier.


Bourricot ! fais moi d'l'air ! r'mue ta queue bourricot !
Armoria
Dans le bureau du Général de Bourgogne :

Armoria de Mortain dit :
*entre dans le bureau de Snell, un courrier en main*
*à voix normale* Bonjour, Général *plus bas* bonjour, mon coeur

Snell dit :
*se réveille en sursaut au bruit et fait rapidement mine de travailler* Ah, c'est toi! Euh... c'est vous!


Armoria de Mortain dit :
*retient un rire*
Pardon de déranger le bourreau de travail *se penche pour lui voler un baiser, puis s'assied*

Snell dit :
*rougit légèrement et sourit* C,est tout pardonné.


Armoria de Mortain dit :
Je dois me rendre à Nevers, Khalon

Snell dit :
beurk
*met sa main devant sa bouche*


Armoria de Mortain dit :
Tss tss
Sachez, Général, que Nevers est la première ville de Bourgogne où j'ai vécu !

Snell dit :
Nevers a bien changé, duchesse.
Enfin, passons.
Pourquoi devez-vous y aller?


Armoria de Mortain dit :
J'ai reçu un courrier ma foy intriguant
Des mercenaires désireux de se mettre à mon service

Snell dit :
Ah bon!
Des mercenaires nivernais? C,est la première fois que j'en entends parler


Armoria de Mortain dit :
*secoue la tête*
Non point
Ils viennent d'ailleurs que la Bourgogne

Snell dit :
Oh... ils ne doivent pas être très formidables, alors. *fait un signe négligeant de la main* D'où viennent-ils?


Armoria de Mortain dit :
*négligemment* Aucune idée, et ce n'est guère important, du reste

Snell dit :
Ce sont des anciens 45?
*déclic mental* Oh! Ne me dites pas que ce sont les libertadiens qui ont attaqués Montbrisson!


Armoria de Mortain dit :
Non, des anciens 45, je saurais qui c'est, et d'où ils viennent, Snell...
Je ne sais pas qui sont ces gens

Snell dit :
Avez-vous des noms, au moins?
Dites-moi que vous n'accourrez pas au premier mot d'un inconnu!


Armoria de Mortain dit :
Tu sais bien qu'il est aisé d'obtenir audience avec moi, voyons *perplexe, se demande pourquoi il la vouvoie*

Snell dit :
*regarde la porte ouverte et se demande pourquoi elle arrête de le vouvoyer soudainement*
*se lève et va fermer la porte*


Armoria de Mortain dit :
*comprend le geste, rougit*
Oh...

Snell dit :
Oui, je sais bien que tu es accessible. Je ne te le reproche pas. Mais qu'est-ce qui te dit que ce n'est pas un piège de la Meyre?


Armoria de Mortain dit :
Bah... Dieu exècre les lâches. Je ne vais point me cacher chez moi, en Bourgogne, à cause d'une gueuse, tout de même !
*lit le courrier*
Il dit se nommer, attends...

Snell dit :
Non, en effet...


Armoria de Mortain dit :
Eikorc de Nerra, Seigneur de Vautorte

Snell dit :
*lève un sourcil* Nom bizarre, en tout cas.


Armoria de Mortain dit :
Et qui ne me dit rien
Lors, autant aller voir, non ? *sourit*
Mais comme je suis une Princesse très sage

Snell dit :
Ah?


Armoria de Mortain dit :
*se lève à demi, se penche au-dessus du bureau*
... qui écoute bien son garde du Corps
*lui vole un autre baiser et se rassied*
... j'accepte une escorte

Snell dit :
*sourit*
Ah! Excellent!


Armoria de Mortain dit :
Ah, tu vois bien que je suis sage !
Je pars demain

Snell dit :
bon... je regarde...
Je vais envoyer des notes à des escorteurs potentiels


Armoria de Mortain dit :
Entendu, tu me diras cela
Dommage que tu ne puisses venir *sourit*

Snell dit :
en effet *ne sourit pas*


Armoria de Mortain dit :
*lève un sourcil*
Inquiet ?

Snell dit :
Déçu de ne pouvoir t'y escorter.


Armoria de Mortain dit :
Allons, nous sommes en Bourgogne, enfin ! Je n'ai rien à craindre ! *gaiement*

Snell dit :
Je sais bien, mais t'escorter serait t'accompagner aussi. *sourit*


Armoria de Mortain dit :
*se penche comme une conspiratrice, regardant de tous côtés* pssssttt ?

Snell dit :
*s'approche d'elle, attentif*


Armoria de Mortain dit :
*articule un "je t'aime" silencieux*
*fait ensuite "chuuut" en posant un doigt sur les lèvres de Snell*

Snell dit :
*en profite pour embrasser ce doigt*


Armoria de Mortain dit :
Bien... Je m'en vais préparer cette escapade *se lève*... Et te laisser... travailler *sourire candide*
Psssttt
*murmure* La prochaine fois que tu dors sur ton bureau... Evite de le faire sur ta plume * caresse du bout du doigt la trace de ladite plume*

Snell dit :
*grimace et rougit*


Armoria de Mortain dit :
*éclate de rire*
A ce soir *un dernier baiser pour la route, signe de la main, envol des jupes, ne reste qu'un sillage vanillé*

Snell dit :
*sourire rêveur en la regardant partir*

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--Glaber


[Un trou, en Bourgogne, Baillenaïte... ou un truc comme ça. Faut dire que le bourguignon a un sale accent, surtout pour mon guignol]

Glaber traversa lentement les faubourgs. Il laissa la porte de la cité dans son dos. Bourricot le menait droit à l'hostellerie la plus proche. C'est qu'il était soiffard le bourricot.

Le reitre s'installa rapidement. Il déchargea la pauvre bestiole qui se tapait tout le boulot depuis Pontarlier. Lentement, pour éviter les rayures, parce que même quand on est spadassin, on aime quand ça brille, le bonhomme délaça l'armure milanaise qu'une grosse couverture de laine dissimulait dans la montagne de gamelles trimbalée par le grand cheval.

Les armures milanaises présentaient un souci de l'esthétique moins prononcé que les armures gothiques des teutons. Les armuriers lombards savaient créer des modèles qui se passaient de décorations, et dont toute la beauté n'était due qu'à la pureté des lignes, alliée à la protection la plus fonctionnelle. Pour conserver un maximum de souplesse pour escrimer, les spalières étaient réduites, ce qui n'était pas sans danger, car les coups d'estoc portés aux aisselles, à l'épée ou à la lance, étaient très redoutés des combattants. De tout temps, c'était là le défaut de toutes les armures.

Glaber en avait dégusté chez ces fichus comtois. Mais, comme à l'accoutumée, il était vivant, et bien vivant. Notez que ça parait normal, puisqu'il a la tête dure, et qu'il entendait prendre des vacances chez les françoys. L'air y est plus doux, et mort, ça ne lui aurait pas servi à grand chose.

Pour se rassurer encore une fois sur son état, le reitre croqua dans une vieille pomme talée qu'il promenait depuis Avignon et l'automne dernier.

Faut pas croire, le soldat est sentimental.
Armoria
Elle sortit du Conseil, pensive, soucieuse. Relisant la lettre qu'elle avait reçue, et qu'elle venait de montrer aux élus de Bourgogne ainsi qu'aux consultants présents. Elle avait beau la lire et la relire, nulle part il n'était question d'une armée... Nulle part il n'était question de se mettre d'ores et déjà à ses ordres, d'ailleurs. Alors quoi ? Pourquoi diable semblait-il s'en prévaloir, cet homme ? Elle ne prit pas le temps de retourner à Ménessaire.

Ses pensées se tournaient vers les menaces récentes envers elle et dont on lui avait fait part. Se pourrait-il que... ? Tandis que ses pas la conduisaient vers la fameuse auberge - oui, la même que d'habitude - elle s'arrêta soudain.

Si l'homme était un tant soi peu renseigné sur elle, il devait savoir qu'en lui faisant miroiter une possibilité de se rendre utile tout à la fois à son Roy et à son Duché, elle accourrait aussitôt... S'il la connaissait mal, comme elle l'avait pensé de prime abord, il avait pensé l'attirer pour ses intérêts propres.

En tout cas, une aubaine, quoiqu'il pensât et sût d'elle. Une aubaine, oui. Comme un appât. Elle frissonna quand elle entra dans l'auberge, demandant, en plus d'un verre de bon vin, de quoi écrire et une bougie rouge.

Une aubaine...




Messire, le bonsoir,

Je m'en reviens à l'instant du Conseil où m'a été apprise une chose qui ne laisse pas de m'interpeler. Vous êtes en train de monter une armée à Nevers ? J'ignorais qu'il fallait une armée pour une rencontre. J'ignorais même que je puisse être si effrayante qu'il vous faille une armée pour m'accueillir...

Vous dites vouloir me montrer l'étendue des forces en présence... Cela est bel et bon, mais un campement bien ordonné aurait suffi à la femme que je suis, celle qui a fait plusieurs campagnes, pour jauger au premier coup d'oeil si vous teniez bien vos troupes - troupes dont j'ignorais, d'ailleurs, qu'elles étaient avec vous.

J'ai reçu ces derniers temps des menaces contre ma vie - davantage qu'en temps normal, veux-je dire - aussi, j'en suis à me demander si venir à votre rencontre ne serait point d'une folle témérité. Tâchez de me convaincre du contraire, messire.

Cordialement,
Armoria de Mortain



La bougie fit couler sa larme rouge sur le velin, la bague - celle de gauche, la privée, alors que le sceau du GMF brillait sur celle de droite - imprima la marque des Mortain sur la fermeture de la lettre. Il fut aisé de trouver un messager pour aller porter la lettre à Nevers.

Un campement, hors de la ville, je cuide. Va bailler ceci à leur chef.

Une aubaine...

Elle partirait tout de même vers Cosne, cette nuit. Pour ce qu'elle en savait, l'armée n'était pas encore assez organisée pour être dangereuse, et elle avait besoin de vérifier tout cela. C'était souvent la curiosité qui tuait le chat, mais elle remettait comme toujours sa vie entre les mains de Dieu. S'Il avait besoin qu'elle vive, alors elle vivrait. Si Ses desseins étaient qu'elle meurre, rien ne saurait s'y opposer. Ainsi prenait-elle ses décisions.

Une aubaine...

Mais pour qui ?

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Eikorc
Le sol bourguignon est foulé par les sabots des mercenaires… Un courrier reçu en réponse au sien… Blonde vanillée d’accord pour le rencontrer… Qui l’eut cru ? Certes c’est un coup de bol parce qu’il est à Nevers et pas à Pétaouchnock, mais il peut avoir l’audience demandée… Alors à peine débarqué, le colosse diabolique file les ordres… Si elle vient, faut que l’armée soit prête… Le temps qu’elle trouve escorte, les préparatifs seront fais…

Tout ce serait bien passé, si tout pouvait être plus discret… Mais comment masquer les matières qui passent hors de la ville ? Comment masquer les toiles des tentes qu’il paie comptant ? C’est pourquoi il est pas vraiment étonné de recevoir le courrier du capitaine d’armée… D’être contacté du moins… Car le contenu, lui, le laisse songeur… Le nez se plisse alors que les azurs métalliques parcourent une énième fois les mots qui sont transcrits sur le vélin… Long soupir rageur de la montagne de muscles qui se voit obligée d’aller secouer un borgne-le sien, pas le capitaine- pour pouvoir trouver un moyen de régler ce soucis…

Après quelques discussions le laissant sceptique… El Diablo se voit obligé de retourner dans la chambre qu’il a loué… Vélin attrapé, plume tapotée… Faut s’lancer… Après la muse d’outre tombe, c’est la muse fleurale qui s’occupe de mener ses doigts sur le parchemin… Vraiment que ferait-il sans elles ? Le courrier est renvoyé, direction le château ducal… En espérant une fois de plus que ce courrier ne se perdra pas… Car pour une fois, il y accorde beaucoup d’importance…

Et les heures files, sans nouvelles… Sans rien… Le contact est prit au cas où, pour surveiller ce qu’il se dit… Soirée qui se déroule comme n’importe laquelle… Les activités sont stoppées en preuve de bonne volonté… Il attend les négociations… Jusqu’à ce qu’un message ne lui soit apporté par un gamin… Ecus balancés dans les pognes alors que le Seigneur de Vautorte s’empare du vélin…

Odeur vanillée qui s’échappe du message alors que le sceau est décrypté… C’est quoi ça encore ? On vient lui dire que le rendez-vous est compromis, voir annulé, à cause de la mise en place de ses troupes ? Le regard parcourt rapidement la lettre et un long soupire lui échappe… Colosse qui s’arrache à son siège, s’étire, fait rouler les muscles proéminant de ses épaules pour se détendre alors qu’il réfléchit à vive allure… Prouver à cette blonde qu’il est sincère… Prouver qu’elle ne risque pas sa vie à venir le voir…

Montagne de muscles qui se jette dans le plumard, vélin neuf arraché à sa besace alors que plume et encre sont de sortie… Les paupières se ferment alors qu’il laisse son esprit vagabonder… Cherchant comment lui expliquer qu’elle ne risque rien… Puis peu à peu il se met à griffonner sous une impulsion bovine…




A vous Armoria, Princesse de Mortain,

le bonsoir,

je constate avec satisfaction l’extrême réactivité du conseil de Bourgogne quand à vous informer de l’assemblage de la « Zoko ad Eternam », armée mercenaire que je me propose de mettre à votre service et dont je suis le Capitaine.

Je tiens par ailleurs à vous assurer quand à mes intentions qui ne sont en aucunes manières belliqueuses à votre encontre. Cela serait une insulte à l’intelligence que de croire qu’une femme de votre rang voyagerait sans solide escorte, d’autant plus après les menaces sans cesse plus nombreuses dont vous avez à faire face. Tout aussi stupide l’idée de rassembler une armée en la ville de Nevers en pensant passer inaperçu.

Si je conçois aisément qu’un campement bien ordonné soit l’apanage des forces de l’ost, il n’en va nullement de même pour mes hommes. Si ceux ci me sont fidèles et savent manier les armes, ils ne restent disciplinés qu’une fois incorporés au sein de l’armée. Ne pas assembler les lances, c’est courir le risque de les voir battrent la campagne ou bien s’enivrer dans les tavernes nivernaises par absence de contrainte liée à la non mobilisation.


Afin de vous prouver ma bonne foi, je stoppe sans délais la mise en place de la « Zoko ad Eternam » . J’espère que malgré tout ceci, vous accepterez tout de même de venir jusqu’à Nevers et me faire l’honneur d’une première rencontre, qui je le souhaite vous permettra de vous faire une opinion sur le sérieux de ma proposition et peut être jeter les bases d’une collaboration future.

Respectueusement vôtre,
Eikorc de Nerra.



Le vélin est roulé, le colosse attrape la bougie, scelle le message et file trouver un messager qu’il munie d’une bourse d’écus bien remplie pour qu’il file le plus vite possible amener le pli à la Vanillée… Plus vite les choses seront claires, mieux ce sera…
_________________
Snell
[À l'extérieur de Cosne - Campement de l'armée 'Brigade du Borgne']

Une armée!

L'infâme Borgne de Bourgogne secoua la tête, toujours incrédule devant la situation.

Il avait été averti à l'avance de l'arrivée du groupe de Maleus en Bourgogne. Il connaissait et même appréciait l'autre borgne, mais il savait aussi qu'il trempait dans des aventures pas toujours des plus respectables. Étant lui-même adepte de ce genre d'aventures, Snell ne pouvait le lui reprocher tant que les dites aventures ne menaçaient pas la Bourgogne. Il n'y avait pas de compromis à faire sur ce point.

Aussi, le Général recommanda une attitude méfiante, mais non-hostile face aux visiteurs. Recommandation qui n'était pas partagée par plusieurs membres du conseil, incluant le plus important, le duc lui-même. Malgré tout, Snell s'était acharné à tenter de rassurer tout le monde et trouver une solution qui éviterait de verser du sang inutilement. Attitude étrange pour un général selon certains.

Mais lorsque Snell reçut une note l'informant qu'une armée était en constitution à Nevers, il savait d'instinct qu'il n'y aurait pas d'autre solution. Il tenta d'en savoir plus, en écrivant au chef mercenaire, celui-là même qu'Armoria lui avait parlé la veille, mais le mal était fait. Le fameux Eikorc lui écrivit, et Snell relaya la note au conseil, mais l'opinion était unanime.

Il était hors de question de laisser une armée non-autorisée, et non-bourguignonne en plus, se constituer dans le duché. Et puisque le processus était déjà enclenché, il n'y avait plus qu'une solution.

Snell sorti de sa tente et un héraut sonna le rassemblement.


Soldats! Préparez vos armes. Il est l'heure de protéger la Bourgogne.

Le Borgne dégaina sa lame, la leva au ciel et puis pointa vers le sud.

Nous allons à Nevers!
_________________
--Glaber


[Hors la ville, Nevers, ses faubourgs, La Loire]

Glaber avait laissé sa grange derrière lui. Il y avait passé la nuit. Guérigny, on lui avait dit. Des puces pour lui et du foin pour le grand cheval.
Ce matin là, il avait suivi de loin, parce que faut pas trop s'approcher des gens d'armes, une troupe qui descendait par la route de Cosne. Tout caparaçonné, les soldats faisaient halte hors les murs de Nevers. Les femmes avaient rentré leurs filles et le lavoir était désert.
Il observa longuement. Ça devenait couru, les bords de Loire.


Mmmmm, c'est pas les bons, ceux-là... Ça sentait le coup foireux. Mon gaillard, tu t'es gouré de rencard. Foi d'Raoul, t'es dans la bouse.
Armoria
A Cosne, le dimanche 12 avril

Dimanche pascal... Et enfin une vraie messe, où les cloches sonnaient. Elle s'y rendit de bon coeur, d'autant que le soir-même, elle prendrait la route pour rencontrer des mercenaires qui, pour ce qu'elle en savait, pouvaient vouloir la tuer comme se mettre à son service.

Sa prière se tourna d'abord vers le Roy, puis la Bourgogne, puis sa famille et ses amis, et enfin, elle-même. Et ces mots, pour conclure :


Seigneur, comme toujours, ma vie est entre Vos mains. Je sais que si Vous la reprenez, c'est que ma mort servira Vos desseins ; je sais que si je vis, c'est que Vous aurez encore besoin de ma présence sur terre.

Seigneur, je Vous en prie, si Votre choix est ma mort, lors, aidez ceux qui m'aiment à le concevoir comme je le conçois ; aidez-les dans leur foi en Vous, qui seule les apaisera. Que jamais ils ne se détournent de Vous s'ils me perdent.

Que Votre volonté soit faite. Amen.
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Fitzounette
[La veille, à Menessaire]

(Rouge : Fitzounette. Vert : Erik. Orange : Loreleï)

*Petite Duchesse qui a échappé à la surveillance princière se fait annoncer*

*Grand Duc -enfin, grand de taille, pas de titre- surpris que sa petite duchesse d'amour ait pu échapper à la dure quoi que fort discrète surveillance du Chaperon label Princier. Se lève aussi sec pour aller prendre dans ses... Enfin... Accueillir en tout bien tout honneur -le duc se méfie de la colère princière- l'étoile de ses jours et de ses nuits. Répond en même temps : *

Ma mie ! Entrez ! Entrez ! Quel bonheur de pouvoir vous voir sans... enfin... de vous voir !


*Baisse les yeux et rougit*

Mon duc, mon Erik... Enfin, oui, Duc... Je... Bonsoir

*Reste a une distance raisonnable de lui*


*N'y tient plus et la soulève du sol, déposant un fougueux baiser sur ses lèvres rubis*

*Déguste ce baiser, goûte chaque parcelle de ses lèvres, puis le repousse doucement, lui intimant*

Duc, offrez moi donc à boire

*Regarde de nouveau le sol*


*Sent sa Duchesse un peu sur le qui vive... S'en navre, maudit, bien amicalement, son amie la GMF, mais comprends. Au bout d'un instant, le temps pour la demande angevine de remonter au cervelet d'un pair bien plus intéressé par autre chose à ce moment là :*

Un verre de vin ? Oui da, ma térébrante amie ! Je vous sers un peu du mien, si vous le voulez... inutile de faire mander serviteurs, n'est-ce pas ?

* Se disant, maintient toujours la jeune femme à 5 pouces au dessus du sol...*


*Toujours suspendue dans les bras de son fougueux amoureux, se retenant de l'embrasser à nouveau*

Euh, oui, très bien

*Tente de réprimer un rire*


*S'apercevant du frémissement des lèvres et des zygomatiques de sa Blonde absolue, ne peut se retenir d'une question :

Qu'y a-t-il ma douce ? Aurai-je exprimé quelque drolesque proposition ?


*Se pend à son cou et le dévore des yeux*

Point, juste la joie qui m'habite


*Grand râle de bonheur satisfait et de plaisir complet.*

Ahhhhhhhhhh ! Mon amour, mon aimée, mon plaisir perpétuel, ma grâce incroyable !
Que vous pouvez me manquer lorsque vous n'êtes point là, même à deux pas d'ici dans votre chambre ou bien ailleurs !

*Dépose sur son visage, son front, son nez, ses joues, son menton, ses lèvres une infinité fébrile de baisers papillons *


*Se laisse aller à ce moment de plaisir, oublie tout, le monde n'existe plus, moment tendre et plein de grâce… Alors que la princesse loge à quelques chambres de là… Se reprend dans un sursaut*

Offrez moi à boire vous dis je !


*Brutal rappel à la réalité... Acquiesce, se dirige vers la bouteille entamée, sans toutefois lâcher la jeunette jusqu'au moment où...:*

Aheum... Je crains que si vous désirez que je vous serve de ce gentil breuvage il ne me faille vous faire retrouver le plancher des vaches, ma petite fée...*

*Duc légèrement rosissant sur les bords avant de partir dans un franc rire en comprenant le pourquoi de la prime réaction de la Duchesse*

Décidément... ce que je peux être benêt en votre présence...

*Repose délicatement Fitzounette et commence à servir du vin*


*Lui caresse la joue avant de retrouver le sol*

Chut, ne dites rien


*Ne dit rien et tend le verre à Fitz*

*Sans le quitter des yeux, accepte le verre, y trempe les lèvres et soupire, satisfaite. Ca ne vaudra jamais un bon vieux Saumur mais il fait dire que cela a du gout !*

*Un bruit au dehors...rapidement, le duc dépose un doigt sur la bouche de son aimée*

Chuuuut...


*Trois petits coups à la porte de Fitzounette. Fronce son petit nez, comme sa maman, se souvient de ce que cette dernière lui a dit et traverse la demeure pour aller frapper à celle d'Erik*

*D'un air TRES innocent*

Ouiiii ???? Est-ce vous, charmante Ylfan ?


*Se contracte, reste silencieuse, ne respire même plus*

*D'un regard fait comprendre à Fitz qu'il la remercie de sa promptitude*

*Opine du chef, toujours en apnée*

*Surprise*

Oui, comment le savez-vous, messire duc ?


*Toujours de l'autre coté de la porte de sa chambre : *

J’ai assez bonne ouïe, gentille damoiselle et il m'avait bien semblé reconnaitre votre voix !


Je n'ai pourtant point parlé...

*De plus en plus perplexe, se pose des questions*

Messire duc, ouvrez vite, je suis inquiète !


*Se rend compte qu'il vient de gaffer... En effet, rien ne lui permettait de deviner que la fille d'Armoria pouvait être là, si Fitzounette ne l'était point elle même*

Aheum...


Vite, de grâce !

*Met une note de panique dans se voix*


Que puis-je pour vous, Damoiselle ? C'est que, voyez vous... je suis dans une tenue qui ne me permets en aucun cas d'ouvrir à quelque jeune femme que ce soit...

*Insistant bien sur ses derniers mots*


Au diable la tenue ! L’on pourrait donc mourir, icelieu, nul ne s'en préoccuperait.

*Commence à manquer d'air et bleuit*

*Toujours dans la chambre, Fitzounette se retenant presque complètement de respirer. Erik ne comprend pas la réaction subite de l'enfançonne mais soupire*

Ouf...

*Murmurant *

Je crois que nous y avons échappé belle !


*Se rapproche à pas de loup de la porte, tend l'oreille

*Souffle*

Je peux respirer maintenant ?


*Dans le creux de l'oreille de l'Angevine : *

Cache toi derrière le lit... je crois que je vais faire une petit blague..


*Tombe a genoux, en mode buse camouflage, et fonce SOUS le lit*

*Se dirige à pas de loup vers la porte, afin de vérifier qu'ils sont enfin seuls et ouvre brutalement la porte...*

*Tombe dans la pièce*

*De toute sa stature d'homme, de Duc "dans l'âge", de Pair de France, et de Bourguignon outré :*
Et bien, jeune fille ! Voulez vous que je dise à Madame votre mère que vous écoutez aux portes de ses invités ? Allons allons ! Rentrez dans vos appartements avant que je ne me fâche vraiment !


*Manque de s'étouffer sous la couche ducale, manquerait plus qu'elle l'aperçoive*

*Commence par rougir jusqu'à l'écarlate, se remet debout et le toise de toute sa petite hauteur*

Allons-y dès à présent, que je lui dise le peu de cas que vous faites de notre sécurité !


*Regarde sa tenue avec insistance*

Allons donc... votre sécurité... n e pensez vous pas que vous exagérez quelque peu, jeune fille ?

*Dans une position inconfortable, maudit sa folie d'être venue visiter son amour. N'a qu'une ambition, regagner sa chambre sans que rien ne filtre*

Vous vous habillez vite, dites-moi… La duchesse Fitzounette a disparu.

*Scrute sa réaction*


Disparue ?

*Faussement paniqué*

Disparue ? Mais c'est horrible cela ! Allez ! Allez ! Faites mander tous les valets, les gardes, tous vos serviteurs, que sais-je ?

*La repoussant irrésistiblement vers la sortie*

Vous ne voudriez point qu'il puisse lui arriver quoi que ce soit, n'est-ce pas ?


Et vous ?

*Ne répond pas à la question de Lorelei*

*Manque d'air cette fois, prie pour qu'il la congédie*

*Parvient enfin à repousser la jeune princesse vers le couloir et claque assez peu délicatement la porte derrière elle*

*Expire douloureusement, puis inspire. Se hisse de sous le lit*

C'était moins une


*Grand soupir*

Oui... Moins une


*Parvient à se redresser, déboussolée*

Aheum... Pour cette fois... Mais je crains que nous ne devions faire vite... Qu'est-ce qui vous a poussé à prendre de tels... risques ma douce ?
Je veux dire, venir jusqu'à ma chambre nuitamment ?


*Se jette sur lui, le couvre de baisers, puis dit d'une traite*

Mon futur vassal est à Nevers ainsi que mon beau cousin. Vous m'aviez promis de me faire visiter votre duché. J'aimerais profondément vous les présenter.


*Rend les baisers. Prend les mains de Fitz *

Une balade avec vous ?

*Sait pourtant ce qui se dit au conseil*

Mais bien entendu ! Avec joie ! Quand voudriez vous partir ?


Demain mon amour, si vous y consentez

*Folle de bonheur, il va rencontrer « ses » gens, ceux qui comptent pour elle*


*Bien que délicieusement ravi de voyager en bourgogne avec sa dulcinée, n'est pas si certain que cela de croiser certaines des personnes qu'elle connait le met en joie... les langues vont tellement bon train en Bourgogne ces temps ci...*

Votre bonheur est le mien ma Grace


*Se serre contre lui*

Si vous saviez.... Vous êtes le seul.... Je ne sais que vous dire... Comment faites vous pour m'aimer... Je sais bien ce que l'on dit de moi

*Pose le doigt sur sa bouche*

Ne dites rien, aimez moi


*........ Allait en effet lui dire quelque chose... devant la douceur et la légèreté si poétique de ce simple geste, se sent totalement fondre, lui, le Duc dans la force de l'âge, celui que d'aucun, il le sait, il s'en doute, aimeraient tant voir à l'autre bout du monde connu ces derniers temps*

Je vous aime ma Blondeur écarlate... Si vous saviez comme je vous aime...

*Parvient-il à lui avouer dans un murmure*


*Se repait de cet aveu, se hisse sur la pointe des pieds et lui mord le cou*

Je vous aime Erik, mais je dois partir... Si Loreleï… Si la princese...


*Navré de reconnaitre qu'elle a parfaitement raison*

Je ne le sais que trop, ma perle... Demain, je crains que nous n'ayons quelqu'acerbe remarque de son Altesse… Cette jeune fille est une vraie petite fouine
Il faudra aussi, je le pense, demander le congé momentané à la princesse... Que nous retrouverons d'ailleurs à Nevers...

*Prenant le parti de jouer les innocent*

J'ai cru comprendre qu'elle devait aussi s'y rendre pour affaire....


*Ne s'en doutant pas, le plus sincèrement du monde*

Quelle aubaine, nous pourrions ainsi l'accompagner


Nous ferions ainsi d'une pierre deux coups... Et la rassurerions sur... hum... le petit mensonge que nous serons bien obligé de lui faire, quant à votre disparition inopinée... de votre chambre...

*Place son visage dans le cou de son amant*

Un si petit mensonge... Bonne nuitée mon Duc...


*Lui prenant délicatement la tête entre sa main d'homme aimant, la presse un dernier instant contre sa forte nuque*

Bonne nuitée ma petite reyne... Et faites bien attention à ne croiser aucune petite souris...

*L'embrasse une dernière fois et la laisse filer*


*Profite de cet instant d'éternité, se sépare difficilement de lui*entrouvre le porte discrètement, puis se faufile dans le couloir comme une ombre pour rejoindre la chambre de Céleste*
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Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Armoria
La veille au soir, à Ménessaire :

Mère ?

Le ton de sa fille lui fit non seulement relever la tête mais aussi dresser l'oreille, intriguée.

Entre, Loreleï, fit-elle avant d'ajouter, quand la pucelle fut dans la chambre : eh bien, te voir confirme ce que m'a appris ta voix, te voici troublée... Que se passe-t-il ?

La jeunette - pas princesse, namého - fit le récit de ce qui venait de se passer. Une Duchesse angevine disparue de sa chambre, un Duc bourguignon qui, lui, était dans la sienne, disant n'être pas vêtu mais sortant néanmoins en l'étant quelques secondes après, et nullement alarmé de la disparition de sa promise, mettant dehors, qui plus était, une Loreleï qui accomplissait le rôle de chaperon donné par sa mère avec - peut-être - un peu trop de zêle.

Le sang maternel et armorien ne fit qu'un tour. Embrassant sa fille sur le front, elle lui dit :


Ma chérie, je n'aurais sans doute pas dû te confier ce rôle. Va te coucher, et ne te préoccupe pas d'eux. Je goûte assez peu de te voir traitée de la sorte. Va, mon enfant, et que Dieu te garde pendant ta douce nuitée.

Prenant sa plume, et le mors aux dents, elle rédigea une courte note.



Erik,

Me voici fort déçue de ce que j'apprends à l'instant de la bouche de ma fille. La traiter de la sorte, alors qu'elle ne faisait d'autre mal que veiller sur ma demande à ce que votre promise garde ce qu'elle a failli perdre en le bureau du Primat me heurte de votre part.

Vous comprendrez, je pense, qu'à dater de cet instant, je vous laisse vous débrouiller tous deux, sans plus me soucier de cette inquiétude presque maternelle que j'ai eu la faiblesse d'éprouver.

Quoiqu'il en soit, j'ai sous mon toit une autre pucelle dont la vertu me tient encore plus à coeur, et cette pucelle est de ma chair. Vous n'aurez donc plus à dissimuler ni tenter de fugaces rencontres comme si j'étais un garde-chiourme. Vous aurez, en revanche, la bonté d'aller vous dépraver ailleurs, afin que ma fille demeure loin de ce spectacle. Merci de faire lire la présente à la Duchesse, cela m'évitera de faire une autre missive, étant en pleins préparatifs de départ.

Toujours cordialement, bien que peinée de voir hôtesse attentive ainsi remerciée,

Armoria de Mortain


Gaston ? Va accrocher ceci à la porte du Duc. Quant à moi, et puisque mes affaires sont prêtes, je pars séance tenante, devant me rendre à Cosne. Je compte sur toi pour dire à messire Burger, avant que tu ne me rejoignes sur place, de veiller sur mes enfants.

Quelques claquements de porte plus tard, elle était montée sur son cheval, et le talonnait afin de prendre la direction de la ville susdite.
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Mariealice
[Sur les routes - pour changer....]

Elle l'avait pourtant dit dès le début que cela ne servirait à rien et elle ne s'était pas trompée. Les voici quitte pour un aller retour à Lyon, inutile si ce n'était au passage pour faire profiter un voyageur de leur petit groupe jusqu'à la capitale du Lyonnais Dauphiné.

La veille ils avaient foulé à nouveau le sol bourguignon et un pigeon avait décidé de leur foncer droit dessus, du moins sur elle. Comment ces satanées bestioles faisaient pour toujours trouver leur destinataire restait, à ses yeux, un des grands mystères de la vie.

Une missive signée Snell. Diantre. Les premiers mots lui firent lever les yeux au ciel. Vicomtesse de mes rêves. Tsss... Il aurait droit à un bouchon rien que pour cela. Le reste l'amusa nettement moins. Maleus en Bourgogne alors qu'il lui avait dit ne pouvoir venir la voir. Soit, cela vaudrait une lettre et un bouchon pour lui aussi. Non, ce n'était point cela le souci ni ce qui l'inquiétait. C'était le mot armée.

Un soupir s'échappa de ses lèvres tandis qu'ils finissaient d'arriver en ville. Deux missives partirent le soir même, chacun des borgnes ayant droit à la sienne. Pour le Capitaine, assurance autant qu'elle le pouvait que la jeune femme avait confiance en l'ex berrichon et qu'elle le tenait au courant. Pour son garde du corps, c'était plutôt une mise en garde sur un jeu qui pouvait se révéler dangereux tout en lui demandant s'il comptait profiter du séjour pour venir lui dire bonjour. L'un et l'autre sauraient lire entre les lignes tandis qu'elle se demandait si le voyage en Poitou pour récupérer le corps de Djemilee n'allait point se retrouver repousser. Quant à savoir si son vassal allait, enfin, lui ramener sa fille, voici qui était une autre histoire.

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Fitzounette
[Dimanche, à la tombée de la nuit]

La lettre de la Princesse avait été comme un grand coup de poignard. Incapable de se mettre à la place d'Armoria, et de comprendre sa réaction de mère, elle avait prit de plein fouet ses mots. Se dépraver... Raisonnait en elle les attaques d'autres : user de séduction... La catin. Tout se mêlait dans son crâne de piaf.
Elle avait besoin de partir, loin. De retrouver enfin les siens. Elle leva les yeux aux ciels. On ne voyait pas les étoiles.
Elle avait fait parvenir à l'attention de Maleus :


Citation:
Mon presque vassal,

Je prends la route ce soir. En espérant vous trouver en bonne forme demain. Prenez soin de vous.

Votre Suz'reyne.


Un pressentiment, étrange. Le souvenir de Kilia. Une autre diplomate Penthièvre s'apprétait à prendre la route. Funeste présage.
Elle se retourna et comtempla Erik. Un fin sourire se dessina finalement, et ses traits se détendirent. Il était là, tout allait bien.
Puis un regard bienveillant pour son gueux. Avant de poser de nouveau les yeux sur son amour et de dire :


Y allons nous, mon Duc ?
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Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Maleus
[campement]

Une missive de la p'tiote suz'reyne, la deuxieme en quelques jours.
Legers sourires à chaques fois, le borgne considérait la jeune duchesse comme sa petite soeur et chaques nouvelles d'elle etaient la bienvenue.
N'ayant point répondu à la premiere faut de temps il s'installa confortablement dans sa tente et après avoir sortit encrier, plûme et velin se lanca dans la rédaction de sa missive.


Citation:
Ma chere suz'reyne,

C'est avec un peu d'impatience que j'attend votre arrivée à Nevers demain.
Depuis tout ce temps, il me tarde de vous revoir chere amie et je me ferais une joie de vous offrir quelques verres.
Parcontre je ne vous cacherais pas que je m'inquiete.
Depuis que nous avons lancé la création de notre armée avec Crok', les gouvernants bourguignons ont commencés à s'inquieter, d'ailleur l'armée du sieur Snell, mon homologue borgne, est arrivée dans la matinée.
J'ai peur qu'il vous arrive malheur en arrivant car si vous avez lu ce que dit leur porte parole, l'armée de Snell va interdir toutes entrées et toutes sorties de la ville.
Faites bien attention à vous.

Votre presque vassal,

Mal'.


Leger soupir alors que le piaf s'en allait avec la missive.
Un mauvais présentiment qui ne le lachait pas depuis le matin.
Le borgne secoua la tete en s'en alla se degourdir les jambes..il n'avait que ça faire et ça l'empechait de s'inquieter...

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