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[RP]Eglise Notre Dame de l'Espérance de Compiègne

Florence.la.douce
La jeune femme referma le livre Saint et se retourna vers l’assemblée.

Cet extrait est certe un peu long.
Je l’ai choisi pour que vous compreniez combien la présence de notre Seigneur est dans toutes choses, tout être.
Il vit à travers nous, il est notre Père à tous, notre souffle et notre âme.
Louons le Seigneur pour glorifier sa magnificence.
Dieu nous aime tel que nous sommes.
Que nous soyons petits, grands, beaux, laids, faibles ou forts, nous sommes tous des enfants de Dieu.
Remercions Notre Père bien aimé pour cet amour inconditionnel qu’il nous donne et tâchons d’être aussi purs que lui en aimant nos frères quelle que soient leur apparence.
Nul n’est le préféré de Notre Père, nous sommes tous égaux face à lui.
Prions mes Frères, prions mes sœurs, et demandons-lui de nous aider dans notre tâche quotidienne à être bons, tolérants et à aimer nos semblables.


La jeune femme s’agenouilla et joignit les mains face à l’autel.
Avec ferveur, elle récita le Credo.






Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.

Il a rejoint le Soleil où l'attendait
Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine;

En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine,
Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés En la Vie Éternelle.

AMEN
Florence.la.douce
Quand elle se retourna, elle vit une silhouette bien connue au fond de l'église.
Celle de son amie Lisa. Elle lui adressa un sourire confiant et se concentra sur la suite de la messe.



A présent, partageons ensemble le pain de Dieu.









Le Seigneur soit avec vous.

Et avec vous aussi.

Que Dieu tout-puissant vous bénisse.


Amen.

Allez, dans la paix.

Nous rendons grâce à Dieu.




Passez un excellent dimanche et une bonne semaine.
Que Dieu vous garde


La jeune femme attendit que les fidèles sortent de l’église avant de rejoindre la sacristie, le sourire aux lèvres.
Machiavel
Une nouvelle vie… C’était cela qu’inspirait cette église pour un homme, un homme masqué couvert par un manteau a capuchon noir comme les ténèbres. Il venait d’arriver dans ce village après son très long voyage. La fatigue le gagnait et il avait besoin de repos, de plus il était près de Paris comme il le souhaitait lors de son départ. Tout était donc réunis pour qu’il s’installe au moins quelques temps ici. Compiègne, c’était le nom qu’il avait lu sur l’écrito posé à l’entrée de la ville.
« Attendre et voir », c’est ce que lui avait dit son précepteur avant son départ d’Italie pour le grand royaume de France… Ce n’était sûrement pas en pensant à l’installation dans un village qu’il lui avait soufflé cette phrase mais au moins elle se vérifierait dès son arrivé. La suite des phrases murmurées par son mentor seront utile plus tard probablement…

Il poussa la porte de l’église, enleva sa capuche, laissant apparaître son jeune visage, sa chevelure blonde et ses yeux a mi chemin entre le vert et le noisette mais bel et bien marqués par la fatigue. En s’approchant du bénitier il enleva son long manteau, attrapa son couteau et le posa avant de se signer. Il jeta un coup d’œil à ses vêtements salis par le voyage. Ce n’était sûrement pas une tenue pour entrée dans la maison de Dieu mais c’est la foi qui prime. Son manteau une fois posé par-dessus son couteau sur les dalles de l’édifice il s’avança dans la nef à travers les allées de banc sûrement remplis tous les dimanches par les habitants.

Il pria… Pria pour que tous se passe bien, il était encore jeune, il était seul, il était loin de chez lui. Tout pouvait arriver. De plus il ne savait pas ou aller dormir cette nuit, il avait prit l’habitude de dormir dans la foret, une nuit de plus n’était pas bien grave mais il faudrait vite remédier a cela. Avec ses quelques sous dans la poche il devrait bien pouvoir se débrouiller.

Il continua à prier… Dans un silence relaxant…
Florence.la.douce
La jeune diaconesse sorti de la sacristie et avança à pas feutrés jusqu'à l'autel.
Son regard fut attiré par un homme en prière.
Qui poussait ainsi les portes de son église?
Elle le détailla du regard. Il semblait jeune, fervent...
Afin de ne pas troubler sa foi, elle avança sans faire de bruit.
Il semblait perdu dans ses pensées, dans un mutisme surréaliste.
Intriguée et soucieuse du bien de ses frères, la jeune femme décida d'aller à sa rencontre.
Dans un silence presqu'irréel, elle se plaça devant lui et attendit qu'il sorte de sa torpeur.
Machiavel
Chaque parcelle des pensées de l’homme passait en prière, les moindres détails de ses ambitions cherchaient la réussite. Les yeux fermés il priait avec ferveur pendant cinq, dix, trente minutes… Puis la fatigue aidant, il entra dans un demi sommeil qui ne fut contrarié que par… Des bruits de pas vers lui ! Machiavel réagit immédiatement et ouvrit les yeux, il jeta un coup d’œil aux vitraux et se rendit compte qu’il était tard, le soleil était maintenant couché. Il se leva pour faire face à la personne qui s’approchait, ses yeux allant de bas en haut dévisagèrent totalement une jeune femme. Il fixa son visage, puis ses yeux et en resta muet… Il était subjugué…

Il fallait se ressaisir, parler, oui parler mais comment ? Ses cours de français remontaient à si loin… Il avait bien discuté dans le Lyonnais avec quelques personnes mais les phrases étaient restées brèves et dites sans la classe que l’on se doit de faire preuve avec une dame. Il avait prévu de perfectionner son français au fil de la route mais arrivé dans le Domaine Royale, il lui avait semblé que les frontières étaient extrêmement surveillées. Il avait donc préféré passer par les chemins forestiers anéantissant ses désirs de perfectionnement…

Remobiliser son vocabulaire, encore des mots venant de son mentor, il balbutia quelque peu, arriva a décrocher ses yeux de ceux de son interlocutrice. Il fallait reprendre confiance, il remit ses cheveux blonds en ordre de sa main et se lança, vers l’inconnu…


Bonjourn… Hum Bonnsoir, je me présente. Je suis Alessandro …

Il ne savait pas à qui il avait à faire, son accent avait déjà du le trahir, Machiavel préféra donc ne pas dévoiler totalement son identité

Alessandro, pour … vous … servir …
Florence.la.douce
La jeune diaconesse sourit en voyant le jeune homme la regarder tel une apparition.
Elle plissa les yeux et le fixa, examinant le moindre détail de son visage.
Les traits étaient fins, doux et délicats.
Les grands yeux d'une couleur rare la mangeait presque toute entière.
Jamais elle ne l'avait vu ici même. Il devait arriver de loin.
La poussière éparse sur son mantel et ses vêtements prouvait à Florence qu'il avait parcouru des lieues avant de se poser.
Le regard de la jeune femme s'arrêta sur la dague posée à ses pieds.
La route avait du être très longue pour se prémunir ainsi en voyageant avec une lame.
Le jeune homme semblait subjugué, surpris peut être de voir une femme dans cette église.
Enfin il prononça ses premiers mots.
Un accent chantant très agréable accompagna les premières syllabes.
Florence pencha la tête légèrement et sourit d'autant plus.
Il se nomma. " Alessandro"...
Un nom du sud qui embaumait la Fleur et dont le soleil chantait un doux sillage aux oreilles sensibles.
La jeune femme se pencha légèrement et prit la parole à son tour.


Relevez-vous messire. La pierre est si froide!
Bienvenue à Compiègne.
Je suis Florence Diaconesse de ce beau village.
Soyez le bienvenu dans la maison de Dieu.
Puis- je vous être utile?


La jeune femme tendit la main en une invite vers le jeune étranger.
Il devait être mort de faim et n'avait certe aucun endroit pour dormir.
Machiavel
Ca y est… Les présentations ainsi faites, Machiavel savait à qui il avait à faire. Et en plus d’être incroyablement charmante cette jeune femme semblait très attachée à sa ville et très impliquée dans celle-ci et à la fois dans la religion. Il n’était pas tomber sur la pire des personnes pour lui faire connaître la région, bien au contraire. Il se releva comme lui indiquait la jeune femme puis après une courte hésitation saisit sa douce main tendu vers lui.

Utile ? Elle pouvait être utile à beaucoup de chose certes mais il fallait situer les priorités, encore une des belles phrases apprises par cœur par le précepteur. Il hésitait à se faire plaindre, à demander le gîte et le couvert ou alors à démontrer avec arrogance qu’il se débrouillait. Pourquoi pas un compromis. Il modifia la position de sa main comme si il allait s’élancer sur une valse, Machiavel voulait montrer qu’il reprenait les choses en main. Il s’approcha du visage de la Diaconesse et souffla en essayant d’aligner des mots correctement.


Enchanté de vous connaître, pour ce qui est de l’aide… Je ne puis refuser étant donné que je suis à la rue pour cette nuit… Si je pouvais être accueillis dans un quelconque endroit douillet se ne serait pas de refus…

Cependant permettez moi de vous inviter à dîner dans quelques tavernes que se soit… Que je puisse apprendre à connaître la personne qui vient à mon secours.
Florence.la.douce
Florence le regarda se redresser et saisir sa main dans la sienne. Il était pus grand qu'elle ne se l'était imaginé.
La jeune femme releva la tête et sourit tout en l'observant.
Saisie à présent de la situation, elle ferma quelque instants les yeux quand il lui adressa la parole.
Un souffle vint caresser sa joue et c'est instinctivement qu'elle recula d'un pas.
Une proximité telle était sans doute habituelle chez les gens du sud mais Florence était restée méfiante à tout ce qui s'approchait de près ou de loin à de la familiarité quand elle ne connaissait pas la personne en face d'elle.
Ses doigts se resserrèrent inconsciemment sur ceux d'Alessandro.
Pourtant son instinct lui disait de lui faire confiance.
Sa fonction au sein de l'Eglise la forçait a offrir le gite et le couvert.
Quand on demandait asile à la maison de Dieu, la prière devait être entendue et exaucée.
N'avait elle pas recueilli la petite Esperanza quelques jours auparavant?
L'accent chantant lui révélait également qu'il souhaitait faire sa connaissance.
Son corps se raidit. Le mystère qui entourait la vie de la jeune femme devait rester intacte.
Cette fois son coeur se mit à battre plus fort et le trouble, difficilement dissimulable, empourpra ses joues.
Elle fit force de loi et répondit.


Permettez moi de vous offrir une couche confortable où dormir cette nuit.
Certe ce n'est point le confort d'un château mais vous y serez chez vous et à l'abris.
Ma maisonnée vous est ouverte.
Sachez que je suis sensible à votre invite et vous remercie de votre gentillesse mais je....
Je ne puis accepter votre offre.
En revanche, vous trouverez chez moi une table sobre mais bien achalandée.
Lucie se fera un plaisir de vous rassasier.
Cela vous sied-t- il?
Machiavel
Un trouble palpable aux réactions de chacun s’était jeté entre les deux jeunes gens. Lorsque la jeune femme resserra ses doigts sur ceux de Machiavel, il fut pris d’un rictus s’apparentant à un sourire et ses yeux plongèrent dans ceux de son interlocutrice pour ne plus s’en décoller pendant l’instant silencieux. Celle-ci reprit la parole quelques instants plus tard, il était sauvé il savait ou dormir, cependant elle avait rejeter son invitation… Il la comprenait d’une certaine manière mais il était quelque peu déçu. Mais de toute façon, étant bien décidé à rester dans ce village, les occasions se représenteraient. Il répondit à la question d’un hochement de tête affirmatif accompagné d’un grand sourire.

Il s’accroupit pour récupérer son long manteau à capuchon, tentant tant bien que mal de dissimuler sa lame en dessous et repris la main de la jeune femme en annonçant


Je me laisse guider par votre connaissance des lieux très chère

Finalement, il trouvait qu’il ne parlait pas si mal que ça le français, peut être cela venait il du fait que nous soyons plus au nord et que la langue d’oc qui lui avait posé tant de soucis pendant son passage le long du Rhône ne soit plus d’usage.
Florence.la.douce
La jeune Diaconesse suivit du regard les gestes d'Alessandro. Elle le vit dissimuler sa lame dans son mantel mais ne fit aucun commentaire.
Elle le dirigea vers la porte de l'église et sourit tout en restant un peu intriguée.


Je vous emmène chez moi.
Vous ferez connaissance avec Lucie entre autre.


la jeune femme regardait à la dérobée cet invité improvisé et soupira avant de poursuivre.

Dès que mon temps libre me le permettra je vous présenterai en taverne à mes amis.
Le souhaitez vous?


la jeune femme fit une halte et ferma avec précaution les portes de la Maison de Dieu avant de continuer son chemin avec Alessandro jusqu'à la petite maisonnée pleine de vie, de rire et de douceur.
Florence.la.douce
Il était tôt ce matin quand la jeune femme passa les portes de l'église.
Dans quelques heures, elle y réciterait la messe.
Lentement elle remonta la nef.
Pour une fois elle voulait simplement remonter l'allée centrale , se mettre face à l'autel et prier Dieu avant la venue des fidèles.
Pas à pas elle avançait jusqu'au moment où elle s'agenouilla.
Joignant les mains, elle ferma les yeux avec ferveur et demanda à Dieu d'aider ses amis, de protéger sa famille, de faire en sorte que tous accorde le pardon pour les péchés commis et que le Tout Puissant dans sa grande bonté veille sur chacun d'eux.
Elle eu une prière pour Esperanza, enfant bénie qui vivait à ses côtés à présent.
Lentement, elle ouvrit les yeux et se redressa avant d'aller quérir le missel à la sacristie.
Quand elle le déposa, elle l'ouvrit avec précaution sur une page particulière qui l'avait frappée par l'amour que le texte dégageait.
Les cloches sonnaient à présent et elle se plaça devant l'autel pour attendre les fidèles.
Florence.la.douce
Dóminus vobíscum.
Et cum spíritu tuo.
Benedícat vos omnípotens Deus Pater




Amen.



La voix cristalline résonna dans la nef.
Florence ouvrit les bras en signe de salut à tous ceux qui venaient entendre la parole divine.
Après s'être signée face à l'autel, elle se tourna vers l'assemblée et poursuivit.



Frères et Sœurs, soyez les bienvenus dans la maison de notre Seigneur.
Je tenais à vous signaler l’arrivée de deux nouvelles personnes en notre beau village.
Un jeune voyageur Messire Alessandro Machiavel est arrivé à Compiègne ces jours derniers.
Je vous demande de l’accueillir avec toute votre gentillesse et votre sympathie habituelle.

Ensuite un enfant trouvé par Messire Gian au campement de Compiègne m’a été amenée.
Il s’agit de la petite Esperanza.
Dieu a fait en sorte qu’elle se trouve sur le chemin d’un homme bon qui lui sauva la vie.
Que Dieu soit loué !


Ensemble confessons nos péchés….





Je confesse à Dieu tout-puissant,
Je reconnais devant mes frères,
Que j'ai péché en pensée, en parole,
Par action et par omission,
Oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
Les archanges et tous les Saints,
Et vous aussi mes frères,
De prier pour moi le Créateur.

Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
Qu'il nous pardonne nos péchés,
Et nous conduise à la vie éternelle,
Dans le paradis solaire.

Amen.
Lisalyne
Elle était entrée dès le début de la messe et un sourire aux lèvres, s'était installée rapidement mais discrètement dans le fond de l'Eglise. Lisalyne commencait à s'interroger de plus en plus sur la Foi et la Religion et assister à la Messe lui était agréable, appaisant.

Elle écoutait attentivement parler la Diaconnesse d'un voyageur. Lisalyne avait eu l'occasion de l'appercevoir un jour en passant devant l'Eglise ... Ensuite ce fut au tour d'Esperanza, ce magnifique bébé que Gian avait trouvé et que Florence avait recueillie. Nul doute que cet enfant était née sous la bonne étoile et qu'elle n'aurait pu choisir meilleur accueil ...

Lorsque la Diaconnesse invita à confesser les péchés, Lisalyne ne se fit pas priée et répéta tant bien que mal, un léger temps de retard sur les autres ...


Je confesse à Dieu tout-puissant,
Je reconnais devant mes frères,
Que j'ai péché en pensée, en parole,
Par action et par omission,
Oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
Les archanges et tous les Saints,
Et vous aussi mes frères,
De prier pour moi le Créateur.

Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
Qu'il nous pardonne nos péchés,
Et nous conduise à la vie éternelle,
Dans le paradis solaire.

Amen.
Armoria
Quand les cloches avaient retenti, elle était prête, mantille de dentelle bordeaux en accord avec sa robe : l'ère du bleu était bel et bien derrière elle.

Elle avait donc gagné les bancs de la haute noblesse, se signant à son entrée dans le lieu saint, priant et récitant le confiteor.

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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Florence.la.douce
La jeune Diaconesse allait reprendre la messe quand elle s'aperçu de la présence d'une personne qui ne lui était pas inconnue.
Plongeant son regard dans le sien, elle sourit et inclina la tête avec respect.
Cela faisait très longtemps qu'elles ne s'étaient plus croisées et Florence fut honnorée de sa présence en ces lieux.
Elle se dirrigea vers le Missel et se signa avant de le lire à haute voix.




La vie de Gabriel….





Le père de Gabriel, qui se prénommait Vorian, était Marin et travaillait pour un riche armateur d'Oanylone nommé Léto. Celui-ci était un brave homme, juste avec ses pécheurs, mais il avait épousé Hécate, une femme méchante et cruelle. Ils avaient eu un fils, nommé Léviathan, qui était né quelques mois avant Gabriel. Léviathan avait hérité de tous les vices de sa mère mais d'aucune des vertus de son père. Il était colérique, fourbe et un expert du mensonge. Il était cependant excellent navigateur et son père l'avait dès ses quinze ans nommé capitaine d'un de ses navires de pêche.
C'était justement sur ce navire que Gabriel fut affecté lorsque pour ses quinze ans il commença lui aussi à travailler comme pêcheur.
Léviathan arriva hurlant comme à son habitude, crachant sur les pêcheurs pas assez rapides à son goût, les frappant et déclenchant en eux colère et ressentiment. Souvent les pêcheurs sombraient dans une colère noire et tentaient de se rebeller et de frapper Léviathan, mais celui-ci heureux de leur haine pour lui, évitait toujours les coups et s'acharnait alors à les frapper le sourire aux lèvres.
Gabriel assistait à tout cela, il voyait cet homme monstrueux qui était à peine plus agé que lui se délecter de la haine que tous lui portaient.
Cela faisait alors deux semaines qu'il était sur le bateau de Léviathan, sans que l'on ne puisse rien lui reprocher car il faisait bien son travail, quand Léviathan lui tomba dessus. Il lui reprocha d'avoir mal fait son travail, lui hurlant dessus pour voir sa réaction, mais Gabriel resta calme et sans colère ni haine. Les injures et cris de Léviathan glissaient sur lui comme la pluie sur une surface lisse. Rien de ce qu'il disait ne pénétrait en lui pour éveiller la colère. Déçu de la réaction de Gabriel, il le frappa un bon coup et repartit voir ailleurs.
Quelque temps plus tard, on apprit que Léto avait été tué par son fils, lors d'un des accès de colère de ce dernier. Il lui avait fracassé le crâne avec son sextant. Bien sûr, officiellement, cela n'avait été qu'un accident...
Devenu le patron, Leviathan devint incontrôlable, il déchainait sa colère sur tous et engendrait ainsi la colère parmi tous ceux qui travaillaient pour lui.
Seul, Gabriel restait inébranlable devant les injures et les brimades de Léviathan. Ce dernier en restait incrédule, il ne comprenait pas que malgré tout le déferlement de haine dont il abreuvait Gabriel, celui-ci reste calme, obéissant et travailleur...



La jeune femme releva les yeux et poursuivit l’assemblée du regard.
Elle sourit et poursuivit.


C'est à cette époque que Gabriel rencontra un vieux mendiant aveugle qui lui dit ceci :
Citation:
« Comprends peuple que c’est toi qui te distingues et non ta naissance,
comprends peuple que Dieu te jugera en fonction de tes actes et non de ta naissance.
Il te place sur le chemin, et ce sont tes pairs les hommes qui, sciemment ou pas, le rendront sinueux ou droit, t’en éloigneront ou t’en rapprocheront mais c’est à toi et seulement à toi de décider là et vers où tu marches car au final c’est pour toi que tu marches.
Certes, tu dois marcher pour tes frères, tes sœurs et pour Dieu, mais c’est ton salut qui est en jeu.
En aimant Dieu, en aimant tes frères et tes sœurs les humains, tu ne peux qu’y gagner, si ce n’est sur Terre, ce sera ailleurs, dans l’astre du jour.
C’est à toi-même et à tes frères que Dieu te confronte car ce sont là tes plus grands ennemis bien que beaucoup cherchent à être bons. »


La jeune Diacre referma le livre saint après s’être signée.
Le moment du sermon était arrivé.
D’une voix douce, elle prit la parole :


Dieu ne nous juge pas sur nos origines mais bien sur la pureté de notre cœur et de notre âme .

Ce sont nos actes qui feront de nous des enfants de Dieu.
Seule notre attitude fera en sorte que nous serons à ses côtés au jugement dernier.
Mes Frères, mes sœurs, apprenons à faire une entière confiance en Dieu, Notre Père à tous.
Remettons entre ses mains notre vie et notre âme.
Prouvons lui que nous sommes à la hauteur de supporter toute attaque si injuste soit elle.
Prouvons-lui que nous pouvons faire fi de la colère et du désir de vengeance.
Alors nous serons pardonnés, protégés, et Dieu dans sa miséricorde nous donnera le salut éternel.
Nous sommes tous frères et sœurs, mendiants, nobles ou gentilshommes…
Apprenons à vivre ensemble dans une harmonie de tolérance.
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