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[RP] Telle mère tel fils

Rodrielle
Tesoro ! Tu es prêt ? On y va !

C'était le matin, à l'auberge de Blois. Surement toute aussi excitée qu'Elouan, Rodrielle était debout de bonne heure. C'était un jour important pour les deux protagonistes : celui où Elouan allait avoir sa première arme. Le petit bout de chou avait su, depuis longtemps d'ailleurs, faire ses preuves : intrépide, rapide, rusé et surtout extrêmement motivé, Elouan avait tout d'un membre Corleone et chaque jour, l'italienne se disait qu'il ferait un bon mercenaire. Elle allait tout lui apprendre.

Faisant les cents pas dans la chambre, l'italienne recomptait la somme d'argent dont elle avait besoin pour offrir à son fils sa dague. Evidemment, elle savait déjà parfaitement ce qu'elle allait lui prendre. Et oui ! Cette idée de "cadeau" trottait dans sa tête depuis quelques jours déjà et la Tatouée avait déjà réservé la lame spécialisée pour l'occasion. D'où son impatience, d'ailleurs.

Prête, l'italienne tendit la main pour saisir celle de son fils. Les grandes histoires commencent !

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Elouan.
Prêt ? Feu ? Partez !
La Tatoué venait de donné le signal du départ, moment tant attendu depuis la veille par le gamin qui avait bien eu du mal à tenir en place dès son retour de la taverne. Pensez donc ! Une promesse comme celle là ! Comment voulez vous tenir en place !

Une arme, il en rêvait depuis ses premières bagarre dans cette ruelle sombre ou il avait appris la dur loi de la vie, il avait certes réussit à s’en passer, jouant des poings et des pieds mais là…. Alors là ! C’était tout simplement ce qu’il attendait depuis des mois et des mois ! Même à l’orphelinat elle lui avait promis qu’elle lui apprendrait à se battre.

-s’no pronto Mamma !!!! arrivo !*

Admirez l’effort du garnement de s’exprimer volontairement dans la langue maternel. Ah ben oui, il était un Corleone qu’elle lui avait dit, et qui disait Corleone, disait cette langue si douce et si chantante pour parler, et le môme voulait à tout prix ressembler le plus possible a sa mère. « Toi et moi » qu’elle lui avait dit, et il ne laisserait personne lui laisser dire le contraire.

L’escalier fut descendues quatre a quatre, les dernières marches habilement sauté, et c’est un gamin surexcité, le sourire aux lèvres qui attrapa la main tendu de Rodrielle, impatient de sortir.


-Aller vite vite ! Avant qu'y'en a plus !


Gare ! Mère et fils sont de sorti !

*Je suis prêt maman, j'arrive
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Rodrielle
"s’no pronto Mamma !!!! Arrivo !"

Dieu qu'il apprenait vite ! La Tatouée se redressa sous cet italien parfait, sonnant comme une jolie comptine par la voix du petit gars. Alors lorsqu'il arriva vers elle pour lui tendre la main, Rodrielle le serra contre elle. Fière. Comme toujours, d'ailleurs ! Ce petit lui avait redonné ce plaisir perdu : d'aimer. Sentiment qu'elle se refusait, pour les hommes notamment mais surtout pour ne pas avoir cette faiblesse comme les autres personnes lambda. "Aimer était inutile" disait-elle, surtout dans son métier. Elle ne serait pas aussi douée si elle s'attachait aux gens. Alors les enfants étaient l'unique exception. Et Elouan le premier.

Ne t'inquiètes pas, Bambino !

Elle lui sourit puis sortit. L'armurerie n'était pas bien loin et c'est rapidement qu'ils y arrivèrent. La clochette de l'entrée sonna à leur entrée et les deux comparses allèrent jusqu'au comptoir où le forgeron attendait. Un regard vers Elouan puis l'italienne prit la parole.

Buongiorno. Avez-vous ma commande ?

"Bien sur ! j'vous amène ça m'dame !"

Aller-retour de l'homme dans sa boutique et le revoilà avec une dague où d'un côté était gravé un dragon et, de l'autre, cette simple phrase : "Del combattimento, solo i vigliacchi si scostano".



L'italienne paya alors et tendit la dague à Elouan devant qui elle s'abaissa.

La phrase, là, veut dire : "Du combat, seuls les lâches s'écartent*". Tu es loin d'être lâche, tu ne fuiras jamais le combat, quoiqu'il arrive... Tu comprends ?

Elle lui sourit et attendit sa réaction.



*Extrait de L'illiade, d'Homère.
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Elouan.
Main dans la main, Elouan bombait le torses fièrement en marchant dans les rues de la ville, l’air de dire aux passant : « Z’avez vu, c’est ma mère ! » Il était fier le gosse et il s’en cachait pas. Non seulement il avait une famille, mais en plus il allait avoir un beau cadeau, et en plus il allait pouvoir s’en servir. Que demander de plus ?
Une épée peut être ?
Nan… faut pas exagérer non plus, chaque chose en son temps.

Les quelque mètre furent rapidement avalé et les yeux pétillant d’excitation, Elouan entra dans l’armurerie, posant ses petites prunelles partout ou il pouvait. Ca brillait de partout, alors imaginez la tête d’un orphelin, voyou et chapardeur face a un tel trésor.


-Nom d’un cu’d’jate ! Marmonna-t-il en ouvrant grand les yeux.

Sans trop preter attention a la demande de Rodrielle, le gamin continuait de regarder autour de lui, se retenant de poser les doigts que les quelque armes exposer bien a la vue de tous.
Quel effet cela faisait de tenir une arbalète ? De tendre un arc ? Etait-ce si lourd qu’on le disait une épée ? Et comment maniait-on une dague ? et….

En parlant de Dague, il ouvrit grand la bouche, muet en découvrant enfin le cadeau de sa mère. Ce n’était pas une dague c’était… bien mieux que ça, bien plus beau qu’une dague ordinaire. Celle-ci était gravé spécialement pour lui.


-Ma… Ma…..

C’était bien la première fois qu’il restait sans voix le gamin. La Tatoué pourrait se ventait de lui avoir cloué le bec. Sa réputation en prendrait un coup surement, mais l’objet dans ses mains était tout simplement….

La phrase, là, veut dire : "Du combat, seuls les lâches s'écartent*". Tu es loin d'être lâche, tu ne fuiras jamais le combat, quoiqu'il arrive... Tu comprends ?

Elouan leva ses prunelles vers sa mère et croisa son regard, hochant machinalement la tete.

-J’suis pas un lâche ça non, jamais ! Plutôt mourir !

Sa petite main se referma sur le manche de la dague qu’il commença a essayer de manier, imitant ce qu’il avait pu voir et croiser dans les rues mais il dut se rendre bien vite à l’évidence qu’il ne savait rien de comment utiliser ce genre d’engin.

-Mamma tu… tu m’apprendras ? Tu m’apprendras pour que j’combate comme toi ? Tu sais on m’a… On m’a jamais fait de cadeau comme ça… Jamais !

Et ce sont deux petits bras qui se refermèrent autour du cou de la jeune femme (non non, il a fait attention avec sa dague de pas lui couper la tête amis lecteur… tsss tout de suite !) cachant son petit visage tout rouge d’émotion dans l’épaule de sa mère.
Un remerciement, d’un fils… à sa mère.

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Rodrielle
Accroupie, Rodrielle admirait avec plaisir la réaction d'Elouan. Elle tenait avec douceur ses mains qui, elles portaient sa nouvelle dague, et lui souriait, emplie de fierté. "J’suis pas un lâche ça non, jamais ! Plutôt mourir !" Sans se soucier du forgeron qui repartait à son travail, elle expliqua à son fils :

Perfetto. Sono fiera di te*
Il ne faut jamais reculer devant l'ennemi. Jamais avoir peur des obstacles qui se dressent devant toi. Il faut avancer, la tête haute et l'épée en avant...


Elle était on ne peut plus sérieuse. Oui, il fallait préférer mourir. Non : il devait préférer tuer qu'être tué. Mais ce côté là de la famille, elle lui expliquerait plus tard. Bien que cherchant à lui inculquer ce qu'elle sait, pour qu'il la remplace le jour où elle mourrait, elle jugeait Elouan encore trop jeune pour entendre ce récit, cette requête. Il n'avait pas l'âge d’ôter des vies mais celui de brigander de simples miches de pain. Pour l'instant, cela suffisait.

L'italienne serra son enfant dans ses bras pendant de longues minutes avant de le regarder "jouer" avec son nouveau cadeau. Elle rit alors à sa question puis se redressa.

Nous n'allons même pas attendre. Allons dans un endroit tranquille, ton entraînement commence aujourd'hui, Mio Bambino.

Un signe de la main au forgeron puis elle sortit dehors puis suivit Elouan jusqu'à l'endroit qu'il choisirait pour s'entraîner.








*Parfait. Je suis fière de toi.
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Elouan.
La main serré autour de la dague, Elouan regardait sa mère avec fierté. Y’avais pas a dire, être orphelins représentait certain avantage, mais avoir une mère, en représentait d’autre, incomparable. Et une mère comme Rodrielle, ça valait tout l’or du monde. Il avait rêvé un monde d’aventure, elle lui était en train de lui offrir. Bientôt il serait grand, bientôt il serait bien plus fort, bientôt, très bientôt il serait quelqu’un. Et pas n’importe qui, il serait, un Corleone !

Serrant sa main dans la sienne, sa dague dans l’autre, il la suivit sans broncher jusqu’à un lieu plus approprié pour sa première leçon. Enfin !
Enfin il allait apprendre, savoir comment manier les armes. Finit les coups de poings, de pieds et autre coup reçut en pleine poire. Finit les bagarres ou il se recevait parfois plus de coup que ce qu’il donnait. Maintenant il allait passer aux choses sérieuses, bien plus sérieuse.

S’arrêtant enfin pour regarder autour de lui, le petit vaurien des rues lâcha enfin la main de sa mère et se posa face a elle, un poing en avant, la dague non loin derrière.
La bouille d'ange avait disparu, laissant place a celui qu'il était réellement. Un gamin, prêt à se battre, un gamin trop vite adulte.


-Là, j’suis prêt. Par quoi on commence ?

Même pas peur !
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Rodrielle
Et elle l'avait suivit, en pleine réflexion. Rodrielle se doutait qu'une fois la dague appropriée, Elouan allait vouloir tout apprendre d'une traite. Cela allait être difficile de lui expliquer qu'il faut plusieurs années pour tout savoir et être un bon mercenaire. Enfin, elle pourrait lui apprendre l'essentiel en quelques heures ; peut-être cela lui suffira pour quelques temps. Et elle lui apprendra sur le tas, en improvisant ; après tout, il n'y a que ça de vrai !

Elouan l'avait amené dans un coin tranquille de la ville. Une petite place où -pour l'instant- personne ne se trouvait. Parfait. Et, comme elle s'y attendait, le petit était déjà prêt à attaquer, dague en main et poing serré. Et Rodrielle rigola. Elle adorait son impatience, pour être quasiment pareil. Lorsqu'elle même était en apprentissage, elle était pareil, prête à se battre contre son frère ainé avant qu'il ne lui ait expliqué le pourquoi du comment. La folie de la jeunesse !

Pour l'instant, Tesoro, on va s'occuper du maintien. Chaque chose en son temps !

Elle s'approcha de lui un peu plus et commença ses explications.

T'vois, le tout déjà, pour vaincre, et de rester debout en tout temps. Ne pas perdre l'équilibre. Il faut que tu apprennes à rester stable et à ne pas t'emmêler les jambes lors du combat.

Plus sérieuse que jamais, l'italienne se posta derrière Elouan et le secoua légèrement pour tester son équilibre. Ensuite elle se remit face à lui, sa propre dague en main, puis commença à marcher vers la droite, puis vers la gauche, puis vers l'avant et l'arrière, de plus en plus rapidement pour que le petit face de même pour lui apprendre à ne pas tomber.

Ne jamais tourner le dos à un adversaire. Mais tu le sais. Toujours faire face, et attendre le bon moment pour attaquer. Observe-le, fais attention à sa position... Une main trop écartée du corps te permettra d'attaquer son flan. Une jambe trop proche et tu pourras taillader sa cuisse. Comprendi ?

Elle attendait la réponse d'Elouan avant de continuer. A présent, elle considérait son fils comme son élève. Aucun traitement de faveur, aucune douceur dans son apprentissage.

Ensuite, apprends à ne faire qu'un avec ta dague. Comme si elle était le prolongement de ton bras... Trouve le bon maintient pour attaquer. Aller, essaye, doucement. Andiamo !

Et c'est émue que "Mamma Corleone" attendait les premiers coups de son fiston.

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Elouan.
Elouan écoutait. Élève attentif envers son professeur. Pour sur que cela n’avait rien à voir avec les cours théorique de lecture qu’il avait subit avec effroi à l’Orphelinat. Là, tout était différent, cours pratique, arme en mains, pas d’échauffement, pas de pitié, pas de môman ni de bambino !
En garde !

Un petit pas, et puis un autre, sur le coté, devant derrière, Elouan sautillait sur place, ne lâchant pas son adversaire des yeux. Le déplacement, la rapidité, il connaissait déjà, c’était même quelque chose qu’il adorait lorsqu’il devait échapper a la poigne des gardes avant. Sa petite taille avait des avantages, celui de pouvoir se glisser partout même entre les jambes de ces gros bonshommes jamais très futé. Mais armes en main, les déplacements n’était sans doute pas pareils. Quoique ?


-Comprendi mamma !

Répéta le gosse en continuant de se déplacer sans la quitter des yeux un seul instant. Apprendre à ne faire qu’un avec son arme. Difficile. Il ne sentait qu’elle dans sa main, mais docilement, Elouan resserra ses doigts sur le manche, essayant de trouver la bonne position, la meilleurs sensation qui pourrait le faire oublier et puis…

Sans attendre d’avantage, Elouan profita d’un léger mouvement vers la droite de sa mère pour attaquer à son tour. D’un mouvement vif, léger et rapide, son petit corps fit un bon en avant, bras légèrement fléchit, dague en avant...

Et c'est parti !!!

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Rodrielle
Ils n'étaient pas du même sang, mais bon sang ce qu'ils se ressemblaient ! Elouan avait cette volonté que l'italienne avait à son âge et il ne tarda pas à trouver les bons réflexes. Mais bien qu'elle était extrêmement surprise et fière de son p'tit bonhomme, Rodrielle ne laissait rien paraître, pour rester concentrée. C'était le plus difficile en tant que professeur : il fallait analyser les gestes de l'élève et rester prête à parer les coups... Question d'habitude quoi !

Elouan finit par attaquer sur la gauche de Rodrielle qui para le coup avec légèreté puis repoussa sa dague avant de l'attaquer -avec une certaine douceur évidemment- sur son côté gauche également.

N'oublies pas de rester le maximum en mouvement.

Ses coups étaient facilement parables. L'italienne souhaitait voir comment Elouan allait enchaîner entre la défense et l'attaque.

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Fralis
L'air était froid, et le ciel était clair. Les oiseaux piaillaient leur éternelles trilles hivernales, faisant résonner le vide et l'absence des autres espèces animales qui se terraient dans leurs foyers confortables, et ne sortaient qu'attirées par la faim.

Ses pas résonnaient à leur tour. Les cailloux et les dalles sonnaient clair sous ses bottes de cuir. Les rues étaient quasi désertes et il pouvait voir au loin, et entendre tout ce qui se passait sur plusieurs rues aux alentours.

Au loin, derrière un tournant, il entendit un tintement. Il tendit l'oreille, cherchant à savoir si il se dirigeait au bon endroit, la main sur la garde de son long couteau, la seule arme affutée qu'il détienne. Le bruit était celui d'armes qui s'entrecroisent, et il sut alors qu'il n'avait pas fait fausse route.

Il s'approcha, ses bottes devenant désormais légères, comme s'il marchait sur de la mousse, et observa la scène en silence pour ne pas effrayer la mère et l'enfant, pour éviter qu'ils ne se blessent accidentellement.

La tatouée avait les joues rougies par le froid ou l'excitation de l'apprentissage, et l'enfant qui devait être Elouan lui ressemblait dans sa manière de se tenir. Ils étaient félins, prêt à bondir l'un sur l'autre, et l'espace d'un instant, il imagina comment deux lynx s'affronteraient, dents contre griffes. Leurs équipement était simple, une dague pour chacun, leur seule force.

L'enfant venait d'être paré, et il se préparait à subir la contre-attaque. La belle blonde était prête à lancer son coup, et elle darda vivement sa lame sur le côté gauche de son fils. Il y avait dans son geste, une sureté, une dureté, et une assurance qui ne variait pas de la discussion qu'il avait eu avec elle la veille.

Il regardait la scène, en s'approchant doucement, sans pour autant lâcher son arme, de peur qu'elle ne l'inclut dans le cours sans présentation, et sans prévention. Mais il était prêt.
Elouan.
Dague contre dague le bruit du métal se fit entendre et Elouan se laissa surprendre quelque instant par cette nouvelle sensation. Cela n’avait rien a voir avec ses autres combats, ceux la même ou ses poings rencontrait la figure de ses adversaires, non là, la sensation était tout autre, une vibration dans sa mains se répercutant dans tout son bras, il fallait qu’il reste concentrer qu’il ne lâche pas l’arme en main et surtout, surtout qu’il ne perde pas l’autre de vue.

Et lorsque Rodrielle attaqua aussitôt, lui recommandant de rester sans cesse en mouvement, le gamin ne se fit pas prier, se ressaisissant immédiatement il fit un pas en arrière, esquivant de justesse le coup.
Rester en mouvement qu’elle lui avait dit sa mère, en mouvement, toujours en mouvement. Et Elouan bougeait, sautillant sur place, jambes légèrement fléchies, les bras souple, en garde, la main serrant fermement cette dague qu’il ne sentait même plus, tellement concentrer par ce qu’il se passait, il se déplaçait, sans quitter des yeux sa mère.

Il ne se laisserait pas avoir, il se l’était juré, même s’il savait que ce combat n’avait rien de réel et rien d’égal non plus, il cherchait simplement a apprendre, retenir la leçon, et montrer a sa mère qu’il était capable, comme elle d’y arriver.

Il avait paré un coup, mais le combat n’était pas fini. Un autre mouvement vif et rapide et le gamin s’élança, de front, tendant le bras lame en avant mais au dernier moment, il écarta son corps sur le coté droit pour éviter une possible contre attaque.


-Gniaaaaa !

Concentré, le combat continuait, mais le gamin ne remarqua pas le drôle de visiteur qui s'approchait d'eux arme en main.
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Rodrielle
Des flammes jaillissaient du regard d'Elouan. Sa concentration était étonnante et il suivait exactement les conseils de la Tatouée qui était de plus en plus fière. Celle-ci bougeait moins, évidemment facilité par la taille de son fils, mais tournait tout de même en cercle pour que celui-ci bouge encore plus. Et à son plus grand bonheur, le petit suivait le mouvement. Il avait parfaitement paré l'attaque de sa mère et fonçait déjà sur celle-ci en hurlant.

D'un sourire, l'italienne posa sa dague en avant pour bloquer la dague d'Elouan qui se décala sur la droite. Rodrielle repoussa donc la lame de son jeune adversaire et feinta de l'attaquer aux niveaux des épaules avant d'utiliser son avantage (de taille) en l'attrapant et en le faisant tomber.

N'hésites pas à te servir de ton environnement. Trouve les failles de tes ennemis et trouve tes atouts. Et, bien sur, utilise tes poings et tes pieds quand tu le veux. Andiamo !

Elle regarda son fils à terre en attendant qu'il se relève. Puis son regard fut attiré par un objet brillant. Levant les yeux vers le détenteur de cette lame, c'est avec joie qu'elle reconnu le brun avec qui elle avait longuement discuté. Un léger sourire s'afficha sur son visage.

Buongiorno Bello ! Tu viens nous accompagner dans l'entraînement ?

Entraînement qui n'arrêtait pas pour autant. Du moins pas tant qu'Elouan ne l'avait pas décidé ou en d'autres termes, jusqu'à ce qu'il demande qui était Fralis. Ce qui ne tarderait surement pas.

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Fralis
L'enfant n'était pas dans un entrainement, pour lui, c'était une bataille pour sa survie, et ça se voyait. Il attaquait et se défendait avec une vitesse remarquable. La silhouette de sa mère se dessinait derrière lui, parant à son tour ou attaquant et il sentait une certaine retenue de ses coups. Elle avait un autre avantage que sa maitrise, elle avait sa taille. Elle le renversa, le mis au sol et lui expliqua que tout pouvait lui servir dans un combat.

Fralis ne pouvait qu'être d'accord avec elle. Les combats réguliers n'existait pas, tout ce qui comptait était d'en sortir vainqueur, et surtout en vie. Il regardait la tatouée et son fils, et elle leva les yeux vers lui, l'invitant à s'approcher.

Il fit quelques pas, restant néanmoins sur ses gardes, le petit ne l'avait peut être pas aperçu et, avec l'adrénaline qui parcourait son corps pouvait attaquer sans demander son reste.


Bonjour Rod'. Je viens comme tu me l'as suggéré ! Ma lame est restée enfermée trop longtemps à son gout, elle a soif de rencontre.

Il rit doucement, et attendit. Le petit était comme sa mère, il allait forcément demander qui il était, et ce, peut être après l'avoir testé à la lame, qui sait ?
Elouan.
1, 2, 3 et…. Par terre !
Il ne l’avait pas vu venir celle là. Il était parti attaqué, dague en avant, mais sa mère avait rapidement paré et contre toute attente l’avait attrapé a mains nu pour le mettre par terre.
C’tait pas juste ! C’tait d’la triche ! C’allait pas s’passer comme ça !

Vexer, blesser dans sa fierté de petite vaurien, Elouan poussa un petit grognement se remettant bien vite sur ses pieds. Elle l’avait eu une fois, elle ne l’aurait pas une seconde fois, a non alors ! Il ne se laisserait plus surprendre.
*N’hésites pas à utiliser ton environnement… Utilise tes poings et tes pieds…* Comme si elle pouvait pas le dire plus tôt. Parce que ce domaine là, il connaissait le môme. Se servir ses poings et ses pieds, il savait faire.

-Conto su me* marmonna-t-il en ramassant sa dague avant de se remettre en position.

C’est alors qu’il le remarqua aussi, cet inconnu qui les observait et qui s’approchait. Sa mère lui parla, l’invitant visiblement à prendre part à l’entrainement mais….
Elouan resserra le poing sur sa dague, dévisageant l’inconnu sans aucune retenu. Qui était-il ? Pourquoi sa mère lui parlait ? Pourquoi elle lui demandait de venir ? Ca faisait parti de l’entrainement cela aussi ? Et pourquoi il semblait la connaitre elle aussi.
Ohhhh qu’il n’aimait pas ça, oh non alors qu’il n’aimait pas ça du tout le garnement. Il avait réussit a se reconstruire un semblant de famille et de vie « normal » avec sa nouvelle mamma, il n’avait pas envie de voir un intrus dans son petit cercle venir les séparer.
A moins que… à moins que cela ne fasse parti du travail de sa mère, une nouvelle relation, une mission peut être.

Et au fur et mesure que l’inconnu approchait, les questions fusait dans l’esprit du gamin. Méfiant, sur ses gardes, redevenant des l’instant le petit vagabon, voleur, gamin des rues qu’il avait été. Le regard sombre il se tourna vers sa mère et lui lança :


-Chi è questo Mamma? Lo conosci? Ti prevengo, se ti tocca, batto !**

Oui bon, son italien n’était pas encore parfais, mais au moins, au moins il savait que seule sa mère le comprendrais. C’était sa mère à lui, celle qui lui avait donné une seconde chance dans cette vie, une deuxième naissance en sorte, et il était bien décidé à défendre ardemment ce cadeau qu’on lui avait fait.

Et sans attendre de réponse, Elouan se remit en position, face aux deux adultes, prêt à en découdre une fois de plus. Mais cette fois, il était bien décidé a retenir et mettre en application la dernière leçon de sa mère.


-Z’êtes prêt ?

* compte sur moi
**Qui est-ce maman ? Tu le connais ? Je te préviens, s'il te touche, je cogne

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Rodrielle
Fralis semblait ravi d'être présent icelieu. Rodrielle aussi, d'ailleurs. Elouan, par contre, était un peu plus réticent face à cette intrusion, mais c'était normal en quelques sortes. Le petit bonhomme devait s'être habitué à leur duo et aurait probablement des difficultés à le transformer en trio. Il s'était d'ailleurs tourné vers elle, avec un regard sombre, et lui avait demandé dans sa "langue adoptive" qui était le brun et qu'il serait là pour la protéger. Et pour première réponse, l'italienne sourit. Elouan se débrouillait de mieux en mieux en italien au plus grand plaisir de la Corleone.

Rodrielle baissa donc quelques instants sa lame pour embrasser le front de son fils et lui répondre, dans la même langue pour le rassurer.

E un amico, non ti inquieti. Vedrai, è molto carino*

Elouan étant déjà prêt à en découdre -ce qui amusa évidemment l'italienne- Rodrielle se tourna vers Fralis et l'invita à venir face à Elouan.

Je vais vous observer tiens en même temps que de faire les présentations. Fralis, voici Elouan, mon fils. Bambino, voici Fralis. Andiamo** !

Elle rangea sa dague (tout en gardant la main autour de la garde, au cas où l'un des deux aurait la brillante idée de l'attaquer) et observa donc le premier contact entre les deux hommes. Finalement, ce n'était peut être pas trop mal pour faire les présentations.




*c'est un ami, ne t'inquiètes pas. Tu verras, il est très gentil.
** Allons-y

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