[RP/Ig] Le Concile ouvert du Coeur Navré

Joyeux Noêl!

Hum? Voyez pas que j'suis occupé la?


Techniquement c'est surtout son cheval qui est trés pris.
La bête , guidée des genoux, vient d'acculer un passant contre un roncier.
Pas de violence, pas de défense, l'intimidation suffit hélas trop souvent.

Ca manque de panache, mais le Cartel n'y peut rien.
C'est Dieu qui décide de le confronter à une resistance ou non, au faible ou au fort.

Les écus tintent quand la bourse tombe abruptement sur le verglas.
Les messagers attendent avec patience, l'air frisquet se décore de leur souffle.

Ser voyageur, si vous êtes de Foi Réformé et que vos pas vous ménent en touraine..Vous serez dédommagé.
Bonne route et songez à vous defendre que diable à l'avenir!


Il lit ensuite les depêches, les courriers, les potins.
Un Anclair qui comprend pas?

Il lit l'annonce du Barreau des avocats de Touraine.
Mêler la vendetta à la Foi Réformée..
Tss..
Ainsi Anclair et Auditore ont décidés d'incarner l'Eglise justicière plutot que d'assumer leurs actes?
Cela tombe bien;
Il a jamais piffré les avocats.

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[ En rand d oignon ou la grande idée du siècle !! ]



Vêtue de noir de la tête au pied pour ne pas être repérée , le premier soir de surveillance avait été plus que calme . Trop calme sans doute car le lendemain ne fut pas du même acabit ^^

Furette étais intarissable un vrai moulin a paroles et surtout a questions ! Toute la troupe avais donc trouvé refuse a l embuche pour quelques heures de repos . Puis aux premières lueurs du jours chacun avais un périmètre a a balayer afin de repérer si un ou une voir plusieurs voyageurs n essayaient pas de passer la frontière en douce . La journée fut donc tous aussi calme que la première nuit . Puis la nuit mangeas le jour et la patrouille se mis en place pour ratisser les alentours .

Furette ... n en finissait pas de bavarder , surement pour se donner du courage ou par simple envie de bavarder tous simplement allez savoir ..
Puis une question interpela Mini qui n écoutais pas vraiment sa compagne de douane , plus tôt inquiète du calme qui régnais a vrai dire .

Une profonde inspiration après la surprise ! Casqué de cuir , on ne voyais que ses azures qui transperçais la nuit , elle hésita un instant a répondre puis lança la vérité toute crue .

Mon collier ? Et bien ma belette je ne te souhaite pas d en avoir un comme celui si . Déjà parce qu il est unique et de plus parce qu il renferme les cendres de mon fils ... voila c étais dit , envoyé d un ton glacial . Une ponctuation après sa phrase qui ne tolérais aucune répliques de la belette trop bavarde .

Alors que les babillages de la furettes continuaient bon train , soudain du bruit venant de droit devant , puis leur apparait un groupe de voyageurs . Un groupe important tous a cheval et certainement peu enclin a stopper leur trot .

Et alors voila notre furette locale avec son idée du siècle ... Tous en ligne ^^
Bah voyons ... simple comme bonjour ! On leur barre le passage hein ... interdit on passe pas NA ^^

Mini secoua la tête et n eu pas le temps de faire part aux autres que c étais pas vraiment une bonne idée . Loin de la même puisque les cavaliers ne ralentissent pas d un pouce . Ils fonces sur le petit groupe a pieds . Les ont t ils vu au moins ? Le doute persisteras toujours a vrai dire !!!

Lanterne a la main pour bien se faire voir Furette se voit bousculer violemment par le poitrail d un équidé . La flamme de la lanterne s éteint et se qui suit n est que jurons .

Ils ne peuvent rien faire ils sont trop nombreux ... il faut juste user de souplesse pour éviter de se faire piétiner comme de vulgaire pissenlits !
Mini est a terre , crotté de haut en bas une moue boudeuse déforme son visage . Elle râle comme a son habitude et se relève en pestant .

Humm des sangliers ? Hann nan merci elle a horreur des ses bêtes sauvages qui eux auraient surement labouré le terrain et les douaniers par la même occasion .

La cavalerie s éloigne alors que la patrouille elle se relève péniblement d un piétinage en règle .
Elle lui avait pourtant dit a la belette ... "Toi tu va en avant avec ta lanterne seule ... tu demande les papiers et si t sa un soucis nous autres embusqué nous interviendrons ".

Et non la technique du rand d oignon ... Grande idée !

Les oignons haché , bah ça pique juste les yeux hein ! sacré belette ...
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[ Tours 5 minutes de taverne... 5!]

La jeune fille était heureuse de partir, heureuse de se promener avec Falam et surtout de pouvoir aller chercher ses écus.
La vie était belle dans ce monde de brute, mais Susi elle ne les voyait que très rarement...les brutes.

Une petite halte, et la jeune fille décide d'aller papoter en taverne. Oui elle aime parler un peu avec tout le monde et ça lui permet d’apprendre.
Faut dire qu'en quelques semaines elle en avait appris en taverne. Fini son langage propret, entendre jour et nuit des jurons ça rentre vite dans la tête. Mais elle arrivait encore à s'adapter aux personnes avec qui elle était. Reprenant langage normal quand a son oreille ça ne chantait plus.

Donc elle entre en taverne.
Première rencontre :
Un homme blond qui lui inspire confiance. En deux coups de cuillère à pot elle lui raconte sa vie. En deux minutes, il lui explique qu'il est juge., En un quart de seconde elle comprend qu'elle a fait une boulette. Et en 3 minutes il l'a rassure. La vie est belle dans le monde de Susi, les gens sont compréhensifs devant cette cervelle de moineau.
Elle plaide la cause de son chef, moche mais gentil. Puis elle a le malheur de demander si la maire est toujours Eden, et surtout la malchance de dire qu'elle ne l'aime pas juste quand la dame en question entre. Si le hasard s'y met ... Susi s'enfonce dans sa chaise mais trop tard. Et voilà ce que Susi se souviendra:
En guise de bonjour elle reçoit un: "Je n'aime pas les morveuses puantes"
En réponse la dame reçoit un
"Alors tu dois pas beaucoup t'aimer.."
Revers du droit
"Je n'ai aucun souci avec moi-même"
Revers du gauche
Tu dois être la seule alors...
Un ou deux échanges après
Coup lifté de Susi
Tu devrais te laver la bouche parce qu'avec tout ce qui en sort ça doit sentir mauvais...
Pour finir avec l'exclusion de Susi de la taverne sans sommation, ni avertissement, pas vu le carton ni rouge ni jaune.
La P'tiote n'a pas compris comment elle peut être à un moment dedans et à la seconde même dehors sans qu'on la touche. Eden c'est une sorcière! Haussement d'épaule. Elle s'imagine un instant demander à Eden:

Mais pourquoi t'es si méchante? Parcekeuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh.

Elle ira pas lui demander.
Bref elle aime pas Eden....
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Lancement de Vendetta

Faites afficher la liste en vue, faites des copies.
Nous compléterons.
Ils sont pires que rats dans le grenier, on en voit un, c'est qu'il y en a minimum dix..

Il neigeait encore sur Tours quand par la porte Sud Ouest il est reparti.
Seul.
La valetaille ne compte guère.Messagers chargés de faire liaison comme en temps de batailles.
S'il est assez fortuné, il engagera un ecuyer à l'occasion.

Il passera la noêl à faire la tournée des Relais de Chasse.

Apanage de Cartel.
Juridiction invisible mais cruelle qui dépasse ou suit les frontiéres légitimes. Ligne rouge.

Certains trahissent tout pour gagner un fief. Une terre.
Un blason.
Lui se fiche des terres.
Par contre le privilége d'Octroi et de Chasse lui sied à merveille.
Selon des régles quasi coutumières tellement Cartel est ancré dans l'histoire du Duché.

A son cheval tout en nettoyant les piquetures de rouille sur sa brigandine de cuir, il cause.
Non loin les messagers filent déjà.




Le Coeur Navré.
Compagnie Franche de Cavalerie.
Nous ferons confiance à tous.
Seule la chevauchée et Dieu trancheront entre bons et mauvais.
Entre l'audacieux et l'indécis.
Nul secrets dans nos projets et intentions, nul espion utile contre nous .
Il suffira de demander.
Jamais nous ne mentirons.

Au Duché sera versé 10 % des prises.
Aux gens dommagés par erreur ou faute sera versé 50 écus ou l'équivalent en biens.
Aux nobles, officiers royaux et diplomates alliés, le double.


Nous avons droit de chasse en chaque Relais dûment recensé par le Duché.
Nous avons liberté d'escarmouches et de chasse en tout lieu du Ponant et du Berry ainsi que toute province en état d'insoumission à la Couronne.
Nous avons droit de chasse entre les cités de touraine à nos risques et périls devant la Loi et l'autorité ducale.

Nous devrons le Ban au Duché et assurerons notre propre entretien et fourniment.
Duché de Touraine pourra offrir ce droit de Ban au Souverain de france une fois l'an.

Il nous est interdit de guerroyer contre le Domaine Royal et les provinces alliées de Touraine.
Le Duché de Touraine accorde aux Relais de Chasse et eux seuls le statut de zone franche vis à vis de sa justice.


Il regarde le cheval qui fabrique de la brume par les naseaux.
Les bases sont solides et il ne veut surtout pas compliquer les choses en les confiant à un juriste.

La Vendetta est une chose.
Solidifier le fragile gain de la guerre en est une autre bien plus importante.
Ce gain se résume à des liens improbables entre gens de toutes conditions et de toutes origines.
Tous ayant quelques idées en commun.
Vivre de leurs armes.
Servir une terre qui mérite d'être protégée afin de devenir le jardin de la renaissance.
Choisir avec qui et comment on meurt si possible.
C'est à dire bourré et sur un cheval avec de bons compagnons.

Celle la est écrite avec de subtils codes et pliée soigneusement.
Comme lors de la Guerre du Lys elle porte la mention "Aux Yeux du Duc seulement".

Ce soir la neige tombe et Falco de Cartel rechauffe ses os et cicatrices devant un brasero.
Demain il sera plus riche, ou pas, ou mal en point.

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Le chant des fers

Couards? J'ai invité la Reyne à prendre un destrier. Elle ne fut pas la quand sonnait le Boute selle. Voila tout.
Qui est couard? Ceux qui fauchent à Dijon alors que la ville est tombée?
Nous ne sommes pas ces paysans enrolés avec un patriotisme débile en linceul. Ni ces lourdauds chevaliers tant fiers d'honorer leurs devoir dés lors qu'ils sont certains de la victoire.

Leftenante, si la Reyne le veut, elle saura nous rattraper. Et quand des gens persiflent derrière leurs volets fermés à ton passage...Baste!
Nous n'avons que peu de choses communes avec la plèbe, l'Eglise, et la noblesse vermoulue...Et eux ne peuvent qu'imaginer notre univers.



A Orléans ils ont bifurqué sur Blois, Eusaias vers Patay.
Le Connetable du Roy avait le choix entre eux, cavalerie légére, et la troupe de Bouillon. Façon amusante de lui filer une migraine et respecter leur promesse .
Ils gardent le flanc d'Eusaias pendant 100 lieues ou une semaine.

Il a vu la Reyne à Blois et lui a fait invitation qui ne souffrait ni délais ni négociations.
Façons cavalières de traiter avec une souveraine.
Dans leur vie de chaque jours les choix doivent se faire vite et bien, qu'il en exige de même à qui prétend discuter est la normale..

A Tours ils ont appris que le Connetable avait préféré suivre leurs croupes plutot que l'etendart de Digoine.
Le Capitaine d'infortune qu'il est en a sourit.

Nous te flanquons et voila qu'en sus on t'offre 1 jour de plus d'avance sur lui..

Touraine valait t'elle qu'ils y passent?
Oui.
C'est leur terre, qu'elle le veuille ou non. Et à voir son état, plutot que de faire l'outrée devrait se réjouir d'avoir encore un fauve qui l'aime en tanière.

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Le retour…

Le cœur navré était de retour.
La mission en Bourgogne s’était achevée avec remerciement officiel du Duc de Bourgogne.
La parade en Berry avait fait de l’effet et les cavaliers rentraient maintenant sagement chez eux en colonne serrée.

Ils approchent de Loches.

Il y a de l’orage. Il pleut comme vaches qui pissent.
Ca gronde. Le ciel est parfois traversé d’éclairs.
Ca gronde et ça tonne.
Ca gronde et ça mouille.
Les chevaux sont nerveux, les oreilles mouvantes, se couchant en arrière à chaque trait de lumière, faisant des embardés.

Il pleut comme vaches qui pissent et les sabots collent à la terre. L’étendard du cœur navré fait du goute à goute.

La pluie ruisselle sur le visage d’Esta.
Elle s’applique à rassurer Cabochard qui est fébrile malgré son habitude des canonnades.

Enfin arrivée au pied des remparts de Loches, elle s’approche d’Hans, chef de section de sa lance.

Hans, je crois que vous êtes à domicile. Vous pouvez donc rentrer chez vous avec votre épouse ainsi que la personne qui vous accompagne.
Et parce qu’elle ne sait plus trop quoi dire elle finit par lâcher.
Et merci de nous avoir accompagnés dans cette balade Berrichonne si ludique.
Ce fut un réel plaisir de vous savoir avec nous.

Le campement pour les autres est monté à la va vite.
Montage, démontage…c’était la même ritournelle que tous connaissaient maintenant par cœur.
Enfin, les nuages laissaient passer le soleil.
Enfin la pluie cessa pour laisser la place à de belles éclaircies.

Tous maintenant s’occupaient de leur équipement, de leur monture.
Esta avait quitté ses vêtements trempés et les avait mis à sécher.
Vêtue de sec, elle fait le tour des compagnons du cœur navré. Ceux-ci sont presque tous autour du feu, à papoter tout en préparant la tambouille. Juste un peu plus loin, les burins qui les avaient rejoints pour la traversée du Berry. Elle leur fait signe aussi d’approcher.
Puis elle voit Falam, son vieil ami bourguignon se la couler douce.

Falam, ramène-toi avec tes bouteilles de vin de bourgogne… On va trinquer à la réussite de notre voyage.

Enfin Esta se tourne vers le berrichon qui avait intégré le cœur navré.
Galyon, approchez, et si vous avez une de vos réserves de vin de Sancerre, on n’est pas contre aussi.
Moi, il me reste un peu de champagne, mais il est sous ma barque à Chinon. Ce sera pour demain.

Enfin elle s’adresse aux orléanais…
Isa, Dams….bienvenue en Touraine !

Puis elle cherche des yeux le seigneur d’Oserez ! Faudrait qu’il vienne trinquer lui aussi. Il faut aussi qu'ils fassent le point, mais là, ce sera pour plus tard. Place à la détente.
Esta est toujours heureuse de partir tout comme revenir…

Falco !!!
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Le retour des galopins

Façon polie de dire qu'il en reste que la moitié..Bien joué Isa.

Falco de Cartel pénétre dans l'aire chauffée par les flammes.
Il racle ses bottes souillées de crottin giclé , sortant du meilleur et sec abris du campement. Une étable plantée en bordure de pature non loin des portes de Loche.
Les chevaux sont leur bien le plus précieux et le plus vital et il a offert au sien un pansage soigneux. La brave bête valant un ptit chateau et ayant accomplie son devoir au grand trot à travers le Berry il lui devait bien ça.
Pis il avait du temps de rab, lui, ne se préoccupant pas de bivouac ou autres tentes trempées.
Il logera en ville à l'auberge municipale, dans des draps propres et aprés un passage dans un bain chaud, si possible.
Mais pour l'heure il est encore sale, la brigandine piquetée de rouille aprés les ondées qu'ils se sont mangés depuis Saint Aignant.

Heure de répit, de repos aprés avoir patrouillé en Bourgogne sans discontinué, épaulé l'ost local, voire l'améliorant..Avant de rentrer via le Berry pour y expliquer au Duc et à sa troupe de brigands du Renard que certaines frontières sont interdites.

Il taquine Isa en passant prés d'elle, tapote l'épaule de Roland et hoche la tête vers Esta. Tout est dit, ou quasi.
Dans la marmite pendue en cremaillère il jette un jarret et une trogne de choux, une poignée de fèves. C'est fête.


Trinquons, excellente idée!
Berry nous exécre, Hydre itou, Renard de même..Jusqu'à notre Duchesse qui est en rage de notre escapade berrichonne! Ah!Ah!

A vous, cavaliers! Joyeux faiseurs de bordel!


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[Donjon de Coudray, giboulées d'avril. La fenêtre est étroite. Tentures précieuses et un coffre. Sobre. La cellule est monacale comme il convient à l'austère genevois]

Rrrrooouurrrrrouu rouuurrrrouuu !

Oh !

Un pigeon suisse ! Dispensons-nous d'une description verbeuse de la palombe helvétique. Nul n'ignore qu'elle est blanche comme neige. Avec une petite croix. Preuve indubitable que Deos assure sa Création de son plus profond dénuement en manière de parasites et autres vermines en tout genre, tant vulgaires chez ce genre de volatiles. Le vieux chancelier lut, sans bésicles. L'air tourangevin précipite la lucidité, dit-on. Le clairet de Touraine illumine, plutôt. Nous ne dévoilerons point ici le contenu de la missive. Néanmoins, il suffira de savoir qu'elle procura le plus vif plaisir à son lecteur.

Ah !

Un puissant condottiere ultramontain embrassait la réforme aristotélicienne ? Izaac reprit guilleret l'osterputz, ce rituel du moment. C'était avril, la saison du jeun rituel chez les réformés. Le mois du poisson qui remplaçait la viande. Le mois du grand nettoyage de printemps aussi. Comme on disait à Genève. L'osterputz, donc. En souvenance d’antiques épreuves divines. Il faut ajouter aussi qu’à chaque fois, c'était ce mois là que les armées des calotins choisissaient pour venir planter leurs trefs sous les remparts de la cité réformée. A chaque fois, ils en repartaient après le coup de balais.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Je sais pour qui.
Pour Touraine et Bourgogne.
Je ne sais contre quoi et peu me chaut!
Nous allons faire ce pour quoi nous existons, Cavaliers.

Chevaucher et harceler, traquer et bouter, férir voire égorger ceux qui nous serons désignés en ennemis.

Faire le Bien avec beaucoup de Mal! Ah!Ah!



Sur le quai il a fait tourner trois fois son cheval carapaçonné pour lui faire prendre l'élan nescessaire, la colère utile.
Rênes autours du moignon, la main tenant la lance au banneret du Coeur Navré.
Le harnois de fer gris est complet, du gorgerin aux solerets, des spalières aux tassettes.
Manque juste la sinistre salade, obligeant les témoins à subir sa tête de presque mort trop de fois.
Un sourire de carnivore, de la joie qui fait froid dans le dos et soulage en même temps.
Dieu merci, cette engeance est de notre coté et point contre nous songent les chinonais.
Il rit en talonnant le monstre pour qu'il franchisse au trot enlevé la passerelle.

Le bateau tangue, les autres montures déjà à bord hennissent de surprise.


Je ne sais foutrement pas nager, compagnons!
Que mes ennemis en rigolent..
Par contre ils hurleront quand de ce foncet déboulera la cavalerie armée de pied en cap.
Dites au revoir à Touraine.
Si nous en tuons dix, Deos prendra bien le droit de nous moissonner aussi.
SI nous en tuons cent, Sans Nom nous prendra tous à raison!


Il parait que le nouveau Roy de France est un fat empli de compromissions.
Il parait qu'Eusias parle de Fronde.
Il parait que les Duchés de Marche sont encore une fois seuls.
Il parait que les hordes brigandines ont les coudées franches.
Il est sûr que pour la Cavalerie, le printemps ne se fera pas au chaud devant l'âtre de Coudray.

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[ Aux limite de la Touraine...]

Attention ça va faire mal!

A peine cette phrase finie, que Doko donna un vigoureux coup sur la tête du malheureux voyageur passant par là.
L'ire du douanier était à son comble à cause du nombres de coups foireux accumulés depuis plusieurs jours et des gains plus que décevant.
Alors forcément le Doko était un peu à cran , le métier qui rentre comme on dit.
Voyant que sa collègue fouillait déjà leur client du jour, Doko tout en nettoyant son gourdin de service qui calme même les plus récalcitrant demanda à Kay


Alors chef, on a quoi de beau aujourd'hui?

Pour toute réponse, Doko eu droit au regard patibulaire de sa collègue qui disait en gros (en effet Kayhan à un regard très expressif):
42,46 écus à partager, pas mal de bouffes et beaucoup d’emmerdes à venir.
Et oui, ils avaient encore dégommé une personne importante.
Doko haussa les épaules par dépit et murmura

Le métier qui rentre...
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Bestia sumus, ut non bestia simus (Nous sommes des bêtes, de peur de devenir des bêtes)

[Chinon - Ça, c'est fait]

Parce que parfois, y a des trucs qui urgent.
Parce que parfois, faut savoir changer les plans.
Exit le voyage au sud pour récupération de barda et aération des quatre neurones de la petite brune.

Ce matin, elle est redevenue Tourangelle pour de vrai.

Puis elle a renoncé au statut d'errante, et a pris terre à l'ombre des murailles du fort de Coudray.
De la bonne terre en culture de maïs, issue des parcelles appartenant à la Sapeuse tout feu tout flamme de la Compagnie.


Et comme elle était bien partie dans son remplissage des obligations civiques, elle a voté pour les royales, croisant les doigts qu'un de ses anciens patrons passe le cap du premier tour avec brio.

Parait que tout se paye.
Les terres arables, les voix aux élections royales, la main d'oeuvre pour les champs, les graines de culture, l'érudition.
Mais il reste une chose de parfaitement gratuite.
Le bon air de Touraine !

P'tain quand même Chinon, ça sent un peu le poiscaille partout ou c'est moi ?!

Oui bon, juste qu'il ne faut pas traîner trop près des étals d'écailleux au marché, quoi.
Pis de la part d'une qui ne se lave qu'une fois par solstice, c'est un peu gonflé.
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[Tours - E.T. téléphooone... maaaaaisoooooon !]

Oh pis merd'e tiens.

La brunette est plantée sur une chaise dans son appartement en capitale, vissée à un godet de vieille prune.
Sur la table, un vélin, un encrier, une plume, et Georges.
Forcément, y a de la prune, donc y a son pigeon alcoolique.

Après tout, deux ans d'exil volontaire, ça va bien....

Empoignage de plume, trempette dans l'encrier, et en avant la musique :




Elle relit.
Elle hésite.
Elle ne voit pas quoi d'autre ajouter.
A part sa capacité à mettre des dégelées et en recevoir, et celle de mettre à poil les inopportuns dans les fossés, elle ne sait pas trop comment se vendre mieux.
Elle va pas quand même pas lui dire qu'elle va amener une épidémie de poux...

Un instant elle repense à ce qu'elle va laisser se perdre dans sa bicoque Lodévoise.
Elle se marre.
Ça en défriserait plus d'un, c'est pratiquement indécent.
Mais elle et les contraintes matérielles, ça a toujours fait deux.
Vite perdu, vite refait, aussi vite reperdu.
Faut y voir un genre de cycle.

Elle repense aussi aux raisons qui l'ont faites partir, remontée comme un coucou helvète, y a un bail désormais.
Des gueules d'anges factices, pour l'essentiel.
Elles ont depuis perdu de leur aura de confiance.
Comme quoi, tout finit par arriver.
Le vernis est gratté.
Reste plus qu'à balancer une couche.

C'est un Georges chargé à l'éthanol artisanal qui part porter le vélin au Duc.
Elle allait quand même pas lui envoyer son ragondin crasseux.

Petit coup d'oeil en coin à Marcel, qui bulle sur la paillasse.

Ah pitin ! J'allais oublier !




Celui là sera porté par le Marcel, après qu'il ait refilé deux morsures de plus aux mains de sa nouvelle propriétaire.
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Toujours au Vae Soli.....

Les brigands avaient été débusqués et ils se devaient de décamper vite fait du poste de douane. Esta avait bien vérifié que les trois chevaux étaient prêts pour le départ.
Tout semblait donc correct et Esta et Falco pouvaient enfin espérer mener à bien leur petite évaluation du respect des rêgles de la douane volante.
Esta irait donc casser des cailloux cachés sous la neige avec grand bonheur pendant que Falco devait l'accoster et vérifier qui elle était....
Esta avait promis de ne pas se servir de sa masse contre Falco. Il fallait bien qu'elle freine ses ardeurs.
Et la voilà qui casse et encore casse des cailloux.
Quand elle voit un des brigands passer par là....

Tiens, il est pas parti lui....qu'est ce qu'il traficote encore....Il veut donc filouter...

Le gars ne lui adresse pas la parole, il passe son chemin, tranquille....
Esta lâche sa masse et le suit tranquillement....à distance raisonnable, tout de même....
Et c'est alors qu'elle voit cet homme et Falco s'alpaguer violamment....
Esta observe, ne pouvant rien faire de mieux de sa position.
Elle est tout de même un rien déçue car la veille de la St Valentin, elle voit bien que personne ne s'interesse à elle et pourtant, elle y met beaucoup de bonne volonté à essayer d'attirer l'attention.

Mais qui aura donc le dessus, entre le malandrin et Falco?

Falco fléchit et l'autre homme s'en va...
Esta s'approche....Falco est légèrement mourrant....

Bon! Faudrait peut être arrêter de déconner Falco...C'est moi qu'il fallait controler....

Esta le hisse sur son dos, le ramène vers le relai....

En tout cas, compte pas sur moi pour te laisser mourir....

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Elle avait appris que le concordat avait été dénoncé…..
Enfin, l’Eglise n’imposera plus son dictat…

Elle avait aussi entendu la réponse de cet homme de robe qu’elle ne connaissait pas…..Elle avait lu avec attention et avait ressenti tout son fiel.

Très vite Esta frissonna mais elle alla rechercher la précision donné cet été sur la possibilité de rompre un concordat….et elle le montra à tous....

Esta se tourna vers Falco qui expliquait les choses et lui demanda, tout en lui tendant le texte….

Falco, serait-il possible d’afficher cela un peu partout afin qu’on ne l’oublie pas?
La suffisance des hommes de robe devient insultante vis-à-vis de notre Duc et montre son mépris envers ceux qui œuvrent sans simulacre. Il n’y a aucune vérité dans la bouche de ces hommes de robe, juste fiel et mensonge.
Traiter le Duc de lâche, encenser Sœur Camille comme il l’appelle alors qu’elle a donné Tours et la Touraine aux ennemis….Il est tellement facile ensuite de donner un morceau de pain aux pauvres êtres qui n’y comprennent rien pour se donner bonne figure et bonne conscience…….
L’église devrait avoir honte, non pas de donner mais de se servir de ce geste pour trouver et prouver son assise.

Esta reprend encore un passage de ce courrier insultant...

Est-ce ainsi que grâce à leurs excommunions, tout un conseil de Guyenne cet été a du se résigner à laisser le pouvoir pour éviter effusion de sang?
Ensuite, est-ce ainsi qu’ils ont aidé les Montalbanais qui se sont fait massacrés alors qu’ils défendaient leur village?
Certes, on est pas en Guyenne, mais ce qui c'est passé en Guyenne montre comme l'église est malfaisante et n'a de cesse d'écraser ceux qui ne la servent pas.

Y a-t-il enfin un seul mot dans ce courrier contre les assaillants ponantais? Non aucun…

Esta soupire puis reprend encore...

Mais les tourangeaux ne sont pas dupes….et le concordat est bien caduc……il suffit d’une dénonciation d’une des deux partis pour que ce concordat n’ait plus de sens.


Ca ne veut pas dire que les cloches de l’église doivent cesser de tintinnabuler. Bien au contraire….Mais cela veut bien dire, que les hommes d’églises n’ont pas à juger les hommes, seul Deos peut le faire. Cela veut dire que les hommes d’église n’ont plus à imposer leurs règles, qu’ils se détachent enfin du temporel et se concentrent sur la prière! Il serait temps!

S’il vous plait seigneur d’oserez…..il faut que ces langues de vipères cessent de persifler.

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Fort de Coudray

Amusant..J'aurai pensé que la Duchesse allait user et abuser de nous..Nada..Oh..Un courrier d'une écriture inconnue..

Au sommet du donjon de Coudray le hourd qui encercle la muraille ronde, baigné de soleil, empeste la séve recuite.
C'est la, au dessus du vide, que Falco de Cartel, s'est calé pour administrer les affaires courantes de la Cavalerie.
Loin des regards, il s'offre le plaisir rare d'être peu vêtu.
Hauts de chausses et bottes, une chemise échancrée au lin trop reprisé qui n'essaie même pas de faire semblant pour couvrir son torse griffé et cabossé.
La chaleur printanière l'a incité à défaire les bandes de cuir couvrant le moignon de son avant bras droit.
La chair rose et violacée empêche les parchemins de gigoter dans les courants d'air.
Ecriture fine, vive, pressée, paraphe simple et pas de scel.
Sa caligraphie se passe de cire cachetée.




Nouveau Roy, Touraine trop calme, chienlit des gens de guerre..
Puisse Sans Nom inspirer les marauds pour donner à boire à nos lames.

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[24 Mars 1460 - Taverne du Cœur Navré à Tours]

Roland avait longuement réfléchit à la décision qu'il s'apprêtait à prendre. Il en avait longuement discuté avec Eden et quelques autres cavaliers résidant ou de passage à Tours. Il avait donc fait mander un jeune messager et pendant que celui-ci poireautait au comptoir de la taverne, Roland prit vélin et plume et rédigea un courrier à l'attention du chef incontesté du Cœur Navré.




Il se relut une fois, pas tout à fait satisfait de son courrier, mais il ne savait pas trop comment l'on devait s'adresser à ce genre de personnage qu'avait l'air d'être ce fameux Falco, d'après ce qu'on lui en avait dit.
Qu'importe, le pli partirait ainsi et alea jacta est comme on disait.

Il interpella le jeune coursier qui avait depuis longtemps terminé la seule chope que Roland avait cru bon de lui offrir.

- Tiens, tu te rendras à Chinon avec diligence, et tu remettras ce pli à Messire Falco de Cartel en mains propres. Et à nul autre que lui, tu m'entends. Fais vite.

Roland lui lança quelques pièces pour couvrir les frais du voyage et le salaire du messager. Il n'était pas riche, mais ce petit sacrifice en valait la peine. Le messager ramassa les écus et se dirigea vers la porte, désireux d'accomplir sa tâche rapidement. Roland n'avait plus qu'à patienter maintenant. Ce qu'il fit à grand renfort de bière.
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[Tours - Devant la porte de la Mairie]

C'est du chêne !

On peut penser que c'est en bidouillant la serrure que la brunette entend y pénétrer.
Erreur, elle a les abeilles, et pas que ça à fiche.
Petit regard à Hog, qui est aussi de la partie, comme équipier de dernière minute.
Souvenez vous que vous avez là deux spécimens ayant une forte tendance à opter pour l'enfonçage de portes ouvertes.
Là vous aurez compris que s'il s'agit en sus d'une porte fermée...

C'est au bélier improvisé qu'ils auront eu la porte.
Avec une solive du stand Vanich pour être précis.
On dira pas qu'il n'y a eu aucun mort ce soir là : la porte elle, elle est bien décédée.

18-02-2012 Révolte à Tours ! Kayhan prend le pouvoir

Elle a promis de rien chourer, elle s'y tiendra.
Elle avise dans le couloir d'entrée les portraits des différents maires ayant servi en ce lieu.

C'est d'un gout.... Faudra aussi qu'on leur change les tapisseries...

Le bureau du Bourgmestre est vite trouvé.
Personne de croisé.
Normal, lui qui se targue toujours de finir son travail à des heures indues n'y est pas.
Il vadrouille on ne sait où, et l'inventaire des caisses dira si en sus, il s'est barré avec des finances publiques.

C'est les miches posées dans le fauteuil en cuir, un boulier sous la pogne, et le nez dans la paperasse, que la brunette démarre son aube.

Putain d'merd'e !

Les vélins et livres de comptes sont emballés dans sa sacoche, et seront portés à qui de droit.

Avant de partir, elle lorgne une dernière fois le hall d'entrée et ses murs.

Non mais flûte, m'faut un souvenir.... Ah ! Ben voilà ! Ça ils m'en voudront pas !

La voilà qui embarque un portrait grandeur nature de Gatimasse.

Chargée comme une mule, elle prendra quand même le temps de griffonner une note sur le panneau d'affichage municipal :



Ça, c'est ce qu'on appelle une mission rondement menée.
Y a pas à dire, faut pas leur pisser sur les bottes.

Edit : ajout extrait AAP
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[Tranche de vie - Relais Vae Soli]


Qu'eeeeest c'qu'on s'fait chier quand même en journée crénom... !

Faut dire qu'ils sont en horaires décalés, sur leur relais de chasse, rôdant la nuit, dormant le jour.
Sauf que la brunette, elle dort jamais beaucoup.
Les pénibles, c'est pénible jusqu'au bout des détails, en fait.

*PLOAC* ... *zouipppp*

Elle soupire, et se retourne avec nonchalance.
Encore un imbécile de pigeon lui étant destiné qui s'écrase contre la vitre de la fenêtre derrière elle.
Le volatile est récupéré, déposé encore sonné devant une tasse de flotte manière qu'il se retape, et le bandeau de vélin promptement déroulé.



Allons bon...

Normalement, l'interrogation aurait fait répondre à la brunette un vulgaire "Qué j'en ai à fiche sérieux ?" griffoné à la hâte en bas de vélin avec renvoi dans les cages du pigeon voyageur.
C'est beau le désœuvrement !
Parce que là, elle en est au stade où elle trouve que c'est la question cruciale de la journée du coup.

Elle sort donc une bandelette vierge et commence à la noircir de pattes de mouches :




Elle relit avec un sourire satisfait en travers de la trogne, et rebalance par la fenêtre le pigeon qui file comme il peut en direction du nord.

Bon aller, temps d'faire se sortir des paillasses involontairement les équipiers...

Et l'enquiquineuse à plein temps de sortir du relais, pour commencer à tasser un stock de boules de neige fraîchement tombée.
Au moins ce soir, ils seront bien réveillés.
De traviole, probablement, mais bien réveillés !
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[Relais Vae Soli - L'art de fêter l'année nouvelle entre potes]


Des fois la vie, ça ressemble juste à une grosse blague.

Qu'est ce qu'on est cons quand même quand on s'y met...


La brune se repasse le fil des éléments de la nuit festive de veille de réveillon, dont la conclusion fut assez originale :

Hum... Pas d'ma faute... Pis Bapt aussi ça lui fait du bien, hein... Et toc.

Oui, faut dire qu'en voyant cette nuit là un chapeau facilement reconnaissable, surplombant des moustaches tout aussi reconnaissables, lui déboulant dessus en gueulant, le tout visiblement saoul comme une vache...
Par réflexe, voir par principe, elle avait mis des gnons en réponse.
Au milieu du chaos, elle n'avait pas retenu ses coups.

Elle avait même trouvé le temps cette nuit là, entre deux taloches données aux copains, d'avoiner une passante à l'air louche, et de délester son corps gisant d'une épée qui traînait dans ses affaires.

On a pas inventé l'assiette creuse... Mais c'tait une chouette veille de réveillon !

Elle sourit la brunette, en y repensant, persuadée de son côté que se dessouder entre potes peut être un bon moyen, finalement, de se souder.

M'enfin l'Chef, quand même, on va lui rafraîchir les idées... Ça lui fera pas d'mal...

Et ça tombe bien qu'elle pense à ça, car c'est juste au moment où elle se met à tasser une bonne grosse boule de poudreuse que Falco l'interpelle sur la question du montant des dons au Duché.

Réponse du tac au tac, avec l'air de celle qui n'allait pas faire une connerie, nononon :

80 écus de versés, d'mon côté ! Mais j'dois en plus 10 % d'la valeur de l'épée, là, maintenant...

Une jolie petite somme pour débuter, donc.
Oui, détail :
Kay a une chance de pendarde.
Tout le temps.
Systématiquement.
Même dans les coups les plus foireux dans lesquels, d'ailleurs, elle adooore se fourrer, cette buse.

Ah, patron, j'allais oublier !

* PLOATCH* (bruit d'une boule de blanche s'écrasant sur la salade du croque mitaine)

Bonne année hein !!
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[Cambrousse en lisière de frontière - The division]


'tain non mais tout fout le camp, hein...

36 deniers divisés par deux... Misère...

Et la petite dame de se présenter, après son avoinée reçue, comme collègue tire-laine.
Après, on dira que le métier est lucratif.
T'as qu'à croire.

Ça c'est quand même dingue... C'est la crise !

Catastrophée, la brunette regarde son équipier, qui reluque les 18 deniers fichés au creux de sa paume d'un air peu amène.
Seul point positif, ils avaient fait décarrer cette brune au fort accent du Berry, qui semblait roupiller sur ce noeud depuis plusieurs jours dans l'attente de badauds.

La veille, ils avaient par contre attrapé un couple en beaux atours dont le promis, depuis, balançait des pigeons égrainant les titres et fonctions de ses connaissances, des noms d'oiseaux, et des menaces de représailles.

Le petite brigande brigandée, elle, répondait des mots doux et avait tellement aimé la fouille qu'elle promettait même de revenir afin de remettre ça.

Les pigeons volent, en rase campagne.
Les nobliaux les chargent à l'aigreur.
Les traine-patins les chargent à l'humour.
Comme quoi !
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*La blonde était enfin de retour dans sa Touraine. Après des mois à traverser la France, bravant les brigands, la guerre et les dangers de la route elle était de retour sur sa terre natale. Son pays lui revenait enfin. Victoria s'empressa de rentrer dans le village de son amie. Elle y séjournerait quelques temps c'est vrai mais rien ne l'empêchait d'aller vivre à la capitale. En effet, cette dernière étant libre elle pouvait y vivre comme bon lui semblait*

Je vais enfin revivre !!!

*Cependant les choses ne se passent jamais comme prévu et les problèmes sont toujours au rendez-vous. Après sa halte à Chinon, Pika l'avait renseigné sur les évènements de la Touraine et plus particulièrement sur la famille D'Anclair, Auditore et Firenze. Ces derniers avaient trahis la Touraine*

*Le hic c'est que la Victoria faisait partie de cette famille. Elle était cousine, par alliance, d'Altaiir. La jeune femme avait appris par Pika qu'une vendetta se préparait et traquait tous les membres de cette famille connu. Un ami rencontré à Loches lui avait préconisé la prudence et l'envoi immédiat d'un courrier à Falco. Ce qu'elle fit sur le champ bien entendu. Plume et encre et c'est parti*

De retour du Relais de la Buse Clouée

Ils sont superbes.
Armures ternes à l'entretien parfait, capes et mantels de bonne facture, armes au fourreau, chevaux paisibles.
Trois Cavaliers qui reviennent de la frontière angevine sourire aux lèvres.

Pas tant pour le butin que pour la réussite dans l'objectif premier de leur oeuvre.
Derriére eux une file de charette et quelques victuailles offertes par un gibier savoureux.

Smir et Maya filent vers Tours, Falco entre dans Chinon droit vers le Fort de Coudray.
Le marché bruyant au pied des murailles et du coteau héritent des marchandises misent à l'encan.

Un varlet est chargé de hurler la joyeuse nouvelle.

Oyez Gens de Touraine!

Exploits et grande geste du Coeur Navré!
Ainsi à 10 lieues des portes de Chinon, aux funestes orées Angevines, vos preux protecteurs ont défié et vaincu ennemi renommé!

Kirke de Penthièvre, dont l'haleine peut tuer une chèvre, accompagné du reptile Melchiore voulurent braconner sur le Relais de la Buse Clouée.

Par la grace de Deos , Smir le vif, Maya la belette et Falco de Cartel, au terme d'une lutte atroce, les en chassèrent sous les quolibets.

Réjouissez vous, gens de Touraine, Buses et mercenaires angevins rassemblés sous le triste oriflamme des Lunes Pourpres ont subi rude message.
On n'attente pas aux Tourangeaux sans risquer l'ire juste du Coeur Navré!

Réjouissez vous, chantez et priez en ce beau Dimanche!

Grand don de Mais devant l'Eglise en remerciement à Deos .
Allumez cierges et chandelles, entonnez devise de Cartel:

Faire le Bien avec beaucoup de Mal



Les échos montent rapidement, Falco est déjà en robe de lin au sommet de la Tours de Coudray, lavé, courbatures huilées, vin en main.

A l'Ouest il entend presque les hurlements de rage des Angevins.
Sur un merlon son écritoire.

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Léger bâillement d'ennuis de Doko qui observait impassiblement la route. On ne le dit pas assez le métier douanier peut être épuisant quand on rien à contrôler et rien à boire en surplus...
Pourtant le boulot avait l'air prometteur et fort captivant à la base.
Droit de butin sur les voyageurs qui subissent un "contrôle douanier", totale impunité contre les ennemis de la Touraine (ça en fait un paquet) et autres privilèges pour ceux qui adhéraient au Coeur Navré.
Visiblement Doko, n'avait pas vu l'embrouille lorsqu'il avait proposer à Kayhan de rejoindre son club de traîne savate.
Résultat, Doko en cette période de vache maigre avait dût se contenter pour son premier galop d'une simple macchabée ma foi joliment pourvue mais pas trop quand même.(25 de butin, le début d'une fortune!)
Se décident finalement à participer à une activée autrement plus constructive que de dépouiller des morts, il se dirigea vers L'em_bûche, gourde d’absinthe à la main.
Après l'effort le réconfort se dit il.
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Bestia sumus, ut non bestia simus (Nous sommes des bêtes, de peur de devenir des bêtes)

Si tu dors, t'es mort

On ne le saura jamais, mais selon certaines sources ce furent les derniers mots que dit Sans Nom en lachant son Cavalier suite à une partie effrenée contre Dieu.
Ou alors celles du maitre d'arme des Cartel..Ou du percepteur quand il ne voulait pas finir son énième parchemins sur L'Art de la Guerre..

Récapitulons.
Guerre, plein de batailles. Une régence militaire en Berry puis le choc devant Orléans.
La trêve, les patrouilles et l'édification des derniers Relais de Frontière de Touraine. Une expédition bucheronne à Gueret, des patrouilles, des caches caches avec les armées de Berry, des patrouilles...
Prise de Tours pour accélèrer l'évidente trahison du maire.
Patrouilles en vue.

Dire que certains sont persuadés qu'ils font ça pour l'argent..

N'empêche que cette prise de controle de la Mairie lui offre un de ces répits rares qu'il ne faut pas gacher.
Les tavernes bruissent des échanges, des chopes vidées, des rencontres enfins réalisées aprés maints retards.
Sur fond de changement de Régnant.

Il aura eu le temps de, entre quelques tournées:
-Signifier à Constantin que les Messes lui sont proscrites à Tours.
-Expliquer à Agnesia que les Buses sont Angevines et non Tourangelles.
-Papoter quasi gentiment avec cette charogne de Clodeweck de religion ce qui est exceptionnel entre Réformé et Archevêque Romain.
-Faire connaissance avec l'escorte du sus nommé, un joli lot de fanatiques inutiles.
-Souhaiter bonne chance à Fanfanlarose dans son investissement en Touraine.
-Siffler des godets avec sa future Duchesse.
Et ...Croiser des méconnus.

Si tu dors, t'es mort.

Intégrer le Coeur Navré?
Pfiuuu..Faut un certificat de Sujet de Touraine contresigné par trois nobles, un casier judiciaire vierge y compris pour les parents et grands parents...Hum...Pis avoir un amour secret envers les animaux morts.

Le pire c'est qu'il parait sérieux en énumérant.
En fait il se moque gentiment des critères usuels des Osts et autres Ordres Militaires.

J'rigole!

Elle vient d'où? Il s'en fout.
Elle vaut quoi au combat? Ca se verra plus tard.

Ils acceptent toute personne qui en fait la demande.
Venir est aisé.
Rester l'est nettement moins.

Une semaine de vivres, une selle et un cheval..Poneys interdits.
Si aprés ton premier galop tu es en vie et en redemande, que tu as comprise que les erreurs sont souvent fatales...Alors Cavalière tu seras.
10 % de toute prise va en don au Duché, sans barguigner. Si tu souhaites t'établir , choisie Chinon à l'ombre du fort de Coudray.


C'est si simple que ça? Mazette!
Sur le bois de comptoir salement grafitté à la dague ou par les dents des ivrognes aimant pas l'heure de fermeture, il fait rouler ses dés d'os.


Si tu es pressée de te ruiner le fessier...Demande à ma leftenante Estainoise..Elle t'aiguillera vers une des patrouilles , on ne chôme pas, hélas.
Des questions?

Oh...Juste un truc..On a des Angevins, des berrichons, des tourangeaux, des ..Réformés, des Baptisés romains, des tueurs de grand chemin, des as de la cambriole municipale et même des gens adorables dont le seul crime est peut être d'avoir un jours fait une emauche par erreur à bas salaire..
Et toi?
Je te range dans quelle rubrique à la noix de notre melting pot?



Et la, funeste erreur, il sourit.
La balafre béante écarte des rebords au dessus de ses lévres, offrant une crevasse à vif ouverte sur les dents et os de gencive.
L'anti spot publicitaire personnifié.

Ca pourrait être pire.
Y en a qui rêvent de lui arracher un oeil pour le lui coincer dans une oreille.

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[Tours - Que faire quand on s'ennuie en attendant un forgeron]

On casse les pieds des gens, bien entendu.

On tire des plans sur la comète.

On prépare des coups que certains trouveront hasardeux.

On en monte d'autres qui recoupent les premiers.

On jette des lignes, on attend de voir ce qui mord.

Puis finalement, on flaire le vent et on cherche où il va porter le cheval.

Enfin on prend un vélin et on commence une séance de grattage de lignes.





*PLOC*

On lance des cailloux dans la marre, et on regarde les cercles qui viennent rider l'eau calme.
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[Relais Vae Soli - On ronge son frein, on mange des gnons]

La douane volante.
Idée populaire : des gugus un peu louches qui s'amusent en s'en collant plein les fouilles.
Réalité : plusieurs bandes de gugus dont une partie est un peu louche mais dont tous ramassent souvent bien plus de gnons que de pognon.
De suite, ça fait moins rêver, hein.

'tain de poisse d'merd'e.

Une fois n'est pas coutume (mais presque), la brunette peste.
Elle n'est pas où elle souhaiterait être.
Elle ne fait pas ce qu'elle souhaiterait faire.
Une traque lui passe sous le nez.

Certains d'entre eux en sont à jouer les escortes de M.A. au lieu de tenir les relais.
Idée qu'avait d'ailleurs lancée le Bartho d'Anclair dans ses propositions de reconversion de leur compagnie.
Nounous de commerçants.

Tssssss...

Il y a 10 jours de ça elle avait sollicité du duché qu'il lui octroie à nouveau le statut de citoyen et résident de Touraine.
Pour une fois elle avait voulu le jouer dans les règles.
D'autres avaient après elle déposé même demande et vu réponse arriver promptement.
Elle pas.
Son curriculum vitae était certes different.
Et son nom sonnait sans particule.
Ça devait pas aider.

Fierté mal placée, volonté de ne pas pousser plus loin les tergiversations, peu d'envie de prendre le risque de manger un refus : chacun y verra une raison qui lui sied.

La brunette fait porter la missive à la régente bientôt duchesse.



Hop. Ça c'est bouclé. Y a des trucs qui méritent pas qu'on y passe des plombes.
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Pourtant,
Que la montagne est belle leuuuu
Comment, peut-on s'imaginer,
En voyant un vol d'hirondelles leuuu
Que... Que quoi déjà ?

Le vieux huguenot gravissait le colimaçon du donjon de Coudray. Seul relief au dessus de la Loire. Vestige conséquent néanmoins, l’ardoise fine et la pierre de calcaire dure. Les bombardes du Poitou n'y avaient fait guère que quelques brèches à rat, y préférant les poternes.
Retour aux sources, la hauteur le ramenait nostalgique sur les sentiers du Salève au dessus de Genève et de son lac. Les vieux, c'est comme ça, ça pense à la jeunesse. Et pas seulement celle en jupon. Ils avaient quitté un à un le pays, pour s'en aller gagner leur vie, loin de la terre où ils sont nés. Depuis longtemps ils en rêvaient, de la Ville et de ses secrets...

Izaac, lui, il avait vu le Loir. Il n'avait pas conquis la toison ni Mélusine, certes, mais goûtait l'ambiguë douceur tourangelle. Le Loir, la Loire... En terre de France, on pratiquait la confusion des genres. La Reine avait des mignons ! Glabre et manchot pour certains. La Cour est sur la Seine et ses grands feudataires jouaient les Arlequins d'estrade devant des Colombines complaisantes.

Comme il était loin de la frustre virilité du bucheron de Fribourg et de la sobre dignité du banquier genevois. Les vieux huguenots, ça n'était pas original, quand ils s'essuyaient machinal d'un revers de manche les lèvres. Mais ils savaient tous à propos, tuer la nonne ou le moineau. Et manger la tomme de gruyère... Par ici, on mangeait surtout du fromage de machecoulais et du curé nantais, au lait de vache. La pâte molle et la croûte lavée. Un bon début.

Deux évêques et puis quelques curetons, une année bonne et l'autre non. Et sans vacances et sans sorties !

Là, les filles, elles, veulent aller au bal, Au Louvre en plus !

Il n'y a rien de plus normal que de vouloir vivre sa vie. Leur vie ? Ils étaient sicaires, reîtres ou spadassins. De quoi attendre sans s'en faire que l'heure de la retraite sonne. Il faut savoir ce que l'on aime. Et Izaac, lui, préférait souvent son Helvétique Ladrerie pour Martyrs, à manger de la palombe sauvage. Dans la galerie de hourds qui coiffait le donjon, le huguenot s’assit presque essoufflé à coté d’une insolite dame encapuchonnée.

Bonsoir Ma Dame. Qu’il dit poliment,

Tss… Très pincé et aristocratique en retour.

[…]

C’est pas gagné…

Pardonnez-moi, il me semble que vous avez un serpent qui dépasse de votre jupon.

Tssssssssssssssssssss…
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

[Retour à Tours : Ca s'en va et ça revient... mais ça va pas tarder à repartir]

On passe et on repasse, mais on reste rarement en place.
Et elle adoooooore ça.
Le coli escorté est arrivé à destination.... plus ou moins entier.
Bon l'en manque un boût, et du lest a du être largué en route.
Nul doute que ledit lest doit tirer le museau au saut de la couverture qui lui sert de lit...
Enfin ça c'est si le fameux lest respire toujours ce matin, après avoir passé la nuit seul sur un noeud.
Outch...

M'enfin le gros du lot, à défaut du gros lot, est bien escorté en capitale, et le reste ben...
La brunette s'embarasse rarement de détails.
Elle freine pour personne en jonglant avec les imprévus.

Et entre deux cavalcades, on s'hydrate.
C'est donc logiquement qu'on la trouve en auberge turonne, ou avec plaisir elle choisira un siège à côté de celui qu'elle estimera à vue de nez le plus rond de la salle.
Oui, un poivrot, y a rien de mieux pour s'hydrater la gorge tout en nourrissant les oreilles.
Ca a toujours un avis sur tout, et ça vous flanque systématiquement, dans les bribes de sa conversation généralement décousue, un juste et réaliste résumé des derniers évênements locaux.
Dès lors, une fois posée avec grâce et élégance (se laisser choir comme un parpaing sur un banc de bois à côté d'un tas de chiffons sentant le picrate est grâcieux est élégant, n'en déplaise), la mercenaire se fait fort de lancer entre deux godets son voisin sur le sujet banal du "kékizpass en Touraine, dernièrement".

Ooooh ben c'était la nativité ma p'tite dame.
Oui mercé chuis pas du coin, mais chuis pas perchée non plus hein... J'avais noté c'détail mon vieux. M'enfin quoi, ils ont pas fait d'célébration pour le coup ?
Aaaaah mais si, si ! En cathédrale et tout et tout. Bon z'étaient moins d'une dizaine à y montrer l'nez.
Euh... Sacristaine incluse ?
Oué oué...
'tain, non mais les fêtes, c'est toujours la crise de Foy assurée. Dingue !

* sourire idiot de la brunette *
* regard perplexe du poivrot *
* racclement de gorge de la brunette... *

Brefffffff....
Jamais faire d'jeux de mots avec les poch'trons... Tu l'sais ça pourtant, crénom !
Nan mais sinon y a un truc bien là ! Savez qu'ça s'calme en interne ? Parait qu'y avait des crevards qui voulaient faire le cuir à plein d'gens mais qu'en fait, maint'nant, y vont faire dans la hmmm... comment qu'on dit... han ouais ! Dans la frappe chirugicale !
Putain d'poivrots... Ca parle comme une bouse et craaaac : quand tu l'attends pas ça t'sort une expression de l'au-delà...
Dans la keuaaaa ?!
Ben dans la frappe chirurgicale... Ca décanille pas n'importe qui n'importe comment quoi !
Ah ! D'accoooord. C'est qui les crevards au fait ?
Bah y a d'tout. Mais un qui s'rate pas : c'est un grand échalla au crâne pelé et alors... avec une trogne...

* la main du poivrot s'agite *

Ah euh hum... Oui, non, mais d'accord... Non, mais ouais, j'vois... M'enfin non, pas crevards hein. Siouplé. On est pas tous top-prestiges dans le lot mais mince, quand même ! On a tous deux-trois principes !
On... ?! Ah... mais vous aussi...
Ouais.
Bon, bon bon... .... .....
Sinon, j'vous ai dit qu'à la messe d'Noël y avait trois pelés et un tondu ?!
Ouais...

Visiblement, pas grand chose de loupé le temps d'une cavalcade.
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[Chinon - l'A.B.C. de la C.A.]

Assise en tailleur sur la paillasse d'une chambre que lui prête Furette à son auberge, la brunette est penchée sur un livre qu'elle a chipé à l'université.
Ce soir, elle étudie en solo le fonctionnement des institutions.
Le livre s'intitule L'A.B.C. de la C.A.

Elle a jamais voulu y fiche une bottine, dans leur super juridiction suprême.
Elle le sent pas.
Elle veut en avoir le coeur net.

C'est chié ! Si l'Berry apprend ça, qu'il peut être royaliste et autonome, on a pas fini de rire...
Humpf...
Ils mettent autonome, mais pas impartiale...

Ah ben tiens... Y z'ont pas mis qu'elle se devait impérativement de réformer tous les jugements rendus par la Juridiction Tourangelle... Étonnant...
Un oubli sans doute.

M'enfin pas grave, la Cour s'emploie à combler cette lacune juridique.

Ah mais voilà ce qui coince ! Elle comprend rien aux coutumes locales ! Elle est comme les Mainois ! Ils digèrent pas la cuisine traditionnelle ! Faudra juste penser à envoyer à la Cour un livre de cuisine Tourangelle quoi...

Huhuhuhu... L'art de se tirer une flêche dans le dos... Vous pouvez lui demander ce qu'elle en pense, m'en fait si vous voulez, O.S.E.F.
Bon derrière elle se vengera... Elle réformera...
Ah oui mais....

Et ils disent pas comment... J'me demande s'ils se pointent taper du pied, si en local ça fait pas comme ils disent...

Métier d'avenir... Bonniche qui fait le ménage et range des trucs... Pitin... Ils doivent pas se la péter ceux qui font la Greffe...

Raaaaah, ça commence les renvois d'article. Tssss....

Et de feuilleter les pages pour trouver le 222-31-5.

Ah !

Aha !
Chuis trop forte. Manque un truc dans leur bouquin.

Elle attrape sa plume et griffonne en marge un ajout :

Oui oui, parrait que ça aussi, c'est une peine suspensive.
Nouvelle jurisprudence de la Cour.
Sourcils froncés, elle continue sa lecture.

Ah bah purée... Comme pour les mioches... Au piquet...
Ça laisse rêveur...

Le reste n'étant que blabla, la brunette attrape un vélin vierge pour faire une petite fiche de synthèse, en ces thermes :



Valaaaaaaa !

Elle est satisfaite : elle aura pas perdu son après midi !
Etudes hautement productives, à n'en pas douter.
Sinon, elle a toujours pas envie d'aller fiche les pieds en appel.
Elle se dit qu'il vaut mieux laisser ça aux adeptes du léchage de bottines, épileurs de poils sur les oeufs, et pleurnicheurs patentés.
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[L'aube, à Vendôme la morne]

Elle est assise comme bien souvent sur un bout du rempart donnant vue sur Tours au loin.
Un Marcel ronflant et bavant sur ses cuisses, et un fauchon neuf tenu mollement par sa dextre, avec le plat de la lame duquel elle tape légèrement la vielle pierre entre ses jambes.

Ça cogite sec sous les mèches en pagaille.

*tac*.....*tac*.....
P'tain je me demande ce que le chef fiche à Tours, en ce moment....
*tac*....*tac*.....
Et s'il cane, que devient la caval'rie....
*tac*...*tac*....
Rien sans doute. On r'prendra tous nos routes...
*tac*...*tac*....
*soupire*

En l'absence du patron, les cavaliers vivotent, attendant de connaître la fin de l'histoire, ou la fin de l'interlude, ce sera selon.
Certains se font mélancoliques et rares en taverne.
Certains remontent les réseaux d'anciennes connaissances de rapine, fourbissent les armes neuves et aiguisent les dents.
Certains arrivent même à faire le tout en même temps.

Tous pansent leurs blessures, et comptent le bilan de la facturette présentée, qu'il ont payé ou payent sans rechigner.
A ce détail près qu'elle commence à paraître salée, et que les travers de chacun reprennent le dessus au fil des jours qui s'égrainent.
Ça grogne, ça déprime, ça râle, ça tourne comme des fauves en cage.

L'inactivité ne leur réussit jamais.
Elle détend la bride qui retient une part de ce que pas mal d'entre eux sont à la base.
Mercenaires ou écorcheurs. Pillards. Soudards. Tires-laine.
La partie peu reluisante des gens de guerre, que le vernis de la cavalerie heureusement mâtine d'honneur, leur faisant suivre certains principes.

*tac*...*tac*...
Elle regarde les murs de la Capitale, qui lui semblent très loin, vu de Vendôme.
*tac*...*tac*....
Et se dit que sans convictions ni plan de route, les cavaliers redeviendront les loups qu'il étaient avant.
*tac*...*tac*...
Enfin, on verra bien...

Les noisettes se posent sur la bestiole qui bulle sur ses cuisses.
Tout le monde s'interroge sur les raisons qui poussent la brunette à gâtiser sur son Marcel, pourtant bête comme ses pieds et retord comme pas permis.
C'est pourtant assez simple.
Ce gros rat galeux semble avoir décidé de traverser les épreuves en limitant ses moments de réflexion aux modalités suivantes : manger, mordre, faire ses besoins et roupiller, dans le désordre.
En un sens, elle pourrait presque l'envier...
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Vae Soli : dans le noir...tous les chats sont gris !

Deuxième nuit toujours aussi glaciale. Lanterne à la main, bâton de l'autre et chapeau bien enfoncé sur les oreilles.
Furette est moins effarouchée par les bruits nocturnes et surtout elle est bien décidée à en finir avec cette histoire.

Hop ..hop Harpa, on y va! plus vite on termine, plus vite on rentre!

Cette fois, pas besoin de s'éloigner trop. Un cliquetis de pierre qu'on casse, déjà bon signe, l'ombre devient un peu plus nette, on dirait bien Esta!

Furette s'approche mais comme elle est certaine que c'est bien Esta elle veut lui faire une petite surprise, elle s'avance à pas de loup si bien que son amie ne se doute de rien. Une fois plus près d'elle, Furette toute fière crie :

VOS PAPIERS! ...et bonsoir!

Fallait quand même respecter les consignes de politesse.

La réaction et réponse sont rapides et .....douloureuses!

D'un bond Esta est debout et là....des coups de bâton tombent sur Furette et Harpa, une vraie tempête.

Pas le temps de réaliser ce qui leur tombe dessus. Ils se retrouvent tout deux par terre, un peu assommés, ne comprenant rien à la situation.

Quelques minutes plus tard, Furette toujours à terre secoue la tête et cligne des yeux :

crééénommm...un arbre nous est tombé dessus Harpa !!

Elle se relève et réalise qu'aucun arbre n'est tombé, par contre Esta est là debout, toute confuse. Furette la regarde perplexe et là, elle comprend !!
Elle se relève lentement, le regard assassin :

..tu vas pas me dire que c'est toi l'arbre !!!!!????
Mais qu'est ce qui t'a pris !!!????

Voyant Esta de plus en plus dépitée, Furette essaie de se calmer à son tour et regarde Harpa au sol et toujours sonné. C'est qu'il est plus gringalet que Furette le pauvre.

...et attend quand lui va reprendre ses esprits !!!!
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La nuit venait de tomber, Lilly avait enfin lâché sa crêpière pour se poster au bord du chemin, emmitouflée dans le châle Écossais.

Faut dire que des crêpes elle en avaient plus que nécessaire, faudrait écrire à Kay qu'elle en mette au menu du Borgne, Blondie ayant trouvé un nouveau moyen de conservation, à savoir faire geler les galettes sur le bord de la lucarne.

Ça marchait plutôt bien quand on arrivait à éloigner les corbeaux et autres volatiles de la fenêtre, restait à prier de ne pas attirer les ours.

Chacune à son poste, lanterne allumée pour se signaler, un vieux chaudron en guise de brasero, elle discutaient tranquillement des chiffons et gamelles, quand deux hommes se présentèrent l'un après l'autre.

Voulant voir si sa comparse avait tout bien saisi des règles de douane, Ed lui indiqua le premier d'un signe de tête.

Lilly va donc voir si ce Messire est en règle, n'oublie pas de le saluer, sois polie mais ferme!

Sans plus perdre de temps elle se tourna vers le second et quelle ne fut pas sa surprise!
A peine l'avait elle stoppé, éclairant son visage de sa lampe, que le gus fort peu vêtu lui jeta une maigre bourse à la figure et un pain, avant de s'enfuir à toutes jambes sur le chemin.
Haussant les épaules, un peu dépitée tout de même, l’Écossaise se tourna vers Lilly, qui était sensée vérifier le second messire.

Elle eut beau chercher, rien personne...

Il avait pas osé enlever la Blonde tout de même...

Inquiète elle alla voir quand même à l’intérieur de la taverne.

Lilly...t'es là?? ....pas de réponse ...Oh Lilly???

Se tournant vers un coin de la cheminée, voila notre blonde, un sourire niais accroché à la face, des restes de crêpes dans deux assiettes et deux gobelets de whisky posés en face d'elle...

Dis donc Lilly ça te tuerait de répondre ?? Et où il est le gars que tu devais contrôler???


La jeunette semblait émerger de sa rêverie et rougissait comme un champ de coquelicots.

Nous voila bien marmonna Ed.

Quelques confuses explications plus tard, il semblait que selon les critères Lillyesques, l'homme était fort girond de sa personne, avec des habits Milanais et que donc forcement il était honnête.
Suite à ces considérations et les habits sur mesure notre blonde, avait pensé judicieux de l'inviter boire une verre avant de le laisser poursuivre son chemin.

Effet St Valentin?

Soupirant dépitée Ed reprit sa garde dehors, se disant que le froid mordant allait surement lui calmer les nerfs.
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[Relais de L'em_bûche - En mode glande]

Ça caille fort, elle en a plein les bottes de rôder.
Marcel est pas encore revenu de son expédition voir Esta, et Georges est encore un peu cuit.

Par Christos que j'ai pas enviiiiiie....

C'est dit.
Ce soir, elle fait péter.
Ce soir, elle bulle, et elle douane pas.
Le tout étant que le Chef le sache pas, et que Foulques le remarque pas.

Elle les laissera partir de leur côté, prétextant avoir repéré un sentier vers le nord où elle aimerait jeter un oeil.
Elle arrivera même à avoir l'air crédible !
A la place, elle filera vers le relais pour tenter de tailler une sieste en douce.

Mais comme elle est étourdie, elle oubliera bien sûr qu'il serait bon qu'elle évite le sentier du sud menant au relais, vu qu'ils y passent en ronde...



Han ! Oh purée... J'vais prendre....

Elle ignore s'ils l'ont vue, mais une dame déboule sur le sentier.

'tain... 'tain.... 'tain !

Elle le tente, et elle recule en douce dans le sous bois.
Il fait nuit noire, elle les entend causer à la dame.
Avec du bol, elle est passée inaperçue...

Après coup, en y réfléchissant, elle se dit surtout qu'elle a eu une chance monstre qu'ils ne la talochent pas par mégarde, vu qu'elle faisait pas partie de leur groupe ce soir là du coup....
Dangereux la glande impromptue !
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[L'Em_bûche - Aoutch]

Qu'est ce qui est jaune et pèse une tonne ?
Un canari, mais une belle bête.
Sinon, le canasson de Falco, avec son cavalier bardé de ferraille dessus...

On lui a dit qu'il faut savoir souffrir en silence pour être jolie.
Elle s'est dit qu'elle en avait rénaffout' de faire un défilé de pimprenelle.
Elle a compris ce soir, par contre, qu'il faut savoir souffrir en silence quand y a un vieux doute sur le fait que le patron ait repéré sa présence injustifiée sur le chemin du relais.

Ben quoi...
Elle garde un espoir que ce soit la déveine qui dans la nuit ait fait se coller un sabot d'un canasson appartenant au chef sur sa botte alors qu'elle a rien à foutre là.

L'optimisme, mon ouaye ov layfe... Crénom... J'vais gueuler gnépôpotib...

Les deux mains sur la bouche, les yeux sur le derrière énorme du cheval, elle hésite entre donner une monumentale claquasse sur l'arrière train de la bestiole pour le faire décarrer et tant pis, et rester ainsi jusqu'à ce que Falco ait fini de dégommer son fichu quignon.

Il finira bien par bouger de là quand même...
GNIII !
*CLAP*
Chier !

Langage fleuri, comme de coutume, en reculant un peu en clopinant, profitant que ce gros tas de canasson se soit bougé d'un pas.
Elle a craqué.
Faut pas pousser.
Un bourrin de ce gabarit sur le panard, c'est vache.
Enfin c'est vache....

Une excuse, vite !
Bonser Falco ! Ça biche ?! Je haaaaan cherchais Marcel...
T'es nulle, ma pauv' fille....
Ah bah le v'là !
Loués soient les rats géants !

Et de désigner du menton le lourdaud à poil qui déboule à pic, avec un vélin accroché à la bride.
Surtout, faire sa tête des passages au Tribunal.
Celle qui va bien et même qu'on lui donnerait trop le Très-Haut sans confession.
Sur un malentendu, tout passe.
C'est bien connu.

Nota Bene pour plus tard, pas glander en douanant avec le Chef.
Nota Bene deux, penser à faire coquer de ferraille les bouts de ses bottes.
Nota Bene trois, trouver une excuse héroïque en revenant en ville pour expliquer son boitillement, du genre j'ai taloché un guerrier berrichon grand comme un arbre et il est mort sur mon pied dextre même...
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[Chinon - Merd'e ! C'est pas Loches !]

Des fois, elle n'a rien dans le citron, c'est un fait.
Elle se souvenait qu'elle devait pour la Saint Valentin rejoindre Ouate, son Scotish un peu espion sur les bords mais surtout aussi coincé qu'un doigt dans une porte sur le milieu.

Départ nocturne après soirée arrosée à Tours, avachie sur Sueño, son vieux louvet.
Fière allure, avec son animalerie messagère posée ça et là sur les cuisses.
Sortie de Tours par le rempart menant à Vendôme.
Première erreur, mais à ce stade, quand même elle se rend compte que c'est pas par là.

'tain font chier avec leurs remparts qui sont tout le tour pareil...
Pourraient les peindre... Rose : Nord. Bleu : Est. Vert... euuuh là bas et machin quoi genre...
Sinon un style de panneaux avec les directions et les villes !

Foutez vous d'elle.
Elle est bourrée mais son idée dans quelques siècles fera sensation.
Bref, elle tourne bride, longeant le rempart vers Loches.

Sauf que Loches n'est pas vers l'Ouest.
Adieu le rencart.

C'est dépitée qu'à l'aube, après avoir roupillé en selle et laissé conduire Sueño, elle se découvrira à la porte de Chinon.
De sale humeur, avec la sensation qu'elle a tenté de forcer la grand-porte de la ville avec le crâne, elle déboule à La Chopinette, auberge en vogue tenue par Fufu.

Profitant du répit, elle enverra ce mot à l'écossais transi, manière de rattraper le coup



Relecture.

Ça passera, c'est crédible...

Hop, un petit lancé de Georges direction Loches.
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Au Vae Soli....

La formation de Furette et d'Harpa n'avait pa été une réussite, et pourtant ils y avaient mis de la bonne volonté.
Au bout de trois journées intensives au relai du vae Soli, ils décidèrent de rentrer à chinon, n'ayant pas réussi à controler convenablement Esta, qui se devait de jouer la ponantaise égarée sur un chemin de Touraine.
La validation devra se faire une fois encore, un peu plus tard.

A peine posé le pied à terre à Chinon, qu'Esta reçut une missive de Falco lui disant qu'il les avait rejoind au relai.
Encore un peu, son groupe aurait très bien pu contrôler le seigneur d'Oserez à son arrivée. Heureusement qu'ils avaient finalement renoncé à poursuivre cette formation.
Pas si facile d'intégrer les rêgles de la douane volante.

Il lui fallait donc aller retrouver Falco au relai. Les ordres sont les ordres...et en même temps, Esta avait bien envie de vérifier si le chef respectait bien les procdures aussi!

Esta passa la journée à chinon, à faire quelques emplettes, papoter un peu en taverne, payer ses impots, puis le soir venu, elle appréta son cheval Cabochard et partit au galop.

Arrivée au petit matin au relai, elle fut surprise de voire trois chevaux attachés près du relai.

Tiens y'a du monde, on dirait!

Puis elle entra au relai où elle retrouva Falco qui se massait la rotule.

Un petit soucis? demanda t'elle sans attendre vraiment de réponse, car elle continua sur sa lancée, un rien excitée.

Falco, trois cavaliers sont ici! Va falloir les tenir à l'oeil, non? et elle ouvrit le fenêtre pour lui montrer les chevaux.

Ohhh, ils ont disparu!

Effectivement, les chevaux avaient disparu sous leur nez et on voyait bien, même de la fenêtre d'où se tenait Esta, des traces de pas, dans la neige....qui allaient vers le creux du chemin

Y'a anguille sous roche, moi j'dis!

Il fut décidé d'ouvrir l'oeil.
Les cavaliers du coeur navré surveillaient les frontières, mais ils se devaient aussi de surveiller les brigands éventuels.
Un plan fut mis en place très vite pour débusquer les malandrins....
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[Chinon - Atour d'un cruchon - La fin du Concordat pour les nuls]

Arrivée en lance lourde sur la ville de pêcheurs.
Et non de pécheurs, comme pourrait croire l'entendre l'oreille mesquine.
La petite troupe, dont un a raté lé départ pour cause de blondinisme, s'égaye en ville.
Quelques uns comme toujours, prennent directement la direction des auberges du centre pour en tester l’approvisionnement.
Bien sûr, la brunette et de ceux-ci.

En chemin elle passe à une rue de la placette au milieu de laquelle trône un gibet, et de là où elle est, elle peut reconnaître une voix cassée.

Cela signifie que Touraine reste Aristotelicienne et fidéle aux preceptes de Rome.
Mais que Touraine peut aussi être Aristotelicienne sans plier devant Rome ou du moins ces Prelats qui confondent Spirituel et tentatives de prise de pouvoir trés terre à terre.

Vague sourire qui naît sur sa figure.
On ne pouvait pas mieux résumer la situation.

Comme à son habitude, elle prend bien sûr le chemin du boui-boui local, repaire à crouille avinée.
Comme à son habitude, elle va se poser à côté d'un dont l'état d'ébriété semble ni trop haut, ni trop bas.
Ni trop haut, qu'il puisse causer à peu près normalement quand même.
Ni trop bas, qu'il puisse avoir la parlotte facile à démarrer.

Et d'offrir un cruchon à partager en s'asseyant à côté du bougre, qui rapidement lui révélera déjà une information tutaffé capitale :
Il se prénomme Pierre-loup, mais ses copains aiment bien l'appeler Pilou, même que sa vieille mère aussi l'a toujours nommé ainsi, enfin l'appelait ainsi car elle est morte en travaillant au champs un jour qu'il gelait mais il se souvient plus trop quelle année.

Ça part bien....
Qu'elle se dit, la Kay. Le gars rien que pour dire son prénom lui a conté la moitié de sa vie.
La discussion est banale jusqu'à ce que la conversation, de manière prévisible, dévie sur le sujet du moment.

Nan mais mam'zelle, z'avez vu que le Duc il a dit merd'e à l'Eglise ?! On va tous geler sur la lune crénom !
Mais non soyez pas con, il a pas dit merd'e à l'Eglise, le Duc. Il a dit qu'c'était inadmissible de voir des Clercs foutrent des coups de canif dans le contrat en disant après "hop hop hop, taisez vous vous pouvez rien y faire".
Mais du coup, quand même, on va foutre tout Rome de traviolle, et on va geler avec les Princes Démons sur l'astre lunaire, moi j'vous l'dis tout net !
*petit regard en coin au poivrot*
Non mais vous, vous avez un sérieux problème avec la gelée hein... L'décès de votre môman doit pas y être pour rien...

Comme quoi, c'était bien une information capitale du coup, ça.
Et la brune de continuer dans la lancée :
Pourquoi vous pensez qu'un bout de papelard nous enverra tous sur l'enfer lunaire sérieux ?
Et beeeeeeen, on devient tous hérétiques !
*regard perplexe sous les mèches éparses*
Elle se dit qu'elle aurait du le choisir un chouilla moins aviné le Pilou du coin, parce que visiblement, il a pas inventé la flûte.

Mais non ! M'enfin on devient pas hérétique parce qu'on dit qu'on arrête de se faire râper les arpions et prendre pour des buses. Pis ça vous change pas d'religion un papelard voyons ! Vous vous sentez moins Aristotélicien là ?
Bah....
*Pilou se tâte et réfléchit*
Bah nan en fait.
Ouais normal. Vous l'avez lu le Concordat ?
Ça va pas nan ? J'ai une touche à savoir lire ?!
Euh.... Non... On vous l'a lu déjà ?
Nan...
Bon et le Livre des Vertus ?
Ah ça oui !
Ben voilà. Vous avez rien loupé du coup.
*Sourire rassuré du Pilou, qui se dit qu'il aura pas perdu sa soirée*

Fin de la discussion sur le sujet pour la brunette, qui a une patience limitée quand elle doit expliquer des choses.
Certes, elle a pas fait dans le détail.
Clairement une belle diagonale.
M'enfin elle s'adressait à Pilou heiiin...

Elle espère qu'y a pas trop de Pilou en Touraine, capables de croire sincèrement qu'un contrat d'obligations fait une croyance et un homme bon.
Sincèrement, elle même espère qu'il est clair pour tous qu'il faut bien plus qu'un contrat pour faire un Aristotélicien tout court.
Et qu'un contrat quand il n'est pas respecté par l'un au détriment de l'autre, n'a simplement plus lieu d'être.
La Foy n'est pas affaire de paperasse.
Dira-t on un jour d'un fidèle qu'il n'est point baptisé s'il a égaré son acte de baptême ?
Ou des préceptes du Livre qu'ils ne valent que pour le vélin sur lequel on les couche...

Le cruchon est vide, Pilou beurré, Chinon paisible.
La brunette hèle à nouveau le tavernier.
Demain la Compagnie sera dotée d'un foncet.
Y en a, quand même, des choses à fêter ces temps-ci !
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Le nabot à bouclettes blondes avait appris le soir même qu'il partait pour Tours.
Il avait passé la journée à chercher une foutue rose pour sa maîtresse.
Bien évidement, il prévoyait le cas où Falco ne rendrait pas la rose.
Il était pas fou le nain !
Alors il cherchait dans les jardins... Mais pas de rose.
Ne restait plus qu'à attendre la réponse du terrible Cartel, et, si celle-ci était négative... non, il préférait ne point y penser.

C'est sans réponse et sans rose qu'il partirent à la nuit tombée pour la Capitale.
Il faisait un froid de canard et le nabot grelotait tout en courant derrière sa maîtresse. Avec ses courtes pattes, les voyages étaient toujours plus pénibles pour lui.
Il grommelait, râlait contre le froid, le vent, la neige, les gens qui marchent trop vite... et contre ce maudit chauve qui avait volé la rose de sa maîtresse.
Le truc, c'est qu'il en avait une peur bleue du maudit chauve !
Il se souvenait de leur première rencontre, un soir d'été. Il l'avait prit pour un touriste, et avait essayé de lui refourguer de la bière pour touriste. Bref' ! Il faillit bien ce jour-là finir ses jours coincé dans un tonneau !

C'est en ce remémorant ce petit accident qu'une voix le fit frémir.
Devenait-il fou ?
Il entendait la voix de Falco derrière lui.
Par les burnes du Sans-Nom !
Il se retourna et là... panique à bord !

-"AAAAHHH !!!" hurla t-il en voyant le crâne chauve devant lui.

Il n'avait point la rose...
Le nabot, de toute façon, n'allait point protester ! Faire le malin avec sa plume, c'est facile. Quand on se retrouve en face du chef du Coeur Navré... c'est tout de suite moins évident.
Maintenant, non seulement il devait retrouvé une rose pour sa maîtresse... Mais en plus, il devait en trouver une pour Gatimasse.
Décidément, c'était pas son jour au nabot !

-"Je... Je... J'vais essayé d'dégoter ça...
Mais pour la rose de ma maîtresse... euuuh.... oui, bon d'accord, je... euh... j'ai pigé !

La... bonne... la bobonne... la bonne nuitée Messsire !" dit-il en tremblotant.
Oui, le nabot avec la pétoche. D'autant plus qu'il faisait tout noir, et que sa maîtresse disparaissait dans la nuit.
Il ne voulait point s'attarder plus longtemps et prit ses jambes à son cou.
Au Diable les roses !


-"MAAAADAAAAAAMEEEE !!!! Attendez-moiiiii !!!" hurlait, lancé à toute vitesse dans la poudreuse...
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« Le hasard est le maître de l'humour. », Max Ernst


Partons du principe dual censé composer le monde tel que nous le persevons et prenons place sur l'épaule de Dieu ou du Sans Nom pour le recul.
L'ordre, le blanc, c'est la stase, l'équlibre, l'inertie stabilisatrice qui rassure à chaque fois qu'on regarde le ciel.
Demain est un autre jour.
Il va pleuvoir.

L'Entropie, le Noir, c'est le déséquilibre, le changement contraint, la bifurcation imprévue, l'espoir en forme d'incertitude à l'aube.
Aujourd'hui ne sera pas hier.
Je suis certains d'avoir levé une bombasse que fout se tas ronflant sur mon lit?

Une bonne fois pour toute, inertie et entropie ne se rangent pas sous les bannières respectives du Bien et du Mal.
C'est facilité inertielle de l'esprit que d'y croire.

A ce stade le cheval à bougé, Falco se cure une dent avec une côte de musaraigne et un ragondin fait des cabrioles dans la neige autours d'une Kayhan à cloche pied.
Vous constaterez que le prologue était vital pour tout ceux n'ayant pas d'aspirine ou de drogue dure sous la main.
Parce que si on observe la scène on ferme les yeux pour prier à pleine puissance le retour du vide ouaté d'un paysage de fevrier glaciaire.



Quel hasard, Kayhan...Justement je me disais...
Quelle astuce chez elle que d'assurer nos flancs, nos arrières et même les diagonales avec la discretion d'un clone de Poussin se faufilant dans Loche.
J'adÔre le hasard...Et toi?


Et gnagna, il ira en enfer sur un bûcher, toussa.
On sait.
C'est l'chef.
Du moins le générateur d'entropie portative laché par Dieu ou le Sans Nom chargé d'aspirer bruyament le parquet du royaume.
Version de poche , de camping, low cost en solde.

Un physique à regonfler le moral à bloc de tout les pas parfaits du Royaume.
Un CV élogieux hélas surligné par quelques actions hautements symboliques que réprouve la morale.
Une façon de manier l'épée du haut des canassons qui préfigure la fin des moissonneuses batteuses et l'avénement des herbicides chirurgicaux OGM de contrebande.


Pense moi à t'offrir un batard Auditore comme estafette.
Hum..Tu te rend compte, j'ai failli pas te voir...

Quel regard de joaillerie qu'il rétorque à celui de faon abandonné de Kayhan... Les crotales ont le même quand ils vont te chiquer un orteil.

Ca m'embêterait..Alors tu vas prendre la tête de la patrouille pour rentrer à Tours, comme ça je te quitterai pas des yeux.
Je serai rassuré..Tu comprend?


De la part d'un type qui désire prendre par un pied le bébé de Camille pour lui péter le crâne sur un pavé, c'est réconfortant comme tout.
Le pire c'est qu'il est complétement sincère.

En conclusion, retournons à l'abris prés de ce qui tiens lieu d'oreille à Dieu ou au Sans Nom et contemplons.
"Les théories des jeux prennent en compte le hasard. Celle des jeux économiques, de John von Neumann et d'Oskar Morgenstern, montre que les stratégies optimales pour contrer un adversaire sont parfois des stratégies mixtes : il est difficile de prévoir vos mouvements si vous les tirez au hasard, mais encore faut-il effectuer ce tirage d'une façon optimale pour vous et le moins favorable possible pour votre adversaire. "

Et la on se rend compte avec effroi et jubililation qu'on vient de tout comprendre!
Le petit enfoiré de Falco de Cartel!
Le pesteux!
Mais au fait?
Depuis combien de temps il joue avec nos hasards, les transformant pour certains en ineluctables destins?
Brrr....
Faut l'tuer, c'est sûr.



J'mangerai bien une crêpe..
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Vae Soli : au rapport...

C'est engourdie par le froid et une joue bleue que Furette pousse la porte de l'auberge :

Ahhhhh ben tu es là !!! misère Esta !!! t'étais oùùùù??? tu devineras jamais ce qui nous est arrivé !!! on est tombé sur une femme, sûrement celle à qui tu as laissé un mot hier. Ben je te confirme qu'elle sait pas lire hein !! par contre elle sait donné des beignes !!! pffffffffff

Furette se frotte délicatement la joue.

...mais bon, je pense que tu peux être fière de nous. On a fait tout comme tu as dit, saluer, demander poliment....et ça m'a valu une baffe..tsssss , du coup ben j'ai bien du me défendre hein...résultat ben elle nous a donné quelques bricoles...

Elle dépose les quelques objets sur la table toute fière.

Bon ben je présume qu'on remet ça cette nuit alors ?
Par pitié, met toi bien en vue cette fois hein !!!

Furette s'installe à la table et boit une belle chope bien méritée.
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[Campagne Tourangelle - Ça gèle, ça gèle...]

Les fesses posées sur un cailloux gelé, au milieu de nulle part, la brunette s'ennuie en attendant que la nuit noire apporte son lot de maraudeurs.
Faut croire que le froid lui a engourdi les méninges, puisque voilà l'écorcheuse qui pond quelques brefs vers sur un vélin.




Il y a longtemps maintenant qu'elle a promis de gratter quatre lignes pour les coller dans le petit salon qu'Eden consacre aux arts des lettres sur la halle de Tours.
Les rimes et versifications ne sont pas sa partie.
Elle leur préfère les tartoches données le poing fermé, et à la limite, les phrases enduites de vitriol.

Le mot ne s'accompagne d'aucune explication, ni même d'un bonjour.
Comme elle est pragmatique, elle se dit qu'au moins, l'utile l'emportera sur la piètre qualité de l'ouvrage.
Le messager s'envole.
Le message passera.
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[Campagne Tourangelle toujours - Du givre, des arbres, des pigeons pétés]

Pitiiiiiiiiiiiiin c'qu'on se caille...

Elle marche à travers les futaies non loin du sentier, serrant sa cape sur sa cotte de mailles flambant neuve.
Elle aurait pas pensé comme ça, à vue de nez, que le métal, quand ça gèle, c'est juste une catastrophe à trimbaler sur le dos.

Pour le moment elle s'interroge sur plein de trucs :

Qu'est ce qui fait le plus clic-clic : mes dents ou ma purée d'cotte de mailles ? Hmm.. Mes dents j'pense...
Pis où il est parti rôder le Chef ? Oh misère... Prions qu'il ait pas trouvé une pécore congelée de l'année dernière...
Et où y se cache Foulques ? Foulques c'est un peu comme les dessins qui servent de jeux aux mioches. Trouvez l'Berrichon-Tourangeau dans le paysage frontalier !

Huhuhuhu...

Oui oui... Cette buse d'échevelée se fait bel et bien marrer toute seule entre deux claquement de dents.
Y a pas à dire, la solitude nocturne, couplée à la nature revêtue de son manteau de givre, ça lui arrange pas la citrouille.

Citrouille percutée quelques pas plus loin par un cailloux de plumes, communément appelé pigeon-bourré-à-haute-vélocité.

Mais merd'e !

D'un air consterné, elle regarde quelques secondes le volatile désormais évanoui à ses pieds, qu'elle finit par ramasser.
Le portant à son oreille pour vérifier que le petit coeur bat encore, elle sent vaguement que la bestiole dégage une odeur facilement reconnaissable.

Ah ben ça... Si Eden lui a refilé de sa gnôle... Les mélanges, bonjorn !

Ne jamais mélanger la liqueur de Prune avec le whisky dans la même soirée.
Tout le monde sait ça.
Cette pauvre bestiole passera la nuit à penser que son nid tourne autour de son bec, et demain matin, au mieux, se demandera pour quelle raison son estomac n'arrive à garder aucune graine et son cerveau joue Scoltland The Brave à fond les marrons.

La brunette n'en a pas grand chose à carrer, somme toute, et déplie prestement le vélin amené par la totiole qu'elle a par affection surnommée Georges.
Comme tous les Georges, il vole bas et pas très droit, vous pète les noisettes, et est souvent porteur de nouvelles qui vous collent de traviole.
Pis il a des plumes.

Consternation.

Oh purée... de l'Anglois...

Concentration.

Ifeuh soreau ouase pépeur, aille oulde frohou iteuh euouaye
Ifeu apinaisse ouase ouateur, aille oulde drinque iteu
Ifeu drimzzzz ouheure immortalitiii, aille oulde liveu forèveur
Laillfeu iseu arde ate laillmeuzzzz, beut frèndchippe quipsss eusss pressinge one...

*petit soufflement*
Elle en bave, mais bien.

JEUSTE OUANTIDE ILLOU TOU NO DATE ILLOURE FRENDCHIPPE ISEU APPRECHIATID.

...

........

........ !!!!!

OH BON SANG !

Elle est catastrophée.

Eden veut que je sache qu'elle appréchie... apprécie ! le bateau amical, et part avec du poivre ailleurs, toute contente dans l'eau, d'ailleurs elle va en boire !
Crénom elle va retourner en écosse faire du commerce de flotte au poivre...
Par contre j'vois pas pourquoi elle me parle de citronner dur sans se presser...
Putains d'écossais....
C'est la cata...

Ni une ni deux, la brunette donne deux pichnettes à Georges.
Le pigeon hein.
Le Poilu passe pas par là ce soir, faut pas rêver.
Le volatile bourré semble reprendre un peu de contenance, autant aidé par ce qui doit être pour lui l'équivalent de deux monumentales baffes, que par le fait qu'il trône dans un nid de neige gelée depuis vingt minutes.

Aussi sec, il repart en rase motte approximative en direction du nord, portant le message suivant, visiblement écrit sous le coup de la précipitation :




Certes, à moins que l'écossaise ne soit encore plus bourrée que le petit messager, elle n'entravera pas une pipe de ce que la brunette a voulu lui répondre.
Pourtant pour Kay, c'est limpide.

Faut dire que pour elle, y a pas mal de trucs limpides quand elle interprète l'anglois.
Mais juste limpides pour elle...
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[Après les bûches, ça bûche]

Une semaine à se foutre les mains comme des bouts de bidoche en tenant le manches de haches frelatées qui faisaient que péter et s'émousser.
Bon, ils avaient ramené de quoi chauffer la Touraine en ce rude hiver, Coudray inclus.

Hmmmm... Faudra que je recause à Falco de c't'idée de tous nous faire crécher à Coudray... Si ça inclue les bains toutes les huitaines, pas fini d'en pondre des briquettes moi...

Qu'elle se dit en se grattant distraitement l'arrière du crâne, oubliant un instant les râleries de certains équipiers qui lui reprochaient de leur avoir semé au passage deux trois poux dans la chevelure.
Broutille !

A prendre un bain par huitaine, soit on explose parce qu'on se remplit d'eau, soit on pourrit... parce qu'on se remplit d'eau.
Voilà la théorie savamment développée par la brunette, et les médicastres pourront se rouler par terre et criant à l'hérésie (ces temps ci c'est à la mode), rien n'y fera.

Que faire quand on revient d'une semaine de profond ennui passée à faire dans la tâche paysanne ?
D'abord un 'tit saut au stand VANISH.
Vu le niveau du débat, rapidement elle se dit qu'il lui faut un plan B.

Filer à l'université est la première idée qu'il lui vient...
Elle doit être bien fatiguée...
Elle épluche le programme avant de s'inscrire.

Han y a pas de cours de prélèvement de l'impôt !

Bon au dernier cours elle avait rien suivi, certes.
Le professeur l'avait qualifiée d'"hautement impoductive".
Ça l'avait bien vexée parce qu'elle était la reyne du prélèvement de bourses normalement, et que ben, à son sens c'était un peu pareil.

Le prof' devait pas y connaître grand chose dans la pratique, s'était-elle dit.

Elle plisse le nez en feuilletant les cours dispensés ce jour là.

Histoire des instutitruc... Ça a l'air bien... Ça fait sérieux...
L'prof' c'est Messer Leinad... Il me foutra pas dehors si je lui retourne pas l’amphithéâtre... Aller !

Crac, un petit grigri à côté de son nom qu'elle griffonne en pattes de mouches.

Le lendemain, ravie, elle constatera qu'elle a appris plein de détails sur les institutions du Duché et du Royaume, mais que comme c'est de l'histoire, bah ça marche plus comme ça, et qu'alors ça lui sert pas en pratique.

Y a pas à dire, bûcher et bûcheronner, c'est pas sa tisane...
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[Viens. Toi viens. Mais non toi tu viens. - Tours un soir où ça meule chéro]



Raaaaaah ! Pitin d'gamine...

Trois missives de la mioche qui lui demandent de la rejoindre.
Elle ne savait que répondre à la première.
Elle a eu peur de répondre trop précipitamment à la seconde.
La troisième, va bien falloir sortir le vélin.

La brunette est posée sur la chaise au paillage à moitié défoncé qui trône devant une table dans son pied à terre sous les toits.
La plume à la main, fraîchement sortie de l'encrier, qui reste en suspens.

Bon, on va pas y passer la nuit...




Le pigeon est envoyé vers l'Est en espérant qu'il trouve la petite rousse et son grand dadais de frangin.
Comme d'habitude, il ramassera avant une dosette de prune dans le bec pour être sûre qu'il gèle pas.
Comme d'habitude, elle regrettera de ne pas avoir pensé à le gaver de graines pour pomper la gnôle en le regardant partir en zizgant.
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Neige, bestioles , poils, toussa.

Yé soui lé Roy dè cè bois...Chocottez vivant oun morté!
Tralala...

Ca chantonne sous les frondaisons abruties de neige, avec en ponctuation le son mat de la lame qui pourfend des bêtes à poil.
Principalement des écureuil, même si dans le lot quelques anomalies sont à relever.
De une, y avait encore des ours en Touraine.Mais c'est terminé.
De deux, le mulot à poil ras est définitivement une espèce éteinte.

On serait à Noêl, ça fleurerait bon le roi mage en goguette dans la poudreuse.
Version désertification faunistique à fins de création d'articles de mode incontournables.

Devant l'Em-Bûche, une pile de peaux dégouline de ravissants filets vermillons tandis que plus loin mijote la plus improbable rillette de Touraine.
Faut pas gacher.

Parfois l'air cristallin est pollué par le passage d'oiseaux facteurs.
Il emportera un arc ou un lance pierre la prochaine fois.
Gatimasse est foutue d'exiger un chapeau assorti à ses futures bottines hype.

Kayhan joue la studieuse, avec langue qui dépasse au coin des lévres, sur des parchemins.
Quand elle reflexionne, on se rêve à inventer la cocotte minute.

Déposant un tas de dépouilles à inciser au chaud, il se permet une reflexion.

Tu sais qu'on a les moyens d'utiliser des gens pour le courrier?
T'attrapres des trucs avec Foulques? La j'me délasse, fourreur c'est un metier d'avenir.
Tu veux des chaussettes en peaux de lérot?


C'est fastoche les chaussettes en lerot.
Faut inciser et ensuite sauter à bottes jointes sur le ptit cadavre.
Hop, magique.
D'un coté un étui à panard et de l'autre quelques dizaines de grammes d'os et de viande projetés contre une pierre relativement propre.

Faut savoir tout faire dans la cavalerie.
Tricoter, coudre, préparer des buffets avec deux croutons et une touffe de feuilles..

Sur la table la carte des armées berrichonnes.
C'est amusant, mais l'air de rien Touraine est foutrement controlée aux bordures et ça doit se savoir.
Ya pas un rat qui passe .
Et plus l'ombre d'un brigand.

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Vae Soli : ça fait mal quand on sait pas lire...

Les dernières mises au point étant faites, fallait y aller.
Esta était déjà sortie pour aller "casser ses cailloux", restait plus qu'à la cueillir.

Lanterne à la main, Furette sort de l'auberge et s'adresse à Harpa :

Esta doit surement casser ses cailloux sur le chemin principal, donc on va aller par là... elle montre du menton la direction, reste près de moi Harpa, ça t'évitera de trébucher sur quelque chose, on se croirait au fond d'un puits tellement il fait noir! encore heureux qu'on a la lanterne!

Ils marchent lentement et en silence, faut dire qu'ils n'ont aucun des deux l'habitude de ce genre de mission de nuit. Les moindres bruits font sursauter Furette mais elle ne dit rien, gardant un air sûr d'elle.

Petit bruit au loin, une ombre se dessine....
Furette lève sa lanterne espérant avoir une meilleure vision :

Harpa! y a quelqu'un là..tu vois ???

Furette se tortille dans tous les sens afin de mieux percevoir la situation.

Pourquoi elle casse pas des cailloux comme elle avait dit ??? pfffff...je savais que ça se passerait pas comme prévu...j'le savais !!!!!
Bon...on s'adapte Harpa, elle l'a fait exprès pour nous tester héhé...mais elle va voir qu'on se laisse pas démonter nous !

D'un pas nettement plus sûr, la lanterne bien haut elle s'approche :

Bonsoiiiir...douane volante ! votre laisser passer s'il vous plait!

Furette se demande si c'était bien ça qu'il fallait demander déjà.
Plus le temps de se poser des questions....

C'EST PAS ESTA !!!!!!

Décontenancée, Furette regarde la Dame et ne sait plus trop quoi dire :

euh...vous allez bien Dame? pas de soucis ? vous pouvez me montrer vos papiers ??

Ni une, ni deux, la réponse fut rapide, la Dame lui refile une baigne qui la fait vasciller!

D'abord surprise puis la rage :

elle tend sa lanterne à Harpa (c'est qu'elle y tient à sa lanterne),
s'approche de la Dame, mains cramponnées à son bâton et pouuuum ! un bon coup dans les jambes.

non mais ! j'ai été polie moi!!!

Fouille la Harpa, elle doit sûrement cacher quelque chose pour réagir comme ça!

Furette reprend sa lanterne, ajuste son petit chapeau et attend qu'Harpa vérifie.
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Au Vae Soli: Formation intensive à la douane volante:

Elles étaient arrivées toutes les deux, à cheval, à un des postes avancées de la douane volante. Elles avaient aussitôt posé pied à terre, mis les chevaux à l’abri.

Mais elles remarquèrent qu’un cheval était déjà là. Et c’était plutôt ennuyeux pour le bon déroulement du stage.
Alors Esta griffonna un petit mot explicatif qu’elle coinça dans la selle du cheval, en espérant qu’il sera lu avec attention.



Puis, elles se rendirent au Vae soli, pour s’y réchauffer et boire une chopine.

Elles attendaient aussi Harpa qui devait les rejoindre pour cette formation.
Esta tenait à expliquer tout le protocole pour faire correctement le travail de douanier sur le terrain. C’est qu’il faut l’art et la manière, Esta y tenait particulièrement.

C’est qu’on est pas des rustres!

Donc Furette, je casse des cailloux tranquillement sur le chemin. Bah faut bien que j’m’occupe par ce froid.
Vous trouvez cela étrange.
Vous vous pointez et vous m’saluez.
Ensuite, vous m’demandez mes papiers.
Et ensuite, vous me confisquez ce que je ne peux justifier!
Normal, quoi…

Furette, tu as bien tout compris hein!
Y’a plus qu’à espérer qu’harpa se trompe pas.
La formation risque de durer des jours sinon.

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