Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >   >>

[RP/Ig] Le Concile ouvert du Coeur Navré

Kayhan
[Chinon - Ça, c'est fait]

Parce que parfois, y a des trucs qui urgent.
Parce que parfois, faut savoir changer les plans.
Exit le voyage au sud pour récupération de barda et aération des quatre neurones de la petite brune.


Ce matin, elle est redevenue Tourangelle pour de vrai.
15-03-2012 07:46 : Vous avez déménagé.

Puis elle a renoncé au statut d'errante, et a pris terre à l'ombre des murailles du fort de Coudray.
De la bonne terre en culture de maïs, issue des parcelles appartenant à la Sapeuse tout feu tout flamme de la Compagnie.
15-03-2012 17:17 : Vous avez acheté à Estainoise un champ pour 400 écus.


Et comme elle était bien partie dans son remplissage des obligations civiques, elle a voté pour les royales, croisant les doigts qu'un de ses anciens patrons passe le cap du premier tour avec brio.

Parait que tout se paye.
Les terres arables, les voix aux élections royales, la main d'oeuvre pour les champs, les graines de culture, l'érudition.
Mais il reste une chose de parfaitement gratuite.
Le bon air de Touraine !


P'tain quand même Chinon, ça sent un peu le poiscaille partout ou c'est moi ?!

Oui bon, juste qu'il ne faut pas traîner trop près des étals d'écailleux au marché, quoi.
Pis de la part d'une qui ne se lave qu'une fois par solstice, c'est un peu gonflé.

_________________
Roland_taillefer
[24 Mars 1460 - Taverne du Cœur Navré à Tours]

Roland avait longuement réfléchit à la décision qu'il s'apprêtait à prendre. Il en avait longuement discuté avec Eden et quelques autres cavaliers résidant ou de passage à Tours. Il avait donc fait mander un jeune messager et pendant que celui-ci poireautait au comptoir de la taverne, Roland prit vélin et plume et rédigea un courrier à l'attention du chef incontesté du Cœur Navré.




Le 24 Mars 1460, à Tours;

A Messire Falco de Cartel,

Salutations Messire Falco,

Je me nomme Roland, dict Taillefer, nouvel habitant de Tours. J'ai, à mon arrivée, été guidé et pris en main par Lady Eden qui est devenue ma marraine (pas dans le sens que l'entendent les chiens de l'Église Romaine) et ai aussi rencontré nombre de membres du Cœur Navré. J'ai donc eu tout loisir de faire connaissance avec eux et d'en apprendre d'avantage sur votre organisation.

J'en viens donc à l'objet de ma missive. Je serai honoré de pouvoir compter parmi les membres vous servant fidèlement et arborer l'emblème du Cœur Navré. Je suis, il est vrai, encore jeune et inexpérimenté et mon bras pas encore assez fort pour porter l'épée, mais je suis plein de volonté, tenace et courageux. Je compte nombre de talents que je pourrais mettre à votre service, en attendant de pouvoir chevaucher et batailler à vos cotés, ce qui je l'espère viendra vite si toutefois vous consentiez à m'accueillir parmi vous.

En attendant réponse à ma requête, recevez l'expression de mon respect et mes hommages.

Roland


Il se relut une fois, pas tout à fait satisfait de son courrier, mais il ne savait pas trop comment l'on devait s'adresser à ce genre de personnage qu'avait l'air d'être ce fameux Falco, d'après ce qu'on lui en avait dit.
Qu'importe, le pli partirait ainsi et alea jacta est comme on disait.

Il interpella le jeune coursier qui avait depuis longtemps terminé la seule chope que Roland avait cru bon de lui offrir.


- Tiens, tu te rendras à Chinon avec diligence, et tu remettras ce pli à Messire Falco de Cartel en mains propres. Et à nul autre que lui, tu m'entends. Fais vite.

Roland lui lança quelques pièces pour couvrir les frais du voyage et le salaire du messager. Il n'était pas riche, mais ce petit sacrifice en valait la peine. Le messager ramassa les écus et se dirigea vers la porte, désireux d'accomplir sa tâche rapidement. Roland n'avait plus qu'à patienter maintenant. Ce qu'il fit à grand renfort de bière.
_________________
Kayhan
[Chinon - Desaparecido * ?]

Des fois, on se demande où ont disparues certaines connaissances, ce qu'elles deviennent.
Ce soir, la brunette se demande ce que devient ce vieux briscard de Baptpinst.
Temps de prendre des nouvelles du plus buté des moustachus à chapeau du Royaume.




¡ Ola l'Espagnol d'Auvergne !

¿ Qué tal ? Et comment se passe ton voyage.
Je pense que t'es sur les routes, j'espère que Georges va te trouver.
Georges mon pigeon hein, pas Georges le Poilu.
Lui il voyage pas, c'est assez dommage d'ailleurs.

Nous ici, tout baigne. Ca baigne car le foncet navigue bien !
Le Chef et d'autres ont déjà fait une ballade en Bourgogne avec.
Ils l'ont pas bugné, rien.
Bientôt j'en ferai une avec eux. J'espère que je vais pas vomir de manière giratoire...
Il parait que saoul ça passe mieux, donc je ferai suivre deux futs de Vouvray en sus de la bière pour le mess.

Donne des nouvelles vieille bourrique, oublie pas les équipiers.
Et débrouille toi de pas te faire dérouiller sur les routes.
Sé que un dia volveras.
Tu finiras bien par t'emmerder sans nous !

¡ Hasta luego !

Kay
Lodévo-tourangello-catalane, désormais enchignonée à Chinon.

Hop, ça s'est fait.


***

Bien plus tard, la brunette se dit que la prune rend Georges supersonique, car le voilà revenu.
Il sent le safran. Il a donc du trouver le Bapt à moustaches.




Ola demi-naine aristodélicieuse grommeleuse, harceleuse et perverse aux yeux de biche, mentant nazement !

¡ Poco español hecho bien! Mon voyage ? Il se passe, tout simplement, pas d'embrouilles, pas d'embuches, non non ça va très bien hein ! J'évite de faire parler de moi, ce serais pas super sympa qu'on veuille me faucher a chaque coin de bourg paumé !

George m'as bien trouvé ! Et moi je l'ai trouvé bien gras ! Non non je ne l'ai pas mangé mais il est gros ! Rho la la ...

Ha ha ! Toi en mer ? Je voudrais bien te voir repeindre le pont du foncet moi !
Saoul sa passe mieux ? Aucune idées en fait, je suis pas vraiment un pro pour la navigation, déjà que pour l'orientation j'suis une buche alors la navigation ...
D'ailleurs quand tu auras reçu ce message tu devrais avoir a coté de toi une petite bouteille de ma réserve personnelle !

¡ Sé que eres alcohólico!

Vieille bourriques ... Nan mais j't'en foutrais moi des vieilles bourriques ! J'vous oublie pas ! J'peux pas hein ! J'pense a vous souvent même ! Mais chut ... Ils vont croire que j'suis un sentimental après ...
¡ No olvides que debo pelearme contra ti sucio enana!

T'inquiète pas pour moi ... J'dit pas être le plus fort du monde mais j'pense être assez coriace pour qu'un simple débutant me fasse tomber a genoux !

Vous me manquez !


¡ Hasta luego !

Bapt', petit hidalgo en ce moment a Bergerac


Pitit crevard d'Espagnol !

Nul doute, à force de la traiter de naine, il mangera une lice dès son retour pour fêter ça.
_________________
Falco.
Fort de Coudray

Amusant..J'aurai pensé que la Duchesse allait user et abuser de nous..Nada..Oh..Un courrier d'une écriture inconnue..


Au sommet du donjon de Coudray le hourd qui encercle la muraille ronde, baigné de soleil, empeste la séve recuite.
C'est la, au dessus du vide, que Falco de Cartel, s'est calé pour administrer les affaires courantes de la Cavalerie.
Loin des regards, il s'offre le plaisir rare d'être peu vêtu.
Hauts de chausses et bottes, une chemise échancrée au lin trop reprisé qui n'essaie même pas de faire semblant pour couvrir son torse griffé et cabossé.
La chaleur printanière l'a incité à défaire les bandes de cuir couvrant le moignon de son avant bras droit.
La chair rose et violacée empêche les parchemins de gigoter dans les courants d'air.
Ecriture fine, vive, pressée, paraphe simple et pas de scel.
Sa caligraphie se passe de cire cachetée.




Ser Taillefer,

Rien n'est plus agréable et romantique qu'un cavalier léger en temps de paix, mais il ne faut pas s'y tromper.
Une épée est tentante, posée, nue, sur la mousse verte d'un bord de rivère.
Un cheval sellé broutant les feuilles de saules est une invitation à caresser ses flancs.
Mais à y regarder mieux, les flots sont jonchés de morts blafards.
Les oiseaux se taisent, apeurés par les cris des vainqueurs penchés sur les vaincus achevés.

Jeune homme, vous serez Cavalier si telle est votre volonté.
Les erreurs sont fatales, les rires nombreux si on posséde l'humour acidulé.

La régle est simple. Survivez à votre premier galop, alors vous saurez et nous saurons si Cavalerie compte un cheval de plus.
Ou non.

A Chinon, beau port et joli foncet.
A Chinon, Coudray et jolies écuries.
Emportez vivres pour une quinzaine, vos armes si vous en avez.
Un cheval mais pas de poney.
Aimez une belle encore un peu, buvez et jurez.

Je vous attend.
Puisse Deos vous donner la force.


Falco de Cartel


Nouveau Roy, Touraine trop calme, chienlit des gens de guerre..
Puisse Sans Nom inspirer les marauds pour donner à boire à nos lames.

_________________
Roland_taillefer
[25 Mars 1460 - Taverne du Cœur Navré à Tours]

Le messager avait fait vite. A peine était-il de retour le lendemain, qu'il tendit la réponse de Falco à Roland qui s'empressa de la lire. Une fois finie la lecture du courrier, il se leva de sa chaise et ramassa ses affaires. Prenant la direction de la sortie, il lança au messager:

- Si tu veux gagner à nouveau la même somme, sois ici ce soir après le coucher du soleil. Tu retourneras aussitôt apporter ma réponse à Messire Falco. En attendant, bon repos à toi.

Puis il sortit, la journée promettant d'être bien remplie. Il avait beaucoup de choses à se procurer pour son départ à Chinon le lendemain. En premier lieu, 15 jours de vivres...avec sa maigre bourse cela n'allait pas être chose aisée, mais comme il l'avait écrit à Falco, le Taillefer était un sacré tenace et il ne lâchait que très rarement prise. Il prit donc la direction du marché.

[Même jour - Taverne du Cœur Navré à la tombée de la nuit]

La Lune éclairait déjà de sa lumière blafarde la bâtisse quand Roland entra à nouveau dans la taverne. Il chercha du regard le messager parmi les gens attablés de-ci de-là. Soudards, bourgeois et bourgeoises, paysans crottés, gamines édentées, écossaise et époux à durée déterminé, femmes aux mœurs légers, on croisait de tout le soir dans cette taverne. Même sa belle était là, attablée avec Eden et son MDD non loin du comptoir d'où se tenait la Dame de Saulaie qui prenait à cœur son rôle de tavernière. Parmi tout ce monde, il finit par distinguer le messager, appuyer contre un mur au fond de la salle. Il s'approcha de lui et lui tendit un pli et une bourse.

- Tiens. Voici ma réponse. Porte là aussi vite que tu le peux. Que Deos t'accompagne.



A Tours, le 25 Mars 1460,

A Messire Falco de Cartel,

Salutations Messire Falco,

J'ai bien pris connaissance de votre réponse.
La paix n'est qu'une illusion dans laquelle se perdent les lâches et où se prélassent les nantis. Je sais qu'à tout instant tout peut basculer et que peut survenir l'heure de sortir les lames des fourreaux. Je sais aussi qu'il suffit parfois de peu pour que Deos vous rappelle à lui, et que votre carcasse ne servent plus qu'à nourrir les vers et les souvenirs.
Point de vision romantique de ma part mais réelle volonté de servir.

Je prendrais donc le chemin de Chinon, qui sera le chemin d'une nouvelle vie, dès demain à la nuit tombée. J'ai les vivres mais non l'arme pour le moment.

J'ai aimé, j'ai bu et j'ai juré à satiété.
Je suis prêt.

Deos vous garde.

Taillefer


D'un signe de tête, le messager acquiesça et s'en fut pour Chinon. Roland, lui, alla rejoindre la grande tablée près du comptoir. Boire encore un peu, embrasser sa belle, rire avec sa marraine. Dans quelques jours, quelques semaines, il sera un autre homme, voir un homme tout court. Ou ne sera plus...
_________________
Roland_taillefer
[30 Mars 1460 - Non loin du port de Chinon]

Le moment tant attendu par le Taillefer approchait. Dans la nuit, il embarquerait pour la première fois de sa jeune vie sur un navire avec le reste du Coeur Navré, battant noir oriflamme. Une chansonnette lui trottant dans la tête dont les paroles lui venaient au fur et à mesure qu'il s'approchait du port. Il se posa donc un instant, pour en coucher les paroles sur un vélin qu'il enverrait à Eden. Il lui chanterai à son retour, pour qu'elle en ait aussi la mélodie.



Ma chère marraine je vous écris
Que j’suis bien dans la compagnie
Que je suis déjà bien accepté
Et serais bientôt un cavalier

A la bataille, je combatt'rai
Les ennemis des bourguignons
Et tous ceux qui se présent’ront
A coups d’bâton j’les émoindrai

L'Falco et la Kay m'ont appelé
C'est « l’asticot » qu'ils m'ont nommé
Mais "l’asticot", c'est point mon nom,
J'leur dit "j'm'appelle Roro le turon"

J'y ai acquis un cœur navré
Et je n'sais quoi au goût d’écu
Le Falco dit boute ça sur ton habit
Et combat toujours nos ennemis

Faut qu'ce soit que'que chose de précieux
Pour que les autres m'appellent monsieur
Et foutent les mains à leurs chapeaux
Quand ils veulent s’en conter au Roro

Marraine si j'meurs en combattant
J'vous enverrais ce cœur navrant
Et vous l'foutrez à votre fuseau
En souvenir d'bon gars Roro

Dites à vot’mari, à mes copains
Et à mie que je vais bien
Je suis leur humble serviteur
Roro qui vous embrasse le cœur*


Le vélin parti par messager vers Tours, Roland repris sa route. Demain c'était le grand jour et les prochains s'annonçaient plus excitant encore.

*Chanson librement adaptée de "Pelot d'Hennebont" de Tri Yann

_________________
Falco.
Je sais pour qui.
Pour Touraine et Bourgogne.
Je ne sais contre quoi et peu me chaut!
Nous allons faire ce pour quoi nous existons, Cavaliers.

Chevaucher et harceler, traquer et bouter, férir voire égorger ceux qui nous serons désignés en ennemis.

Faire le Bien avec beaucoup de Mal! Ah!Ah!



Sur le quai il a fait tourner trois fois son cheval carapaçonné pour lui faire prendre l'élan nescessaire, la colère utile.
Rênes autours du moignon, la main tenant la lance au banneret du Coeur Navré.
Le harnois de fer gris est complet, du gorgerin aux solerets, des spalières aux tassettes.
Manque juste la sinistre salade, obligeant les témoins à subir sa tête de presque mort trop de fois.
Un sourire de carnivore, de la joie qui fait froid dans le dos et soulage en même temps.
Dieu merci, cette engeance est de notre coté et point contre nous songent les chinonais.
Il rit en talonnant le monstre pour qu'il franchisse au trot enlevé la passerelle.

Le bateau tangue, les autres montures déjà à bord hennissent de surprise.


Je ne sais foutrement pas nager, compagnons!
Que mes ennemis en rigolent..
Par contre ils hurleront quand de ce foncet déboulera la cavalerie armée de pied en cap.
Dites au revoir à Touraine.
Si nous en tuons dix, Deos prendra bien le droit de nous moissonner aussi.
SI nous en tuons cent, Sans Nom nous prendra tous à raison!


Il parait que le nouveau Roy de France est un fat empli de compromissions.
Il parait qu'Eusias parle de Fronde.
Il parait que les Duchés de Marche sont encore une fois seuls.
Il parait que les hordes brigandines ont les coudées franches.
Il est sûr que pour la Cavalerie, le printemps ne se fera pas au chaud devant l'âtre de Coudray.

_________________
Kayhan
[Chinon - Bicoque de Kay]

Furax, et catastrophée surtout.
Voilà l'état de la brunette ce matin quand elle s'est levée pour trouver à la place de ce qui remplit normalement son bustier... rien du tout.
Par contre ce qui n'était pas sensé remplir ses braies était bien là.
Aussi, c'est après s'être repliée sur une bouteille de calva, qu'elle a déquillé consciencieusement pour se remettre de ses émotions matinales, que la lumière se fait sous les mèches en bataille qui désormais encadrent un visage... mal rasé...


P'tain de Falco !

Immédiatement après, elle ira trouver Furette à son auberge, où elle exposera sa théorie, qui semble faire marrer la tenancière devenue tenancier.
Mais en même temps, Furette, dicte désormais Furet, ne remet pas en cause la possibilité qu'il s'agisse bien d'une représaille, alors...


Alors elle prend la plume :



Cher Falco, ex-Chef balanceur de malédictions,

Dites donc, j'entends bien que vous aimiez pas les démissions, mais là je suis outrée !
Le lendemain crac je me réveille en Messer !
Je pensais pas que faire Réformé ça donnait des pouvoirs magiques, par contre...
Mais quand même, merd'e !
De là à me jeter le mauvais sort en me transformant en hommasse !!

En plus vous avez tapé trop large : Fufu et Pika sont aussi frappés par le mauvais oeil, et en plus Pika, ben on dirait moi avant... Enfin avant, quoi !
A cause de vous, je remplis plus mon bustier et mes braies me serrent !
Marcel m'a mordue au saut de la paillasse parce qu'il me reconnait pas...

Arrêtez ça de suite ou je pille le Fort Coudray et je vous jure que je laisse pas un pélo dans la boutique !
J'ai pas trouvé de curé exorciste pour rattraper le coup.
En plus je m'emmerde à Chinon...
Pis le physique joue sur mon moral : j'ai entrepris Pika en l'appelant poulette...
Ça craint...

Kay

P.S. : Gaffe, j'avais savonné tout le pont à sec la veille du départ pour voir si votre canasson savait patiner dans la houle...

P.S. 2 : Saluez les cocos de ma part, et pensez bien à appeler systématiquement Roland "Roro l'Asticot", ça le motive à manger de la bidoche.

P.S. 3 : J'adore les post scriptum.


C'est déjà pas toujours une lumière à jeun, mais quand en plus elle a tombé une bouteille de calva en guise de petit déjeuné...
_________________
Kayhan
[Tours - Comme une envie de faire un truc stupide]

Elle est propre comme un sou neuf, et pourtant le solstice, c'est pas demain.
Elle est un peu faite, mais ça, ça ne la change pas des masses.
Elle a le cul vissé sur son canasson, s'est collée la panoplie des grands jours, et a son Marcel en train de baver sur ses cuisses.
Elle a briqué son fauchon, sa cotte de mailles, et tout le barda.


Et elle regarde sur une carte les routes qui s'étirent depuis Touraine avec un sourire benêt.
Ce soir elle a envie de faire un truc stupide.
Bientôt, il y aura un louvet qui sera mené à fond de train par une boite de conserve format miniature avant l'heure, bardée de ferraille et parfumée au calva.


***

[Plus tard, sur le départ]

Quatre routes depuis Tours.
Temps de faire son truc stupide.
Temps pour la brunette désormais bien entamée de lancer son dé pour choisir la direction qu'elle prendra.
Douze faces, et quatre séries de trois chiffres donc, pour les quatre directions.
Résultat du jet pour 1 D12 :
Résultat du jet: 5.

Un sourire s'étire sur sa trogne.


Al nòrd-èst... Decididament ! *

Faut croire qu'elle est faite pour ça.
Ou que les dés ont toujours de l'humour...

Le sien est prestement fourré dans sa besace, et elle sait désormais où la mènera Sueño.

Sarra ! Zo. **

Lance-t elle à son vieux louvet, en lui pressant les flancs de ses solerets.


* Au nord-est... Décidément ! (occitan)
** Avance ! Vite. (occitan)

_________________
Izaac
[Donjon de Coudray, giboulées d'avril. La fenêtre est étroite. Tentures précieuses et un coffre. Sobre. La cellule est monacale comme il convient à l'austère genevois]

Rrrrooouurrrrrouu rouuurrrrouuu !

Oh !


Un pigeon suisse ! Dispensons-nous d'une description verbeuse de la palombe helvétique. Nul n'ignore qu'elle est blanche comme neige. Avec une petite croix. Preuve indubitable que Deos assure sa Création de son plus profond dénuement en manière de parasites et autres vermines en tout genre, tant vulgaires chez ce genre de volatiles. Le vieux chancelier lut, sans bésicles. L'air tourangevin précipite la lucidité, dit-on. Le clairet de Touraine illumine, plutôt. Nous ne dévoilerons point ici le contenu de la missive. Néanmoins, il suffira de savoir qu'elle procura le plus vif plaisir à son lecteur.

Ah !

Un puissant condottiere ultramontain embrassait la réforme aristotélicienne ? Izaac reprit guilleret l'osterputz, ce rituel du moment. C'était avril, la saison du jeun rituel chez les réformés. Le mois du poisson qui remplaçait la viande. Le mois du grand nettoyage de printemps aussi. Comme on disait à Genève. L'osterputz, donc. En souvenance d’antiques épreuves divines. Il faut ajouter aussi qu’à chaque fois, c'était ce mois là que les armées des calotins choisissaient pour venir planter leurs trefs sous les remparts de la cité réformée. A chaque fois, ils en repartaient après le coup de balais.
_________________
P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Estainoise
Le retour…

Le cœur navré était de retour.
La mission en Bourgogne s’était achevée avec remerciement officiel du Duc de Bourgogne.
La parade en Berry avait fait de l’effet et les cavaliers rentraient maintenant sagement chez eux en colonne serrée.

Ils approchent de Loches.

Il y a de l’orage. Il pleut comme vaches qui pissent.
Ca gronde. Le ciel est parfois traversé d’éclairs.
Ca gronde et ça tonne.
Ca gronde et ça mouille.
Les chevaux sont nerveux, les oreilles mouvantes, se couchant en arrière à chaque trait de lumière, faisant des embardés.

Il pleut comme vaches qui pissent et les sabots collent à la terre. L’étendard du cœur navré fait du goute à goute.

La pluie ruisselle sur le visage d’Esta.
Elle s’applique à rassurer Cabochard qui est fébrile malgré son habitude des canonnades.

Enfin arrivée au pied des remparts de Loches, elle s’approche d’Hans, chef de section de sa lance.


Hans, je crois que vous êtes à domicile. Vous pouvez donc rentrer chez vous avec votre épouse ainsi que la personne qui vous accompagne.
Et parce qu’elle ne sait plus trop quoi dire elle finit par lâcher.
Et merci de nous avoir accompagnés dans cette balade Berrichonne si ludique.
Ce fut un réel plaisir de vous savoir avec nous.


Le campement pour les autres est monté à la va vite.
Montage, démontage…c’était la même ritournelle que tous connaissaient maintenant par cœur.
Enfin, les nuages laissaient passer le soleil.
Enfin la pluie cessa pour laisser la place à de belles éclaircies.

Tous maintenant s’occupaient de leur équipement, de leur monture.
Esta avait quitté ses vêtements trempés et les avait mis à sécher.
Vêtue de sec, elle fait le tour des compagnons du cœur navré. Ceux-ci sont presque tous autour du feu, à papoter tout en préparant la tambouille. Juste un peu plus loin, les burins qui les avaient rejoints pour la traversée du Berry. Elle leur fait signe aussi d’approcher.
Puis elle voit Falam, son vieil ami bourguignon se la couler douce.


Falam, ramène-toi avec tes bouteilles de vin de bourgogne… On va trinquer à la réussite de notre voyage.

Enfin Esta se tourne vers le berrichon qui avait intégré le cœur navré.
Galyon, approchez, et si vous avez une de vos réserves de vin de Sancerre, on n’est pas contre aussi.
Moi, il me reste un peu de champagne, mais il est sous ma barque à Chinon. Ce sera pour demain.


Enfin elle s’adresse aux orléanais…
Isa, Dams….bienvenue en Touraine !

Puis elle cherche des yeux le seigneur d’Oserez ! Faudrait qu’il vienne trinquer lui aussi. Il faut aussi qu'ils fassent le point, mais là, ce sera pour plus tard. Place à la détente.
Esta est toujours heureuse de partir tout comme revenir…


Falco !!!
_________________
Isabeau.
La Touraine

Elle n'y avait pas mis les pieds depuis la guerre du ponant, à ce moment là elle portait haut l'etendard orléanais.

Retrouver les amis rencontrés pendant cette foutue guerre avait été un véritable plaisir, les rejoindre pour leur mission en bourgogne, un enchantement, faire un pied de nez au Berry en passant sur leurs chemins, un nectar.

Elle secoua sa cape mouillée avant de la poser non loin du feu de camp, sourire de remerciement à esta avant de s'installer sur un tronc couché au sol, sortant de sa besace un jambon parfumé.


Voilà de quoi accompagner les vins, je l'ai chapardé dans la taverne des renards à sancerre. t'inquiète l'est pas empoisonné, je l'ai gouté avant.
Falco.
Le retour des galopins

Façon polie de dire qu'il en reste que la moitié..Bien joué Isa.

Falco de Cartel pénétre dans l'aire chauffée par les flammes.
Il racle ses bottes souillées de crottin giclé , sortant du meilleur et sec abris du campement. Une étable plantée en bordure de pature non loin des portes de Loche.
Les chevaux sont leur bien le plus précieux et le plus vital et il a offert au sien un pansage soigneux. La brave bête valant un ptit chateau et ayant accomplie son devoir au grand trot à travers le Berry il lui devait bien ça.
Pis il avait du temps de rab, lui, ne se préoccupant pas de bivouac ou autres tentes trempées.
Il logera en ville à l'auberge municipale, dans des draps propres et aprés un passage dans un bain chaud, si possible.
Mais pour l'heure il est encore sale, la brigandine piquetée de rouille aprés les ondées qu'ils se sont mangés depuis Saint Aignant.

Heure de répit, de repos aprés avoir patrouillé en Bourgogne sans discontinué, épaulé l'ost local, voire l'améliorant..Avant de rentrer via le Berry pour y expliquer au Duc et à sa troupe de brigands du Renard que certaines frontières sont interdites.

Il taquine Isa en passant prés d'elle, tapote l'épaule de Roland et hoche la tête vers Esta. Tout est dit, ou quasi.
Dans la marmite pendue en cremaillère il jette un jarret et une trogne de choux, une poignée de fèves. C'est fête.


Trinquons, excellente idée!
Berry nous exécre, Hydre itou, Renard de même..Jusqu'à notre Duchesse qui est en rage de notre escapade berrichonne! Ah!Ah!

A vous, cavaliers! Joyeux faiseurs de bordel!


_________________
Estainoise
parce qu'un coeur navré ne se brise pas....


Il fallait passer par là,
Juste rentrer par ici
Et enfin ressortir encore par là
Et tout cela pour ne pas rester là où elle se sentait enfin chez elle…
La Touraine !

C’est pour elle, la terre qui l’aura fait renaitre, relever la tête, alors qu’elle s’était engagée tête baissée dans cette dernière guerre où il n’y avait eu ni vainqueur ni perdant.
Juste cette trêve…longue…très longue….si longue qu’on y perdait tous ses repères….

En prenant les armes, alors qu’elle était arrivée à Chinon l’été dernier, elle voulait mourir, tête brulée prête à tout pour en finir enfin….
Le cœur avait ses raisons et son cœur à elle était en miettes. A quoi bon se disait elle…
Seigneur d’‘oserez la croisa alors …et si Estainoise était prête à mourir les yeux ouverts, elle se devait d’être à ses cotés.

Au fur et à mesure, la confiance s’installa et Falco de Cartel su trouver en Esta la main gauche qui lui manquait.

Ainsi, alors que la guerre faisait rage, que les combats se multipliaient, la mort côtoyée chaque jour lui redonnait peu à peu l’envie de vivre.
La leftenante ne fut blessée que par deux fois lors de ces longs mois de combats, alors qu’ils avaient osé tant et tant !
Sa dernière légère blessure, alors qu’ils avaient fait fuir les armées ponantaises qui assiégeaient Orléans, l’’obligea à confier le commandement de l’armée guerre et paix à Joachim

Elle avait donné sans compter, sans jamais rien attendre en retour….

Cependant le jour se lève déjà, accompagné du chant des oiseaux…..
La compagnie du cœur navré passe sur cette terre, celle qu’Esta chérit comme elle a pu chérir par le passé la terre de Bourgogne…
Du haut de sa monture, Esta respire à plein poumon le jour naissant. L’allure de son étalon est vive tout comme celle de la troupe.
Elle aime le son des sabots qui martèlent le sol et elle se laisse bercer par ces sons rythmés….
Falco est à sa droite alors qu’Esta est sa gauche.


Dis-moi Falco !
Crois-tu que de ne pas avoir attendu cette reyne qui avait passé toute sa sainte journée à prendre bain de pieds et avoir ainsi évité un bain de sang sur Blois, nous sommes des couards ?

_________________
Falco.
Le chant des fers

Couards? J'ai invité la Reyne à prendre un destrier. Elle ne fut pas la quand sonnait le Boute selle. Voila tout.
Qui est couard? Ceux qui fauchent à Dijon alors que la ville est tombée?
Nous ne sommes pas ces paysans enrolés avec un patriotisme débile en linceul. Ni ces lourdauds chevaliers tant fiers d'honorer leurs devoir dés lors qu'ils sont certains de la victoire.

Leftenante, si la Reyne le veut, elle saura nous rattraper. Et quand des gens persiflent derrière leurs volets fermés à ton passage...Baste!
Nous n'avons que peu de choses communes avec la plèbe, l'Eglise, et la noblesse vermoulue...Et eux ne peuvent qu'imaginer notre univers.



A Orléans ils ont bifurqué sur Blois, Eusaias vers Patay.
Le Connetable du Roy avait le choix entre eux, cavalerie légére, et la troupe de Bouillon. Façon amusante de lui filer une migraine et respecter leur promesse .
Ils gardent le flanc d'Eusaias pendant 100 lieues ou une semaine.

Il a vu la Reyne à Blois et lui a fait invitation qui ne souffrait ni délais ni négociations.
Façons cavalières de traiter avec une souveraine.
Dans leur vie de chaque jours les choix doivent se faire vite et bien, qu'il en exige de même à qui prétend discuter est la normale..

A Tours ils ont appris que le Connetable avait préféré suivre leurs croupes plutot que l'etendart de Digoine.
Le Capitaine d'infortune qu'il est en a sourit.

Nous te flanquons et voila qu'en sus on t'offre 1 jour de plus d'avance sur lui..


Touraine valait t'elle qu'ils y passent?
Oui.
C'est leur terre, qu'elle le veuille ou non. Et à voir son état, plutot que de faire l'outrée devrait se réjouir d'avoir encore un fauve qui l'aime en tanière.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)