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[Rp] Mais laissez moi sortir !

--Bebe
Il fait sombre, seule une douce lumière rosée filtre à travers la paroi.
Il fait humide, le liquide est un peu visqueux. Mais au bout de neuf mois à faire trempette dedans, on s y habitue.
D ailleurs, cela commence à faire long.


"Hmm....hmmmmmmm...blup..."

Impossible de trop bouger. Plus de place.
Bébé est prêt, la tête en bas depuis le milieu du voyage. Le Jour J arrive. Quand ? Comment savoir ? Qu est ce qui déclenche tout le processus d expulsion ?
La femme est un être complexe et encore méconnu, à qui bien trop souvent les émotions prennent l avantage sur la raison.


"J en ai marre d être ballotté dans cet endroit confiné.
Qu est ce qu il vous a prit d entreprendre un si long voyage ? Inconscients !
Prend ça teh !"

Un coup de pied, un.
Ce n est pas cela qui fera avancer les choses.
Le papa n est pas là, la maman se retient, prend soin de ne pas trop se mettre la pression morale et surtout, de provoquer l accouchement.


"Mais laissez moi sortir !"

Un coup de pied, un autre.

"Hmm...blup....fatigué..."

ZzZzzzzZzzzZz

__________________
Thrandhuil
la mère est à la mer,
rien de tel qu'un bon bain,
pour faire
patienter le bambin...

_________________
curé de Marseille
Ruthy
[Aix]

Ruthy tournait en rond, elle devenait folle dans cette chambre d’hôtel … Trop longtemps qu’ils étaient séparés … rester la sans agir devenait insupportable …

Ahwww … Elle s’assit … les coups de pied de bébé devenaient de plus en plus douloureux !

Ruthy ferma les yeux, tentant de rassembler ses idées…

Ils avaient quittés le Mans quelques semaines plus tôt, bien décidé à s’installer dans le sud s’ils trouvaient une ville accueillante. Lors de leur passage dans le Berry, Morfala les avait rejoint pour les accompagner dans leur périple. Voyant Ruthy fatiguée du voyage, Amory* et Morfala avaient trouvé plus prudent de la convaincre de les attendre à Aix… il ne restait que quelques villes à visiter aux alentours, ils seraient vite de retour…


Ouchhh … bébé calme toi !

vite de retour !!!! … Ruthy sortit de sa besace une carte qu’elle déplia sur la table …d’après les dernières nouvelles d’Amory * ils seraient à Draguignan demain … il ne resterait donc plus qu’une ville à visiter… Forcalquier … elle se trouvait à côté d’Aix …

Bon, bébé qu’est ce que tu en pense ? Et si nous partions visiter Forcalquier … nous retrouverions Papa plus vite … Aïeee !!! Roooo mais dis tu ne peux pas trouver un autre moyen de t’exprimer ? Bon, j’en déduis que c’était un oui !

C’est dans une inconscience totale mais le cœur en joie à l’idée d’hâter leurs retrouvailles, que Ruthy prépara alors ses affaires, régla sa chambre d’hôtel et prit place dans sa charrette direction Forcalquier … non sans en avoir informé Amory* par pigeon, le temps de recevoir sa réponse elle serait arrivée … Bébé lui, semblait s’être endormi …
_________________
Amory*
[Brignole]

Giovani avançait seul, suivant la route, son cavalier étant dans les nuages.
Les nuages pardi ! Meme la stratosphère c est pas assez loin !

Être papa... voilà son problème ! Admettez que c est pas anodin ! Devenir papa comme ça du jour au lendemain après 9 mois t attente ...mais sur une vie, neuf mois c est rien. Et c est surtout trop court pour se dire, mec si t es pas pret à la fin du compte à rebours...tu vas en chier.

Enfin, être papa...

Oui, il le voulait plus que tout. Avoir des bambino rentrant couvert de boue et de bleus à la maison.... Mais bon sang... plus le ventre de Ruthy gonflait, moins il se sentait prêt. C était encore un jeune homme impulsif, caractériel quel exemple allait t il offrir à sa progéniture. Ce petit bout d elle et de lui...

Il en était déjà tout fou. Il allait l aimer, le cajoler, chouchouter, dorloter ce ptit bébé.

Une fois qu il serait là.

Pour le moment, ce qu il voulait surtout, c était sa femme. Il ne se résoudrait pas à prendre sa peste de cousine pour substitution. Elle qui n avait pas arrêter de lui faire des avances depuis qu ils étaient seuls....ça le fatiguait un peu.

Elle avait encore réussit à passer derrière lui, et matait sans vergogne le dos et la chute de rein du vénitien.

Partis depuis un petit moment de la ville, ce n est qu un petit pigeon apportant missive qui le fit s éveiller. Il se posa allègrement sur son épaule, Amory décrocha le papier et posa le piaf sur la tête de Giovani, histoire de préserver son beau manteau blanc.
La crinière de Gio ? Pas grave, ça se lave...

L esprit toujours embrumé, il reconnu l écriture fine de Ruthy et sourit, mais lecture se faisant, il s effaça vite pour laisser une air grave planer sur le visage du blond.
Voila qu elle lui annonçait qu elle partait visiter... ben à quoi ça servait d y aller seule si les deux autres étaient partis visiter justement pour la laisser se reposer...

Et un juron fuse à voix basse: " Et M*rde "

Il passa le courrier à Morfala, enfin, pour faire croire qu elle ne le lui arrache pas des mains.
On est le premier avril, une blague de Ruthy ? Une d Amory, non elle préfèrera vérifier elle meme la vilaine cousine.
Amory l entend déjà dans sa tête, dire que c est de la démence pure et que c est sa faute à lui parce qu il n a pas encore fait son choix.
Alors il lui répond à voix haute.

-Pas Marseille...pas Toulon... Aix bof... j ai trop vécu dans une capitale... j en ai été maire... me faut de l air.....
Brignoles...wai c était déjà mieu... on verra demain à Draguignan.......

Et Ruthy nous dira pour Forcalquier.


Il lâche un soupir l animal. Il ne pense qu à ça. Rebrousser chemin, galoper jusque Aix, traverser la ville en bousculant les passants, les piétinant s il le faut mais rien ne l arrêterai, il rejoindrai sa fée au ventre rond et lui ferai l amour.

Les yeux se lèvent au ciel dans une prière dédiée à Ruthy et leur enfant. Puissent ils arriver à destination en bonne santé.

Et son mal de dos qui persistait...

_________________
Morfala
[Sur la route entre Brignole et Draguignan]

Ils ne parlaient plus depuis un moment et Morfala avait profité de ce qu’Amory* avait l’air perdu dans ses pensées pour passer derrière lui et admirer le paysage ! Quoi ? Oui bon d’accord ! Morfala admirait le dos large et les jolies fesses musclées de son cousin. Elle soupira … A quoi pensait-il ?

Elle avait tout essayé pour le faire craquer ! Rien à faire ! Elle ne manquait pourtant pas de charme … enfin… Morfala fut arrachée à ses pensée par l’arrivée d’un pigeon ! Ah ! Un de ses nombreux prétendants qui lui écrivait ! Bein non ! La missive était pour Amory* … Soupire.

Elle donna un coup de talon dans les flancs de sa monture afin de se retrouver côte à côte avec son cousin et observa son profil alors qu’il lisait la lettre, elle vit son visage devenir soudainement grave, l’entendant jurer à voix basse et rongée par la curiosité elle lui prit le courrier des mains. Lu et devint blême.

-Pas Marseille...pas Toulon... Aix bof... j ai trop vécu dans une capitale... j en ai été maire... me faut de l air.....
Brignoles...wai c était déjà mieu... on verra demain à Draguignan.......

Et Ruthy nous dira pour Forcalquier.


Elle regarda Amory* avec de grand yeux écarquillés, foutu caractère qu’il avait ! Comment Ruthy faisait elle pour le supporter !

Mais Amory* c’est de la folie ! Elle est seule sur les routes, enceinte jusqu’aux yeux ! Tout cela est de votre faute ! Vous êtes trop difficile ! Rolalala je vais me ronger les sangs jusqu’à ce que nous ayons des nouvelles !

Morfala imagina alors tous les scenarios possible, ce qui n’était pas pour la rassurer ! Ahhh il formait une belle paire d’inconscients ces deux la ! z’auraient pas pu mieux se trouver !
--Bebe
[Dans le ventre]

"Hm..hm.....hmmm ? ....Blup ? ......BluuUUuUuuup !!!!!......................Hmmmm ! "

C est la tempête, la mère est agitée, ça fait des vagues, c est bizarre.
Bébé touche toute les parois qui l entourent

"CaAAaAAaaaaAaAAa viiIIIiiIiiiIibre blu-blu-blu-blu-blu"

Le voyage a reprit durant son sommeil.
Bébé n en peut plus.
Il y a de quoi devenir dingue à supporter ce traitement quand on a la tete en bas.


"AreteEEeeEeeeeEEeez ! Je vais vooOooOoOooOomir !"

Un peu secouée la progeniture, -un peu !!!!!!-

"blup !"

Hoquet de surprise.
Oh, la charrette c est arreté brusquement, et le défilé de cailloux et pavés sous les roues a prit fin, le calme est revenu.


"Cessez de me torturer ou sinon je... je... ben.... jvais vous en faire baver !
Attendez un peu que je sois là et vous allez voir, on saura pourquoi vous êtes mes parents !"

Pas de réponse de la douce voix de Ruthy... meme pas une chaude caresse sur son ventre tendu comme un tambour.
Que ?


"Héééé... attendez pas trop longtemps non plus.
Je veux sortir !"

La porteuse se lève doucement et met pied à terre, la balade en ville commence.
L image doit être drôle, de la voir de déplacer la ptite dame enceinte, le dos courbé en arrière, le ventre en bombé propulsé en éclaireur.
Chaud devant !!


"Pourquoi c est moi qui t ouvre le passage ?
Bon après tout, la star devant !"

Que rien n entrave son chemin, Bébé est de sortie. Enfin, façon de parler, sortir, c est bien tout l enjeu des prochains jours.

Enfin, entre temps, il y a plein de choses étranges pour s occuper dans la poche humide, tâter la paroi à coup de pied, entendre parler sa maman, ou écouter la mélodie de son coeur. Faut pas rire, c est impressionnant, quand papa est là tout prés, il bat plus vite, et quand papa est sur elle, il bat encore plus vite.
Il y a aussi une sorte de corde à sauter rouge, bleue et blanche (voyez qu ils ont pas été chercher loin les couleurs du drapeau français), un ballon qui enfle, on peut nager dans le plasma...quand il y avait encore de l espace...


"Roh ! Mais tu m embêtes toi ! Déjà que j ai pas de place, tu viens m écraser ?
Arrêtes de gonfler je te dis !!!
Hééé..."

Bébé appuie doucement sur l envahisseur.
_________________
Amory*
[Draguignan]

Les remparts...

Allez approchez...

Plus vite.... !!

Oui, la ville est en vue, enfin, les cheminées des chaumières fument encore en cette fin d hivers, ils ont beau être loin, pas d agitation... le calme semble peser.
Faisons demi tour, maintenant !

Non, il s en voudrai de ne pas aller s assurer de l ambiance. Imaginez qu il rate l occasion.
Mais en fait, ça sera peut être pas le bourg et ses habitants en lui meme qui seront la cause de son refus, c est plutôt parce qu il n a plus du tout la tête à cela. Marre de voyager, ça fait loin depuis le Maine, alors chercher une ville pour s installer ? En plus quoi ... non... la motivation n y est pas, il est las...

D un autre coté, il ne peut se résoudre à faire une croix sur la Provence.
Il veut se poser, emménager, avoir son bébé, ses champs, son échoppe, ses voisins, tester toutes les tavernes avec sa femme, et ce n est pas en étant de mauvais poil, médisant et intransigeant qu il trouvera un bel arbre pour fondé son nid. La clé c est d être raisonnable, faire des compromis et espérer que l arbre en question ne soit pas dans le comté voisin.

Il a beau savoir tout cela, ça ne l empêche pas de trancher net une fois la grande porte passée.

NON.

ène o ène , non

Rien à faire, quand y veut pas y veut pas.

Amory arrête Giovani d un coup maladroit, l étalon blanc se rebiffe un peu et hennit. Il attend que Morfala soit à son niveau pour lui dire:

-T as dix minutes pour faire se que tu dois faire. Moi j envoie un courrier à Ruthy.
Si dans dix t es pas sur ton cheval, me cherches pas, je serai partis.


Posé sur une table de l auberge, le jeune homme sort de son sac de quoi écrire.
Alors, afin de luté contre la déforestation prochaine des toutes les contrées vertes de la Terre, et ainsi prévenir le réchauffement climatique, Amory utilisera le revers du courrier de sa femme, pas de gâchis.

Pittbull a écrit:
A mon épouse téméraire,

Ruthy -_-

Qu est ce qu il t as prit ????
C est quoi cette mauvaise blague du premier avril ? C est encore tes hormones qui te jouent des tours. Faut pas me mettre la frousse comme ça...

T es toujours à Aix hein....avoue !!!

Non, je sais, c est pas ton genre de faire des blagues aussi sérieuses, mais vois tu, j essaie de me convaincre que tu peux ... ok, je me tais...

Bon, avec tout ça, t es bien arrivée ? Que je m inquiète moi é_è

Que Forcalquier soit moche, puante et/ou vide... tu bouges plus !

C est bon t as gagné, on vient te rejoindre ! On repart dessuite pour Brignole -après que j ai fini la lettre hein, rigolote-, pas le temps de resaluer Charles qu on filera sur Aix et pareil à Aix surtout qu il y a personne à saluer, et zou, à Forcalquier...roh mais j en ai marre c est quoi ce nom à rallonge, ils voudraient pas mettre toutes les lettre de l alphabet tant qu ils y sont.
Quand je pense aux jours qui nous séparent encore, tout ça parce qu il y a pas de route entre ton Fort-Calcaire et Brignole, jvais leur en foutre des gnôles qu ils vont te la construire cette route.

Bon, bref, ton sauveur arrive !

Fait attention à toi et ton gros bidon,
Milles baisers enflammés.

Ton ptit homme qui t aime et se languit -oh oui- de toi,

Amory


PS: Bouges pas hein...

PS2: Pas Draguignan !


Qui à dit que d être futur papa c était facile ?
Faut gérer les envies de madame, et lui aussi, avait des sautes d humeurs, voilà, c est tout, c est dit. Meme si ça arrive quand on écrit à sa femme.

L embêtez pas !

_________________
Ruthy
[Forcalquier]

Après une pause pipi forcée ... Ruthy se retrouva à déambuler lentement dans les rues de Forcalquier, se promener sur la halle pour aboutir à la fin sur la place du Marché, les étals ployaient sous les marchandises … les stocks semblaient énorme ! Fatiguée du voyage, elle se dirigea de sa démarche de canard vers une taverne ou elle pourrait petit déjeuner et éventuellement louer une chambre pour la nuit … Un bain chaud, voilà ce dont elle avait besoin, un bain pour délasser les muscles endoloris de son dos…

C’est ainsi que peu de temps plus tard, elle trempait dans un grand baquet rempli d’eau parfumée … quel délice… son gros ventre semblait ne plus rien peser, elle se sentait légère… Les yeux fermés, elle pensait à Amory*… Ruthy était persuadée qu’il ne se plairait pas à Forcalquier … Restait à savoir ce qu’il pensait de Draguigan … Elle sourit, bébé semblait apprécier le bain lui aussi ! Il avait cessé de gigoter…


Toc Toc Toc …

Une voix s’éleva derrière la porte…

Dame ! Une missive vient d’arriver pour vous, je la glisse sous la porte …

Ce ne pouvait être qu’Amory*, elle sortit aussi vite que possible de son bain, s’enroula dans un drap et entreprit de lire la missive … alors que ses yeux parcouraient les lignes manuscrites, Ruthy tantôt souriait, se mordait les lèvres, soupirait …

« Mille baisers enflammés » ...elle les voulait en vrai les baisers enflammés ! Alors rester à Forcalquier pas question ! Si elle reprenait demain la route pour Aix , elle le retrouverait un jour plus tôt … Parce que elle aussi elle se languissait de lui … Sans plus attendre, elle prit plume, encre, papier et lui répondit ceci…


Mon amour,

Ne m’en veux pas de ne pas t’avoir écoutée, je suis arrivée à Forcalquier et bébé et moi nous portons bien ! Je reste ici pour la nuit … mais demain à l’aube je me mettrais de nouveau en route pour retourner à Aix, nous nous retrouverons comme ça un jour plus tôt et je te promets que je saurais me faire pardonner de ne pas avoir suivi tes recommandations ^^

Ta petite femme qui t’aime et n’a qu’une idée en tête (enfin, elle en a peut être bien une autre ^^) te retrouver …

Ruthy

Ps : Pas Forcalquier !



Ruthy s’endormi épuisée mais le sourire aux lèvres à l’idée des retrouvailles … Tandis que Bébé, lui, semblait avoir envie de faire la nouba …
_________________
Morfala
[Sur la route entre Draguignan et Brignoles]

Morfala pestait contre ce tyran qu’était son cousin !

dix minutes, mais qu’est ce qu’il voulait que je fasse en dix minutes ! Despote … dictateur…AUTOCRATE

Elle savait qu’il aurait mis ses menaces à exécution ! bien sur il serait partit sans elle ! Elle avait donc renoncé à un bon bain, une soirée en taverne à célébrer sainte Boulasse et a une bonne nuit de repos dans un bon lit !

Pas Draguignan qu’il avait dit ! De toute façon, elle s’y attendait ! Cet homme était insupportable. Mais que lui trouvait-elle donc de si exceptionnel sa cousine ? Petit coup d’œil sur le vénitien qui chevauchait devant elle … son regard se posa machinalement sur les partie rebondies de son anatomie. Hypnotisée par le balancement régulier de celles-ci, Morfala fini par somnoler laissant le soin à son cheval de suivre celui d’Amory*
--Bebe
[Le bain de minuit]

Bébé est là, depuis neuf mois déjà, il arrive à terme, fruit de trop de soirées dévergondées, la graine fut fertilisée, qu en adviendra t il ?
Une Rose ?
Un Choux ?
C est la surprise.

Il attend pour se montrer, restant cacher dans l antre de sa mère.
Ils attendent eux aussi. Certains jours ils voudraient le voir arriver, d autres, ils ne sont pas du tout pressés.
Psychologique !


"Blup ? ....Hmmmmmmmmm !!! Héééé....Retourne dans le bain maman, j ai froid !! "

Ruthy lut une seconde cette fois le courrier, à haute voix là, partageant avec Bébé le message de son futur père.
C était rigolo, parce quelle le connaissait bien son teigneux d époux au cœur de guimauve, et elle mettait le ton a chacune des phrases.


"Papa l a dit de pas bouger, alors je bouge pas...."

Pendant ce temps de repris qu il lui est accordé généreusement, Ruthy répond à la missive d Amory, et informe Bébé de ses projets en se relisant.

"Maman...il a dit de pas bouger. Pourquoi persistes tu as vouloir reprendre la route ? "

La belle se couche, le centre de gravité change.
Le sang monte -descend- moins à la tête.
L obscurité envahie tout l espace et une couverture recouvre en plus les corps.

Quand on a chaud, on est bien, on dort pas.
Alors que quand on a froid, le corps tend à préserver son énergie pour garder en vie les organes vitaux, et donc met le reste en veille dans le sommeil.
C est métabolique.

C est le silence.


"Bon...jmennuis moi là.
Tu voudrais pas me laisser sortir dit ?"

Petit coup de main sur la paroi pelvienne pour attirer son attention et surtout l embêter.
Geste lent, ralentit par le confinement et le liquide.


"Allez, juste un instant et je reviens.... permission de minuit ?

Gigote un brin dans le peu d espace qu il reste, ça frotte sa mère au passage pendant quelques minutes.

"...une heure du mat ? "

En voilà un Bébé qui a de l ambition !
Une autre caresse de la main pour faire passer le coup.


"Réééé-veillllleuuuuuuuh toi."

C est fatiguant d être un ptit bout là dedans.
Chaque geste est un énorme effort alors qu il faut se préserver pour le jour J.


"ZZzZzzzZZzzz ........Blup.."

__________________
Amory*
[Sur la route toute la sainte journée...]

Autocrate !

Voila un qualificatif qu on ne lui avait pas encore attribué.
Tyran, dictateur, oppresseur....Roy du Mans ou encore le pittbull.
Tout ses doux petits noms qui avaient fait de lui un des maires les plus strict et bienfaiteur de la capitale mainoise.

Meme que n étant plus maire de la ville juste avant son départ pour le sud, les habitants continuait à l appeler Monsieur le maire. C est pas guégnial ça ^^
Voila de la reconnaissance, de la vraie, nul besoin de titres et de fiefs pour vous montrer que vous avez été très bon.

Surtout que d avoir un fief en Maine, sur le domaine d un autre Roy -celui de France en plus- ça allait pas dans son sens.
Pas de place pour deux tigres sur la même montagne.
Enfin, le passé était bien loin, et cet homme de 23 ans, bien portant -avec sa bedaine - sur son beau cheval blanc, filait vers son présent et son futur.

A leur traversée de la ville, un gringalet vint se poster prés de lui et marcha en rythme avec les chevaux. Amory n a rien vu, trop occupé à acheter un saucisson et du pain à un marchant ambulant pour casser la croute sans descendre de selle.
Une fois la transaction finie, il interpella le cavalier.


-M'sieur vous êtes Emaury ?

-Amory.


-C est s'que j'dis msieur !

-Non. T as dis Emaury, je suis Amory. Si tu veux voir Emaury c est pas moi.

-J'me suis trompé voila ! Mais je cherche bien un prince blond, de blanc vêtu sur son blanc destrier. C est vous ? C est vous !


Acquiescement de la tête et dédain.

-Kestum veut ?

-Pardon ? Ah oui ? La lettre.


Le coursier fouille dans sa besace et la lui tend.

-Une grosse femme me la remise en disant de vous la donner quand je vous croiserai.

Il prit sèchement ce qui lui reviens de droit, se retenant de brandir l épée et faucher ce manant qui disait que son épouse était grosse.
Amory lut le courrier et grimaça comme ennuyé. Quelle peste cette Ruthy quand elle s y met, hein.
Il avait dit qu il ne s arrêterai pas en route, ni à Brignole ni à Aix, mais là, il devait répondre à sa dulcinée, question de savoir vivre.

Non c est vrai, parce que des fois, on ecrit au gens, et ils se donnent le droit de pas répondre juste parce qu ils trouvent qu il y a rien a répondre ou qu ils boudent.
Meme pas prendre une demi minute de civilité pour trois mot: "Bien reçu le courrier."
Bon ok...quatre mots.... bref, au moins on sait que la personne à lu. Après, on peut toujours répliquer sur le fait que ça n engendre pas plus de réactions.
Fin bref, quant on devient fonctionnaire, on prend de mauvaises et de bonnes habitudes.

Giovani se fait rabattre sur le coté et son maitre descend à terre en grognant. Il s est redressé trop vite, sortant de sa position assise depuis des heures, ça fait mal, en plus de ce qu il soufrait déjà en silence.
Futur papa va !

Il farfouille dans un de ses sacs attachés sur le flanc du cheval et en sort une plume et son encrier.
Faisant semblant de chercher un écritoire dans la précipitation, il laissa le postier se proposer, se plier et lui offrir son dos comme support.
Souriant, vainqueur, le vénitien y déposa la missive de Ruthy et comme la précédente fois, pencher sur le postier, notre écologiste écrivit sur l autre face du papier.

Voila une scène de rue particulièrement grecque.


Citation:
Ma chérie,

Je suis content que tout se soit parfaitement déroulé sans encombre.
Si tu vas bien, je vais bien.

Imprudente tout de meme.
Imagine il t arrive un truc. Un imbécile heureux qui a envie de brigander ? C est pas des tendres, ils laissent les gens assommés dans les fossés. Dans le noir de la nuit, tout les chats sont gris. Vont pas être gentleman parce que t es enceinte.
Tu prend des risques énormes pour toi et notre bébé.

Et je suis pas d accord.

Jveux te revoir en vie, belle et fraiche. Alors si tu tiens à quitter Forcal-etc tu vois pour prendre une escorte -quelque soit le prix, je vendrai mon corps si j ai pas assez d argent ^^- ou voyager avec quelqu un.

Nous seront à Aix demain avec ta cousine.
On se retrouve bientôt.
Qu il me tarde de te serrer dans mes bras et savoir quelles idées auxquelles tu penses.

Éperdument tien,

Amory

Ps: ...ça me démange de me raser la tête. Pas que j ai des poux hein, mais j en peux plus de ces cheveux.

PS2: Répond part pigeon.


Pliée, Amory remit la missive au garçonnet et commença a ranger ses outils de correspondance dans son bardas.

-M'sieur... M'sieur...


Le blond se tourne lentement, le regard pesant, et le ton blasé:

-Oui ?

-Z'auriez pas un peu d'monnaie ?

-Pourquoi faire ?

-Ben... pour me payer de la course.


Il manquerait plus que ça tient ! Qu on le paye !
Un postier, c est un fonctionnaire non ? Le maire on le paye ? Non ? Les conseillés ducaux ? Non plus. Le duc ? Surtout pas.
On les voit déjà les postiers, dans les années à venir, déferlant dans la rue, grévistes et sous payés.
D un signe de main pour le congédier, Amory lui répondit:


-Tu vois ça avec la "grosse" ...

-Radin...et susceptible avec ça...

-Non, simplement dur en affaire. File.


Le vénitien remonta sur la croupe de Giovani et regarda l autre filer avec désespoir. Le coursier lui allait traverser direct les champs vergers et forets pour rejoindre rapidement la destinataire du message. Ce n était pas une route tracée pour les cavaliers lourds.
Dommage.

Le blond reprend son ascension de la grande rue principale de la ville, avide de retrouver les espaces verts qui le rapprochent de Ruthy.

_________________
Ruthy
[Route entre Forcalquier et Aix]

La nuit avait été agitée, bébé n’avait pas laissé une minute de répit à Ruthy, elle avait même pu apercevoir la forme de sa main pousser sur la paroi de son ventre ... resultat l’aube pointait à peine que la jeune femme sortait déjà de la ville en direction d’Aix. Encore quelques longues heures et elle retrouverait la chaleur de ses bras … Elle ne pensait plus qu’a ça …

Bébé accroches toi … tu vas bientôt pouvoir venir, on va retrouver papa !

Sa bouche s’étira en un grand sourire à cette idée … sourire qui se figea sous le coup d’une violente douleur dans les reins … cette fois ce n’était pas bébé … elle ralentit la carriole et passa une main sur son ventre tendu …

t’inquiète pas bébé ! Maman va ralentir …

Elle prit une profonde inspiration et expira lentement par la bouche jusqu’à ce que la douleur s’attenue … Ruthy réalisa soudain qu’elle était inconsciente de prendre la route seule… elle priait mentalement pour que bébé ne fasse pas de siennes et ne décide pas de venir maintenant, quand son cheval se cabra soudainement … devant lui venait de surgir sortant des bois le jeune coursier qu’elle avait envoyé à Amory …

Ohh mais doucement jeune homme ! vous avez le diable au trousse ou quoi !

Pardon M’dame mais c’est vot’ M’sieur qui m’a dit de vous remettre ça …

Ruthy prit la lettre que lui tendait le Garçon…

Merci … dite moi jeune homme, de quelle humeur était mon époux ?

Le coursier fit la grimace … Préfère pas vous répondre …

Erf …

Ruthy descendit de la carriole et déplia la lettre …

Oups ! Il me demande de trouver quelqu’un pour faire la route avec moi … ça va être ma fête quand on va se retrouver …

Elle sourit …

M’arrangerais pour lui faire un autre genre de fête avant … n’aura plus envie de m’engueuler après

Se tournant vers le coursier …

vous pouvez y aller jeune homme, Amory* me demande de lui répondre par pigeon …

Le gringalet vexé qu’on ne veuille plus de ses services tendit la main vers Ruthy …

Hum… M’dame vot’M’sieur il a dit que vous me donneriez un peu de monnaie il a dit « demande à la grosse »

Elle regarda le freluquet interloquée ! Prit quelques pièces dans sa bourse et lui tendit …

Tiens, et file …

Une fois seule elle relu la lettre d’Amory* sortit plume et encrier …


Mon ange,
Encore une fois tu vas penser que je fais fit de tes recommandations, mais vois tu j’étais déjà en route lorsque le coursier m’a apporté ta lettre … je voyage donc seule … mais rassures toi tout va bien ! Le seul voyou que j’ai rencontré c’est ce jeune coursier mal poli qui a osé dire que tu m’avais désigné sous le surnom de « la grosse »

Enfin, bref je suis en route pour Aix et je brûle de te retrouver …
Je t’aime… [Coup de pied de bébé] On t’aime …

Ruthy

Ps: Vendre ton corp tu oublie è_é
Ps 2 : Demande à Morfa pour tes cheveux ...



Ruthy choisi le plus vaillant de ses pigeons et le regarda s’envoler … puis sauta dans sa carriole, enfin ,s’y hissa péniblement et reprit la route
_________________
Amory*
[En plein délire]

Piiiiiiiiiiigeon pourfendant l air par le battement de ses ailes puissantes, par delà vents et prédateurs il vole vers sa destiné. Sa mission: porter et délivrer un message de la plus haute importance d une épouse à son mari.
Target en vue, approche amorcée: "Tour de contrôle, demande d autorisation d atterrir"

Réponse de l écrivain posté à la tour de contrôle: "Lecteur je sais pas si t as remarqué, mais, où qu il soit, le pigeon trouve toujours le destinataire. C est mieux qu un email que t es obligé d allumé ton pc ou ton I-phone 3G avec pour y accéder, tant que t as pas de problème de réseaux. D ailleurs, le système est tellement bien que y a même des hiboux qui font ce job pour des sorciers... Piaf avec gps intégré, le voila le progrès !
Jte jure lecteur, qu est ce qu on te ferai pas gober."

Vionnnnnnnnnnnnnnnnnnn

Virage serré à droite en piquet de la mort qui tue et le messager s abat sur l épaule du destinataire.

Le vénitien jette un regard stoïque à l animal plumé qui reprend son souffle.
Vous vous demandiez comment voyageaient et se rependaient les maladies, Amory à la réponse.
On est dans un monde fictif, alors soyons utopiques, le pigeon est propre !
Alors Amory décroche délicatement la lettre et la lit avant de lâcher un soupir et de sourire. Son bébé semblait être bagarreur avant l age.

Le blond se tourne vers sa belle-cousine -pas forcement qu il la trouve jolie mais c est la cousine de sa femme, donc sa belle-famille- et lui dit:


-On fait un arrêt pipi, réponse au courrier et coupe de cheveux. Ruthy dit que tu sais le faire.

L herbe est verte, jeunes pousses claires, la neige a bien fondue ces derniers jours, cela annonce l arrivée de la saison nouvelle. Les oiseaux qui gazouillent, les abeilles qui bourdonnent, la nature s apprête revêtir son nouvel habit collection printemps-été et son frais parfum de fleurs
De l herbe... partout.... pas un arbre pour se cacher derrière.


-Euh..on va peut être le faire un peu plus loin. Histoire de...bref...


Ils continuent alors d arpenter la zone en suivant le chemin, routes désertées de voyageurs, ils ne croisent jamais personne et une fois que la géographie du terrain sied à notre grand pudique, il fait arrêter son destrier sur le coté.
A terre, le mal de dos lui reprend instantanément et c est avec douleur qu il se traine vers l orée du bois, passe entre les troncs et prend tout de meme le temps de choisir un arbre robuste -comprendre: "assez large pour le dissimuler"- et l irriguer avec soulagement.


-Maintenant la missive !


Plume et encrier, papier retourné, pas d inspiration....ça arrive...meme aux meilleurs.
Il relit les mots de sa douce et là, croyez le, ça revient direct:


Citation:
Parce que maintenant c est moi qui te traite de grosse...je savais que j aurai du le pourfendre.
Jte jure mon amour que c est lui qui est venus le premier dire que c était une grosse femme qui lui avait donné la lettre.
Bien loin de moi l idée de t accabler d un telle remarque.

Tu es grosse, car c est la vérité, je le sais, tu le sais. Mais c est que provisoire. Enfin pour le ventre.
Pour les seins, ça serai bien qu ils restent gros après l allaitement hein ^^
Les fesses sont parfaites, les cuisses aussi, c est toujours mieu d avoir quelque chose à caresser et peloter qu un tas d os fragile et malade.

Garde tes formes, j adore ça.

Deusio !
T es partie...et sans escorte.
Ruthyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy (jm amuse à faire des igregues)
C est trop là, je vais te coller une fessée que tu vas t en souvenir pour raconter à tes ptits enfants.
Puis après je ferai un gros bisou-bobo dessus pour me faire pardonner ^^

Donc à tout bientôt.

Je t aime [ Coup de pied de ...euh non... enfin..douleur au ventre] .. Je vous aime.

Amorysement votre, Dieu.

Ps: Morfa m a coupé un bout d oreille avec son ciseau.

PS2: Je rigole ^^


Dieu...un autre nom qui rappellerai à Ruthy de nombreuses soirées en taverne du Mans où le jeune homme s amusait à jouer avec les mots.
Il rangea lentement ses affaires et plia le mot pour l attacher au piaf.

Maintenant que le moineau gris repartait, Amory pouvait aller se faire tailler la touffe.
Morfala l attendait d ailleurs avec un grand sourire, jouant à fermer sèchement son outil de travail.

Gloups!


-Bon... Je te fais confiance hein ! Il me faut une coupe qui m aille. Pas trop sérieux, mais sexy. Pas trop court, mais coupe quand même, surtout bien dégager derrière les oreilles, ça me donne chaud. Bref... Un truc classe.


Et que sonne le glas de la toison d or !
_________________
Morfala
[Quelque part à l’orée d’un bois entre Brignole et Aix …]

Dieu que la route lui paraissait longue, des heures qu’ils chevauchaient et le Tyran qui ne faisait pas d’arrêt ! Morfala soupira … Ils ne devaient plus être très loin d’Aix … Plusieurs fois elle avait demandé à faire un arrêt, en vain ! Môssieur voulait arriver au plus vite auprès de sa petite femme adorée !

Aussi c’est le regard plein d’espoir qu’elle vit un pigeon se poser sur l’épaule d’Amory, il apportait certainement une lettre de Ruthy et le bellâtre souhaiterait à coup sur s’arrêter un moment afin de lui répondre … Bingo héhé !

On fait un arrêt pipi, réponse au courrier et coupe de cheveux. Ruthy dit que tu sais le faire…

Couper les cheveux ! Pour sur elle savait le faire … c’était sa spécialité en taverne de Loches ! Elle devait même avoir quelque part dans sa besace, la paire de ciseaux offerte par Saphira, elle sourit se remémorant cette folle époque. Mais pour l’heure elle n’avait qu’une envie descendre de ce satané cheval … Amory mit un temps fou à trouver l’endroit ou il pourrait se soulager ! Môssieur voulait pouvoir se cacher ! Pfff comme si elle allait le mater ! Enfin ! Ce n’est que quand ils arrivèrent à proximité d’un bois qu’il mit pied a terre. Il semblait avoir du mal le bougre ! Morfala sourit en le voyant gagner difficilement les bosquets se tenant les reins … Elle réprima un fou rire ! À cet instant la il avait la même posture que Ruthy quand elle marchait ventre en avant ! Il disparut derrière un gros arbre et La jeune femme sauta en bas de son cheval avant de disparaitre elle aussi dans un fourré.

Alors qu’Amory répondait à sa douce, Morfala installa son petit salon de coiffure ! Une grosse pierre pour y faire assoir le beau vénitien, un peigne, une gourde remplie d’eau et … Couic… couic ses ciseaux !
Le pigeon s’envole et notre oiseau s’approche…

Bon... Je te fais confiance hein ! Il me faut une coupe qui m aille. Pas trop sérieux, mais sexy. Pas trop court, mais coupe quand même, surtout bien dégager derrière les oreilles, ça me donne chaud. Bref... Un truc classe.

Morfala lui décoche son plus beau sourire impatiente de plonger les mains dans la toison dorée, c’est qu’elle y a rêvé bien des fois depuis le début de leur périple ! Bon bien sur pas dans ces circonstances mais elle n’allait tout de même pas faire la difficile ! Elle lui désigna le fauteuil improvisé …

Oui oui faites moi confiance ! si monsieur veut bien prendre place … je me permet d’enlever votre chemise pour éviter que ça vous gratouille pour le reste du voyage !

Joignant le geste à la parole, elle se pencha par-dessus ses épaules collant sa poitrine généreuse à son dos, défit les boutons et fit tomber le tissus non sans faire glisser au passage ses mains sur la peau du jeune homme ! Dieu qu’il a la peau douce pensa t’elle ! Elle plongea ensuite les mains dans la chevelure blonde afin d’en apprécier la texture et la nature et de décider qu’elle coupe conviendrait. Bien évidement ce geste dura plus longtemps que nécessaire, Morfala n’en perdant pas une miette et se trouvant légèrement troublée ! Mais ayant soudain la vision de Ruthy qui la fusillait du regard, elle ôta ses mains à la hâte, prit la gourde et en versa généreusement le contenu sur la tête d’Amory … riant intérieurement de le voir sursauter sous le contact de l’eau glacée !

Bon, aller à l’attaque …

Morfala s’activait on entendait que le grincement de son instrument, de longue mèches blondes tombaient au sol, les lames faillirent entailler une oreille, mais non … la jeune femme était une experte ! La coupe terminée, elle prit son bouclier … Bouclier qu’elle astiquait tant, qu’il lui servait de miroir !

Et le brandissant devant son cousin !

Tadaaaaaaaaaaaaammmmmm … Alors ? Pas mal hein ! Vous êtes encore plus craquant mon cousin ! J’ai droit à un petit bisou ?

Nouvelle vision de Ruthy, regard qui tue … Erf !
Amory*
[Le contre-temps]

TRIPOTER !!!

Il se faisait tripoter par la cousine !!
Damnation !

Son énorme poitrine collée dans son dos, ses mains jouant avec les boutons de sa chemise, revenant la lui ôter d un caresse sur les épaules et le long du dos.
Quel mâle digne de ce nom ne réagirait pas à pareilles avances ? Et tant bien est-on un homme de parole et de conviction, qui en signant le mariage a fait promesse de n'abuser du corps que de sa femme pour le restant de ses jours, y a un truc physique dont on ne contrôle pas toujours les humeurs.

Un frisson parcouru l échine du vénitien. Signe de faiblesse.
Non décidément, il n aimait pas le froid. Et se retrouver torse nu devant les yeux de Morfala. Il a la chair de poule et sait qu il va choper la crève quand elle le mouille.

Ses mains ne cessaient de courir et caresser la chevelure blonde. De l autre coté, le visage du blond n en était pas moins expressif. Il détestait ça, serrait les dents pour ne pas grogner ou emmètre d insulte désagréable. Il serrait les mains sur ses genoux, comme si l envie lui prenait d en décapsuler les rotules.

Et l autre qui prenait son temps.

...ça le démangeait de se lever et fuir l assaillante sur sa tète. Fuir, en courant... mais oui, dans tes rêves beau blond, t as vu ta démarche ? Ridicule !
Tu penses pouvoir faire dix mètres sans risque le lumbago ?
Là où le petit ange à droite disait: "Allons Amory, reste calme, sinon tu vas encore avoir des douleurs", le petit diablotin de l autre coté répondait: "Amo, ton canasson est à quinze mètres, si dans dix t es pas mort de douleur, tu pourra encore ramper jusqu à lui et filer"

Encourageant tout ça.


-Tadaaaaaaaaaaaaammmmmm … Alors ? Pas mal hein ! Vous êtes encore plus craquant mon cousin ! J’ai droit à un petit bisou ?

Elle avait fini.
Houraaaaaaaaaaaaaaaa !
Il aurai voulu sauter sur place en levant les bras bien haut, mais la venue d un obstacle métallique devant lui l en empêcha.
Un trés bel Adonis qui le regardait surprit d abords, puis d un oeil curieux pour examiner cet inconnu... Mah, c est moi ! Tu es moi ! Je suis toi ! Nous sommes beau !

Narcisse, doux mythe.


-Hey c est pas mal. Merci beaucoup.
D accord pour la bise... tu tournes pas la tête au dernier moment !


Gratifiée d un noble bisous sur la joue, Amory se frotta machinalement la nuque pour enlever les ptits cheveux imaginaires qui le piquait.
Il pu aussi voir Morfala préserver une de ses longues mèches de cheveux dorés en les liant dans un ruban.

Et le voyage pu reprendre.


[Aix]

Après avoir été menacé de procès par une douanière de la capitale, Amory décida de ne plus jamais répondre aux courriers du "services de surveillance des frontières". Tu parles !! Surveillance que dalle.
Le deux avril... ben non, il avait reçu aucun courrier pour lui dire que les frontières étaient fermées et ça faisait depuis fin mars qu ils étaient en Provence.
Et l autre nunuche de douanière, même pas capable d aller vérifier au bureau voisin voir si par pur hasard le monsieur quelle embêtait n avait pas déjà répondu au questionnaire du trois avril.
Incompétence suprême, et au lieu de le cacher, ils l affirment.
Ben y en a du travail à faire hein !

Quittant le bourg, il n avait qu une seule image en tête -Ruthy- et qu une seule idée -ptit curieux va !- alors il poussa son étalon à bout, le forçant à courir la distance qui le séparait jusqu à qu il retrouve sa dulcinée.

Dix minutes plus tard, au détour d un virage, Giovani -essoufflé et suant- s arrêta progressivement et Amory descendit inquiet de voir un nuage de fumée arriver vers eux.
Il restait une seule centaine de mètre entre les cavaliers et la calèche qui fonce à toute vitesse depuis qu elle les à repéré au loin.


-Mais elle est folle !!! Si elle ralentit pas, elle va éparpiller toutes les affaires, et disloquer la charrette...Et mon bébé... c est les montagnes russes...

CHAUFFARD !!


Savez ce qu on dit des femmes aux volants ? ...

Prions ensemble ^^

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