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[RP] Mariage d'A. de Josselinière et de C. de l'Épine

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[On the Road again.]

    Charlemagne, c'est un gosse. Le fils de Béatrice de France, Reine de décorum, entre autres attributions.
    Charlemagne, c'est un gamin fier, imbu, odieux à certains égards, froid à d'autres, et intimement persuadé de sa supériorité.
    Charlemagne, capturé, éduqué, surveillé par son frère aîné, bâtard et demi Sancte, a exigé cette excursion parisienne. Attrait du faste et de l'amusement ? Normal pour un enfant. Mais pas que.
    Clémence, c'est Decize, et c'est le passé, et Nevers. Paris, c'est le Louvre. Clémence, c'est aussi Nemours, une noblesse riche et haute entre toutes. Clémence, c'est la dernière vassale des deux restantes, celle qu'il ne connaît pas.
    Assister à son mariage, c'est se montrer, c'est asseoir une autorité certaine, tant sur l'épousée que sur son promis. Paraître à Paris, c'est faire un retour au monde ; éviter l'oubli.

    Le Prince s'est fait guide. Arrêt à Chastellux : séquence émotion, retour aux sources, le tout agrémenté d'une remise en ordre d'une garde robe un peu passée. L'Altesse doit néanmoins se vêtir. Prise en main des joyaux de sa Couronne Princière. L'Infant a maigri, grandi. Ses vêtements étaient ceux d'un petit gros. La taille gagnée compensera la largeur perdue, après une reprise rapide.
    Dans la Vicomté, il fut fait grand bruit de son retour. L'on y racontait que Madame de Railly avait bien veillé ses biens. Le retour fut éphémère.

    A Paris, le Palais Royal avait été assailli par une grosse lune. Riches, Béatrice et Guise y avaient pied-à-terre, forcément. Hôtel particulier trouvé, passablement vide, mais suffisant en confort pour une ou deux nuits, les hommes s'y étaient posés.
    Ce qu'il manquait à Sancte ? L'apparat. Nul valet, nulle femme de chambre. Ceux de Béatrice qui n'étaient pas dépendant de terres avaient fui, volant quelques chandeliers d'argent au passage.
    Débrouille : passage obligé. Se débrouiller était un adage avec le Resplendissant.
    L'on trouva un vieux carrosse poussiéreux, frappé de Castelmaure, dans les lieux. Il ferait l'affaire, avec un vieillard costumé officiant comme cocher de location.

    Au matin du Onze Décembre, Son Altesse Royale de France et Sérénissime d'Empire Charlemagne Henri Lévan von Frayner-Castelmaure, Duc du Nivernais, de Bolchen, Vicomte de Chastellux, de Baudricourt, Baron de Chablis, de Laignes, de Thuillière, monta dans la voiture dont les banquettes avaient subi l'assaut des mites, mais dont seul l'extérieur à peu près reluisant avait une importance.
    Le chemin jusqu'à Notre Dame ne fut pas long. Là, le coche cessa sa course, sur le parvis, et se posta du côté de celui de la mariée.

    Le Prince ouvrit la porte, faute de valet, et descendit, droit et dur. Il chercha à capter un instant le regard de sa vassale, puis, en Premier parti légitime du Royaume de France, il se rendit, flanqué de Sancte, au devant de la Cathédrale. Nul regard ne fut adressé aux statues de Saints et de Vierges, ces êtres indiscrets qui observaient la valetaille, depuis leurs prisons de pierre.
    Les chausses vernies claquèrent jusqu'à l'autel ou presque. La place prise fut celle que prendrait un Roi à l'Office des Vêpres ; ici, il se posa en suzerain, presque en souverain.
    Charlemagne était de retour chez lui, ces lieux dont on n'aurait jamais du tenter de l'extirper. L'oeil guiséen défia Sancte. "Ici, Monsieur mon Frère, vous êtes sur mes terres." ou l'outrecuidance, la vanité d'un enfant qui, un jour, tombera d'aussi haut qu'il est monté, s'il ne peut escalader encore.

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All I want for Christmas.
Aaron
Remontant la nef accompagné du futur époux, le cardinal le laissa à hauteur de l’autel après avoir échangé quelques mots de complaisances, au soin de l’un qui semblait être son ami. Pénétrant dans la sacristie pour se vêtir d’un ensemble liturgique de soie or et blanc, il en ressorti quelque minutes plus tard dans un bruissement de tissu accompagné de deux chanoines vêtus de pourpre et de dentelle ivoire. Faisant chemin inverse, le cardinal reprit la direction du porche afin d’y accueillir la fille du Marquis de l’Épine. Il croisa alors une dame porteuse du collier de l’ordre de la toison d’or. Une bourguignonne donc, mais son visage lui était inconnu…

Madame…
– répondit-il en tendant la main et en saluant d’une inclinaison de tête son accompagnant.

Nous n’avons pas l’honneur de nous connaître je le craints… et le regretterais sûrement ! – dit le prélat en souriant amicalement…

Savez-vous si la marquise est arrivée ? Ou connaîtriez-vous l’une de ses suivantes ? Je comptais l’accueillir et la faire patienter dans le vestibule, du portail droit afin de garder toute la surprise de son arrivée…

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Ailik
[ Restons groupé j'ai dit!]

Il y a des jours comme ça où on aimerait être à la fin de la journée plutôt qu'au matin d'une grande cérémonie mariant un demi Angevin avec une entière Royaliste. Elle ne connaissait rien de la mariée, avait sorti le marié du ventre de sa mère, l'avait soutenu malgré la dégénérescence qu'il avait marqué à sa puberté. Le gamin préférait vivre chez son père en Bourgogne plutôt qu'en Anjou. Il préférait se noyer dans la masse des "bien sous tour rapport" que de garder en lui sa folie angevine. Elle n'avait rien dit, préférant le laisser apprendre de ses erreurs, mais là! Oui, mais là! Il allait se lier pour le pire et le pire avec une de chez eux. Kilia avait depuis cette annonce envie de balancer tous les vases du château sur les murs. D'une humeur à faire fuir tous les mendiants de la place elle entra seule dans la cathédrale.
Elle avait dit " on reste groupé", mais évidement les jumeaux avaient commencé à courir partout, ne connaissant pas les risques d'une telle ville, Lexy et Baillant étaient parti à leur suite et Kilia avait fait un "sur place" lorsque que voulant, elle aussi attraper les monstres, une gueuse eut la délicatesse de placer ses deux sabots sur un pan de sa robe.

Vous ne voyez pas que vous m'empêchez de bouger? C'est trop demander de dégager vos sabots de ma robe? Se retenir de faire esclandre même si l'envie de mettre par terre la gueuse était très forte.

Une fois que la femme retira ses sabots, plus personne en vu. Elle avait donc attendu que tous reviennent... attendu mais personne ne reviendu ( c'est pour la rime).

Elle décida donc d'entrer, surement qu'il allait être plus facile de se retrouver à l’intérieur.

C'est donc en pleine guerre contre les Royalistes que la Chancelière du Ponant entra en terrain plus qu'ennemis, sans s'arrêter au point de garde, dague à la jarretière et dans la manche pour la seule protection de sa marmaille et d'elle même ...
Evidement avec tout cela elle était en retard. De toute façon depuis le début de cette guerre elle avait l'impression que ça vie entière était un grand retard. Elle était donc sur le coté gauche de Aimbaud, pouvant l'entendre vociférer des " Tu es dans le vrai, Melchiore ! AH AH. Ça par exemple. HU HU. C'est un jour exceptionnel ! C'est heureux que tu sois là. HIN HIN ! Je t'aime comme un frère, tu le SAIS ça ? Tu le sais ? GNIAH ! C'est toi qui a les alliances ? Euuuurg. J'ai SOIF. Quelle cathédrale, ma parole, QUELLE cathédrale ! C'est BEAU. Elle est où, ma femme ? Hu hu hu hu. Sinon ça va l'Anjou ? "

Sourire qui se dessine sur les lèvres de la duchesse, tout n'était pas encore perdu, le petit semblait avoir des restes angevins qui lui flottaient dans le cerveau. Elle le regarda en silence l'aurait bien pris sous le bras en lui murmurant " maintenant faut arrêter de t'enfoncer et le faire partir en marche arrière mais déjà le cardinal semblait l'avoir pris en mains... Soupir, trouver une place, chercher ses enfants et son époux du regard... Soupir.


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R.I.P
Clotaire.
Jamais ses parents n'auraient du l'emmener en croisière. Jamais. Ni lui, ni son frère.

Kilia et Baillant auraient quand même pu imaginer quels effets auraient un voyage en bateau sur une paire de jumeaux turbulents et à l'imagination débordante... Peut-être espéraient-ils la survenue du mal de mer, mais c'était raté.

Les mômes non seulement n'avaient pas été malades une seconde, mais n'avaient pas non plus mis à profit le voyage pour se reposer... Non, Clo et Phel avaient plutot exploré l'embarcation de fond en comble, de la poupe à la proue, et développé une admiration sans borne pour tout ce qui entourait la navigation. Et plus particulièrement les histoires de pirates.

Ce qui nous amène à la matinée de préparation au mariage de leur cousin (faut dire que la moitié de la France est de leur famille, à en croire les ragots) Il faut d'abord préciser que de une : les jumeaux n'en ont rien à fiche. Ils ont quatre ans, même pas toutes leurs dents, et pour l'instant, la seule fille qu'ils connaissent, elle est méchante. Le mariage est une notion toute abstraite, qui leur permet juste de dire que Papa et Maman c'est leurs parents. De deux, et c'est là LE point qui les gênent, il faut S'HABILLER.

Après avoir fait la gueule, tempêté, crié, pleuré, s'être roulé par terre, avoir supplié... ils avaient du se résigner. Mais pas de bonne grace, ce serait mal les connaitre. C'est ainsi qu'à peine arrivés, ils se soustraient à la vue de leur duchesse de mère -qui est magnifique d'ailleurs.

Récupérant dans la malle du coche son épée de bois, Clotaire s'en prend immédiatement et au milieu des invités qui arrivent petit à petit, à son frère.


C'est moi le plus dangereux des pirates d'abord ! On dirait je suis un angevin et toi un poitevin !

Préciser ici qu'ils sont tous deux et angevins et poitevins... inutile.
Armoria
Après l'entrevue pré-nuptiale, ils avaient tous trouvé logique - ou bien seulement elle ? - que le coche princier suive le promis. La tenue d'Armoria ? On s'en fout, non ? Non ? Bon, bon, d'accord... *Commence à écrire d'un ton monocorde - si, si, c'est possible* Robe bordeaux, décolletée sur le canard en diamant, bordée de vair autour des looongues manches, manteau pairial, torsade bordeaux ornée de perles maintenant les cheveux eux-mêmes torsadés - ben quoi ? - et, et ça, en revanche, c'est hyper important, un chaud manchon de fourrure destiné moins à protéger du froid qu'à dissimuler avec élégance le fait que le bras gauche de la blonde altesse ne lui obéissait absolument plus, et pendait à son côté, inutile, sauf quand la main droite serrait sa voisine dans l'astucieux et surtout indispensable objet de coquetterie.

Ses pensées, le long du trajet, avaient volé vers les deux futurs, évidemment, mais aussi vers son cher Erik. Viendrait, viendrait pas ? Et si venait, viendrait dépenaillé ou bien après un minimum de frais vestimentaires, voire, soyons fous, d'un tant soit peu d'hygiène ?

De la fenêtre de son coche, elle vit le marié s'avancer vers la cathédrale avec l'enthousiasme délirant d'un hérétique qu'on amènerait dans ses oubliettes de Ménessaire, puis, n'ayant toujours pas bougé, elle assista aussi à l'arrivée de la voiture de la mariée, qui ne se montrait pas particulièrement empressée à descendre de ladite voiture.

Elle avait souri.

Un bon mariage, vers lequel on ne se précipitait pas tête baissée, par une sotte passion, qui s'éteindrait avant longtemps, ruinant l'hymen du même coup. Oh non, pas de ça quand Armoria s'en occupait. Ce serait là une noce de raison, de celles auxquelles on se rend avec le sentiment du devoir. Sentiment bien plus important et durable qu'une amourette. Du solide. Gravé dans du marbre.

Les filles de bonne vie ont le cœur consistant, et la fleur qu'on y trouve est garantie longtemps, comme les fleurs en papier des chapeaux, les fleurs en pierre des tombeaux.

Pourquoi Armoria ne descendait-elle pas non plus de son coche ? Parce qu'il lui fallait se préparer. Elle avait eu le plus grand mal à se contenir en rencontrant ce jeune hérétique dans les appartements d'Aimbaud, et elle savait qu'elle s'apprêtait à revoir tout une assemblée de gens qu'elle exécrait. Et ça, ça méritait bien quelques minutes d'intense préparation, dont le ton général pouvait se traduire par "pas tuer, non, pas tuer, mariage, cathédrale, pas bien de tuer, calme, calme, caaaaaaaaaaalme".

Quand elle se sentit aussi prête qu'elle pouvait l'être - fort peu, donc - elle sortit de voiture et se dirigea vers le parvis. Elle avait trouvé ce qui lui semblait la meilleure - la seule ? - technique à adopter : regarder droit devant elle. Ce fut ainsi qu'elle entra, se signa, et alla gagner l'endroit, tout près de l'autel, que l'usage destinait aux plus hauts rangs. Un enfant s'y était déjà installé. Fouillant dans ses récents souvenirs, elle le salua d'une légère inclinaison de la tête puis s'assit. Il fallait à présent, idéalement, qu'elle parvienne à arborer un air détendu. Mais comment ?

Ah oui ! La pensée lui vint qu'aujourd'hui, un Bourguignon allait épouser une Appérault. Elle se plut à imaginer la tête que ferait Ricoh s'il était là.

Et le sourire revint sur ses lèvres.

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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Erwelyn
[Ze place to biiiii !!!]

C'était l’événement de l'année, celui à ne pas manquer, celui où se trouverait tout le gratin de la noblesse française. C'était le mariage de leur petit Aimbaudchou, de son orange en sucre d’orge, de son choubidou d'amur, de sa cahuète dorée. C'était aussi le meilleur moment pour se rappeler à quel point elle avait vieilli et qu'il était loin le temps où elle le prenait sur ses genoux. Fianchtre...

Comme beaucoup de monde, elle était arrivée la veille à Paname, à la capitale. Et évidemment, elle avait retrouvé tous les poneys grâce à son radar à poneys dans une des nombreuses auberges que comptait la ville. Et quand des poneys se retrouvent après des semaines d'absence, qu'est-ce qu'il se passe ? Et bien oui, elles picolent. Et Paris était la ville idéale pour ça. Des auberges ouvertes all ze nighte, de l'alcool à gogo, des rires, des idées qui fusent pour le mariage du lendemain.


Hiiiii, maille godeuh, j'y crois pas qu'il va se marier notre Aimbaudchoooou
Orka, arrête de t’empiffrer comme ça, tu rentres déjà plus dans la robe Gouchichi offerte par papapair
Han comme je suis vieille pour voir se marier quelqu'un que j'ai connu si jeune !
Mais non t'es pas vieille, t'as de l'essperience, c'est tout
Humph, je comprends pourquoi Roudoudou t'a plantée là avec trois mille écus qu'il a filé aux moines, mouahahahaa


Voilà, ça avait été comme ça toute la nuit, et ce n'est qu'au petit matin qu'elles s'étaient toutes effondrées sur le lit de l'auberge, bras et jambes entremêlés, odeur de poire et de prune flottant dans la pièce. Heureusement, Lynette avait eu la présence d'esprit de demander à l'aubergiste de les réveiller une heure avant la cérémonie. Ce qu'il fit, affrontant par là même un déluge de chaussures Loup Boutin alors qu'il passait sa tête dans l’entrebâillement de la porte. Si ça n'avait pas été pour Aimbaud, elles seraient sans doute toutes restées à cuver une bonne partie de la journée, mais un artiste aussi prestigieux, ça ne se fait pas attendre !

Essayant tant bien que mal de se lever, la tête en vrac et la bouche pâteuse, la baronne secoua encore une fois ses amies et se mit en quête de sa robe de chez Chanelle qu'elle avait trouvé la veille dans une boutique parisienne. Violette à nœud rose, voilà la tenue parfaite pour faire honneur au jeune Josselinière. Elle releva ses cheveux en deux macarons à peu près symétriques – enfin, tout est relatif - pestant contre Ygerne qui ne s'était pas pointée depuis la veille et se planta une plume dans les cheveux. Se retournant un peu trop précipitamment, elle se retint à la coiffeuse et attrapa de justesse la bouteille tendue par Mahaut :


Il faut combattre le bien par le bien, bois ça !


Et effectivement, c'était on ne peut plus efficace. Même si Lynette ne cessait de se répéter qu'elle était sûrement trop vieille pour toutes ces bêtises, elle s'y adonnait à cœur joie.
Par un miracle qui ne s'expliquait pas, elles arrivèrent toutes à monter dans la voiture tirée par plusieurs poneys et à se mettre en route pour Notre Dame. Arrivées sur le parvis, ce sont des cris d'impatience et d'émerveillement qui s'envolèrent dans l'air parisien alors que les têtes des poneys roses se levaient pour découvrir les hautes tours.

Hiiii regardez-moua ça !
Ouah, dire que j'ai failli me marier ici...
Mais j'croyais que c'était azebine Notre Dame ?
Blurp, j'ai la tête qui tourne


Se tenant les unes aux autres, parce que quand même, qui avait fichu des pavés pas droits du tout sur cette place hein ? les ponettes avancèrent à un rythme pas du tout régulier en direction du parvis, et entrèrent enfin dans la maison du seigneur. Dernier éclair de lucidité de la Mainoise qui se retint de justesse pour ne pas crier alors qu'elle apercevait son sucre d'orge tout près de l'autel.
Grand sourire aux lèvres, la brochette multi-colorée remonta la nef et se précipita enfin vers l'homme du jour.


Hiiiii Aimbaud ! Nous sommes là, youhouuuu !
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Sancte
« Ce mariage-ci m'a indubitablement l'air plus important et solennel que le dernier auquel nous avons eu le loisir d'assister, monsieur mon frère. Sauriez-vous m'indiquer où se trouvent les parents des futurs mariés, si d'aventure vous les connaissiez ? »

Iohannes aurait voulu se montrer discret. Mais en ne lâchant pas d'une semelle un Prince de Sang et doté d'une dentition en métal précieux aussi discrète qu'un Angevin dans un salon Bourguignon, il savait pertinemment que cela revenait à faire passer un chameau par le chas d'une aiguille. Aussi le huguenot du Quercy renonça-t-il à toute forme de camouflage en cette foule grouillante et parée de ses plus beaux atours, comme il convenait de se présenter à une cérémonie papiste. Chaque seconde qui s'écoulait lui sembla durer une éternité. À cette incommodité, s'ajouta celle de la faim. Ils avaient débarqué la veille dans une masure portant le nom d'hôtel particulier, lequel appartenait au grand-père de Charlemagne. Mais n'ayant jamais été utilisé par madame sa mère, la défunte reyne, le confort de l'endroit se révélait être plus spartiate encore que celui qu'ils pouvaient avoir à Terrides. En clair, le huguenot avait les crocs et espérait furieusement que la cérémonie ne dure pas des plombes pour qu'ils puissent rapidement aller manger un morceau. Placé dans le dos de Charlemagne et non à côté, Iohannes couvait son demi-frère comme l'aurait fait un père bienveillant, en le plaçant sous l'ombre de sa stature imposante. Mais en ces lieux hostiles, il ne pouvait se départir de la funeste impression que c'était lui qui était en danger. Bien plus que l'infant. On n'incarne pas impunément un soupçon d'impertinence dans la mécanique parisienne et romaine.
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Della
[Près du Cardinal]

En effet, nous ne nous sommes jamais rencontrés, Eminence. Mais votre nom et votre...renommée sont venus jusqu'à moi alors que j'étudiais la théologie.
Mais pardonnez-moi...j'en oublie les convenances...
Elle rosit et baissa la tête quelques instants avant de se présenter. Je suis Della de la Mirandole, épouse de Kéridil d'Amahir-Euphor, Grand Ambassadeur Royal et...Elle hésita une fraction de seconde sur le terme à choisir pour qualifier sa relation avec les mariés...je suis une amie de la mariée et du père du marié. Finit-elle dans un sourire avant d'écouter la demande du Cardinal.
Alors, se tournant vers la grande porte, elle tenta d'informer le prélat.

Le carrosse de la Marquise était, il y a quelques minutes à peine devant le parvis. Je gage qu'elle ne devrait pas tarder à entrer.

Des gens entraient, beaucoup de monde. Normal pour un tel mariage !
Un couple attira l'attention de la Baronne. Un homme et un Enfant. Celui qu'on lui avait ravi.
C'était la seconde fois que Sancte l'hérétique venait balader le fils de Béatrice sous les yeux de sa tutrice, sans scrupule, sans discrétion.
Une fois encore, le traitre devrait remercier la foule, les clercs, le mariage...Le temps où elle reprendrait Charlemagne arriverait. Un jour.

Revenant au Cardinal, elle reprit, sur un ton naturel :
Si vous le désirez, je puis aller aux nouvelles.
Bah tiens, tant qu'à faire, autant que le bâtard la voit en excellents termes avec un Cardinal...et qu'il savoure d'être là !
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Aimbaud
Près de l'autel, Aimbaud en était arrivé à un point où les paumes de ses mains étaient aussi humides que s'il les avait trempées dans un baquet d'eau bénite. Il tiquait de l'arcade sourcilière, il reniflait nerveusement, et il se frottait bizarrement les côtes près du coeur, à l'emplacement exact où des pincements d'anxiété lui coupaient le souffle. Mais il subissait tous ces désagréments en affichant un grand sourire hyperactif, et plutôt crispé. Il avait un mal fou à rester en place, en témoignaient les battements de ses pieds et les tours qu'il faisait sur lui-même en s'intéressant tantôt à un chandelier, tantôt à une jointure de pierre... C'est que le remède melchiorique lui procurait une énergie formidable, proche de la frénésie. Il aurait bien sauté sur place en chantant YOUGOULOU YOUGOULOU YOUGOULOU. Mais cela ne se faisait pas dans une église...

Della passa. Avec son regard arbalète. Son regard qui tuait. Elle avait tiré la première. L'avait touché c'était foutu. M'enfin bon. Il aurait bien voulu lui rendre la pareille, mais inexplicablement il sautilla sur ses talons en lui faisant un sourire de chat du Cheshire. Il fit de même en apercevant sa tante Kilia qui s'avançait pour trouver un banc. Penthos représente ! Si si, la famille. Son coeur redoubla en tambourinements tant son système endocrinien fonctionnait à plein régime, lançant dans sa circulation sanguine des slogans tels que : Joie ! Endorphine ! Paix et amour ! Licorne ! Arc en ciel ! Puis sa chère tante Kilia s'assit et juste derrière apparut une...
Apparition.

Le marié survolté ne la reconnut pas immédiatement. Il se contenta de la trouver... comment dirions nous en registre soutenu...? Canon. Puis son visage se statufia, le bec ouvert, un sourcil au hauteur, l'air attardé. Il ne manquait que le filet de bave... Notre spécimen se retourna tout d'un bloc pour saisir son témoin par le col, dans une soudaine escalade de stress.


Calyce est là !... C'est Calyce ! Elle est là...

Il ponctua cette explication — pourtant claire — de mouvements du menton bizarres (comme s'il s'était coincé un nerf du cou) et de clins d'oeil appuyés dans la direction de sa cousine.

Cependant la foule commençait à s'installer dans la cathédrale, et un bruit de talons d'escarpins retentit sur les dalles de la nef. Il y eut aussi un grand froufrou de tenues exubérantes (elles ne produisaient pas le même son que les tenues banales). Un parfum d'eau de vie et de rose à la foi... C'était elles.


Hiiiii Aimbaud ! Nous sommes là, youhouuuu !
Lynette ! Mahaut ! Orka ! AAAAH AH ! Chhhhuuut. C'est une église. AH AAAAAH ! Chhhhuuut. AH AH AH ! Quel bonheur.

Il saisit deux pans de sa cape, et levant les bras nosferatueusement, il les serra toutes les trois à la fois.
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Keridil
[Près du Cardinal]

Keridil, sur les talons de son épouse, mais un peu plus lent, canne et jambe brisée oblige, observait l'esthétique de Notre Dame.
Les lieux, il les avait visités souvent, et toujours pour des noces. La Cathédrale était le témoin privilégié de ses humeurs parisiennes. Tantôt il y venait prier au petit matin, se rendant au Palais Ambassadorial de l'Île de la Cité, plutôt guilleret. D'autres fois, après une dispute au Louvre, il venait y trouver le calme, et lors de cérémonies grandioses qui ne manquaient pas de l'ennuyer profondément, le Baron de Montpipeau observait l'architecture, un art qu'il admirait sans en connaître les ficelles.

Son château pourtant était un modèle de grandeur, le plus grand de l'Orléanais - oui, certains ont déjà lu ça vingt fois - et en pleine modernisation.
Mais la modernité saurait-elle être appréciée si elle ne consistait pas en la reprise de canons pour faire du neuf ? Un style évidemment gothique pourrait parfaire quelques salons militaires de la Citadelle, aussi s'attardait-il allègrement sur les croisées et autres vitraux.

Arrivé près de son épouse, il nota qu'elle était déjà en entretien avec le prélat, et un prélat que connaissait le Grand Ambassadeur Royal, et pour cause ; après lui avoir baisé l'anneau, Montpipeau lui offrit les salutations d'usage, coupant un chouilla la parole à son aimée.

Eminence, vous avez apparemment rencontré mon épouse. Le bonjour à vous. Vous pardonnerez l'absence de mes bâtons, mais la circonstance ne s'y prête pas, et il m'est toujours difficile de porter les deux depuis que cette oeuvre est attachée à ma main.

L'oeuvre, c'était bien sûr sa canne d'ébène à tête de fouine argentée.
Là, Keridil nota la présence d'un Charlemagne qui lui tirait des frissons, d'un Sancte qui était bien pire, puis, inclinant le chef et apercevant un godelureau dansant sur deux pattes - le marié - il esquissa un sourire à l'idée que les trouvères animent aussi la messe. Enfin, laissant son épouse aller aux nouvelles si cela lui chantait, il s'installa, ayant l'excuse de la douleur pour lui. Ni trop près, ni trop loin de l'autel, au rang intermédiaire des barons.

Une pensée lui vint.Il faudrait tôt s'enquérir du présent...


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Lexy
Courir, chercher deux petites pestes que Lexy d'ailleurs n'arrivait jamais à attraper. A croire qu'ils faisaient exprès pour ne pas se trouver en face d'elle. Ils avaient peur de quoi ? hein ? Que pouvait faire leur grande soeur ? Bon à part les attacher derrière une porte pour les empêcher de cafter ou de gigoter, ou encore de toucher à ses affaires.

Enfin bref ! Ils étaient invités à un mariage et pas n'importe lequel celui d'Aimbaud, celui qui les avait lâchement abandonné et voilà qu'au moment d'arriver à ce mariage, les deux morveux avaient encore pris la poudre d'escampette. Et pour comble de malchance, la jeune fille devait partir à leur recherche avec son boudeur de père. Tout le temps de recherches, Lexy chercha son père...

Ouiiiiiii ! De ta faute tout ça ! Tu n'as jamais su t'occuper d'enfants ! Ah ça ! pour les faire tu es là ! mais quand il faut assumer... hop ! le vicomte envolé ! Même à leur naissance tu n'y étais pas, j'ai du subir ce traumatisme moiiiiiiii ! Et à présent je dois désespérément aider maman à tenir ces chenapans faute du père qui est aux abonnés toujours absents.

Et le vicomte de bouder sa fille à chaque fois qu'elle avait le dessus. Et là, Lexy souriait de satisfaction. Une nouvelle fois elle avait gagné.

Mais court un peu ! on va finir par être en retard ! pffffffff ! Et comment veux tu qu'on retrouve deux bébés fourmis dans une telle fourmilière. Je vous ai dit des milliers de fois qu'il fallait les attacher, leur mettre une corde et ne plus les lâcher.

Le monde affluait de plus en plus et ils étaient en pays ennemi. Cela il ne fallait pas l oublier ! Lexy avait caché plusieurs dagues, une dans chaque botte et une dans chaque manche. Et bien oui ! on n'était jamais assez prudent. Il fallait palier à leur défense.

Lexy avait beau regarder, chercher, bousculant parfois au passage...

Oups ! désolée ! pardon ! excusez moi! vous n'auriez pas vu deux petits monstres ?

Mais rien à faire... Ses petits frères demeuraient introuvables. La jeune fille commençait à désespérer quand elle entendit une petit voix parler de pirates angevins et poitevins.

Papaaaaaaaaaaa ! pssssssssssssssssssst !

Et du doigt elle montra les deux petits monstres. Mais Lexy n'attendit pas que leur père arrive et se précipita sur Clotaire qui brandissait une épée en bois.

Halte là moussaillon ! Où crois tu aller ainsi ! Une belle sirène nous attend à l'intérieur ! alors zou ! à l'abordage de la cathédrale !
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Margot.mlw
Impressionnée, c'est le moins qu'on puisse dire...
Pour une provinciale bretonne, ça fait beaucoup en peu de temps, mais on se tient droite, on garde un sourire de bon aloi figé sur les lèvres, on observe sans trop se faire remarquer, et puis surtout, surtout, on ne lâche pas d'un mètre la traîne de Damoiselle Calyce de Dénéré Malines, future belle-mère sans qu'on le sache.

Margot en vient encore à se demander ce qui a pu motiver la demande de la brune à se faire suivre par la blonde. Sans doute parce que les évènements récents les ont rendues inséparables de fait?

Elle a ouïe parler du futur époux, par Calyce elle-même, pour justifier son invitation à ce mariage de parfaits inconnus, et puis de plus loin aussi, nom associé à Gwen de Walsh-Serrant, sa Blanche, son amie lointaine mais toujours attentionnée.
Donc finalement, elle n'est pas si perdue que ça.
Même si elle regrette n'avoir pas gardé une lame dans sa jarretière, parce que Paris n'a pas pour réputation d'apprécier particulièrement les bretons et autres ponantais. Après tout, elle s'en fiche, ne connaissant aucune des personnes qui passent, entrent, se saluent.
Invisible, dissimulée derrière une jeune brune pas plus carrée.
Mais elle pourra dire: j'y étais!

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Griotte
Pourquoi la bâtarde Blanc-Combaz avait-elle décidé de répondre présente à l'invitation du Josselinière ? Etait-ce par simple politesse ? Ce serait fort étonnant. Il devait y avoir anguille sous roche ! Les atomes crochus - et même acérés - qui se dressaient entre les deux jeunes gens l'auraient plutôt incitée à s'inventer un empêchement quelconque pour qu'elle n'ait pas à assister aux épousailles d'Aimbaud le casse-noyau.

Et pourtant elle était là, s'avançant sous la nef en cherchant des yeux une place libre qui ne serait ni trop près, ni trop éloignée de l'autel devant lequel les voeux seraient échangés. Il lui fallait un emplacement stratégique ! Pas trop en avant pour ne pas avoir à suivre consciencieusement la cérémonie, ni trop en retrait car il fallait qu'elle soit vue de tous. Ou au moins par les quelques connaissances communes qui avaient également répondu présentes en ce jour.

Il fallait qu'on remarque la bâtarde au mariage du Josselinière. Et si l'information pouvait remonter jusqu'aux oreilles de son fiancé, elle serait amplement satisfaite ! Le Vaisneau enragerait de savoir qu'elle avait assisté aux épousailles de son rival et elle se délecterait de son courroux. Basse vengeance dans un couple ou la relation à l'eau de rose tournait au vinaigre.

Oui, si la Griotte avait daigné se déplacer pour assister à ce mariage, c'est qu'elle y trouvait forcement son compte.
Yolanda_isabel
Admirez les ces têtes de nœuds sur le parvis de Notre-Dame, il sera dit que jamais rien ne sera simple en le sein de la grande dame, pour l’Infante Angevine, il y a tout lieu de croire que ce n’est qu’un drame de plus qui s’apprête à se jouer, et l’impie impitoyable de rire sous cape à l’idée que plutôt que de têtes de nœuds, ce sont de nœuds tout court dont il est question puisque l’on marie céans une champenoise à un bourguignon. C’est un théatre de médiocrité qui allie bretonnantes passions et champenoise frigidité, qui terrifie l’immature bourguignon et qui donne en spectacle un héritier princier aux regards placides et amusés d’angevins et de mainois venus pour l’occasion. On marie Aimbaud de Josselinière et Clémence de l’Epine. On marie son frère, et elle a passé la nuit à pleurer son impuissance, à sourire de sa félicité, à hurler sa terreur et à s’amuser de cet avenir farceur.

Dans ce cœur d’enfant, il y a l’amour exclusif et inaltérable voué à cet enfant devenu homme, à ce modèle devenu idole inatteignable. Yolanda aime.. Son frère qui en épouse une autre.. Qu’elle chérit. Œdipe n’a qu’à rhabiller Electre, l’Etoile vit sa propre tragédie grecque.

L’Azur se pose sur les deux membres de ce couple qu’ils formeront bientôt. Ce frère beau comme un Dieu qui n’a jugé bon de la prévenir de la date du mariage, il y a à peine, trois jours. Cette bientôt sœur belle comme un cœur, qu’elle voudrait haïr et jalouser alors qu’elle ne sait que l’aimer parce qu’elle est partie prenante dans le livre de sa vie et de sa mémoire.

J’ai mal. Voilà ce que hurle son cœur. Ce que gueule son corps qu’elle voudrait hisser hors du coche qui l’a menée de l’hôtel Josselinière à Notre-Dame. Pourtant, comme un automate, elle descend. D’azur, d’argent et de sable. Bleu pour les Josselinière, pour son frère, pour son aîné, pour son aimé. Noir pour Béatrice, pour Marraine, pour une Reine, pour la seule. Argent pour la Lune qu’elle apprend à aimer les nuits où elle ne peut plus dormir, les préférant aux jours. Elle sort et gagne le parvis indifférente à tous et toutes, altière comme le permet la canne, comme le permet le boitement et l’obésité malgré le poids perdu dernièrement. A ce frère aux prises avec d’autres femmes, elle jette un regard éperdu, éploré alors qu’elle voudrait se réjouir. Et le temps qu’il faut à une grosse pour dire « Régime » voilà que le sourire revient, factice et que la main se tend.

C’est la paix cette main là, s’il la saisit, son âme sera soulagée parce qu’elle le veut bien. Comprendre que l’amour pour son frère, bien trop fort est un pêché ? Il faudrait pour cela qu’elle croie au pêché, en le Très-Haut, et qu’elle ait plus de neuf ans. Pas gagné.

Sois l’aîné, reste l’aimé. Je serai l’innée égarée.

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De retour mais en pointillés..
Isaure.beaumont
En tant normal, même un court trajet aurait donné cela :

- Ne trouvez-vous pas que cette robe me va à ravir ? On n’aurait pu trouver meilleur modèle que moi pour la porter !
- N’est-il pas vrai que les bretons sont d’horribles barbares ? Je trouve étrange qu’on en laisse certains pénétrer sur nos saintes terres ! Ils ont des coutumes si terribles ! J’ai entendu dire qu’ils dansaient parfois autour d’étranges cailloux ! Comment peut-on être si amoindri de l’esprit ?
- Saviez-vous que Morvilliers est une terre fertile ? Et que ses marchés sont prospères ? Beaucoup me l’envie, c’est certain. D’ailleurs, qui ne le ferait pas ?
- Blanche, saviez-vous que dans mes veines, comme dans celle de Clémence, coule un sang illustre ? Je présume que vous ne pouvez vous vanter d’avoir une ascendance aussi illustre que la nôtre !
- Savez-vous parler la langue anglaise ? Moi, oui ! J’ai pu échanger quelques mots avec un marchand anglais à Montauban ! Ma foi, je suis presque bilingue ! Répétez après moi : Hélo, howau hare ihou ? Issaure hise bioutifoul ! Ahahaha ! Rien ne vaut le français ! L’anglais est vraiment… Ridicule !


Mais ce jour-là, le trajet fut terriblement calme. Le présent de Clémence avait produit son effet. Isaure était captivée, trop captivée pour ne serait-ce dire un mot ! Ses mains passaient et repassaient sur la délicate soie florentine. N’était-elle pas trop belle pour qu’elle soit digne de la vêtir ? Sans s’en rendre compte, elle secoua la tête de gauche à droite. Non, décidément non ! Elle n’était pas trop belle pour elle, elle était juste parfaite. La robe dont elle avait toujours rêvé. Elle ne pouvait cesser d’admirer les broderies, de passer sa main dans ses cheveux pour s’assurer que les fleurs soient toujours présentes. Et surtout, elle ne pouvait s’empêche d’essayer de capter le regard de Clémence et de lui offrir un sourire reconnaissant.

Quand leurs regards se croisaient, elle sentait son cœur se gonfler de joie et de fierté. Si elle se trouvait belle, elle trouvait Clémence encore plus radieuse et éblouissante que jamais. Elle était fière d’être sa cousine, elle était fière d’être à ses côtés en ce grand jour. Et peu importe que sa cousine l’efface en cette glorieuse journée, elle lui pardonnait.

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