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[RP] La félonie, c'est bien! - RP de fin (partie II)

Charles_dubois
[Dans les geôles de Reims]

Charles vit s'approcher la masse sombre. Un être brisé, affaibli dont le regard traduisait la peur, la douleur, la folie un peu et le remord. Peut-être que l'avocat se trompait, mais c'est ce qu'il percevait.

Du sang avait aggloméré quelques cheveux du détenu et les odeurs qui planaient dans les couloirs s'étaient intensifiées à l'approche de Brylastar.

Le rouquin eut pitié du pauvre bougre, tout seigneur qu'il était.

Nous sommes le 19 décembre. Cela fait un mois que vous êtes là.
Cette détention me semble abusive.

Je vais écrire au juge pour le lui rappeler.


Charles soupira. La nature humaine lui était difficile à cerner.

Si je peux faire autre chose pour vous, mon Seigneur, je suis là pour vous.

Tout a l'attention de son client, Charles sortit de quoi rédiger une missive au juge Kelso.

Sa rédaction terminée, il la fit approuver par son confrère et son client (dans la mesure de ses capacités physiques).
Brylastar
Un homme inconnu lui faisait face; à côté Takanomi ne disait rien, de même que Cristobal. L'homme ne s'était pas présenté, mais le félon comprit instantanément qu'il était un avocat. Cristobal, sans doute, l'avait recruté. Quelle folie, quelle inutilité. Bry lança un regard plein de reproches à l'Ibère qui avait recruté des avocats. Tout cela était bien superficiel et franchement, il n'aspirait qu'à rejoindre le Très-Haut. Alors, pourquoi donc faire durer cette grotesque scène? Mais l'Ibère de son côté semblait décidé; et puis, après tout... Bry soupira un instant, puis sourit, distraitement, aux hommes qui lui faisaient face. Il avait encore la lettre à la main, et les caressait sans s'en rendre compte. Finalement, la messe était dite. Il n'y avait rien de plus à dire, puis recula de quelques pas.

Un mois. Un, mois. 30 jours. Un douzième d'année. 15 fois le temps qu'il avait fallu pour que la lettre, de Normandie, arrive en Champagne. Mille fois ce qu'il avait suffi pour qu'Ana, sans doute... ne le quitte. Le constat fut amer, et Bry sentit une angoisse profonde le prendre. Il releva alors la tête, mais comme il s'était reculé dans l'ombre, nul doute que les hommes en face n'avaient pu sentir son inquiétude. Alors, il toussa, et chercha à reprendre contenance. Il ne voulait pas paraître trop abasourdi, sinon cela aurait été autant de munitions supplémentaires pour son maître d'armes afin qu'il trouve la folle envie de vouloir le sauver.


C'est..... c'est, très bien, tout, va.... bien.

Bry vit un signe d'un garde à côté. Ce dernier, inquisiteur, lui tendit un parchemin. Bry, hésitant, mais trop curieux, se rapprocha à nouveau, et le prit, ainsi qu'une plume qu'on lui tendit et un bout de vélin vierge. Une missive, à laquelle, il pouvait répondre?! Il rougit, son coeur bondissant, se demandant si... Ana, pouvait être... il regarda le scel, et sentit la déception le reprendre immédiatement. Bien sûr, elle n'était plus... pourquoi y croyait-il, encore? Sans s'en rendre compte, il ouvrit le courrier, et le lut. Un sourire étrange réapparut, prémisse d'une hostilité retrouvée. Il s'assit devant les grilles, et se mit à écrire. Lorsqu'il eut fini, il tendit le courrier au garde, de nouveau. Comme si, comme si certaines forces étaient revenues. Dans l'adversité, la force? Peut-être bien, finalement. Après tout, sa défense pourrait éventuellement aider...


Citation:
Chère Della,

Vous me haïssez? Vous avez quelque chose de pire que la haine au fond de vous? Fort bien. Je n'en ai cure. Après ce par quoi je suis passé, vous vous doutez bien que vos reproches glissent comme un poisson sur mon coeur. Vous me haïssez, je dirai que je vous méprise. Enfin non. Je vous ai toujours appréciée, mais laissez-moi vous expliquer une chose. Car je vous apprécie toujours; mon mépris ne s'adresse qu'à vos titres usurpés, fallacieux, et à la caution immonde que vous donnez au Domaine Royal ainsi qu'à la... qu'à celle qui se prétend représentante des Saints.

La vie est une chose simple: soit on fait quelque chose, soit on ne fait rien. Si on ne fait rien, on est comme la plupart des grains de sable du royaume. Travailler, boire, forniquer, dormir. Ainsi de suite. Si on fait quelque chose, on a deux choix. Soit on est lâche, faible ou encore prompt à aimer la noblesse: alors on devient comme la majorité de ceux qui soutiennent la Couronne, cautionnant une Reyne qui méprise son peuple, qui le tue, cautionnant un Domaine Royal qui a envahi la Champagne, conquis et a foulé de son pied tout son honneur. La seconde possibilité, si on veut agir, c'est la mienne. Celle de défendre la liberté des peuples, le choix, la paix.

A qui pensez-vous que vous parlez? Celui que tous ont pris pour un être manipulable pendant des années? Vous ne comprenez rien... et votre douleur, votre haine vient du fait que vous comprenez bien à quel point vous avez tous été naïfs: car vous avez été arrogants de croire que le François se plierait toujours devant la menace.

La Bourgogne, sans doute à un niveau moindre, mais également important, est infestée par la félonie, comme vous aimez à l'appeler. Votre armée qui fut décimée sous les murs de Reims, pensez-vous que ce fut une coïncidence? Posez-vous la question suivante: qui savait que vous alliez arriver? Qui aurait pu prédire cela, l'anticiper, et faire en sorte que vous fussiez tous repoussés sur Argonne? Vous n'avez qu'à demander à Didier de sars... lâche et stupide parmi les lâches et stupides.

Della. Croyez ce que vous voulez. Je vous ai respectée depuis le départ - ce n'est pas le cas de votre mari dont l'imbécilité n'a d'égale que sa flagornerie ou son infidélité - être félon permet de tout savoir. Je vous ai toujours respectée, car vous comprenez ce que sont qu'honneur et conviction. Alors, méprisez-moi tant que vous voulez, haïssez moi, mais ne me dites pas que je suis un traître.

J'ai trahi certaines choses que vous érigez en modèle, mais à mes yeux, j'ai tout donné pour ma Cause, la seule qui triomphera. Car l'Homme triomphera toujours de la Bêtise.

A bon entendeur.

Brylastar



Le courrier serait-il envoyé? Bry n'en avait aucune idée; mais quel soulagement de pouvoir écrire cela...
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Traître; félon; fourbe.
Rien de plus, rien de moins.
La tête finira sur la potence.
Ainsi va la vie.
P.S: pour tout message d'amour, je suis preneur!
Gwenhwyvar
Gwen reçut la réponse de la duchesse de Champagne, lors qu'elle était encore à Compiègne pour les derniers préparatifs des rotations des effectifs militaires. Sa mine s'assombrit quand elle lut que son vassal était passé aux aveux, elle savait pertinemment ce que cela voulait dire. Il avait été torturé. Elle saisit sa plume et du vélin, et écrivit aussi vite qu'elle put, comme si ça propre vie en dépendait.



À dame Abeline Cardofer d'Asceline, Duchesse régnante de Champagne.

Votre grâce,

Je vous remercie de m'avoir informée de cette situation ô combien difficile. Je vous remercie également de m'avoir autorisée à rapatrier mon pour-l'instant-toujours-vassal en mes terres, ce que je vais faire sans attendre.

Que le Très-Haut vous ait en Sa sainte garde, et qu'Il nous préserve de la tentation du sans-nom en ces temps troublés de la guerre.

Compiègne, le vingtième de décembre de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf

Gwenhwyvar uí Fergus
Duchesse de Brie



Elle fit envoyer sa réponse par l'escouade de quatre hommes armés qu'elle dépêcha à Reims avec un carrosse pour ramener Bry chez elle. Elle donna ainsi instructions précises, et confia à ses hommes la lettre de la duchesse de Champagne pour qu'ils puissent se faire entendre sans aucun doute.
_________________

Gwenhwyvar uí Fergus, Capitaine Royale de Champagne
Charles_dubois
S'étant entendu avec son confrère et son client, Charles fit porter la missive au juge Champenois.

Citation:
    A Messire Kelso, Juge,
    Votre Honneur
    ,

En ma qualité d'Avocat de Messire Brylastar von Holtz, Seigneur de Blacy et de la Queue-en-Brie j'ai été amené à me rendre dans les geôles où il est, au moment où je vous écris, emprisonné dans des conditions que je considère comme abusives pour un individu de son rang.

Je vous demande donc de bien vouloir améliorer le traitement de mon client, en vertu de ce qui suit:

Le codex ayant eu cours aux moments des faits reprochés à Messire von Holtz mentionne l'emprisonnement comme étant une peine imposée par sentence après un procès.
Les Loys Fondamentales en vigueur actuellement vont dans le même sens que l'ancien codex.
Ces deux documents parlent également d'une peine d'emprisonnement maximale de 10 jours, or, cette durée dépasse jusqu'à présent les 30 jours.

Il est vrai que si on se réfère à la Haute Cour de Justice, le suspect doit être mis aux arrêts par le prévôt durant l'instruction qui peut durer jusqu'à trois mois. Mais celle-ci ne peut que s'auto saisir d'une affaire ayant eu lieu sur le territoire de l'île-de-France. Ce qui n'est pas le cas puisque tout se passe sur le territoire champennois.
De plus, lorsque le prévenu est arrêté par la Grande Prévôté de France, il doit être assigné devant la Haute Cour de Justice. Cela a-t-il été le cas?

Etant donné que mon client n'a pas été jugé coupable ni ne semble être inculpé par une autre instance que la Cour de Champagne, il ne peut être emprisonné et encore moins subir les traitements qui lui ont été infligés.

Dans le respect d'une justice humaine,
J'attends votre réponse.

Charles Dubois
Avocat du Dragon
Flavien.


[Reims - L'heure de vérité]

Le jeune homme se déplaçait dans les rues de la capitale Champenoise. Il était vêtu de sa longue cape noire pourvue d’une capuche qui cachait son visage. Il ne souhaitait pas être vu pour ce qu’il allait faire.

Après s’être faufilé à travers les dédales de la cité, il se trouvait devant la porte de la forteresse qui contenait les geôles et les prisonniers. Il se présenta au garde qui l’entrevu sous sa capuche et le reconnut tout de suite. Il avait été juge donc c’était celui qui leur envoyait des nouveaux clients.

Le jeune homme indiqua la personne qu’il voulait visiter car il voulait lui parler. Le garde hésita car le client était des plus renommé. Après une longue assistance, il fut conduit vers le détenu. Arrivé dans la pièce, il demanda au gardien de fermer la porte derrière lui et de les laisser seul. C’était une discussion qui doit se passer entre quatre yeux.

Traitre, je veux te parler. Sa voix était clairement hostile. Il sentait son intérieur bouillir de rage mais il tentait tout pour rien ne laisser paraître.

Tu devais te douter que je passerais après tout ce qui vient de se passer. Son regard perçant tentait de rentrer en contact avec le sien. C’était l’heure de faire les comptes. Surtout qu’il avait entendu des rumeurs que le détenu serait bientôt transféré. C’était maintenant ou jamais.

_________________
Brylastar
[Geôles de Reims: un peu de calme]



Les avocats étaient repartis, et Bry avait enfin pu jouir d'un calme nouveau. Alors que depuis des semaines maintenant, rien n'était plus laissé au hasard, qu'il n'avait pas le temps de penser ni de réfléchir, pour une fois, on lui avait laissé un peu de temps. En attendant le procès, sans nul doute. Cela ne faisait pas peur à Bry, loin de là. Toutes ses pensées retournaient toujours au même endroit. Normandie, Champagne. Dienville. Dans ses bras. Il ne voulait qu'une chose, simple et facile après tout: la contempler, toute la journée, la caresser, l'embrasser, la serrer dans ses bras, lui chuchoter tout et rien à ses oreilles, la sentir, la ressentir, la toucher, l'avoir avec lui. Cela n'était-il pourtant pas simple?

Et à chaque fois que son coeur s'emballait de nouveau, le constat cruel reprenait le dessus, de concert avec la lettre qu'il tenait en ses mains. Toutes ces futilités essentielles lui étaient proscrites, désormais. Il ne pouvait plus rien toucher, caresser ou même contempler. L'horreur d'Aristote avait pris le dessus sur lui. Pendant des années, à force de manipuler dans l'ombre, il avait cru qu'il pourrait toujours tout rattraper, qu'en somme, il était invincible et insubmersible. La vanité l'avait rattrapé. Lors, pour espérer en des lendemains meilleurs, il se disait depuis quelques jours maintenant qu'il fallait qu'il se hâte. Il ne voulait pas guérir, il ne voulait pas se remettre. Les douleurs qu'il avait au corps étaient un baume à celles de son esprit. Mais le grand Architecte, dans sa folie fanatique, avait décidé qu'encore un peu, Bry vivrait: afin de souffrir, et d'attendre la délivrance avec encore plus de délectation.

La cellule était devenue compagnon d'infortune. Qui lui avait demandé son avis, à elle, d'être là pour écouter les suppliques des damnés et admirer la chute des Grands? Qui avait souhaité qu'elle fasse ici office de déchetterie de Champagne? Bry ressentait presque de la compassion à son égard. Un léger brin de folie le guettait ardemment au tournant, attendant qu'il ne commette quelque chose d'irréparable. Mais l'irréparable ne venait pas: chaque heure qui passait, les souffrances physiques de Bry s'atténuaient, quand celles de l'esprit empiraient. Il aurait ainsi pu continuer pendant longtemps, de survivre de la façon la plus indigne qui soit. Alors, dans sa tête, les choses étaient devenues plus claires: pour "hâter" le mouvement, il lui faudrait être insolent, égotique et lucide. Ainsi en serait-il pour que les foudres loyalistes affranchissent son corps de sa tête. Il ne savait comment mourir ici-bas: alors il devait aider les autres à ne plus avoir de scrupules. Et enfin, rejoindre, sa belle...


Citation:
Traitre, je veux te parler.
Tu devais te douter que je passerais après tout ce qui vient de se passer.


Bry leva la tête lentement alors que les turpitudes angoissées le dominaient sourdement. Il avait reconnu la voix, mais souhaitait être sûr: car ici, en geôle, l'apparence trompait toujours. Le visage de Flavien toutefois confirma son appréhension. Il était avec lui, dans la cellule! Etait-il entré alors que le félon frisait l'inconscience? Ou était-ce encore une manifestation de sa folie hallucinatoire? Bry n'en savait fichtrement rien jusqu'à ce qu'il réalise une chose: il n'avait cure de savoir si tout cela était bien réel. Car peut-être, tout cela était-il bien faux? ... Il laissa les mots du jeune Izard pénétrer dans sa tête, haussant négligemment les épaules. Que cela était bien futile. Bry lui sourit un peu tristement, puis retourna à contempler les dalles lui faisant face. Un silence de quelques secondes prit place, puis Bry se dit qu'après tout, l'apparition avait bien une signification en soi: alors vaudrait-il mieux y répondre, enfin tout du moins le croyait-il.

Et bien, lapin..... que fais-tu, ici? .... tu n'as pas d'autres choses à faire, en temps de guerre, hum?
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Traître; félon; fourbe.
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P.S: pour tout message d'amour, je suis preneur!
Della
Ambassadrice de Bourgogne en Champagne, voilà exactement ce qu'il fallait pour rendre visite au rustre qui l'avait trompée !

La missive de Bry avait eu un effet pour le moins inattendu sur la Baronne bon chic bon genre. Laissons de côté l'attrait pour le mauvais garçon, elle avait déjà donné et ça ne l'amusait plus. Non, ce qui l'avait fait sortir aujourd'hui, c'était cette allusion à celui qui se faisait appelé Barbe Rousse. Elle ne l'avait jamais vraiment encadré cet homme et Brylastar lui offrait, sans le savoir sans doute, une occasion de prouver que son intuition était bonne.
Comprenez bien que Della est absolument d'un parti pris abjecte dans cette affaire. Elle appréciait Bry qui s'était joué d'elle et elle n'aimait guère le Bourguignon en question. Difficile de trouver plus mauvaise foi et jugement plus corrompu que le sien.

Elle était belle, bien habillée, laissant éclater sa richesse à tous les regards. Il ne lui serait pas difficile d'arriver jusqu'à la cage du traitre.
Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est qu'on ferait la queue pour cracher sur le Champenois.

Comment ça, il y a déjà quelqu'un ? Mais je m'en fiche, moi ! Faites sortir cette personne et laissez-moi voir ce triste individu !

- Dame, c'est que ce n'est pas aussi simple.

Pas aussi simple ? Savez-vous ce qui est très simple ? C'est que j'écrive à la Duchesse et que je lui raconte que les gardiens de la prison laissent entrer n'importe qui ! Je suis en visite officielle, moi !

- Mais...mais...dame...Bon, je vais aller voir.

Le garde s'en alla donc et arrivé derrière les barreaux de la geôle de Brylastar, il lança à l'adresse du visiteur :
- 'Faudrait dégager vite fait. Z'êtes là depuis un moment déjà, j'vais avoir des ennuis.
_________________
Flavien.


[Dans les geôles, avant l’interruption]

Le jeune homme le regardait avec des yeux injectés de sang. Il l’observait et attendait impatiemment sa réaction. Son regard resta fixé sur les lèvres du traitre quand il daigna prendre la parole.

Brylastar a écrit:
Et bien, lapin..... que fais-tu, ici? .... tu n'as pas d'autres choses à faire, en temps de guerre, hum?


Ces mots furent la goutte d’eau qui déborda le vase. De quel droit l’appelait-il ‘Lapin’ ? Ils n’avaient sûrement pas élevé les cochons ensemble. En plus il lui faisait l’affront de lui demander la raison de sa présence et de le paterner.

D’un geste vif, il se rapprocha de lui. Leurs visages n’étaient séparés que par quelques centimètres. Il pouvait sentir son haleine. Son regard empli de haine se plongea dans le sien. Sa main s’était glissée sous sa cape pour s’arrêter sur la dague qui se trouvait à sa ceinture. D’une voix en colère, il dit ceci :

Pour toi je ne suis pas un lapin mais plutôt un loup. Ses lèvres se levèrent de rage telle les babine d’un loup devant sa proie. C’est plutôt toi le lapin dans cette situation : faible et à ma merci. Si je voulais mettre fin à ta vie, ici et maintenant, je l’aurais fait au moment même où je suis rentré dans cette misérable pièce. Il dégaina la dague et le mis pour qu’il puisse le voir du coin de son œil.

Il resta ainsi quelques instants pour que son interlocuteur sente de la peur face à sa présence déterminée et froide. Il se remit droit et la dague retrouva sa place. Après quelques pas et quelques instants de silence lourd de sens, il le toisa du regard. Je vais laisser au bourreau le plaisir de mettre fin à tes jours. Mon envie de finir ta vie est bien moins importante que mon sens de justice. Tu devras passer devant un tribunal où tes pairs te jugeront et ils décideront de ton sort même s’il semble déjà décidé.

Il tenta de se calmer un peu avant de poursuivre. La raison de ma visite est simple. Je suis venu te parler de tes allégations mensongères par apport à ma famille et à l’atteinte de notre honneur. Pour ta gouverne, cela ne t’intéresse en rien de ce que j’ai à faire ou pas.

Je t’ai donné ma confiance et tu l’as trahi. Je croyais sincèrement qu’un ancien Artésien et un ancien sympathisant bourrin pouvait changer et laisser tomber sa haine des Champenois. Personnellement, j’étais convaincu que tu pouvais changer les choses et les améliorer. Je suis tombé des nues quand j’ai su que ton objectif dès le début a été de détruire la Champagne. Tu m’as prouvé que j’étais bien naïf.

En plus d’avoir trahi ma confiance, tu portes atteinte à mon honneur. Tu as accusé mon père de t’avoir aidé de quelconque manière. Malgré tous les défauts que mon père peut avoir, jamais de la vie il agirait contre les intérêts de la Champagne. Il ne trahirait jamais sa patrie.

En attaquant son honneur, tu attaques également l’honneur de toute la famille. C’est à ce moment qu’il se rendit compte qu’il était plus lié à son père qu’il ne l’aurait cru. C’est d’un air résigné qu’il poursuivit. Si tu portes atteinte à un de nous, les autres membres de la famille sont également touchés par cela. Tu te rends compte des dégâts irrémédiables que tu as causés pour ma belle-mère, mon frère, ma sœur et moi-même ? Il plongea ses yeux dans les siens de manière insistante. Te rends-tu bien compte de ce que tu as fait ?

Il cracha à terre. Traitre ! Notre famille t’a tout donné. Elle a tout fait pour t’aider à œuvrer pour la Champagne mais toi tu as abusé de cela pour monter et devenir la taupe à la solde des bourrins. En plus, tu nous remercie en nous diffamant ?

La colère était remontée. Il sentait son sang bouillir dans ses veines. D’un cri de rage, son point traversa les airs. Un bruit sourd envahit la pièce. Un grincement de douleur s’échappa de la bouche d’un des deux protagonistes. Une larme perla doucement le long d’une joue pour s’écraser sur le sol. Des gouttes de sangs eurent le même sort. Flavien retira sa main. Il observa le mur derrière le traitre. Une marque y était restée. Son point avait raté sa cible ? Non ! Il avait délibérément envoyé sa main s’écraser sur la pierre. Il ne pouvait se résigner à blesser quelqu’un voir même à lui enlever la vie.

Il ferma son poing et le serra fort. Une vive douleur avait envahi son bras et quelques gouttes de sang continuaient de couler. A l’impact, la fine peau avait éclaté laissant la chair gorgé de sang exposé.

Un dernier regard empli de défi fut envoyé. Qu’as-tu à me répondre ?

C’est à ce moment qu’ils furent interrompus. Il se retourna donc vers le garde et la personne qui l’accompagnait. J’attends ma réponse et je m’en vais prestement.
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Vallion
Il y avait déjà quelques temps, Vallion avait demandé une requête auprès du Duc de Champagne, mais fort est de constater que lettre morte était à sa porté.

C'est alors qu'il se souvenu de la discutions avec le servent de Bry quelques jours plus tôt.

Alors Vallion décida d'aller à sa rencontre en taverne pour lui demander si il pouvait voir son maître.

Ceci n'était pas bien difficile de le trouver, surtout à Reims et encore moins dans les tavernes, la citée n'en comptant que 5 d'ouvertes.

Vallion s'approcha de lui, le salua et lui demanda.


Bien le bonjour mon ami, me reconnais tu ?

Je suis père Vallion, l'homme que tu as rencontré tantôt.

Je viens vers toi, car mon courrier fût sans réponse et je pense que tu sera le seul à m'aider ici.

Je voudrais voir ton maître, s'il te plait.


Vallion attendit ça ou ces réponses pour voir enfin Brylastar.
Brylastar
[Cellule de Reims, dégoût et dépit]




Bry avait regardé Flavien venir vers lui. Son regard, vide et dévoilant toute l'angoisse qui saisissait le félon, ne touchait pas même le jeune d'Izard. Bry le regardait sans le voir; tant de choses lui étaient indifférentes désormais, que... qu'il ne faisait même plus l'effort de réfléchir. Il souriait à son malheur, attendant avec impatience l'heure du bourreau. Mais, à chaque fois que cette heure semblait s'approcher, elle se dérobait. Un court instant, Flavien était loin, la seconde d'après, il le tenait pas ses épaules, fermement. Bry sursauta, et se laissa retomber sur le sol. Enfin, il fixait l'homme dans les yeux, sans peur.

Mais.... mais, je t'en prie, fais fais.... tu veux m'occire, lapin? Et bien, je t'en prie! Tu ne veux pas mieux que les fourbes, ici, incapables d'être cohérents avec leurs envies...

Si seulement Flavien pouvait le tuer, si seulement tout cela pouvait se finir... voir la lame l'avait fait tressaillir un court instant, mais il s'était immédiatement dit que c'était une bonne chose, qu'il fallait espérer. Car après tout, le reste n'était bien que futilité. Mais la lame, l'objet de délivrance, s'éloigna à nouveau. Après avoir évoqué le Tribunal, Flavien revint à la raison de sa venue. Car oui, il venait défendre son père. Quel homme... futé, et manipulateur. Comme son père. Bry soupira, du bout des doigts, il caressait toujours le bout de parchemin qu'il tenait. Il ferma un instant les yeux, mais la remarque suivante de Flavien le fit bondir. Comme quoi, même au plus bas, Bry se surprenait à toujours avoir un feu qui couvait en lui. Malgré la perte de....

Décidément, tu ne comprends rien: tu es moins malin que ton père.... oui, jamais ton père n'aurait trahi la Champagne, il me l'avait assez souvent dit.... mais justement, il en avait marre du Domaine Royal. Pas assez courageux pour risquer de perdre ses titres, mais il devait.... tu le sais très bien, au fond de toi: il devait m'aider, quand Reims serait tombée, à expliquer comment une Champagne enfin libérée de ses entraves serait plus forte. Plus d'impôts à payer, plus de tutelle politique et financière, enfin la possibilité de faire la paix avec l'Artois.... tu ne comprends pas que ton père, ainsi, voulait aider la Champagne.

Bry se releva, enfin essaya, il se mit sur ses genoux. Puis regarda de nouveau le jeune homme.

Je me moque bien de ce que j'ai pu faire à ta famille: je devais parler.... le reste, tout cela ne m'importe plus, désormais. Famille d'égocentriques s'il en est! Vous en avez tous marre, comme la moitié de la Champagne, du Domaine Royal, et aucun de vous n'est capable de prendre une décision en accord avec cela.... vous me faites, honte....

Flavien sembla exploser. Sa main fendit l'air, et Bry n'eut pas même le temps d'esquiver... mais le poing heurta le mur. Bry, surpris et abasourdi, sentit son coeur battre d'un coup très vite. Il regarda Flavien. Puis le sourire méprisant revint.

Flavien, je t'ai toujours bien apprécié, et ce que j'ai fait, c'était pour vous tous..... vous devez trouver, le courage, de rompre les liens avec ce Domaine qui vous a conquis, alors qu'il ne devait pas continuer à exister. Vous devez, retrouver, votre honneur. Crois-moi, biquet, un jour, tu comprendras.....

Il se rassit alors, ses pensées retournant vers Ana.

Bien bien..... peux-tu me laisser, maintenant? Je n'ai pas que ça à faire que de te prouver tes errements.....
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Traître; félon; fourbe.
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La tête finira sur la potence.
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Cristobal, incarné par Brylastar
[Taverne de Reims, pleine journée]



Cristobal se trouvait en taverne. Après que les avocats eurent pu voir Bry, il s'était dit qu'il ne supporterait pas cela pendant tellement longtemps. Ascète de conviction, l'alcool lui était impensable. Mais il trouvait le réconfort dans la candeur des Reimois: en taverne, et alors qu'une trêve était désormais évoquée, les Champenois avaient retrouvé leur enthousiasme et leur espérance. Il profitait de cela avec plaisir.

Tout à ses réflexions, il vit alors l'homme qu'il avait déjà rencontré sur la gargote venir vers lui. Vallion, de mémoire. Ce dernier confirma rapidement, et Cristobal s'était déjà levé et incliné poliment pour saluer l'homme. Il l'écouta, puis répondit.


Bonjour, cher ami. Je ne suis pas surpris que vous n'ayez pas eu de réponse.... la Champagne a honte, avec cette histoire, enfin je crois.

Je ne sais pas du tout comment cela peut se passer, pour voir mon maître. Ce qui est probable, c'est que, si ta bourse est garnie, l'on te laisse passer: c'est en général le cas. Mais je sais que mon maître doit être bientôt transféré en le Domaine de Beeky, où il sera, enfin, bien traité...

Alors, si jamais tu peux le voir bientôt, c'est maintenant que tu dois essayer. Je ne peux hélas pas t'accompagner, car je dois retourner rapidement pour voir sa suzeraine, et je ne sais pas combien de temps cela prendra.


Il fit une petite pause, toussant.

Je ne sais pas que tu espères, mais mon maître est.... brisé.
Vallion
Vallion l'écouta et ne fût donc pas surprit qu'aucune réponse ne lui fût donné.

Si jamais l'église avait mit le bout de son nez dans la détention de l'homme, il aurait été traité autrement.

Puis, quand l'homme reprit son souffle, ses dernières paroles le laissa perplexe.

Brisé ? Brylastar ?

Pourquoi et surtout comment ?

Vallion imagina le pire dans les paroles de son serviteur.

Vallion n’eut pas trop le temps de réfléchir.


Se que je cherche ?

Emmène moi donc vers ton maitre et tu comprendra bien vite pourquoi je veux le voir.


Tout en se levant, Vallion marmonna.

Brisé, lui, mais qu'ont ils donc fait ...
Cristobal, incarné par Brylastar
Cristobal fut pour la première fois depuis un certain temps surpris par ce que dit son interlocuteur. Comme cela, le prélat voulait voir Bry pour une raison mystère? L'Ibère le dévisagea un instant, curieux, puis sourit.

C'est très bien, je ne suis pas curieux... si vous voulez le voir, il vous faut vous rendre, en les geôles de Reims. Je sais qu'il sera bientôt déplacé, mais vous devriez avoir le temps actuellement.

Demandez-le à un garde, et si votre bourse est assez garnie, je doute qu'on vous crée des problèmes pour le voir. En revanche, il vous faudra être bref, et n'apportez rien qui puisse être suspect. Pas d'alcool, notamment.


Puis, aux dernières paroles de l'homme, Cristobal, sentant son coeur se serrer, répondit, placide.

Et bien... je pense que vous pouvez imaginer ce qu'on peut faire subir à un traître...
Vallion
Vallion remercia l'homme et ces dernières paroles résonnaient, telle une douleur de rage de dent, lancinante et perpétuelle.

Une fois hors de la taverne, Vallion prit la direction des Geôles pour rencontrer cet fois Brylastar.

Les pas dans la neige faisait un bruit sourd et encore heureux que Vallion avait acheter tantôt une lanterne pour guider ces pas, car, même étant homme de foi, Vallion ne savait pas trop quoi faire une fois devant le garde.

Le servent de Bry, lui avait dit que si ça bourse était pleine, chose dont Vallion n'avait pas, qu'il aurait un entretien avec, mais encore faudrait il que le garde se corrompre à l’appât du gain.

La nuit commençait doucement a prendre le pas sur le jour et Vallion s'enfonçait d'un pas soutenu en direction de cette prison qui avait brisé l'homme que Vallion avait accueillit bras ouvert, malgré le faite que celui ci fût Artésien et ancien Bourrin, mais cela il s'en fichait, seul l'âme était importante pour lui, pas se que l'homme était ou était devenu aujourd'hui.

Les portes étaient maintenant devant lui et frappa lourdement sur celle ci pour qu'on l'entende et lui réponde.

Un garde répondit en ouvrant un petit encadrement.


Qui va là ?

Vallion ne tarda pas à répondre suite à la demande.

Je me nomme Vallion, Curé dans la ville de Clermont, mais dans le Bourbennais Auvergne.

J'ai fait un très long chemin pour rencontrer un homme dans votre prison.

Homme qui est ici pour haute trahison et je désire le voir.


A peine que Vallion avait fini, le garde rétorqua.

Tu parle de qui ? Car nous avons bien du monde pour haute trahison ici.
Remarque, si tu viens voir se déchet d'Artésien, il va falloir ...


La colère monta a la bouche de Vallion qui dit d'un ton sec.

... Tais toi donc !
Comment parle tu à un représentant de l'église !
Veux tu que je la fasse intervenir ici ?
Veux tu vraiment que je fasse un rapport a l'inquisition pour tes propos digne du Sans Nom ?

Ouvre moi donc la porte je te pris et garde toi bien tes commentaires.


Au simple fait que Vallion mentionne l'inquisition, le garde ne rétorqua pas et encore mieux, il ouvrit la lourde porte de la prison et dit doucement.

Maintenant, suis moi et fait silence jusqu'à cet homme que tu protège.

Vallion suivi le garde sans mot dire.

Les couloirs n'en finissaient pas et le cliquetis des clefs du garde cassait les oreilles de Vallion.

Puis, le garde s'arrêta devant une cage, l'ouvrit et dit doucement.


Maintenant entre et ne reste pas longtemps, sinon je risquerais d'avoir des ennuis a cause de toi et de se que je fais pour toi.

Vallion remercia le garde, qui le laissa sur le parvis de la geôle.

La geôle était sombre et froide, on entendait péniblement une respiration au fond de celle ci, alors Vallion leva un peu plus haut sa lanterne pour voir si c'était bien Bry.

Puis, tout en s'avançant de cette personne, Vallion dit.


Bry ? C'est toi ?

C'est alors que la lumière de la lanterne éclaira Bry, couvert de bleu et de sang séché.

Vallion n'en cru ses yeux, qui avait pu faire cela ?

Est ce un homme ? Ou l'oeuvre du Sans Nom ?


Bry, mon ami, je suis là pour toi.

Vallion continuait d'avancer et remarqua les larmes lui coulant sur les joues.

Vallion s'agenouilla devant Bry et attendit qu'il lui réponde.
Brylastar
C'était comme si un vent de brume, un brouillard de coton s'était abattu sur l'esprit de Bry. Les yeux mi-clos, il était loin dans ses pensées, loin avec celle qu'il aimait et à laquelle il songeait constamment depuis qu'il avait appris qu'elle.... A chaque fois que Bry revenait sur la missive reçue, son coeur se serrait, de même que ses poings et alors, il aurait eu envie de tuer toutes les personnes présentes qui, de près ou de loin, pouvaient être tenues responsables de la disparition de la Femme qu'il aimait. A chaque fois, il ne parvenait pas à exprimer ce que cette mort avait de tragique. Mais à chaque fois, une rage le reprenait, comme si tout le reste n'était que paille face à ce drame. Mais en tout cas, le brouillard était là. Sans réaliser même ce qu'il avait répondu à Flavien, Bry sentait qu'il venait de cracher encore plus sur ceux qui étaient ses ennemis. Le jeune Izard n'était pas des plus méchants: mais il était trop lâche pour être comme son père, souhaitant détruire le Domaine. Alors, quand Flavien quitta la salle, Bry ne réagit pas même face à son ancien ami, comme il l'appelait.

Della a écrit:
- 'Faudrait dégager vite fait. Z'êtes là depuis un moment déjà, j'vais avoir des ennuis.


Du fin fond de son esprit, une phrase, une voix se firent remarquer. Bry n'y fit d'abord pas attention - oh que non, il attendait surtout avec impatience le silence qui allait le recouvrir bientôt. Comme Flavien venait de partir, il allait pouvoir y goûter, hum? C'était une chose simple et qu'on devait lui donner: silence, néant, vide, torpeur, silence, silence... que tous se taisent, que tous l'oublient, et qu'il disparaisse. Que souhaiter de plus? Mais il est des choses insidieuses. Et cette phrase, prononcée faiblement mais de façon autoritaire, en était. Sans s'en rendre compte, l'esprit rigide de Bry sortit un instant des limbes embrumées. Une voix. Une femme. Autoritaire, de qualité. Petit accent. Sud, Bourgogne. Alcool.... et Della.... Della? Non. Si? Bry secoua un instant la tête, et ses yeux se rouvrirent plus clairement. Il tourna la tête tristement, puis toussa maladivement. Ses yeux cherchaient à percer les ténèbres de la nuit avancée. Rêvait-il? Il crut apercevoir une forme, dehors, féminine, des courbes. Courbe, femme. Femme, Ana. Ana, Ana.... ma belle. Non, concentre-toi, qui est là? ... n'est-ce pas, elle... Elle, Ana?

...... A, Ana? .....

Le tourbillon de la brume reprit alors le dessus, et il sembla qu'aux sons qu'il prononça, la forme féminine s'évanouit, ou alors partit en retrait. Et là, gros bruit, dérangement, plusieurs personnes qui arrivent. Ou une seule, mais alors, un boucan progressif et impérial. La voix de Vallion, Bry la reconnut plus immédiatement encore que celle de la Bourguignonne. Mais là, pas d'hallucinations possibles: même pour un fou en manque d'alcool, fanatique et transi, il était dur de confondre Vallion avec une hallucination d'Ana. Dépité alors, il se remit sur le sol, et se laissa faire, sans trop réagir. Vallion, contrairement à ce qui lui avait paru être une femme, entra dans la cellule rapidement. Bry toussa de nouveau, et fit son effort pour sourire, au moins, paraître. Trop de mots furent dits, il avait du mal à suivre, et à tout comprendre. Alors, tranquillement, il releva la tête, et se mit contre le mur, adossé et soumis.

Vallion,.... biquet, mais, que fais-tu, ..... tu, tu ne devrais pas être là, mon ami. Tout va bien, ne t'inquiète pas.
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Traître; félon; fourbe.
Rien de plus, rien de moins.
La tête finira sur la potence.
Ainsi va la vie.
P.S: pour tout message d'amour, je suis preneur!
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