Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3   >   >>

Info:
L'échappée belle continue. Vous avez aimé l'épisode Bourguignon ? Vous adorerez le (rapide) passage berrichon !

[RP] Une rencontre improbable... Etape Berrichonne...

Fitzounette


Dans ses rêveries éthérées.

Doux ballotement, s'il en est. Muscles d’une bête qui se contractent sous son ventre. Sensation de bien être, de sécurité. Loin, bien loin des contingences temporelles, elle se laisse aller à des visions fantasmagoriques.

Elle a 5 ans. Rien n’a d’importance. La vie est simple. Candeur et naïveté. Elle est portée en triomphe, couronnée, à travers la rue principale d’Angers. Les gens l’aiment et le lui disent, à grand renforts de baisers. La petite Reyne est née.
Elle a 13 ans, Papou est là. Elle est assise à ses pieds, elle le regarde fumer de sa drôle d’herbe bleue. Elle sourit, il lui caresse la joue.
Elle a 14 ans. Elle fait la fierté des siens. Une duchesse, si jeune, si belle. Elle a réussit. Elle pense à son père parti trop tôt.
Elle a 15 ans. Elle croise son regard pour la première fois. Il est grand et un peu gauche. Il a la même passion qu’elle pour les mantels d’hermine. Elle l’aime instantanément.

Elle cligne des yeux… Erik… Où es tu ? Elle les referme, trop dur, trop agréable que de ne rien savoir. Quand soudain :


BLOUUUUMMM !!!!

Nouveau papillonnement de paupières. C’est flou… Quelques larmes viennent humidifier ces yeux asséchés. Elle est la seule qui peut apercevoir cette scène, du haut de la monture. Une femme s’est penchée sur son cœur, bâillonné et entravé. Vision cauchemardesque. Le reflet de la lame posée sur la gorge chérie l’aveugle. Elle veut hurler sa rage, mais le bâillon la condamne au silence. Terreur si intense, l’impuissance lui tort les tripes. Elle s’évanouit.
Et le temps recommence à s’étirer lentement.


Elle a 5 ans. Le Maine. Un banquet. Toute la famille est là. Papy sourit, dévoilant sa canine gauche jaunie. Zoko demande des sous. Et l’on se gave et se saoûle sur des cadavres encore chauds.
Elle a 13 ans. Le Limousin. Une petite armée s’ébat joyeusement dans la campagne. Ils plaisantent et rient, suivant Kilia, la reyne des folles, enfermée dans une cage dorée. Ils vont à l'abbatoir ? Quelle importance...
Elle a 14 ans. Elle porte une couronne. Elle a promis de faire de son mieux, pour eux tous. Elle jette un regard alentours. Tout n’est que ruines et désolation.
Elle a 15 ans. Elle est sur une galère. La Tam’ a réalisé son rêve. Capitaine oh mon capitaine, pourquoi es tu pendu en haut du mât ?

Elle n’a pas froid, à l’instar de son compagnon d’infortune. Elle est fiévreuse. Elle rumine.
Enfin, le ballotement s’arrête. La berceuse est achevée. Elle ouvre de nouveau les yeux. La lumière du jour lui vrille les humeurs. Atroce migraine. Elle a si soif. Mais…
Le bâillon a glissé. Sa bouche est pâteuse, elle passe sa langue sur ses lèvres amochées. Quand lui revient soudain… Erik ??? Où est Erik ? Elle beugle. La Penthièvre, l’enfant de guerre s’est réveillée. Oui elle beugle, à l’attention de celle dont elle ne connait même pas le nom, et dont elle n'a pas non plus vu les traits :


Si tu lui as ne serait ce qu’entaillé la peau, sale catin, je te tuerai de mes mains.
Si tu as touché à un seul de ses cheveux, je t’égorgerais, comme la truie que tu es !


Cri de désespoir, mais aussi hymne à la vie. Il est temps de se battre pour lui, pour eux. Penser à Papy, Papou. Se battre à dix contre un ? Quelle aubaine, on est Angevin ou on ne l'est pas. Elle cherche Maleus des yeux.
_________________

Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Armoria
Entre Bourgogne et Berry, dans la nuit :

Armoria de Mortain dit :
*se fait sciemment plus abandonnée contre le torse de son ravisseur, sa respiration s'est approfondie depuis un bon moment déjà*

Eikorc dit :
*se concentre un maximum sur la route, surveillant le moindre obstacle qui pourrait se présenter à eux, la dague ayant été remise à la ceinture, le bras gauche enserrant la taille de la Princesse, la main droit tenant les rennes de l'animal... Le sourcil se hausse alors qu'elle s'appui sur elle, resserrant l'étreinte de son bras au cas où elle tenterait de glisser...*


Armoria de Mortain dit :
*ne se raidit ni se s'abandonne davantage, à peine le léger gémissement de quelqu'un qui sommeille à pein*

Eikorc dit :
*sourcil qui se hausse lentement à nouveau en se rendant compte qu'elle ne réagit pas à la pression de son bras... Ne relâchant pas son attention mais se remettant à observer la route plus qu'à rechercher le moindre tressaillement de sa captive*


Armoria de Mortain dit :
*esprit qui calcule, froidement, compte sans se presser, compte en espérant que son callme apparent suffira à faire croire à son sommeil*

Eikorc dit :
*route qui continue l'air de rien, colosse aguerris sur ses gardes, serrant les dents pour repousser les pensées qui pourraient le perturber dans sa surveillance*


Armoria de Mortain dit :
*les minutes s'étirent. Minutes ? Heures ? Eternité ? Elle tente de se contenir, attend le moindre signe de relâchement, devine qu'il sera bref*

Eikorc dit :
*bras qui s'ankylose a force de rester ancré autour de sa taille, relâchant légèrement ses muscles et son étreinte le temps de le détendre, reconcentrant son attention sur la blonde endormie...*


Armoria de Mortain dit :
*sent l'instant tant attendu et souhaité, donne un vigoureux coup de reins, lançant dans le même temps sa tête vers l'arrière, et tente son va-tout, quitte à passer sous les sabots des autres chevaux*

Eikorc dit :
*Est surpris par le coup de rein qui arrache la bonde à sa selle, le menton se mange le crâne et les éclairs dansent devant les yeux du colosse qui referme sa main gauche de toute ses forces sur la première chose qu'il trouve, sans tenir compte des plaies qui se reouvrent... Col ? Bras ? Jambe ? Autre chose ? Aucune idée, mais il tient quelque chose... Grommellement alors qu'il secoue la tête pour retrouver la vue...*


Armoria de Mortain dit :
*se sent retenue, se débat et s'agite, espérant que le tissu n'est pas aussi solide que l'a prétendu le marchand, souffle rapide et fort*

Eikorc dit :
*Pousse un grognement plus fort et donne un coup de rein pour se jeter à bas de son cheval, retombant de tout son poids sur la blonde qu'il plaque au sol... Sa main droite se refermant sur une partie du visage de la blonde pour plaquer le reste au sol...* Vous voulez vraiment que je vous assome encore une fois ?!?

Armoria de Mortain dit :
*exhale brutalement l'air de ses poumons quand il l'écrase, sensation de déchirure, parvient à émettre une espèce de grondement en guise de réponse, espérant avoir réussi à le faire farouche*

Eikorc dit :
*Il grogne plus fort, presque bestialement... Le colosse se redresse sans lâcher sa prise sur la blonde, gardant sa main droite autour d'elle, la glissant autour de son cou pour serrer et ainsi l'étouffer légèrement, tentant de la faire s'évanouir...*


Armoria de Mortain dit :
*cesse de se débattre, non pas pour économiser son souffle, mais toujours pour résister avec ses faibles armes : silence, orgueil, inertie, lève le menton comme pour mieux offrir sa gorge et le narguer... et se met à prier*

Eikorc dit :
*Elle le nargue.... Il le sent... Le sang s'écoule dans sa paume et la colère se fait sentir... Main gauche qui s'envole pour s'abattre violemment sur la joue de la Princesse avant qu'il ne jette la blonde sur son épaule comme un sac, l'entrainant vers sa monture qui s'est arrêtée quelques mètres plus loin*


Armoria de Mortain dit :
*violente douleur, de nouveau, joue qui s'engourdit puis la brûle, mais la douce sensation d'une victoire... si petite, si insignifiante, mais victoire... Elle parvient à émettre un petit rire, presque étouffé par le baillon*

Eikorc dit :
*Il grogne en l'entendant rire, glissant prestement son pied dans l'étrier pour se jeter sur la selle, la faisant lourdement retomber devant lui... Main droite qui la soutient contre lui alors que la gauche fouille dans sa besace... Cape de sortie et comme il peut, il les enveloppe de long tissu enroulé sur lui même, serrant fermement autour de leur tailles, en plusieurs noeud...* La prochaine fois que vous voulez bouger... Vous devrez m'emmener avec vous...


Armoria de Mortain dit :
*Dieu qu'elle voudrait parler ! Parler d'une voix froide, lâcher des mots de mépris... Frustration de ne pouvoir le faire, communication gestuelle limitée... Un haussement d'épaule, un menton fièrement redressé*
Humpf

Eikorc dit :
*nouveau rire qui s'échappe alors qu'il l'entend gronder. Il se redresse de toute sa hauteur dans son dos, de façon à ce qu'elle ne puisse plus remettre un coup de tête dans son menton... D'un coup de talon et d'un claquement de langue, le cheval reprenant sa route...*


Armoria de Mortain dit :
*le sent se redresser, encore une petite victoire, le priver d'un peu de ce relâchement qui soulage tant les épaules pendant une chevauchée... Petit rire, de nouveau, alors qu'elle-même se relâche ostensiblement... Elle le peut, lui non*

Eikorc dit :
*Il baisse le regard sur sa captive, sourire au coin des lèvres... Qu'elle s'amuse de ce qu'elle peut obtenir, l'esprit diabolique voir fou se mettant déjà en marche pour trouver une autre manière de la faire voyager sans plus rien risquer... Après la prochaine escale...*


Armoria de Mortain dit :
*cherche une autre façon de le tourmenter, refusant de le laisser en paix, se souvient de ces trois petites notes qui l'ont tant agacé et les entonne, inlassablement*
m m m
m m m
m m m
m m m

Crokie/Eikorc dit :
*Sourit doucement en l'entendant se remettre à chantonner... Rythme tellement agaçant... Il lève les yeux au ciel et à nouveau sa main abandonne ses rennes pour que le tranchant vienne s'abattre violemment sur le cou de la Princesse, en espérant atteindre la nuque assez fortement...*


Armoria de Mortain dit :
*noir*
_________________

Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Eikorc
[Une escale, la première… Et les nouvelles idées germent…]

Les courbatures commencent à se faire sentir, les heures passent, inlassablement… La Princesse à nouveau assommée contre lui… Elle qui l’oblige à forcer encore sur les muscles endoloris pour rester sur ses gardes… Grommellement qu’il retient en serrant les dents… La colère battant sourdement dans son être, au même rythme que le sang qui s’écoule à nouveau de sa main, au même rythme que le tempo donné par son cœur…

Les pensées s’envolent, à nouveau, loin… Quelques lieues le séparent seulement de Bourges, leur dernière escale avant la grande chevauchée… La vanillée a de la chance, pour l’instant, il arrive encore à dominer la haine qui pulse dans la moindre pore de sa peau, il continent ses envies de la faire taire à coup de poing, de laisser libre court à toute sa colère sur elle qui ne cesse pas de chercher à le mettre hors de lui… Mais il ne cèdera pas…

Le sourire s’esquisse lentement alors qu’il se détend, les remparts se dessinant devant eux alors que l’aube se lève… Il entend un cri dans son dos et reconnait la voix hystérique de sa belle-cousine… Bordel, elle va attirer tout le monde… Ne peut-elle pas comprendre qu’il faut qu’elle se taise pour l’instant ?

Montagne de muscles qui stoppe la ‘caravane’ avant d’être trop proche… La cape qui la relie à la Princesse est desserrée rapidement et le Seigneur de Vautorte saute au sol en réceptionnant la belle au bois dormant sur son épaule… Des cordes sont demandées alors qu’il retire toutes ses besaces de sa main libre… Profitant que la Blonde soit encore sonnée pour la jeter sur la croupe et la ficeler fermement au corps de sa monture… Sans aucun égard pour son rang, la voici devenu bagage d’un colosse agacé…

Coup d’œil sur la troupe, sourire qui s’esquisse alors qu’il tombe sur Glaber… Nouveau depuis peu, rencontré dans un bouge alors qu’il recherchait quoi faire d’une poudre trouvé sur un cadavre… En deux , trois coups de mains, il avait amassé la poudre qui leur avait purement et simplement explosé à la trogne… La première réaction du colosse avait été d’engueuler le malheureux qui avait failli les faire sauter… Avant d’éclater de rire… De là il lui avait demandé comment il savait faire ça et l’corniaud s’était présenté comme le maitre des armes à poudres, celui qui avait fait sauter le Donjon de Reims avec un certains mélange détonnant…

Rien que ça, ça avait suffit au diable de l’embaucher… Certes il n’était pas gratuit, loin de là même ! Mais il en valait le coup… Avoir un gars capable de tout faire péter alors que les autres doivent s’enfuir, c’est merveilleux… Imaginer les soldats se faire engloutir par des gravats alors que tout expose dans tous les sens… Vraiment le pied !

Hochement de tête dans la direction du gus et la bride de sa monture est saisi fermement pour l’emmener un peu plus loin, tandis qu’il fait un signe pour qu’on fasse taire sa belle-cousine, lui-même n’osant pas aller la bâillonner… Quelques pas suffisent pour qu’il se mettent à l’écart, il fouille dans ses poches, sortant deux épis de maïs et sa flasque d’eau…
Mouvement vif qui le fait retirer le foulard qui recouvre le visage encore évanoui de la Princesse, sa main droite venant tapoter légèrement ses joues pour l’éveiller… Jusqu’à ce qu’elle ouvre les yeux…


« L’est l’heure de grailler Princesse… J’vais vous retirer votre bâillon… J’compte sur vous pour être discrète…
Si vous élevez trop la voix, vous me verrez obliger de vous enfourner ces épis dans l’bec… Compris ? »


L’azur se fait dur alors qu’il fixe son visage et lentement ses doigts viennent tirer sur le foulard, l’abaissant pour libérer la bouche de son otage… Le nez se plissant légèrement alors qu’un frisson monte dans son dos… Mauvais pré-sentiment pour le coup…
_________________
Armoria
Elle n'avait pas entendu crier Fitzounette, se croyant toujours sans compagnons d'infortune. Eh oui, décider ne rien céder, de pourrir la vie à son ravisseur, avoir l'intention de le mettre à bout, moitié par orgueil, moitié avec cette toute petite pointe d'espoir poussant à croire qu'en en faisant assez, il finirait par se dire que le jeu ne valait pas la chandelle, de devoir supporter quelqu'un d'aussi odieux qu'elle savait pouvoir l'être... Tout cela, donc, se payait au prix fort, et notamment par un coup sur la nuque, à chaque fois. Noir complet, Princesse dans les vapes perdant l'ouïe alors qu'elle était déjà privée de la vue. Assommée au point de ne même pas avoir eu la toute petite satisfaction de savoir que quand sa vessie l'avait trahie, elle avait baptisé le colosse en même temps que ses propres - façon de parler - vêtements. La vanille s'éloignait bel et bien, remplacée par d'autres effluves moins sucrés.

Dormir. Sombrer. De petis coups sur ses joues. Pas envie de remonter à la surface. Obligée pourtant, par les tapotements insistants. Mal dans la nuque. Mal à la gorge, trop sèche. Mal aux lèvres, fendillées par le manque d'eau. Mal partout dans le corps. Pas envie d'ouvrir les yeux. Fougères, sûrement. Elle devait encore être à Fougères, et 421 venait de mourir sous elle. Paillard allait venir la chercher, l'emmener dans sa tente pour tenter de l'empêcher de rejoindre sa fidèle monture dans l'au-delà. Elle allait voir Philippe, qui la rappellerait du côté de la vie. Asterius. Un sourire sous le baillon. Mais comment pouvait-elle savoir ce qui allait se passer ? Etait-elle sorcière, comme son aïeule ? Frisson le long de l'échine.

La voix de son ravisseur. Fougères, c'était le passé... Ses yeux s'ouvrirent aussitôt, clignèrent, le temps de s'adapter à la lumière. La dernière fois qu'elle avait pu voir autour d'elle, il faisait nuit, et Snell leur faisait face, Snell qui les avait laissés passer, la mort dans l'âme, et devait se sentir proche de la folie en cet instant.

Où étaient-ils ? Quand ? Pour la première fois depuis sa capture, elle voyait le visage du raclure qui avait osé. Pure haine dans les yeux verts. Haine, mépris, colère, se mêlant en éclairs couleur d'émeraude.

Elle ne fit aucun signe en réponse, quand il lui intima le silence. Elle sentit le baillon glisser. Ne pas prendre trop d'air à la fois... Ne pas lui montrer qu'elle allait...


GAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARDE ! A LA GAAAAAAAAAAAAARDE !

... Hurler.
_________________

Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Erikdejosseliniere
[Où il apparait que ce sont ceux qui peuvent le moins causer qui en parlent le plus...]

...AAAAAAAAAARDE !

Par St Lazare ! Silence ! Furent les premieres pensées, pour autant qu'on put ainsi nommer les premiers instants de retour à quelque chose s'approchant vaguement de ce premier réveil si laborieux... Certaines premieres fois sont décidement à ranger au rayon des mauvais souvenirs ! Encore qu'une premiere cuite, après coup, c'est tellement drole à conter...

Où se trouvait-il ? Que faisait-il là, entravé, baillonné ? Erik ne parvenait plus à se faire la moindre image des derniers évenements de la nuit passée, seul cet atroce mal au crâne lui tenait lieu de compagnie. Quel affreux vitriol avait-on pu lui faire boire pour qu'il se sente ainsi à peu pret autant au milieu de ses groles qu'un cul de jatte peut l'être avec son pied manquant... Encore un coup de cette horrible bibine qui circulait sous le manteau en certaines mauvaises tavernes du Royaume... Le trop fameux PCP, ce Pinard Carrement Pourri !

Cette voix, pourtant... Ce hurlement, plutot, qui se propageait entre ses deux oreilles comme un écho lancé au sommet du mont Beuvray... Armoria ! "ILS" l'ont enlevée... Et MA Fitzounette ! Allons, que diable, debout, le Pair, va-t'en sauver tout ce petit monde. Il y a un royaume qui n'attendra pas et une dulcinée qui se languira... Seulement, quand on ressemble plus à une rosette de Lyon qu'à un centaure en pleine possession de ses moyens, on s'abstient de tout mouvement, on fait moins le fier à bras, on ne joue pas les matadors : on se sent aussi crétin que l'homme des alpes, et on attend...

Lentement lui reviennent à la mémoire certains détails... cette journée triste, séparée de sa fiere blondeur des champs après quelques mots acides. Ces allers et retours pour tenter de croiser les pas de la Princesse avec laquelle on aimerait tant s'expliquer sur un détail de la veille. Le camp de son vassal le général, mais sans général visible. Cette lettre... Par St Bynarr ! Cette lettre inachevée... Si quelque personne mal intentionnée tombait dessus... Il ya cette entrevue -l'une des plus courtes de son existence- avec le presque vassal de la Petite Reyne. Un premier coup. Silence. Un second coup après avoir tenté d'attirer l'attention sur sa présence tandis qu'il devinait Snell à quelques pas de lui... Et cette maraude qui veillait au grain : qu'elle ne se trouve jamais sous son nez, cette vipère ou, il se le jure, s'en sera fini de ses malfaisances, à tout jamais !

Or, donc, l'on se trouve, semble-t-il, à quelques encablures d'une ville. C'est ce que ce cri princier laisse supposer, le duc n'étant pas en position pour voir grand chose, arrimé tel qu'il est sur un triste cheval de bât, guere mieux loti qu'un cerf qu'on aurait abattu, la tête sur le flanc droit de l'animal, légèrement bringuebalante. Malgré la douleur lancinante, il cherche à apercevoir son irredentiste Duchesse, à deviner la position d'Armoria au sein de cette monstrueuse caravane... Rien !

Le Pair réfléchit un instant... Sous quelle muraille peuvent-ils bien passer ? Cosne ? Impossible, Snell les aurait déjà rejoint et tous certainement vengé. Bourbon ou Montpensier en Bourbonnais ? Guere plus probable, ces mercenaires sans scrupule n'étant pas en odeur de sainteté là bas... Reste... Bourges ! Mais bien entendu ! Bourges, cela ne peut être que cela ! Faisant fi de son baillon qui lui pénétrait pourtant à l'intérieur d'une bouche de plus en plus assoiffée, ne trouvant désormais autre alternative, aussi folle que vaine, que de s'essayer à son tour à un appel au secours improbable :


Ysmphaannphmdrfeeeeee !!!!!!

Pfoilhfmupfluuuuuuu !!!!!

Bien évidemment, nul n'aurait pu reconnaitre les deux noms, pas même, fort probablement, les deux sus baragouinés eux-mêmes, à travers ses liens qui étoufait tout son convenablement audible. Mais il aurait essayé, bien que cela ait pu s'apparenter à un cri de désespoir plus qu'à un effet de la raison... Quelle chance, même infime, pour que deux des plus éminents représentants du Berry se trouvent justement à portée du groupe ? A peu pret autant que de trouver le Saint Graal sous le fessier de Sa Sainteté le Pape...

Qu'au moins ces faquins nous donnent quelque chose à boire et à manger !

Marmonna dans son tissu un Pair qui ne perdait, quelque soient les circonstances, ni la pépie, ni l'appétit.
_________________

Duc de Corbigny
Maleus
[L'heure de la popote]

Le calvaire!
Assomer la suz'reyne, la trimballer tel un vulgaire otage..'tain c'qu'il aurait voulu etre ailleur en ces temps agités.
Ce n'est helas pas le cas car les plaintes de la p'tite duduche lui font siffler les oreilles.
Interceptant le signe du colosse il hoche la tete et s'approche de la petite reyne, lui collant une bise sur le front avant de lui murmurer tout bas.

"Tout va bien Fitz...ce n'est qu'un mauvais moment à passer..."

Le ton est neutre mais rien à faire... la petite duchesse est folle de rage contre Felina et il est obligé de lui remettre son baillon.
Ceci fait il se retourne vers sa camarade non loin de lui, le visage souriant mais le regard froid.

"Felina..merci d'avoir rattrapé le paquet à Nevers..mais pas touche, le pair est sous ma résponsabilité, je ne tolererais pas qu'il lui arrive quelque chose"

Le message est sans doute passé...le borgne est trop serieux pour que l'on puisse croire à des paroles en l'air..la lueur dans son oeil unique est celle d'un tueur sans pitié..bien sûr il ne touchera pas à Felina mais il est obligé de faire passer le message, sa suzeraine ne lui pardonnera pas si il arrive malheur à Erik et il est déjà assez dans le pétrin avec elle.

Un cri et le borgne se retourne vivement dans la direction du bruit...la paquet princier hurle au loin..hurlement qu'on entend que dans les garnisons et qui fait rejaillir quelques secondes les souvenirs militaires de l'ancien capitaine de le garnison de Sancerre.
S'en suit le traditionnel haussement d'épaules Maléusien et l'allumage de pipe.
Ceci fait il repporta son attention sur le pair saucissonné et la duduché enpaquetée.

"Bon..J'ai du pain et de l'eau...je vous saurais gré de ne pas crier comme son altesse le fait actuellement... *regard froid comme de l'acier posé sur le pair* si par malheur vous emettez le moindre son similaire à la princesse je vous remettrais vos baillons sur le champs..ai-je été clair?..."

Il les regarde tour à tour et rajoute.

"Je n'ai pas voulu tout cela..alors s'il vous plait rendez moi les choses faciles... *petit soupir* Je peux retirer vos baillons sans risque?"

Il se tient face à eux..se laissant transparaitre aucune émotion et guettant un hochement de tete positif de la part des deux otages dont il s'occupe...

_________________
Fitzounette
Elle l'aperçoit enfin et cligne des yeux. Toujours si mal à la tête... La déshydratation... Elle passe une nouvelle fois sa langue sur ses lèvres brûlantes. Elle le dévisage, comme s'il s'agissait d'un inconnu. Ses pupilles se dilatent quand il s'approche. Elle se contracte et frissonne désagréablement au contact de ses lèvres. Elle ne le quitte pas du regard, tentant de capter ses mots. Un mauvais moment à passer ? Est ce qu'il est en train de se moquer ? Sans crier gare, il la contraint de nouveau au silence. Mais les prunelles glacées et désincarnées ne le quittent à aucun moment.
Maleus se détourne d'elle et interpelle une certaine Felina. Retenir le nom de la gourgandine, l'imprimer pour toujours. Même si la douleur est lancinante. Se concentrer.
Puis un cri... La Princesse... Elle est encore en vie. Il n'est pas trop tard. Mais qui sait ce qu'Eikorc peut lui faire subir ? Réfléchir, vite, même si sa cervelle de piaf est à l'envers. La dague dans sa botte ? Impossible de la saisir. Réfléchir, encore et toujours...
Nouveau regard vers Maleus. Il semble très détaché. Mais par quel maléfice ? Pourquoi ? Pourquoi la trahir ainsi ?
Il leur parle, à elle, et une autre personne. Se pourrait il... Erik ? Elle se tortille pour l'aperçevoir, tord le cou.
Une forme, non loin, sur un canasson. Ses yeux la font souffrir. Comme si on y enfonçait une multitude de minuscules aiguilles. Mais pas question de les fermer.
S'il les nourrit, elle pourra peut être lui parler, savoir s'il va bien.
Elle rend son regard dénué de toute humanité au borgne et opine du chef.

_________________

Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Erikdejosseliniere
J'ai du pain et de l'eau

Ces quelques mots comme une résurrection, comme un appel à la vie, la possibilité de se refaire quelques forces et d'y voir enfin un peu plus clair... Et puis, avouons-le, cette légère bedaine qu'il trimbale, le Pair légèrement vieillissant, elle ne s'est pas faite toute seule. Ce n'est plus le même homme lorsque la faim le tenaille... Ce n'est même plus tout à fait un homme quand son estomac crie famine ! Et là, juste après le mal de tête, son appétit est à noter à 9.5 sur une échelle de Grossdall, c'est dire. Laissant donc son ventre penser à sa place, c'est d'un faible mouvement de tête qu'il opine à l'ordre de Maleus lorsqu'il se redonne en boucle ce :

J'ai du pain et de l'eau... J'ai du pain et de l'eau... J'ai du pain et de l'eau...

De l'eau... Arf ! Les enlèvements de gens de la haute ne sont plus ce qu'ils étaient... De l'eau ! A un Bourguignon ! Que ces gens là manquent de gout ! Enfin, attendons que ce Maleus de malheur mette enfin ses promesse à excécution. Il sera bien assez temps de réfléchir par la suite... Surtout... Surtout, lui demander comment se porte son aimée... Le cri d'Armoria prouve qu'elle est vive, mais le Duc n'ose songer que ce malandrin qui se pretend son ami ait pu laisser sa petite Perle dans la même situation que lui... Envie de la prendre dans ses bras pour la protéger... Envie de balancer un bourre-pif dans la face de cet angevin de malheur... Envie... Envie de manger !!!
_________________

Duc de Corbigny
Linon
[La veille, départ de Nevers...]

Ordre a été donné de lever le camp... sans qu'elle sache trop pourquoi... ça s'est pas passé comme prévu, les choses sont reportées ou déplacées... elle n'en sait trop rien, se contente de suivre le mouvement de la troupe, plie ses affaires, la tente, convient avec son nouveau maître d'armes borgne que son entraînement avorté aura lieu plus tard, à l'issue du voyage.. Mais c'est quoi, c'est où l'issue du voyage???

Linon a renoncé à poser des questions... lasse de se heurter à un silence souvent volontaire, parfois rompu d'un marmonnement à peine aimable. Mais là cette fois elle insiste, et finit par obtenir réponse... duché inconnu d'elle, un de ses confrères lui en a parlé comme d'une terre d'accueil pour brigands, ce qui avait éveillé sa curiosité. Et bien voilà l'occasion de vérifier par elle-même !
Sourire rasséréné aux lèvres, elle en touche deux mots à ceux qu'elle croise et qui posent eux aussi des questions... décidément leur communication interne est à revoir.

Mais tout le monde est soulagé de partir, la bande si diverse partage pourtant de nombreux points communs, le nomadisme comme mode de vie, chacun pour des raisons personnelles, beaucoup parce qu'ils ne sont bien nulle part.

Linon comme eux a pris goût aux chemin, mais surtout, grégaire comme pas deux, n'envisage plus de vivre seule dans un village où elle se sentirait l'éternelle étrangère... Petite pensée à une boulangerie dont le four n'a chauffé qu'une fois, à deux tavernes abandonnées... elle sème des bouts de vie sur son chemin, les abandonne pour reprendre la route d'un destin encore obscur mais parsemé d'étoiles qu'elle ne quitte plus des yeux depuis une nuit de carnage en Poitou...

Hop, hop, hop ! Grimpe sur Angou mon Marko, on s'en va...

Le petit brun lève sa bouille vers elle, et brandit son épée en bois en souriant largement

Ouaaaaais ! On va tous les tuer !!

Sourire un peu consterné de sa belle-mère qui réprouve les pulsions guerrières de l'enfant qui ne pense plus qu'à « tous les tuer » depuis cette même nuit où il a assisté au massacre des innocentes.


Euh... non, non, on va tuer personne aujourd'hui et surtout pas toi.


Le gosse bougonnant se retrouve sur le dos de l'âne, par-dessus les panières, Linon enfourche la petite jument et bride de l'âne en main, rejoint la troupe qui défile devant le Colosse à la sortie du campement.

Première surprise désagréable, des hommes d'arme près de Crok'... Linon se raidit et se crispe en s'approchant, évitant de les regarder. Armée régulière de Bourgogne dont elle appris qu'elle fauchait... au hasard et sur justification lamentable de prévention.
Les innocents paient le prix fort des trouilles ducales... comme le père de Marko, époux tout neuf de Linon... mort de la faucheuse qui gangrène le royaume et ôte tout honneur aux militaires les plus gradés.
Regard assassin mais rapide au borgne qui semble les commander, elle se force à détourner le regard pour se concentrer sur le Colosse en s'approchant... mais... qui c'est celle-là?

Une blonde bâillonnée assise devant Crok', assez décoiffée et clignant des yeux... Linon croise son regard un instant, une rapide mais violente pointe de jalousie lui perce le coeur... Il lui a pourtant promis de ne plus lever de grue sous son nez, condition posée pour qu'elle reste. Promesse d'homme, tu parles! Et voilà qu''il les affiche maintenant ! Le regard d'un bleu sombre et furieux remonte vers le visage de Crok'... En chemin croise la lame appuyée sur le cou de la blonde... Quelque chose ne va pas...

La jalousie s'évanouit lentement alors qu'elle essaie de comprendre ce qu'elle voit. Une montagne de muscles retenant une blonde bâillonnée et la menaçant d'une dague. Mais le Tentateur n'a jamais eu besoin de menacer une femme pour la mettre dans son lit, alors qu'est-ce qui se passe, qui est-elle?

Le visage de Crok' est fermé et ombrageux, le Capitaine borgne semble furieux. Visiblement pas le moment de s'en mêler.. Elle jette un nouveau regard à la blonde, capte le sien un bref instant... bah, c'est pas ses affaires... Crok' a sûrement de bonnes raisons de faire ça... sûrement...

Linon talonne la jument pour partir au trot rejoindre ses compagnons, mal à l'aise... pourquoi ce visage ne lui est-il pas inconnu? Qui est cette blonde?
Mal' ... Mal' doit savoir ! Elle cherche le borgne des yeux, bien décidée à obtenir une explication... ah! Le voilà ! Mal' est bien là, sauf que lui aussi a une prisonnière, qui semble bien inerte... morte?? Mais qu'est-ce qui se passe, bordel?? La brunette regarde l'impassible grognon avec des yeux ronds, elle a reconnu la jeune fille, la p'tite duchesse rencontrée en taverne, pas si p'tite d'ailleurs puisqu'elle a 16 ans, mais s'assied sur les genoux des hommes comme si elle en avait 5...

Bon c'est clair, ils sont tous devenus fous... ! Pas son problème !! Linon se retourne sur sa selle pour regarder à nouveau le Colosse et sa blonde, un autre borgne passe devant eux... D'accord, ils sont tous devenus fous... et borgnes !
Coup de talon dans les flans de Grison pour rejoindre le gros de la troupe sûrement plus raisonnable, regard à la recherche d'un géant blond et d'une mioche infernale... Elle les aperçoit, soulagement... les autres sont avec eux...
Mais en s'approchant... C'est décidément un drôle de jour pour Linon... L'aurait p't'être mieux fait de pas s'lever...

Devant elle une cariole, dans la cariole... El Toro... inerte... Le coeur de la jeune femme manque un battement, le sang reflue de ses joues déjà naturellement pâles. Pas Fab'... Elle arrête son petit convoi familial, descend de cheval et monte dans la carriole.
Agenouillée près de la tête de son ami, elle vérifie rapidement qu'il respire, éponge la légère sueur qui mouille son front, se décide à changer rapidement le bandage fait la veille. C'était juste une coupure du cuir chevelu, elle avait nettoyé, Mal' avait recousu, Deb' avait pris la relève... Pourquoi n'était-il pas debout?

Fab'? Fab'? Tu m'entends? C'est Linon...

Que faire... La jeune femme regarde autour d'elle à la recherche d'une aide... mais tout le monde s'est mis en route, pas le temps de courir partout... la respiration de Fab' est certes difficile, mais présente. Linon l'installe du mieux qu'elle peut, le couvre de couvertures, le borde comme un enfant, le coeur serré de le voir ainsi. Elle est là parce qu'il lui a demandé de venir, et que l'amitié qui la lie à l'Andalou est sans esquive.

Fab' était là, dans le PA, c'est lui qui lui avait annoncé le demi-tour fou que Libertad allait faire pour les venger, elle et cette jolie gamine qu'elle n'avait pas su protéger, la propre fille du Toro... Et quand elle est rentrée chez elle et que ça s'est si mal passé, il est venu la chercher, avec Natt... C'est lui qui l'a rebaptisée la Chandelle... El Toro est l'une des brillantes étoiles que Linon suit en souriant, le nez en l'air ... Il ne peut pas mourir ! Pas ici, pas comme ça, pas sous les coups d'une amie qui n'a pas mesuré sa force.


Ça va aller, tu vas voir, ça va aller...

Mots prononcés autant pour le rassurer que pour conjurer la peur qui monte en elle, Linon fait descendre de l'âne l'enfant rendu muet par le spectacle invraisemblable d'un des combattants qu'il regarde avec admiration, échoué dans une carriole. La jeune femme attelle rapidement l'âne à la carriole, installe l'enfant sur le banc.

Allez Marko, c'est toi qui conduit, tu sais faire...

P'tit sourire forcé qui se veut rassurant à l'enfant qui gravement hoche la tête et fait claquer les rênes avec un petit bruit de langue ; l'âne Angou se met en route sans faire d'histoire, tirant la carriole où repose une étoile vacillante.


[Le Berry, encore...]

Longues heures de chevauchée presque silencieuse... Linon un peu à la traîne car elle s'arrête souvent pour faire boire le blessé, rejoint la caravane stoppée devant les remparts.
Elle a ruminé toute la nuit en essayant de comprendre dans quoi elle était embarquée, sur les femmes que détiennent Crok' et Mal', surtout sur la blonde... qu'elle est de plus en plus sûre d'avoir déjà croisée...

Elle rejoint la tête de la troupe après avoir installé un Marko somnolant dans la carriole près de Fab', aperçoit le colosse qui s'éloigne avec justement la blonde... Froncement de nez désapprobateur. Mais qu'est-ce qu'il fiche?

Le Colosse occupé, el Toro inconscient, il ne reste que le Grognon borgne pour lui donner explication. Linon déambule parmi les petits groupes qui se restaurent et prennent un peu de repos, cherchant un borgne... En voit un.. non c'est pas le bon, celui-là, elle ne le connaît pas.
Ah, le voilà ! Toujours avec la duchesse, pain et eau en main... et...bon sang! Un autre prisonnier !!! Mais c'est pas vrai !!! Linon d'abord interdite d'en découvrir de nouveaux toutes les cinq minutes, se dirige à grands pas vers Mal', mais se fige sous le coup de la révélation.
Ça y est, elle se souvient où elle a vu la blonde...

Retour à un défilé royal en Limousin au lendemain d'un banquet ou elle avait accompagné Libertad. La blonde était au défilé, sur l'estrade royale, une marche sous celle du Roy... Avec cette fierté et cette hauteur des grands de ce monde que Linon ne connaît pas, ne fréquente pas. C'est une proche du Roy.

Le coeur de la brunette se met à battre avec précipitation en réalisant que Crok' est vraiment devenu fou, comme elle l'entend dire depuis la mort de sa soeur, sans l'avoir vérifié... ben c'est fait... Et en s'en prenant à une proche du Roy, il va leur attirer toutes les licornes et les dames blanches du royaume, voire même des tas d'armées bourrées des soldats que Linon exècre.

D'ailleurs ça va pas tarder car un hurlement jaillit du bosquet où Crok' s'est enfoncé, appelant à la garde.
Linon blêmit puis se précipite vers Mal', bousculant ses camarades et piétinant les victuailles sorties, arrive à sa hauteur et le tire par la manche pour qu'il s'écarte, et murmure fébrilement à son oreille


Mal', qu'est-ce qui s'passe? Pourquoi Fitz et ce type sont-ils attachés? Que fait Crok'? Pourquoi a-t-il enlevé cette femme? C'est une proche du roy, j'en suis sûre... Mais qu'est-ce qui s'passe bon sang ???
_________________
Felina
Au revoir Bourgogne

Le « convoi exceptionnel » est reparti, leur trois hôtes de marques les accompagnant toujours alors que le capitaine de l'armée bourguignonne avait finalement obtempéré et accepté de les laisser partir.

Au regard que lui a lancé le ver à soie gémissant lorsqu'elle l'a menacé, lame sous la gorge, la Féline a bien compris qu'elle s'était faîte un ennemi de plus, mais peu lui importe; elle a fait ce qu'elle avait à faire. Le paquet a été rechargé sur son cheval et la mercenaire a repris sa place en queue de cortège. Leur destination ne lui ai pas connue, elle sait seulement qu'ils vont quitter ce duché. Peut être un jour lui faudrait il songer à poser des questions pour tenter de comprendre ce qui se passe, au lieu de suivre telle une bête de somme. Mais en cet instant, le Crok' semble très occupé avec sa blonde royale, le Mal' a fort à faire avec la donzelle et le bedonnant saucissonné. Fab quant à lui, est toujours inconscient dans la carriole, et Linon a pris place auprès de lui. La mercenaire espère que la brunette saura le soigner, c'est qu'elle l'avouera jamais mais elle s'y est attaché à tous ces grands malades qu'elle accompagne depuis plusieurs semaines, et l'idée que l'Andalou passe l'arme à gauche lui déplait fortement.


Bonjour Berry

Les heures passent … la fatigue s'insinue en elle : ne pas fermer les yeux, ne pas se laisser envahir, rester éveillée. La Rastignac se met alors à siffloter un air entraînant, celui là même que son frère sifflotait lors de leurs longues chevauchées sur les routes du Royaume. Que penserait il de lui s'il pouvait la voir ? Lui qui a toujours refusé de suivre une quelconque bande de mercenaires, criant sa volonté d'indépendance, ne vendant ses services que ponctuellement au plus offrant. A-t-elle trahi son idéal en décidant de s'associer à eux, Libertadiens et autres mercenaires de tous bords ?


Long soupir, tout est tellement plus difficile depuis qu'il est parti, mais il l'a laissée seule, toute seule, que pouvait elle bien faire d'autre que de chercher de la compagnie pour ne pas sombrer, pour ne pas devenir complètement folle. C'es sa faute à lui !! Pas la sienne !! Maudit sois tu de m'avoir abandonnée ... j'ai tellement besoin de toi !!
Regard sombre qui se voile, visage relevé vers le ciel et un nom … à peine murmuré :


Devil …

Soudain une voix criarde qui s'élève :

"Si tu lui as ne serait ce qu’entaillé la peau, sale catin, je te tuerai de mes mains.
Si tu as touché à un seul de ses cheveux, je t’égorgerais, comme la truie que tu es ! "


La Féline ricane, elle n'a pas besoin de se tourner vers l'origine de ces paroles pour savoir qui les a prononcé : sûrement l'en farinée haute comme trois pommes. Elle a du cran la demoiselle, et la mercenaire aime cela. Un rictus cependant quand la donzelle la traite de catin, ce qu'elle n'est pas malgré ce qu'ils en pensent tous. Mériterait une bonne gifle ça ... mais c'est pas le moment. Hop … un nom encore à rajouter sur la liste de ceux qui ont promis de la tuer. A ce train là, elle n'atteindra peut être jamais son vingt et unième anniversaire …
Enfin la caravane stoppe et le colosse s'éloigne en compagnie de sa royale invitée. Alors que Félina s'apprête à poser pied à terre, et comme un cri d'alerte résonne dans la nuit, elle sursaute lorsque Mal' s'adresse à elle, ne l'ayant pas entendue arriver. Fichu Borgne de Mal'heur (oui bon c'est nul) qui a le don pour se glisser derrière vous sans se faire annoncer.

"Felina..merci d'avoir rattrapé le paquet à Nevers..mais pas touche, le pair est sous ma responsabilité, je ne tolérerais pas qu'il lui arrive quelque chose"

Son regard et la lueur métallique dans son unique prunelle vaut tous les avertissements du monde, le message est passé. Grognement étouffé, poings qui se crispent sur les rênes et iris noirs qui soutiennent le gris de l'œil qui leur fait face :


D'acc … pas touche. S'cuse d'avoir voulu m'amuser aussi …


L'en a marre la Rastignac de se coltiner uniquement la sale besogne. Pourquoi seuls les « chefs » ont le droit de s'amuser ? La mercenaire réalise en cet instant qu'elle va finir par détester ça : obéir sans broncher, se contentant d'exécuter ce qu'on lui demande. Voilà ce que refusait Devil … ça y est … elle le comprend enfin. Où est la liberté ici, est ça la vie qu'elle veut … cette servitude non consentie ?
Un frisson lui parcourt l'échine, et une grimace vient déformer les traits fatigués de son visage. S'éloigner, elle a besoin de s'éloigner, de l'air … de l'air. Elle reste donc en selle et sans se préoccuper le moins du monde des autres, elle donne des talons et se dirige vers le petit ruisseau qui coule non loin. Pied posé à terre, Féline qui s'agenouiller sur la rive, mains en coupe qui viennent prendre un peu d'eau en leur sein puis portée à ses lèvres pour étancher sa soif. Visage et gorge aspergés pour calmer sa colère et lui rafraichir les idées.

Elle se laisse alors tomber en arrière, bras en croix et son regard se perd dans le ciel étoilé, une douce torpeur s'emparant d'elle. Les constellations semblent alors dessiner le visage de son frère, qui lui sourit … Cœur qui se serre de nouveau, violent soupir … alors que la Féline ferme les yeux, le sommeil l'emportant malgré elle. Plus tard les questions … plus tard ...


edit pour ajout d'une phrase.
_________________

Juliuz a dit : "Felina, que j'ai convertie aux joies du brigandage, une vraie perle de franchise et d'humour"
Erikdejosseliniere
Une grande lampée d'air aspirée à pleins poumons, tous les sens qui reviennent brutalement, l'esprit qui se remet à fonctionner avec précision et rapidité, une inspiration, un peu forte, mais incontrôlable. Maleus devra comprendre, sinon, c'en est encore fait de ce bref instant de liberté a minima :

Ahhhhhhhhhhhhhh !

Enfin, pouvoir respirer normalement, et le bourguignon ne s'en prive pas ! Cependant, notre Pair - qui n'est pas encore aux cieux-, au dela de la faim et de cette soif inextinguible, doit agir, vite. Avant que son garde-chiourme n'ait le temps de vaquer à d'autres occupations, lui parler, mettre le doute, l'embobiner, insinuer trouble et inquiétude, déjà que cette équipée n'est pas des plus simple à gérer, de toute évidence, chez ces hommes plus habitués à tuer qu'à maintenir en vie, contre leur gré, des kidnappés pret à tout pour se sortir de ce mauvais pas... Quelque chose, mais de grâce, avancer ses pions et tenter le roque :

Infâme ! Comment veux-tu que je me restaure, ligaturé comme je le suis ? Allez : Je te fais promesse de Duc, sur notre Bon Aristote - qu'il te foudroie de son opprobre-, que je ne dirai mot plus haut que l'autre tant que je n'aurai rien pu avaler !

Sans laisser le temps de la réflexion à ce traitre, tout en lui indiquant d'un regard atone qu'il ne pourrait se restaurer tant qu'il resterait ainsi ficelé, à plat ventre sur son baudet, grommellant :

Te voila beau, désormais... Quel presque-vassal préférerait obéir à ce Troll puant qui te sert de chef plutot que de tout faire pour libérer, au péril de sa vie, celle qui avait toute sa confiance ? Dis-moi comment elle va, monstre !

N'ayant plus grand chose à perdre, Erik ajouta :

Et puis, éloigne de moi la guenon qui s'est permise de me menacer de son coutel ou je te jure qu'il lui arrivera malheur avant la fin de cette aventure... D'ailleurs, je serais toi... Je ne lui ferais aucune confiance : j'ai lu le gout du sang dans le regard de cette truie... Ce gout qui se défie des ordres et de la logique des hommes...

L'autunois ne connaissait point Maleus. Il se doutait toutefois qu'il puisse y avoir quelque surgeons d'intelligence chez cet homme là, malgré la détestation que le Pair pouvait désormais en avoir. Sa blondeur angevine ne l'eut point accepté comme ami, sinon. Les ficelles dont il venait d'user étaient sans doute un peu grosses mais il espérait bien que l'une ou l'autre trouverait la voie de son esprit à défaut de celle du coeur. Erik n'avait donc plus qu'à attendre que l'une de ses paroles trouve un début de résolution... Mais au moins, qu'il lui desserre ces liens lui entaillant, le froid et l'humidité n'arrangeant rien, la peau.
_________________

Duc de Corbigny
Vadikura, incarné par Fitzounette
Une buse survolant un campement et apercevant sa proie, premier passage en piqué pour évaluer la distance et la force du vent.

L’oiseau reprend de l’altitude et prend un virage à 160°. Le volatile aperçoit à six heures une horde de pigeon mais ne quitte pas sa trajectoire. Son objectif est en ligne de mire, la buse est idéalement placée ! Prenant de la vitesse, elle se jette dans un piqué presque à la verticale et redressant à quelques mètres du géant, elle lâche son arme chimique, la fameuse fiente !

Objectif atteint, elle peut délicatement se poser et toute heureuse sautille vers Crokie pour déposer la missive du Duc


Citation:
Yop vassal de crétin,

J’espère pour toi que tu sais que tu trimballes une de mes filles. Les raisons t’ayant poussée à commettre ce méfait, je m’en tape !
Traites la correctement, ou tout énorme que tu es, je lâche sur toi une nuée de buses, tu en as eu aperçut déjà !
Mais jour après jour, inlassablement, elles te pilonneront de leur fientes, a tel point que tu ressembleras a une statue, aire de repos préférée des pigeons et surtout tu peux me croire les charmantes damoiselles dont tu es friand, ne te regarderont plus avec les mêmes yeux, ni t’humeront plus de la même façon !

Vadikura
Eikorc
[Aouch, mes tympans…]

Il n’a rien vu venir, si ce n’est son échine qui l’a prévenu… Elle n’a pas esquissé de geste brusque, elle n’a pas inspiré assez fort qu’il le voit…. Et pourtant, la voix stridente qui s’élève dans un hurlement sonore lui vrille les tympans… Si proche d’elle que les oreilles bourdonnent tandis que le son remonte le long du canal auditif pour venir agacer le cerveau… Grognement du colosse dont la réaction ne se fait pas attendre…

La main droite s’envole saisissant fermement la mâchoire de la Princesse pour serrer fortement, entendant même un léger craquement… Juste assez pour qu’elle garde la bouche ouverte et que l’épis de maïs viennent s’enfoncer dans sa bouche… Nouveau bâillon, testé et approuvé… Il tapote la joue de la GMF et soupire avant de s’accroupir pour la regarder droit dans les yeux…


« Tss tss… J’vous avais demandé d’être sage…
Pourquoi vous gueulez comme ça ? Personne ne vous entendra et j'vous veux pas de mal… M’obligez pas, j’suis pas d’humeur et j'pourrais vous mettre en très mauvais état… Alors mangez… »


A peine fini de parler qu’il reçoit un choc sur l’épaule, la tête se tourne vivement mais ne trouve personne… Le sourcil se hausse avant qu’il n’abaisse les yeux et découvre la fiente qui s’est dessinée sur son épaule… Grognement qui lui échappe alors qu’il insulte ce satané piaf de tous les noms avant de le voir arriver en sautillant vers lui… Message ? Pour lui … Nouveau haussement de sourcil et le voilà qui s’écarte de sa captive bâillonnée par son épis pour attraper la missive et la parcourir rapidement…

Une grimace se niche au coin de ses lèvres… Les nouvelles vont vite, l’suzerain est déjà au courant de son triple enlèvement… Le nez se plisse et un hochement de tête lui échappe, comme ça la Buse en chef était présent devant lui… Finir de donner à grailler à la princesse et après aller voir comment se porte les deux autres… Histoire de s’expliquer…

Et la montagne de muscle de pivoter sur lui-même et de retirer l’épis siégeant dans la bouche de son otage, l’arrachant sans ménagement avant de le présenter devant ses lèvres, plongeant l’acier de son regard dans les yeux de la blonde…


« Mangez maintenant, ou vous mangerez que la prochaine fois que l’on s’arrêtera… »
_________________
Armoria
La réplique ne s'était pas fait attendre, mais au moins, peut-être avait-elle été entendue... Lueur d'espoir. Prix : une vive douleur dans la mâchoire, une Princesse qui tousse, épi de maïs en travers de la bouche, pas loin de l'étouffement. Il allait encore l'assommer, sûr...

Mais contre toute attente, il retira le maïs de sa bouche, et lui fit savoir qu'il voulait qu'elle mange. Enfienté sur l'épaule, le ravisseur. Ce regard de tueur, pour l'effrayer ? Son regard naturel ? Hors de question de baisser le sien, en tout cas. Emeraude contre acier.


La fiente va à la fiente, fit-elle avec un mouvement du menton vers l'épaule souillée. Sa voix s'était brisée après son cri, sa mâchoire l'élançait d'avoir été malmenée. Approche tes doigts de ma bouche, si tu en as trop, charogne... Et n'oublie pas que ma valeur baissera si tu fais du zêle côté sévices.

Sa langue venait de trouver un grain de maïs rond et tendre, coincé au fond de sa bouche. Résister à la tentation d'y mettre un coup de dents et de sentir le goût sucré sur ses papilles...

Ce grain de maïs, elle le lui cracha en pleine face, le visage farouche et le défi dans les yeux.

_________________

Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Fitzounette
Le bâillon de nouveau retiré. Elle tousse, à en perdre un poumon. Relent de bile qui lui consume la gorge. Elle aurait vomit si elle avait eu de quoi, des larmes auraient perlé s’il en était resté… Elle se reprend, tente de respirer calmement. Quand elle entend une profonde inspiration et quelques murmures non loin.

Erik ? Erik c’est toi ? Dis-moi que tu vas bien… Mon amour, dis moi que tu n’es pas blessé…

Frisson cruel, qui la parcoure lentement, sans omettre aucune parcelle de sa peau. Elle était fiévreuse, maintenant, elle crève de froid. A moins que ce ne soit la peur. Chaque muscle est douloureux, la position devient intenable.

Nouveau regard vers Maleus, et vers celle qui s’est avancée, Linon. Elle reconnait la veuve pour avoir fait sa connaissance en taverne. Elle semble avoir bon cœur et le courant été bien passé. Il faut exagérer le mal, tenter de l’émouvoir. Elle se met à murmurer doucement, le visage déformé et les traits tendus :


Je souffre, Très Haut, viens moi en aide.
_________________

Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
See the RP information <<   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)