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[RP fermé] Mémoire d'une pécheresse.

Eliane_
"Inutile de me fuir, de te raisonner mon frère. Tout cela est vain. Je sais que la souffrance alimente ton plaisir, je sais que tu soupires à l’idée d’être condamné. Alors, sache que je te nuierais avec une application certaine. Qu’importe tes amantes, qu’importes les putains que tu ramèneras, je veillerai à être la seule à t’apporter cette souffrance qui te plait tant.
Tu es mien, simplement."

Elle affiche un sourire alors qu’il réalise, qu’il s’écarte d’elle, la jauge et se rassure sous la protection du sang. Lueur malsaine dans ses iris sombres, n’avait-il pas encore réalisé qu’elle en avait cure, elle qui avait savouré tant de fois la chair de sa propre tante, aimé la sœur de sa propre mère. L’inceste est dans ses veines et il n’est que banalité à ses yeux. Qui sinon le Très Haut a décidé que l’Amour s’arrêtait à ce sang commun ? Que dire de ceux qui pour sauver la pureté d’une lignée, n’hésitent pas à faire naître la vie dans le ventre d’un membre d’une même fratrie, famille…Ils sont si nombreux à se laisser aller au-delà de la bienséance pour aimer simplement. Ce fut le combat de sa jeunesse et il était hors de question de changer maintenant sous ce prétexte. C'est pour cet Amour incestueux avec sa Tante, qu'elle avait encaissé tous ces maux...

Eliane ne bouge pas, soutenant simplement son regard. Elle s’amuse de la situation, frémit sous cette révélation et dans son esprit des idées perverses émergent. Il sera celui qui lui apprendra la vie, celui qui lui permettra de connaître le corps d’un homme, il sera le premier pour tout ce qui peut lui être offert, car il est le seul à pouvoir répondre à ces attentes destructrices, le seul en qui elle a confiance...
Sa virginité, la seule pureté que son corps possède sera vouée à son futur mari, il en sera ainsi. Elle connait sa limite, celle que la raison et son goût pour la vie lui inculque de respecter. Son âme et son corps sont entièrement rongés par le Malin, le péché, alors elle s’appliquera à offrir la seule chose pure qu’elle possède en elle…La pureté d’un écrin qui ne fut et ne sera jamais forcé par un homme.

Jamais, elle n’aurait pensé que son corps pourrait autant désirer celui d’un mâle. Elle qui fut tant d’années battue par ces derniers, elle qui grandît avec l’image d’un père absent et simplement guidé par ses instincts. Elle qui durant toute sa vie n’aura aimé que la douceur, le corps d’une femme. Voilà qu’elle découvre un désir qui ne lui ait pas familier. Elle avait déjà eu l’occasion d’observer le buste, le dos de son frère mais à cet instant, la donne change, un secret est avoué et le sien est offert sur un plateau d’argent.

Il se rapproche d’elle, effleure sa joue et elle reste impassible. Le Malin avait plié sa raison. Corrompu jusqu’à la moelle par ce désir, cette flamme sadique, son frère se perd. Un sourire et sa main se glisse, empoigne sa chevelure blonde et son visage suit cette force qui l’oblige à basculer.

"Fais-moi mal…Toi, seul y es autorisé...Toi, le seul capable de me protéger et de m’inspirer cette sécurité, je sais que tu n'abuseras pas de moi, de ce pouvoir, tu es le seul homme que je connais..Fais ce qu’aucune femme ne peut faire envers moi…Domine-moi..Je t’offre ma perversion, ma soumission en échange de ta perte totale."

Dante approche ses lèvres, souffle sur son visage et elle frémit sous la morsure de sa lèvre inférieure. Sa main délicate se glisse sous la chemise de son frère, ses ongles se plantent sur cette cicatrice qui orne son flanc et la voilà qui l’enserre, la griffe.

La bouche s’entrouvre, son souffle désireux s’échappe…

Tu seras mien, Dante…Je te tourmenterai avec un plaisir malsain mais sache que mon sadisme envers toi n’aura aucune limite…Je te pousserai à bout, te forcerai à abandonner toute fierté devant moi…Je réclamerai que ma virginité reste intacte malgré les tourments que je t’imposerai pour que tu désires te l’approprier… J’attendrai de toi, cette souffrance que tu peux seul, m’offrir…
Mais ne t’avise jamais de fléchir devant moi, car jamais plus…tu me domineras. Je lis en toi, suffisament de maux pour savoir que tu es digne de ce que je t'offre...


A ses mots, elle appuie sur sa flétrissure et de sa main libre vient enserrer la gorge de son frère. Un lien désormais vient d’unir deux âmes en perdition, une passion dévorante pour l’abandon, pour ses moments où à travers la souffrance ils revivent leur courage, leur fierté…
Il n’y a que des corps meurtris pour réclamer ce qu’ils ont toujours connu.
Il n’y a que lui pour lui offrir cette souffrance, cette sécurité, ce plaisir étrange qui la ronge.
Qu’importe qu’il soit son frère après tout…Il y a des choses qui ne se décident pas et ne se maîtrisent pas.
Par deux fois, elle trouvait dans sa propre famille ce réconfort…
Qui mieux que son frère désormais peut comprendre son amour pour les femmes et s’y soumettre…
Qui mieux qu’un sadique peut comprendre, ce besoin…

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Dante.tommaso
    Déviation….Perversion…. Dévotion… Rédemption….. Absolution….. Tous ces mots se bousculent dans ma tête tandis que mon regard se noie dans l’immensité de ses obsidiennes qui me scrutent sans relâche. Et je glisse au fond de l’abîme avec une délectation sans faille. Je frémis, je palpite aux mots qu’elle prononce et loin d’en avoir peur, je lui souris…. Ma sœur est l’être le plus pervers que je connaisse et je remercie silencieusement ce père qui nous a fait nous rapprocher. C’est la seule chose que je lui concède et avant d’aller cracher sur sa tombe, je ferais brûler un cierge pour l’en remercier ! Désormais, je suis lié à elle de la manière la plus inattendue et la plus délectable qui soit. Je sais pour avoir discuter de longues heures avec elle une partie de sa face cachée, elle s’en est ouverte à moi et je dépose à présent à ses pieds, comme une offrande que je lui fais, mon immoralité et ma perversion. Je ne peux continuer à me cacher, pas à elle…

    Toutes les femmes que j’ai croisé dans ma vie ont toutes essayé de me faire rentrer dans le rang… Devenir un gentil mouton reconnu de tous ne m’intéresse pas. Je suis né pour être libre… libre de mes pensées, libre de mes mouvements et libre de mes désirs. Je fais déjà trop de concession pour ne pas avoir à me justifier constamment sur les besoins qui sont miens que je tiens à garder ma vie affranchie de toute entrave. Je ne dis pas non à une aventure. La dernière en date qui a croisé ma route s’en est d’ailleurs brûlé les ailes. D’amant elle a voulu me faire passer au statut de compagnon et père pour ses enfants, grave erreur. Je ne suis ni l’un, ni l’autre... J’aime trop les femmes pour cela et j’aurais fini par la tromper ce qui aurait provoqué une dispute puis une autre et encore une autre… Je me suis lassé d’elle et renvoyé auprès de sa petite vie sans grand intérêt avant qu’elle ne finisse par m’exaspérer. Et puis les gens à la petitesse d’esprit me rendent malade et me dégoûte. Encore, s’ils ont quelques prédispositions à la fantaisie du corps ou de la morale je veux bien faire un effort quelques temps mais dans le cas contraire…


Un soupir se fit entendre dans la bouche de Dante. Chassant rapidement ses pensées sombres concernant ses fréquentations, il en retourna à la contemplation de sa sœur. Eliane avait tant d’emprise sur lui désormais qu'il se savait perdu mais la tentation de pouvoir ressentir ce besoin viscéral que lui apportait la jouissance dans la souffrance n’avait aucune limite. Et il se damnait pour y parvenir. Le Très-Haut, Aristote et tous les saints ne pouvaient plus rien pour lui, il était rongé par le Sans Nom depuis si longtemps qu’il ne parvenait plus à compter les années. L’Enfer lui ouvrait grandes ses portes et c’était avec une fierté et une arrogance sans borne qu’il s’y engouffrait.

Un sourire en coin, il empoigna la soyeuse chevelure de sa sœur entre ses doigts afin de bloquer son visage à la hauteur désiré puis à nouveau il lui mordit cette lèvre qui avait commencé à gonfler mais cette fois-ci jusqu’au sang. Et de la pointe de sa langue, il lécha le nectar carmin qui perlait lentement.


- Tu lis en moi comme dans un livre ouvert ma chère sœur et j’en suis heureux car tu es la seule qui peut comprendre cette âme impure qui est mienne. Fais de moi ce que tu voudras Eliane, apporte-moi cette souffrance qui me rend si particulièrement vivant, donne-moi cette jouissance à laquelle j’aspire pour me sentir en paix avec moi-même mais ne te refuse jamais à moi ma sœur… jamais… Tu auras tout de moi… Mes tourments les plus sombres de ne pouvoir te posséder comme je le désire car je sais l’importance que tu attaches à ce don que tu veux lui faire, mon supplice de te voir appartenir à celui que tu as choisi pour être ton mari, de savoir qu’il fera de toi ce qu’il voudra parce que tu te dois de cacher ta nature profonde, ma rancœur de ne pouvoir être à tes côtés comme je l’entends afin d’éviter les rumeurs et autres commérages… mais rien ne saura défaire ce qui est fait... rien ne pourra effacer ce qu'il y a entre toi et moi… jamais ! Et ce pacte a le prix du sang ma chère sœur… le tien comme le mien…


Dante respira profondément avant de glisser sa bouche tout contre son oreille. Il mordit sa joue au passage avant de lui susurrer d'une voix rendue rauque par le désir.

- Tu me veux ? Prends-moi avec ma bénédiction ma sœur... Déchaîne les Enfers pour notre bien à tous les deux !

Un regard long sur sa bouche en guise d’invitation à faire couler le précieux liquide pour signer cet acte qui les liait à jamais, Dante frémissait de cette attente qu’elle lui faisait ressentir. Les doigts d’Eliane enfoncés dans ses chairs le rendant réceptif à tout ce qui était elle. Il savait aussi qu’à ce rythme là, tous deux allaient souffrir et se détruire mais il en avait cure l’Italien. A cet instant, plus rien ne comptait pour lui sauf ce qu’ils pouvaient s’apporter mutuellement. Son sang bouillonnait dans son corps, les battements de son cœur cognaient comme un tambour et un léger gémissement sous cette caresse subtile qu’elle exerçait s’échappa de ses lèvres entrouvertes. Ses pensées chaotiques lui faisaient déjà entrevoir les moments dont ils allaient se repaître. Oh oui, maintenant que le peu de morale qui lui restait avait été muselée, il pouvait s’adonner à ces désirs les plus fous. Alors il entraînerait son immorale sur des chemins qui lui étaient inconnus jusque là, il serait le premier à toucher de ses mains d’homme ce corps qu’il avait déjà vu et admiré du coin de son regard, il la façonnerait de manière à ce qu’elle ne l’oublie jamais… Il allait marquer sa peau et ses chairs de son empreinte. Et il se savait à jamais condamné de ne pouvoir assouvir cette faim qu’il avait d’elle car bientôt elle partirait vers d’autres cieux pour mieux se protéger. Rien que la douleur de cette pensée lui fit serrer les mâchoires avant de se jeter sur cette bouche tendre pour lui imposer un baiser brutal et fougueux dont il avait le secret.



FIN
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