[RP]Une cabane... son premier château

Alphy

Les jours s'égrenaient identiques presque en tous points l'un aux autres. Son estomac se serrait à chaque passage près du reste de planches apporté par Charles pour isoler sa petite cabane. Il lui avait offert ses bras, il lui avait offert son cœur et elle avait tout piétiné.

Elle pensait encore avoir fait le bon choix, preuve d'honnêteté mais à quel prix. Une mélancolie lui pris alors qui en cette période festive n'avait pas lieu d'être. L'intermède de la recherche de son "géant vert" lui avait fait oublié quelques temps, tout cela ainsi que quelques rencontres en tavernes d'étrangers sympathiques mais rien à faire. A chaque fois qu'elle revenait ici, dans son "château" un étau l'enserrait.

Peut-être est-il temps que je bouge un peu ? pensa-t-elle. Peut-être que je devrai songer à voyager ou bien trouver une maison ailleurs ?

Elle en était là de ses réflexion ce matin là, en allant chercher du travail. Même la bonne récolte de son champ ne lui avait pas redonné le sourire.

Il est sûr que sa présence ici n'était plus un réel bonheur et si elle ne voulait pas sombrer, il fallait qu'elle réagisse. Ce n'était pas la première fois et ce ne serait sûrement pas la dernière. Ses pas l'entraînèrent dans le village à la recherche du déclic qui pourrait lui redonner le moral.
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Alphy

Les jours passaient, depuis sa sortie du dispensaire, rythmés par sa recherche de travail, la culture de ses champs et surtout ses visites à Melchior. Avec son pot de terre cuite, elle maintenait au chaud un bouillon agrémenté suivant ses trouvailles au marché de quelques morceaux de viande ou bien de légumes gardés en réserve à l'abri du gel par les maraichers du village.

Tout était très cher pour ses maigres ressources mais elle s'était engagée et le médicastre avait besoin lui aussi que quelqu'un prenne soin de lui de temps en temps.

Jour après jour, la routine s'était installée mais ce jour là, une rencontre en taverne lui avait permi de mettre en pratique une idée peu aristotélicienne mais bon, de temps en temps, fallait prendre le taureau par les cornes et c'était maintenant, cela n'avait que trop duré. De plus sa rencontre serait là, pour sauver son âme, elle l'espérait.

La voilà donc ce jour là, le pot de terre coincé sur un chariot à bras empli d'un mystérieux chargement caché par sa couverture direction le dispensaire.
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Alphy

Après avoir été au lavoir ce jour là, quelle fut sa surprise de voir son ami, venir à sa rencontre enfin presque plus la surprendre en manquant de lui rentrer dedans sur le chemin du retour. C'était avec plaisir en fait qu'elle le revoyait. Cela faisait des semaines qu'elle lui avait avoué les sentiments qu'elle ne pouvait avoir pour lui et depuis, il n'était pas réapparu.

Alors ce jour, là, le bras dessus, le bras dessous, elle n'avait pas l'intention de le laisser repartir avant qu'il ne goutte à sa soupe. Comme une enfant, elle parlait, parlait, riait avec Charles, oubliant peut-être un peu vite qu'il lui avait ouvert son coeur il y a quelques temps mais pour elle, il y avait quelque chose entre eux, une belle amitié et c'était tout naturel qu'il l'acceptait ainsi puisqu'il était revenu la voir.

Dis moi Charles alors... tu es toujours aspirant maréchal ? Pas de promotion... pas d'ambition, rien de particulier que tu ais envie de faire à Niort. Enfin Flamel en tant que chef, ne doit pas être trop pénible. En tout cas, c'est un bon médicastre, il m'a tiré d'affaire tu sais ? J'ai failli mourir... Telle une tragédienne, elle mit sa main un moment à son front et empirant les traits, fit mine de s'écrouler raide morte dans d'épouvantables tourments pulmonaires.... Puis en riant se redressa mais une petite toux la fit presser le pas...

Faut pas que je traîne ou bien je vais me faire disputer si je rechute... Devant sa cabane, elle prit sa couverture encore trempée et l'étendit sur un long cordage tiré entre deux arbres. Ce soir, elle la rentrerait devant son feu. Voilà... un peu de soupe maintenant ? Elle invita Charles à rentrer dans son château.

On ne tiendra pas compte des jours, les deux RP dispensaire et lavoir se mélangeant légèrement...

Merci..

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Alphy

La vie d'Alphy était très organisée, peut-être un peu trop d'ailleurs. Elle faisait un bon feu dès le petit jour pour y faire chauffer le grand chaudron récemment acheté sur le marché et y cuisait tout ce qu'elle avait pu trouver à bas prix. Cela donnait en général de bonnes soupes bien consistantes ou des potées plutôt liquides. Parfois des genres de bouillies mais cela avait le mérite de changer un peu et de tenir au corps. Car le froid était bien là.

La neige entourait la petite cabane et elle devait s'y reprendre à plusieurs fois pour refaire son stock de bois pendant que le chaudron fumait. La cuisson faite, elle se rendait au dispensaire, distribuer ce qu'elle pouvait.

Ensuite, venait la recherche d'un travail puisque ses champs de blé à cette saison fournissait si peu. En attendant de trouver un employeur, elle avait l'occasion de visiter le marché, relevait des prix puis se rendait à la grande batisse où se tenait le conseil de Niort mais aussi la Maison des Métiers de Niort. Lieu d'échanges entre villageois, artisans producteurs ou éleveurs.

Avec Messires, ils n'en étaient qu'au tout début de cette association et déjà, elle appréciait son sens de la répartie, sa verve qui avait dûe être utile dans ses précédentes fonctions mais il restait humble et réagissait avec plaisir à ses boutades en acceptant qu'elle mette souvent son grain de sel.

La belle affiche avait donné lieu à quelques moments intéressants et la fonction de co-dirigeante devenait des plus agréables... Plus elle en apprenait, plus elle avait envie d'en apprendre et avoir près de soi une personne ouverte d'esprit était plaisant, bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé d'une quelconque autre fonction municipale.

Elle se rendait donc chaque jour à la MMN et faisait sa place de plus en plus. Repartant parfois avec quelques messages dont elle prenait plaisir à la lecture le soir au coin du feu. Ils lui réchauffaient le coeur et elle se laissait surprendre à en attendre d'autres chaque jour.
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Phileasthelove

Phil, rentrant du dispensaire avait décidé de faire un petit détour pour exercer sa jambe. Il passa devant la demeure qu'il avait confié à Alphy, il vit de la lumière à l'intérieur à travers quelques jours entre deux morceaux de bois.
Le sol était couvert de neige et la toiture de cette petite chaumière aussi. Le froid anesthésiait les douleurs de Phil mais rongeaient son visage et ses oreilles.
Il décida donc de s'avancer dans le petit sentier amenant chez Alphy et il frappa trois fois à la porte, essayant de tendre l'oreille pour voir s'il ne dérangeait pas mais le silence persistait, il prononça donc quelques mots :

Alphy... C'est Phil... ça me ferait plaisir de te voir.

Il attendit donc devant la porte, soumis au froid et au vent.
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Voyageur.
Parrain des deux filles de Messires et Helana.

Alphy

Alphy revenait de sa journée de labeur et une torche à la main passait à travers les bois pendant que le soleil petit à petit se voilait la face. Encore une journée qui avait été froide, la neige avait rendu le travail difficile. Le corps et surtout les mains et son visage étaient cuisants, le dos endolori.

Tête baissée sous sa capuche, elle fut surprise de voir qui se trouvait devant sa porte...

Oh mais c'est toi Phil, tu as retrouvé le chemin de la petite cabane ? Tu as vu, elle tient toujours debout et même a retrouvé une seconde jeunesse hein ? J'y ai fait bien attention.

Attends, je vais nous faire un bon feu et l'on va pouvoir parler un peu. Tu sors de convalescence et je ne voudrai pas te faire retourner aussi vite au dispensaire.

Elle le précéda, le fit entrer, alluma les quelques torches disposées au coin de la cabane et se mit à faire un bon feu réconfortant où elle disposa bientôt un pot de terre cuite pour y faire une bonne infusion...

Alors... puis, elle s'aperçut qu'elle ne lui avait pas proposé de s'installer euh... tiens, prend ce petit tabouret, je m’assiérai sur ma paillasse. Comment vas-tu ? Et cette jambe alors, c'est pour demander ton massage que tu viens me voir ?

Petit sourire malicieux mais elle n'avait pas envie de perdre le fil de ses pensées. La dernière fois qu'ils s'étaient vu en taverne, il lui avait fait part de ses pensées et elle avait été assez franche pour lui donner de suite sa réponse. Il était peut-être sincère mais elle n'avait pas envie d'avoir le moindre doute et puis à ce jour, son esprit était déjà assez torturé.
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Phileasthelove

Il sourit en la voyant arriver et ouvrir la porte, il la suivit du regard, sur le pas de la porte. Il la regardait avec attention préparer un feu et y déposer un pot de terre cuite puis elle lui proposa de s'installer, il sourit donc et s'assied.

Tu sais Alphy, t'es pas obligée de me préparer quelque chose, j'étais juste passé te voir pour savoir si tu avais besoin de quelque chose ici. Pour le massage ça attendra...

Il jeta un petit coup d'oeil dans toute la chaumière et il sourit en voyant le chaudron puis il dit :

Oh mais je vois que tu t'es équipée d'un chaudron tout beau tout neuf, je me souviens que tu m'avais supplié de t'en donner un.

Il rit puis il la regarda, déposant enfin sa canne à terre, comme si il avait eu la main gelée autour de son bâton.
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Voyageur.
Parrain des deux filles de Messires et Helana.

Alphy

Ne t'inquiètes pas Phil, j'ai mes petites habitudes et l'on ne m'oblige à rien, tu me connais un peu maintenant. Quand je rentre après avoir allumé mon feu, je me fais toujours une infusion bien chaude, ça remet l'esprit en place et cela me détend avant mon coucher... "Cela me permet d'être bien aussi pour lire mes tendres messages" pensa-t-elle en souriant discrètement.

Dans l'eau chaude, elle jetta une poignée d'herbes sèches mises de côté dans un petit sac de lin... puis réfléchissant, rajouta un peu de Valériane, cela leur ferait du bien à tous les deux. On aurait dit deux vieux près du feu, tout courbaturés.

Elle le regarda de biais qui inspectait sa cabane. Tu as vu hein ? Je ne t'ai pas menti, elle est comme neuve... quant au chaudron, oui, vu que tu étais parti en voyage, j'ai négocié sur le marché avec un forgeron. Ainsi tu me dois toujours quelque chose mais maintenant, je ne sais pas ce qui pourrait m'être utile... Elle se mit à rire et faisant passer l'eau infusée dans un tissu au dessus d'un grand bol, elle lui demanda...

Un peu de miel ? Pas pour le massage hein... pour l'infusion... Je suis contente de voir que ta jambe aille mieux... Elle lui tendit le bol... un oeil sur la canne posée à terre tiens, cela va te réchauffer les mains... Alors et ce voyage ? Tu ne m'as pas tout dit en taverne... C'était si terrible que cela ?
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Messires

Le soleil déclinait derrière l'horizon. Il n'émettait désormais qu'une faible lueur. Messires malgrès ses couches d'habits avait tout de même froid.
Il s'était décidé à rendre visite à son ami après une chargée, longue et dure journée de travail et de paperasse.
Mess était très proche d'Alphy malgrès le peu de temps qu'il se connaissait.

Il marchait une torche à la main et la neige craquant sous ses pieds gelées. Il s'en voulait de ne pas avoir de bottes. Mais gérer un foyer coûte de l'argent et il faut savoir faire des sacrifices. Tellement qu'il avait froid au pied il ne les sentait plus. Il avait froid partout et les lèvres bleues.

Arrivant enfin devant la cabane il toqua et se permit d'entrer.

Bonsoir ma b... Il regarda le parrain de ses filles ...euh ma bonne, efficace et meilleure co-Dirigeante. Bonsoir Philou.
Vous allez bien ?

Il regarda Alphy content de la voir et tremblant parce qu!il avait froid. Le brun lui fit un grand sourire.

Je dérange pas au moins ?
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Membre du Comité Des Fêtes Poitevins
Chef région ouest des archives royales de France
Marié à la douce Helana
Heureux papa de deux magnifiques petites filles : Chloé et Sophie
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Alphy

Elle regardait Phil qui se frottait les mains et vit la porte s'ouvrir. Elle allait y donner une belle tape pour la refermer, pensant que c'était le vent qui s'était engouffré quand elle vit Messires dans l'entrebaillement frigorifié.

Oh mon charmant chef... tu as bravé la tempête pour venir voir ton bras droit ? Petite bise sur la joue froide en souriant. Elle l'invite à venir plus près du feu... Mais non tu ne déranges pas, tu sais ce que l'on dit plus il y a de fous... et je n'ai pas si souvent de la visite

Oh mais tu connais Phil ? Mais oui suis-je bète, il n'y a que moi qui vais si peu en taverne...

Elle fait le tour d'horizon très vite de son tout petit chez elle et s'aperçoit qu'elle n'aura pas d'endroit confortable où l'installer. Prend un autre bol et lui propose gentiment...

Mess, ce sera à la bonne franquette, je ne peux te proposer que de venir t'assoir près de moi sur ma paillasse... Elle faillit rajouter "on se tiendra chaud" mais se mordit la langue.

On parlait du voyage, enfin ... je parlais du dernier voyage de Phil et savoir si sa jambe allait mieux. Tu sais qu'il nous a fait une frayeur dernièrement au dispensaire... "Flot de paroles" pensa-t-elle "doucement Alphy c'est pas parce que tu as de charmantes visites qu'il faut que tu les saoules de mots." Elle se mit à leur sourire, en se taisant quelques instants...
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Phileasthelove

Phil finissait de se réchauffer, il entendit Mess entrer puis il le regarde, l'écouta puis vit Alphy lui proposer de venir près de sa couche. Il pensa vite qu'ils allaient l'air de bien se connaître et il pensa qu'il ne le voyait plus et qu'ils ne devaient pas voir Helana souvent aussi.

Bonjour Mess. Ca va ? Comment vont ta femme et tes filles ? Je n'ai plus eu de nouvelles d'elles.

Il avait analysé le petit bafouillage et savait de quoi Mess était capable et donc se méfiait de toute faute qu'il pourrait commettre.

Alphy, merci mais je ne prendrai rien et je ne te ferai faire un massage. Je n'ai plus le goût à me nourrir et encore moins par gourmandise et pour les massages je n'en veux pas, même si c'est fait par une si belle personne que toi...

Il la regardait avec un léger sourire aux coins, il l'aime bien cette fille-là et sûrement que Mess les a dérangé mais il préfère oublier quelques passages laissant répondre Alphy, puis il se mit à raconter son voyage.

Mon voyage donc ? Et bien je m'en suis allé jusque Sarlat, là où j'ai perdu celle qui m'a trompé... Et mon retour s'est gâté à cause de mes douleurs naissantes à la jambe, j'ai rencontré pleins de personnes sympathiques. Je n'avais pas envie de revenir ici mais je suis ici quand même car c'est ma place. Tout a à peu près changé, je vois plus ce messire là qu'on rencontre chez les jolies femmes au lieu que chez lui avec sa femme et ses filles qu'on ne voit plus...il regarda Mess et continua J'espère que tu ne fais que travailler avec cette chère Alphy, même si je te connais et que moi-même ne pourrais résister à son charme, sa beauté et sa sympathie mêlés à sa connaissance de comment faire passer des moments chaleureux et drôles avec elle.
Après un petit silence il dit :
Les paysages étaient assez beaux et c'était bien de pouvoir se ressourcer en se baladant sans arrêt... Mais bon, je ne vais continuer à raconter ma vie... Ca fait tellement longtemps qu'on ne s'est vu Alphy, parle-moi de toi ma jolie...
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Voyageur.
Parrain des deux filles de Messires et Helana.

Messires

Messires n'eut pas le temps d'en rajouter plus et Phileasthelove de parler que Alphy les bombarda de parole. Il en profita pour s'asseoir à côté d'elle, très proche d'elle, de prendre son bol et de l'écoutait en souriant. Cela ne lui déplaisait pas de l'entendre parler, au contraire.
Ainsi le brun attendit qu'elle finisse de parler pour se lancer à son tour.

Oui je connais Philou. C'est le parrain de mes filles. Et rassure toi ma chère bras droit que je ne vais pas souvent en taverne. J'ai du boulot par dessus la tête. Il s'arrêta un instant et regarda Phil. Que t'est-il encore arriver Philou ?

Il se colla contre Alphy, posa son bol qu'il avait bien entamer à côté de lui, appuya sa tête sur son épaule et se recroquevilla sur lui-même. C'est qu'il avait froid le bougre et que c'était Alphy. J'ai froid...

Il écouta attentivement Phil et finit par lui répondre. Mon ami tu n'as eu de chance mais je suis content de te voir de retour parmis nous. Et ne t'inquiète pas je ne fais que travailler Ou pas mais il n'en dirait pas plus.

Helana n'a pas trop le moral et les filles vont bien. Bon toujours avec leur caractère de petit bambin.
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Alphy

Alphy qui s'était tue un tout petit instant, se retrouvait avec le bol de Phil dans les mains. Il avait refusé son infusion, elle alla le reposer. Elle fut un instant surprise puis se souvint de leur discussion en taverne, concernant son dégoût de la vie. "Encore un", pensa-t-elle. "Ce coup-ci, je n'irai pas faire trempette pour le récupérer, faut que je le fasse réagir avant" puis se rendant compte des petits regards qu'il portait à Mess qui avait l'air bien à l'aise, elle se dit qu'il y avait peut-être quelque chose à faire.

Elle n'était pas mécontente d'avoir autant d'attention autour d'elle, regardait le petit jeu des deux hommes, comme des coqs dans une basse-cour mais ne voulait mettre personne en porte à faux. La jalousie étant une chose qu'elle n'appréciait guère, elle ne s'en servait qu'à petites doses pour montrer son intérêt ou bien attirer gentiment. Maintenant c'était une arme pour certains et elle ne voulait absolument faire de mal à personne, ni s'y brûler. Elle resta encore un moment discrète puis rompit le silence.

Phil, tu ne sais pas ce que tu manques, elle est délicieuse mon infusion et puis mes massages, je crois que tu as déjà testé mes mains en taverne non. Tu dois sûrement regretter mes bons soins alors. Petit sourire malicieux. Mais merci pour les compliments sur ma personne… C’est très agréable de t’entendre dire cela, ce qui prouve que tu as encore goût à la vie hein ? Et puis tu as trouvé les paysages beaux aussi, alors… cela ne vaut pas de prendre le temps, de profiter de la vie ça ?

Elle s’était assise à nouveau après avoir pris son propre bol dans lequel elle prit une longue gorgée et ajouta. Regarde Mess, lui apprécie mon infusion, tu vois ? Il se détend… Elle se mit à rire.

Et pourtant, si tu savais tout le travail que l’on fait ensemble… Du coup, le pauvre, il voit si peu ses filles et sa femme… Alors une petite infusion pour se réconforter, ce n’est rien du tout non ? Tu es sûr, tu n’en veux pas un petit peu ? Juste pour me faire plaisir… Grand sourire angélique sur son visage, elle lui tend son propre bol. Si tu bois dans mon bol, tu connaîtras mes pensées… Tu vois ce que je deviens ? Je redonne de l'espoir, enfin j'essaye, à des personnes se sentant un peu seules, je ne fais rien de mal.
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Phileasthelove

Phil écouta et prit le bol et il tourna le bol de façon à boire sur les traces d'Alphy.

Hum, pas mal en effet. Tu dis redonner de l'espoir aux gens qui en ont besoin, et bien remonte-moi le moral et redonnes-moi de l'espoir...

Il lui sourit
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Voyageur.
Parrain des deux filles de Messires et Helana.

Messires

Il écouta Alphy parler puis Phil. Il fut piquer d'un peu de jalousie mais ne dit rien. Il sourit finissant son bol.

Il tremblait toujours, frigorifier et se colla un peu plus à Alphy

Elle m'a redonné l'espoir oui... Elle m'aide beaucoup dans mon travail pour la Maison des Métiers de Niort. Elle m'a redonné beaucoup d'espoir !

Il sourit à Alphy. C'est vrai ce qu'il disait, elle lui avait donné beaucoup d'espoir.

Et moi tu ne me proposes pas de massage ?

Messires se mit à rire. Pas qu'il ne voulait pas de massage, au contraire, mais qu'il la taquinait.
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Une cabane... son premier château

Alphy

Elle revenait du dispensaire, éreintée. Elle ne s’était pas aperçue de son état de fatigue en partant si vite, à l’annonce du suicide de Mess. Elle avait enchaîné sa journée de travail, la nuit à patienter au dispensaire et à nouveau la journée qui s’était finie par un affrontement verbal avec le cerbère du dispensaire…

Tant qu’elle avait été énervée, elle n’avait pas flanché mais déjà le grand air pour laver le linge souillé et le froid lui avait fait comprendre les limites de son endurance.

Ce d’autant que cet hiver, son corps avait été mis à rudes épreuves. Alors à peine eut-elle poussé la porte de la petite cabane de bois, elle s’allongea sur sa paillasse, s’enroula dans sa couverture et s’endormit comme une souche plusieurs heures d’affilée. Les mauvais rêves, toute la tension lui donnèrent des sueurs froides et elle n’arrêta pas de tourner, on aurait pu l’entendre crier sans doute à proximité mais elle était seule au fond du bois derrière la bâtisse de Phil, là où elle aurait pu disparaître sans gêner personne.

Elle se réveilla en sursaut dans un hurlement, la gorge en feu. Non… laissez-le… je vais partir… laissez-le vivre…

Elle cligna des yeux, cherchant où elle pouvait se trouver, resta là assise le temps que l’aurore finisse de se lever totalement, regard hagard et vidée de toute énergie.
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Alphy

Sa journée fut des plus ternes. Elle était si peu reposée de sa nuit que ses gestes au moulin n'avaient rien de précis. Les sacs de farine s'entassaient mais elle mettait deux fois plus de temps pour les remplir, les fermer et les ranger. Le blé coulait souvent à côté de la pierre à moudre et à nouveau beaucoup de temps perdu à le ramasser sur le sol de terre battue.

Ensuite, elle se noya la tête à séparer les grains de la poussière du sol. La vie ne lui permettait pas de gâcher... la petite bourse à sa taille n'était pas bien grosse et elle avait décidé le matin même qu'il lui fallait économiser pour son projet mais qu'il était vital pour elle que cela se fasse vite. Elle s'asphyxiait ici.

Son travail enfin fini, il était juste temps pour elle de se rendre au marché. Elle avait promis une chose à Mess, ce serait son cadeau... le dernier peut-être. La voilà donc, cape sur le dos, partit chercher un tisserand, il lui faudrait négocier si elle voulait garder quelques écus pour elle.

De retour du marché et du dispensaire. Elle fit un tour rapide de la petite cabane... Elle était la propriété de Phileas et étant donné le comportement qu'il avait eu, tout d'un coup, elle ne trouva plus du tout l'endroit vivable pour elle...

Jusqu'à tard dans la soirée, elle échaffauda des plans et réfléchit à la manière de retrouver l'équilibre dans sa vie. Le feu qu'elle avait allumé seul la réconforta un moment et sans savoir pourquoi, elle trouva la solution dans ses flammes qui montaient hautes et droites... Elle sortit ses moindres affaires, tout ce qu'elle pourrait porter sur elle simplement, abandonnant le reste puis le coeur battant à toute vitesse, elle prit une des branches enflammées... elle la promena sur les murs de bois, le toit, sa paillasse faite de paille. Tout partit en quelques minutes dans de grandes flammes et une épaisse fumée.

Elle regardait un peu à l'écart ce feu qui était loin d'être de joie, la chaleur parvenant jusqu'à elle. Elle attrapa son fardeau et sans se retourner, quitta ce petit bois qui l'avait si bien protégé jusque là vers un destin qu'elle ne connaissait encore pas.
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Messires

Messires avait écouté la proposition d'Alphy et il fut piquer d'une énorme jalousie, à son grand étonnement. Non cela ne lui allait pas et il lança un regard à Alphy pour qu'elle comprenne son ressentiment. Puis il répondit avec une grande diplomatie.

Je n'aurai pas eu de compagne je viendrai avec toi à un bal de la Saint Valentin. Mais, vu que j'en ai une, je me contenterai d'un massage qui je sais sera très doux, tendre et appréciable.

Puis il resta assis regardant Phil et attendant qu'il parte le premier. Il l'avait décidé, Phil partirai en premier.
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Emericbr

Quelques jours plus tard...

Emeric entre rapidement après avoir frappé.

Alphy, c'est bien ici ? Mess a des problèmes. Il est au dispensaire, on m'a chargé de vous prévenir !
Il a tenté de se suicider... Mais le temps presse.

Alphy

Les jours passaient et Alphy n'avait revu ni Phil pour une proposition de bal ni Mess pour son massage.

Elle avait fort affaire de toutes façons, avec la construction de son moulin. Elle avait reçu l'autorisation et avait les fonds suffisants pour le faire constuire mais tenait à tout vérifier. "On ne sait jamais avec ces menuisiers, ils n'en font qu'à leur tête et ne pense pas que la meunière est une femme donc peut-être un peu moins forte mais surtout un peu plus petite et si je vérifie pas tout ça..."

Elle venait donc de faire un aller-retour vers son moulin quand près de son feu, elle entendit frapper. Elle alla ouvrir et trouva un messager qu'elle ne reconnut pas... qui lui annonca une terrible nouvelle, sans même avoir eu le temps de se présenter.

Suicider ? Mess ? Non !!! ... pourquoi ??? Comment.... Elle n'eut pas le temps d'en demander plus, il était déjà reparti presqu'en courant. Elle attrapa sa couverture, qu'elle mit sur ses épaules et fermant la porte derrière elle, courut elle même au dispensaire.
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Alphy

Alors... messieurs... comme je n'ai que deux mains... que Phil ne veut pas de mes massages mais toi Mess si et que Phil veut que je le rassure sur son pouvoir de séduction... Elle le regarda et lui sourit malicieusement...

Je vous propose... pour Mess, un petit massage des épaules, afin qu'il soit super en forme pour continuer toutes ses tâches de chef en MMN et à toi Phil, si tu le veux que je t'accompagne en tant qu'amie, à un bal de St Valentin ? Si tu sais où il y en a un... ainsi tu verras qu'un homme au bras d'une dame, attire toujours les coeurs solitaires... Petit clin d'oeil.

De mon côté je regarderai aussi, s'il n'y a pas de charmant jeune homme esseulé et peut-être que nous trouverons tous les deux à nous amuser hein ?

Elle regarda les deux hommes chacun leur tour, pour savoir s'ils appréciaient ce compromis... puis se levant, elle leur fit comprendre qu'il était déjà tard, que la journée avait été longue et qu'il lui fallait maintenant un peu de sommeil...

Vous réfléchissez tranquillement et vous me dites... moi je ne bouge pas... ou presque. Je vais juste un peu dormir pour être en forme et en formes pour vous faire plaisir... Elle leur sourit et attendit qu'ils prennent congé.
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Phileasthelove

Messires

Alphy

Messires

Phileasthelove

Alphy

Messires

Alphy

Phileasthelove

Alphy

Phileasthelove

Alphy

On ne tiendra pas compte des jours, les deux RP dispensaire et lavoir se mélangeant légèrement...

Merci..

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Alphy

Pas un mot, mais quand elle tourna la tête pour le voir de biais, elle constata dans la lumière du feu, qu'il avait pâli...

Tout se mélangea alors dans sa tête et elle s'en voulu de lui avoir dit ça, alors qu'il était blessé puis elle s'en voulu de le blesser moralement aussi mais alors qu'elle allait lui demander pardon. Charles se leva et sortit sans une parole.

Elle n'avait pas prémédité quoique ce soit et s'il avait dit quelque chose, même l'avait remise en place, elle se serait défendue et aurait trouvé les mots mais là... Elle se leva et couru à la porte mais la pénombre avait déjà englouti son ami.

Ami. Elle ne savait même pas si elle avait le droit de l'appeler ainsi, elle resta là un moment porte ouverte scrutant la nuit mais aucun bruit. Ses larmes coulèrent sur ses joues et elle referma la petite porte derrière elle, pour aller s'enrouler dans sa couverture près du feu et laisser sa peine s'écouler lentement, restant incapable de savoir ce qu'elle allait faire maintenant.
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Charles5

Elle finissait de nettoyer la plaie, quand elle prononça quelque mots.

Citation:

Maintenant concernant mon inquiétude, je pense pouvoir mettre un nom dessus et je ne suis pas sûre que cela corresponde à ce que tu aimerais mais je préfère être franche avec toi.

Que se passe t-il donc ? J'espère qu'elle vas bien au moins

Citation:

Tu vois, les quelques jours où je ne t'ai pas vu, je ne peux pas dire que tu ne m'aies pas manqué, j'ai de la tendresse pour toi mais... plutôt comme une amie et je pense qu'il est préférable que tu le saches. Je pense que cet état de tendresse n'est pas assez fort pour que mes sentiments changent envers de la passion et cette dernière est obligatoire à mon sens pour aller plus loin dans une relation de couple, tu comprends ?

Alors c'était ça...

Citation:

Veux-tu rester mon ami ?

Il restait là comme paralysé, il tentait de digérer la situation. Des tas d'informations,

de sentiments, d'émotions, se bousculait dans sa tête; il ne savait pas comment réagir.

Finalement il se leva, sortit de la cabane, alla s'appuyer sur l'arbre a côté de cette

dernière, sans prononcer un mot.

Alphy

Il lui tenait tête... il n'avait pas compris qu'il ne servait à rien de lui résister. C'était sans doute un point de caractère sur lequel elle n'avait pas assez insisté pour se définir... Tant pis, comme ça, il constatera par lui même pensa-t-elle.

Elle s'appliquait à finir de nettoyer la plaie... La mairie oui, il me semble qu'elle fait beaucoup de convoitise... si c'est bien un endroit où je n'aimerai pas me comparer c'est bien en politique en tout cas... moi je préférerai... elle se mit à rire en imaginant la scène... un bon combat dans la boue tient...

En tout cas, c'est bien que tu te sois présenté mais va te falloir un peu plus de raison, si tu comptes avoir une place parmi les grands de ce village, pas sûre qu'en faisant peur aux jeunes filles, tu sois très populaire. Elle lui sourit.

Maintenant concernant mon inquiétude, je pense pouvoir mettre un nom dessus et je ne suis pas sûre que cela corresponde à ce que tu aimerais mais je préfère être franche avec toi. Elle resta là, la main levée au dessus du front qui ne saignait plus.

Tu vois, les quelques jours où je ne t'ai pas vu, je ne peux pas dire que tu ne m'aies pas manqué, j'ai de la tendresse pour toi mais... plutôt comme une amie et je pense qu'il est préférable que tu le saches. Je pense que cet état de tendresse n'est pas assez fort pour que mes sentiments changent envers de la passion et cette dernière est obligatoire à mon sens pour aller plus loin dans une relation de couple, tu comprends ?

Elle n'aimait pas blesser les gens et avait cherché ses mots du mieux possible, sachant que de toutes façons, c'était difficile des deux côtés dans ces conditions là... Veux-tu rester mon ami ? Elle avait baissé son bras et machinalement jouait avec un morceau de bois comme d'un tison dans le feu pour détourner son malaise.
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Charles5

Citation:

Je ne te donnerai pas le choix, si je vois que je ne peux pas te soigner... tu as vu où j'habite ? Je n'ai rien pour...

Inutile de lutter. se disait il

Néanmoins il comptait protester;

" Mais je n'en ai pas besoin te dis-je"

Citation:

Attends, tu vas moins rire maintenant.

Oulà que va elle faire ?

Il fut soulagé quand il constata qu'elle lui pasait juste un tissu mouillé sur le crâne.

Citation:

Bon tu as de la chance... tu as la tête dure mais ça va ? Tu n'as pas de trouble de la vue ou bien autre chose ?

"Non, non ça va merci, je n'ai rien"

Citation:

Bon alors.. dis moi.... qu'est-ce qu'il t'a pris ? Ça te prend souvent de faire peur aux gens comme ça ? Et puis... tu étais là pourquoi ? Cela fait plusieurs jours que je ne t'avais pas vu, j'allais faire faire une recherche à ton supérieur moi...

"Ben je voulais te faire une farce, mais ça a raté cette fois. Oui je suis en campagne a

la mairie donc j'ai de moins en moins de temps, mais l'élection a lieu dans 2 jours donc

pas de raison de s'inquiéter.

Charles5

Charles se releva, entra et s'installa près du feu

Citation:

Oh… tu vois tu saignes, c’est malin… Rire ? Ah non alors, ça ne me fait pas rire… Si tu n’étais pas blessée, tu mériterais une gifle plutôt…

Il sentit une légère douleur sur la tête.

Citation:

Viens par là, je vais faire du feu et je vais voir ton front… Non mais c’est pas possible, de faire des choses pareilles…

Il n'osa protester.

Citation:

Je t'emmènerai voir le médicastre s'il faut te recoudre car ici, je n'ai rien pour ça.

Son sang ne fit qu'un tour.

"Ah non pas question on va pas aller déranger Flamel simplment parce que tu m'a

un peu tapé sur le crâne ! Cet un homme très occupé !"

Il ne put s'empêcher de rire intérieurement malgré sa blessure, car en y repenssant en

prenant du recul c'était très drôle. Il contint son rire se disant qu'il allait sûrement la

vexer.[/b]

Alphy

Je ne te donnerai pas le choix, si je vois que je ne peux pas te soigner... tu as vu où j'habite ? Je n'ai rien pour...

Le feu crépitait et elle avait déchiré un bout de tissu de son jupon, n'ayant rien d'autre pour nettoyer la plaie... Penchée sur le front de Charles à la lumière des flammes, elle vit que cela n'était pas grave mais des esquilles de bois se trouvaient dans la blessure...

Attends, tu vas moins rire maintenant. Trempant son tissu dans l'eau bien froide, elle nettoya la blessure, ne mettant pas toute la douceur qu'elle aurait pu, sous le réflexe encore de sa colère mais l'angoisse étant retombée puisque apparemment, il allait assez bien, elle finit par se calmer...

Bon tu as de la chance... tu as la tête dure mais ça va ? Tu n'as pas de trouble de la vue ou bien autre chose ? Elle ne voulait pas le laisser repartir sans être sûre que tout allait bien et engagea donc la conversation, en continuant de nettoyer le sang sur la joue et qui avait glissé jusqu'au cou.

Bon alors.. dis moi.... qu'est-ce qu'il t'a pris ? Ça te prend souvent de faire peur aux gens comme ça ? Et puis... tu étais là pourquoi ? Cela fait plusieurs jours que je ne t'avais pas vu, j'allais faire faire une recherche à ton supérieur moi... Elle souriait maintenant imaginant l'effet au poste de police de sa venue pour un avis de recherche.
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Alphy

Elle n'avait rien trouvé pendant son périple et avait dû rebrousser chemin pour venir chercher du travail.

La journée avait été bien longue et ses pas se faisaient lourds quand elle rentra dans son petit chez elle. Le jour était presque totalement tombé mais une silhouette se profila près de sa cabane... assise, sur le seuil, le dos à la paroi de bois, à l'ombre des branches. Elle fronça les sourcils, attrapa un morceau de bois et le levant devant elle cria :

Qui est là ? Qu'est-ce que vous faîtes devant chez moi ? Elle s'était arrêtée, restant dans la partie plus lumineuse du terrain, prête à courir pour en ressortir.
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Charles5

Charles5 qui attendait depuis maintenant plusieurs heures s'étaient endormi par

mégarde en attendant sa douce. Soudain une voix le réveilla:

Citation:

"Qui est là ? Qu'est-ce que vous faîtes devant chez moi ?"

Se souvenant alors de la farce qu'elle lui avait fait la dernière fois il décida de lui rendre

la pareil. Il pris quelque feuilles un peu de terre et l'étala sur son visage de façons a en

faire un masque. Pour finaliser le tout il arracha une feuille de rubharbe qu'il remplaça

par son chapeau.Puis il bondit devant Alphy en criant:

"Ahahah je vais te manger !!"

Alphy

Toujours son bout de bois en avant, elle avait hésité à avancer un peu pour savoir qui était là. Elle vit la silhouette bouger rapidement, se plier un moment puis surgir devant elle. Une bète féroce...

Une bète féroce qui parle ? Trop tard, son instinct de survie avait été plus rapide que la raison. La fatigue mêlée à l'obscurité qui régnait maintenant eurent raison de sa peur et le bois s'abattit sur la bète. Un coup, puis deux et enfin une hargne la pris... Sa peur du noir décuplait ses forces et c'est une furie qui se débattit faisant reculer la silhouette...

Tu veux me manger ? Tu veux me manger ? Mais je suis trop coriace pour être commestible. Fallait te renseigner avant de m'attaquer... Elle n'avait plus peur, avançait courageusement menaçant à tour de bras avec son morceau de bois.

Ici c'est chez moi !!! Vas-t-en !!!
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Charles5

Tandis qu'elle le frappait, il essayait de se protéger tant bien que mal. Il n'osait se

défendre de peur de la blesser.

Citation:

Tu veux me manger ? Tu veux me manger ? Mais je suis trop coriace pour être commestible. Fallait te renseigner avant de m'attaquer...

Elle s'avança et il recula.

Citation:

Ici c'est chez moi !!! Vas-t-en !!!

Il enleva alors son "masque" et articula:

"Ah doucement ce n'est que moi ! On ne peut plus rire décidément !

Alphy

Le lendemain

Le feu s’était éteint et le brouillard régnant à l’extérieur posait son grand manteau d’humidité sur la petite cabane. Elle frissonna et se réveilla fourbue. Sa nuit avait été agitée, les souvenirs se mélangeaient sa cousine Basine et sa fille Doda, son ami Max et son petit Clément, dans quel état elle l’avait trouvé quand il avait perdu sa promise le jour de leurs noces, anéanti. Son travail à l’auberge et ses escapades pour s’amuser dans son village d’enfance, sa danse endiablée avec les gens du voyage qui s’étaient installés un moment tout près de l’auberge, le bain où elle avait enfermé son ami après lui avoir chapardé tout ses vêtements. Elle l’imaginait encore quand il avait dû enjamber la fenêtre de la petite salle pour se sauver presque nu.

Mais de nouvelles émotions s’y ajoutaient. Sa fugue vers cette région en guerre, son installation rapide à l’aide des villageois et des voyageurs, son champ de blé qui lui avait fourni une belle première récolte et ce qu’elle pouvait ressentir pour son maréchal. D’ailleurs sur ce dernier point, elle était sûre d’une chose, elle se sentait bien quand il était prêt d’elle mais ne savait encore pas si elle souhaitait qu’il le soit tout le temps. En tout cas plus que maintenant, plusieurs jours qu’elle n’avait de nouvelles.

Je ne vais pas commencer à m’inquiéter tout de même pensa-t-elle mais tout de même, je pensais… Il ne faut pas que je pense trop, je dois me trouver une occupation et j’irai peut-être au poste de police pour voir.

Instinctivement, elle avait rallumé son feu et mis à chauffer de l’eau pour sa toilette. Son seul luxe un petit bout de savon qu’elle conservait précieusement et qui sentait la rose, cadeau de Basine. Encore une fois, son esprit vagabonde puis elle se mit à parler tout haut…

Un sapin !!!! Mais oui voilà ce que je dois trouver comme je l’ai dit à Cibeline en taverne l’autre jour… Il faudrait un beau sapin pour les villageois, pour fêter la noël à venir, réunir les familles, témoigner de notre amitié…

La toilette fut vite expédiée du coup. Son esprit ragaillardi par l’eau chaude et l’infusion qu’elle se fit à la suite, lui fit oublier ses songes. Elle allait répondre rapidement à Max pour ne pas qu’il s’inquiète encore à son sujet mais, elle savait où elle voulait rester…

La couverture enroulée en cape sur ses épaules, une ficelle liée à la taille, la voilà prête à affronter le brouillard, prête à trouver un arbre digne de ses nouveaux sentiments.

Bon alors où vais-je trouver ce géant des forêts ? Elle s’enfonça dans le nuage blanc et bientôt elle disparut direction le sud de Niort où elle savait les bois plus fournis.

Edité pour le lien.
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Alphy

A plusieurs reprises son bâton avait fait mouche, elle le savait au bruit sourd et à l’onde de choc qu’elle ressentait dans le bras, mais pas de riposte, au contraire, la personne reculait, l’évitait même. Cela alla très vite, dans le peu de lumière qui traversait les arbres, elle vit la silhouette se frotter le visage et enlever ce qui le couvrait. Une voix, elle la reconnut de suite...

Charles ? C’est toi ? Mais pourquoi tu as fait ça ? Tu sais bien que j’ai peur du noir, j’aurai pu te tuer tu sais ? Son cœur battait la chamade, toutes ses angoisses retombèrent et elle se retrouva là, essoufflée comme si elle venait d’affronter la chose la plus dure au monde. Elle resta un moment pliée en avant pour reprendre l’air et laissé passer le vertige qui arrivait. Puis elle se redressa et s’avança vers Charles les mains en avant pour toucher son visage, palper ses bras.

Tu es blessé ? Ses mains venaient de toucher quelque chose de chaud et visqueux sur le front du jeune homme… Oh… tu vois tu saignes, c’est malin… Rire ? Ah non alors, ça ne me fait pas rire… Si tu n’étais pas blessée, tu mériterais une gifle plutôt…

En colère autant contre lui que contre elle car elle avait eu le bras lourd, elle le tira vers sa cabane… Viens par là, je vais faire du feu et je vais voir ton front… Non mais c’est pas possible, de faire des choses pareilles… Il n’était pas question qu’il refuse de la suivre, elle ne le ménageait pas, pour le punir de sa frayeur et puis, inquiète, elle voulait le voir au plus tôt.

Je t'emmènerai voir le médicastre s'il faut te recoudre car ici, je n'ai rien pour ça. Le ton était sec car l'angoisse la tenait toujours.
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Charles5

Voilà plusieurs jours qu'il n'avait pas revu Alphy il décida alors de la visiter.

Il arriva en direction de la petite cabane. Il toqua a la porte mais personne n'ouvrit. Il

ouvrit alors de lui même, mais aucune vie n'était présente dans l'habitat.

"Zut"

Dit il il referma la porte et décida d'attendre sur le seuil.

Alphy

Les jours passaient, la douceur se maintenait pour son plus grand plaisir et surtout sa santé. Le bois maintenant était assez conséquent près de sa cabane, elle était prête à tenir une bonne partie de l'hiver car elle s'était décidée pour rester ici à l'écart, tranquille, ne sachant quel quartier elle aimerait habiter jusqu'à présent.

Ici, elle allait et venait comme bon lui semblait, le propriétaire étant presque toujours absent. Elle n'avait que peu d'entretien et pouvait ainsi se rendre facilement en taverne en cherchant du travail à la rencontre des habitants ou des voyageurs... de belles rencontres d'ailleurs comme cet homme hier Messire Renard qui lui parlait de diplomatie pour faire revenir la paix... mais elle le savait les discussions souvent étaient longues et pénibles avant de faire entendre raison à quiconque et surtout aux grands ce monde.

Elle avait aussi achetée une belle échelle à une amie étrangère au village mais qui avait le coeur sur la main, Keena.

Oui une belle échelle, mais je n'ai pas assez de force pour m'en servir, ronchonna-t-elle en venant la ranger au sec près de sa cabane. Mais ce jour là, elle ne voulait pas être de mauvaise humeur, elle avait reçu une missive et l'écriture était connue.

Elle s'installa donc après avoir fait un bon feu dans sa cabane et les épaules enroulées dans sa couverture découvrit les lignes de son ami, resté en Maine.

Le 22 novembre 1459

Chère Alpaïde,

Et oui, tu seras sûrement étonnée que je t’appelle ainsi, moi qui t’ai donné ton surnom car plus jeune je n’arrivai pas à prononcer celui donné à ta naissance mais sache que c’est pour bien te faire comprendre… Ta cousine et moi-même, nous avons eu si peur pour toi, tu n’es plus une enfant loin de là, capricieuse oui, mais tu ne peux en faire qu’à ta tête, sans penser aux tiens, ni à ceux qui t’aiment.

Et oui car on t’aime et tu le sais, ta cousine t’a gardé sous son aile depuis si longtemps et même moi, si je ne te l’ai jamais dit ainsi, je t’aime à ma manière… et si tu savais combien tu nous manques…

Enfin… passé ce petit excès de caractère de ma part… J’espère que tu vas très bien, que tu prends soin de toi et que tu penses à revenir chez toi, dès la fin de la guerre finie pour rejoindre Basine et Doda et mon petit Clément qui a besoin de vous sa nourrice et sa fille et toi sa … coquine gardienne, pour bien grandir sans sa mère.

Alphy, ta gaîté manque à Montmirail et même si je sais que ton travail ne te plaît pas, je suis sur que tu manques aussi à ton patron à l’auberge. Tu sais, rien ne t’empêche à ton retour d’y retravailler et si tes finances sont justes, ma maison peut t’accueillir près de ta cousine. Alphy ta joie de vivre me manque aussi à moi. Tu as toujours été là pour me taquiner et j’en ai pris l’habitude. Reviens nous vite… et avant donne de tes nouvelles que je transmets à Basine par courrier. Clément a bien grandi il paraît et moi je suis seul aujourd’hui à Montmirail.

Je t’embrasse… ton Maxounet…

Une larme avait coulé sur sa joue et elle replia le velin afin de le ranger dans le peu de choses précieuses qu'elle conservait, une pochette de cuir où elle mettait ses herbes sèches.

Oh Max.. si tu savais ... Les mots restèrent coincés dans sa gorge et elle devait reprendre ses esprits avant de lui retourner des nouvelles. Elle resta là, un long moment à regarder le feu, jusqu'à ce que le sommeil la rattrape.
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Charles5

Elle lui tirait le bras, ils sortirent rapidement de la forêt et il la laissa a la l'entrée de la

mine. Il fallait se dépêcher son rapport attendait.

Bon, eh bien voilà la mine je vais partir comme je te l'ai dis des problèmes

m'attendent, alors bon travail et bonne nuit !

Alphy

Le travail à la mine avait été harassant mais la journée avait été si agréable la veille que la peur du noir ne se fit presque pas sentir cette nuit là... Peut-être était-ce dû aussi à un très gentil "bonne nuit" entendu avant d'entrer dans les entrailles de la terre.

Les jours qui suivirent, Alphy ne revit pas son maréchal sans doute trop occupé par sa tâche et elle ne lui en voulait pas, elle même avait fort affaire... Elle cherchait du travail, ou bien négociait les quelques sacs de blé encore en sa possession, passait du temps à récupérer du bois mort pour entretenir son petit feu et à défaut de chaudron, elle se débrouillait avec son pot de terre cuite pour se faire quelques infusions ou un peu de soupe qui lui changeait du pain sec.

Un après-midi, lasse et voulant encore profiter de l'ensoleillement, elle se dirigea vers la Sèvre et ses alentours en chantonnant...

Qu'il est joli ce doux courant, qu'il est beau ce mois de novembre puis cherchait quelques rimes à accommoder.
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Alphy

Elle lui tenait toujours les mains et l'écoutait, cela la surprit d'ailleurs, elle si volubile, attendait, écoutait, réfléchissait sans rien dire pour une fois. Serait-ce la nuit et les ombres qui pouvaient la terrifier mais qui à ce moment là, l'obligeaient à rester calme ? Ou bien d'autres sentiments naissants qu'elles n'avaient pas vu venir. Elle n'avait pas envie de répondre à ces interrogations pour le moment et réagit à la dernière question de Charles.

Difficile pour moi que tu m'aimes ? Pourquoi cela ? Je dirai plutôt que c'est flatteur pour moi, surtout que je ne souhaite pas répondre pour l'instant encore à toute tes interrogations. Elle se mit à rire...

Pour une fois que peux profiter un peu de la situation et torturer un homme comme bon me semble... Elle l'entraîna avec elle pour sortir du bois et arriver sur le chemin principal ; elle pouvait voir son son joli profil...

Ne t'inquiètes pas... je te torturerai doucement... je suis une experte Elle éclata de rire. Mais sache que je me sentirai obligée de rien du tout... Elle lui déposa une bise sur la joue qu'elle laissa volontairement trainée et puis se mit à rire à nouveau et à courir en l'entraînant...

Allez mon prince charmant... accompagne moi à la mine où je vais me salir les mains pour gagner mon pain et reprend ton destrier pour continuer ta tâche de maréchal. Mais fais attention à toi, si tu veux me charmer, me séduire, il te faut être en forme... et me surprendre aussi... Elle se mit à rire de plus belle et tirait sur sa main pour l'entraîner.
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Charles5

La forêt les entouraient, il l'entendait et fut comblé:

Citation:

Merci… je n’ai jamais entendu tant de compliments… je suis surprise. Je ne pensais pas que vous… que tu pouvais m’aimer ainsi mais avant de te dire mes sentiments, je veux que tu saches que je suis ainsi, j’aime charmer, c’est ma nature, tu ne pourras me changer.

Citation:

Par contre, je ne dépasse pas les règles, si j’accepte ton amour, tu n’auras pas à rougir de moi mais je resterai taquine, il faut que tu le saches. Je ne supporterai pas que tu en sois malheureux car tu n’auras pas de raison d’être jaloux…

Citation:

Avant de te dire mes sentiments, je veux apprendre à te connaître encore un peu… j’aime notre complicité, j’aime nos jeux et j’aime te taquiner et c’est déjà beaucoup tu sais pour un seul homme. J’aime aussi mon indépendance alors... avant de te dire mes sentiments, apprenons encore à nous connaître tu le veux bien ?

Il répondit:
" Ne t'inquiète pas je ne suis pas jaloux, je veut bien aussi apprendre a te

connaître...le temps qu'il faudra. Et je compre,ds que tu veuille garder une ceratine

indépendance je suis moi même quelqu'un d'assez solitaire. Pour le reste je suis

d'accord. Mais ne te sent pas obligé de m'aimer cela doit déjà être bien difficile a

supporter pour toi que je t'aime ?

Il était transporté alors c'était ELLE. Et rien qu'ELLE. Il était ravi, transporté de

bonheur.

Alphy

La nuit les entourait, quelques rayons de lune leur permettaient de ne pas se prendre les pieds dans les ronces sur le petit chemin à peine tracé et à plusieurs reprises, toujours apeurée par le noir qui l’entourait, elle s’était raccrochée à lui, faisant mine de tomber mais en fait se rassurant par sa présence. Sans un mot pour une fois, écoutant le calme de la nuit, seul au loin un hululement de chouette se fit entendre au moment où Charles s’arrêta et prit ses mains dans les siennes.

Son prénom, son surnom tout cela d’un ton sérieux ouh là… qu’est-ce qu’il se passe ? Une déclaration à la suite et si elle n’avait manqué un battement de cœur, elle aurait pu rire de la manière dont il avait dit ne pas l’aimer pour sa beauté, elle n’eut pas le temps de faire mine de s’offusquer qu’il ajouta, lui écrasant les mains l’aimer telle qu’elle était.

Elle l’écouta n'osant rien dire encore… mon esprit, ma malice, mon jeu, mes réflexions… C’était la première fois qu’on lui faisait ce genre de déclaration et elle se sentit trembler, prise à son propre piège mais il n’était pas si désagréable ce piège… Il ne pouvait la voir mais elle lui souriait, heureuse de l’entendre, appréciant la douceur de sa voix, la tendresse de ses mots. Elle s’approcha doucement et posa un doigt sur sa bouche…

Merci… je n’ai jamais entendu tant de compliments… je suis surprise. Je ne pensais pas que vous… que tu pouvais m’aimer ainsi mais avant de te dire mes sentiments, je veux que tu saches que je suis ainsi, j’aime charmer, c’est ma nature, tu ne pourras me changer.

Elle rajouta lancée dans une envie de tout dire. Par contre, je ne dépasse pas les règles, si j’accepte ton amour, tu n’auras pas à rougir de moi mais je resterai taquine, il faut que tu le saches. Je ne supporterai pas que tu en sois malheureux car tu n’auras pas de raison d’être jaloux…

Elle passa ses mains sur son visage… Avant de te dire mes sentiments, je veux apprendre à te connaître encore un peu… j’aime notre complicité, j’aime nos jeux et j’aime te taquiner et c’est déjà beaucoup tu sais pour un seul homme. J’aime aussi mon indépendance alors... avant de te dire mes sentiments, apprenons encore à nous connaître tu le veux bien ? Seule la lune pouvait être leur témoin et là, cachés par les arbres, elle reprit ses mains dans les siennes et n’osa plus rien dire, ne voulant rompre ce doux moment encore.
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Charles5

Il allait partir, quand elle s'agrippa a son bras...

Citation:

Vous allez me servir de guide jusqu'à la sortie de ce petit bois, vous savez le noir et moi

Il commencèrent a marcher et le silence se fit ressentir. Une fois dans le petit bois,

qu'ils traversaient avec peine. Il lui prit les mains, se plaça devant elle, et déclara

Alpaïde, dict Alphy, je t'aime comme jamais je n'ai aimé malgré ma courte

existence... Mais ne te méprends pas je ne t'aime pas pour ta beauté, mais pour ton

esprit. J'aime te voir malicieuse et joueuse; j'aime voir cette petite étincelle de lucidité

dans tes yeux; j'aime tes réflexions toujours controversées, j'aime ton esprit résistant.

Il pensa secrètement: Mon dieu qu'est ce que je suis en train de faire ?!! Non, non ce

sont mes sentiments il fallait les dévoilés sans tarder.

Il n'attendit pas longtemps la réaction de l'être aimé...

Charles5

Le plaisir était maintenant a son comble, tout était parfait, il fallait partir...

Citation:

Quant à vous... Hum.. je dirai que vous êtes froid lorsque vous êtes seul chez vous, tiède dès que vous approchez une taverne et un peu d'animation, chaud lorsqu'il s'agit d'attraper des brigands, le feu vous anime et c'est ainsi que je vous ai rencontré... mais cela n'est rien en rapport à maintenant quand je vous croise dans cet endroit jusqu'alors inconnu de vous, vous m'avez l'air brûlant, serait-ce le petit feu que j'ai allumé pour faire chauffer notre boissson ?

Il répondit:

"Je ne crois pas, quelque autre affaire m'échauffe l'esprit... Bien maintenant, je vais

partir, je vous dérange surement et j'ai quelques problèmes qui m'attendent"

Il se leva et se dirigea vers la porte.

Alphy

Une autre affaire l'échauffait... elle aurait bien aimé le taquiner encore un peu pour avoir le mot de la fin mais il était temps pour tous les deux de finir cette agréable soirée.

Il avait laissé sa main et s'était relevé pour partir... s'excusant pour le dérangement...

Me déranger ? de quoi donc ? Comme vous le voyez ma présence ici n'est que provisoire, je n'y trouve aucun attrait particulier à part peut-être l'autonomie de ne devoir rien à personne. Elle s'était levée elle aussi et l'avait rejoint près de la porte. Au contraire, votre présence me fait penser que je compte un peu pour quelqu'un et c'est je l'avoue très agréable...

mais je ne veux pas vous retenir car vous me dîtes que vous avez quelques problèmes qui vous attendent. Je ne voudrai pas faire obstruction à la loi, surtout si c'est elle qui vous a échauffé les mains tout à l'heure... Petit sourire...

Je vais sortir moi aussi, rejoindre la mine, vous m'attendez un instant ? Que j'éteigne le feu, on ne sait jamais... Elle alla vite écarter les braises à l'aide d'un bout de bois et y déposa des cendres afin que le feu se meurt doucement. Me voilà prête.. Elle lui prit le bras, sans lui demander son avis.

Vous allez me servir de guide jusqu'à la sortie de ce petit bois, vous savez le noir et moi... juste lui montrer un peu de faiblesse, juste lui montrer qu'elle avait besoin un peu de protection... mais juste un peu, elle n'était pas femme à avoir peu de caractère mais savait l'utiliser à bon escient c'était sa manière de faire, en toute simplicité et diplomatie quoique ça... ce n'était pas toujours son fort, elle devait travailler encore sa fougue qui pouvait faire peur.
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Charles5

Citation:

Prenez ma main et voyez vous même vous verrez... le dessus est froid comme l'hiver et l'intérieur est chaud comme l'été à votre avis qu'elle est ma saison ? je pense qu'aucun médicastre pourra mieux que vous, connaître cette particularité de ma personne et je pourrai sentir la saison de votre main à vous... à défaut de connaître vos pensées...

Il répondit:

"Eh bien je pense que vous ête comme ce feu, fragile, envoutante, mais il ne faut pas

trop vous approcher au risque de se bruler les doigts"

Il fut agréablement surpris de la facilité de la manoeuvre, puis il consentit a lui tendre

sa main. Il ne s'était jamais amusé comme ça depuis au moins quelques mois.

Il demanda:

"Alors et moi ?"

Alphy

Fragile moi ? Elle se mit à rire se gardant bien de lui enlever sa main...

Envoutante... j'aime bien l'idée mais ne dîtes pas que je vous brûle les doigts, on va me prendre pour une sorcière et je vais finir au bûcher... je préfère imaginer embraser plus l'esprit si vous le voulez bien... petit sourire malicieux et un regard vers le feu chaleureux...

Quant à vous... Hum.. je dirai que vous êtes froid lorsque vous êtes seul chez vous, tiède dès que vous approchez une taverne et un peu d'animation, chaud lorsqu'il s'agit d'attraper des brigands, le feu vous anime et c'est ainsi que je vous ai rencontré... mais cela n'est rien en rapport à maintenant quand je vous croise dans cet endroit jusqu'alors inconnu de vous, vous m'avez l'air brûlant, serait-ce le petit feu que j'ai allumé pour faire chauffer notre boisson ? Espiègle, elle aimait jouer avec le feu, cela réchauffait entièrement l’atmosphère de cette petite cabane sans prétention. Le temps filait à grande vitesse sûrement dehors les étoiles avaient déjà rejoint le ciel pour elles aussi illuminer la nuit.
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Charles5

Citation:

Cette infusion nous délasse et je pense que vous avez raison, ce village peut être étonnant. Peut-être est-ce la guerre alentours qui transforme les gens, leur donne des idées de conspiration, marque les esprits au point que même quelques amitiés n'y résistent. Moi en tout cas j'aime le calme des grands lacs mais aussi la beauté des volcans et d'un point de vue particulier, on peut dire qu'ils peuvent être l'un et l'autre imprévisibles et dangereux... L'eau et le feu c'est tout moi...

Hum.. Qu'est-ce que j'aime cette valériane, elle me radoucit le corps et le coeur...

Il fut surpris, très surpris, il avait très bien compris ses allusions, mais feignit de ne pas

les avoir perçus, comme tout bon policier il lui fallait une tactique, cette femme

apparement très belle devait avoir pas mal d'hommes a ses pieds lui n'y était pas

encore se méfiant toujours. La meilleure technique serait de ne pas se laisser prendre

a son jeu de séduction, rester naturel mais ne pas être séducteur a son tour, entendre

mais ne pas comprendre, parler mais avec simplicité. Ensuite nous verrons bien.

Pour ne pas laisser planer le silence il déclara avec une certaine conviction, sans avoir

répondu a sa question:

"L'hiver est froid; L'été est chaud; l'automne est tiède et le printemps aussi; et vous

Damoiselle de quelle nature êtes vous ?"

Il fut ravi de sa répartie sans pour autant le montrer. La malice était en train de

s'insérer entre eux; sa lâcheté caractéristique s'abandonnait peu à peu.

Il rit intérieurement, Le sieur Phileasthelove avait certainement été séduit, et lui

aurait donner sa cabane sous le coup de la séduction.

Mais la plainte de Kyrxwz revenait encore troubler sa pensée et par conséquent leur

joute verbale.

Alphy

Elle le vit chercher un moment ses mots puis tout d'un coup devenir presque poète, parlant de la nature de manière énigmatique... Un jeu se créait entre eux et cela n'était pas désagréable, cela lui permettait d'oublier le temps qui passe et le fait qu'elle devrait sans doute dans peu de temps se replonger dans le noir de la mine. Un frisson la parcourue un instant mais ne voulant pas faire croire qu'elle avait froid, elle tendit les mains vers son feu... puis naturellement, sans arrière-pensée tendit l'une d'elle vers Charles...

Prenez ma main et voyez vous même vous verrez... le dessus est froid comme l'hiver et l'intérieur est chaud comme l'été à votre avis qu'elle est ma saison ? Elle lui sourit et ajouta... je pense qu'aucun médicastre pourra mieux que vous, connaître cette particularité de ma personne et je pourrai sentir la saison de votre main à vous... à défaut de connaître vos pensées...

Elle attendait sa main droite tendue vers lui pendant que l'autre jouait avec les boucles de ses cheveux inconsciemment, le regard perdu dans la lueur des flammes avant de le fixer dans les yeux sans ciller.
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Charles5

Tandis que Damoiselle Alphy faisait une tisane, il pensa a la plainte de Kyrxwz, fallait il

oui ou non transmettre la plainte ?

Elle revint avec la tisane, il but lentement, la regarda, puis essaya de deviner son futur.

Il dit alors:

" Ce qui est très bizarre dans ce village c'est sa tranquillité, il est soit d'un calme

olympien, soit il bouillone comme un volcan"

Il s'arrêta se rendant soudain compte qu'il n'était pas venu ici pour parler, mais passer

du bon temps. Il réfléchissa alors et se posa LA question. Etait-ce la femme qu'il

attendait ? Mieux vaut rester prudent des femmes on peut attendre le meilleur comme

le pire. Il ne put alors cessé de la dévisager, de l'identifier, de la juger.

Tout en buvant sa tisane, il posa la question la plus anodine qui lui passait par la tête:

"Mais dites moi, d'ou venez vous ?"

Alphy

Il était curieux cet homme là... mais elle l'aimait bien, il était touchant par sa simplicité mais avec une particularité propre à lui, il ne répondait pas aux questions posées et, passant du coq à l'âne, en reposait lui même...

Et l'on sait à quel point les femmes pouvaient être curieuses alors, ne pas avoir de réponse et surtout avoir l'impression de parler dans le vide, avait le don de l'irriter un peu...

Elle n'était pas dupe de ses regards, elle connaissait le pouvoir qu'elle pouvait faire sur certains hommes mais savait aussi les remettre en place s'ils dépassaient les bornes... Elle était simple mais pas simplette et n'avait pas pour habitude à céder si facilement...

Elle le vit pencher sur sa boisson, elle essayait de savoir si au moins il appréciait. Pas de froncement de sourcils... c'était bon signe...

Elle allait faire comme lui, histoire de voir, s'il allait comprendre qu'à questions de femme, on ne fait attendre... et puis elle garderait un peu de mystère comme cela, encore quelques temps.

Cette infusion nous délasse et je pense que vous avez raison, ce village peut être étonnant. Peut-être est-ce la guerre alentours qui transforme les gens, leur donne des idées de conspiration, marque les esprits au point que même quelques amitiés n'y résistent. Moi en tout cas j'aime le calme des grands lacs mais aussi la beauté des volcans et d'un point de vue particulier, on peut dire qu'ils peuvent être l'un et l'autre imprévisibles et dangereux... L'eau et le feu c'est tout moi...

Hum.. Qu'est-ce que j'aime cette valériane, elle me radoucit le corps et le coeur... dit-elle en souriant malicieusement.
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Alphy

Quand elle vit à quel point, sa ruse avait fait sursauter le jeune homme et qu'il lui parla de frayeurs... elle ne s'arrêta pas de rire mais ajouta...

Frayeurs ? de moi et bien ... dîtes donc si j'avais été un sanglier ou bien un brigand il se serait passé quoi ? Elle lui sourit et passant devant lui, voulu lui ramasser son chapeau mais il avait été un peu plus rapide, alors elle poussa la porte de sa cabane et l'invita à entrer...

Venez... je vais faire un peu de feu pour me réchauffer avant de repartir vers les mines car je n'ai pas trouvé de travail... Elle s'affaira et sa dextérité fut récompensée, bientôt de jolies flammes attaquèrent le bois déposé, prêt à l'emploi dans l'âtre de forturne...

Je vais bien sinon, merci... mais poussez donc la porte, maintenant que ma cabane est bien isolée, j'ai du mal avec les courants d'air... asseyez-vous un peu et parlez moi un peu de vous... Vous allez bien vous ? Et quelle idée de vouloir faire partie des maréchaux, c'est dans votre nature de vouloir vous faire peur comme ça ? Elle le taquinait encore et mit un peu d'eau à chauffer dans un grand pot de terre cuite tout près du feu.

Je vais nous faire un peu d'infusion, j'ai réussi à avoir quelques plantes sur le marché... Elle préparait machinalement les plantes séchées, comme elle l'avait vu faire de sa cousine il y a maintenant une éternité lui semblait-il.
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Charles5

Citation:

Coucou !!!!! C'est moi que vous cherchez ?

Charles5 sursauta, faisant tomber son chapeau par terre:

"Ahhhhhh ! Ah vous êtes là, faut pas faire des frayeurs comme ça."

Tandis qu'elle se tordait de rire il reprit son chapeau.

"Donc, bonjour, comment allez vous ?"

Charles5

Charles5 revint quelques jours plus tard et toqua a la porte.

"Damoiselle Alphaïde, c'est moi Le policier. Ouvrez moi s'il vous plaît".

Alphy

Quelques jours plus tard revenant du puits aux souhaits du village, Alphy marchait vite pour retrouver sa petite demeure. Elle n'avait encore pas trouvé de travail et s'était décidée à aller tenter sa chance à la mine malgré sa peur du noir mais avant, elle voulait un peu se réchauffer et manger un peu de pain...

Elle avançait derrière la maison de Philéasthelove pour atteindre le petit sentier tracé dans le terrain boisé et rejoindre sa cabane quand elle reconnut au loin le jeune maréchal de police... Elle se fit la plus discrète possible, tentant de ne pas faire craquer la moindre branche et venir le surprendre. Encore une folie d'enfant mais après-tout... elle l'était encore un peu et comptait bien garder cette âme encore bien longtemps...

Elle s'approchait à pas de loup, regardait l'homme qui se penchait et cherchait à voir si elle était à l'intérieur quand elle vint lui mettre la main sur l'épaule en faisant un grand...

Coucou !!!!! C'est moi que vous cherchez ? Elle éclata de rire à voir sa réaction.
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Charles5

Charles4 avait maintenant fini de remettre sur pied cette cabane et il entra voir la

locataire. Il déclara:

"Bon voilà j'ai fini de tout boucher, je dois maintenant partir, si vous avez besoin de

quelque chose, vous pourrez me trouver au poste de police j'y suis la plupart du temps.

Sinon essayez en taverne, j'y fais des rondes de temps en temps."

Il hésita un peu, puis sortit de sa besace une miche de pain qu'il lui tendit, en expliquant:

"Ne vous inquiétez pas j'en ai 6 chez moi, prenez celle là, de la part des policiers de

Niort."

Comme il craignait qu'elle refusat comme la plupart des gens il partit assez rapidement

pour ne pas lui en laisser le temps.

Alphy

La nuit était déjà bien avancée et la cabane ressentait déjà les avantages des travaux finis...

Oh je n'ai plus de vent là.. et puis là non plus... avec le feu, fairait presque chaud dans ma cabane... merci Messire Charles, merci pour tout... quant à aller au poste de police, dirons-nous que, si je peux éviter.. telle que je me connais, je finirai dans les géoles... Elle rit un instant et cela lui fit du bien...

En taverne peut-être bien.. je vous payerai un verre à boire pour vous remercier... C'est pas tous les jours, que l'on a un représentant de la maréchaussée qui vient faire des travaux chez soi... Il s'apprêtait à repartir quand il lui tendit une miche de pain sortie de sa besace...

mais euh... il ne lui donna pas la possibilité à nouveau de contester, il repartit très vite et bientôt les arbres et la nuit noire le fit disparaître à sa vue...

Merci aux policiers de Niort alors... Merci à un gentil homme... Au revoir. Elle referma sa porte derrière elle et vint se blotir près de son feu où le sommeil ne tarda pas à la trouver. La journée avait été mouvementée.
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Alphy

Quand il justifia sa maladresse, elle sourit un peu plus.. elle aimait qu'on lui témoigne du respect, le simple respect qu'un homme peut donner à une femme, sans en attendre rien en retour, tout simplement.

Oh... joli insigne... et cela fait longtemps ? Vous m'avez l'air un peu novice non ? Elle le taquine, il a l'air jeune, elle rajoute.. un peu jeune peut-être ? Elle rit à le voir un peu gêné. Je pourrai vous apprendre si vous le souhaitez à être... moins aimable, vous avez vu ? Je suis experte... mais bon, faut dire que vous m'avez un peu surprise..

Il lui parle de la mairesse et de ses enfants. Oh oui Dame Cibeline avec ses enfants, je les ai croisés. La petite Angèle est ravissante et nous avons eu une jolie connivence mais je pense sa mère a beaucoup à faire déjà avec tant d'enfants et son travail en mairie... je ne veux être un poids pour personne. On m'aide gentiment, je l'accepte mais je ne fais pas la mendicité et je ne veux pas être une profiteuse... Sur ces derniers mots, elle vit le maréchal partir très vite...

Je lui ai fait peur peut-être... Elle referme la porte pour se cacher du froid mais peu de temps, le maréchal revient...

Mais.. qu'est-ce que c'est que tout cela ? Elle le vit les bras chargés et il déposa à ses pieds un sac de sciure... elle n'eut pas le temps de contester que l'homme se mettait dans l'idée de retaper la cabane... Ah oui là.. il est vrai que j'ai fait de mon mieux mais je n'avais que mes mains.. d'ailleurs j'ai rebouché quelques endroits avec de la terre mouillée et de la paille et ma foi.. cela tient assez mais avec tout ça...

Il s'activait et elle aimait le voir ainsi travailler. Peu d'homme avait croisé son chemin et fait tant, sans qu'elle négocie, sans qu'elle use de son charme et cet acte gratuit était plaisant mais elle rajouta bien vite...

Je n'aurai même pas quelque chose de chaud à vous offrir pour vous remercier vous savez ? Je n'ai rien à ce jour encore... Elle se tenait les mains croisées sur la couverture bien resserrée et utilisa un peu de sciure de bois pour obtenir de jolies braises.
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Charles5

Charles5, un peut décontenancé, par la réponse un peu brusque de la jeune femme

répondit:

"Oh, excusez moi je ne voulais pas vous importunez ni même être méchant, comme

je suis policier, j'ai un peu perdu l'habitude de saluer en ces temps troublés."

Puis d'un geste il tendit sa petite insigne d'aspirant policier en métal a la damoiselle.

Puis la porte étant complètement ouverte, il fut un temps subjugué par telle beauté,

c'était surement une très jeune femme, pas encore la vingtaine. Quel visage idyllique !

Mais il se ravisa bien vite. Assez surpris par la force de résistance de la nommée

Alphaïde. Peu convaicu par sa proposition, et ne possédant lui même pas de hache il

proposa:

"Pour l'hiver vous pouvez demander a loger chez notre bourgmestre cibeline avec

ses filles; angèle et Chloé je crois; elle est très sympathique."

Puis en un éclair, il dit:

"Attendez moi je reviens..."

Quelque minutes plus tard il revint avec quelques planches sous le bras, 1 marteau

dans sa poche, et quelque clous. Il avait aussi pensé a son feu, et il déclara:

"Voilà, je viens pour boucher vos trous! Et voici un peu de sciures de bois pour

votre feu c'est très efficace."

Il lui posa un petit sac a ses pieds, et commenca a boucher les plus gros trous a l'aide

de son matériel.

Charles5

Charles qui avait maintenant aperçu la dame par l'entrebaillement de la port déclara:

" Le porpriétaire de cette cabane est il au courant de votre présence ?Mais que

faites vous là dame ? L'hiver est a nos porte ! Vous ne comptez pas dormir dans cette

passoire ? Vous attraperiez quelque maladie incurable."

Il ouvrit doucement la porte.

"Mais au faitt quel est votre nom ? Je suis policier, mon nom est charles5 et je peut

si vous le désirez vous trouvez une demeure plus acceuillante et moins trouée"

Alphy

Voilà l'homme qui la regarde bizarrement, qui lui parle de sa santé et qui tranquillement pousse la porte pour regarder à l'intérieur...

Euh...

Elle réfléchit. Il se présente comme un maréchal de police mais tout de même ...

Mais ... dites donc.. tout policier que vous êtes là.. ça ne se fait pas de regarder chez les gens... dîtes tout de suite, que je suis une pestiférée que je me cache au fond des bois à l'insu du propriétaire pour profiter de ce palais et puis ce n'est pas dame, c'est damoiselle encore. puis se ressaisissant elle baissa sa torche et sourit à l'homme...

Messire Charles, ne soyez pas inquiet... je me nomme Alpaïde mais l'on m'appelle Alphy et oui le médicastre est au courant puisque c'est lui qui m'a indiqué cette cabane afin que je ne dorme pas dehors à la belle étoile vous comprenez.. et voyez... Elle ouvrit un peu plus la porte.

J'ai aménagé un peu... je peux faire du feu, j'ai une bonne couverture, me manquerai plus qu'un chaudron que l'on m'a promis pour pouvoir me faire de la soupe... mais cela ira.

Elle regarda son "château" je suis bien ici.. l'hiver... nous verrons... puis continuant à sourire... mais si vous voulez m'aider, peut-être pourriez vous couper un peu de bois dans ce terrain mal entretenu, je n'ai pas de hache moi même, je m'en servirai pour me chauffer.
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Alphy

Malgré la fatigue, elle avait aménagé un cercle de pierres la veille à l'intérieur de sa cabane ... car un feu à l'extérieur c'était bien pour cuisiner mais pour se réchauffer, rien de mieux que de le faire à l'intérieur.

Après plusieurs essais enfumés, elle avait fini par trouver la bonne méthode, profitant d'une ouverture mal jointe d'un des murs, elle fit sauter quelques lattes de bois et cela suffit à attiser le feu et attirer les fumées. La terre battue ne risquait pas de propager les flammes.

De toutes façons, vu les trous dans les parois, elle ne mourrait pas asphyxiée.

En cette fin de journée, elle avait bien méritée de s’assoir tout près de son feu, dans son château emmitouflée dans la couverture de Phil et quand elle entendit quelqu'un toquer à la porte et l'appeler, surprise, elle ne put que prendre un morceau de bois enflammé, réflexe de survie avant de voir qui était là.

Peur moi ? Je n'ai pas peur et je suis armée attention... A la lueur de la torche elle vit le visage d'un homme qui avait l'air bienveillant mais se méfiant, elle l'interrogea rapidement tout de même...

Euh oui... c'est pourquoi ? Vous êtes qui ? La couverture autour de ses épaules dans l’entrebâillement de la porte, elle guettait le moindre geste
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Charles5

Charles5, assez préocupé rentrait au poste quand il passa devant une étrange cabane,

il ne l'avait jamais vu avant ...Ah si c'était celle de Phileasthelove ! Mais quelque chose

avait changé le champs n'était plus en friche et le cabane relativement en bon éta

comme restaurée,il s'approcha et réussit a percevoir une petite voix fluette. Il décida

de toquer pour voir si le Propiérairecétait au courant:

"Toc,toc,toc ?

Excusez moi Il y a quelqu'un ? Si vous m'entendez venez m'ouvrir s'il

vous plaît n'ayez pas peur."

Il perçut alors quelques bruits a l'intérieur comme si il ou elle se levait et prenait

quelque ustensile.

Alphy

Petit à petit, l'oiseau fait son nid... C'est ainsi qu'Alphy ayant travaillé pour une belle somme ce jour là le champ d'un messire Flamel eu de quoi s'acheter du pain déjà... et grâce au bon fruit réservé par son guide du verger messire Melchior, elle eut enfin assez d'argent pour manger et ensemencer son champ de blé.

Elle s'était alors rendue chez le boulanger en premier

où l'odeur merveilleuse du pain frais lui fit frémir les narines... Pas une miette ne fut gâchée car ce qu'elle n'avait pu grignoter, ce fut les pigeons affamés qui en profitèrent. Allez petits petits, je vous offre ça mais il ne faut pas toucher à mes grains de blé ...

Un sac négocié un peu plus loin sur le marché, elle fit de gros efforts pour l'amener jusqu'à son champ... c'est que ce n'était pas évident pour une jeune femme fluette comme elle ne mangeant pas tous les jours à sa faim. Heureusement, elle y arriva.. Ereintée, elle le regarda là.. fière d'elle.. son premier sac de blé.

Elle en pris dans sa main, regarda les grains dorés et fit au ciel une prière.

Toi là haut, je n'ai pas eu l'occasion d'apprendre à te prier mais s'il te plaît... aide moi.. une enfant de la terre, une de tes protégées peut-être... aide moi pour commencer ma vie de femme, fais que ce champ subvienne à mes besoins et à ceux de mon village et je ferai tout pour que tu sois fier de moi. La main ferme, elle la détendit rapidement afin que les grains rejoignent la terre... Pas à pas, elle refit le même geste, espérant s'y prendre bien.

Si je suis protégée, je le saurai bien vite... pensa-t-elle. Elle sourit et fini ce long travail avant de rentrer épuisée dans sa petite cabane.
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Alphy

La veille

La taverne lui avait rendu le sourire, pas de bonnes affaires pour elle ce jour, pas de travail, pas de pain, pas de vente de ses fruits mais tout de même, de sympathiques rencontres des Niortais ou des voyageurs une dame particulièrement qui avait l'air triste et qui accepta de jouer le jeu de soigneuse auprès du médicastre. L'une après l'autre les dames prirent un peu d'onguent et massèrent les bras de Phil comme il voulait qu'on l'appelle, doucement car le pauvre était bien abimé..

Alphy avait cru comprendre qu'il s'était jeté dans des flammes où exactement ? et pourquoi ? .. ça elle ne l'avait pas découvert et pensait qu'elle devait réfreiner sa curiosité. S'il le souhaitait, il le lui dirait. Les dames étaient particulièrement patientes, les douleurs ayant l'air importantes à chaque effleurement de la peau brûlée. Mais quand on parla du visage caché par le masque, elles n'osèrent le regarder le soulever.

Le peu de peau qui apparaissait était boursoufflé. La joue surtout et notre voyageuse ne supporta pas cette vision préférant sortir prendre l'air.

Alphy joua les courageuses, proposant d'aider Phil à lui soigner le visage. Elle pensait qu'il n'accepterait pas, son caractère était imprévisible au peu qu'elle connaissait mais, apparemment il lui faisait confiance. Ils étaient maintenant voisins et peut-être que cela les rapprochait ; peut-être un peu trop même. Après les soins, un geste un peu audacieux de Phil surpris Alphy. Le geste était tendre comme un remerciement mais elle ne pouvait lui laisser croire qu'elle y était sensible. Elle s'écarta et lui dit qu'il devait penser à guérir et que sûrement son coeur était déjà pris, qu'il devait penser à cette belle image pour aller mieux. Il s'excusa et avoua qu'il était perturbé par son accident.

Phil en remerciement offrez-moi plutôt un chaudron afin que je puisse faire une bonne soupe dans ma cabane lui dit-elle en souriant... pour le reste, je ne vous en veux pas, je comprends vous êtes souffrant. Je continuerai à vous aider pour vos soins si vous le souhaitez, nous sommes voisins... et peut-être deviendrons-nous amis.

La soirée s'acheva tranquillement, elle avaît dû se résoudre à aller à la mine gagner quelques écus mais se coucha ce soir là, le ventre vide.
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Alphy

Le lendemain

Dès l'aube elle s'était préparée et avait couru dans les bureaux du conseiller.

Alors ? Ca y est ? Je l'ai mon champ ? C'est que la richesse sourit aux gens qui se lèvent tôt hein ? Alors si je l'ai mais dîtes le...

Le conseiller lui annonca, elle était bléicultrice et aussitôt, elle lui fit une bise claquante, se maudissant après de sa fougue et s'excusant, elle se mit à courir tenant dans sa main son titre de propriété...

Bon Alphy... il faut que tu vendes tes fruits pour acheter un sac de semences ensuite, faudra retourner la terre pour semer mais... mais .. elle s'arrêta net, coupée dans son élan, regardant les 3 écus qui sonnaient dans sa bourse... Oh mais... comment payer un ouvrier avec ça ? Et si je travaille moi même mon champ, je ne gagnerai rien encore, pas de pain aujourd'hui et encore demain ? Son enthousiasme avait été freiné et elle décida d'aller se réchauffer en taverne pour réfléchir plus aisément.
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Alphy

Quartier du Donjon, sur la parcelle 112

Alpaïde que l'on appelait depuis son enfance Alphy était arrivée en cette fin du mois d'octobre 1459 à Niort, sans un sou en poche, simplement revêtue d'une fine chemise de lin, ayant mangé sur son chemin, les quelques pains emportés.

La jeune femme brune aux cheveux longs devait approcher les 20 printemps, sans en être sûr, ses parents étant morts dans sa prime jeunesse, elle n'avait pas eu beaucoup de renseignement sur son passé. Elle s'était jusqu'alors débrouillée, vivant avec une lointaine cousine Basine et sa fille Dodda mais ces dernières avait une vie bien trop stricte et un matin, sans crier gare, elle en eut assez, elle s'enfuit partant à l'aventure et arrivant à Niort.

Au premier abord, rien de particulier dans ce village mais quelques rencontres en taverne finir par lui faire penser qu'elle pourrait rester quelques temps ici, le temps pour elle, de faire fortune. Et oui, elle avait toujours imaginé, posséder un jour une belle demeure, des coffres de belles tenues et peut-être un prince charmant pour l'accompagner dans la vie. Mais c'était le rêve de beaucoup de jeune-fille elle le savait, elle avait encore beaucoup à apprendre pour simplement se comporter de bonne manière. Sa fougue et sa vivacité souvent l'emportaient, elle le savait. On la trouvait sympathique, peut-être aussi jolie et elle appréciait assez d'en jouer, tout en faisant attention à ne pas se compromettre. Entre ses deux forces opposées, elle n'avait encore pas choisi.

En attendant, elle travaillait chaque jour pour son pain quotidien mais n'avait pas de toit. N'ayant pas trouvé le curé pour l'aider, elle accepta un soir, la proposition bienfaisante du médicastre du village. Messire Phileasthelove avait une cabane derrière sa demeure et lui tendit en taverne, une couverture et une carte pour la trouver.

Après quelques hésitations, retournant la carte dans tous les sens, elle finit par y arriver. Elle regarda la cabane, pris une grande inspiration...

Et bien... ce sera mon premier château sûrement mais pas le dernier... Aussitôt, elle se mit à enlever ronces et mauvaises herbes gênant le passage et sortit tout ce qui pourrait la gêner. Quelques planches de bois doublèrent les murs fins. Des sacs vides de blé, formèrent une couche protectrice sous les lattes du toit.

Ah voilà... au moins, plus de vent et pas de pluie... Harassée, elle s'y endormit comme une souche, enroulée dans la couverture...
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Alphy

Au petit matin deux jours plus tard

Oh.. fait pas encore bien chaud aujourd'hui... Elle s'activa, ramassa du bois et se décida à faire un bon feu pour chauffer de l'eau. Rien à manger aujourd'hui encore, il lui faudrait aller à la mine et la mine, rien que d'y penser, elle en avait la chair de poule. Elle ne savait pas d'où lui venait cette peur du noir, surtout dans des endroits confinés, de l'enfance peut-être, rien ne lui venait à l'esprit mais elle ferait tout aujourd'hui pour ne pas renouveler l'expérience.

Malgré tout, elle avait quelques écus en poche maintenant presque assez pour acheter une parcelle de terre à travailler mais pas tout à fait... et du pain, il lui fallait aussi manger...

L'eau chauffée, elle l'utilisa pour se débarbouiller, elle ne voulait pas paraître plus gueuse qu'elle ne l'était et comptait bien retourner en taverne voir si personne n'avait du travail pour elle. Elle referma bien la cabane, éteint le feu pour ne pas attirer l'attention et direction le centre du village.

Quelques heures plus tard, elle revenait toute heureuse. Les personnes croisées avaient été adorables. Dame Keena lui avait fait don d'un pain et de quelques écus pour acheter sa parcelle, Messire Carl, voulait l'aider lui aussi avec du maïs et un sac de blé pour son futur champ ainsi que Messire Melchior qui lui proposa de l'aider à cueillir quelques fruits au verger...

Le verger, c'était la première fois qu'elle y allait et elle écouta les conseils de l'homme avisé qui lui fit la courte-échelle pour attraper les plus beaux fruits, lui promettant de lui racheter au meilleur prix pour commencer sa culture...

Elle se sentait bien dans ce village, de mieux en mieux, faisant son petit bonhomme de chemin et c'est fière qu'elle se rendit le soir au château demander au conseiller du comte un lopin de terre où elle ferait pousser du blé bientôt.
Dîtes ce sera long ? Car j'ai pas trop de patiente vous savez ? Quoi ? Demain ? Mais mes écus eux c'est aujourd'hui... hum.... vaut mieux que demain j'ai des nouvelles hein ? Sinon je reviens...
Alphy, sage et patiente comme à son habitude était revenue avec son panier de fruits dans sa cabane. Demain serait un nouveau jour avec quelques belles rencontres peut-être encore...
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[RP]Une cabane... son premier château