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[RP]Lavoir y es-tu?

Khalan
Frapper, laver, tordre, rincer et renouveller ainsi de suite. Tête baissé elle ne prête pas attention à ce qui l'entoure se déchargeant au plus vite de sa besogne. Ne rien voir équivaut générallement à passer inapercue, ou du moins ce qu'elle laisse entre voir de son non intêret suffit générallement à écarter les curieux.
Vaguement elle a entendu la voix haut perché fredonner, mais n'a pourtant pas entendu la chanteuse approcher trop absorbé à mettre fin rapidement à cette corvée.


Citation:
Bien le bonjour madame... vous voilà bien courageuse mais... ne croyez vous pas qu'un peu d'eau chauffée dans un chaudron pourrait vous rendre la tâche plus aisée ? Au moins pour le lavage, ensuite... On pourrait même s'arranger à le faire à plusieurs, j'ai moi même quelques frusques à laver... Enfin... je veux pas vous incommoder... Puis elle se souvient qu'elle ne s'est pas présentée... Au fait... je suis Alpaïde dict Alphy, cultivatrice de blé et euh... c'est tout...


La brune s'interrompt, son regard devise la femme, rien ne transcrit jamais au premier abord de ses traits figés. Elle se tâte un instant maitrisant ses instincts s'obligeant à ses nouvelles résolutions. Aussi poliement que possible à son tour, elle tente avec maladresse de répondre.

- Demat deoc'h, je vous remercie mais j'avais très peu d'effets, j'en ai bientôt terminé. Je ... penserais à faire bouillir de l'eau la prochaine fois ... en effet ce serait ... préférable.

S'umectant les levres, ravalant sa salive, la moue toujours fermé la brune pense ne pas s'en être trop mal sortie pour une première approche. Le sourire peut être?
Puis quoi encore! La brune sourit quand elle se brule; là elle se les gele sévère les bras dans le bassin!

Le sourcil enfin relevé elle interroge du regard son interlocutrice tâchant de ne pas se montrer déplaisante.


- Autre chose?
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Lillybellule
Alphy a écrit:
"Venez, venez
C'est le plus grand, c'est le plus beau
Il fait vraiment plaisir à voir
C'est un charmant lavoir ... "

Lilly se laisse bercer par la mélodie. Elle était toujours entourée de chaleur, de couleur, de gaieté... et soudain, tout s'arrête.
Le joli chant d'Alphy, les pigments imaginaires, les rêves d'été. Tout redevient gris, blanc, et l'atmosphère glaciale.
Une silhouette fantomatique apparaît.
Lilly lui présente des grands yeux ronds figés et stupéfaits.


"La dame blanche"pense-t-elle, alors même que l'apparition n'est pas vêtue de blanc. Mais elle lui fait penser à une vieille histoire qu'on lui racontait étant enfant. Une histoire de dame blanche dont il fallait se méfier.

Lilly ne réagit pas vraiment aux petites boutades chuchotées par sa nouvelle amie. Elle la suivit d'ailleurs avec une distance respectable de sécurité.

Khalan a écrit:
- Autre chose?

Elle réfléchit à peu prés une seconde et demie et il lui vient l'idée de répondre à la nouvelle arrivée (juste avant de le regretter dans le même instant) :

Euh oui dame, je me nomme Lilly Bellule. Et vous-même ?
Alphy
Alphy se sent dévisagée mais elle n'en a pas la moindre gêne, son ancien métier de servante en taverne lui avait appris à savoir tenir le regard, même lorsque les clients pas toujours habiles à part des yeux qui ne se dirigeaient que trop rarement vers les siens, tentaient de la séduire par quelques mots mal choisis ou boutades à la limite du convenable.

Elle n'avait peur de rien Alphy et quand la dame lui rendit le bonjour, en une langue qu'elle ne comprenait pas, mais aux sonorités connues et quelques mots de politesse, elle vit bien qu'elle avait affaire à une femme ne voulant pas vraiment palabrer seulement elle lui avait tendu la perche en ouvrant la discussion par un Autre chose ? ...

Il lui en fallait moins que cela, mais Alphy se fit couper l'herbe sous le pied, c'est Lilly qui s'y colla et souriant, Alphy attendit la réponse ajoutant tout de même un petit quelque chose...

Lilly vient d'arriver à Niort, je lui fais visiter car j'ai moi même découvert cette ville il y a peu et je l'aime bien en fait... et vous ? Je ne vous ai jamais vu, de passage, de retour ? Vous savez, on lave nos guenilles enfin... elle regarda la tenue austère de la dame qui avait l'air néanmoins de bonne qualité, nos vêtements au même endroit, ça crée des liens. Alors n'hésitez pas hein ? Si on peut vous aider, on est jeune et forte nous...

Et un franc sourire désarmant, elle l'espérait toujours, pendant qu'elle redresse le torse mettant en avant toute sa vivacité retrouvée, grâce aux bons soins du médicastre.

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Khalan
Son affaire ne tarda à se corser davantage quand une autre jeune femme s'adressa à elle. Fichues résolutions! C'est que ça demandait une maîtrise d'elle qu'elle n'avait l'habitude de pratiquer.
La brune se sentait si différente et pourtant les deux femmes s'étaient intéressés à elle, même à ce nom que si peu prononçaient voir plus personne depuis bien longtemps. L'idée de se présenter ne lui était même pas venu en réciproque, c'est dire à quel point elle s'était oublié.

Elle s’était relevé, défroissant le bas de son jupon méthodiquement, recouvrant de ses manches ses avants bras meurtris par le froid. Ses longs doigts fins avaient échangés leur couleur blanchâtre contre une violacé zébré, s’en apercevant elle les cacha au plus vite sous l’épais capuchon qui lui recouvrait le haut du corps.

Connaissant les us qu’elle ne pratiquait point habituellement, elle s’attacha à les utiliser. Sa voix n’avait rien d’enjoué, elle répétait ce qu’elle avait entendu prononcer partout où les gens se présentaient. Bizarrement ils se ravissaient toujours d’une nouvelle rencontre, l’idée de tomber sur quelqu’un de peu recommandable et d’une probable déception ne leur traversant guère l’idée sur le moment.


- Enchanté de faire votre connaissance Mesdames, je me nomme Khalan. Je … non, je ne suis pas d’ici, de passage probablement, enfin cela fait déjà quelques temps que je suis sur Niort. Je ne me mélange que très rarement aux autochtones à vrai dire. Mais il est des circonstances qui m’obligent au contraire.

La brune baisse les yeux sur les maigres effets jonchant la pierre à battre puis reprend.

- J’en ai terminé ici, peut être aurons nous l’occasion de nous recroiser dans un endroit plus chaud, ne le prenez pas mal mesdames, mais je suis littéralement frigorifié.

En effet la brune au sang froid grelotte de tout son corps. Sa mâchoire même en vient à claquer par intermittence, elle se baisse à la hâte secoue une bonne fois pour tout énergiquement ses quelques pièces de linge, et les remballe.
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Alphy
A la manière de se présenter, Alphy repensa aussitôt à son amie de passage Dragones qui lui avait appris à saluer comme une "gente dame" courbette y compris, elle allait s'y plier en disant qu'elle était enchantée de même quand quelques bribes de phrase l'interpellèrent... de passage probablement....me mélange que très rarement aux autochtones.

"Autochtones ? Autochtones ? Est-ce que j'ai la tête d'une autochtone ? Et qui est cette femme qui dit être de passage probablement" pensa-t-elle. Tout cela ne fit que la pousser un peu plus vers sa passion favorite... discuter et en apprendre plus encore... Elle s'avança donc un peu laissa Khalan ramasser ses affaires et vient lui prendre en ses mains la sienne...

Oh mais oui... vous êtes gelée... mais j'ai un remède, venez avec nous, juste un petit moment, nous allons à La Belle Niortaise la taverne municipale, je vous ferai une boisson revigorante et nous ferons un peu connaissance et puis ainsi, je ferai visiter à Lilly un autre endroit vous le voulez bien ? Il est temps peut-être de connaître un peu les gens qui vous entourent, vous verrez... il y a des gens très sympathiques, d'autres bizarres aussi mais n'ayez crainte, je vous protègerai...

Elle se mit à rire et avait déjà repris le bras de Lily, n'osant prendre le bras de la brune. Alphy aimait voir les gens mordrent la vie et essayait d'apporter sa joie de vivre autour d'elle. Elle fit une petite courbette pour montrer qu'elle avait certaines manières tout de même...

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Lillybellule
Khalan a écrit:
Je ne me mélange que très rarement aux autochtones à vrai dire. Mais il est des circonstances qui m’obligent au contraire.

"Autochtones ? C'est quoi ça ?" se demanda Lilly. "Elle parle de nous là ?!"

Khalan a écrit:
- J’en ai terminé ici, peut être aurons nous l’occasion de nous recroiser dans un endroit plus chaud, ne le prenez pas mal mesdames, mais je suis littéralement frigorifié.

"Frigorifiée et frigorifiante" se dit Lilly.

Elle ne sut que répondre. Mais cette femme l'intriguait beaucoup. Elle l'observait sous toutes les coutures. Une inquiétante étrangeté émanait d'elle. Lilly en était à la fois curieuse et fascinée.

Alphy intervint. Elle semblait essayer de ramener la glaciale à la vie, en lui promettant chaleur sous toutes ses formes : "tavernière", liquide et humaine.


Alphy a écrit:
...il y a des gens très sympathiques, d'autres bizarres aussi mais n'ayez crainte, je vous protègerai...

"Dans le genre bizarre, elle doit s'y connaitre" pensa Lilly. Et ses pensées transparurent sur son visage, sans avoir à les prononcer, on pouvait l'y lire.

Elle se laissa "embarquer" par Alphy, tout en adressant à la Khalan un large sourire se voulant engageant.
--Rotrude
Le panier sous le bras, la jeune fille s'apprêtait à faire une tâche bien ingrate par ce temps se radoucissant mais encore bien frais tout de même mais à la voir sourire et chantonner on n'aurait pas pu imaginer le plaisir qu'elle avait de se rendre au lavoir.

C'était l'endroit où la vieille ne venait jamais... elle avait peur de se tordre le cou en glissant sur une plaque gelée en hiver ou un bout de savon en été et la jeune-fille ici pouvait faire ce qu'elle voulait ... ou presque ; elle n'entendait pas les éternels reproches de la vieille
"Rotrude fait ci" Rotrude fait ça" "Rotrude nigaude tu vas bouger oui ?"

Elle chantonnait donc ce jour là, le maréchal en taverne lui avait donné une excuse pour sortir et elle allait prendre son temps pour battre le linge.

Elle s'installa donc très tranquillement, prenant son temps pour disposer sa planche, son battoir, son savon et son baquet qu'elle emplit d'eau puis se mit à chanter pour se donner du cœur à l'ouvrage.


- A la Plate,

Les laveuses aux gros bras
Frappent, à grands coups de batte,
Les serviettes et les draps,
Les chemises et les bas.

A la Plate.
Alphy
Venant du Puits aux souhait où elle avait déposé une piécette et surtout un vœux, Alphy avait remonté le long de la Sèvre en direction du nord du village.

Elle était sortie du Quartier du Donjon par la porte du marché et avait remonté le chemin de terre à l'extérieur des remparts. Elle se voulait discrète, et avait déjà croisé le chemin de Kiki au puits, espérant avoir suffisamment trompé la jeune femme pour qu'elle ne sache trop quoi penser...

Ne sachant encore pas ce qu'allait être son lendemain, elle se dit que moins on la voyait, mieux ce serait, si elle devait disparaître pour se faire oublier.

A l'approche du lavoir, une voix se fit entendre. Elle s'avança doucement et reconnu la jeune fille de la taverne dont elle ne savait toujours pas le nom mais celle-ci avait l'air bien enjoué aujourd'hui. L'absence de la vieille tenancière y étant sans doute pour quelque chose. Elle hésita un instant, arriverait-elle à passer inaperçue derrière la jeune fille prise par son travail ? Elle se fit la plus silencieuse possible, longeant les haies, profitant de la chanson qui masquait le moindre craquement et restant le plus à l'ombre en évitant de peu d'être repérée.

Alphy reprit sa marche doucement dès qu'elle eut tourné le premier virage, fière d'avoir contourné l’ouïe fine d'une si jeune fille. Ce petit plaisir avait fait battre son cœur et elle se servirait de cette expérience peut-être d'ici quelques temps.
"Bon allez.. faut te trouver un toit Alphy" se dit-elle intérieurement pour reprendre le cours de ton destin.
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--Rotrude
La brume entourait gentiment les herbes folles autour du lavoir et s'il n'avait pas fait un peu froid, Rotrude se serait bien allongée là, à mettre la main dans l'eau pour essayer d'y attraper les têtards ou grenouilles qu'elle entendaient croasser.

En réponse à ces chants de la nature, elle releva le ton et se mit à chanter haut et fort, battant en cadence le linge, remontant d'une main la mèche de cheveux qui lui tombait dans les yeux.


- Sur l'une et sur l'autre rive
De nos deux jolis cours d'eau,
Les femmes font la lessive,
Que le temps soit laid ou beau !

On n'aperçoit que leur torse,
Devant le linge entassé
Qu'elles tordent avec force,
Après l'avoir bien rincé.

Elle sentait la sueur perler à son front mais ne s'en préoccupa que quelques instants, le temps de se redresser un peu et de s'étirer. Au même moment, elle crût entendre un bruit derrière elle, fit volte face, chercha si elle ne craignait rien et se mit à parler toute seule.

- Oh ma Rotrude, la fatigue te gagne, tu crois entendre des bruits. Bon en même temps, commence à se faire tard... la vieille elle va râler pour sûr...

Elle regarda le tas de linge lavé et rincé et les fils tendus puis reprenant sa chanson, se mit en devoir de tordre au mieux et de pendre tout ça. Après tout, elle ne faisait que son travail, elle pourrait crier la vieille, elle s'en moquait pour l'instant.

- Sans arrêt, sans lassitude,
En hiver, comme en été,
Elles font leur tâche rude,
Avec vaillance et gaieté.

Et comme elles sont contentes
De rendre, quand vient le soir,
A leurs coquettes clientes,
Un linge superbe à voir.
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