Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 15, 16, 17, 18   >   >>

[RP] Cathédrale: Cérémonie de couronnement et d'allégeance

Sylvine
-Oh, il est inutile de vous excuser enfin, et encore moins de vous en confondre, la vache qui a servi à faire mes bottes ne risque point de s'en offusquer. Et quant à ma personne, et bien... J'ai connu ruades plus désagréables, croyez moi.

Au mot ruade, elle ne sut si elle devait oui ou non rétorquer. Avec un jeune enfant contre son sein endormi, on ne pouvait guère ruer. Étant fautive de n'avoir pu garder l'équilibre, elle en resta là par courtoisie.

« Vous avez été trop proche de Cheval »
, finit-elle par souffler entre ses lèvres.

-La gamine d'Ombeline, hein. Vous vous improvisez nourrice en ce jour ? Vos disciples ne sont pas avec vous ? Il m'a semblé vous apercevoir plus tôt avec d'autres jeunes gens. A moins que cette bienheureuse chose qui dort contre vous n'en soit une également ?

Sylvine acquiesça.
"C’est bien la petite dernière d’Ombeline. Elle est encore trop jeune pour suivre mes enseignements, ce qui n’est pas le cas de l’aîné. Cet éphèbe est bientôt en âge de s’en passer, remarquez.
Il était à mes côtés…"


Silence, marraud !


Un blond s’était retourné. Hum, le tavernier de L’œil du faucon était toujours égal à lui même.
Elle rosit d’avoir dérangé l’auditoire. Elle se pencha donc un peu plus vers l’oreille du cambrésien.


"En effet je suis chaperon, pour ce jour. J’avais également la garde d’une fillette de trois années, blonde comme les blés.
Vous, qui êtes plus grand que ma personne, peut-être les apercevez-vous ? Nous avons été séparés par un mouvement de foule à l'entrée de la cathédrale."


Elle redressa le petit paquet qui glissait, recalant bien la fillette contre elle.

_________________
Aterfalco
A la remarque sur Cheval, Ater ne put réprimer un léger rire, il acquiesça d'un léger hochement de tête souriant à la boutade.

A l'autre bout de la cathédrale, il entendit ce gland de Takanomi lui râler après. Tout en se penchant légèrement vers Sylvine pour lui éviter de parler plus fort, il adressa à son collègue un doigt d'honneur, dont il espéra que son interlocutrice ne le verrait point, avant que celui-ci ne se rassoie.


Séparés, hein. Bon, voyons voir...

Il se redressa de toute sa hauteur et balaya les alentours d'un air perplexe. Y avait du fichu monde dans cette fichue cathédrale, et du marmot en pagaille... Il ne se repencha vers Sylvine qu'une bonne minute plus tard, lui murmurant, un brin incertain :

-Euh, ils ressemblent à quoi déjà...? J'ai point leurs trombines en tête, et, euh... Y a monde... Je gage qu'il sera certainement plus facile de mettre le grappin dessus à la sortie de l'office, m'enfin...
_________________
Sylvine
Séparés, hein. Bon, voyons voir...

Le messire se redressa de toute sa hauteur. Les prunelles pailletés de vert suivaient son menton, en contre-plongée. Elles croisèrent son regard perplexe. Sylvine tendit son cou pour que ses oreilles approchassent, le plus possible, les lèvres d’Ater, afin de mieux ouïr ses dires.

-Euh, ils ressemblent à quoi déjà...? J'ai point leurs trombines en tête, et, euh... Y a monde... Je gage qu'il sera certainement plus facile de mettre le grappin dessus à la sortie de l'office, m'enfin...

La jeune femme le regarda un tantinet surprise. Il bafouillait un peu et parlait d’une étrange façon.

"Une blondinette haute comme cela..."
Elle joignit le geste à la parole, posant sa main libre, à mi-hauteur de sa cuisse....Et un jeune homme brun ayant presque ma taille, il porte l’épée.

La petite d’Ombeline dormait du sommeil du plus juste, tétant son poing par intermittence.
Elle leva la tête vers le grand brun, les yeux suppliants.


Il faut que je les retrouve, surtout la petite fille.
Ses parents me l’ont confiée.
Vous êtes sûr qu’on pourra les apercevoir à travers l’agitation de la sortie ?

Elle se mit sur la pointe de ses pieds et se grandit le plus qu’elle put pour jeter un œil sur l’assistance. Pas facile de voir, les rangs étaient serrés.

Un morceau de pain arriva jusqu’à elle, pour ce qui est du vin, il fut englouti avant.
Elle remercia la bonne âme qui le lui fit passer ainsi que le Très-Haut.

D’une seule main il était difficile de le rompre, elle allait le portait à ses lèvres pour le scinder en deux mais se ravisa juste à temps.
Elle le lui tendit écrasant un peu la fourrure.


Le pain de l’amitié...Interdit de me croquer les doigts...

_________________
Chevalier_bayard
Bayard rêvassait alors que la cérémonie continuait. C'est que tout ce protocole peut etre vite fatiguant quand on a deja eu tout un tas de dossier à traiter.

Et là un petit quelque chose gesticule, il le voit du coin de l'oeil... Le Comte tourne la tête et voit ce brave Adso tout rouge qui va finir par avoir des crampes si il continu à secouer le bras ainsi. Un peu confus, il s'avance ...
*Crac* ... le genou craque avant de plier et de toucher le sol.

Comte Bayard, promettez vous de protéger et défendre le pays d’Artois que le Très-Haut confie entre vos mains, son autonomie, sa population et son honneur avant toutes autres considérations terrestres ?


Marital? Oui, je le veux!
Binaire? 1!
Bourrin? Oui!


Le Comte réfléchis, puis se lance...


Moi Bayard, jure devant le très haut de défendre et protéger l'Artois de tout danger qui pourrait menacer sa paix, ses intérêts, sa population, son autonomie et son honneur avant toute autre considération terrestre.
_________________
Sylvine
Aterfalco a écrit:

Lui-même a écrit:
Aterfalco s'apprêtait à répondre à Sylvine, lorsqu'icelle reçut un peu de pain, dont elle semblait avoir du mal à se démettre. Il l'observa en souriant lorsqu'elle s'approcha et le lui tendit.

Il regarda un moment ses doigts, visiblement indécis, grandement tenté de les croquer. Mais cela aurait sûrement pour effet de lui laisser échapper comme un cri, qui aurait pourrait de faire se tourner la moitié de l'assistance dans leur direction. Qui aurait pour effet de les faire remarquer, encore. Dur, dur c'était, que de résister à la tentation...


Soit, le pain de l'amitié !

Il lui adressa un sourire et mordit doucement dans le pain, évitant soigneusement, malgré lui, les doigts de Sylvine, et le scinda en deux d'un coup léger mais ferme.

Merchi ! articula-t-il alors qu'il n'avait point encore avalé son morceau de pain. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait point communié. Il chercha une éventuelle coupe de vin des yeux, mais il lui sembla que cela serait aussi peine perdue que de trouver une tête blonde dans une marée de têtes blondes du nord.

Il chercha quand même, au passage, à trouver la tête blonde dont Sylvine était en quête, elle devait bien se trouver quelque part, bien qu'assises et de dos, toutes les têtes blondes soient les mêmes...



Aterfalco eut un moment d’hésitation, moment qui lui fit craindre pour ses phalanges. Sylvine n’avait aucun moyen de défense ou de retrait avec le poupon dans les bras: à part crier mais c’eût été fort gênant en pleine cérémonie de couronnement. Le protocole aurait tôt fait de la bâillonner.


Soit, le pain de l'amitié !

Souriant, il croqua même doucement mais d’un coup suffisamment sec pour partager le morceau.
Elle ne put s’empêcher d'en soupirer d'aise.


Merchi !
La brune leva, malgré elle, un sourcil désapprobateur devant la bouche pleine, déformation de la préceptrice face aux bonnes manières.

"De rien ."
Elle lui rendit son sourire, en portant le reste à sa propre bouche et le mâchant délicatement.

Comte Bayard, promettez vous de protéger et défendre le pays d’Artois que le Très-Haut confie entre vos mains, son autonomie, sa population et son honneur avant toutes autres considérations terrestres ?


La cérémonie prenait un grand tournant. Elle riva ses prunelles sur le duo, le petit archevêque debout et le grand comte agenouillé.

Un silence se répandit, puis la voix du Chevalier_Bayard retentit.

Moi Bayard, jure devant le très haut de défendre et protéger l'Artois de tout danger qui pourrait menacer sa paix, ses intérêts, sa population, son autonomie et son honneur avant toute autre considération terrestre.

L’atmosphère était si irréelle que la jeune femme, d’accoutumée réservée, ne put retenir un cri du fond du cœur.

"Vive notre Comte ! Vive Bayard !"

Elle se mordit les lèvres mais trop tard le mal était fait. Qui plus est, l’endormie bougea émettant un petit râlement.
_________________
--_messager_
Nathanael a écrit:
[Quelque part dans la cathédrale, un peu paumé]




Les Grands vers l'autel blablataient, et blablataient et blablataient encore ... Le damoiseau n'y comprenait pas grand chose et de surcroit, il ne voyait pas grand chose non plus, à par là des dos et des derrières. Il soupira bruyamment. Ah qu'il aurait aimé être avec pap plutôt que de se coltiner la messe et la morveuse. En parlant de morveuse, elle ne pipait plus mot, voir était drôlement sage. Le damoiseau n'était pas mécontent d'avoir eu autorité sur elle. Sa caboche pivota afin de zieuter vers elle. Ecarquillement des mirettes. Ce n'était pas la main de Faustine qu'il tenait là mais son doudou.

A la barbe ! cracha-t-il fortement.

Purée, où c'est qu'elle a encore décarré !!! Ah les filles, que ça peut-être barbant.

Et le voilà qui se mit à jouer des coudes parmi la foule avec des eu pardon, désolé, pardon, désolé, je ne fais que passer ... Vous avez pas vu une mouflette, haute comme ça et avec des bouclettes blondes en bataille ? Bon ben merci ... pardon, désolé, oui une mouflette que je cherche ... ah oui ben eu merci ... pardon, désolé, pardon, je ne fais que passer, pardon pardon ...

Il finit par voir une chose qui ressemblait étrangement à Faustine en train d'escalader le bénitier. Gros soupir du damoiseau et le voilà qui se fraya un chemin de nouveau parmi la foule debout, massée, au fond de la cathédrale.
Melisende
Après ce petit silence, le comte avait répondu. Evidement, il ne se contenta pas de la réponse succincte programmée. Enfin, elle n'allait pas non plus râler pour ça.
C'était donc à l'évêque de Beauvais d'enchaîner. Au moment où elle allait prononcer la deuxième partie du serment, un cri se fit entendre dans la cathédrale.

Grumpf... Elle tourna la tête à peine un instant et reprit après que l'assemblée se soit calmée. S'adressant au comte :


Comte Bayard, promettez vous de défendre la justice, reflet de la miséricorde de Dieu, de rendre prospère votre peuple et de vous tenir à l’écoute de ses besoins ?
_________________
Jehanne66
Jehanne avait réussi à sauver son bénitier in extrémis d'un tas de bambis et le sirotait tranquillement chaque fois qu'elle sentait son gosier s'assécher... c'est à dire plus d'une fois par minute, quand subitement elle aperçut l'image d'une p'tite tête blonde apparaitre dans l'eau de son abreuvoir.
Après vérification, la gamine était carrément accoudée au bénitier, les pieds dans le vide...
N'écoutant que son bon cœur, Jehanne la prit dans ses bras pour la ramener à bonne hauteur, plongea sa main dans l'eau et en donna à boire à la petite.


Toi aussi t'as soif...
ça s'comprend remarque, ces cérémonies n'en finissent jamais !
Moi quand j'serais Comtesse, je proclamerais une loi obligeant toutes les cérémonies à commencer par la fin... tu sais, le moment où on mange et où on boit !!!
Pas mal hein comme loi !
J'suis sûre que j'serais parfaite comme Comtesse moi.

Oup's... pardon... t'en veux encore ?
Laisses moi en quand même hein...

_________________
Chevalier_bayard
Diantre il y en avait encore, pas le temps de souffler le Bayard, les questions pleuvaient à un rythme soutenu. Plus le temps de faire de la poésie pour le Comte à genou qui commence à avoir la rotule douloureuse.

Alors à la question...


Comte Bayard, promettez vous de défendre la justice, reflet de la miséricorde de Dieu, de rendre prospère votre peuple et de vous tenir à l’écoute de ses besoins ?


Oui! Je le promet.

_________________
Adso


Adso fronça les sourcils : ce n'était pas ce qui était prévu dans le protocole de la cérémonie ! Pendant que Mgr Melisende enchainait avec la question suivante, il en profita pour vérifier sur son anti-sèche : oui, c'était bien ça, le comte devait répondre par « Oui, je le promets avec la grâce de Dieu. » Point-barre. Ni plus, ni moins. Où allait-on, si on commençait à ne pas respecter ce qui était prévu ? C'était le début de la chienlit !

Après la nouvelle réponse peu réglementaire du comte, Adso enchaina à son tour :

Comte Bayard, promettez vous de défendre humblement la foi aristotélicienne dans vos domaines, de ne point vous opposer à sa diffusion en vos terres et de concourir au Salut de votre peuple ?

Après la réponse de Bayard, Adso répondit à son tour :

En ce cas, soyez béni et qui le peuple a choisit, Dieu le choisit aussi !

Puis il se tourna vers l'autel avec Mgr Melisende pour récupérer les ornements et les tendre uns à uns au nouveau comte, que les anciens comtes étaient supposés maintenant entourer.

Les évêques alternaient de nouveau. Mgr Melisende commença :

« Seigneur, voici vos éperons qui vous permettrons de chevaucher à la bataille et de commander à l’Ost pour l’honneur de l’Artois. »

Adso apporta ensuite l’épée, non sans quelques peine vu qu'elle devait bien faire la moitié de son propre poids, et la passa à la ceinture du comte en disant :

« Seigneur, voici votre épée qui vous permettra de défendre votre peuple et votre terre pour les conserver de la ruine. »

Mgr Melisende apporta ensuite les clefs du trésor et les remit en la main droite du comte en disant :

« Seigneur, voici le trésor d’Artois qui vous permettra de mener votre action en faveur du Bien commun, soyez prudent et économe mais quand il le faut, sachez être généreux. »

Adso apporta le sceau du comté passés à une chaîne en or et la remit au cou du comte :

« Seigneur, agissez avec diplomatie et recherchez la paix plutôt que la guerre, voici le sceau qui scellera les traités et les lois. »

Mgr Melisende apporta le sceptre et le remit en la main gauche du comte :

« Seigneur, voici le signe de votre pouvoir sur les hommes, agissez avec justice et honnêteté, rendez l’Artois meilleur et plus fort que lors de votre arrivée. »

Adso apporta enfin la couronne. Mgr Melisende et lui la soutinrent ensemble avant de la poser sur la tête du nouveau comte. Les autres anciens comtes d'Artois étaient là supposer entourer les évêques, mais Adso était bien trop pressé de terminer cette cérémonie pour vérifier si tout le monde était bien à sa place.

« Seigneur, nous vous remettons cette couronne, son poids est un rappel de la charge qui vous pèse à présent, priez Dieu qu’il vous aide à soutenir ce fardeau et vous prête conseil et courage. »

Les évêques s'écartèrent alors pour laisser Bayard se relever et se tourner vers l'assistance, tandis qu'ils s'écrièrent ensemble :
« A notre comte, Bayard, Vie et Victoire ! »

Adso fit alors signe à la foule qu'elle pouvait maintenant acclamer le nouveau comte.


_________________
Archevêque de Cambrai, Protonotaire Apostolique
Chevalier_bayard



Bayard voyait à la mine d'Adso qu'il avait pas utilisé tout à fait la formule adéquate. Mais bon, le protocole faisait trois pages, comment voulez-vous qu'il retienne tout ça... surtout avec toutes les autres choses qui lui passaient par la tête...

Adso a écrit:

Comte Bayard, promettez vous de défendre humblement la foi aristotélicienne dans vos domaines, de ne point vous opposer à sa diffusion en vos terres et de concourir au Salut de votre peuple ?


Oui, je le promets avec la grâce de Dieu!

Il s'était souvenu! C'était sorti d'un coup! Hé hé, il avait bien fait de répéter avec Maé... entre deux ou trois essayage du lit à baldaquin aux draps de soies de la chambre comtale... hu, hu, rien de tel que l'exercice pour faire travailler sa mémoire!

Ensuite, ils remirent à Bayard les insignes du pouvoir... et là il sent sur son corps le poid... des responsabilités... On lui passe à la ceinture l'épée, puis il reçoit les clefs du trésor (hu hu...) dans sa main droite, le sceau à une chaine autour de son cou... le sceptre dans la main gauche (hé hé, facile juste fait pour taper sur la tête des nains)... Puis enfin la couronne, posée sur sa tête... la couronne d'Artois...

Sniff ? sniff ? Tiens ça ne sentait pas un peu le poisson ? Non, plutôt l'huile de foie de morue... regard plein de question vers Henriques... soit, il verrait plus tard...

Ensuite, il devait se relever, avec le poid des responsabilités qui pesaient autant que l'armure... Ses mains chargées, il ne pouvait plus en tendre aucune pour prendre celle de Maé, il lui tendit la seule chose qu'il pouvait tout en restant décent à ce moment, le bras, avant de se tourner vers les artésiens présents, tandis que les évêques terminaient de concert la cérémonie de couronnement...


Adso a écrit:

« A notre comte, Bayard, Vie et Victoire ! »


_________________













Jehanne66
Jehanne entendant des cris provenant du fond de la cathédrale, fit sautiller dans ses bras la petite blonde qui barbotait joyeusement dans le bénitier et reprit en même temps que la foule,

A notre Comte Bayard , vie et victoire !!!

Puis s'adressant à la gamine,

Tu sais c'que ça veut dire ces cris ?
ça veut dire que ça va être l'heure de ripailler enfin !!!
Et oui, c'est pas trop tôt hein... depuis l'temps qu'on attendait...

_________________
Chany
aaaaaaahhhh enfin , la cérémonie était finie...piou que c est long un sacre!!

A notre Comte Bayard , vie et victoire !!!

Vive Bayou, longue vie au comte!

j espère qu il a penser a une petite fête le comte, on l a bien mérité !
_________________
Aterfalco
Le grand moment était arrivé, Aterfalco regardait avec intérêt ce qu'il se passait, mâchouillant son pain aux côtés de Sylvine qui mâchouillait le sien. Bayard prêtait serment devant le Grand Barbu de ses devoirs envers l'Artois.

Sa voisine ne put retenir son allégresse et émit un cri du cœur à l'intention du comte. En dépit du fait que ce cri fendit le silence relatif qui régnait au fond, celui-ci fut lancé avec foi et spontanéité, ce qui, en ces lieux, n'était jamais de trop. Il l'observa un instant la légère impression de malaise qui passa sur son visage d'avoir ainsi troublé le silence, et Ater lui adressa un sourire qui lui signifiait au contraire qu'elle avait bien fait.

C'était fait, il était intronisé devant le Très-Haut, ce qui n'était pas rien en ces temps troublés. Des acclamations s'élevaient d'un peu partout, et les personnes présentes laissaient à leur tour éclater leur allégresse. Aterfalco ne criait pas, il ne le faisait jamais que sur les champs de bataille, aux moments les plus intenses ou les plus difficiles. Il avait déjà félicité Bayard, et trouverait sûrement encore à le féliciter de nouveau, en privé.

Il observait la scène avec intérêt, lorsqu'il aperçut un jeune garçon, l'air excédé et impatient, qui se dirigeait vers le fond de la cathédrale en jouant des coudes parmi la foule. Se redressant de toute sa hauteur, dans la direction vers laquelle il tendait, il aperçut également un petit bout en train de s'amuser avec le bénitier. Aterfalco sourit à leur vue et tendit le doigt dans leur direction en s'adressant à Sylvine.


Ne serait-ce pas là-bas les jeunes gens dont vous êtes en quête, Mademoiselle Sylvine ?
_________________
Sylvine
La cérémonie reprenait. Son cri ne l’avait donc pas interrompue.
Sylvine soupira de soulagement et caressa la joue de Gwan qui reprit le chemin des songes. Elle regarda son voisin dont le sourire finit de la rassurer.
Le comte se faisait à présent parer des ornements dus à sa fonction. Chaque objet tintait et semblait tasser un peu plus la carrure du régnant.

Était-ce cela le poids des responsabilités?
Il salua la foule qui s’écria en vivats. La jeune femme n’osa plus acclamer et remarqua que le Cambrésien n'en faisait rien également.

Les cris avaient fini de réveiller son fardeau. Elle lui adressa des sourires et lui parla tout bas pour le rassurer, lui frottant le ventre et lui caressant les mains.


Bien dormi, jolie enfant ? Tu te réveilles pour la fête !
La brunette lui embrassa le front.

Ne serait-ce pas là-bas les jeunes gens dont vous êtes en quête, Mademoiselle Sylvine ?

Elle leva la tête et suivit l’index pointé vers l’entrée.
Elle entraperçut de dos Nathanael et vit plus loin Faustine juchée sur un bénitier.
Elle pâlit. Il ne manquerait plus qu’elle trébuchât.



Si, si. Ce sont eux. Mille mercis...

Elle releva de sa main libre les pans de sa jupe et essaya de se frayer, à peine perdue, un passage dans la foule qui s’était levée.
Laissez-moi passer, je vous prie. J’ai une jeune enfant à récupérer !, dit-elle en s’adressant aux personnes qui lui empêchaient le passage.

Elle eut un regard suppliant vers son compagnon de cérémonie.

Puis-je encore abuser de votre aide ?
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 15, 16, 17, 18   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)