Kawa
Compiègne de jour et de nuit...
Compiègne village inconnu laube vient à pointer ses premiers rayons et la demoiselle regarde son frère de temps à autre, de biais, comme quelques instants volés, elle nen revient toujours pas, quils soient là cote à cote, cest un grand changement pour elle, la solitaire a toujours voyagé seule, cest même devenu une règle dor, elle naime pas les contraintes de groupes, ne pas décider elle-même de ce que sera demain
Elle ne sait pas combien de temps ils vont rester, son frère ne lui a rien dit, elle se dit quil nen sait rien, le temps de retrouver Alienor sans doute, voudra-t-elle les rejoindre après ?
Elle ignore où elle se trouve et son frère le sait-il ? Est-elle ici au moins ?
Elle met pied à terre devant lauberge du petit Compiègne, dépose Nomade aux écuries, puis elle salue son frère.
Je vais visiter un peu le village, on se retrouve plus tard
Elle disparaît au détour dune ruelle, sait déjà quelle restera discrète ce jour, elle ne se montrera pas, son frère doit avoir idée où chercher et sils se retrouvent, elle ne veut pas être là au milieu, elle marche et marche encore, regardant chaque maison en se disant quAlienor peut sy trouver
Les heures passent bien lentement, elle finit par repérer un endroit agréable près dune fontaine, se repose un peu, il faut dire que ces derniers temps le manque de sommeil saccumule, elle se pose plein de questions, sinterroge sur sa nouvelle vie, pense à son amie qui lui a enfin répondu, elle na pas lair daller bien et ça préoccupe la jeune femme.
Aimelin de son coté est peut-être déjà avec sa compagne, elle sest retrouvée à la sortie du village, sans y faire attention, elle se dit quelle va passer la nuit là, K a plus souvent passé ses nuits dehors que dans un lit confortable, ça a eu lair détonner son frère quand elle lui a dit quelle sétait reposée sur un banc, ça n a pourtant rien ninhabituel pour elle, un banc, une grange, un campement dans une forêt, des écuries, cest dans ces moments là quelle constate quils nont pas connu les même choses, ils ont encore à se découvrir et à se raconter, mais la solitaire nest pas très loquace quand il sagit de se livrer et à ce quelle a pu constater son frère est du même acabit.
Elle espère quils soient ensemble à cette heure, un morceau de pain est sorti de sa besace et la demoiselle grignote en rêvassant, son écritoire de voyage est resté dans la chambre à Sainte-Menehould, quel drôle de nom elle répondra à son amie une fois rentrée... et après que fera-t-elle, curieusement avant de retrouver son frère elle ne se posait jamais de questions sur les lendemains, elle sort son couteau et se coupe un morceau de lard séché.
Les passants la regardent curieusement, elle sourit intérieurement, pourvu que personne ne vienne lui parler, elle nest pas vraiment très sociable la voyageuse, elle se souvient des paroles dun homme à Sainte-Menehould, « vous nêtes pas sèche, vous êtes un vrai désert », elle ne sait pas pourquoi mais ce genre de réflexion la fait toujours sourire, cest vrai quelle manque de courtoisie, quelle nest pas mielleuse pour deux sous et quelle dit tout haut ce quelle pense, cest la vie qui l a forgée ainsi, elle semble dure et ne se laisse pas approcher, elle assume tout à fait ses choix et sa façon dêtre, un vrai désert, oui peut-être, et peut-être quune oasis sy cache... à moins que tout ne soit que sables... mouvants
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Compiègne village inconnu laube vient à pointer ses premiers rayons et la demoiselle regarde son frère de temps à autre, de biais, comme quelques instants volés, elle nen revient toujours pas, quils soient là cote à cote, cest un grand changement pour elle, la solitaire a toujours voyagé seule, cest même devenu une règle dor, elle naime pas les contraintes de groupes, ne pas décider elle-même de ce que sera demain
Elle ne sait pas combien de temps ils vont rester, son frère ne lui a rien dit, elle se dit quil nen sait rien, le temps de retrouver Alienor sans doute, voudra-t-elle les rejoindre après ?
Elle ignore où elle se trouve et son frère le sait-il ? Est-elle ici au moins ?
Elle met pied à terre devant lauberge du petit Compiègne, dépose Nomade aux écuries, puis elle salue son frère.
Je vais visiter un peu le village, on se retrouve plus tard
Elle disparaît au détour dune ruelle, sait déjà quelle restera discrète ce jour, elle ne se montrera pas, son frère doit avoir idée où chercher et sils se retrouvent, elle ne veut pas être là au milieu, elle marche et marche encore, regardant chaque maison en se disant quAlienor peut sy trouver
Les heures passent bien lentement, elle finit par repérer un endroit agréable près dune fontaine, se repose un peu, il faut dire que ces derniers temps le manque de sommeil saccumule, elle se pose plein de questions, sinterroge sur sa nouvelle vie, pense à son amie qui lui a enfin répondu, elle na pas lair daller bien et ça préoccupe la jeune femme.
Aimelin de son coté est peut-être déjà avec sa compagne, elle sest retrouvée à la sortie du village, sans y faire attention, elle se dit quelle va passer la nuit là, K a plus souvent passé ses nuits dehors que dans un lit confortable, ça a eu lair détonner son frère quand elle lui a dit quelle sétait reposée sur un banc, ça n a pourtant rien ninhabituel pour elle, un banc, une grange, un campement dans une forêt, des écuries, cest dans ces moments là quelle constate quils nont pas connu les même choses, ils ont encore à se découvrir et à se raconter, mais la solitaire nest pas très loquace quand il sagit de se livrer et à ce quelle a pu constater son frère est du même acabit.
Elle espère quils soient ensemble à cette heure, un morceau de pain est sorti de sa besace et la demoiselle grignote en rêvassant, son écritoire de voyage est resté dans la chambre à Sainte-Menehould, quel drôle de nom elle répondra à son amie une fois rentrée... et après que fera-t-elle, curieusement avant de retrouver son frère elle ne se posait jamais de questions sur les lendemains, elle sort son couteau et se coupe un morceau de lard séché.
Les passants la regardent curieusement, elle sourit intérieurement, pourvu que personne ne vienne lui parler, elle nest pas vraiment très sociable la voyageuse, elle se souvient des paroles dun homme à Sainte-Menehould, « vous nêtes pas sèche, vous êtes un vrai désert », elle ne sait pas pourquoi mais ce genre de réflexion la fait toujours sourire, cest vrai quelle manque de courtoisie, quelle nest pas mielleuse pour deux sous et quelle dit tout haut ce quelle pense, cest la vie qui l a forgée ainsi, elle semble dure et ne se laisse pas approcher, elle assume tout à fait ses choix et sa façon dêtre, un vrai désert, oui peut-être, et peut-être quune oasis sy cache... à moins que tout ne soit que sables... mouvants
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