Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>

[RP Fermé-Janvier 1460] Journée des pensionnaires.

Jules.
[Cuisines : Ce qui arrive quand on approche un soldat de plomb du feu....]

Oui, il l'avait entendu, le petit cri échappé... Et le début de phrase..

Toi aus...

Etait-ce l'empressement de posséder sa bouche ou un désir inconscient de l'empêcher de le dire, qui l'avait jeté sur elle ? Peut-être les deux. La peur qu'elle le repousse, oui, mais peut-être aussi la peur qu'elle lui avoue la même chose alors qu'il n'avait même encore compris pourquoi il l'avait dit... Toujours est-il qu'entre les deux baisers, le fougueux et le tendre, il n'avait pas pu ignorer la fin de la phrase...

...si, tu m’as manqué.

Alors pourquoi ne pas lui avoir répondu ? Pourquoi l'avoir embrassée, fait à nouveau taire...? Un mélange de trop plein d'emotions, tout bêtement. Embrasser etait plus facile que répondre, et que lui aurait-il dit ? D'ailleurs, que lui dirait-il quand le baiser prendrait fin, car il faudrait bien dire quelque chose...? Le bassin de la jeune fille collé au sien, sa main dans sa barbe, et cette bouche si vite offerte l'ennivraient déjà, bientôt il ne pourrait plus réfléchir correctement... C'était maintenant où jamais. "Toi aussi, tu m'as manqué"... Soyons honnête, il avait l'habitude d'entendre "tu m'as manqué". Les femmes disent leurs sentiments avec tellement plus de facilité, et amalgament si vite plaisir et amour que oui, il avait souvent entendu ces mots là.

Mais jamais avec "toi aussi", devant. Jamais il ne l'avait dit en premier, ni même jamais dit tout court. Pourquoi elle ? Parce qu'elle lui avait appris un plaisir inconnu en étant son élève ? Parce que penser à elle lui chauffait toujours les sens, chose bien pratique dans son métier...?

Destabilisé, il sentit ses entrailles se serrer. Ce métier... était dangereux pour qui ne veut pas s'attacher. D'abord, toutes ces belles nobles, si touchantes, chacune avec ses besoins et son histoire. Ensuite, la petite Emilla, qui lui avait inspiré tant de tendresse et d'envie de la protéger... Et maintenant Eloanne, avec sa candeur, sa timidité et le vice qui se cachait si bien dessous, et qu'il etait si délicieux de dévoiler peu à peu comme les pétales d'une rose.

Il ne devait pas oublier ce qui se passait ensuite. Emilla avait bien plus souffert qu'il s'approche. Si elle ne le maudissait pas, elle l'accusait d'être sa damnation, n'etait-ce pas pire...? Et que serait-il arrivé s'ils n'avaient pas fui...? Rester loin, sur ses gardes, oui, il le devait.
Eloanne l'avait embauché pour l'aider à plaire à son Vicomte, elle se lasserait bien vite de lui, et resterait un bon souvenir, voilà tout.

Mais pour l'instant il l'avait sous la bouche, sous les mains. L'envie d'elle était là, l'intérêt financier aussi. Il devait juste surveiller ses paroles... Oui, surveiller ses paroles. Mais que lui dire..? Comment effacer ce qu'il venait de lâcher ? Le coeur cognant dans la poitrine, il se détacha d'elle. Sa grosse main vint ceuillir la tempe de sa cliente, glissant sous la nuque, dans les cheveux, un pouce resté à la traine sur sa joue.

Et, plongé dans ses yeux, il prit conscience qu'il n'arriverait pas à retenir les mots. Lui qui ne parlait jamais, quelle ironie ! Elle avait ouvert les vannes et tout ce qui lui passait par la tête sortait. Ne lui avait il pas dit, dans le coche, qu'elle était sienne ? Imbécile !!! Foutredieu, il était dans la mouise... Et ce silence qui se prolongeait... Bientôt elle froncerait les sourcils et lui demanderait ce qu'il avait à la regarder comme ça, le souffle court. Et il lui dirait la vérité s'il n'y prenait pas garde ! Oh, merdre...


Ce sont les leçons qui vous ont manqué.. non ?

Voilà, oui. La ramener, elle, à sa réalité, à son Vicomte. Avec le "vous" en prime. S'il ne pouvait rien faire pour s'empêcher de vouloir la posséder, il pouvait au moins compter sur elle pour les tenir dans leurs rôles... Non ?
_________________
Eloanne
[Cuisine : Demi - vérités contre pensées refoulées...]

Le tendre baiser s’achève, laissant la jeune baronne le souffle un peu plus court et le cœur battant un peu plus vite.
Est-ce anodin un baiser, qu’il soit fiévreux ou doux ? N’est-il pas l’amorce d’un possible rapprochement...

A la place de quoi, le seul contact qu’il lui laisse, est celui de cette large main qui se faufile jusque sa nuque, ce pouce sur sa joue, ces yeux plongés dans les siens.

Silence. Encore. Toujours.

Assez long pour qu’immanquablement, elle y trouve ses propres conclusions. C’est donc bien là, l’accueil commun à toutes les autres. Ne serait-ce pas une pointe de déception qu’elle sent dans sa poitrine ?
Parle soldat, brise le ce silence...


Ce sont les leçons qui vous ont manqué.. non ?

Ne sachant pas quelle attitude prendre maintenant, les doigts quittent la barbe pour que la paume vienne se poser, à plat, doigts tendus, sur le torse.
Elle aussi va user de silence. Suffisamment pour formuler une réponse. La question est simple, mais ... y répondre l’est moins.

Simplement, parce que, que serait une leçon avec autre que lui ?
Elle se résumerait peut être à une banale partie de jambes en l’air, sans doute agréable sur le moment, mais éphémère.

Le dire à haute voix serait cependant confirmer ce que tout son corps trahit sans doute déjà, ce qu’elle se refuse même à envisager. Ce serait bien trop compliqué que de s’avouer... un trop plein de... tendresse, déplacée, envers le courtisan.

Pourtant, si elle veut être mentalement honnête, elle sait bien que... leçon ou pas leçon, le désir de lui ronge son ventre.

Abuse-t-elle assez du silence là ? Très certainement.

Alors dans l’idée de masquer ce qui ne peut être dit, elle affiche un sourire, les yeux pétillants d’un éclat malicieux, pendant que le bout de l’index serpente lentement au dessus de l’abdomen de son vis-à-vis.


Il faut dire qu’elles sont de qualité...

Comment ça elle se défile ? Mais non pas du tout, elle répond juste comme elle peut.
_________________
Jules.
[Cuisines, mais plus pour longtemps]

A part une main à plat sur son torse, il n'eut pas de réponse. Le silence et l'immobilité entre eux devenaient presque palpable, comme s'ils alourdissaient l'air que Jules tentait en vain de faire entrer dans ses poumons. Le désir et l'inquiétude lui vrillaient le ventre, et il attendait, le souffle court, qu'elle donne son verdict. Allait-elle le contredire ? Réaffirmer que c'etait bien lui qui lui avait manqué ? Et si elle faisait ça, pourrait il nier en être content ?

Enfin, elle fit un geste... Cet index qui descendait sur son torse, contractant ses abdominaux, retrécissant encore ses braies.. et ce petit sourire malicieux... Savait-elle seulement quel défi elle lui lancait là ? Combien il avait envie de le faire disparaitre, ce sourire ? De la prendre la contre la porte, pour le remplacer par des plaintes et des suppliques ?


Il faut dire qu’elles sont de qualité...

Par cette réponse, elle lui offrait un salut passager, une facade derrière laquelle se cacher. Elle restait cliente, il restait courtisan. Il ignora donc superbement la déception qu'il sentait poindre au fond de lui. Un courtisan ne doit pas avoir d'ego, pas de fierté de mâle, pas de désir d'être seul détenteur d'un corps.

Et toujours ce sourire malicieux... Il se promit de le faire disparaitre, dès que la situtation le lui permettrait. Les yeux scintillants dans les siens, il hocha la tete, approcha sa bouche de celle d'Eloanne comme pour l'embrasser, mais vira de bord à la derniere seconde pour lui murmurer à l'oreille, laissant son souffle taquiner la nuque sensible.


Tu ne perds rien pour attendre. Ce soir je te ferai perdre ce petit sourire, ma belle.

Espérant l'avoir troublée et avoir reprit un peu le controle de la situation qui lui échappait dangereusement une minute plus tôt, il recula vivement, l'attirant avec lui pour la décoller de la porte. Un sourire satisfait aux lèvres, il l'ouvrit en grand.

Laissez moi vous montrer nos alcôves et nos chambres.

Le vouvoiement était revenu avec la porte grande ouverte. Le ton etait poli, en totale contradiction avec la promesse chuchotée à son oreille quelques secondes plus tôt. Oh oui, ce soir il lui offrirait une leçon dont elle se souviendrait longtemps.. Et en attendant il allait se retenir de la toucher... De peur de lui redire des mots plus dignes d'un amant que d'un employé.
_________________
Blythe.
[Salon, puis chambre de Désirée.]

Rousse, si tu pouvais partager la chambre de Désirée le temps de la visite ?

Elle est sur ses pieds avant même la fin de la question. Pressée de rejoindre la chambrée, Rouquine ? Non. Mais on vous a déjà dit plein de fois que la rousse a bon coeur. En moderne, on appelle ça avoir de l'empathie. Et elle sait que Désirée est crevée et ne demande qu'à se retirer. Surtout après le coup de sang -en moderne on dit coup de stress- que la visite imprévue d'une cliente a du avoir sur elle, toujours si perfectionniste et professionnelle...

Bien sûr ! Viens, Désirée...

Hop, que je te l'aide à se lever. Hop, un bras autour des épaules, et direction le refuge de la chambre, enfançon et tout. Une fois la porte refermée derrière elles, la rousse sourit largement.

Elle a l'air croque dingue de lui. C'est bon pour les affaires...

Pensant qu'il serait bénéfique pour sa collègue de s'allonger un peu, elle avance, bras tendus.

Tiens, laisse moi le prendre un peu, que tu t'allonges...

En s'emparant de l'enfançon, ses doigts frôlent inconsciemment le sein de sa collègue, et rouquine n'en aurait fait aucun cas si immédiatement, un mouvement sec de recul n'avait prit la blondine... L'enfant dans les bras, confortablement installé sur son giron généreux et capable d'endormir les petits comme les grands, elle arque un sourcil étonné.

J't'ai pas fait mal au moins ?
_________________
--Marceau


[Dans l'alcôve de gauche]

Le salon était enfin désert, ses bras étaient occupés, son corps était détendu. Il émergea doucement de son sommeil, au point qu'il ne se rendit pas compte que c'était Emilla qu'il avait dans ses bras. Non Marceau était encore dans les vapes du sommeil et il comptait donner au corps toutes les caresses d'un matin. Sa bouche effleura la chevelure avant de gouter le cou. Ses mains parcourraient le corps qu'il avait à portée de main, elles caressaient l'épaule, son flanc, sa hanche, sa cuisse. Des milliers de petits baisers viennent chatouiller le cou offert à la bouche du blond.

Sarah_elisabeth
[Dans l'alcôve de gauche : vous avez demandé un réveil tonique?]

Elle rit, elle se moque la petite fée, elle se tortille sur les caresses, en profitant le temps qu'Emilla émerge sous les cheminements des mains tendres et réalise qu'elle n'est pas seule. Le corps sous les doigts de Marceau se fait dolent quelques minutes, la petite partie dans les nimbes du premier sommeil et des berceuses de la fée.

Mais les mains qui parcourent son corps réveillent ses sens et le réveil soudain déclenche une réaction instinctive : la main part en aveugle pour repousser l'homme qui use de son corps tandis qu’un cri strident s'échappe de ses lèvres. Affolée, elle se débat pour fuir l'inconnu qui l'étreint et ses poings martèlent le corps vers lequel elle s'est tournée pour faire levier et s'enfuir.

On ne pourra pas dire que comme réveil matin, Marceau ne venait pas d'innover dans le modèle chaud et froid de rigueur. Une pensée émue pour ses tympans, et une prière de remerciement profond au Très Haut qu'elle n'ait pas eu l'idée d'aller taper ailleurs pour fuir son "agresseur".

_________________

Rector of Imperial Heraldic School - Imperial head translator - Imperial Marshal of Arms
Eloanne
[Entre deux portes...]

Au passage de l’index, les muscles sous la chemise se contractent et dans son regard, elle trouve une étincelle nouvelle. Il acquiesce en silence, se penche vers elle et s’approche.
Elle se réjouit déjà d’un nouveau baiser, parce qu’elle en est sûre, il va l’embrasser encore. Elle retient son souffle, bloquant sa respiration dans la poitrine où le cœur s’affole.
C’est bien pour cela que sa bouche approche de la sienne. Pour quoi d’autre sinon ?

Pour... dévier la trajectoire et venir se perdre dans sa nuque.


Tu ne perds rien pour attendre. Ce soir je te ferai perdre ce petit sourire, ma belle.

Cet homme est insensé, incompréhensible et insensé ! Elle est là, la bouche en cœur – et le cœur sur le point d’imploser- et lui... Il recule, l’entrainant à sa suite, et affiche une mine satisfaite en ouvrant la porte. Et le baiser alors ? La folie, la fougue... l’envie ? C’était donc ça l’étincelle ! Il a juré de tester sa résistance à l’impatience ! Il la nargue et elle le découvre joueur. Et elle, elle reste avec sa ... frustration, oui c’est bien le mot. Elle est frustrée et en reste muette.

Laissez-moi-vous montrer nos alcôves et nos chambres.

Comme une automate, a-t-elle seulement d’autre choix, elle le suit, un pas après l’autre, avant que passées quelques secondes de stupéfaction, la phrase murmurée ne s’imprime vraiment dans le cerveau mis à mal depuis son arrivée au Boudoir.

Ce soir ? ...Quoi ce soir ? Ma belle... ? Ma ! Belle !

Entre étonnement et petite bouffée de plaisir, l’expression sur son visage vacille. En gros ça donne de grands yeux écarquillés avec un sourire presque niais. Par chance, elle ne croise pas de miroir !
Et puis, vraiment hein, pourquoi ce soir d’abord ? Elle en gémit presque d’imaginer de quelle manière il compte tenir ce qui ressemble fort à une promesse : lui faire perdre son sourire.
Sans crier gare, l’imagination fertile redémarre aussi vite. La torturant généreusement de visions, de souvenirs de certains mots, de caresses, offertes ou reçues... Un brusque coup de chaleur lui monte du ventre pour éclater sur ses joues en pensant que déjà, reprendre la première leçon réussirait à faire disparaître la taquinerie de ses lèvres. Mais, elle s’en doute, il ne se contentera pas de « ça », le sourire qu’il avait en le disant en témoigne.
Le vermillon doit donc rajouter juste un peu au spectacle qu’elle donne d’elle. Un peu plus un peu moins. De toutes les manières, ils sont seuls, entre deux pièces.

Mais –parce que celle qui écrit adoooooooore le « mais »- elle ne va quand même pas laisser faire sans rien dire ? Sans réagir ? Si ?

Ben, non ! Il veut s’abstenir de la toucher ? Et il croit qu’elle va lui faciliter la tâche ? Non, non et encore non.

Alors elle s’arrête, après lui avoir attrapé la main, et tire légèrement sur son bras, pour lui montrer que « quelque chose cloche » et pas des moindre.

Non, elle ne va pas lui faire répéter la fin de sa phrase... Quoi que ?

Il est arrêté ? Bien alors elle se rapproche... encore... plus... pour venir se coller littéralement dans son dos, l’autre main sur sa hanche et se hisse sur la pointe des pieds pour essayer d’atteindre son oreille sans avoir à parler trop fort.


Il y aura quoi ce soir ? Je serai encore là ce soir ? Et après une pause le temps d’un sourire mutin qu’il ne peut, heureusement pas voir, elle reprend Je n’ai pas bien entendu.... Après, petit sourire, tu me disais... ?

Et oui, elle craque quand même, et réclame encore parce que bon, même si ce n’est peut être qu’une formule de politesse, ça pince agréablement, là, vous savez : juste à gauche, dans la poitrine. A tel point qu’elle en aurait presque l’audace de vouloir l’aguicher.

Fastoche quand personne ne regarde !
Bon par contre, il lui manque juste un peu de courage pour oser questionner plus sur le « comment du pourquoi il compte s’y prendre» mais partie comme elle est, faut pas s’inquiéter, ça lui viendra.

Et plus haut, sans amorcer un mouvement pour se séparer de lui, reprend au cas où certains dans les alcôves ne dormiraient pas encore...
Voyons la suite alors...
_________________
--Marceau


[Dans l'alcôve de gauche]

Tout se passait très bien, il avait un corps entre ces bras, un corps ravissant qu'il étreignait avec tendresse. Il était bien, elle se lovait contre lui ... ah non elle hurle et elle le frappe. Hein ??? Elle hurle, mais qui hurle et qui est là avec lui ? Mais qu'est ce qu'il se passe dans son lit ? Marceau ouvre les yeux bien précipitamment. Il voit Em qui se débat de ses caresses. Mais comment en étaient ils arrivé là ? Qu'est ce qu'elle faisait dans son lit ? Bon au réveil Marceau est pas non plus opérationnel alors il fera au mieux. Il attrapa la jeune fille par les mains et tente de la calmer.


Em ! Arrête ! C'est moi. Marceau !
Calme toi !


Sarah_elisabeth
[Dans l'alcôve de gauche]

Emilla tape des poings et crie quand une voix émerge de son moment de panique.

Em ! Arrête ! C'est moi. Marceau !
Calme toi !


L'adolescente se fige, bon, d'autant plus qu'il n'a eu aucun mal à bloquer ses mains, fragile et épuisée comme elle l'est ces derniers temps.

Ma... Marceau?

Emilla observe autour d'elle, un peu perdue et tant de remettre les idées en place. Elle vient de se réfugier dans une alcôve car...

Oh... Jules a reçu "sa" mécène et j'ai visiblement encore fait une gaffe vue la réaction de tout le monde. Je me suis réfugiée ici pour dormir, je te pensais en forêt... Et après j'ai pas osé ressortir affronter leurs regards. Mais je me suis couché dans un coin pourtant, je comprends pas.

Emilla baisse le regard, embarrassée et honteuse. Décidément elle a l'art de se mettre dans des situations pas possible.
_________________

Rector of Imperial Heraldic School - Imperial head translator - Imperial Marshal of Arms
Desiree.
[Salon, en route, chambre de gauche]

Ah, qu'il est bon de se faire materner !
La blondine suit donc la rouquine, hop, hors du salon, laissant Jules occuper les lieux à sa guise. Hop, direction la chambre.
Il semblait bien joyeux le Jules, à la réflexion, avec sa cliente particulière. Elle avait raison la rousse.


Croque dingue ? Le mot est joli. Lui aussi il a un peu l'air, tu sais.

Elle sourit. Croque-dingue. Elle l'était, elle, du père de son fils. Fils qu'elle avait appris à confier, peu à peu, à ses amis. La confiance, on finit par s'y habituer. C'est doux et confortable. Sécurisant.
Elle est donc contente de la proposition de Rouquine. Et ravie de pouvoir dormir un peu.
Elle lui tend donc l'enfant... et tressaille.
Malgré elle. Une fraction de seconde, elle espère que son amie ne s'est rendu compte de rien. Fraction, seulement. Car voilà.


J't'ai pas fait mal au moins ?

Trop tard. Elle se mordille la lèvre, hésitant à mentir. Mais elle ne peut pas. Pas maintenant, alors qu'il commencent à se dire qu'ils vont bientôt avoir la tête hors de l'eau. Pas après tout ce qu'ils ont traversés. Pas encore un mensonge.

Non.

Elle se détourne, et se déshabille, délaçant rapidement le corset qu'elle avait demandé à Jules de nouer. La robe est ramassée, déposée sur un des fauteuils non loin de la cheminée. Ainsi il ne serait pas trop pénible de se rhabiller pour travailler.
Elle se glisse sous l'édredon duveteux et lève les yeux vers la rousse. Elle est gênée, mais sent bien qu'elle n'en a pas assez dit. Que sa réponse était sèche. Qu'elle veut dire aussi bien non que oui, tant elle a été dure.
Elle baisse le museau, regarde le bout de ses ongles.


Je... Ne ris pas ! Je n'aime pas qu'on me touche.

Voilà, c'est dit. Son mensonge quotidien. C'est un soulagement... en quelque sorte. C'est aussi un danger. Mais pas ici. Pas chez eux. Pas maintenant qu'ils sont libres... N'est-ce pas?
_________________

©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Blythe.
[chambre de gauche : confidence pour confidence.]

Non.

Légèrement mal à l'aise, la rouquine regarde sa collègue se détourner, se mettre nue et entrer dans le lit.. Visiblement elle a fait quelque chose, mais quoi... Et puis les perles grises se posent sur elle, et... est-ce de la gêne ? Avant que la rousse ne puisse en être vraiment sûre, le visage de Désirée disparait de sa vue, penché qu''il est sur ses doigts fins. Mais.. qu'est ce que...?

Je... Ne ris pas ! Je n'aime pas qu'on me touche.

Si Désirée n'avait pas expréssement demandé le contraire, la rouquine aurait bel et bien ri. Qu'une catin n'aime pas qu'on la touche, n'est-ce pas là la normalité ? Mais cet air géné qu'elle a... L'empathie, c'est pas ce qui manque chez la rousse.. Elle observe le minois baissé de sa collègue. Il faut croire que non, c'est pas la normalité.... Le regard bleu se fait pensif. Désirée aurait honte de ne pas aimer ça, quand elle a honte de trop aimer ça ? Un monde entier s'ouvre à son esprit embrouillé...

De longues secondes s'écoulent avant qu'elle puisse faire un pas. Mais elle finit par venir s'asseoir au bord du lit, l'enfançon toujours sur le sein. Que dire ? Qu'elle trouve ça normal ? Ca n'aiderait pas Désirée à se sentir mieux... Alors elle opte pour le principe du "donnant donnant". Tu m'as montré ta honte, je te montre la mienne. D'une voix douce, elle parle sans la regarder.


Moi... j'aime trop ça. Mon père a dit que le Malin m'habite. Il avait peut etre raison.

Visage penché sur le bambin, elle respire à peine. Voilà, elle l'a dit. A Désirée de rire, maintenant....?
_________________
Jules.
[Entre deux portes...ou pas]

Sans vergogne, il buvait comme du petit lait les diverses expressions sur le visage d'Eloanne. Surprise, frustration, trouble, sourire ravi, et puis les yeux un peu dans le vague, comme si elle se remémorait quelque chose. Qui la fit rougir, d'ailleurs. Il aimait moultes choses chez cette jeune femme, mais rien plus que de la regarder réagir.

Toutefois il ne s'attendait pas à cette main pour le retenir, ni au corps féminin plaqué dans son dos. Et encore moins à ce qu'elle chuchota.


Il y aura quoi ce soir ? Je serai encore là ce soir ? Je n’ai pas bien entendu.... Après, petit sourire, tu me disais... ?

Ah, l'élève voulait jouer et se mesurer au maître, hein ? Il songea que peut-être il allait lui faire perdre de suite, ce sourire, si la porte n'était pas ouverte sur le salon...

Voyons la suite alors...

La suite. Jules, à tord ou à raison, prit cela comme un double sens, comme un appel du pied supplémentaire. Au diable ses beaux principes. Claquant la porte d'un coup de coude bien placé, il se retourna, saisit Eloanne par la taille et avança jusqu'à la plaquer dos au mur. Les yeux noirs plantés dans leurs jumeaux, il répondit, sans l'ombre d'un sourire pour atténuer le poids de ses mots.

Je disais. Ma. Belle.

Quelques secondes à peine plutot, alors même qu'il refermait la porte, son intention avait été de lui retrousser ses jupons, de glisser une main sur ses cuisses, de lui faire perdre l'étincelle joueuse dans son regard et de se repaître du spectacle d'Eloanne se soumettant à ses désirs. Mais après avoir prononcé ces paroles, il se surprit à ne plus avoir aucune envie de jouer. La premiere fois, le "ma belle" n'avait été qu'une expression comme il en avait tant, des mots qu'il eut pu dire à n'importe quelle cliente. Mais en les répétant... Rêvait-il, ou avaient ils d'un coup pris tout leur sens...? Avalant sa salive avec difficulté, il mesura combien il les pensait. Belle, elle l'était, dans son abandon, dans sa confiance, dans sa timidité. Sienne... Une envie, un instinct... Mais elle n'était pas sienne, ne le serait jamais. D'ailleurs, se rassura-t-il, il ne voulait vraiment que l'illusion de la posséder.

Quoiqu'il en soit, ses yeux avaient perdu tout défi, le jeu était bien loin. Prenant conscience qu'un silence tendu de non dit et de désir s'installait dangereusement entre eux, il se fit violence. Que dire, déjà ? Ah oui, répondre à la question pour le soir...


Ce soir... J'aimerais que vous restiez. Si vous le voulez.

Hormis le jeu qu'il avait imaginé, il voulait surtout, sans se l'avouer vraiment, ne pas avoir d'autre cliente qu'elle ce soir. Son corps plaquait encore celui d'Eloanne contre le mur et il ne songea même pas à la libérer. Pouvait-elle sentir qu'il la désirait ? Allait elle profiter qu'il ait baissé sa garde pour se moquer...?
_________________
Desiree.
[Chambre de gauche]

Je... je...

Que voulez vous répondre à ça, vous, quand c'est à l'opposé de ce que vous ressentez ?
La blondine se creuse le ciboulot, remontant pour faire genre l'édredon jusqu'à son menton, et frottant ses pieds l'un contre l'autre. Elle tâtonne sous les draps, et en extirpe la chemise épaisse qu'elle y avait abandonnée plus tôt dans la matinée. Elle l'enfila, frissonnant sous le tissu froid.


Viens te mettre au chaud, toi aussi.

Elle pointa la place à coté d'elle, allant jusqu'à se décaler un peu pour laissre la place déjà un peu réchauffée à la Rouquine.
Puis elle la détailla, observant d'un œil presque intéressé les courbes voluptueuses. Son corps semblait servir ses intérêts.


Le malin ? Je ne pense pas...

Même si tu es aussi rousse que les sorcières.
La blondine observa à nouveau sa collègue, et sourit.


Je crois que tu as de la chance, au moins tu n'as pas à réfléchir trop quand tu es avec un client. Non?

Elle remonta à nouveau l'édredon sous son menton, entourant ses genoux de ses bras, comme pour se protéger. Du froid, d'une angoisse ?
Allez savoir.


Moi j'ai aimé ça, une fois...

Une fois, ou plutôt avec un client-qui-n'en-était-pas-une.
_________________

©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Eloanne
[Entre ses reins*... Heu non pas encore]

La suite. Avant même de répondre, il lui donne la plus expressive des réactions. Un coup de coude et la porte claque contre l’encadrement. Qu’est-ce qui l’aura fait réagir ? Qu’elle se soit arrêtée ? Qu’elle l’ait provoquée, si peu ?... Elle ne sait pas, et s’en fiche presque même.
Ce qui compte est là, devant ses yeux, à portée de sa main.
Retour donc dans la pièce de toutes les gourmandises. Et pour Eloanne, celle qui se dessine quand il se retourne, l’attrape par la taille et avance jusque la plaquer dos au mur opposé, est des plus riches.
Elle entoure son cou de ses bras croisés, si besoin de s’en justifier, elle avancera l’excuse d’avoir besoin de se retenir pour ne pas tomber à marcher en reculant. Voilà, très bien ça ! Enfin elle survole plus qu’elle ne marche, mais ce détail est presque insignifiant non ?

Son regard, qui jusque là papillonnait, de la porte, aux mains qui l’emprisonnent, à son visage, encore, toujours sur lui qu’il revient, se fixe maintenant dans le sien, en apnée de la seconde suivante. Comme si déjà, par l’intensité des yeux, un message passe.

Alors il répète. Deux mots. Ceux qui cette fois encore, plus même, provoquent un tourment interne. Belle. Elle qui n’a pas été élevée dans le culte de la coquetterie pourtant découvre qu’elle veut l’être, belle.
Sienne. Une fois déjà par le passé... Mais c’était au cours d’un jeu... Elle avait d’ailleurs répondu par l’affirmative ... Joue-t-il là encore ?

Elle en tout cas en a perdu toutes tentatives de rébellion, toutes envies de provocation aussi.
A vouloir faire la maline, la réponse la piquote. Plus que de raison ? Mais non, que va-t-elle chercher encore. C’est l’ambiance, l’atmosphère, les autres pas loin. Elles sont là les raisons de son trouble. Non ?
Toujours est-il que le silence, presque coutumier maintenant entre eux, est là et la demoiselle n’a pas l’ombre d’une idée sur la manière de le rompre.

Par chance, c’est Jules qui la sauve, elle en avait aussi oublié sa première question au passage.


Ce soir... J'aimerais que vous restiez. Si vous le voulez.

"J'te mentirais Si j'te disais qu' j'y ai pas pensé"**... Heu oui mais alors là non. L’option « grand déballage » on va attendre encore un peu si ça ne dérange personne.
Mais plus sérieusement, peut-elle à la fois sentir son corps si fermement plaqué au sien, n’avoir en tête que des promesses de plaisir à venir et.... Lui répondre que non, qu’elle va partir.

Les mains se font plus douces encore, l’une sur la nuque, l’autre remontant se perdre dans les longues mèches, et sans l’avoir quitté du regard une fraction de seconde, répond enfin d’une voix voilée.


Oui ! Je le veux ...bien... avec plaisir.

Trop d’empressement ? Pas assez ? Qu’importe.
Pas plus que lui ne semble s’y résoudre, elle n’a envie de se dégager de son étreinte. N’y pense d’ailleurs pas.


*S. Gainsbourg : Je t’aime moi non plus.
** Patriiiiiiiick B. J’te mentirais

_________________
--Marceau


[Dans l'alcôve de gauche]

Hein ? Mécène ? Jules ? Recevoir ? Le blond ne comprenait rien et ne voulait pas comprendre en fait. Il laisse la jeune fille se calmer loin de lui, enfin loin ... aussi loin que cela est possible dans une alcôve. Il glissa ses mains dans ses cheveux l'ai embêté par la situation.

Laisse ce n'est pas grave. Repose toi ici moi je vais sortir un peu.
Je suis désolé Em je ne savais pas que c'était toi.


Il se leva et ouvrit les portes de l'alcôve. Personne n'était là, le salon était désert. Il prit ses affaire dans le lit et commença à s'habiller. Comme d'habitude il était nu, il avait oublié qu'Em pouvait le voir, il s'habillait comme s'il était seul, comme souvent en fait.


See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)