[RP]Une vie gâchée

C'est comme une impression de vide, comme si tout a coup on se vidait de tout ce que l'on avait a l’intérieur, les larmes coulant inlassablement sur les joues, le cœur se serrant de plus en plus ne laissant que cette douleur immense, le regard vide de toute expression; une légère teinte de colère, mêler au chagrin et à tous ce que l'on peut penser à ce moment la, comme la main qui caresse le métal de l'épée, se demandant ce que l'on peut ressentir au moment où elle touchait la peau, serait-ce la même douleur que celle qu'il avait à cet instant là ?

Puis son regard se posa sur l'enfant dans ses bras, la teinte se fit plus douce, mais la peine y resta, ce petit être, qu'on disait né d'un amour, que lui avait cru tellement grand que jamais il ne pouvait s'éteindre, cet enfant la qui en tellement peu de temps voyait sa famille voler en éclat. Par chance il était trop petit pour comprendre ce qui se passait, et pourtant il semblait ressentir les choses, il se faisait plus éveillé, pleurait beaucoup plus, mangeait que très peu, tout cela semblait le perturber lui aussi.

Il restait peu de chose a faire, rentrer sur Bourges, donner tout ce qui pouvait l'être et finir par disparaître, voila ce qu'il lui restait à faire.



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Cini qui ne dormait plus depuis qu'elle avait dit à son époux qu'elle le quittait. Avant de sortir de sa maisonnette, elle avait été embrasser sa fille alors que celle-ci dormait encore dans son lit douillet. Elle voulait aller voir son époux, pour discuter avec lui de leur séparation, parler des enfants. Elle prépara avant le petit déjeuner, et griffonna quelques mots afin de prévenir Pouikie de son absence matinale.

Une fois fait, elle prit le chemin de la cabane qui n'était pas très éloignée de la maisonnette. Ses pensées s'entrechoquaient, ressassant sans cesse certains mots qu'il lui avait dit, depuis qu'ils étaient séparés. Elle avait malgré tout le sourire car elle allait pouvoir embrasser et serrer dans ses bras son fils. Elle marchait à grandes enjambées, la démarche garçonnière.

Qu'elle ne fut pas sa stupeur lorsqu'elle arriva au pied de la cabane. Elle vit alors son époux allongé dans l’herbe mouillée par la rosée, tête nue, bouche ouverte et crispée, les yeux grands ouverts et rougis, le visage marqué par la douleur qui dut être la sienne lorsque celui-ci avait enfoncé la dague qui transperçait encore sa gorge.

Sa première réaction fut alors de crier longuement, un cri strident, un cri de douleur s’agenouillant en même temps dans l’herbe devant le corps de Lei étendu sur le lit vert où la nature le berçait chaudement. Les larmes vinrent ensuite inonder ses yeux puis son visage coulant à grand flot. Certes, elle avait souhaité se séparer de lui mais continuer à éprouver de l’amour lui, lui le père adoptif de Pouikie et le père d’András, enfant qu’ils avaient tout deux désirés plus que tout.

Quelques instants passés, elle eut comme réflexe, de sa main de fermer ses yeux restés ouverts, caressant tout doucement son visage et plus précisément ses paupières. Une fois closes et la froideur matinale la glaçant, elle reposa sa tête sur l’herbe et ne pouvant pas supporter de voir cette dague plantée de la sorte, la retira doucement la posant à ses côtés.
Elle défit sa cape et la posa sur lui, cachant sa gorge comme il faut au cas où quiconque passerait par là.

Elle rentra à la maisonnette pour revenir ensuite. Elle attela la charrette au cheval que Lei utilisait régulièrement puis une fois la chose faite, prit la direction de la cabane. Elle avait pris soin de ne pas faire trop de bruit. Le cheval avait point l’habitude d’elle donc hennissait quelque peu. Par chance, Pouikie n’était pas réveillée.

Elle accrocha la monture de son époux, et porta son corps froid, raidit par le sommeil irréversible de celui-ci dans la charrette. Une fois son corps recouvert de la cape, elle prit la route direction la maisonnette. Elle marchait tête basse, mettre un pas devant l’autre n’étant point chose aisée.

Arrivée à la maison, elle accrocha le cheval à l’anneau en fer prévu à cet effet, et rentra chez elle. Sa fille n’étant point en bas, attablée en train de prendre son petit-déjeuner, elle en déduisit alors qu’elle dormait encore. Elle prit donc le trousseau de clés qui traînait sur la table et monta à l’étage. Elle glissa la bonne clef dans la serrure de la porte de la chambre de Pouikie et ferma à clef celle-ci. Une fois fait, elle descendit et ne traîna pas un instant, elle sortit donc dehors et porta le corps de son défunt mari dans ses bras, le montant non sans peine, grimaçant de-ci-de-là jusqu’à leur chambre, le déposant sur leur lit conjugal. Elle glissa une couverture sous sa tête et nuque, puis déposa un baiser sur le front de son époux. C’est alors qu’elle entendit du bruit dans la chambre à côté, Pouikie parlait alors à ses poissons rouges. Elle était donc réveillée.

Une dure journée qui avait commencé plus tôt devait alors se poursuivre…


Cini ferma à clef sa chambre et redescendit vite fait avant d’éveiller des soupçons chez sa fille. Avant qu’elle ne redescende l’escalier, elle entendit des pleurs. Ni une ni deux, elle bondit dans la chambre d’András et vit celui-ci dans son lit. Elle le prit dans ses bras, le couvrit de doux baisers, le berça contre elle et se rendit dans la cuisine afin d’y accueillir Pouikie et faire comme si de rien n’était. Dur donc. Lei était donc venu coucher leur fils auprès d’elle avant de commettre son geste irréparable.



[Quelques heures plus tard en taverne]

Elle poussa la porte de la taverne tant bien que mal et salua ses amis. Ses mots tournaient dans sa bouche, comment leur dire qu’il …que… Elle finit par leur annoncer. Elle ne s’épancha pas beaucoup sur la chose, préférant garder les choses pour elle, culpabilisant plus que jamais. Elle était choquée par ce qu’elle avait vu mais tenta de ne pas le montrer.

Pouikie arriva ensuite très rapidement en taverne, pas le temps de cogiter de trop. L’annonce eut un effet fracassant sur la jeune fille, elle voulait son papa, ce qui était bien légitime. Elle savait dorénavant que celui-ci était parti au ciel et qu’il veillait sur elle et son petit frère, aux côtés d’Aristote. Cini la serra fort contre elle, essuya ses larmes, la consolant et la couvrant de baisers. Puis ne voulant pas négliger András, elle quitta la taverne, laissant sa fille à ses amis présents en taverne.



[Seule, le masque tombe]

Sortie, elle se permit ensuite de laisser le masque de la mère de famille qu’elle est pour quelques instants, pour laisser place à la veuve Krisztina des Oréades. Elle craqua donc, mais qu’une fois seule et chez elle. Les autres ne la comprendraient certainement pas pensait-elle, elle qui l’avait quitté trois jours plutôt. Certes, elle s’était séparée de lui, mais ce n’est pas pour autant que les sentiments n’étaient plus là. Elle était d’ailleurs meurtrie au fond d’elle par le comportement de certains, qui ne voyaient que ce qu’ils voulaient bien voir ou entendre. La séparation avait créé chez Lei, une incompréhension, une colère, un désarroi des plus légitime, mais elle ne pensait point qu’il en arriverait là.

Fallait donc faire avec dorénavant, elle monta dans la chambre où il reposait désormais. Elle alluma plusieurs bougies et ferma les volets. Peut-être que certains amis voudraient venir le veiller un peu, le saluer une dernière fois et prier pour lui. Mais avant il fallait l’habiller mieux que cela, retirer le sang qui avait coulé en le lavant et surtout cacher l’entaille. Ce qu’elle fit non sans mal, lui passant les habits qu’il portait le jour de leur mariage après avoir nettoyé ce qui devait l’être.

Lei était donc endormis profondément, allongé sur leur lit. Elle le regardait assise sur sa chaise, les larmes coulant sur ses joues. Leur histoire était donc finie de manière tragique. Il lui fallait dés à présent prendre contact avec Verty, afin de voir ce qu’il est possible de faire religieusement pour son défunt époux, lui le diacre de Sancerre. Elle se leva et déposa ses lèvres sur les siennes et les embrassa une dernière fois avant de quitter la chambre, qu’elle prit soin de fermer à clef.

Elle viendrait désormais le revoir que tard dans la soirée, après que Pouikie et András ce soit endormie, le veiller et prier pour lui.

Cini s'occupait des tâches quotidiennes qu'elle devait accomplir désormais seule, lorsqu'elle entendit qu'on toqua à la porte. Elle défit alors le tablier qu'elle portait, elle qui était devant les fourneaux à mijoter une spécialité culinaire bien de chez elle.

Elle posa donc le tablier sur le dossier de la chaise qui se trouvait être la plus proche du chemin pour se rendre à la porte, et l'ouvrit. Une surprise l’attendait donc. Enfin surprise, pas tant que cela. Clé était le parrain du couple, à Lei et elle, et les deux hommes s’appréciaient donc celui-ci était venu spontanément à la maisonnette, la voir tout d’abord, mais surtout pour pouvoir se recueillir devant le défunt.

Entre donc, je t’en prie …

Elle lui prît les mains, le fit entrer et le bisa tendrement, émue de le voir ici même. Ses paroles étaient empruntes d’émotion, balbutiantes à l’image de son parrain. Elle lui sourit donc sobrement, elle voulait le mettre à l’aise, le rassurer, bien qu’on ne soit jamais habitué à vivre cela, que ce soit la première ou énième fois…

Lei est dans notre chambre, enfin dans ma chambre… J’ai fermé la porte à clef, je ne veux pas que Pouikie entre dans la chambre et tombe sur… Tu fais comme tu le sens tu sais… Je ne veux t’obliger à rien…

Tandis qu’elle lui parlait, elle alla chercher la dite clef, cachée dans un pot situé au dessus de la cheminée, qu’elle lui tendit ensuite. Elle l’invita à la suivre, lui qui n’avait jamais fait la visite complète de l’humble maisonnette. Elle poussa la porte et le devança dans l’escalier, s’excusant préalablement, cela n’était point poli. Une fois devant la porte elle s’adressa à lui.

Voila, c’est ici… Je te laisse seul, à moins que tu ne veuilles que je t’accompagne. C’est comme tu veux.

Elle eut un geste tendre envers son parrain, sa main caressant son bras comme pour lui donner force et courage.

Ysabeau avait laissé les enfants de Cle dans son appartement, devant un coffre à jouets et une malle contenant des déguisements. Ils avaient de quoi s'amuser, après tout Cle lui avait bien dit qu'ils pouvaient se débrouiller seuls.
Elle avait appris, Cle lui avait appris la mort de son fillot, Leilan, le mari de Cini.
Il n'avait pas supporté que celle-ci le quitte. Mais pourquoi ? Pourquoi ?
Elle marchait, songeuse, dans les rues de la capitale. Jamais, au grand jamais, la pensée de quitter son Oxytan ne l'avait effleurée, ne fût-ce qu'un instant.
Pourquoi certains couples ne duraient que le temps d'un éclair, d'une fumée légère ?
Cle lui avait donné l'adresse de la maison où reposait le corps de Leilan.
La porte était ouverte.
Elle entra, vit Cle dans la grande salle, tendant une clé à Cini. Parlant de son air paisible...

Bonjour Cle, bonjour Cini. Je viens me recueillir ... Leilan... ce pauvre Leilan... je...

Elle sentait l'émotion l'envahir, sa voix se faisait faible, les larmes lui montaient aux yeux. Elle détourna un instant la tête et...

Cini... comment va Pouikie ?
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Ysabeau, un peu rassurée concernant Pouikie, suivit Cini à l'étage. La jeune femme lui ouvrit la porte de la chambre mortuaire, puis redescendit.
Elle entra dans la chambre.
Leilan, son ami Leilan, dont elle avait tant de fois suivi les messes à l'église Saint Jean, reposait sur le lit, vêtu de ses plus beaux habits.
Il était calme. Il semblait dormir d'un profond sommeil.
Seules ses lèvres fermées, dont nul souffle ne s'échappait plus, présentaient les signes de la mort.
La mort....
Ysabeau s'assit auprès du lit.
Regardant le visage de Leilan.
Plus jamais il ne rirait,plus jamais ils n'échangeraient des godets de poire...
Pourquoi ? Pourquoi ?
Elle ferma un instant les yeux.
Pria de toute son âme pour que, malgré son geste fatal, les porte du Paradis solaire s'ouvrent devant le diacre qui avait toujours été homme d'honneur et surtout d'amitié.
Elle resta là, un long moment.
Puis redescendit.
Embrassa Cini et les enfants.

Merci de m'avoir permis de le voir une dernière fois Cini. Je te souhaite bon courage... Préviens-moi quand la date des obsèques sera fixée. Mais... nous partons bientôt pour Chateauroux...

Elle espérait pouvoir être présente. Elle n'osa pas demander à Cini, qui paraissait si triste, pourquoi elle avait choisi de se séparer de son époux... Elle sortit, se promettant de revenir si besoin était

(hrp panne d'ordi, il est en réparation suis pas chez moi. J'espère le récupérer demain... mais sais pas trop, car apparemment c'est grave... bref je ferai au mieux lj Ysa)
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Kateline, en compagnie de son amie Sandrine, se rendirent à la maison de Cini. Déjà quelques jours que son ami avait abandonné sa vie et elle n'avait toujours pas eu occasion de lui dire au revoir, en privé, avant que l'enterrement n'ait lieu et que les adieux soient complets.
La Brunette était tout même soulagée de ne pas être seule en un moment pareil, et le soutien de Sand signifiait beaucoup à ses yeux.
Arrivées sur le seuil de la maisonnée, elle rencontrèrent Ysa qui semblait sur le départ en compagnie de la jeune veuve.

Bonjour à vous deux.

Elle fit une bise à l'amie Sancerroise puis s'approcha de Cini et lui fit une bise et une douce pression sur l'épaule. Elle préférait montrer sa présence de manière physique et s'épargna un discours.
Sand avait tout dit, elle attendit de voir si il leur était permis d'entrer.
Peut-être serait-elle trop fatiguée pour une autre visite, peut être voudrait-elle rester seule un peu aussi. A force de recevoir des condoléances, on finit parfois par saturer...
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Cini continuait la prépration du repas lorsqu’elle vit Ysabeau réapparaître dans la pièce où elle était. Elle vit la sancerroise s’approcher d’elle et l’écouta sonnée.

Comptez sur moi pour vous prévenir de la date des obsèques quand elle sera définie. Soyez prudents sur les routes… Merci de votre visite cela me touche au plus au point.

Elle esquissa un sobre sourit, les yeux brillants, brouillés. Elle la raccompagna à la porte, ce qui était fort normale. Elle s’adressa à elle in extremis, au pied de la porte, sa présence d'esprit étant amoindrie

Passez le bonjour à votre époux. Bonne route.

Elle ouvrit la porte et fut très surprise, car si Ysabeau sortait, Sandrine et Kate étaient présentes à sa porte. Elles aussi venaient saluer une dernière fois Lei. Les visites s’enchaînaient, ça allait trop vite pour elle mais elle faisait avec, pour son mari.

Elle vit ses amies échanger deux-trois mots sur le pas de la porte et écouta l'ai ailleurs.

Elle les bisa et fut très touchée de les voir là. Elle savait que Kate était ps mal affectée par le départ de Lei. Elle déposa alors une main bienveillante sur le dos de Kate et Sandrine et les invita à rentrer.

Rentrons… Je tiens le coup, ne vous en faite pas…même si j’accumule de plus en plus de fatigue. C'est dur... Le veiller chaque soir…

Elle fila chercher la clef tandis qu’András se faisait entendre. Le petit bout avait qu’une envie, se remplir le ventre, il était l’heure, Cini ne traîna donc pas et dit à ses amies.

Si vous le voulez bien, suivez-moi… Je vais vous conduire jusqu’à la chambre où il repose… Je ferme la porte à clef, car je ne veux pas que Pouikie entre dans la pièce et voit son père ainsi… Elle a pas besoin de cela pour être perturbée encore plus.

Elle se dirigea vers l’escalier, les fit monter avant elle, puis glissa la clef dans la serrure. Elle fit un tour et déposa celle-ci dans la main de Kate puis passa sa main sur son bras puis celui de Sand.

Je vous attends en bas si cela ne vous dérange pas. Je dois aller nourrir András, c’est l’heure…

Elle leur adressa un mince sourire puis s’éclipsa rapidement, direction la salle de vie.

Sand sourit à Cini....... pas besoin de faire des discours, elle avait connue cette situation et c'était pas facile de faire le deuil. d'ailleurs était il fait vraiment pour notre brunette........ peut être...... ou pas.

Elle laissa passer Kate dans la chambre, la suivit puis se tourna vers Cini.

Essaye de te reposer, on ne restera pas longtemps, le temps de lui dire aurevoir et de prier pour lui.

Elle sourit doucement, pas vraiment un sourire, pas envie de sourire dans ces moments là.

regardant de nouveau kate, elle lui prit la main pour lui donner du courage. Et les deux brunettes s'approchèrent du lit où reposait Lei, il n'avait pas l'air d'avoir souffert, il était comme de son vivant. On aurait dit qu'il dormait. rien à voir avec Mike qui était tout maigre à sa mort. Elle déposa un baiser sur le front de Lei. Puis récita doucement le credo pour l'accompagner vers le soleil.
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