Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3   >   >>

Info:
Disparition sur un après-midi dans les collines d'Espallion.

[RP] Qui s'y frotte...

Danae
[Espallion - Vers 15h]

Elle était sortie de la Toison d'Ambre presque en courant, tant le besoin d'être seule et de prendre l'air s'était fait pressant. Un pigeon envoyé à Johanara, un pigeon envoyé à Merwyn, un moment passé en compagnie de Maglor, Waren, Maelle et Alex avaient achevés de lui donner envie de fuir.

Il y avait eu trop d'évènements en même temps, s'accumulant, s'empilant les uns sur les autres.

Elle ne savait pas si Maelle allait finir par la fuir définitivement, elle avait refait le bandage sur son bras, preuve que la toucher ne l'effrayait pas trop encore, mais la rouquine restait circonspecte sur ce qui découlerait du spectacle "sons et lumières" de la veille.

Traînant ses bottes sur un chemin poussiéreux, enveloppée de sa cape pour qu'on la reconnaisse le moins possible, Danaé releva le nez et s'aperçut qu'elle avait pris la direction du lac sans même y penser.
L'endroit l'attirait irrésistiblement, surtout depuis qu'elle avait eu vent du drame qui y avait eu lieu récemment. Elle s'était dit "et pourquoi pas moi"...
Des idées sombres naissaient sous sa crinière rousse, leur origine lui restant désespérément inconnue. Sa mère, partie précipitamment avait laissé un grand vide qui venait pourtant juste d'être comblé, depuis que Danaé était elle-même revenue à Espallion. La présence de son autre mère planait autour d'elle, à la fois funeste et rassurante. De là où elle était, c'était comme si elle faisait de son mieux pour veiller sur sa fille, la rouquine se plaisait à y croire.

Elle rebroussa chemin immédiatement. Elle n'avait pas promis de ne pas aller près du lac, mais dans la mesure du possible, elle voulait s'en tenir éloignée, ne pas provoquer le sort plus que de raison. Si la mélancolie qui planait dans son coeur voulait que ses jours prennent fin, elle trouverait bien un autre moyen de la précipiter dans les bras de la faucheuse, sans que la gamine n'ait besoin d'aller se mettre inutilement en danger.
Elle l'avait de toute façon fait la veille au soir, avec pour résultat une Merwyn totalement hystérique et des blessures multiples pour l'une et l'autre.
La brunette avait même finit par s'enfermer dans la chambre avec Danaé, condamnant toutes les issues pour s'assurer qu'elle n'irait nulle part durant son sommeil.
En y repensant, la rouquine sentit un sourire ironique naître sur sa bouche. Au final, elle était seule maintenant, et elle faisait ce qu'elle voulait sans personne pour coller à ses bottes.

Danaé avala les distances à grands pas, s'enfonçant dans les collines autour d'Espallion. Elle voulait du calme et de la solitude, elle ne voulait croiser personne, aussi sortit-elle du sentier pour marcher à travers la garrigue. A cette époque de l'année, il restait encore quelques plaques de neige éparse, qu'elle contournait avec soin une fois sur deux, marchant au centre les autres fois pour s'amuser à l'entendre craquer sous ses bottes.

[Collines aux environs d'Espallion - Vers 17h]

La journée était radieuse, le soleil brillait haut. La rouquine finit par être un peu fatiguée de marcher, cela faisait bien deux heures qu'elle avançait au hasard. Elle s'arrêta en bordure d'un bois et s'assit sur un rocher au sommet de la colline qu'elle venait de gravir, surplombant la vallée d'Espallion.
Elle ne devait pas se trouver très loin du manoir de Crysania, même si elle était sortie du sentier pour s'enfoncer plus avant dans la garrigue.

Elle repoussa la grande capuche de sa cape en arrière et huma le vent, goûtant avec délice la chaleur du soleil sur son visage pâlichon. Elle se mit à chanter la chanson qui lui était revenue, du fin fond de sa mémoire défaillante. Elle y mit tout son coeur, tout ce qui la minait, laissant des larmes couler le long de ses joues. A l'abri des regards, on pouvait pleurer sans honte, aussi ne s'essuya-t-elle même pas le visage.

Elle s'interrompit brusquement lorsqu'elle entendit un pas lourd faire craquer la caillasse dans son dos, et un frisson parcourut son échine lorsqu'une voix grasse s'adressa a elle en ces termes :


- Tiens donc ! Ça s'rait pas mon sale petit rat roux d'l'aut' jour qui s'rais revenue traîner près d'mon bois ? Alors mignonne ? On s'est perdue ?
_________________
--Harald.
[Bois dans les collines - Vers 16h30]

Il avait un mauvais fond. Depuis petit, les adultes disaient cela de Harald. Il était de ces enfants qui aimaient arracher les ailes des papillons et torturer les chats ou les chiens qui avaient le malheur de croiser sa route.
D'une manière générale, le colosse se plaisait à broyer le beau. Ce qui était mignon, doux, il fallait qu'il l'anéantisse ou le salisse.

Sa hache fendait le bois d'un pin, tandis que ses pensées s'égaraient. Il en avait croisé un joli ,de minois, quelques jours auparavant, qui lui avait filé entre les pattes...


- Grmf !

Grognement de frustration dans la barbe noire, sale et emmêlée. Il aurait voulu l'avoir à sa merci, voir la peur éclairer ses prunelles, et la faire hurler de terreur, mais la sale gamine avait détalé avant même qu'il ait eu le temps d'imaginer un stratagème pour la coincer.
C'est qu'il s'était montré futé, ce petit rat roux là.
Harald n'avait pas l'habitude des échecs, du moins dans ce domaine. Il avait pour lui une stature impressionnante, des mains énormes et une force plus que respectable, de sorte qu'on lui cherchait rarement querelle et que rares étaient les personnes aptes à lui résister quand il avait du vilain en tête. Il s'en prenait plus souvent aux femmes, leur préférait même les filles, c'était plus mignon, donc plus divertissant à briser, et il aimait les cris des jouvencelles.

Le tronc du pin oscilla sur sa base puis l'arbre s'effondra dans un craquement sinistre. L'homme s'épongea le front d'un revers de bras de chemise crasseuse.


- Fini pour c'te journée... Pas fâché d'rentrer !

Il débiterait l'arbre plus tard. Callant sa hache sur l'épaule, il ramassa ses affaires et se mit en route d'un pas pesant.

[Vers 17h30]

Au bout d'une vingtaine de minutes, il aperçut l'orée du bois et un chant cristallin vint chatouiller ses oreilles. Douce musique que celle produite par une voix de jeunette. Un sourire malsain éclaira son visage. Il était en veine ces jours-ci.

Bien décidé à ne pas laisser fuir cette proie-là comme la précédente, il fit son possible pour se mouvoir silencieusement jusqu'à la source du chant.
Sa surprise fût grande d'apercevoir une cascade de cheveux roux lui tournant le dos, et son sourire s'élargit encore. Le rat roux de l'autre jour ?
La gamine s'interrompit quand il fit craquer de la pierraille sous sa semelle et se retourna vivement. La frayeur qui se peignit sur ses traits lorsqu'elle le reconnût fit courir un frisson le long de son épine dorsale. Cela promettait d'être divertissant.

Il lui lança un regard goguenard et quelques mots :


- Tiens donc ! Ça s'rait pas mon sale petit rat roux d'l'aut' jour qui s'rais revenue traîner près d'mon bois ? Alors mignonne ? On s'est perdue ?

Avant même qu'elle ait le temps de bouger, il fût sur elle, empoignant son bras gauche de sa grosse main, et quand elle grimaça, poussant un cri étranglé, il s'aperçut qu'elle était blessée. Il resserra un peu plus sa prise, se délectant de la voir se tordre sous l'effet de la douleur.

- On s'est blessée ? Ça fait mal ? T'as encore rien vu fillette...
C'est quoi ce joli foulard autour de ton cou .


D'un geste Harald arracha le bout de tissu mauve et révéla une autre blessure masquée par un bandage.

- Ma parole, tu t'es battue ? R'garde moi dans quel état tu t'es mise...

Le colosse laissa échapper un rire gras, soudain interrompu par un choc violent à l'entrejambe. Danaé lui avait décoché un coup de botte en désespoir de cause. Le souffle coupé par la douleur, l'homme ne la lâcha pas pour autant, de fureur, il resserra sa prise autour du bras, le tordant méchamment au point qu'elle ne pût s'empêcher de crier.
Rouge de fureur, il eût au moins la satisfaction de voir des larmes poindre au coin des yeux de la rouquine, il en oublia presque instantanément sa propre douleur.


- Crois-moi tu vas crier... Et bien plus que ça !

Resserrant son autre main autour de la frêle gorge de la gamine, il l'étouffa à moitié tout en la trainant jusqu'au bois. Là-bas il y avait des cordes pour lier cette furie et s'épargner d'autre coups de pieds intempestifs. Embarassé par la lourde cape qui la couvrait, il en défit l'attache et l'abandonna sur le sol en chemin, ricanant avec la pensée que ce n'était que le début de l'effeuillage.
Merwyn
[ Lac d'Espalion vers 16h30 ]

Après les évènements de la veille la bourganiaude s'est senti un besoin de calme pour se retrouver et a lancée en début d'après midi sa barque sur le lac.
Pas question de taquiner le goujon, il fallait quelque chose de plus gros.
Au bout d'un moment a surveiller son bouchon elle se dit que finalement elle prendras ce qui viendras.
Bien que l'air fut encore vif un beau soleil commençait a chauffer un peu et son humeur s’améliora.
De temps en temps un regard vers la berge des fois que sa rousse vienne par là.
Il lui restait quand même une légère angoisse a ce sujet.
Le bouchon vacille, s'enfonce une fois, deux fois et hop elle ferre.
Bref combat et le poisson est a bord.
Satisfaite elle rame en direction de la rive.
Une fois au bord un pigeon viens se poser non loin.
Sans doute n'avait il pas osé s'approcher d'elle tant qu'elle étais sur l'eau car un aigle pêcheur tournoyais dans le ciel.
Merwyn récupère la missive et la lis rapidement.
Avant même de voir la signature elle reconnais la belle écriture ronde de sa féline.

Hummpff ... Une balade seule ...
Peur...que devrais je dire alors...
Bien qu'elle ne me plaise pas , je vais garder cette idée de Stromboli en tête....au cas ou...


Elle tire son embarcation au sec et se dirige vers la ville puis passée la porte vers la toison d'ambre.
Le poisson est vidé et nettoyé sans autre forme de procès une fois dans la cuisine de la taverne.
Cette tâche terminée et ses mains lavées la brune commence a faire les cent pas dans la grand salle en lisant et relisant la missive.
Citation:

Merwyn,

Je ne t'ai pas trouvée près de moi à mon réveil, et quelque part, ça m'arrange.

Je ne sais pas comment tu as fait pour ouvrir la porte, mais je compte chercher la clé dehors dans la journée, avant de partir pour une balade, seule.

J'ai besoin de réfléchir, de rester avec moi-même, de me confronter à certaines choses. Même si j'en n'en parle pas, le départ de maman m'affecte beaucoup, et la présence latente de l'autre me rend mélancolique sans que je sache l'expliquer.

Tu m'as fait peur hier... Je vois déjà un sourire ironique naître sur tes lèvres, parce que moi aussi je t'ai sans doute fait très peur, et pas qu'une seule fois, si on compte les évènements avec Jo et puis... la suite. Mais je ne t'avais jamais vue aussi "violente" avec moi, même si je me doute que tu aurais pu l'être encore bien plus.

Je pense revenir dans la soirée, j'attendrai sûrement de voir du monde à travers la fenêtre, toi peut-être, avant de passer le seuil de la Toison, nous verrons bien. Peut-être que j'ai juste besoin qu'on me secoue un grand coup ? Papa m'avait giflée une ou deux fois pour me remettre les idées à l'endroit la dernière fois.

Je pars seule, mais j'essayerai de ne pas m'approcher du lac, au moins aujourd'hui. Je ne promets pas, je ne préfère pas. Mais je pensais plutôt diriger mes pas vers les collines environnantes, peut être retourner fureter chez Crysania pour voir si je trouve du nouveau à donner à maman.

A plus tard.
Danaé


Demi tour devant la fenêtre après un regard au dehors, retours au comptoir, demi tour, re fenêtre, re comptoir, re fenêtre...


Mais ou reste t elle bon sang ?...

N'y tenant plus elle vas a l'écurie et selle Neige puis revient a nouveau arpenter la salle de la taverne.
_________________
)
Maelle
[Lac d'Espalion entre 15h et 17h]

Maelle avait pêché une bonne partie de l'après-midi? Il fallait croire que c'était une occupation majeure dans le coin, au vu du nombre de personnes qu'elle croisait. Elle aperçut Merwyn dans une barque, mais ne fit pas signe d'alelr la saluer. Elle restait méfiante, malgré les paroles de son père et d'alex. Elle avait tout d'abord besoin de s'assurer qu'elles n'étaient pas "dangereuses". Alors qu'elle rentrait, une anguille dans sa besace, un pigeon se posa sur son épaule. Elle le regarda, elle ne le connaissait pas. Elle déplia le parchemin et le parcourut rapidement, espérant vaguement que c'était sa mère qui prenait la plume. Elle soupira légèrement en voyant la signature. Se concentrant, elle reprit sa lecture pour comprendre de quoi il en retournait et pourquoi la jeune femme lui écrivait alors qu'elle avait mit un peu de distance entres elles.

Citation:
Bonsoir Maelle.

Bien que je ne sois pas sure que vous ayez envie de me répondre, je vous envoie néanmoins une missive par l'entremise de File-au-vent mon fidèle ramier.
Il se trouve que je suis sans nouvelles de Danae.
Elle m'as écrit vouloir faire une balade seule et depuis plus aucune trace d'elle.
Des évènements après votre départ hier soir font que je m'inquiète pour elle et cela n'est aucunement en relation avec ce que vous avez pu voir.
Si vous l'avez aperçue, même de loin ou avez quelque nouvelle que ce soit, je vous prie de bien vouloir m'en faire part.

Cordialement
Merwyn.


Elle fronça les sourcils. Elle n'avait peut-être pas été très délicate avec la jeune fille, mais au moment des faits, son esprit était tourné vers Alex qui avait semblé quelque peu fâché de la distance qu'elle avait jugé bon d'instaurer entre eux deux, le temps de se retrouver et de comprendre.

[Taverne de la Toison d'Ambre, 17h30]

Tenant le papier à la main, et sans prendre le temps de passer au campement pour y poser son poisson, elle fila à la taverne de Danaé, espérant apprendre de bonnes nouvelles. Elle poussa la porte et aperçut la brune qui tournait en rond, manquant de marquer le plancher à forces de passage. Elle s'arrêta à la porte un instant indécise.

- Bonsoir Merwyn. J'ai bien reçu votre courrier. Je l'ai vu un peu plus tôt dans la journée, peu de temps après midi. Je me suis permise de lui mettre une pommade à base de soucis et de refaire son bandage. Elle s'est excusée pour ce qui s'est passé hier et puis elle m'a dit qu'elle allait partir se promener dans les collines. Elle n'est pas revenue?

Elle la regarda, un peu inquiète.
Alexander_d_emerask
En train de pêcher avec Maëlle, Alex avait un instant quitté sa douce des yeux pour partir à la poursuite d'une belle truite.
Depuis leur arrivée à Espalion, il l'avait initiée à la pêche et passaient parfois de longues journées dans le lac ou bien au bord, à contempler le soleil couchant en dégustant les délicieuses grillades des poissons fraîchement sortis de l'eau.
Quand il reposa les yeux sur elle, victorieux après avoir attrapé le glissant animal, Il la vit lire un parchemin.
Avant qu'il ait eu le temps de s'approcher d'elle, elle se dirigea vers la rive et fila en direction des tavernes laissant là son matériel de pêche.

Merwyn était là, dans la taverne et en entendant la conversation, il comprit rapidement qu'il y avait un souci avec Danaé...


Danaé a disparu? Il faut partir à sa recherche! Merwyn, tu viens avec nous? Tu l'avais retrouvée, la dernière fois...

Inquiet pour celle qu'il considérait désormais comme sa petite sœur, il savait qu'elle avait l'art de se mettre dans des situations dangereuses, aussi, c'est l'épée au flanc qu'il se dirigea vers la porte de la taverne, direction les collines
_________________
Numinex
[La Toison d'Ambre vers 15h30]

Le rouquin était perché sur une échelle contre la façade d'entrée de la taverne. Ses instruments de gravure en main, il s'attelait à inscrire dans le bois de l’enseigne une phrase que Danae lui avait dicté. Il faisait ce travail minutieusement.

Une fois la gravure terminée, Numi descendit de son perchoir et se planta juste en dessous de l'enseigne, leva et le yeux et contempla son labeur. Il lâcha tout bas: Mouis, c'est plutôt bien réussit. Puis sa main vint se porter au visage. Il toucha son nez encore un peu enflé et ronchonna. Les deux blessures qu'il avait reçu la veille au visage lui laissait encore des traces.
Il poussa la porte de la taverne et se précipita à l'intérieur, il avait soif!

Personne n'était à l'intérieur, le bazar de la veille avait été rangé, mais aucune trace de personne vivante. Danae était peut être en haut qui sait?
Le rouquin l'appela d'une voix assez forte:

DANAE?

Pas de réponse, elle ne devait pas être ici. Le jeune homme se dirigea vers le comptoir, se servit une choppe et fit un cul sec digne de rester dans les annales. Il inscrivit ensuite quelques mots à l'attention de Danae.

Danae, j'ai fait le petit boulot que tu m'a demandé. J'avais soif alors je t'ai prit une bière. Ne t'inquiètes pas je la paierait ce soir en revenant.
Numi

Puis il sortit de la taverne tranquillement, en direction de son camp d’entrainement.


[Camp d’entrainement, tout prêt des collines, vers 17h30]

Il s’entrainait, seul, loin de toute agitation. Il frappait les mannequins fabriqués par ses soins, à l’aide de sa lame. Il était torse nu, s’était déshabillé à cause de la chaleur créée par l’entrainement. Il s’arrêta un court instant pour s’hydrater et soupira de plaisir, quelle joie de pouvoir ainsi se perfectionner loin des regards! Il retrouvait de vieilles sensations, qu’il n’avait pourtant jamais oubliées mais bon aux vues des derniers évènements il n’avait pas eu une minute à lui pour le faire.
Son regard se posa sur un lapin un peu plus haut sur le sentier.


Humm…Mes amis il y a du civet au menu ce soir!!!dit-il tout bas.

Il arracha sa dague de la poitrine du mannequin et la retourna entre ses mains pour ainsi la tenir par la lame. Il avait le lapin dans sa ligne de mire et s’apprêtait à clouer le léporidé sur place, mais un cri déchira l’air. Numi retint son geste et la lapin, affolé, prit la fuite. Le rouquin tourna la tête en direction du fameux bruit.

Les collines? Mais qui peut bien foutre les pieds la bas?

Voulant s’en assurer, il se mit à courir pour rejoindre le sentier. Ce cri là…humm…cette voix ne lui était pas inconnue. Une fois sur le sentier il continua sa course et plusieurs centaines de mètres parcourus, son attention se fixa sur un objet en plein milieu. Il le ramassa, c’était une cape. Mais une cape qu’il avait déjà vu!


Danae!!! s’exclama-t-il. Il tourna la tête dans tout les sens pour essayer de l’apercevoir. Son cœur commença à s’emballer, pourquoi sa cape trainait-elle au beau milieu du sentier?

Danae où es tu? Mais où es tu….


Il resta là, un moment,l'épée et la cape en main, le temps pour lui de réfléchir à ce qui avait pu arriver.
Danae
[Le bois vers 17h45]


Ça tirait sur les poignets…

Danaé secoua la tête, embrumée. L'homme lui avait décoché un coup de poing à la tempe tant elle se débattait, et elle avait perdu connaissance quelques minutes. Le fait de la secouer la fit grimacer, un bourdonnement résonna dans ses oreilles et des points noirs dansèrent devant ses yeux. Elle laissa échapper un petit gémissement étouffé, sa gorge qui avait été compressée par la grosse main étrangla le son.

Elle écarquilla les yeux quand elle prit totalement conscience de la situation. Elle était face au tronc énorme d'un arbre qu'elle enlaçait de ses deux bras, les poignets liés entre eux par une longueur de corde qui en faisait le tour et elle n'avait plus de chemise…


- On se réveille ? Dsi donc, c'est qu'tu te défends sale petit rat…

Elle l'entendit approcher derrière elle et il posa son visage contre le tronc à quelques centimètres du sien, soufflant une haleine tiède et fétide près de son nez. De l'index, il désigna sa joue marqué de quelques griffures sanglantes.

- T'vas être punie pour ça… Mais fallait qu'tu sois réveillée. Parce que moi les sales petits rats, j'aime les entendre crier ! On commence ? J'men voudrais d'te faire attendre plus longtemps !

Il se recula et Danaé tourna frénétiquement la tête de droite à gauche pour tenter de voir par dessus son épaule, mais en vain.
Le premier coup la fit tressaillir. Et les suivants plurent sans lui laisser de répit. Il lui frappait le dos et les flancs à l'aide d'une branche souple, laissant à chaque fois un trace rougeâtre sur la peau diaphane.
La rouquine avait bien compris que le plaisir de l'homme résidait dans le fait d'entendre crier les femmes qu'ils maltraitait, aussi préféra-t-elle se mordre les lèvres jusqu'au sang plutôt que de lui donner satisfaction.
Les coups gagnèrent en intensité au fur et à mesure que croissait la contrariété du colosse de la voir garder le silence.


- T'vas crier sale petite traînée ? Crie ! Hurle ! J'veux t'briser, t'anéantir !

Rendu furieux par son silence obstiné, il se saisit du petit doigt de sa main gauche et le retourna net, lui arrachant un premier hurlement.

- On fait moins la brave, hein ? Tonton Harald va d'venir sérieux tout d'suite, puisqu'il faut ça pour que le petit rat s'mette à couiner pour de bon !

Se saisissant du doigt suivant, il lui fit subir le même sort qu'au premier, la faisant crier à nouveau.

Danaé se maudissait de ne pas réussir à garder le silence, et des larmes jaillissaient sans contrôle de ses yeux. Elle sentait le goût du sang dans sa bouche, tant elle s'était mordu les lèvres pour résister. Elle appuya le front contre l'écorce du gros arbre et implora Dana de lui épargner le reste. Merwyn lui avait déjà parlé de ce qui lui était arrivé par le passé, elle savait très bien ce qui l'attendait, au bout des souffrances. Il fallait qu'en plus elle soit tombée sur un fou, un détraqué qui aimait faire souffrir autrui.
Elle releva la tête, alertée par l'absence d'insultes et de coups pendant plusieurs minutes.

Elle avait la peur au ventre, et le fait de ne pas savoir où se trouvait son tortionnaire ne faisait qu'ajouter à son angoisse.
Elle sentit une vive douleur sur le flanc droit, et en baissant les yeux, elle aperçut une lame traçant des sillons sur sa peau déjà marquée par les coups de branche. La tête de Harald passa juste devant son nez, un sourire malsain déformant sa bouche. Sans réfléchir elle lança la mâchoire en avant et planta une partie de ses dents dans son front.

Il se recula en grognant et riposta d'un coup de pied dans ses côtes, lui arrachant un nouveau cri étranglé.
La souffrance était vive à cet endroit là, et chaque respiration faisait naître une douleur aiguë dans son flanc droit. Rien ne semblait avoir été brisé cette fois.


- Puisque tu veux m'rendre les choses compliquées, on va en finir plus vite… J'aime pas ça moi, les gamines rebelles. Je préfère quand elles supplient et sanglotent.

La rouquine releva bravement le menton, des larmes plein les joues et lui répondit :

- Il faudra m'arracher chaque cri et chaque sanglot !

Elle ferma les yeux et tourna ses pensées vers tous les gens qu'elle aimait.
_________________
--Harald.
[Le bois, vers 18h]

Le colosse était furieux. Non seulement la gamine se débattait et lui avait infligé deux blessures qui, si elles restaient superficielles, étaient douloureuses, mais en plus, elle lui refusait purement et simplement ce qu'il attendait d'elle.

C'était rare de tomber sur une jeune personne avec autant de maîtrise d'elle-même, surprenant pour tout dire. Elle avait déjà dû en voir de belles pour garder à ce point le contrôle de ses nerfs.
La seule et unique phrase qu'elle daigna articuler finit de le mettre hors de lui.


- Allez fini de jouer… Mes petits jeux étaient trop badins pour une mûle de ton espèce.

L'empoignant à la gorge, il trancha net la corde qui la retenait à l'arbre et la tint à bout de bras, à quelques centimètres du sol, s'amusant de son air affolé et de ses pieds battant désespérément le vide tandis que l'air lui manquait.
Bien décidé à obtenir quelques cris avant de profiter de sa fraicheur puis de la tuer, il appuya méchamment la pointe de sa dague sur le flanc droit qui avait déjà commencé à prendre une teinte violacée des plus élégantes de son point de vue.

La gamine émit un son étranglé et de nouvelles larmes coulèrent de ses yeux.

La voir ainsi lui donnait envie de lui briser les os un à un, de jouir de son corps comme de celui d'une poupée, qu'il abandonnerait ensuite brisée, comme un jouet cassé par un enfant capricieux.
Il empoigna le bras blessé, notant la grimace qui déformait le minois enchanteur de la rouquine, et tira vers le haut, déboitant l'épaule avec satisfaction. Il sentit le cri vibrer sous sa paume, il relâcha même un peu l'étreinte de ses doigts pour permettre à l'air de circuler, donnant ainsi au son le loisir de prendre de l'ampleur.
Cette musique lui ravissait l'esprit…
Il finit par la jeter avec force sur le sol, à moitié sonnée et à moitié nue, et l'observa en ricanant, la main sur le lacet de ses braies, prêt à se jeter sur elle.
Numinex
[Le bois, vers 17h45]

Numi ne savait pas où aller, et il était prêt à retourner sur Espalion au plus vite prévenir Merwyn qu'il avait trouvé la cape de la mini rouquine. Mais un deuxième cri d'agonie résonna d'à travers la forêt. Le rouquin tourna vivement la tête vers la source.
Tsss la forêt...la poisse...

Le roux Capitaine n'aimait pas les forêts mais alors pas du tout. De plus, en milieu boisé il perdait totalement le sens de l'orientation. Mais sur ce coup il n'était pas question de lui, il était question de la jeune Danae.

Il lâcha la cape au sol et s'engouffra dans les bois. Accélérant la cadence même s'il ne savait pas où aller. Il tournait, tournait et retournait en rond. Il pensait passer plusieurs fois au même endroit.


Merdummm je me suis perdu!!! FICHTRE!!!!

Il enfonça de rage sa dague dans le tronc d'un vieil arbre, lui faisant voler une partie de l'écorce. Puis un troisième cri le fit tressaillir, beaucoup plus angoissant, implorant. Retirant sa dague de l'arbre avec rage, Numi se remit à courir, fortement angoissé pour la jeune fille sur laquelle il avait promit, à sa mère, de veiller.
Stromboli
Stromb sortait du monastère. L'oeil morne, la face mal rasée et la démarche traduisant un énervement intérieur certain, il longeait un sentier perdu dans la forêt. Il tenait à sa main une lettre d'Inba qui voulait tout dire : au revoir et merci. Il la froissa et la jetta avec humeur dans les bois.

Alors qu'un changement brutal s'effectuait en son être, il entendit un cri familier qui le ramena à la normale. Il pensa tout haut.


Danae...?

Sans hésiter, il couru en direction de ce cri, s'écorchant et manquant de tribucher parmi les branches.
Merwyn
[Taverne de la toison d'ambre vers 17h30 ]

Alors que pour la niemme fois elle tourne les talons pour repartir en sens inverse, a moitié folle d'inquiétude, la porte s'ouvre.
Un instant la brune espère voir Danae entrer mais c'est le visage de Maelle qui s'encadre dans la porte.
Celle ci semble encore avoir quelques réticences a la côtoyer mais explique avoir soignée la rousse et l'avoir entendue parler d'une balade dans les collines.

Les collines...y as quoi la bas ?...

D'un sourire elle remercie la jeune femme de lui avoir apportée son concours.
Alex qui as du entendre par la porte ouverte entre a sa suite et s'inquiète a son tour.
Il parle de lancer les recherches et quitte précipitamment la taverne.

Les collines...la lettre de Danae...le manoir de dame Crysania...la rencontre faite sur le chemin la première fois...

Tout s'enchaine rapidement dans la tête de la bourganiaude.
Elle tente de rappeler Alex mais celui ci est déjà loin.
Un regard a Maelle et elle lui propose:

Je vais prendre ma jument.
Si vous voulez montez en croupe...mais faudra bien vous accrocher.


Sans rien ajouter elle file vers l'écurie ou la Camargue attend déjà sellée.
Des fontes accrochées a une poutre elle tire son haubert et l'enfile rapidement, puis boucle a la même vitesse sa ceinture a laquelle pend sa lame et saute sur le dos de sa monture.
Une main tendue vers Maelle et un regard pour voir si elle grimpe dans son dos alors qu'elle décroche son bouclier de l'autre main.
La jument sentant la nervosité de sa cavalière démarre dès que ses talons effleurent ses flancs.
C'est a bride abattue qu'elles dévalent le village et prennent la route du manoir.

[Les abords de la foret vers 17 h 50 ]

C'est a la vitesse du vent que la jument avait avalée la distance depuis la ville jusqu’à la foret.

Pendant le trajet les évènements de la veille défilent dans sa mémoire.
Violente? Oui elle l'avais été d'une certaine manière.
Crier sur Danae, elle avait pas aimée. Mais encore moins la voir se blesser avec sa propre dague.
La lui retirer n'avait pas été une mince affaire.
Plus tard la rousse lui avait demandée si elle lui en voulait....
Non, elle ne lui en voulait pas, elle étais juste déçue.
Déçue que malgré sa présence elle compare sa vie a un enfer.
Déçue de ne pas avoir réussie a lui faire comprendre plus tôt qu'elle la chérissait plus que sa vie.
Déçue de ne pas lui apporter suffisamment pour ....
Et la réflexion comme quoi la maintenir en vie était égoïste de sa part...ça, ça avait fait mal.
Mais à l'idée de ne plus la revoir ou pire...ses entrailles se tordais a l'en faire souffrir et glaçait son cœur.

Une fois sur place c'est avec la plus grande attention la bourganiaude scrute les environs.
Qu’es ce donc qui s'agite un peu plus loin ?
S'approchant elle découvre un foulard mauve qui, accroché a un rameau, flotte a la brise.
Ce foulard, elle le connais....Danae....
Son estomac se noue tandis qu'elle appelle de toutes ses forces

DANAEEEE

Une fois encore son regard parcours la lande.
Une silhouette un peu plus loin....Alex...
Un coup de talon et elle est sur lui.

Tu as trouvé quelque chose ?

La voix un peu aiguë trahit sa crainte.
_________________
)
Maelle
La jeune fille tourna la tête en entendant la porte s'ouvrir de nouveau derrière elle. Alex. Dans la panique du moment elle l'en avait oublié, là bas, sur la berge du lac. Visiblement, ilo n'y avait rien de nouveau, Danaé n'avait pas réapparu. Fallait-il s'inquiéter? Il n'était pas tard et la jeune fille avait sans doute envie d'un peu de solitude, tout comme la brune avait ressenti ce besoin.
A peine le temps de respirer, qu'Alex était déjà reparti comme un fou. Elle leva les yeux au plafond. Ces garçons.. Toujours à foncés tête baissé, avant de réfléchir... Dans le même temps, Merwyn lui propose de monter avec elle. Elle hoche de la tête. La bande lui fait toujours peur, mais elle ne veut pas lâcher Alex, elle l'aime trop. Alors elle suit. Elle se dit qu'elle comprendra peut-être mieux plus tard.
Elle attrappe la main tendue pour se hisser derrière la jeune femme, elel s'accroche à sa taille. Elle à l'habitude de chevaucher, alors, elle prend vite ses marques.


[Les abords de la foret vers 17 h 50 ]

Elle regarde autour d'elle, essayant de voir quelque chose, un indice. Mais le vent lui fait plisser les yeux. Merwyn a trouvé quelque chose, un foulard. Maelle grimace. Elle aime pas la tournure que prend la chose. Glissant deux doigts entre ses lèvres, elle siffle et peu de temps après, un aigle se pose non loin d'eux.
Elle effleure la tête de l'animal. Si quelqu'un est blessé, peut-être Tempête pourra le dénicher. Elle l'envoit tourner au dessus des arbres. elle regarde Alex, se demandant s'il a vu quelque chose. Un peu plus loin, près des arbres, soulevé par le vent, un tissu s'envole pour se reposer plus loin.


- La-bas!
Numinex
[Le bois, vers 18h]

Un autre cri de martyr glaça le sang du rouquin. Son visage vira du rose au blanc crème et il stoppa sa course. Une sueur froide lui parcouru l’échine et ses mains commencèrent à trembler.Était ce ça que l'on appelait peur? Le jeune homme n'en menait pas large.
Pour couronner le tout, un mal de crâne vint s'incruster dans sa caboche. Plus puissant que ceux d'avant, ce qui l'obligea à fermer les yeux un instant. Il tomba à genoux, lâcha ses deux lames et se prit la tête entre ses deux mains. La douleur était tellement atroce qu'il en eut les larmes aux yeux.

Pas maintenant!!!! gémit -il.


Ce terrible mal le frappait de plus en plus fréquemment et il ne savait pas comment y remédier. Il ne pouvait plus continuer, juste le fait de se remettre debout allait empirer les choses. Il leva les yeux au ciel et aperçu un aigle auquel il ne prêta aucune attention, et hurla à s'en déchirer les poumons:

RRRRHHHHAAAAAAAAAAAAAAAA............DANAEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE

Le cri se répéta en écho à travers la forêt. Plusieurs oiseaux alentour s'envolèrent dans un bruissement d'aile. Un lapin détala et se faufila dans une souche creuse, apeuré.

Le rouquin était trempé de sueur, il avait chaud, énormément chaud. Prenant son courage à deux mains, il se releva quand même en s'aidant de sa lame. Bizarrement, il avait moins mal à la tête et ne vacilla pas en se relevant. Il en fût vraiment étonné et se remit à courir.

Un autre cri...puis un autre...


Danae...mais que se passe t-il...pensa la rouquin en pleine course. Il était tout proche d'après la résonance des cris. Tellement occupé à réfléchir, Numi ne vit pas la barrière de ronce qui se dressait devant lui. Il eut juste le temps de lever les bras devant son visage pour se protéger. Il la traversa net, les épines le griffant, lui déchirant quelque peu la peau. En sortant de ce tas épineux, il perdit l'équilibre et chuta au sol. Une vive douleur le piqua à l'épaule, la lame de sa dague lui avait entaillé légèrement la chair. Un filet de sang s'échappa de la plaie et couru le long de son bras et de son torse nu quand il se releva.

Il avait débouché sur une petite clairière ensoleillée. Plus loin, au fond de cette clairière, un homme, de profil, était penché sur un corps au sol. Il reconnu cette chevelure rousse... C'était celle de Danae... A cet instant, le monde cessa de tourner pour le jeune homme, tout se déconnecta et la peur l'engloutit telle une ombre. Il hurla à en réveiller un mort.


NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNN!

Il sprinta en direction de la jeune fille entendant des pas rapides et une voix derrière lui, quelqu'un d'autre arrivait.
--Harald.
[Le bois, vers 18h10]

Un bruit de course derrière lui et le cri d'un homme lui firent tourner vivement la tête et détacher son regard fou du corps recroquevillé de la gamine.
Il prit conscience qu'un rouquin courait depuis l'orée de la clairière, droit dans sa direction, l'air féroce. D'autres personnes semblaient arriver à sa suite.
Poussant un juron, Harald se saisit des cheveux roux et força la jeune fille à se relever, la plaçant devant lui. Il récupéra la dague qu'il avait glissé dans sa botte quelques minutes auparavant et l'apposa sous la gorge délicate et violacée.


- Ma parole, c'est plus un seul rat roux mais toute une tripotée !

Il cria d'une foix forte :

- N'AVANCEZ PAS PLUS, OU SA GORGE, J'EN FAIS UNE FONTAINE ROUGE !!

Il partit d'un rire fou, amusé par la tournure de la situation, bien que frustré d'être coupé en si bonne voie. Il allait devoir jouer un peu avec d'autres rats avant de profiter de celui qu'il tenait dans ses pognes, avant de l'exécuter.
Tirant haut sur la chevelure rousse, il aperçut un drôle de symbole sur la nuque de Danaé.


- Qu'est-ce qu'c'est qu'ce machin là ?

Il y passa un ongle, ce qui fit tressaillir la gamine rousse.

- Tiens donc ! On est sensible de là mignonne ?

Sans plus de manière, il lui mordit violemment la peau du cou, droit sur le dessin, lui arrachant un hurlement strident qui lui vrilla les tympans, provoquant en lui la montée d'un frisson des plus plaisant.

- C'était donc ça qu'il fallait pour qu'tu hurles proprement ? J'm'en souviendrai !

Voyant les silhouettes tenter de se rapprocher, il mit à nouveau la main autour de la fine gorge et la souleva du sol, s'en servant comme d'un bouclier, la dague toujours prête à frapper au moindre geste menaçant.
Danae
[Le bois, vers 18h10 : le temps suspend son cours]

Il posait sur elle un regard de prédateur qui lui glaçait le sang et elle lui rendait un regard de bête traquée, consciente que le pire restait encore à venir et que l'exécution ne tarderait plus, quand soudain, il tourna la tête, la libérant quelques secondes de cet échange muet.

Danaé tourna la tête avec lui et vit Numinex courir dans sa direction. Une bouffée d'espoir la traversa, mais il semblait si loin... Plissant les yeux, elle vit d'autres formes indistinctes courir derrière lui.
Le colosse la saisit par les cheveux, la forçant à se dresser devant lui, blessée et à moitié nue. Il passa l'ongle sur le dessin dans sa nuque et elle ne put s'empêcher de réagir, c'était une zone tellement sensible... Merwyn l'avait bien compris et en jouait parfois, et sentir l'ongle de ce fou courir dessus la fit frissonner de dégoût.

Une douleur blanche et d'une intensité énorme la traversa soudain, depuis la nuque jusqu'au bas de la colonne vertébrale et elle poussa le cri le plus strident qu'elle eût jamais entendu, comme malgré elle. Tout son corps se contracta pour tenter de canaliser la vague de souffrance qui la tétanisait. Il venait de mordre son cou. Il avait profané cette partie d'elle si sensible et qu'elle gardait si jalousement à l'abri.
La douleur irradiait, la soumettant à des contractions involontaires des muscles de son dos. Elle implora à nouveau Dana pour que cela cesse enfin, et sa frayeur grimpa d'encore un cran lorsqu'il lui dit qu'il se souviendrait de sa faiblesse.

Il passa ensuite à nouveau la main autour de sa gorge et la fit décoller du sol. Rendue amorphe par l'attaque précédente, elle ne battit même pas des jambes, et se laissa pendre, inerte, au bout du bras du colosse.
Elle leva tout de même la main droite pour tenter de désserer l'étreinte d'acier de ses doigts, son bras gauche déboîté pendant inutilement à son côté.

Sa vue se brouillait de larmes causées tant par la peur et la souffrance que par le manque d'air et elle ne parvenait pas à distinguer qui se trouvait devant eux à plusieurs mètres, tout ce qu'elle put deviner, c'étaient des chevelures flamboyantes et d'autres plus sombres.

Elle ouvrit la bouche pour leur crier de se sauver loin de cet enfer, mais le seul son qu'elle put émettre fût un gémissement à peine audible.

_________________
See the RP information <<   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)