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[RP fermé] Voyage en Savoie ça se voit (pas)

Antoine_de_cosne
Antoine fut soulagé en voyant Kijune arriver au campement saine et sauve, la hache à la main, une perdrix dans l'autre.
Il lui sourit, lui faisant une place à côté de lui, la touchant presquue, respirant son odeur..
Son sourire se transforma en éclat de rire lorsqu'elle remarqua qu'il s'était lavé.
Un rire de bonheur, de nervosité évacuée aussi.
Elle lui parla de sa peau rougie par le savon... faisant vagabonder son imagination vers des contrées inavouables qui le firent rougir.

Elle devait être si tendre, si douce...
Il imaginait mille caresses, adoucissant sa peau de lait, la conduisant au plaisir... des caresses qui lui étaient interdites, sauf en rêve.
Il prit sa main en plongeant son regard dans ses yeux verts.
Il aimait tant s'y perdre, s'y noyer, faisant vagabonder -croyait t'il- son âme au tréfonds de la sienne, les unissant symboliquement en une communion de l'esprit.

Il revint à lui soudain.
Comme souvent ses rêveries l'avait emportées loin, seuls tous les deux...
Il entendit les paroles de Kijune comme dans un rêve, ouvrant la bouche sans qu'un mot puisse en sortir, la gorge nouée d'émotion...

-Pourquoi tu n'es pas venu me voir quand j'étais dans la clairière? En voyant ces traces de pas j'ai sorti ma hache, au cas où! Oui, tu aurais du venir, ça m'aurai fait plaisir. J'espère qu'on pourra aller se balader tout les deux, euh... demain? Si tu en as envie bien-sûr. Je... J'aimerai bien passer du temps seule avec toi. Mais ma chienne, ça compte pas, hein?

il comptait donc tant pour elle... quel imbécile avait-il été de la laisser seule, effrayée au milieu de la foret à la nuit tombante, lorsqu'elle aurait eu besoin de lui !
Il répondit d'une voix blanche et balbutiante...

Je.. je suis désolé Kijune.
je t'ai apercue et j'ai pensé que tu... que tu avais besoin d'être seule... si j'avais su...

Il se mordit les lèvres de peur d'en avoir trop dit, porta sa main à ses lèvres, l'embrassa avec ferveur plutôt qu'il ne lui fit un baise-main.
Et... oui bien sûr... nous irons demain nous promener un peu tous les deux si tu le veut...j'en serais heureux aussi tu sais...

Moudou revint près du feu, Pout pris place également interrompant leur tête à tête.
Antoine grignota, les mots de Kijune défilant dans sa tête.
Il se les répétait, souhaitant ne point y voir un aveu qui ne se réaliserait pas, mais la tendresse de sa voix, la douceur de ses paroles...
Le repas terminé, il la pris par la main.

Je vais m'occuper de Margote.... tu viens avec moi ?


Elle le suivit à son grand soulagement, Antoine ne la quittait pas des yeux, ne la lachait pas, heureux de ce contact.
Ils s'approchèrent de la mule et profitèrent du foin de sa litière pour s'y assoir confortablement.
C'est à peine si Antoine vit le cheval de Pout s'emballer soudain et piquer des deux dans la foret en direction de Chalons.
Il n'osait l'embrasser, en mourait d'envie.
Sa main se posa doucement sur la joue de Kijune, la caressa lentement, l'arête de son nez, son front, ses yeux...
Elle était si douce, si belle...
Enfin ses lèvres se joignirent doucement aux siennes.
Lorsqu'elle répondit à son baiser il la regarda, débordant d'amour.

Si elle voulait être sienne, être sa compagne, son épouse même...
Il se prit à rêver de nouveau...
Ce serait si bien ensemble...
_________________
Kijune
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Aux mots d'Antoine qui se disait désolé elle se mit à rire gaiement.
_ Oui, être seule j'aime bien, c'est vrai. Mais comme tu étais juste derrière moi et que cette filoute ne t'as pas détectée, tu aurais tout aussi bien pu venir. Ta présence ne me gênes pas. J'ai pu réfléchir un peu, tu sais. Je me sens plus sereine. Ne prends pas cet air inquiet! Je me débrouille très bien toute seule en forêt. Je serai plus en danger en ville. Donc, on ira se promener demain, je te protégerais, toi à qui la forêt fait si peur! Le grand méchant loup t'embêtera pas, je suis aussi carnivore que lui!
Et elle partit d'un grand rire en voyant la tête d'Antoine. Pour un peu il lui sortirai les violons! Et les violons, c'est pas trop son truc à cette jeune-femme si indépendante.

Les deux autres hommes revinrent près du feu pour manger et Moudou offrit à tous de sa bière forte qui s'alliait bien - bien que différemment du vin - à leur copieux repas. Moudou leur fit part de son intention de dénicher des oeufs, il aimait beaucoup ça. Et c'était une bonne idée. Kijune n'avait pas encore pris le temps de lui parler de ce qu'il prenait plaisir à fumer et lorsqu'il s'éloigna elle le regarda d'un air contrits, s'apprêtant à le suivre lorsque Antoine lui demanda de venir avec lui prendre soin de la brave Margotte.

_ Euh, oui, oui. Je viens.
Elle le suivit et elle prit un air taquin lorsque Antoine s'installa dans le fourrage sans même regarder sa mule dont il était censé s'"occuper". Elle retint une remarque taquine et s'assit docilement à ses côtés.

Il la regardait fixement, ses yeux parcourant tout son visage, bientôt suivi de ses mains. A quoi pensait-il en la regardant ainsi? La réponse vint à elle et elle se mordit la lèvre inférieure. Cet homme était doux comme un agneau, mais nul doute en voyant les braises dans son regard qu'il pouvait aussi se montrer tout feu tout flamme. Et la jeune-femme pensa avec malice qu'il lui suffirai d'un geste pour déclencher l'ouragan qui dormait en lui. A ces pensées, ses pupilles se dilatèrent et le froid se fit moins sentir. Le visage masculin s'approcha d'elle et il déposa un baiser sur ses lèvres. Cette fois, et pour la première fois, leurs bouches collées, Kij pointa un petit bout de langue qu'elle fit courir lentement sur la lèvre supérieure d'Antoine, qui parut surpris. Kijune éloigna son visage du sien, ses yeux allumés d'une autre lueur. De position assise, elle se retourna et se fit un petit coussin de foin puis s'allongea sur le dos, le buste en position mis-assise.
Il se passait quelque chose entre eux. Leur affection mutuelle évoluait, du moins pour Kijune. Moudou avait raison, il fallait guérir. Et Antoine serai le pansement idéal. Pansement qui finirai par se fondre sur sa peau pour enfin faire partie d'elle, comme un bout de sa personne.


_ Nous partons tôt, demain. Nous serons à Chalon. Que dirais-tu qu'on y fasse enfin notre petite célébration de la fin de notre voyage? J'ai des bouteilles de whisky, j'adore ça! Et puis j'ai du vin et la liqueur de ma "Sorcière"... Mais ne répète pas ce mot devant d'autres car il pourrait nous causer du tord. Je n'ai pas amené ses petits gâteaux magiques avec moi, mais ce n'est pas utile, on pourra s'amuser autrement! Après toute cette route, on mérite bien une petite beuverie! Nous pourrons dormir à la belle étoile. J'espère que ce sera une belle nuit! Je t'avais promis de te raconter la Légende Ancienne que m'a contée mon amie de la forêt. Je le ferai.
Le ciel était clair, il ferai beau demain et la lune serai pleine. Ce serai le moment idéal. Mais ce soir, il ne fallait pas se coucher trop tard car une longue journée de route les attendait encore. Kijune planta ses yeux dans ceux d'Antoine, éclairés par le feu du campement, et dans ses pupilles dansaient les flammes.
_ Passons un petit moment ici, je n'ai plus froid. Et toi? Mais c'est vrai que je suis fourbue, je serai bien dans ma couchette si Pout ronfle moins! D'ailleurs, j'espère qu'il a retrouvé son cheval, qu'est-ce qui lui a pris de s'emballer?
Kijune posa sa tête sur la cuisse d'Antoine qui était resté assis. Elle jouait de ses doigts, les faisant marcher sur les braies d'Antoine, du mollet à mi-cuisse d'un air faussement nonchalant.
_ C'est bien que tu sois venu. Plus j'apprends à te connaître, plus j'ai envie d'en savoir plus sur toi. Jusqu'à connaître la moindre particule de ton esprit et de ton corps, même si deux êtres différents ne se connaissent jamais véritablement. Je sais bien que je suis moins... Hm, comment dire? Moins tendre et câline que toi mais c'est parce que je suis comme ça. Du moins, je le suis devenue. Et quand on sera rentrés, on ne fera pas comme avant, hein? Je veux dire, comme nous étions chez Fantou, ou comme avant, quoi. Comme avant ce voyage, comme avant ce moment?
Elle leva les yeux vers le visage d'Antoine qu'elle voyait de haut. Elle voyait bien qu'il voulait l'embrasser, encore. Mais il faudra bien que ce coquin aille se coucher gentiment. Et Kijune pensa avec un sourire qu'elle ferai absolument tout ce qu'il désire, cette nuit. S'il rêvait d'elle. Pour passer du rêve à la réalité, il allait devoir ramer encore. Enfin, attendre. C'était la toute première fois que Kijune se sentait le maître du jeu et ça ne lui déplaisait pas. Le jour où elle s’abandonnerait à ses sentiments et désirs c'est quand elle le sentirai vraiment. Mais pour l'instant, son seul jeu était de faire marcher ses doigts, telles deux longues jambes, sur les braies d'Antoine, un brin amusée.
Elle n'était ni calculatrice, ni manipulatrice, ni sournoise. C'est juste qu'elle aimait ce flirt, la cour assidue d'Antoine. Et le faire patienter n'était aucunement pour le plaisir de le voir courir. Et un homme ne peut posséder la femme de son cœur ainsi. Kiune, bien que plus vierge, comptait bien garder sa vertu encore un moment, comme il se devait. Inconsciemment, elle jaugeait ainsi sa patience, son amour, son affection et bien d'autres choses encore!


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Antoine_de_cosne
Antoine sourit à Kijune...
Elle aimait être courtisée, désirée, comme beaucoup de femmes de bonne vie.
Et lui aimait tant leur petit jeu... même si parfois son désir prenait le dessus.
Mais qu'elle ne lui cède pas, pas tout de suite la rendait d'autant plus désirable.
Ses paroles sonnèrent tendrement à ses oreilles...
Non, plus rien ne serait comme avant entre eux.
A une forte amitié avait succédé un grand amour.

Celui de sa vie.
Il la regardait, un sourire mutin au coin des lèvres, faire monter et descendre ses doigts le long de ses cuisses...
Il mit sa main sur ce visage qu'il aimait à en rêver toutes les nuits, et le caressa tendrement, descendant dans son cou, s'arrêtant à la naissance de ses seins, puis remontant à son front doucement...
Ils restèrent longtemps ainsi, n'éprouvant pas le besoin de se parler pour se dire leur amour.
L'instant était magique sous la voute céleste...
Il poussa un long soupir, puis s"allongea sur la paille, les yeux dans les étoiles.
D'un geste il fit signe à Kijune de venir à côté de lui.
Dormir, simplement dormir pprès d'elle, la serrer doucement dans ses bras...

Un timide "Viens..." sorti de sa bouche lorsqu'il prit sa main.
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Kijune
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[D'abord entre Mâcon et Chalon de jour, puis sur une plaine verdoyante entourée d'arbres dès le crépuscule]

Une nouvelle journée avait débutée, et la compagnie composée de trois hommes, une femme, une chienne, une mule et un cheval avançait sur les routes du sud de la belle Bourgogne, portée sur un piédestal dans le cœur des voyageurs. Antoine aux rênes comme à son habitude. Pout loin devant sur sa jument. Moudou perché sur le toit de la roulotte, bougeant au rythme des cahots d'un mouvement fluide. Kijune, cette fois, était à l'intérieur de la roulotte avec la Vieille. Elle avait ouvert en grand les petites fenêtres et rangeait leur intérieur grâce à la lumière du jour. Car il faut dire que c'était un sacré bordel à l'intérieur! Mais la jeune-femme triait, rangeait et nettoyait avec plaisir.

En fin d'après-midi ils arrivèrent à Chalon et y firent une courte halte, laissant la roulotte aux soins de Pout qui avait également charge des animaux. Kjune acheta au marché - avec ses maigres économies restantes - des légumes et des fruits, ainsi que des œufs. Moudou prit lui quatre gros morceaux de bœuf et disparut à la vue de ses compagnons. Kij flâna le long des étals des tisserands et flasha sur un magnifique tissu pourpre, infiniment doux au toucher. Si seulement elle avait eu de quoi se l'acheter! Quant à Antoine, il prit de la graisse pour les moyeux qu'il accompagna de clous pour bricoler une planche bancale. Les hommes étaient décidément bien loin des désirs féminins pour les beaux atours! D'un signe de la main, Kij dit adieu à ce beau tissu.
Ils achevèrent leur visite en ville par une chopine de bière bien méritée qu'ils burent dans une taverne déserte.

En revenant à la roulotte, sa Vieille enfermée à l'intérieur lui fit une telle fête qu'on aurai cru que sa maîtresse l'avait laissée des jours durant! Antoine graissa les moyeux avant qu'ils ne repartent pour faire leur halte de nuit. Pendant ce temps, Moudou les eût rejoints et escalada le toit toujours aussi souplement. Cette fois, Kijune reprit place aux côtés d'Antoine sur la banquette conducteur. Depuis le temps, elle avait appris à ne plus se soucier que Moudou tombe du toit. Il était si agile... Et puis ce n'était plus un enfant! Il avait le double de son âge, ce n'était pas à elle de lui faire la leçon!



A partir de là, le chemin ne fût pas long. Le tavernier leur avait indiqué un endroit où mettre leur roulotte pour passer la nuit. Sortis du village, ils obliquèrent à gauche et trouvèrent l'endroit désigné. Une plaine verte, une pâture sauvage entourée d'arbres hauts et diversifiés s'offrit à eux. La Margotte, toute à sa joie de voir tant de vert s'offrir à elle, s'emballa presque! Antoine donna les rênes à sa voisine et s'empressa de la dételer avant qu'elle n'aille courir partout.

_ Comme c'est joli! S’exclama Kijune, ravie, mettant alors les poings sur les hanches. Eh bien, les garçons, c'est le lieu parfait pour nos ripailles! Après cette nuit - et je jure que j'en verrai le jour les yeux grands ouverts, tudieu! - nous rentrerons à la maison! En attendant, nous allons festoyer, loin des yeux et des oreilles des bons tonnerrois qui ne sauront jamais à quel point nous sommes des débauchés! Hourra!
Les hommes ici présents applaudirent la couleur donnée pour la soirée, sauf un qui gardait un sourire énigmatique sans en dire plus mais non mois heureux. Dans un élan de bonne humeur, Kijune se jeta dans les bras d'Antoine et lui rit au cou.
_ Allez, fripon! On a des choses à faire! Il faut faire un grand feu! Couper plein de bois! Pas de chasse aujourd'hui, on a fait un bon marché! Et il faut étancher notre soif!
Kijune virevoltait d'un point à l'autre, toute guillerette. Moudou était allé couper du bois pendant qu'elle épluchait pommes de terre, carottes et poireaux pour leur diner. A ses côtés, la Vieille ne réclamait rien. Kijune mit le tout dans une marmite et Antoine prit sa place lorsqu'elle eut autre chose à faire. Rien de tel qu'un homme aux fourneaux! Nul doute que ce serai ça, l'avenir de la cuisine! Mais l'idée était un peu trop révolutionnaire. Kijune remercia en silence la modernité d'Antoine puis fila à l'intérieur de la roulotte et s'y enferma.
Lors de son grand rangement, elle avait bien-sûr trié habits propres et habits sales, y compris ceux des hommes. Et tout au fond de son sac, elle s'était rappelée en la voyant qu'elle avait emportée sa belle houppelande beige ainsi que quelques vêtements allant avec, bien séparés de ses frusques de voyage. Elle la déplia et l'admira avec le sourire. Ses cheveux étaient propres et luisants, elle se passa un rapide coup de serviette sur le visage, les mains et les pieds et se mit toute nue, fenêtres bien fermées! Elle se frotta le corps et les cheveux avec des brins de lavande séchés pour fleurer bon la damoiselle, puis enleva les grains collés à sa peau. Tout l'intérieur de la roulotte était embaumé d'une délicieuse odeur. Elle s'habilla en prenant son temps pour être sûre de son effet, puis moucha la lanterne avant d'ouvrir les portes.

Kijune descendit lentement l'unique marche. Ses cheveux étaient attachés en un chignon défait volontairement masqué sous son bonnet, des mèches châtains lui balayant les épaules, le dos et les joues comme des serpents souples et fins, se divisant avec la brise. Ses épaules étaient couvertes d'un col vert, entouré autour d'elle savamment, laissant son cou gracile nu, ainsi que sa nuque. Elle s’avança et les pans de sa houppelande dansèrent autour de ses chevilles. Le tissu était bien serré à la taille et mettait en valeur sa finesse, faisant ressortir ses hanches bien rondes. Les pans de la robe s'élargissaient et ne moulait pas ses jambes, lui laissant une bonne possibilité de mouvement. Jambes couvertes par des bas marrons dentelés. Un bustier marron ajoutait encore à la finesse de sa taille, aplatissant le bas rond de sa poitrine pour en soulever le haut qui lui montait presque sous la gorge, mais ceci était un peu dissimulé par son col vert, qui malgré tout laissait voir selon le vent et ses mouvements la peau claire et fine de sa poitrine. Le beige de la houppelande était rappelé par son bonnet de même couleur, ainsi que le vert de son col était assorti à ses bottes cirées et sa ceinture de corde finement tressée.
Pour son visage, elle s'était frottée les pommettes pour leur donner un ton plus rose et était allée jusqu'à se pincer doucement les lèvres entre ses doigts pour y faire monter le sang, les rendant bien rouges comme une fraise mûre. Bien que sont teint fut rosé de nature par sa vie au grand air et ses lèvres déjà rouges claires, cadeau de sa mère à sa naissance, aider la nature ne faisait pas de mal!

Un peu inquiète d'en avoir trop fait et de passer pour une greluche ou une pintade, elle attendait les réactions des hommes. Et surtout celle d'Antoine car c'était surtout à lui qu'elle voulait plaire. Il ne l'avait jamais réellement vue à son avantage, il faut dire qu'elle avait fait peu d'efforts de beauté durant ce voyage. Pourtant, il ne lui avait jamais rien dit et semblait l'apprécier comme telle. Il devait tout ignorer du côté coquet et sexy qui dormait en elle. Elle espérait follement qu'il apprécierait. Après tout, ce ne serai ni la première, ni la dernière fois qu'il la verrai ainsi vêtue car Kij aimait se trouver jolie.
Encore proche de la roulotte, le jeune-femme se tenait là, mains jointes, tête légèrement penchée de côté comme à son habitude.

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Antoine_de_cosne
L'étape avait été fort joyeuse après leur nuit passée l'un contre l'autre...
Antoine s'était éveillé tôt le bras enlacant Kijune.
Il le dégagea doucement pour ne la point réveiller et lui fit un baiser sur le front.
Puis il réserva ses caresses à cette brave Margote...qu'il avait totalement oublié la veille et qui broutait non loin de là.
Il se rendit au ruisseau proche, la faisant boire tandis qu'il y faisait sa toilette, importante maintenant pour Kijune.
Il voulait donner la meilleure impression de lui-même à sa bien aimée...
Puis il alla raviver les braises, fit chauffer du lait et enfouna deux belles tartines de beurre et de miel en attendant l'éveil des autres, réfléchissant à leur amour qui prenait tendrement tournure.
Bientôt toute la troupe fut éveillée et ils prirent la route jusqu'à Chalons.
L'ambiance était joyeuse à mesure que Tonnerre se rapprochait !
Jamais Antoine n'eu cru que son village d'adoption lui manquerais tant...
Il s'éparpillèrent comme une volée de moineaux sur le marché, chacun s'arrêtant devant les échoppes qui l'interessait.
Antoine sourit en voyant Kijune s'atttarder devant celle d'un tisserand qui proposait de forts beaux tissus...
Hélas avec ses maigres économies d'une dizaine d'écus, il ne pouvait lui offrir.
De dépit il retourna à sa roulotte, entretenant les moyeux, sans oublier un câlin à Margote qui une fois encore l'avait bien méritée.
Une joyeuse ruade lui répondit et elle parti au petit trot un peu plus loin paître en paix sitôt dételée tandis qu'Antoine s'occupait du repas en songeant à la vieille bonne dont il léchait les cuillères enfant...
Ces souvenirs le firent sourire.
Contrairement à de nombreux enfants il avait été bien nourri et éduqué par le bon Père Pierre.
Et ce bonheur enfantin était à deux doigts de se renouveler avec Kijune...
Soudain il réalisa qu'elle avait disparue.
Des bruits se firent entendre dans la roulotte... son sourire s'élargit.
Sans doute mettait elle un peu d'ordre...
Il songeat qu'elle serait une épouse parfaite pour lui si désordonné...et une épouse qu'il chérirait de toute son âme si elle consentait à l'épouser...
Il se mit à rêver, l'imaginant de blanc vétue, sortant de l'église de Tonnerre à son bras...
Le grincement de la marche de la roulotte le fit sursauter.
Il tourna la tête...et resta bouche bée !
Elle se tenait là, vêtue de beaux atours qui mettaient ses formes en valeur, belle et désirable tout à la fois...
Il regarda ses vêtements sales...
Elle était tellement coquette, les lèvres rouges vermeilles, les joues roses, la peau blanche de sa poitrine offrant un contraste si joli...
Il se leva, l'admira longuement avant de venir à elle, la prenant dans ses bras pour lui faire descendre la marche.
Son contact lui fut si doux qu'il ne l'eu bien jamais lâchée et il la déposa au sol à regret.
Elle sentait un parfum ennivrant de lavande qui lui fit tourner la tête.

Tu es si belle, si coquette... Tu sais, je n'ai point de si beaux vêtements...
Je ne suis qu'un pauvre paysan Kijune... Ne m'en veut pas...

Antoine la regarda émerveillé, priant pour que son modeste statut ne soit point un obstacle à leur amour.
Mais... ne s'était-elle pas faite belle pour lui ?
Il la pris par la main.
Que dirais tu d'aller faire cette promenade tous les deux en fôret dont tu me parlais hier ?
Mais je ne voudrais pas que tu abimes de si beau atours ! Attends !

Antoine retourna dans la roulotte et revint avec une couverture propre dont il se servait pour protéger le dosde Margote du poids du bât .
Allons- y ! d'accord ?

Sans attendre sa réponse Antoine l'entraina en courant presque vers le sous-bois en se retournant souvent pour la regarder, le coeur battant à tout rompre...
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Kijune
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Les yeux ronds d'Antoine et son souffle coupé firent rire Kijune qui laissa tomber son masque de correcte damoiselle pour retrouver son visage gai. Elle resta au même endroit le temps qu'il la regarde, puis tourna sur elle-même comme le font les petites-filles dans une jolie robe. Il la prit dans ses bras et elle en sentit ses côtes s'aplatir! Kij commençait à être émue de la réaction d'Antoine et ses yeux s'embuèrent, bien qu'ils reflétèrent son sourire. Il la relâcha et s'éloigna de quelques pas pour la regarder à nouveau.
_ Tu es si belle, si coquette... Tu sais, je n'ai point de si beaux vêtements... Je ne suis qu'un pauvre paysan Kijune... Ne m'en veut pas...
Ce fut plus fort qu'elle. Elle se mit à rire, ou plutôt, étouffa son rire et ses joues se gonflèrent un instant. Elle se reprit, s'approcha de lui et lui caressa le visage, le regardant dans les yeux.
_ Tu n'as pas à rougir de ce que tu es, mon bel Antoine chéri. Un pauvre paysan, tu dis? Mais tu es bien plus riche que bon nombre de nobles et bourgeois! Elle posa sa main (à elle) à plat contre son cœur (à lui). Seulement, ta richesse à toi ne s'étale pas à la vue de tous, elle est là, cachée. Et c'est ça le plus précieux. Ça, c'est la seule richesse que je recherche. Je ne te demande rien de plus.
Elle s'écarta un peu et lui sourit, baissant la tête sur ses propres habits.
_ Je voulais que tu me voie ainsi. Que tu ne crois pas que je suis une femme qui ne sait pas pendre soin d'elle. Et puis moi, je vois aussi tes efforts. Mais j'aime ton odeur, à force de te laver tu ne sentiras que le poisson des rivières ou tu te mouilles!
Décidément, sa taquinerie n'était jamais loin! Mais pour bien faire elle ajouta un "je plaisante". Son regard se tourna vers Moudou occupé à faire du feu tout en sirotant sa fameuse bière. Et Pout bouchonnait son cheval.

Puis Antoine, le visage soudain illuminé d'une idée lui proposa d'aller se balader en forêt. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il lui mit sur le dos l'une des couvertures de selle de Margotte! Propre. Tout de même! Et il l'entraina sans lui laisser le temps d'émettre un avis sur la question!
Son mouvement autoritaire ne tolérant aucune protestation lui plût. Cet Antoine si doux et attentionné pouvait donc aussi se montrer inflexible. Chose importante, mais bien dosée, sinon ça en devient insupportable!
Mais lorsqu'ils marchaient, il la regardait. Et Kij n'avait plus besoin de se frotter les joues pour les faire rosir!
Elle aurai voulu lui dire qu'elle aurai aimé amené quelque chose à boire, quelque chose à grignoter car son ventre criait famine, mais elle le suivit tout de même dans le soir tombant. Mais elle se dit qu'elle pourrai manger à leur retour, car les autres leur aurai fait cuire leur part et la promesse de ripailler tous ensemble était faite!
Mais après tout, c'était elle qui, hier, avait suggéré cette balade. Ils seraient seuls, comme ils le seraient après les festivités avec leurs autres compagnons. Kijune comptait bien voir l'aube à leur campement avec Antoine!
D'un mouvement d'épaule, elle se débarrassa de la couverte de selle encombrante et la tint à la main, tentant de ne pas abimer ses habits dans les bois, suivant aveuglément l'homme devant elle.
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Antoine_de_cosne
Ils finirent par arriver à une clairière, le coeur d'Antoine battant plus que jamais !

Les mots si tendres de Kijune résonnaient encore à ses oreilles...
Tu n'as pas à rougir de ce que tu es, mon bel Antoine chéri...
Pour la première fois Kijune employait un mot tendre, un mot d'amour à son égard, même s'il ne doutait pas de ses sentiments elle l'exprimait enfin clairement par ses mots...
Antoine la regarda longuement, lui caressa la joue puis l'embrassa longuement avec une infinie tendresse...
Il se sentait bien avec elle, qu'avec elle, loin du regard des autres...
Un Je t'aime Kijune... franchit ses lèvres.
Il installa la couverture sur la mousse qui couvrait le sol et l'attira près de lui.
La moindre parcelle de son corps réagissait au contact du sien...
Ses caresses se firent plus tendres... avec retenue cependant.
S'il désirait ardemment son grand, son seul, son unique amour, le respect qu'il avait pour elle lui interdisait d'aller plus loin...
D'aller trop vite.
Le plaisir de la découverte était tout aussi fort et il ne se lassait pas de ses caresses, mêmes si elle restaient chastes, ses mots d'amour lui chauffaient tout autant le coeur et le corps...

Nous sommes si bien ensemble mon amour...
Tout à l'heure nous reviendrons, et nous passerons la nuit ensemble.

Il lui sourit...
Et, j'ai hâte d'entendre ton histoire ma si tendre Kijune.
Soudain antoine devint rouge comme une pivoine, mais il fallait qu'il sache, cela lui trotait dans la tête depuis leur départ, avant peut-être...
Il pris sa respiration et la regarda...
Kijune... Veut tu être mon épouse...?
Je t'aime tant et... Je serais le plus heureux des hommes près de toi... pour toujours ma chérie...

Son anxiété était visible et il ne cherchait pas à la cacher.
Entre peur et espoir, il lui pris les main et attendit son consentement... espérait-il.
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Kijune
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Étendus sur la couverture, sur la mousse tendre auparavant débarrassée de ses petits cailloux, les deux amoureux étaient à nouveau étendus l'un contre l'autre. La Vieille était restée au campement, occupée à mâchouiller la viande séchée que sa maîtresse lui avait donné en pâture.
La jeune-femme sentait l'homme à ses côtés s'enflammer et... elle devait le reconnaître, c'était également son cas. Ses désirs de femme longtemps oubliés refaisaient surface avec violence, mettant le feu à ses entrailles... Était-ce humain de désirer à ce point? Diablement humain, oui!

Des souvenirs déplacés jaillirent de sa mémoire. Ses ébats passés et passionnés lors de son adolescence. Pécheresse, car amour non consacré. Mais comme disaient les catins, on n'achète pas à l'aveugle, mieux vaut connaître la marchandise... Quelle façon osée de signifier qu'il est plus prudent de "goûter" un homme avant de l'adopter pour de bon... Au cas où le plat de résistance ne serai pas au goût de la promise.


_ Nous sommes si bien ensemble mon amour... Tout à l'heure nous reviendrons, et nous passerons la nuit ensemble.
Les mots firent voler en éclats ses souvenirs qui l'avaient refroidie. Et ces mots lui redonna sa chaleur. Elle lui caressa le visage, passant ses doigts dans sa barbe mal rasée, et la fit descendre le long de son torse pour s'arrêter au creux du nombril qu'elle sentait sous l'étoffe. Elle lui décocha un sourire involontairement mutin. Presque involontairement.
_ La nuit ensemble, ici? Ce ne serai pas la première fois que nous serions seuls la nuit dans une forêt... Oh oui, Antoine. Nous reviendrons ici lorsque nous aurons fait la fête avec les autres. Mon bel Antoine. Dans la nuit de la pleine lune, nous festoierons tout les deux. Jusqu'au bout de la nuit...
Ses paroles ambigües la firent rougir. Et là, Antoine devint rouge, si rouge qu'elle se demanda un instant s'il s'étouffait.
_ Kijune... Veut tu être mon épouse...? Je t'aime tant et... Je serais le plus heureux des hommes près de toi... pour toujours ma chérie...
Ses yeux et ses lèvres formèrent un "O" parfait. Elle déglutit et se redressa en position assise, le regardant bien dans les yeux. Se moquait-il d'elle? Elle sut à l'instant que non. Ses yeux s'emplirent de larmes, et l'une d'elle dégoulina sur sa joue. Dieu, que lui prenait-il? Il l'aimait, elle le savait. Mais elle... Elle, si ingrate, ne le lui avait jamais dit qu'elle l'aimait. Toujours elle avait détourné, esquivé la chose. Jamais un mot d'amour n'avait franchi ses lèvres. S'était-elle endurcie à ce point? Endurcie au point de ne pas arriver à aimer? De ne pas dire son amour?

Toutes ses larmes retenues explosèrent en de longues trainées cristallines, mouillant jusqu'à ses genoux. Pour qu'Antoine ne voie pas son visage, elle l'enlaça brutalement, le serrant très fort, sa tête posée sur son épaule. Puis, tel un barrage défaillant, tout ses mots retenus glissèrent de son cœur par sa bouche, tel le flot furieux d'un quelconque fleuve qu'on aurai empêché de couler. Menton enfoui au creux de l'omoplate d'Antoine, elle déballa ses émotions en un fatras de mots, d'abord en colère, puis triste et enfin joyeuse malgré ses pleurs:

_ Comment peux-tu aimer une femme aussi insensible que moi? Comment ose-tu! Moi qui n'ai jamais osé te dire que je t'aimais... Et, Ô Dieu que oui, je t'aime! Plus que tout, plus que la vie elle-même! Mais pourquoi, pourquoi m'offre-tu à moi tant de bonheur? Je ne sais pas si je le mérite.. Oh, j'ai été si malheureuse avant, avant quand j'étais plus jeune et que j'avais à peine quinze ans... J'ai fait tout ce que j'ai pu et j'ai échoué! Il est mort, puis lui aussi est mort. J'ai essayé, j'ai essayé de le sauver! Je ne pouvais pas, il voulait pas! Et aujourd'hui, toi.. Toi! tu me demande d'être ta femme? Pour de vrai? Devant Dieu et devant les hommes? Pour de vrai? Oh, comme je t'aime, je t'aime, si tu savais... Plus, oh bien plus que je n'ai jamais aimé! Je ne veux plus, plus jamais avoir si mal!! Jamais! Mais toi, toi tu ne feras pas ça, hein? Oui, oui je veux être ta femme! Liée à toi à jamais, mon bel Antoine... De corps et d'esprit, je te désire de toute mon âme. Plus que je ne pouvais le croire. Plus que tu ne le croiras jamais. Oui! Oui, je le veux...
Ses derniers mots moururent dans sa gorge en un bruit indélicat et ses mains s'aggripaient fermement au dos de l'homme, enfonçant ses ongles dans le tissu, ongles qui devaient égratigner sa peau mais elle n'en avait cure. Elle s’accrochait à lui comme si elle était sur le point de tomber dans un gouffre sans fin, désespérément. Son corps était secoué de sanglots, ceux qu'elle s'était retenue de verser durant tant de temps... Mais ses larmes étaient teintées de joie. D'une joie nouvelle et irrépressible.
Profondément bouleversée, immensément bouleversée par tout ces sentiments qui avaient jailli d'elle, elle embrassa son futur époux à pleine bouche, mêlant ses larmes à la peau de l'homme, et son fougueux baiser osé avait un goût de sel. Toujours fermement accrochée à lui, les longues secondes de son impulsif baiser passé, elle enfouit à nouveau sa tête aux cheveux défaits au creux de son épaule.

_ J'ai l'impression qu'il renaît aujourd'hui, pour de vrai. Murmura-t-elle. Tu le sens? Mon cœur. Il bat comme jamais auparavant. C'est toi, c'est toi qui lui a redonné vie. C'est toi, mon cœur. C'est toi.
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Antoine_de_cosne
Antoine eu un mouvement de surprise devant le déferlement violent et si passionné des sentiments de Kijune.
Il découvrait une femme fragile, dont l'armure avait volée en éclat, qui avait tellement souffert...
Il ignorait tout de sa vie antérieure et l'écoutait en parler, la voix entrecoupée de sanglots.
Elle se jeta dans son cou, s'agrippant à lui comme à une ultime planche de salut, enfoncant avec force ses ongles dans son dos, toute à son étreinte.
Il la laissa faire, caressant doucement ses cheveux, embrassant son cou avec tendresse.
Soudainement elle l'embrassa avec une force et une passion incroyable, laissant enfin parler son coeur.
Il lui rendit son baiser avec la même passion, ému par ses mots, troublé par le contact de son corps, heureux de son amour immense qui se déversait comme un torrent de montagne que rien ne pouvait arrêter....

Elle lui parla de son coeur battant, qu'il sentait contre sa peau, aussi affolé que le sien.
Doucement il passa sa main dans l'échancrure de son corsage posant sa main contre son sein.
Puis ils roulèrent enlacés l'un contre l'autre, se dévorant mutuellement, multipliant caresses et mots tendres, se regardant enfin dans les yeux l'un de l'autre.
Ceux de Kijune étaient encore embués de larmes, qui perlaient aussi sous le coup de l'émotion dans ceux d' Antoine.
il l'enlaca tendrement, lui embrassant le visage, caressant sa joue , son nez, sa bouche...
Il eu voulu l'apprendre par coeur.
Il lui sourit sans un mot et se pencha vers elle pour lui faire un baiser...
La voix de Moudou qui les appelait non loin de là l'en empêcha.
Il lui tendit la main pour l'aider à se relever et la pris par la taille, la serra contre lui, lui promettant de revenir tout à l'heure, de passer la nuit ensemble, leur première nuit ensemble...

Ils arrivèrent souriants, l'un contre l'autre au campement, ne se quittant pas des yeux du repas.
Antoine eu l'impression de rêver...
Kijune, "sa" Kijune, était à lui, serait bientôt son épouse, la mère peut-être de ses enfants....
Il se leva et lui donna un baiser puis se rassit à côté d'Elle... Elle...Elle !
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Kijune
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[Dans la forêt avec Antoine]

Antoine n'avait rien dit. Mais ses yeux, ses mains, son corps et son attitude entière trahissait ce qu'il aurai pu dire. Il ne la questionna pas sur son passé douloureux. Sans doute voulait-il se consacrer à leur avenir sans connaître ses douleurs passées... Mais Kij pensait qu'un passé fait l'avenir.
Dans leur divine étreinte, une voix de mortel retentit.

_ Moudou? Dit Kijune comme si cette éventualité était complètement stupide et impossible.
Et cette voix, et ce nom cassèrent leur moment d'oubli furieux.


[Au campement avec les autres]

Kijune était toujours vêtue de sa jolie houppelande beige dont elle avait enlevé les quelques brindilles s'y étant accrochées. Elle avait refait son chignon défait et était aussi pimpante qu'en sortant de la roulotte! Bien que ses joues soient très rouges cela se distinguait peu dans l'obscurité que trouait l'immense feu de Moudou. A côté des grandes flammes il y avait des braises mises de cotés et surmontée de leur rôtissoir de voyage. Comme ça sentait bon! Les pavés de bœuf étaient saignants et tendres, les patates à la peau croustillante et les herbes aromatiques dispensaient leur odeur. Deux poulets venus dont ne sait où étaient farcis d’œufs et de quelques légumes. Les quatre tabourets bas étaient disposés en cercle près du feu et sur les deux non occupés trônait une coupe d'un bon vin rouge.
_ Amis du soir, bonsoir. Dit Moudou de sa voix grave. Régalez vous.
Kijune eut été tentée de lui faire une grosse bise mais cet homme aimait peu les contacts trop démonstratifs. Ses yeux un peu gonflés reprenaient joie et elle s'assit pour diner avec plaisir, jetant un œil à Antoine qui faisait de même.
Ce repas était si délicieux! Le plus luxueux qu'ils aient pu s'offrir depuis leur départ! La bouteille de rouge se vida rapidement. La Vieille eut droit aux rares morceaux de gras qu'elle goba sans même mâcher! Puis, toute joyeuse, Kijune alla chercher une bouteille de whisky. Cet alcool ambré était son péché mignon. Au début elle en servit deux doigts. Mais plus la soirée avançait plus elle était généreuse! Elle finit par y mettre "une main" au lieu de "deux doigts" en servant.
Tous riaient à gorge déployée, même Moudou qui fit quelques traits d'esprit amusants qui, dit dans sa bouche, étaient encore plus drôles! Kijune glissait parfois sa main dans celle d'Antoine, qui rayonnait. Elle le trouvait si charmant... Au détour d'une discussion, Kijune se leva et s'excusa.

_ Pardon, Messieurs. Voyez-vous, durant de rares instants j'aimerai être un homme! Hélas, il me faut courir à l'abri.
Qu'ils aient compris ou non, Kijune s'éloigna et s'abrita derrière des buissons où elle s'accroupit, cul-nu. Elle retourna auprès de ses compères en se dandinant pour remettre comme il faut ses dessous et vêtements. Elle était comme il faut une fois revenue au campement, ou presque... Une pan de sa houppelande était coincée dans le haut de l'un de ses bas marrons et dentelés. On pouvait voir une partie de sa cuisse blanche et dénudée, charnue, ses jolis bas à la vue de tous! Mais mis à part ce bout de cuisse, aucune autre partie de son anatomie n'était visible. Fière de ses jolis atours et égayée par l'alcool, elle n'avait aucune idée de son 'dénudement' inopportun! Tout de même, elle aurai pu faire attention.
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--Laa_vieille
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[Halte. Où? Qu'en sais-je?!]

Je commençais à sentir les odeurs des bois bourguignons. Et si je me trompais, mon imagination donnait merveilleusement le change! Ma Kijune et moi étions allées en forêt, rien que toutes les deux, même si si avant elle m'avait laissée toute seule et enfermée dans la roulotte.
J'ai beau être un chien, je ne suis pas dupe. Je ne dis rien, mais je n'en pense pas moins! En plus, ma cuisinière me vole ma maîtresse... Ai-je fait erreur en l'embauchant? J'espère que non!
Pour faire diversion, Kijune m'a donné un bout de viande séchée. Elle sait pourtant que c'est dur à mâchouiller! Bon, d'accord, j'ai toutes mes molaires. Mais pas mes petites dents de devant qui me servent a arracher et déchiqueter. En plus, quand je sens ce doux fumet de pavé de bœuf grillé... C'est une torture!

Surtout que, ces derniers jours, mon ventre me fait souffrir. Hier, j'ai vomi mon repas, éloignée des humains. Je fais toujours la maligne, mais.. je n'en pense pas moins! J'étais pourtant en forme! Mais je le suis toujours. Ce sont juste quelques aigreurs d'estomac qu'ont souvent les vieilles personnes. Tout ira bien. Mon coup de mou est passé et je suis mieux.
Et puis, à voir ma Kijune si heureuse, je me sens déjà mieux! Tout ira bien si elle est heureuse...

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Antoine_de_cosne
[Sur un petit nuage de dentelles...]

Le craquement de ses pas sur une une branche morte alerta Antoine du retour de sa belle.
Il se retourna pour lui sourire... et aperçu sa cuisse, blanche, ronde, dénudée...désirable, tellement désirable.
Il se leva juste avant qu'elle ne s'assoit à nouveau à ses côtés, et la rejoignit, cachant cette cuisse que les autres ne sauraient voir et qui l'attirait comme un aimant.
Ou comme une amante ?
Il embrassa doucement Kijune, se régala du gout salé de ses lèvres, les mordant doucement avant de partir à la recherche de son cou, cependant que sa main se faufilait sous sa houpellande vers cet endroit qui eu dû rester caché.
Elle glissa vers la dentelle de ses bas, remonta lentement vers la peau fragile de sa cuisse.
Son souffle se fit plus court, plus haché lorsqu'elle arriva sous sa robe vers son mont de Vénus qu'il effleura doucement avant de remettre à regret la houppelande en place.
Le désir qui montait en lui devenait irrépréssible, presque douloureux, envahissant sa chair et son esprit.

La fin du repas lui paru interminable...
La dernière bouchée avalée il bafouilla quelque prétexte et prenant la main de Kijun, il la laissa prendre une musette contenant son fameux alcool et quelque plante magique dont la "sorcière" -qui ne l'était point mais que par ingnorance beaucoup nommaient ainsi- avait le secret, puis il courut presque en direction de la forêt, loin des regards.

Ils s'allongèrent l'un contre l'autre, les yeux brillants en se regardant, laissèrent enfin parler leurs mains et leurs bouches...
Antoine repris doucement ses caresses, promena doucement sa main le long des cuisses de Kijune en remontant sa houppelande..
Il posa ses lèvres sur sa toison comme l'on embrasse le Livre Saint.
Il releva la tête, plongea son regard dans celui de sa tendre amante, attendant un geste d'assentiment avant de continuer...
Ou presque...
Son ventre, ses seins ronds firent l'objet de nouvelles caresses.

Il s'allongea près d'elle, le désir accru plus encore s'il était possible !
Son sourire se fit doux et tendre, sa main sur son front, sa joue, ses yeux, son nez, sa bouche..., caressante, comme voulant apprendre ses traits par coeur.
Son regard brûlait de son désir contenu, rajoutant encore au plaisir.

Il s'allongea sur le dos, ferma les yeux...
Il s'abandonna comme dans un rêve aux gestes et mots à venir de son bel amour le coeur battant...
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--Moudou_loliha


Lorsqu'ils avaient fait halte en ville, Moudou avait acheté de bons morceaux de viande que peu de gens pouvaient s'offrir. Il avait envie de faire plaisir à ceux qui étaient venus le chercher. Il s'était également faufilé dans de petites ruelles caractéristiques, se doutant qu'il pouvait trouver dans ces endroits ce qu'il recherchait.
La prairie où ils avaient établi leur campement pour la nuit était idéal. Il n'en avait rien dit mais était heureux de ne pas à avoir à passer la nuit dans des auberges. Il y préférait le grand air.
Moudou était parti chercher du bois pour le feu dans la forêt et était tombé sur des arbres morts aux branches cassantes qu'il fut aisé de ramener. Il alla encore plus vite avec l'aide de Pout. Durant ce temps, Kijune s'était occupée des légumes et, sans finir complètement sa tâche, était partie s'enfermer dans la roulotte. Alors il s'occupa du feu, disposa les petites branches en triangle, il fourra de l'herbe sèche et les flammes apparurent.
Kijune aussi. Resplendissante. Moudou resta un instant interdit. La réaction d'Antoine fut touchante, tout comme les mots de Kijune pour rassurer celui qu'elle aimait sans en avoir encore conscience. Il secoua nonchalamment la tête d'un air faussement contrit lorsqu'il le vit l'entrainer dans les bois... Ils devaient avoir une prédilection pour la forêt... Moudou se demanda si Antoine savait contenir son désir. Si Kijune se laisserai emporter par le sien. Sa chienne était restée et mâchouillait un bout de viande séchée. Il jeta un œil à la Vieille. En effet, elle était très vieille. Elle ne vivrait plus longtemps. Pourquoi tant s'attacher à un animal? Kijune serai si triste... Moudou se rappela que lui aussi s'était attaché à des animaux. Petit, il était bouvier et gardait les bœufs à bosses à de son peuple. Il reconnaissait chaque animal par son nom. Le garçon qu'il était aimait ces animaux comme ses frères. Mais c'était loin!

Il saisit la rôtissoire. Il planta à côté du feu les deux branches terminée par un "V" à la verticale dans le sol sur lesquelles était posé une branche robuste à l'horizontale qui servait à embrocher lapins et volailles. En tournant cette branche à intervalle réguliers, la viande grillait unanimement. Les flammes étaient hautes dans le ciel mais ne risquaient pas d'embraser les arbres, trop éloignés. A l'aide d'une fourche de fer il mit des braises rougeoyantes de côté, sous la rôtissoire et posa sur les braises la marmite emplie des légumes et de bouillon.
Tout en œuvrant, il réfléchissait, notamment à la vie nouvelle qui l'attendait en Bourgogne. Il voulait vivre une retraite paisible, chasser les souvenirs qui le tourmentaient...

Il se retourna. La Vieille s'agitait, elle voulait rejoindre sa maîtresse. Il ne manquerait plus qu'elle se perde! La cuisson des pavés et des poulets allait être parfaite dans quelques minutes. Il se releva et se laissa guider par le chien, qu'il retint par la peau du cou avant qu'elle n'interrompe les deux amoureux. Il les appela et s'en retourna au campement avec la Vieille qui suivait de très mauvaise grâce. Il remplit quatre coupes de vin, sortit les assiettes et s'accroupit près du feu en les attendant.

Kijune revint les yeux rougis. Elle avait pleuré. Mais à l'air heureux d'Antoine, il sût qu'il ne lui avait fait aucun mal. D'ailleurs, dès qu'il avait aperçu pour la première fois cet homme, c'est son regard envers Kijune qu'il avait remarqué. Un homme avec des yeux si pleins d'amour, d'amour saint, est un homme bon. Autrefois, lui aussi avait couvé d'un tel regard une femme. La simple expression d'Antoine envers Kijune lui avait suffit pour le jauger.

_ Amis du soir, bonsoir. Régalez vous.

L'alcool coulait à flots, il en était lui-même touché et riait, faisant même quelques plaisanteries qui firent mouche. Quand Kijune se leva pour s'abriter dans des buissons afin de se soulager il sourit. C'est vrai que pour cela, être un homme est bien pratique. Les femmes d'ici ne savaient pas uriner debout. Au loin, il vit sa silhouette remuante pour remettre ses habits en place et revint près d'eux. La lumière que projetait les flammes éclaira un morceau de chair blanche et il distingua le pli d'une fesse ronde. Il n'était pas le seul... Il baissa les yeux et allait lui faire remarquer son état d'une façon la moins gênante possible quand Antoine se leva prestement pour la cacher à sa vue, puis l'embrassa pour faire diversion. Diversion, car sa main allait vers l'endroit dénudé et Moudou entendit le bruit des froufrous et vit le corps de Kijune, du moins, son ombre, se raidir et tressaillir.
L'ambiance devint terriblement érotique et même Moudou en eût des frissons. La chaleur subite de l'atmosphère ne retomba pas. Antoine et Kijune échangeaient des regards, et Pout et lui même également. Le souffle d'Antoine était haché et il distinguait d'ici la chair de poule de la jeune-femme. Ce qui devait arriver arriva. L'homme entraina à nouveau la femme dans les bois...
Pout et Moudou se retrouvèrent seuls alors qu'ils étaient censé festoyer tous ensemble... L'absence de compagnie ne le gênait pas mais tout de même! Inconsciemment, il éprouvait pour Kijune un amour comme paternel. Il n'avait pas envie que ça se passe comme cela, même s'il n'avait pas son mot à dire.
Soudain, une ombre fila vers les bois. La chienne!



Avec l'accord du joueur MoudouLoliha et avec l'aval du chef modérateur Aldraien, c'est moi, Kijune, qui joue MoudouLoliha après concertation entre nous pour ce RP.
Kijune
.
[Au campement, les fesses, et irritée]


En revenant du petit coin - petit coin de buissons - Kijune avait apparemment oublié quelque chose. Si habituée aux braies elle avait oublié que les houppelandes ont des pans. Des pans qui peuvent se coincer dans ses dessous. Elle ne remarqua pas immédiatement que c'est cela qui avait rendu l'assemblée muette. Antoine s'était levé et l'avait embrassée d'une façon un peu trop osée à son gout, car devant ses deux autres compagnons. Un peu de discrétion l'aurai moins gênée. Mais sur ce coup, c'était elle la championne de l'anti discrétion! Sentant la main d'Antoine contre sa peau nue, elle comprit. Fichue robe! Ah, c'est beau les pans de tissus qui retombent élégamment! Sauf quand ils ne retombent pas et vous laissent les fesses à l'air...
Elle sursauta malgré elle quand la main masculine frôla son aine, effleurant ses doux poils sombres. L'ambiance était plombée. Plus un mot ne sortit des bouches, sauf quelques banalités qui firent "plop". Le désir refoulé était palpable.
L'alcool avait réchauffé Kijune et elle aurait aimé rester ici, boire encore et ranimer l'ambiance. Mais Antoine bafouilla une excuse à deux deniers pour à nouveau l'amener dans la forêt sans lui demander son avis. Et cette fois, ça l'agaça un peu. Il faudrait qu'elle lui en parle. Mais elle fut docile, encore. Après tout mieux valait lui parler en tête à tête. Elle fit un signe à Pout et Moudou pour signifier qu'ils ne s'absenteraient pas longtemps. Tout d'un coup elle se sentait un peu irritable, ennuyée d'avoir montré ses fesses par inadvertance et de la fouge peu discrète d'Antoine, le tout augmenté par l'alcool.


[Dans les bois, quand le chaperon beige parle au loup blond]

Kijune resta assise et les mains d'Antoine jouaient à nouveau. Elle l'arrêta avant qu'il n'atteigne sa cuisse et prit ses mains dans les siennes et y déposa un petit bisou sur les phalanges. Elle sortit de la besace qu'il avait prise une petite gourde et en but quelques gorgées puis la lui tendit. Elle lui sourit et lui parla d'un ton doux, l'haleine forte mais l'esprit plutôt clair:
_ Écoute. Tu sais que j'aime bien ces petites escapades avec toi, mais il faudrait aussi que tu me demande si j'en ai envie. Je t'ai suivi pour te parler de ça. Je suis quelqu'un de très indépendant et ne pourrais jamais me passer d'avoir le choix. Je le pourrai, si. Mais j'en serai malheureuse. N'oublie jamais de me laisser le choix, comme je le fais et le ferai pour toi. C'est très important pour moi.
Elle lui sourit pour les détendre et ajouta, un ton plus bas:

_ Mais parfois, tu peux ne pas me laisser le choix. Comme tout à l'heure, quand j'avais les fesses à l'air! Tu ne m'as pas demandé si je trouvais ça convenable et si je jugeais bon que tu remettes ma tenue en place! Elle rit. Pour bon nombre de choses mon avis n'est pas nécessaire mais pour d'autres il est indispensable. Il y a besoin de fermeté, parfois. Mais aux bons moments. Merci d'avoir remis le pan de ma robe en place, même si je t'avoue que ton baiser de diversion était bien passionné en présence de nos amis...
Kijune l'embrassa, mais pas trop fougueusement pour ne pas réveiller ses ardeurs.
_ Tu sais quoi? On doit tout se dire, même si c'est un peu désagréable à entendre. Comme le fait que j'ai envie de rester au campement alors que toi tu préfères être ici. Si tu n'as pas envie de faire ce que je te proposes, tu me le dit. Sans gêne. Comme je fais en ce moment. Si on commence à faire des choses qui ne nous plaisent pas nous ne serons pas biens. Et je ne veux pas ça. C'est pour ça qu'il faut se parler et c'est aussi pour ça que je te dit ça. Regarde le ciel. La nuit est toute jeune encore! La fête ne fait que commencer! Nous reviendrons peut-être ici plus tard. J'ai bien dit que je voulais voir l'aube, et il nous reste encore de bonnes heures.
Le ton est doux, chaleureux et conciliant. Elle fait au mieux pour ne pas le froisser. Le truc, c'est que le désir d'une femme retombe très vite. Un faux pas et hop! tout est à recommencer. Et là, c'est le cas. Plus du tout envie de câlins, la Kijune. Juste oublier son faux pas avec sa robe - entre autre - et faire la fête. Plus envie d'intimité. Pour l'instant. Les femmes sont parfois versatiles. Et Kijune, il lui suffit d'une toute petite chose pour que son envie du moment passe très vite, sans être lunatique pour autant. Les hommes sont plus constants.
Elle n'est pas vraiment gênée de dire tout ça à Antoine. Il le faut bien. Leur relation commence tout juste et il est normal de se dire tout ça, vu qu'elle n'est pas du genre à dire "Amen" à tout, bien au contraire. Selon ses envies, en fait. Et elle sait prendre conscience de celle des autres. Or, dans ce cas c'est son envie à elle qui prime. Car si Antoine se force à retourner au campement, cela n'aura rien à voir que si elle, elle se force à rester ici sous ses caresses.
Cette discussion est donc tout à fait normale pour elle. S'il la supporte encore longtemps, ils en auront bien d'autres du genre! Si Antoine n'a pas été attiré par une femme soumise et docile, il devrait accepter de bonne grâce ces paroles et leur but : leur bonne entente.

Soudain, un bruit. Malgré elle, Kij s'agrippe au bras masculin. Les taillis bougent. Quelque chose approche.

_ Ma Vieille! Qu'est-ce que tu fiches ici? Je te manquais, hein?
Elle l'enlace et lui ébouriffe les poils avec affection. Elle est si heureuse d'avoir compris ses sentiments pour Antoine qu'elle la néglige un peu, pauvrette. Elle sourit à Antoine, prends appui sur sa cuisse et se lève, puis lui tends la main.
_ Tu viens, mon chéri? On discutera en route si tu veux. C'est ma première chérie qui est venue me chercher. Pas jaloux? J'espère que tu as encore envie de faire la fête! Moi, je t'avoue que j'ai besoin d'un remontant pour alléger mes pensées... Cette histoire de pan de robe m'a contrariée. Oh, ne t'en fait pas. Je suis facilement irritable selon les périodes. Ah, les femmes! Toutes les mêmes! Termine-t-elle en plaisantant.
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Antoine_de_cosne
Antoine écouta Kijune, avec grand sérieux... puis un sourire se forma sur ses lèvres.
Il se rendit soudain compte de sa fougue, peut-être trop visible et envahissante pour Kijune.
Il aimait cette femme aussi pour son indépendance, si rare de la part du sexe faible.
Elle était rebelle et ne se voyait point soumise, derrière ses fourneaux... et il appréciait ce caractère.
Il lui murmura des excuses, ne pouvant s'empêcher de caresser sa joue.
Des excuses si tendres qu'eles pouvaient aisémment passer pour des mots d'amour...

Il gratifia La Vieille de caresses qu'elle sembla apprécier, lorsqu'il apercu des larmes qui perlaient aux yeux de sa bien-aimée.
Il devina ses pensées...
Sa chienne était réellement vieille et ne vivrait plus très longtemps...
Il caressa ses yeux, lui faisant un petit sourire navré, triste de la savoir triste, heureux de la rendre heureuse malgré sa maladresse.
Il lui tendit la main pour se relever, la garda ensuite dans la sienne, en caressant le dos avec son pouce.
Il avait besoin de ce contact tactile, sensible à la douceur de sa peau, si désirée depuis si lontemps... ce qui expliquait son empressement et son impatience.

Intérieurement il se donna l'absolution.
Le retour au campement se fit en plaisantant, la chienne trottinant à leurs côtés aussi vite que ses pattes le pouvaient.
L'échange de leur plaisanteries le soulagea...
Kijune mènerait le bal ce soir, cette nuit...
Il regarda le clair de lune.
Elle était pleine, rousse. Une nuit à passer dehors, à parler, à boire, à se découvrir, à prendre le temps.
Il déposa un léger baiser sur les lèvres de Kijune, scellant son accord avec son si bel et tendre amour sur ce que serait leur vie.

Le sourire aux lèvres ils retrouvèrent bientôt Pout et Moudou qui, point dupes de leurs sentiments, souriaient tout également.
Ils se rassirent près du feu, l'un à côté de l'autre, Antoine ne pouvant s'empêcher de lâcher une plaisanterie leste sur les houpellandes.
Il éclata de rire et resservit du vin à la ronde !
La soirée s'annonçait fort agréable et l'ivresse tant amoureuse que due aux capiteux vins de Bourgogne emplissait son coeur et faisait déjà légèrement tourner sa tête...
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