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[RP]_Epouquoi? _Ca veut dire qu'un jour, vous vous marierez!

--Octavia




Ah non ! Qu'il soit clair et établit que jamais Octavia ne réciterait les bondieuseries de cet imbécile de moine.
La médicastre Genevoise avait déjà été induite en erreur par Kronembourg lorsque ce dernier lui avait affirmé " Avoir une petite course à faire " avant de l'emmener au marché, pour mieux la forcer à devenir témoin d'un mariage minable entre un tocard rabougri et une nonne pondeuse.
Face à l'odieux affront, la jeune femme fulminait. Ils ne perdaient rien pour attendre.
Tous ! Autant qu'ils étaient.





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Ellya
...

...

...
Zzzz... Hein? Quoi? Vous vous êtes endormi, très cher. Ah oui? Ah.
...
(le Kro venait de raconter une histoire absolument triste. Ou était-ce de repenser à ce chien, César, mort écrasé par des chevaux l'avant-veille qui avait déclenché ces larmes?)
...

...
Ah ah! Que vous arrive-t-il, mon épouse? Vous n'avez pas compris quelle bonne blague il a faite?! ...
...

Des heures plus tard, il n'y avait plus qu'une seule chose à dire, finalement, suite au discours.
Amen.
Tous en chœur!

Elle chanta alors de sa plus belle voix, hélas pas aussi aigüe que celle du Kro. Une erreur de la nature!
Et récita le Confiteor.

Amen!
Tous en chœur, en corps et encore!

Ne s'annonçait-elle pas merveilleuse cette cérémonie? Un peu de latin, rien de tel pour égayer une nonnette!

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Kronembourg
On ne pouvait pas dire que c'était le grand enthousiasme, pour réciter le Confiteor. Un peu naïf, Kro remit ce manquement sur le compte de l'émotion générale que suscitait ce mariage. Et peut-être sur le fait également que l'assemblée elle non plus, ne comprenait pas un traître mot de latin.
Il en profita pour conclure.


Errare humanum est. Amen.


Un regard vers la nonnette qu'il jugeait prête à mettre bas. La vision de cette femme qu'il ne parvenait pas à concevoir comme une épouse et encore moins comme une génitrice, là devant lui, dans ses humeurs et ses états de future mère, lui donnait l'impression d'assister à une scène scandaleuse. Il fallait conclure avant de vomir.

Ma soeur, souhaitez-vous à présent prononcer vos voeux ?

Et en plus, il fallait maintenant entendre l'insoutenable.
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Ellya
D'un geste de la tête, elle fit signe au Cistercien qu'en effet, elle voulait les prononcer.

Le mot juste aurait été "hurler".

Elle désirait hurler à la terre entière qu'enfin elle serait dépouillée de cette scandaleuse humiliation faite de péchés et de mensonges, de haine et de pleurs. Enfin son mariage prendrait l'allure d'un chemin bordé de fleurs en bouton, et non de fleurs fanées. Plus de cailloux sous les pieds et de collines à gravir! Un chemin plat, une descente peut-être?

Tout se passerait à merveille.

Ils auraient un fils, le plus beau du Royaume, ou du moins le plus sage. Ils l'élèveraient de concert, dans un amour infini et aristotélicien.
Le matin, ils regarderaient l'enfant gazouiller avant de s'attabler et deviser de choses et d'autres.
Certains soirs, ils se baladeraient dans le verger, ou près de la rivière.
Peut-être même lui demanderait-il de partager sa couche à nouveau? Elle s'empourpra violemment à cette pensée.

Tout ne serait qu'amour, tendresse et volupté. Trois choses seulement rythmeraient sa vie: voir grandir son fils, faire renaître le Prieuré du Rivet et, surtout, oh surtout, apprendre à aimer encore et encore le vieil homme à qui elle serrait la main. Pour sûr! elle y arriverait.

Avec une douceur infinie, elle se tourna vers le maistre orfèvre et planta son clair regard dans le sien.


Georges Léonard Watelse, aujourd'hui et à jamais, devant le Très-Haut, devant les Prophètes et tous les Saints, je jure sur mon nom, sur mon honneur et sur ma vie de vous chérir, de vous apporter la descendance souhaitée et la dote promise. Nulle personne au monde ne vous soutiendra comme je vous soutiendrai. S'il doit vous arriver de supporter de sombres heures, je me tiendrai à vos côtés comme votre ombre et, lumière, je vous aiderai à trouver la sortie. Je vous apporterai bonheur et amitié. Amour. Jusqu'à ce que la mort, hélas, emporte l'un d'entre nous. Mais si le Très-Haut m'appelle à lui avant vous, sachez que jamais mes yeux ne vous quitteront.

Et ceux-ci, sincères, laissèrent glisser une larme douce-amère.
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Kronembourg
D'une banalité à pleurer, le Kro y alla aussi de sa petite larme. Oh une larmichette, il ne fallait rien exagérer. Il fit un signe de tête en direction des témoins afin que ces derniers prennent les main des époux, et qu'une sorte de cercle puisse se former entre eux tous.
Qu'au moins, à défaut d'un peu de beauté sur le fond, il y en ait un minimum sur la forme.
Bonne mère ...


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--Payen


Vous vous fourvoyez, maistresse. Baste, douce blondeur, pourquoi vouloir épousailler votre bourreau?

Le ténébreux valet lorgnoit d'un oeil mauvais l'assemblée restreinte, les mains croisées dans le dos, tordues seroit le mot juste, et le dos droit. Une comédie. Voilà ce qui se jouoit devant son visage fermé et ses yeux mi-clos, comme ceux du félin près à attaquer.
Depuis qu'il avoit accédé à une requête du vieil homme, elle le haïssoit, sa belle maistresse. Pourtant, son geste n'avoit été dicté que par la profonde servitude qui l'unissoit à elle. Comment la servir morte? Elle n'avoit jamais compris, jamais pardonné.
Il n'étoit qu'un valet, après tout.

Regardez-le, Elly', regardez-le se pavaner. Son orgueil vous tuera.

Il bouillonnoit intérieurement mais ne fit aucun geste, ne prononça aucun mot. Tel n'étoit pas son rôle. Malgré la furieuse envie qu'il avoit de changer le cours des choses. Il reporta son dédain sur le cureton aveugle. Foutu religieux...
Watelse
Heure de pâques et de ses oeufs :La poule Watelse allait évacuer les siens par le fion dans les minutes suivantes. L'oraison amoureuse qui sortait du bec femelle ressemblait à s'y méprendre au chant de la tourterelle. Ainsi aurait pu le penser Maitre Watelse, si n'était pas si occupé à imaginer la tête de sa defunte mère. Depuis sa tombe, cette dernière devait retrouver la séreinité et la joie d'avoir enfin descendance.

A moins que ce ne fusse un rictus démoniaque qui fut sa principale mimique pendant quarante sept années? Que lui promettait cette grimace: mort infantile? Ellya se vidant de son sang pendant l'accouchement?
Oui, feue Mère Watelse voulait un mâle pour la famille et avait fait promettre à son aîné Georges d'accomplir cette destinée. Mais si le poussin se révélait femelle? Une coquelette sans plume watelesque? Nul doute que la défunte n'hésiterait pas à damner cet accouchement aux risques et périls de ce petit monde.

Le trouble ne le quitta pas lorsqu'il répondit d'une voix rendue monocorde par la soudaine angoisse qu'il cherchait à cacher.


Moi, Maitre Georges Léonard Watelse, fierté de sa caste et de son art, je t'accepte comme femelle officielle, car tel tout Watelse, je vaux bien une nobliotte au chaste coeur et ...

Il faillit gaffer en prononçant "et à la riche bourse", mais rattrappa la bourde de justesse :

... et à la foi si pure.

Fallait bien amadouer la femelette enceinte et adoucir un peu son calvaire expulsatoire par la douce musique aristolicienne.
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Kronembourg
Temps fut donc venu de prendre la fuite et de laisser les deux époux avec le clochard et la morue. Dans un signe de croix se voulant solennel ( peut-être même un peu exagéré ) le Kro ferma les yeux.
Puis il les rouvrit sans un mot.
Et resta ainsi.


Bien !
Et maintenant je vais vous assommer avec un passage du Livre des Vertus.
J'ai choisi pour vous le seul extrait que je connaisse par coeur - Pour y gagner en rapidité, car au cas où vous l'auriez oublié, même un barbu en haillons a des obligations ducales. Entre autres j'ai un duché à faire tourner et une stratégie diplomatique à mettre en place, sans parler de la Prévôté qu'il me faut sans cesse surveiller, des brigands à écarter et une armée à faire vivre.


Un regard coulant vers la Sainte Nitouche.

Oui madame ! Je le connais par coeur !
Ainsi donc, l'Archange Gabriel rencontra le mendiant aveugle ... Non, en fait je crois qu'il était sourd.

Confus.

L'Archange Gabriel lui dit :

Citation:

« Comprends peuple que c’est toi qui te distingues et non ta naissance,
comprends peuple que Dieu te jugera en fonction de tes actes et non de ta naissance.
Il te place sur le chemin, et ce sont tes pairs les hommes qui, sciemment ou pas, le rendront sinueux ou droit, t’en éloigneront ou t’en rapprocheront mais c’est à toi et seulement à toi de décider là et vers où tu marches car au final c’est pour toi que tu marches.
Certes, tu dois marcher pour tes frères, tes sœurs et pour Dieu, mais c’est ton salut qui est en jeu.
En aimant Dieu, en aimant tes frères et tes sœurs les humains, tu ne peux qu’y gagner, si ce n’est sur Terre, ce sera ailleurs, dans l’astre du jour.
C’est à toi-même et à tes frères que Dieu te confronte car ce sont là tes plus grands ennemis bien que beaucoup cherchent à être bons. »



Oui alors en fait il s'adressait au peuple, et non à un mendiant passant par là, et qui lui était bien aveugle.
Ou alors peut-être qu'il considérait le mendiant comme le visage du peuple. Ou ... Peut-être que le mendiant n'a rien entendu finalement.
L'important dans ce message, c'est qu'en fait le mendiant a beaucoup de chemin à faire. Il faut donc ménager sa monture. C'est ce que je vais faire en partant d'ici.

Vous reste, à vous deux ...


Se penchant vers Maître Watelse

.... A vous trois ! Puisqu'un petiot est sur le point d'arriver .... A respecter vos engagements, vous aimer et vous rester fidèles jusqu'à ce que la mort vous sépare. A vous montrer honnêtes et droits pour votre salut, tant envers les autres qu'envers vous-même, sous le regard bienveillant de Christos et Aristote.
Ah j'oubliais.... Y a-t-il ici une personne - voire plusieurs personnes sait-on jamais - qui souhaite s'opposer à cette union ?

S'il en est parmi nous, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais ! ( Mais ce ne serait pas très Cistercien de faire ça ).

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Ellya
La douce future mariée et d'ores et déjà épouse aurait voulu lancé à son futur marié et d'ores et déjà époux un regard empli de tendresse, de promesse et d'admiration. Son visage se contracta pourtant en une grimace affreuse dont seuls les nains unijambistes ont pourtant le secret. En son sein l'héritier tapait, tapait comme il avait toujours tapé, mais plus violemment maintenant, plus rapidement, comme un joueur de soule excédé.
Se mordant férocement la lèvre inférieure, elle retint un gémissement. Fils ingrat qui ne laisse pas sa pauvre mère savourer le bonheur de sa vie! Sans s'en rendre compte, elle avait serré la main de l'orfèvre si fort qu'elle en devint rouge.


Sainte-Illinda... Protège-moi de moi, grogna-t-elle à demi-mot.

Car c'était bien en elle que tout se jouait. Que tout se jouerait. Égoïstement, elle aurait désiré participer à la fin de la partie, pour voir les résultats et boire à leur santé. Mais si le fils du quinquagénaire en décidait autrement, elle n'aurait pas son mot à dire: les hommes font loi et l'ont toujours fait. Même ceux que l'on fait soi-même.

La chaleur de la pièce l'excédait, virevoltaient les mots du Saint Livre autour d'elle, suintaient sa crainte et son excitation le long de son cou, le long de ses reins, le long de ses cuisses.


Mon dieu.


Elle posa une main sur son bas-ventre.

... A combien de lieues ai-je dit que se trouvait la vieille nourrice?....

Elle avait toujours été fragile, la belle Duranxie. Alors elle fit ce qu'il y avait de mieux à faire en une telle situation: elle tourna de l’œil.

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--Payen


En trois pas, il étoit sur elle; elle, dans ses bras. A peine avoit-il vu son teint blanc qu'il s'était précipité vers sa maistresse, s'octroyant ainsi le droit du maistre: rattraper la belle en danger. Il y avoit toutefois peu de chance que le vieil orfèvre eut eu la force de rattraper son épouse. L'auroit-il eu, l'auroit-il fait?

Dauna? Dauna?

Elle ouvrit aussitôt les yeux. Dans son regard nuageux se lisait la panique, l'incompréhension et la douleur.

Tout va bien. Vous avez fait un malaise, juste un malaise.

Le gémissement que poussa sa maistresse en réponse leur confirma à tous qu'il y avoit bien plus que cela. Le liquide qui se répandoit sur le sol de la chapelle privée sonna le glas.

Votre enfant arrive, maistre Watelse.
Kronembourg
Mais enfin ma soeur, un peu de tenue !!


Voilà ce qu'aurait crié Kro s'il ne s'était pas rendu compte que l'homme de main de la nonnette l'avait rattrapée dans ses bras.
Evanouie ? La jeune soeur en pleine force de l'âge ?

D'aussi loin qu'il s'en souvienne, à présent qu'il y pensait, il était vrai que la Maître des Novices de Noirlac n'avait jamais été d'une constitution bien solide. Déjà lorsqu'il l'avait entraînée à travers " le long couloir où personne ne voit rien " pour la mener à un banquet nocturne aux frais de la curetaille ( Ellya et Kro n'étaient que de pauvres étudiants à l'époque ) elle avait perdu connaissance lorsqu'elle avait reniflé son fameux " Pâté au groin et à la cire d'oreille " qui pourtant faisait tout le succès de la taverne du barbu à Blaye.
Fragile, donc, Ellya ?
Pas tant que ça.
Déjà l'homme de main la rassurait et la pauvre femme reprenait connaissance dans un flot d'urine qui coulait le long de ses jambes.

Ooh, ma soeur ... Nous allons vous allonger.

Ca tournait mal. Il fallait prendre la fuite quitte à rejouer ce simulacre de mariage une troisième fois plus tard.

Je m'en vais chercher un médicastre, ma soeur. Ca commence par l'incontinence, et ça finit par le choléra. Il ne faudrait pas que l'enfant arrive en plein milieu. Restez en place. Je ne serai pas long.

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Firmin_malhaye
Devait-il s'opposer au mariage? Oui? Non? Bien sûr, Firmin Malhaye était encore jeune adolescent lorsqu'il entra au service du Maitre. Bien sûr, il était trop jeune pour analyser une situation maritale des plus pittoresque. Néanmoins, il avait toujours eu l'impression d'une soumission artificielle de Dame Watelse et d'un grand manque de délicatesse de la part du mari. Il y avait de cela longtemps. Le couple depuis lui paraissait un peu plus solide et affectueux.

Les pensées de Firmin s'arrêtèrent à ce constat car Dame Watelse prenait la poudre d'escampette de l'esprit tandis que le bambin Watelse rappliquait. Oh non, il ne souhaitait pas voir ça.


Je m'en vais chercher un médicastre, ma soeur. Ca commence par l'incontinence, et ça finit par le choléra. Il ne faudrait pas que l'enfant arrive en plein milieu. Restez en place. Je ne serai pas long.

Zut, le duc a pris la meilleure excuse pour se défausser! En trouver une autre... vite.

Maitre, je m'en vais ... ajuster la couronne watelesque pour qu'elle sied au mieux à votre descendance.... une couronne en bronze... je peux prendre juste la mesure... avec le tour du col de l'utérus... si la tête passe par là, ça doit faire le même diamètre... non?

Rouge. Firmin était rouge. De honte, d'abord de par les bourdes que ses lèvres laissaient échappées. Et de malaise sexuel : le jeune homme était en train d'imaginer malencontreusement le dessous de la robe de la jeune Dame Watelse.
Watelse
Un évanouissement.
Deux litres de liquide à terre.
Trois mâles dans la panique (Payen ne compte pas, c 'est un avorton).


Et Watelse est en liesse! Oui, il va avoir son fils. Mais d'abord...

Oui, oui, prévenez le médicastre.


Oui, oui, une couronne, idée géniale pour couronner une naissance digne d'un prince... Le col de l'utérus?

Alors, là, le Maitre reste bouche béante. Qu'est ce que le col de l'utérus? Son apprenti se voudrait-il savant? Une pièce de vêtement? Mais pourquoi la tête du bébé passerait-elle par là? Oh, il faudrait que sa descendance soit aussi instruite que le jeune Firmin. Il lui payerait des livres et un instructeur. Alors, inconscient de ce à quoi il consentait, il dit empressé :

Oui, oui, mesure le col de l'utérus, Firmin. Il ne faudrait pas que la couronne lui tombe sur le nez.

Et se tournant vers Kronembourg, qui lui avait mandé depuis peu de lui apprendre la grâce, la beauté et quelques manières élégantes :

Pendant que le temps s'y prête, Sieur mon ami, voici ma première leçon de raffinement : la couronne se porte sur la tête, oui, oui.. et jamais sur le nez!

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Ellya
Elle haletait, la blonde Duranxie, allongée dans les bras de son valet, le front tout entier perlé de sueur. Ses pensées s'embrouillaient sous ces gouttelettes humides tandis qu'elle réalisait que le moment décisif était bien là et que la prochaine heure ferait d'elle une mère ou de l'enfant un orphelin. Je ne veux pas mourir. Son regard brumeux voguait de l'époux, au célébrant, à l'apprenti sans s'arrêter sur aucun d'eux, affolé de constater qu'ils ne comprenaient pas la gravité de la situation. Je ne veux pas mourir. S'ils ne réagissaient pas, s'ils ne l'aidaient pas, elle y laisserait la vie d'une manière aussi minable que les déserteurs sur le champ de bataille.
Mais il existait pire que sa propre mort: celle du sang de leur sang qu'elle portait en son sein et qui lui vrillait le bas-ventre alors qu'elle inspirait, expirait, inspirait. Je ne veux pas mourir. Fille ou garçon, peu me chaut.

Ils remuaient enfin, parlaient, sous ses yeux effarés, devant sa bouche tremblante et au-dessus de son ventre contracté.
Couards.
Fols.
Elle les voyait s'agiter et en perdait ses mots.
Je vais mourir.

Forte de ce constat, elle enfonça ses ongles dans le poignet du religieux, le forçant ainsi à se baisser et à la considérer.


Vous allez finir ce mariage ou je vous promets que mon âme ne quittera jamais cette terre avant de vous avoir fait vivre un Enfer sans nom. Osez seulement quitter cette pièce et je vous poursuivrai jusqu'à votre propre mort. A présent que nous sommes à la même page, reprenez votre latin et finissez ce que vous avez commencé. Les anneaux. La bénédiction. Maintenant!

Les mots, elle les cracha avec toute la haine et le mépris dont elle était capable. Jamais ô grand jamais, même lorsqu'elle s'était mariée à l'orfèvre, elle ne lui avait parlé avant tant de hargne. Mais là, elle sentait la fin venir. Là, elle était bien décidée à ne pas laisser sa chair venir au monde sous le titre de bâtard. Et sa fureur était telle à cette idée qu'elle s'était probablement montrée forte, autoritaire et courageuse pour la première (et unique) fois de sa vie.

Georges. Pressez-le, par Dieu. Firmin, faites ce qui doit être fait.

Elle ordonnait cela plus pour qu'il reste avec eux qu'autre chose. A vrai dire, elle ne savait pas non plus de quel col il parlait. Mais était-ce important?

_________________
Kronembourg
Citation:
Vous allez finir ce mariage ou je vous promets que mon âme ne quittera jamais cette terre avant de vous avoir fait vivre un Enfer sans nom.




Citation:

Osez seulement quitter cette pièce et je vous poursuivrai jusqu'à votre propre mort.




Citation:
A présent que nous sommes à la même page, reprenez votre latin et finissez ce que vous avez commencé. Les anneaux. La bénédiction. Maintenant!



Arrivé à ce point précis de l'aventure, il fallait que le Kro prenne le temps d'analyser la situation.
En fait, c'était simple. Deux options s'offraient à lui :
- Envoyer promener la nonne pondeuse dans ses grandes largeurs, comme il l'avait toujours fait. Le propre époux ne souhaitait-il pas d'ailleurs qu'il quitte la pièce afin de couronner l'enfant dans la pure tradition familiale ?
- S'exécuter et continuer ce simulacre de mariage sous les menaces d'une incontinente.

A présent, analysons les dangers.
- Faire de sa vie un enfer, elle l'avait déjà fait. Depuis le jour de leur rencontre pour être précis. L'enfer à ses côtés, Kro le vivait tous les jours à travers les superlatifs qui ne variaient jamais d'un poil de barbe lorsque le monde extérieur les comparait tous les deux : Elle était plus pieuse, plus ordonnée, plus sérieuse, moins menteuse, moins goinfre, moins crétine, etc.
- Le poursuivre jusqu'à sa mort si jamais il quittait la pièce. Pour ça, il faudrait déjà qu'elle sache se lever aujourd'hui, eh, patate ! Et le constat était clair : Son imminente maternité l'en empêchait. Kro s'imagina la narguer en ouvrant et refermant la porte de la petite chapelle dans une danse proche de la gigue : Partira, Partira pas ... ? Alors ma soeur, vous faîtes quoiiiii ... ?

... Mais tout cela remonterait aux oreilles de Noirlac. La maison-mère ne plaisantait pas avec les accouchements de ses ouailles, surtout depuis le mystérieux " indicent Bardieu ". Si la sainte nitouche leur rapportait son attitude et la gigue moqueuse, il serait bon pour prendre des cours de danse ad vitam et pourrait dire adieu à sa grande carrière de nettoyeur de latrines bénies.

Un regard vers Maître Watelse ...
Je pense que c'est vraiment ce qu'elle veut, Maître. Je prends bonne note de votre première leçon de raffinement cher ami, mais il faut bien dire que votre future épouse n'y met pas vraiment du sien.


Bien, puisque personne ne semble s'opposer à ce mariage, mais que la future mariée s'est évanouie sans laisser le temps à cette assemblée de s'exprimer, nous procéderons différemment.
Le temps que je vous pose la dernière question à l'un et à l'autre, tout le monde pourra contester !



Il recula d'un pas, prit un visage sérieux.


Maître Georges Léonard Watelse, joaillier reconnu par delà nos frontières, acceptez-vous de prendre pour épouse la soeur Ellya de la Duranxie, avachie ici présente, de la chérir tout à long de votre vie, de lui rester fidèle, et de rester lié à elle pour le meilleur et pour le pire, même en cas de banqueroute totale de votre foyer ?

Soeur Ellya de la Duranxie, souhaitez-vous devant Dieu épouser Maître Georges Léonard Watelse, le chérir et lui prêter assistance tout au long de votre vie, lui inculquer la pensée Cistercienne durant les quelques années qu'il lui reste à vivre, et de rester uni à lui même s'il sera déçu si cet enfant n'est qu'une fille ?


Se tournant vers les autres.


Ca y est, vous pouvez contester.
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