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[RP]_Epouquoi? _Ca veut dire qu'un jour, vous vous marierez!

--Octavia


Lâchant un soupir aussi profond qu'élégant, juste assez éloquent pour faire comprendre au balourd que personne ne protesterait contre ce mariage que tout le monde savait voué à l'échec, la réformée ne pipait mot. Concernée, elle ne l'était pas. Outrée, si.
Personne ne prenait soin de la future maman. Ces messieurs jouaient les paons tandis que deux vies étaient en jeu. Peut-être trois, qui sait.
Alors, sortant de sa réserve et prenant soin de dissimuler sa précieuse médaille, elle se pencha vers la jeune femme.



La situation devient urgente, votre enfant semble mal engagé. Vous perdez les eaux alors que vos contractions sont rares. Je suis médicastre, et diplômée des meilleures écoles de Genève. Ordonnez à vos gens de m'obéir, et votre accouchement se déroulera le moins mal possible. Il faut agir vite.




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Ellya
"La naissance est un acte sonore, une action qui engendre le bruit : chaque naissance est un cri qui se déroule, se répercute à travers la vie". Yvette Naubert

Yvette le lui avait probablement murmurée à l'oreille, comme une éternelle promesse, car elle sentait, l'Oblate, qu'il lui suffirait de desserrer les dents pour hurler à la mort. Dieu qu'elle avait mal. L'enfant broyait chaque partie de son ventre de ses mains malhabiles, de sa tête gluante, de ses pieds gigotant. Il cherchait la vie avec une avidité qui la surprenait, elle qui gisait au sol attendant l'inéluctable.

Un nouveau visage apparut dans son champ de vision. La guindée que trainait partout le barbu. Octavia. Elle ne la connaissait pas, à vrai dire. Pourtant, cette Octavia, elle l'avait croisée un peu partout. Et elle était présente lors de son premier mariage. Elle était présente aussi pour celui-ci, et pour la délivrance apparemment. Si sourire ne lui avait pas fait si mal, ses lèvres en aurait arboré un. Octavia. Inconnue mais toujours là. Le destin est mal fait.

Sauvez-le moi, Octavia. Ils sont tous à vos ordres.

Son regard céleste s'envola vers l'officiant.

Moi... Raah... Moi, Ellya de la Duranxie, désire de tout mon coeur prendre...

Arrête de taper. C'est ton père. C'est ton sang, ta chair, ta vie. Accepte. Soumets-toi. Comme moi.

...prendre Georges, Léonard, Watelse, Maistre Orfevre de la Belle Paris, comme époux...

Chut. Tout ira bien. Tu courberas la tête et prieras. Notre vie sera heureuse. Liberté n'est que pour les sots.

...à tout jamais.
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Firmin_malhaye
Mesurer le col de l'utérus? Dame Ellya acceptait sa stupide requête? Voilà qui mettait le blondinet dans une sale situation. Dame Watelse devait être dans un état proche de la folie à cause de la douleur. Il crut donc bon de ne pas s'approcher trop de la jupe : la couronne attendrait.

Objecter au mariage? Quelle raison invoquer à ceci? Rien. Donc Firmin Malhaye se tut et laissa une inconnue s'occuper de la future mère.


Maitre, peut-être pourriez-vous hâter de prononcer votre serment, car votre dame se fend en deux de douleur ... hasarda t'il du côté des deux hommes qui se contrefichaient quasi royalement de la souffrance de la présente Dame Watelse.

Le monde était ainsi constitué de gens variés : certains mettaient au monde et d'autre s'en croyait le centre.
Watelse
Maitre, peut-être pourriez-vous hâter de prononcer votre serment, car votre dame se fend en deux de douleur ...

Watelse parut sortir d'une rêverie où il imaginait Kronembourg portant sa couronne sur le nez en haut d'une colline de l'Utérus. Son regard se tourna précipitamment vers sa femme. Diable, c'est vrai qu'elle était pâle sa chère épouse.

Il lui caressa la chevelure et dit son serment très rapidement.

Mon Excellente Personne, Maître Georges Léonard Watelse, joaillier reconnu par delà nos frontières, j'accepte de prendre pour épouse Ellya de la Duranxie, de la chérir tout à long de votre vie, de lui rester fidèle, et de rester lié à elle pour le meilleur et pour le pire, même en cas de banqueroute totale de votre foyer et même ... même si elle me donne une femelle comme descendance. Juste, il faut pas qu'elle donne l'âme maintenant, sinon je ne pourrais pas m'en occuper correctement. L'avortone finirait chez les nonnes...

Il vit dans le regard de son audience que son interminable discours ne faisait qu'accentuer la souffrance de sa femme.

Enfin bref, ... pondez, ma femme Watelse. Nous verrons bien.

Un oeil vers celle qui se disait médicastre :

Sorcière, si vous les tuez, je vous ferai pendre...

Il se reprit :

Ou alors, vous me pondrez vous-même un mâle en remplacement.
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--Octavia




Octavia lança un regard coulant de mépris en direction de l'homme qui se faisait appeler " Maître " . Converser avec lui ne serait que peine perdue : Avec un pénis en lieu et place de cerveau, ce dernier serait bien incapable de répliquer quelque devise cohérente.
Par défaut, elle s'adressa donc aux personnes susceptibles de répondre correctement à ses ordres. D'abord au mendiant.


Cours à la tente du campement de l'Aguiane. Tu y trouveras une grande malle dissimulée en dessous des réserves de nourriture du balourd. Trouve la vite, ne reviens pas sans elle. Va !! Va !!


Ensuite, au domestique de la pseudo sainte.

Courez vers la mairie et trouvez-moi des linges, beaucoup de linges. Assurez-vous qu'ils soient propres et revenez au plus vite.

Et enfin vers l'homme dissimulé derrière le pénis ambulant :

Rapportez-moi de l'eau très chaude mais non bouillante. Deux chaudrons. A rabord. L'accouchement risque d'être long et difficile. Quant à vous ...

Se tournant vers Watelse et Kronembourg.

Je ne veux voir personne tourner de l'oeil durant les heures qui vont suivre. Soit vous vous sentez capables d'assister à la naissance d'un enfant, soit vous sortez d'ici. Maintenant.



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Kronembourg
Sur un air de protestation.



Voyons, un peu de respect tout de même ... Vous pourriez vouvoyer le clochard !

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Ellya
"Pondez", qu'il lui disait, son cher et tendre. "Pondez". Si seulement ce pouvait être aussi simple, ne put-elle s'empêcher de penser. Deux "Cooot cooot", un plouf et hop. Un œuf tout chaud!
L'héritier ne semblait pas aussi convaincu que sa mère par l'idée de la facilité et le lui fit bien comprendre par la vague de douleurs qui s'en suivit. Malgré elle, la chape d'inquiétude avant quitté ses épaules en voyant l'étrange Octavia prendre les commandes. Du moins l'inquiétude de la naissance.

Demeurait, fidèle, celle de la bâtardise, et elle était bien plus éprouvante. Son âme n'y survivrait pas. Sans âme, pas de corps.


Vous ne pourrez plus vouvoyer personne quand l'on vous aura arraché la langue à l'aide d'une pince, sombre imbécile. Faites ce que vous savez faire de mieux. Finissez cette fichue cérémonie.

Oh, comme elle le haïssait, sur l'heure, son barbu de frère Cistercien. Il risquait sa peau à elle par son inconscience. Le Très-Haut ne pouvait-il lui offrir une lueur d'illumination?

Pitié.

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Kronembourg
Hein ???


Ah oui. Je vous demande pardon ma soeur, j'avais oublié. Mais je vous remercie pour votre compliment sur mes cérémonies, venant de vous cela me touche sincèrement. C'est que je me donne du mal, vous savez. Notre vocation est si peu appréciée et pourtant, elle apporte tellement de joie à la communauté. Regardez, rien que vous aujourd'hui ! Mais poursuivons.

Il fronça les sourcils et baissa la tête vers un morceau de papier tout droit sorti de ses haillons.

**
Alors la confession ... Ca, c'est fait. ( Il raya la mention " confession " sur ses notes ).
Les voeux des époux ... Ca, c'est fait. ( Scroutch sur le papier )
Le chant ... C'est fait. ( On a oublié de se mettre pieds nus, il faudra recommencer à la fin )
La lecture du livre des Vertus ... Ca, c'est fait aussi. ( Et ils n'ont même pas apprécié, quel gâchis )
Demander si quelqu'un souhaite protester ... Moui, mais non.
L'évanouissement de la sainte nitouche ... Ca ne nous a pas été épargné.
La question officielle à chacun des époux ... Ils sont d'accord visiblement.
Le Cre ... **



Ah, le Credo. On a oublié le Credo !
Je propose de retirer nos chausses et de le réciter en chantant. Ainsi nous gagnerons du temps sur le chant qu'il faudra refaire.


Il releva le nez vers l'assemblée dont la moitié, non, les trois quart, non, tout le monde avait filé sous les directives d'Octavia, et ressentit ... Comme un léger refroidissement.


On peut aussi réciter le Credo un autre jour. Ainsi, par la Puissance du ciel et celui qu'on appelle Créateur, je vous unis ce jour, Watelse et Ellya, et vous fais ainsi devant Lui mari et femme, et ce jusque la mort vous sépare !

Puis il joignit ses mains et baissa les yeux, en signe de recueillement.


Vous pouvez accoucher la mariée.

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Ellya
Deux ans et demi plus tôt. Paris. Watelse. "Il serait délectable à Ma Personne de voir une de ces porteuses de mamelles hurler à en perdre la voix... Si seulement ma fiancée pouvait subir pareil traitement! "
Deux ans plus tôt. Cimetière parisien. Toujours Watelse. "Continuez ainsi, jeune grincheuse et je vous ferai remonter l'allée nuptiale à quatre patte comme une vache que l'on mène à l'abattoir, avec Ma Personne à cheval sur votre dos. Continuez à me tourner en ridicule devant ce public, et vous saurez ce qu'humiliation signifie.... "
Même année. Même lieu. Frère Kro. "Nous l'imaginions mal chez les Cisterciens unir sa vie à quelqu'un d'autre que le Très-Haut. "
Tout pareil. Le fiancé abandonné. "Oui, oui, je le tuerais si Ellya m'en donne l'accord."
Un peu avant. Confessionnal. Feu Odoacre. "Je ne fais que le constat que vous allez épouser un dangereux criminel, qui plus est extrêmement hérétique, servant de la secte spinoziste... en outre, il est fort probable que soyez régulièrement humiliée et brutalisée par cet homme si ce n'est pas déjà le cas... "


Temps révolu. Autre année. Autre lieu.

Malgré les grimaces de souffrance que lui tiraient l'être à naître, la bouche délicate de la jeune Duranxie s'ourla d'un sourire.
Enfin! Enfin, elle était en accord avec sa foy, avec l'Éternel, avec son cœur.
Enfin, elle était liée à celui qui l'avait fait souffrir plus que tout autre.
Enfin.

Et elle n'en éprouvait qu'une satisfaction ô combien pure.


Oui. Accouchez-la.


Comme si son rôle était achevé, ses paupières se fermèrent en un soupir ravi.

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--Payen


          ~ 7 heures et un bébé plus tard ~
            Ou ce qui reste à chacun...



Le ténébreux valet étouffa un bâillement.
Cerné, son regard vola de personne en personne avant de s'arrêter sur Octavia. Elle sembloit épuisée et il auroit pu parier que si elle avoit laissé ses yeux se fermer, elle se seroit endormie sur le champ.
Il ne l'auroit pas cru si forte s'il ne l'avoit pas vu en pleine action.

Au début, ses directives avoient eu l'effet d'une mouche sur un troupeau de vaches. Puis peu à peu, face à la délicatesse de la situation, tous les hommes présents avoient fini par suivre volontiers ses ordres.

Durant un instant, une promesse de mort avoit entouré la blonde religieuse. Il s'étoit alors jeté à ses pieds, avoit serré sa main fort, si fort... Avant de lui psalmodier, à la vue de tous: "Courage, dauna. Courage! Je ne pourrois pas vivre sans vous..." Il avoit senti le regard courroucé de l'orfèvre par-dessus son épaule. S'en rappeler le fit frémir.
Pourquoi diable avoit-il osé s'épancher ainsi?
Une minute détestable.

La chapelle ressembloit maintenant à un champ de bataille: des tissus imbibés de sang se trouvoient ça et là, et puis il y avoit ce silence bien particulier aux fins de combat. Tous étoient en vie mais profondément transformés, finalement.

Rassemblant ses dernières forces, Payen se dirigea vers la médicastre tout en essuyant ses mains souillées sur sa chemise. L'une d'entre elles, il la tendit à Octavia.


Je vous félicite, damisèla, pour ce que vous avez fait.


Dans ses yeux noirs brilloient une éternelle reconnaissance. L'étrange femme avoit sauvé sa doulce blondeur. Il ressentoit encore en son coeur la joie qui l'avoit envahi lorsqu'il avoit entendu les paroles salvatrices: "La mère vivra." Sans doute est-ce ce bonheur qu'il retiendroit de ce mariage, des années plus tard. La sérénité de savoir que sa chère maistresse et lui pourroient se réconcilier.



L'astre solaire ne tarderoit pas à étendre ses rayons.
C'étoit un jour nouveau.
Un tournant.
Un homme venoit de naître, et de renaître sept autres.
Dorian_caroff
Le petit bonhomme se baladait. Enfin, plutôt dire qu'il cherchait un truc à se mettre sous la dent. C'est après avoir entendu des tas de cris qu'il se mit à courir en direction du bruit.
Il se mit sur la pointe des pieds pour pouvoir regarder par la fenêtre. Il vit pleins de sang, plein de gens.
Il se demandait s'il y avait eu un meurtre, et sur l'idée, se rabattit sur ses jambes, au cas ou où meurtrier aurait voulu l'attaquer. Le petit gars savait se défendre, mais il n'avait que la force d'un petit gars. Il prit son courage à deux mais. Oui exactement, il prit un bâton à deux mains puis s'avança vers la porte.
Il la poussa, passa sa tête dans l'entrouverture de la porte puis posa son bâton. Enfaite, ce n'était pas une scène de crime, mais une scène avec une femme couchée, un homme à ses pieds, une autre assise, et un homme qui semblait benêt debout à regarder la scène.
Ah oui, il y avait aussi deux gros chaudron d'eau, beurk, ils vont prendre leur bain, se dit-il. Puis, de nouveau il se mit sur la pointe des pieds, bougea la tête puis discerna un petit, minuscule, microscopique, enfant. Il entra, sans toquer pour voir mieux.
Watelse
L'attente avait été longue. Pas seulement 7 heures pendant lesquelles sa femme Ellya avait fait profité à tout le quartier de ses souffrances (les femelles ne connaissent pas la discrétion), mais une trentaine d'années. Depuis la promesse faite à sa mère de faire perdurer le nom des Watelse, depuis la fugue de sa première épouse , depuis .... depuis si longtemps!

Et voilà qu'il entendait brailler le jeune Watelse. Sa descendance. Le Prince Paon. Le fils du demi-Dieu. La merveille de l'univers. La prunelle de ses yeux. La splendeur des Royaumes.

Il lui fallait un nom à ce joyau. Pendant les sept heures de patience, le Maitre orfèvre avait dressé la liste à demandant tour à tour approbation au curé, à l'apprenti, et à toute personne qui pointerait son nez son avis sur la question. D'ailleurs, son dilemme nominatif semblait intéressé du mâle. Un petit homme, fier coquelet se joignait à eux. Watelse aussitôt s’enorgueillit que son fils attira autant d'attention. Il associait mentalement la naissance de son fils à une histoire entendue plus jeune sur des rois mages qui viennent saluer un prince. Le mage avait l'apparence juvénile, mais cela suffisait au paon.


Allons, allons : que pensez vous de Gracieux? .... Parfait? Parfait Watelse, ça éblouit, non? ....

Et il affublait son fils de nom de pierres précieuses : Saphir, Diamant... De noms de héros : Ulysse, Hector, Goldorak....

Casimir, peut-être? Cela donnerait un petit "je ne sais quoi" de fantaisie! continuait-il enthousiaste, paraissant ignorer les regards effarés d'une partie de son auditoire.

Et pourquoi pas un composé : Excellent Gracieux Watelse ? Bon, je vois bien, Kronembourg, ce que vous pensez. Et la religion dans tout ça. Je vous exhausse : Gracieux Aristote Watelse, cela convient-il?

Il ne fit aucun commentaire lorsqu'on lui annonça que sa femme survivrait. Il n'avait même pas songé qu'il en puisse être autrement. Son coeur perdit par contre toute angoisse lorsqu'on lui annonça que le bébé portait un artifice de mâle entre les deux gambettes. Loué soit Aristote!

Et Bien-Pourvu Watelse, cela sonne bien non? lança t'il à la cantonade alors qu'ils pénétraient dans la pièce d'accouchement.
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Firmin_malhaye
Bien heureusement, la mesure du col de l’utérus fut empêchée par de nouveaux gémissements. Pas question de rester dans les parages sous le regard réprobateur de … Ottalia ? Opala ? Bref, le témoin d’Ellya. Firmin profita de cette occasion inespérée pour s’éclipser hors de la pièce avec Maitre Watelse et le Duc Kronembourg. Payen lui, ne lâchait pas la main de sa maitresse.

Les heures passaient lentement et les cloches de l’église non loin ponctuaient l’attente de leur musique. Maitre Watelse, lui, ne semblait pas pour autant être gagné par l’ennui ou le sommeil. Il s’enthousiasmait pour le futur héritier et listait un tripotée de prénoms plus exubérants les uns que les autres.


Firmin adorait son Maitre et cette admiration réduisait souvent son esprit critique à néant. Pourtant, il se devait, par respect pour le futur enfant, de contrer cet esprit trop créatif. Il imaginait déjà les moqueries des uns et des autres si l’enfant Watelse se dénommait Gonade Suprême Watelse…

Respecté Maitre, vos propositions se montrent comme toujours au-delà de la norme et montre en ceci votre esprit extra-ordinaire. Cependant, ne pensez-vous pas qu’un prénom plus abordable pour les simples gens qui l’entoureront lui permettrait de …lier facilement relation ? … Jean ? Pierre ? Jacques ?

Maitre Watelse ne tint pas compte de son opinion et Firmin se rangea derrière lui lorsqu’il pénétra dans la chambre de Dame Watelse, le petit venant d’arriver sur Terre.

Bien-Pourvu Watelse….. ? Vraiment… ? se contenta de demander le soucieux Firmin. Qu’en pense la Dame de vos pensées ?
--Octavia



          ~ 7 heures et un bébé plus tard ~
            Ou ce qui reste à chacun, ou la naissance d'une vie, ou lorsque les souvenirs ressurgissent ...



Le professeur Zuttflütth l'avait pourtant instruit de ne point sortir avant midi durant cette fraîche matinée d'Octobre où les nuages parcouraient un peu trop hâtivement le ciel des grand-rues de Genève.
Mais c'était plus fort qu'elle, Octavia avait beau se raisonner, elle avait fait parer l'attelage aux aurores pour se rendre à l'officine du vieux savant, moufflet à bout de bras encore endormi, Adolphe se devant d'apprendre les rudiments de la médecine encore plus rapidement que sa génitrice s'il souhaitait se forger un nom en ce bas-monde.
Le petit garçon l'avait suivi sans point trop oser manifester son agacement ; au fond d'elle Octavia savait qu'elle en demandait énormément à ce fils qu'elle s'efforçait d'aimer - sans flagrante réussite - et auquel, à défaut de prodiguer la tendresse et la patience d'une mère, elle régentait la plus riche et la plus intransigeante des éducations. Il la remercierait plus tard.

La jeune femme n'était pas une femme de coeur.
Rousse, le cheveu bouclé, longiligne, d'un abord austère, elle possédait cette grâce que seules détiennent les femmes inaccessibles par obligation, celles appartenant à la caste sur laquelle les hommes ne portent pas les yeux, rapidement envahis par l'agitation du fils bâstard autour. Celui-là même qui indique à la gent masculine toute puissante que sa mère a fauté, par le passé.

L'officine du professeur Zuttflütth était des mieux situées à Genève, l'une des plus grandes et des mieux achalandées par ailleurs. Octavia aimait à y travailler depuis que Cezielle lui avait permis de sortir de pension. Y travailler, y flaner, y rêver parfois. Poudres et lotions n'avaient quasiment plus de secrêt pour elle, les troubles mentaux avaient révélé en elle une véritable passion pour les livres traitant de la folie, lui restait à étudier la chirurgie, l'une des rares failles de son apprentissage en médecine. C'est en ce dernier domaine que la jeune femme avait décidé de se spécialiser. A la force du poignet elle s'était exercée, d'abord sur des cadavres, ensuite durant les accouchements difficiles, à pratiquer toutes sortes d'incisions dans l'objectif que le geste devienne précis, que le foie ne subisse pas de dommage collatéral, et éventuellement que des vies soient sauvées.

Cette mission était réussie ce jour. La mère vivrait, ainsi que l'enfant. La lame du bistouri refroidissait lentement sur une compresse. L'appréhension était retombée, aussi vite que la colère.
L'enfant serait solide. Bien plus que la mère. Certainement plus encore que le père.
Et puis soudain, l'ambiance bascula. Le souvenir douloureux de la conception puis de la naissance d'Adolphe refirent surface en elle avec la violence d'une gifle. Elle s'éloigna de l'enfant sitôt après l'avoir remis à la mère, retenant ses larmes et fuyant le bistouri des yeux.



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Watelse
Bien-Pourvu Watelse !!!! Claironna t'il dans la pièce sans prendre plus de soin au repos de son épouse. MON FILS!

Le Maitre Orfèvre sans trop de ménagement pris l'enfant dans ses bras et l'offrit au regard du monde.

Qu'il est beau. Quel nez! Quel nez!! Quelle allure watelesque!!!!

Le fier paternel soulève le lange qui couvre le sexe de l'enfant et de contentement poussa un cri de victoire:

Oui! Bien-Pourvu Watelse, mon fils, tu portes bien ton nom!

L'orfèvre se tourna vers l'apprenti qu'il avait pris un temps comme son propre fils pour lui présenter le bambin.

Un nom commun pour un tel petit-mâle? Quel gâchi cela serait, mon futé Firmin.

Puis, auprès du Duc qui n'avait pas eu la chance d'avoir un fils.

Cher Kronembourg, voyez vous ce qu'il a entre les jambes? Il donnera à mon nom une destinée sans pareille et sans fin. Dans des siècle, on connaitra les Watelse pour leur nez artistique et leur capacité à engendrer des mâles hors du commun!

Georges Léonard Watelse ignora tout bonnement la femelle médicastre et l'enfant qui se trouvait à son côté. Il ne fit pas plus attention au regard mélancolique et au comportement perturbé de cette même personne. Il n'en avait cure. Elle avait fait son devoir. Elle pouvait rentrer chez elle.

Enfin, sa femme Ellya eut l'attention de son égoïste mari :

Ellya, chère et tendre, le bel enfant que vous m'offrez. Que préférez-vous : Gonade Suprême Watelse ou (et c'est ma préférence) Bien-Pourvu Watelse?
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