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[RP] Séparation de Loulianne et Staron

Aelyce_h
L'invitation a été saisie au vol, et pour cause, Lou la rejoint, après un bref instant d'hésitation. Une lutte entre sa réserve naturelle, et l'excentricité de l'expression de ses sentiments s'engage. Finalement elle s'abandonne. La danse permet au corps de chanter sa joie autant que sa peine, l'amour autant que la haine, la paix autant que la guerre.

Aelyce plonge son regard dans celui de sa fillote, prête à l'entraîner dans une transe où elle ne pourra que s'oublier, pour mieux se retrouver.

Star ne s'est pas fait supplier. Aussitôt demandé, aussitôt fait.

Les premières notes ébouent les oreilles.
Elle lève sa jambe gracieusement, tandis que leurs mains pareilles à des papillons s'envolent vers le ciel.
Des mouvements gracieux se déssinent, tout en lenteur.
Dompter l'espace, apprivoiser sa partenaire de danse. les regards se rejoignent pour lier leurs âmes et les faire se mouvoir en harmonie.
Pas de gestes déplacés, juste de la sensualité suavement dosée, tout en pudeur.
La félinité du chat qui réside en elles est soulignée par de magnifiques ondulations de bas en haut.
Aelyce se laisse emporter, elle danse la danse des flammes et celle de l'épée.
La terre et l'air maitrisés par ses pas, ses bras, et le feu et l'eau par sa cadence.
Elle ferme les yeux, sentant ses cheveux s'envoler, tel un voile de soie autour d'elle.
Ses joues de plus en plus enflammées, rouges couleur passion, elle évolue dans une rare sensualité dans l'espace exigu qu'offre la table.

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Staron
Départ de Bordeaux, chevauchée Rapide, et silencieuse pour le pèlerin.

Le paysage défile, mais le regard est vide, déjà ailleurs.
Il fera cette chevauchée, suivra Cartel une dernière fois, puis s'en ira, loin.
Le paysage défile, mais le regard est figé, laissant tout derrière lui.

Ne reste devant que le chemin à parcourir.

Mais le coin est toujours là, grain de sable dans sa fuite.
Et à chaque galop vient crisser contre la porte de ses souvenirs.
Réveillant chaque fois une parcelle de leur rencontre.
Jusqu'à ce que sa présence emplisse tout son esprit.

La chevauchée pose pied à terre.
Lui continuera de longues minutes à chevaucher avant de réaliser qu'il est seul.
Elle lui manque.
Quelques instants pour sortir de son rêve, et il s'arrête, puis rebrousse chemin.

Pendant les minutes qui le ramèneront à la hauteur de la chevauchée, il reconstituera le puzzle de Lucky ... Sa Lucky.

Pour, posant le pied à terre, se saisir d'un parchemin et y griffonner dessus cette évidence :


Citation:

Je t'aime.


Pigeon volera, tout le reste n'est qu'accessoire.
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Quand tout est effacé, il ne reste plus que le chemin à parcourir, droit devant.
Loulianne
Libérer tes cheveux, libérer ta voix, libérer ton corps sans cesse enchainé, libérer ton esprit, te libérer entièrement de ce qui te rattachait à lui. Le perdre t'est semblable à une torture et seule la dernière phrase de sa lettre te vient à l'esprit.
Citation:
J'espère qu'un jour tu pourras me pardonner.

La musique t'emporte et ton corps s'enflamme. " Tu peux toujours espérer un pardon ... je ne veux plus pleurer pour toi ". Ta chevelure noire dévalant ton dos, tu fermes les yeux, cherchant à adopter le rythme de cette musique. Tes hanches basculent d'un côté à l'autre, ton ventre ondule dans une sensualité chaleureuse, et tes bras se lèvent faisant rejoindre tes mains au dessus de la tête. Tu contrôles chaque partie de ton corps, et effectue des mouvements de jambes et de bassin dont tu en ignorais la possession.
Cette danse que tu t'accordes, éveille en toi d'étrangères sensations qu'il te plait d'accueillir.
Libérer ton âme, libérer tes gestes, libérer ton souffle.
Ta tête bascule d'une épaule à l'autre et ton corps échappe à toi-même. Cette musique t'emporte et tu n'y peux rien.
La chaleur t'envahit, et cette souffrance que tu conservais en toi, s'essouffle lentement.
Ne plus rien penser, ne plus parler, ne plus regarder autour de soi. Juste danser et se laisser aller telle une flamme ondulante. La danse te rend absente de la réalité et tu descends au fond de toi-même.
Te libérer de tout.
Ne plus regarder en arrière.
Te libérer d'abord pour libérer ceux et celles qui en auront besoin après toi.
Ceux et celles qui ne se sont jamais remis de leur enfance.
Ceux et celles qui s'acharnent à se punir de n'avoir jamais été aimés.
Ceux et celles qui crèvent de se mépriser et se haïr.
Ceux et celles qui n'ont jamais pu parler parce qu'ils n'ont jamais été écoutés.
Ceux et celles qui ont été gravement humiliés et portent au flanc une plaie ouverte.
Ceux et celles qui étouffent de ces mots rentrés pourrissant dans leur gorge.
Ceux et celles qui n'ont jamais pu surmonter une fondamentale détresse.

Tu ne fais plus partie de ceux-là. Dorénavant, tu tiens fermement ta liberté entre tes mains. Que celui qui oserait te la voler, tu t'engageras à le lui faire payer.

Ton corps se calme. La musique s'achève.
Tu redescends de cette table, plus libérée que jamais.
Enfin prête à tout surmonter.

Et en dépit des souffrances, des déceptions et des drames qu'elle charrie, tu sais maintenant de toutes les fibres de ton corps combien passionnante est la vie.

_________________
Aelyce_h
Par sa danse voluptueuse, elle laisse avec fluidité le plaisir d'être tout simplement, ruisseler à travers tout son corps
Des mouvements de leurs mains, aux frémissements de leurs hanches, elles baignent heureuses les deux danseuses dans d'étincelantes suavités.
D'une fascinante prestance, Loulianne resplendit à présent un plaisir irradiant.
Elles dansent les deux brunes, Elles dansent la vie.

Plus tard sur la route, le corps libéré de sa déroute, elle cavaleront plus légères vers Labrit. Vers une nouvelle destinée, une nouvelle aventure, mais soudées ensemble jusqu'à ce que la vie les sépare en douceur pour mieux les réunir.

Plus tard en faisant galoper sa monture, impatiente de combattre, de croiser le fer et d'accomplir ce dont pourquoi elle était née, elle se souviendra de leur rencontre avec celui qui hante son coeur désormais, depuis des terres hostiles.


Les images s'imposent d'elles mêmes lui arrachant un sourire béat, elle entendait presque sa voix..


-Espèce de Guyennois!
-Espèce de Gasconne!

L'enfer. Chocs de fer et regards qui s'entrechoquent.
Des étincelles qui jaillissent en même temps des deux chocs
Au premier coup d'épée, elle le désarme,
Au premier coup d'oeil il lui harnache l'âme.

Et quand elle a vu ses yeux d'amour s'animer
Ne sachant pas se défendre, elle a préféré l'aimer
Elle a voulu des lueurs dans ses yeux innocents
Alors avec fureur elle l' aime jusqu'au sang

Deux ennemis tels des funambules sur un fil suspendu
Relient deux duchés, deux mondes perdus
Elle elle partit à l'assaut du fort, sans peur
Il partit à l'assaut de son for intérieur

Au duel des deux ennemis, l'amour fut vainqueur
A la bataille des regards ils perdirent un coeur
Le sien à elle commence le galop de celui qui veut fuir
Mais le paradis était entre ses bras: Plus peur de mourir

Elle s'éloignera pour chevaucher le vent
Il rêvera de nouveaux horizons
Ils se retrouveront mus par la déraison
Dans un royaume finalement petit pour un amour si grand.

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Staron

Il regarde le pigeon s'envoler, le cœur à l'envers.

Ses pensées l'accompagnent et c'est l'esprit dans les airs qu'il entre dans la taverne. Il balaie la salle du regard, ambiance chaude semble-t-il. Des pieds nus frappent avec insistance la lourde table sise au beau milieu de la salle. Des souvenirs lui remontent à l'esprit, la présence de Cérénia simplement assise non loin est un étonnement ... pas tant que ça finalement, sinon la seconde paire serait la sienne.

Les yeux remontent lentement, suivant des lignes agréables ... chevilles, mollets, genoux, cuisses ... les hanches balancent de concert, imprimant de violentes caresses aux yeux des hommes en émoi ... juste au dessus, deux tailles jumelles présagent d'un surplomb des plus envoûtant ... un tissus tendu en dessine d'ailleurs les courbes généreuses, ondulant, pour l'une avec inertie, pour l'autre avec énergie ...

Puis le regard suit les cous pour aller détailler les visages.

Marraine et ... et Loulianne. Plus Lou, Loulianne, c'est une demande expresse. L'étonnement traverse son regard ; elle n'a jamais fait ça pour lui. Tu vois, finalement, c'est mieux pour elle aussi.

Le regard quitte les corps animés, il est ailleurs. Quelques pas, saisit une chaise, et s'y assoit. Le pèlerin ne boira pas. Il se contentera d'attendre, d'attendre que la chevauchée reprenne, Lucky toujours présente à son esprit.

Plus tard, il lui écrira, il lui écrira une lettre, une lettre pour lui dire tout ce que veulent dire pour lui ces quelques mots qu'elle aura lu, pour lui dire combien il a besoin d'elle, pour lui dire qu'elle lui manque terriblement, pour lui dire qu'il veut la retrouver, qu'il veut se retrouver, avec elle ...

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Quand tout est effacé, il ne reste plus que le chemin à parcourir, droit devant.
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