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[RP] The Game*

Astana

Faire fi des erreurs passées. Mirage, ou Réalité ?
Lorsque tout finit brûlé, consumé, réduit à l'état de cendres... que reste-t-il ?

Si la porte s'ouvre, l'esprit d'Astana n'en demeure pas moins fermé. Face à une surprise qui n'en est pas une. Ses tripes lui avaient dit, que c'était Lui. Pour qui d'autre auraient-elles hurlé ainsi une Vérité restée trop longtemps Silencieuse ? Son corps s'était pourtant acharné à le lui faire comprendre... mais quelque part, dans des tréfonds, des abysses qui nous restent encore inconnues, Elle n'avait pas voulu entendre. Ni écouter. Et encore moins accepter. Car alors, le conflit interne aurait été sans fin. Coupée en deux. Privée d'oxygène. Il lui aurait été impossible de continuer ainsi. Elle avait préféré repousser l'échéance. Retarder la machine infernale tant que tout était encore jouable... Mais le sablier désormais vide, et les derniers grains de sable fin dispersés à l'infini, il est temps de prendre ses responsabilités. Après tout, n'est-ce pas pour se prouver quelque chose, qu'elle est venue en ces lieux maudits ? ...

Rien n'est écrit. Et dans les méandres de mes pensées, je t'aime autant que je te méprise.

Une décision reste à prendre. La sienne à lui, ou la sienne à elle ? Pas la leur en tout les cas. Il n'y a plus de «Eux» qui tienne. Pas plus qu'il n'y a de «Nous». Plus depuis que l'Homme relégué au stade de bête a disparu pour laisser place à un Fantôme. A défaut de s'être emmuré dans l'oubli pour épouser le silence à tout jamais, l'Etre a préféré l'aliénation. L'azur de ses prunelles se pose un temps sur celui qui fut Tout, et qui n'est plus Rien. En quête d'un ressenti. Quelque chose. De haine ou de rage, qu'importe ! Mais il ne se passe rien... ou justement trop pour y voir clairement. Les barrières jouent leur rôle de gardiennes du Feu Sacré. Que rien ne passe, ou trépasse. Les sentiments nauséabonds, emplis de poison, se briseront sur le marbre d'une carapace soigneusement travaillée.

La rémission fut longue et ô combien douloureuse. Dans un sevrage, le plus dur reste le coté psychologique. Mais à force de violences et de pièces confinées, rester debout s'était avéré possible.

La chaleur devient entreprenante. La masure s'affaisse, la toiture menace de s'effondrer sur nos deux protagonistes dans d'atroces plaintes. Combien de temps cela va-t-il durer ? Des braises agressives virevoltent dans l'air ambiant pour venir tapisser murs et sols de leur rouge de gris. Combien de temps avant l'asphyxie ? Pourtant, rien ne bouge. Ils s'éternisent. Qu'importe si tout s'écroule autour d'eux. Entrer dans cette pièce revient à mourir deux fois. Des perles irisées gouttent, unes à unes, sur le corps dénudé d'une marionette brisée. Rafistolée tant de fois pour essayer de former un tout cohérent... que les coutures s'effilochent. Et si la clé se trouvait justement dans le paradoxe ? Et si...

Sa voix se brise avant même que ses maux n'aient pu franchir ses lèvres scellées. La lippe se resserre et la tête indolente de se pencher sur le coté. Laisser de la place. Laisser grandir en son sein une rumeur incertaine. Malgré la douleur causée. C'était juste l'histoire d'une foutue Deuxième Chance...


J'ai failli crever trois fois avant d'arriver jusqu'ici. Tu viens. Je ne te laisse pas le choix.

L'appel d'air créé, elle tousse à son tour. Presque jusqu'à cracher ses propres poumons. L'air devient irrespirable. Sur ses joues coulent bientôt des larmes nullement méritées. Délicates perles disparates qui dans leur sillage laissent des rigoles diaphanes. Les chaînes d'Alzin tombent lourdement sur le sol, vivement aidées par une Astana à bout de forces qui reste debout malgré tout. Elle ne mourra pas dans cet incendie. Ce n'est pas envisageable. Rien de plus. Rien de moins. Astana reste plantée là, sombre idiote qu'elle est, attendant une réaction. Et lorsque le premier éboulement se fait entendre, sonnant l'Alerte, dans la pièce voisine, elle crie :

VIENS !

Aucune main n'est tendue. Mais le regard en dit bien plus.
Supplique silencieuse.


Et si...

... s'il lui était Impossible, finalement, de vivre à proprement dit sans Lui ? Comme le Bien ne peut à défaut pas exister sans le Mal. Chaque chose a son contraire. Les extrêmes se complètent. Quitte à ce qu'ils se déchirent et se détruisent, encore et encore, dans un éternel recommencement.


    « Que tout est fugitif, éphémère !
      Ne dure que ce qui nous déchire. »
          *Michelle Guérin.

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