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[RP ouvert] Une affaire en or et tout en discrétion!

--_l_artiste
Ce RP est ouvert à tous. N'hésitez pas à vous y intégrer. De nombreux rôles peuvent être pourvus au fur et à mesure de son avancée.




Des discussions en taverne, il en ressort parfois un bon mal de tête… quand on abuse de la bibine! Il peut en ressortir aussi de solides amitiés ou de belles inimitiés. On repense le royaume. Des couples s'y font… et s'y défont. On y danse… un peu! On y chante…beaucoup! Et on dit surtout un nombre affolant de bêtises! Et parfois… oui parfois, il en ressort des traits de génie. Comme ce fut le cas l'autre soir! La graine avait été semée dans son esprit. Elle avait germée et une idée était née. Une idée… saugrenue! Mais une idée qui faisait briller de milles feux ses prunelles claires. Dans cette aventure, le maître-mot, celui qui décidait du succès ou de l'échec, c'était discrétion. Certes, certaines personnes étaient déjà au fait de son projet: ceux qui étaient présentes en taverne ce fameux soir. Mais elles avaient promis de garder le silence. Maintenant, son identité ne devait plus jamais être révélée à quiconque. Il allait orchestrer, diriger, de loin, sans trop se mouiller. Il allait apporter les idées, les fonds et d'autres s'exécuteront. Son premier employé? Il l'avait aisément découvert… en prison. L'homme était un magouilleur-né. Son métier? Organiser. Diriger. Donner des ordres. Son surnom? L'artiste! Parce que visiblement, mossieu aimait la musique italienne raffinée que certains prenaient ici pour des aboiements de chien en rut. Ce soir-là, "les amazones" était bondée. Ça chantait, ça jouait, ça criait et surtout ça buvait! La tavernière avait d'ailleurs beaucoup de mal à suivre la cadence. Bref, c'était le lieu idéal pour une rencontre… discrète!

- Je n'ai pas de temps à perdre alors, je vais droit au fait. J'ai l'intention d'ouvrir un endroit bien particulier à quelques lieues de Sarlat. Un endroit dédié au raffinement, au luxe, au confort, au bien-être, à la détente. Bref, au plaisir sous toutes ces formes.

- Hein? Vous voulez faire de moi le tenancier d'un bordel? Et en campagne en plus? Et pourquoi en campagne? Vous allez perdre des clients. Sarlat est suffisamment animée pour avoir toute la clientèle que vous désirez.

- Attends avant de t'emballer. Et de un, je ne construis pas à Sarlat pour éviter les problèmes avec le comté. L'endroit que je vise est sous l'autorité du Limousin… et très près de Sarlat. Bref, c'est le lieu idéal! Et de deux, si tu crois que je veux construire un bordel, c'est que tu n'as rien compris!

- N'empêche que…

- Écoute donc jusqu'au bout au lieu de me couper sans cesse la parole! Mon idée est de mettre à la disposition de ces dames, et juste elles, un endroit où elles pourraient passer une soirée en excellente compagnie. Pour cela j'ai besoin d'un décor raffiné, de troubadours de qualité, de cuisiniers et de serveurs d'exceptions, de mets et de boissons hors du commun, de musiciens des plus doués et euh… oui, de masseurs renommés et d'hommes prêts à s'étendre dans un lit quand elles le demandent mais comprends-moi avant de me couper: cet établissement ne sera pas axé exclusivement sur les plaisirs charnels, mais sur les plaisirs de toutes sortes! La devise pourrait être: besoin d'un plaisir quelconque? Demandez et vous serez servie! Ouais, je sais, on peut faire mieux. Je ne suis pas un grand communicateur! Tu en trouveras un meilleur que moi!

- Ouais! Je vois… Je ne suis pas encore entièrement convaincu! Un bon bordel avec des jolies donzelles, ça rapporterait bien plus! Et puis d'abord, ça va couter cher tout ça! Où comptez-vous trouver l'argent?

- Ca va marcher je te dis! Regarde avec tes yeux! Sarlat est le paradis des donzelles! Elles sont partout! Il y en a bien plus que des sieurs! Et surtout… il y a moultes rousses. Mon établissement se spécialisera dans la clientèle rousse… sans négliger les autres bien évidemment!

- Ah? Elles ont des goûts particuliers les rousses?

- Pour sur! Ça, ça sera d'ailleurs une partie de ton travail. Trouver ce qu'elles désirent et les satisfaire! Et encore une fois… n'oublie pas! Je parle des plaisirs sous toutes ses formes!

- Et moi dans tout ça? Je fais quoi concrètement? Mon salaire?

- Toi, tu es mon bras et mon organisateur. Tu diriges tout! Ton premier travail va être de recruter une personne qui s'occupera du recrutement de la gente masculine. J'ai déjà un nom en tête. A toi de la contacter. Si elle décline, on trouvera quelqu'un d'autre! Ensuite? Eh bien, trouves-moi ce qu'il faut pour construire et décorer l'établissement! Si tu réussis, tu crouleras sous les écus… comme moi! Si on s'y prend bien, c'est une affaire en or qu'on est entrain de monter! Je te le dis! Parce que… je vise autant la clientèle moyennement fortunée que celle de très-haut de gamme. Je veux un établissement très très luxueux, tu m'entends! Il faut qu'on en parle dans tous le royaume! J'ai des tas d'idée d'expansion par la suite comme monter un agence d'escorte pour amener ces dames de partout jusque Sarlat… Je veux les plus belles, les plus fortunées, les plus talentueuses quel que soit leur domaine. Je veux que la clientèle attire la clientèle, tu m'entends?

- et vous n'avez pas peur que certains sieurs soient jaloux et vous mettent des bâtons dans les roues de la charriotte?

- La discrétion l'ami! C'est la clé du succès dans cette histoire! La discrétion! D'ailleurs, je compte fixer les tarifs non pas aux services rendus, mais au niveau de discrétion requis.

- Au niveau de discrétion? Voilà qui est… original! Et quel que soit le service escompté, ces dames paieraient le même prix?

- Absolument! L'argent ne doit pas être un obstacle au plaisir de la soirée voyons! Bon! Va aussi falloir faire connaître l'établissement, poster des annonces pour recruter, trouver un nom, un emblème et tout et tout… Alors, tu acceptes le poste? Tu seras payé à hauteur 5 % sur les bénéfices. Et je te dis.. Crois en l'affaire car elle sera prolifique. Tu tapes là?

Ainsi se conclut une affaire en or! Par une poignée de main virile. Il ne leur restait plus qu'à se mettre à l'oeuvre!
--Roseflamboyante


*Les rumeurs vont bon train dans les rues les plus infâmes des villes, là où grouillent les rats et la vermine. A Sarlat, comme ailleurs, les bas quartiers sont nombreux et planqués au mieux à la vue du bon peuple et de ses habitants. Seuls y croupissent les gueux et les brigands de toutes espèces. C'est là qu'Elle vit, à la fois crainte et respectée bien qu'elle ne soit qu'une femme. Elle a établi en ces lieux son trône, comme si elle régnait sur la pire engeance que la ville eût portée.

Une porte s'ouvrit brusquement sur une silhouette féminine à la longue chevelure. Le soir venait de tomber et Elle avait appris nombre de choses durant la journée écoulée. Il était l'heure d'aller le voir et de lui soutirer des explications. S'il y avait des magouilles dans son Royaume, elle exigeait d'en savoir d'avantage et plus encore d'y participer et d'en retirer un petit quelque chose.

Si l'Artiste était bel et bien sorti de geôle, comme ses espions le lui avaient signalé, elle ne pourrait que le trouver à la "Musicista Taverna". Il était su de tous que ce chef d'orchestre de la magouille y tenait ses quartiers préférés au son de la pire musique qu'il ait été donné à la femme d'entendre.*

Restez là bande de chiens galeux ! J'irai seule ! Allez donc chercher quelques bijoux, quelques vêtements et des mets un peu plus gouteux qu'hier cette fois ! Si je dois encore boire un vin non gouleyant, je vous décapiterai !

*Elle claqua la porte sur leur face de pleurnichards et s'éloigna dans une ruelle sombre, ses talons claquant au rythme de ses pas sur les pavés et sa chevelure voletant au gré du vent. Elle avança ainsi pendant plusieurs minutes, sans se retourner. Plusieurs hommes s'écartèrent de son chemin en montrant vers elle des signes de respect mais elle ne prit même pas la peine de les regarder. Elle arriva devant un établissement un peu plus luxueux d'où sortait d'abominables grincement de violes. Elle grimaça dans la nuit et donna un bon coup de pied dans la porte qui s'ouvrit à la volée pour la laisser entrer dans la taverne.

Sans hésiter, elle se dirigea droit vers le tavernier. Elle était vêtue toute de blanc, des vêtements très près du corps qui mettait ses formes élancées en valeur et faisait ressortir avec plus d'intensité sa longue chevelure flamboyante et ses yeux perçants d'un vert plus pur que celui des émeraudes. Elle attrapa le tavernier, un petit homme rondouillard à moitié chauve, à la gorge.*

Georgio, où est-il ? Fais donc amener l'Artiste et donne moi une pièce privée pour que nous puissions discuter. Et une bouteille de ton meilleur vin, où il t'en coûtera !

Oui ... oui honorable Rose Flamboyante. Faites ici comme chez vous ! Passez-donc dans le salon du premier, j'en couperai tout accès votre Magnificence !

Bien ! Et fais vite ! Je n'ai pas de temps à perdre !

*Elle donna une petite tape sur la tête du tavernier qui était plus pâle encore que si l'on devait le mettre en terre et il donna aussitôt ses ordres pour que l'on aille faire quérir l'Artiste. Il tenait trop à la vie et cette femme ne la lui laisserait certainement pas s'il échouait.

Pendant ce temps la sulfureuse rousse s'installait au premier étage dans un fauteuil au velours bleu roi légèrement fané, les pieds sur une table basse en bois massif, son épée posée à son côté, un verre de vin à la main.*
--_l_artiste


Frapper avant d'entrer? Pourquoi faire? Lui ne s'était jamais comporté ainsi avec elle. Jamais! Il était même le seul à ne pas l'appeler… Rose Flamboyante! Non! Avec elle, il avait toujours osé! Pour lui, elle était tout simplement 'La Rosa'. Il préférait, et de loin, les sonorités italiennes quand il parlait d'elle. Les italiens… C'étaient eux les maîtres du raffinement! Et quand il prononçait son nom, il s'attachait toujours à mettre une pointe de sensualité dans sa voix. Il savait que cela avait le don de l'agacer. Et l'agacer, il aimait ça!

La porte s'ouvrit, laissant passer l'Artiste. Cela faisait une éternité qu'il ne l'avait vu. La prison, on ne dirait pas, mais c'est fou ce que ça coupe… les liens!

Eh bien! Si on m'avait dit que je te reverrais ce soir, j'aurais ri au nez de celui qui se serait permis une telle affirmation!

Des coups, ils en avaient fait ensemble. Plusieurs même. Leur relation avait toujours été… particulière! Oui! C'était le mot: particulière!

Je vois que 'La Rosa' ne fâne guère avec le temps...

Son regard se posa sur ses pieds posés à même la table. Il remonta ensuite le long de sa silhouette jusqu'à ce qu'il fixe dans la prunelle de ses avec détermination. 'La Rosa' avait fait sa place dans le monde glauque de Sarlat en jouant habilement de son corps et de son esprit. Enfin, c'est ce qui se disait! L'artiste vient à son tour se vautrer dans un fauteuil, en prenant place en face d'elle. Et comme s'il cherchait à la défier, il pose ses bottes sur la même table qu'elle, à quelques pouces des siens.

Georgio m'a dit que tu voulais me parler? Tu sais que tu me fais manquer l'une des plus belles pièce de musique jamais écrite? T'as beau avoir de jolie yeux la Rosa et...

L'homme se lève, s'empare d'une plume qui se trouvait sur la table, non loin d'un vélin, et vient effleurer ses braies jusqu'à la hauteur de sa taille.

... savoir t'en servir Il n'en reste que...

Sa tête n'est plus qu'à deux pouces de son nez. Son regard se fait insistant, avec une pincée de reproche et une lichette de détermination.

C'est à toi que je dois ces derniers mois de prison! Alors ne joue pas ce jeu-là avec moi veux-tu. Je te connais trop bien! Que veux-tu la Rosa?

Il a remarqué l'épée qu'elle porte au côté. Il sait qu'elle serait capable d'essayer de l'embrocher comme un vulgaire porc. Il sait aussi qu'elle ne le fera pas. Pas tant qu'elle n'a pas eu ce qu'elle désirait.

Et en attendant, si tu veux m'offrir une coupelle de vin... je ne dirais pas non!
--Roseflamboyante


*Elle avait bien cru qu'elle allait s'endormir en attendant ce fainéant mais alors qu'elle en était à son second verre de vin, la porte s'ouvrit et l'Artiste entra à son aise, lui parlant toujours de façon si familière qu'elle en grinça des dents avec cette envie toujours plus forte de lui en mettre deux dans la gueule. Mais à côté de ces pulsions toujours plus fortes, elle ne pouvait s'empêcher d'apprécier la magouilleur pour ces mêmes manies horripilantes, mais surement pas aussi près d'elle ! Que lui prenait-il se venir ainsi la frotter avec cette plume. Elle laisse s'échapper un petit gémissement et sent un frisson la parcourir mais se reprend rapidement pour s’approcher plus encore de lui, ses lèvres à quelques millimètres à peine de celles de son interlocuteur.*

C'est un plaisir de te revoir hors de ta geôle mon chou. Tu m'excuseras, mais je n'avais pas l'intention de t'y accompagner ... Cela étant, j'ai pensé à toi. D'ailleurs, tu as peut-être reçu mes paniers de fruits ? Non mais vraiment, croyais-tu que j'allais te laisser croupir sans agir indéfiniment vieux bâtard ? A ton avis, qui donc a bien pu payer la somme requise pour te faire sortir de ce trou à rat ?

*Dans un sourire, elle fit claquer ses dents juste devant les lèvres de l'Artiste, attrapa la bouteille de vin et en avala une longue gorgée avant de tendre la bouteille à l'homme. L'envie de le frapper montait en elle à chaque mot qu'il prononçait avec ce ton mielleux et flagorneur mais elle avait des intérêts en jeu, comme toujours lorsqu'il s'agissait de lui. C'est sans doute la raison pour laquelle ils finissaient toujours par se retrouver tous deux dans les pires des affaires qu'il se passait dans les environs. La différence, c'était qu'elle était beaucoup plus douée que lui pour s'échapper et faire porter le chapeau à d'autres.*

J'ai ouï dire que tu avais quelques ... projets originaux en cours. Et rassures-toi, ce ne sont pas mes beaux yeux qui me l'ont dit vil maraud flatteur !

*Elle esquissa un léger sourire en repensant à leur rencontre quelques années plus tôt alors qu'elle n'était encore qu'une va-nu-pieds à peine capable d'obtenir de quoi se nourrir. Ils avaient bien changé entretemps, l'un comme l'autre.*

Je ne tournerai pas autour du pot mon chou ! Je veux en savoir d'avantage. Mes espions ne sont pas toujours bien malins mais tu sais que quiconque travaille sous mes ordres peut en retirer quelques... bénéfices. Après tout, n'avons-nous pas toujours été efficaces lorsque nous travaillions de concert ?

*Doucement elle glissa son doigt dans sa bouche à demi-ouverte, regardant l'artiste de ses yeux malicieux et pénétrants et glissant ses mains sur son corset en faisant crisser le tissu d'un son délicat, vile tentatrice.

Elle continua d'une voix de plus en plus sensuelle en ne le quittant pas des yeux.*

Toi et moi pouvons faire bien des choses ensemble chéri ...
--_l_artiste


Payer pour le faire sortir des geoles du Périgord? Vraiment? Essayait-elle de lui dire qu'il lui devait un service? Ca serait bien dans ses pratiques à la Rosa! Bah! Il valait mieux qu'il esquive le sujet pour l'instant, le temps que lui aussi aille questionner ses propres sources d'informations.

Chacun essayait ici de s'imposer, de prendre le dessus sur l'autre. La tentation est une arme à double tranchant. Le tentateur pouvait vite devenir le tenté... et vice-versa! Et elle, elle était une joueuse d'exception! Mieux valait faire preuve d'une grande prudence. Ses lèvres frôlent les siennes? Écarte-toi ! C'est à toi de mener le jeu, pas à elle. Sans ça, tu es foutu! Foi d'Artiste! Et là, il parlait par expérience!

Il attrapa la bouteille qu'elle lui tendit, et s'en versa un verre. Ils avaient tous les deux leurs façons de faire, dans leur vie professionnelle autant que dans leur vie privée. Il humecta ses lèvres dans le nectar rouge et sans même s'en rendre compte sa langue sur ses lèvres. Une autre gorgée, plus conséquente celle-là, vint titiller ses papilles gustatives. C'était un pur délice! Oui, vraiment, il ne comprenait pas ceux qui préféraient la bière au vin! C'est d'un manque de goût flagrant!

Mes projets ne concernent pas Sarlace! Donc...

Sarlace, c'était ainsi que ceux des bas-fonds appelaient leur royaume! En référence à une partie prolifique de leurs affaires... et aussi un peu en l'honneur de cette ville qui les nourissait si bien!

...Aucune redevance ne t'est due la Rosa!

Il avait eu des doutes sur l'idée de son employeur. Il lui en avait d'ailleurs fait part. Mais en cet instant, il le trouva tout simplement génial! Enfin... si vraiment il avait pensé à ça! L'artiste se releva, contourna la Rose en laissant ses doigts trainer sur son épaule, dans sa nuque, attrapant une mèche pour finir par la laisser retomber.

Vil maraud? Vraiment? Ne suis-je donc plus sarlatan à tes yeux? Simplement parce que je me suis fait pincé une fois par la maréchaussée?

Sarlatan, c'était le nom qu'ils se donnaient entr'eux. Par ironie.Il s'arrête derrière elle, passe ses mains dans sa nuque sous sa chevelure flamboyante et entame un massage des plus sensuel.Ses mains glissent sur sa peau veloutée. Elles montent vers ses oreilles, descendent vers son cou, effleurent sa gorge. Le revers de ses doigts frôle ses joues de part et d'autres de son visage. Et lorsqu'elle lui parle de travailler ensemble, il s'arrête net. Crispé. Le ballet de ses mains sur son corset, son doigt qui s'insinue dans sa bouche entr'ouverte... Le jeu de la séduction monte soudain d'un cran. La partie se serre. Ce n'est pas le moment de perdre le contrôle de ses sens. Sans ça, il est foutu! L'artiste tourne alors d'un geste vif le fauteuil dans sa direction. Et sans attendre, il plaque ses lèvres contre les siennes, dans un baiser bref.

Tu veux en savoir plus? Travailler avec moi? Tu sais pourtant que je ne mêle jamais le plaisir et le travail. Alors dis-moi, préfères-tu m'avoir dans ta couche, entre tes jambes?...

Posant ses mains sur chacun de ses genoux, il écarte soudain les gambettes de la rouquine.

... ou préfères-tu que j'oeuvre à remplir ta bourse?

Son regard indécent se fixe dans ses yeux cristallins. Il faut qu'il lâche un peu de lest. S'il veut qu'elle mordre à l'appat, il faut qu'il accroche à ver à l'hameçon...

Je connais quelqu'un qui veut bâtir une maison dédiés aux plaisirs sous toutes ses formes non loin de Sarlat! Sa clientèle? Les femmes! Exclusivement les femmes! Sa spécialité?

Il sourit en amenant une mèche de ses cheveux de feu devant ses yeux d'émeraudes.

Les rousses! Celles qui font la réputation de Sarlat! Il veut un établissement de haut de gamme. Du luxe partout! Un étalement de richesses et une débauche de plaisirs: culinaires, visuels, musicaux, olfactifs... Tout ce que tu peux imaginer! J'ai une quantité phénoménale de pain sur la planche. Mais...

C'est le moment de ferrer. Le moment crucial. Celui où tout se gagne.. ou tout se perd!

...Je ne vois pas en quoi tu pourrais m'aider!
--Roseflamboyante


*Il commençait à douter de sa résistance, ce qui était très bon pour elle. Un léger frisson la parcourut lorsque la langue rose de ce chenapan se glissa sur ses lèvre pour déguster la moindre goutte du nectar divin qu'elle avait demandé à Georgio. Ils avaient les mêmes goûts raffinés en ce qui concernait la nourriture et la boisson et elle savait fort bien que l'une des façons de tenir un homme était par l'estomac, c'était de notoriété publique et la flamboyante rousse était loin d'être stupide et était passée maîtresse dans l'art et la manière d'avoir ce qu'elle désirait.

Elle souriait de plus en plus, le voyant jouer avec elle à cette petite joute à la fois verbale et intellectuelle, mais elle n'oubliait pas son but comme elle savait qu'il jouait également pour les siens. Il était d'ailleurs passé à l'offensive de charme à son tour, glissant ses mains expertes sur sa peau pour la décontenancer. Elle se laissa aller contre lui, profitant de ses quelques douces manies qui ne lui avaient que trop manqué pendant que l'artiste était en prison.*

Je vois que tu n'as rien perdu de ta dextérité mon chou ... Mais qui donc t'a parlé de redevance ... Tu sais que je suis loin d'être dans le besoin ... Et tu connais ma curiosité pour tout projet un peu... hors du commun ! Et si tu as accepté un marché, ce n'est pas sans raison, j'en suis certaine...

*Il s'était arrêté un court instant lorsqu'elle avait commencé à monter d'un cran. Elle risquait de le perdre et ne pouvait pas se le permettre avant d'avoir des réponses, mais cette pensée s'évanouit presque instantanément lorsqu'il plaqua ses lèvres contre les siennes dans un baiser presque trop bref auquel elle n'avait même pas eu le temps de prendre goût.

Soudain, il écarta ses cuisses sans ménagement, provoquant un petit sourire sur le visage de la flamboyante rousse. Sans hésiter, elle déplia ses longues jambes et sans ménagement, attira contre elle l'artiste en l'enfermant entre ses cuisses. Elle glissa doucement sa main sur la joue de l'homme et plongea son regard incendiaire dans celui indécent de son interlocuteur.*

Le plaisir et le travail ... mais tu sais très bien que nous n'avons jamais rien fait de tel. Tu en rêves depuis bien longtemps d'ailleurs. Mais si je passais dans ta couche, tu n'aurais plus goût à toucher à l'une des petites écervelées dont tu es friand mon chéri...

*Elle laissa glisser ses lèvres dans le cou de l'artiste pour le mordiller légèrement tout en glissant ses mains dans son cou, sa nuque et son dos comme autant de caresses tentatrices et d'appel à la volupté.

Elle s'arrêta net en l'entendant expliquer son affaire et elle le relâcha sans pour autant le repousser, posant sa main sur le haut de son torse. Il ne savait que trop bien qu'elle l'apprendrait tôt ou tard mais magouilleur comme il l'était, il aurait pu tenir cela secret bien plus longtemps. Ce n'était certainement pas innocent si elle l'avait appris si vite. Il avait besoin d'elle, elle en était certaine maintenant. C'était là que tout se jouait. Ils avaient des intérêts en jeu tous les deux dans cette histoire et il lui fallait jouer plus finement. Il semblait que l'artiste était passé dans une toute autre catégorie depuis leur dernière petite affaire.*

Vraiment ?

*le questionna-t-elle d'une voie aussi sensuelle que possible*

Tu ne vois pas en quoi l'une des rousses les plus sulfureuses de la ville pourrait aider un petit sarlatan de ton espèce mon chou ?

*Elle passa doucement sa langue sur ses lèvres encore vermeilles du vin qu'elle avait bu peu auparavant.*

Tu as quelques talents concernant le plaisir, mais ton royaume est davantage celui de la magouille... et Sarlat devient un terrain de jeu un peu trop petit pour nos talents. Laisse moi orchestrer cela avec toi ... et nous ferons fortune, c'est certain ! Qui mieux qu'une rousse pourrait connaître leurs désirs les plus profonds ?

*Elle se serra contre lui, se pressant contre son torse pour venir chuchoter à son oreille.*

Et ... comment pourrais-tu de meilleure manière avoir peut-être un jour ce que tu veux de moi Vincenzo ...

*Elle glissa sa bouche sur son oreille et prit doucement le lobe entre ses lèvres avant de redescendre dans son cou, de remonter sur son menton et de terminer dans un baiser fougueux et incendiaire.*
--Annunziata


« Oh, là, oh ! Siamo arrivati, Signorina* !»

La carriole bariolée s’arrête dans un crissement de roue. Les tentures de soies multicolores volent légèrement, agitées par un vent léger. Le cocher saute au bas de la charrette, et se dirige à grands pas vers l’arrière du véhicule. Il tend la main à la minuscule femme se tenant assise là. Elle daigne y déposer quelques doigts, et descend d’un pas léger jusqu’au sol, où ses pieds nus heurtent les pavés sans émettre aucun bruit.
Du haut de son mètre cinquante, elle parvient tout de même à toiser le géant devant elle.

« Grazie mio caro **», lance-t-elle en remettant place ses jupons aux teintes criardes.

D’un geste aussi gracieux que possible, elle remonte légèrement son bustier serré, rehaussant au maximum sa poitrine ronde. Un châle multicolore tombant légèrement sur ses épaules, elle observe les alentours. L’endroit n’est pas reluisant, mais ses propres activités ne le sont guère plus. Elle repousse une mèche de cheveux roux vénitiens. Un claquement de doigts et aussitôt, Marcello se tient à ses côtés, ainsi que plusieurs de ses gens. Deux femmes et autant d’hommes, son garde du corps mis à part. L’escorte minimum pour une femme telle qu’elle.

« In avanti ***! », ordonne-t-elle en se dirigeant elle-même vers la porte de l’auberge.

Marcello se charge de frapper, et d’annoncer, avec un fort accent Italiens, alors que la petite troupe le suit à l’intérieur :

« Voici la grande Annunziata Vitolli de Vinci ! La Signorina vous fait l’honneur de fouler le sol de cet endroit impur ! »

« Abbastanza **** ! »

L’ordre d’Annunziata claque comme un fouet, et aussitôt, Marcello s’interrompit. Elle lui jette un regard noir au passage. Décidemment, il lui voue un culte sans borne, celui-ci. Ce qui n’est pas totalement désagréable. Peut-être devrait-elle céder à ses avances, un jour, histoire de le remercier pour services rendus. Elle observe les alentours, et de ses petites lèvres rondes, si charmantes, lance d’une voix à l’accent italien aussi irrésistible qu’adorable :

« Où est l’Artista ? Je veux le voir immédiatement ! »

Traduction de l'italien :
*Nous sommes arrivés, Mademoiselle
**Merci mon cher
***En avant
****Assez
--_l_artiste


Ca avait fonctionné! Il en était sur! Le poisson était ferré! Et bien ferré! Elle allait l'aider! Elle était bien trop intéressée par cette affaire! Elle lui tournait autour à la fois comme un vautour et comme une chatte en chaleur. Il ne lui restait plus qu'à retirer l'hameçon du lac. Doucement… tout ça! Le poisson pouvait encore s'échapper! Ses mains dans son dos jouaient avec les lacets de son corset. D'un geste lent, il tire sur le cordon qui se dénoua sans aucune difficulté. Ses doigts s'insinuèrent dans l'entrebâillement qui venait ainsi de se créer.

Alors soit… devenons associés dans cette affaire! Je vais te faire confiance une fois de plus. Et j'espère que cette fois-ci, je n'aurais pas à le regretter!

L'artiste se pencha vers l'avant, appuyant son torse contre le buste de la Rosa, la forçant ainsi à se pencher vers l'arrière, offrant ainsi sa gorge à sa concupiscence! Ses lèvres effleurèrent son cou, roulèrent sur son menton. Sa joue mal rasée racla avec sensualité son visage.

Mais c'est moi qui pose mes conditions comme…

Posant ses mains sur ses cuisses, il réajusta ses jambes autour de sa taille afin qu'elle l'enserre plus fort encore. Son regard croisa le sien. Ses yeux se plissèrent d'une façon très évocatrice. Son souffle chaud déboula le long de son cou pour finir par se perdre quelque part dans son dos après avoir tournoyé du côté de sa nuque.

Je ne suis pas le seul dans cette affaire. J'ai un patron… et jamais tu ne connaitras son identité. C'est ma première condition. Elle n'est pas négociable… même dans un lit!

Il se rappelait que ce patron lui avait demandé une entière discrétion quand à son identité. Et là aussi, cela lui convenait parfaitement en cet instant. Si la Rosa entrait en contact avec lui, elle ne lui serait plus d'aucune utilité. Et une fois de plus, elle le doublerait. Cette fois, il se l'était promis: si quelqu'un devait se retrouver en taule, ce ne serait certes pas lui! Mais par contre, il était tout à fait disposé à aller porter quelques fruits à la Rosa dans une geôle putride et fétide.

Ses mains revinrent dans son dos, continua à dénouer lascivement les cordons de son corset qui baillait de plus en plus. Il approcha ses lèvres de son oreille, aspira le lobe entre ses lèvres et lui murmura...

Je vais avoir besoin de produits de luxe. Des mets, des boissons que l'on trouve nul part ailleurs… Des délices qui seront disponibles juste dans notre établissement. Procure-les moi… et… à bas prix! Toi comme moi, on sera payé au pourcentage dans cette affaire. Plus les profits seront mirifiques et plus nos poches se rempliront… Et puis… Si tu as des conseils à formuler pour attirer la clientèle, si tu as de bonnes idées sur ce que ces dames aux cheveux de feu pourraient bien vouloir pour s'extasier lors d'une soirée, je serais toujours à ton écoute Flamboyante Rosa!

Prenant ses mains, il les amena dans son dos. De l'autre main, il prit les cordons déliés du corset et passa les liens dans ses poignets. C'était sa façon à lui de signaler qu'il menait le jeu, qu'elle serait cette fois celle qui doit le suivre. Oui, il était le maître de cette cérémonie lucrative!

La discrétion est de mise dans cette affaire. Mon employeur l'exige. C'est là que réside le succès de cette aventure. Alors, si toi aussi tu tiens à t'en mettre plein les fouilles, tu resteras discrète…

Il avait ponctué sa dernière phrase par un ondulement lascif et sec de son bassin dans sa direction.

…Compris?

Plaquant ses lèvres entr'ouvertes sur son menton, il commençait à descendre en direction de sa gorge offerte, laissant ainsi une trainée humide sur sa peau hérissée de désir lorsque la porte s'ouvrit brutalement et qu'une voix à l'intonation italienne se fit entendre.

Sacré nom de nom Georgio! On ne t'a jamais appris à frapper avant d'entrer dans une chambre?

Il relâcha instantanément la pression de son corps contre celui de la flamboyante et reporta son attention vers l'impétrant.

Quoi? Annunziata Vitolli de Vinci? Ici? Bon sang, mais qu'est-ce qu'elle veut? Te l'a t-elle dit?

Cette affaire qui devait baigner dans le bain de la discrétion prenait visiblement un chemin bien différent!

La Rosa? Tu m'excuses, mais le travail m'appelle! Tu sais où me trouver n'est-ce pas? Ah… et la prochaine fois, enfile donc un corset qui se détache plus rapidement, ça sera plus pratique! Georgio? Je te suis! Allons voir ce que nous veut cette donzelle à l'accent chantant du sud!
--Roseflamboyante


*Il menait le jeu, à la fois trop et trop peu à son goût. Elle rêvait d'un côté de s'offrir à lui sans plus de pudeur mais de l'autre, cette envie de mener son jeu et de le dominer était plus que palpable. Jamais un homme n'avait plus pris le dessus sur elle depuis que son père avait tenté de la marier de force et elle n'allait pas commencer à se laisser faire aujourd'hui alors qu'elle avait tant de loyaux serviteurs prêts à lécher ses bottes à la moindre demande.

Elle sentit son corset s'ouvrir lentement, libérant légèrement ses rondeurs voluptueuses trop enserrées jusqu'alors et un frisson la parcourut toute entière, électrisant complètement sa peau au moindre toucher des doigts délicats de l'artiste.

Obligée de se pâmer vers l'arrière, elle s'offrait presque à lui dans cette position et eut la tentation de fermer les yeux mais elle s'obligea à garder un ton ferme et à poursuivre comme si de rien n'était tout en se cambrant pour se mettre mieux encore en valeur.*

Ta confiance ne m'importe guère Vincenzo ... Je sais n'avoir rien à me reprocher à ton encontre alors que j'aurais pu déjà te faire tuer un nombre incalculable de fois... et pourtant...

*Elle glissa ses lèvres à nouveau vers son oreille alors qu'il se serrait si fort contre elle qu'elle ne pouvait que remarquer l'envie grandissante de l'artiste.*

... tu restes celui qui m'a le plus approchée de mémoire ...

*Elle plonge son regard incendiaire dans celui du rouquin en se laissant doucement effeuiller et serrer de si près. Il n'oserait tout de même pas aller plus loin ... Affaire et plaisir ne faisaient pas bon ménage à ses goûts et elle ne les connaissait que trop bien, mais à la fois, elle savait qu'il avait cette idée en tête depuis si longtemps qu'elle se gardait une porte de sortie.

Elle glissa ses jambes un peu plus haut pour l'amener contre elle, ses mains entravées dans son dos par les cordages de son corset, elle était tout bonnement dans une position on ne peut plus équivoque et il se sentait maitre, mais elle ne lui ferait pas ce plaisir...*

Mon chéri, parle moi autrement si tu veux que nous soyons aussi efficaces que nous le sommes en autre temps ... Tes produits tu les auras ! Je dépêcherai aujourd'hui même quelques agents de qualité pour aller quérir quelques petites choses, mais ce n'est pas tout et tu ne pourras pas tout orchestrer sur place sans mon aide... sans compter que mes hommes de main pourraient t'être utiles...

*Entendant la porte s'ouvrir d'un coup sec, elle repoussa Vincenzo d'un coup sec, libéra ses mains rapidement en passant la lame de son épée dans les cordages et attrapa cette dernière sans se soucier de son corset qui glissait doucement vers ses hanches.

Grognant, sans écouter l'artiste qui ordonnait au tavernier de les mener jusqu'à son italienne, elle attrapa Georgio à la gorge et le cloua contre la porte avant de lui enfoncer son épée dans la main droite. Elle ressemblait à une furie, ses longs cheveux flamboyant couvrant sa peau blanche dévoilée par le corset qui continuait de glisser doucement.*

COMMENT oses-tu nous déranger icelieu bâtard putride ?

Ahhhhhh ! Mais Dame Flamboyante, c'était urgent. Par pitié ne me tuez pas !

Tu mériterais les pires tortures pour avoir dérangé nos affaires ! Amène donc cette italienne ici et sers lui ta meilleur vinasse ! Avises-toi une fois encore de nous déranger et tu n'auras plus à te soucier de la douleur de ta main !

*Elle se retourna alors vers l'artiste en reprenant son épée en main, ses esprits entièrement repris et son regard froid de reine des brigands ayant repris sa place. Georgio en profita pour s'éclipser dans la seconde pour soigner sa main et faire venir l'italienne.*

Quant à toi ... nous n'avons pas terminé avec cette affaire. Il reste nombre de choses à prévoir et un peu plus de discrétion à observer manifestement ! La moitié des scélérats de ces lieux sont déjà au courant !

*Elle se dirigea sans s'arrêter vers l'artiste et le poussa contre un mur, se collant contre lui pour lui parler d'une voix très sèche mais néanmoins fort attirante.*

Tu as plus besoin d'aide que tu le penses manifestement ! Si nous voulons ce marché pour nous seuls, tu ne seras pas contre quelques âmes en moins j'imagine. Mais ne me traite plus jamais comme ta subalterne ou la prochaine fois que tu te fais prendre par la maréchaussée, tu risques fort de croupir beaucoup plus longtemps en prison chéri !

*Elle s'éloigna légèrement, pointa son épée vers l'artiste et d'un petit coup précis, coupa les liens qui maintenant ses braies à sa taille pour que celles-ci glissent jusqu'à ses pieds. Elle le regarda alors d'un air satisfait.*

Maintenant, nous sommes à égalité ...

*Elle tourna alors les talons en remettant son corset en place, cachant ainsi ses formes généreusement pommées à la vue de ce voyou, attrapa une cape accrochée à un clou et s'en couvrit les épaules et s'avança dans le couloir où Georgio revenait en précédent une femme. Elle regarda la belle, détaillant ses formes opulentes et sourit.*

Il est tout à vous ma chérie ! Mais n’hésitez pas à le maltraiter un peu, il n'est pas très conciliant ...
--Annunziata


L'Italienne détaille les alentours, attendant l'Artiste. Elle grimace, sans s'en cacher. Aucun style, décidément. Tout cela mérite une touche féminine. Sa touche ! Qui mieux que la grande Annunziata connait la beauté, le luxe, le raffinement ?

Enfin, un homme lui demande de passer dans une pièce adjacente et privée. Elle hoche la tête, et se dirige d'une démarche dansante vers l'endroit indiqué.
Une femme en sort, visiblement furieuse. Et au corset lâche. Elle hausse un sourcil, et secoue la tête. Il ne changera jamais, cet Artista, songe-t-elle. Et en plus, remarque-t-elle en entrant, il est à moitié vêtu...

Hmm, il semble agacé, d'ailleurs. Un sourire ravi étire les lèvres en bouton de rose de la Segnorina de Vinci. Elle adore surprendre, gêner, interrompre. D'un geste, elle ordonne à Marcello de lui tirer une chaise. Celui-ci s'empresse d'obéir, nettoyant le siège de sa propre manche. Une femme y dépose quelques foulards soyeux et un moelleux coussin. L'Italienne peut alors prendre place, croisant ses jambes minuscules, et déposant ses petites mains sur ses genoux.
Claquement de doigts, et une femme de sa suite lui apporte une coupe de vin capiteux. Elle y trempe ses lèvres, prenant tout son temps. Exactement comme la petite princesse qu'elle est. Princesse des bohémiennes, mais princesse tout de même.

« Salve, l’Artista * », lance-t-elle enfin en dardant ses prunelles saphir sur l'homme.

Elle prend de nouveau le temps d'arranger ses jupons sur ses jambes, de remettre en place ses nombreux colliers de perles, et poursuit enfin :

« Tu dois te demander ce que moi, je fais ici… »

Elle le regarde, le détaille, le dévisage, plonge ses yeux dans les siens comme pour lire au fond de son âme. Elle a toujours été très douée pour cela. Personne ne résiste à ce regard-là. Ceux qu'elle se donne la peine de fixer ainsi se sont toujours sentis mal à l'aise. Toujours.
Elle esquisse un sourire, éclairant fugacement son visage poupin.

« Mes gens… Tu sais que j’ai des espions partout… M’ont informé de ce que tu es en train de faire. Et j’ai été… chagrinée de ne pas avoir été conviée directement. »

Froncement charmant de sourcils. Comment peut-on s'imaginer, en contemplant cette petite femme à l'air innocente, qu'elle dirige une véritable petite Cour des Miracles ? Qu'elle a à son actif plus de meurtres sanglants qu'elle n'a de dents, et qu'elle a vidé plus de bourses qu'il n'est possible d'en compter ? Ne lui donnerait-on pas le Très-Haut sans confession ? Certes oui, et c'est probablement ce qui explique sa renommée. Une diablesse dans un corps d'ange. Irrésistible, n'est-ce pas ?

« Mais peu importe. Ne te perds pas dans d’obscures explications vaseuses, mio amico **. Je suis ici pour te proposer mes services. Tu veux bâtir une auberge emplis des plaisirs pour femmes. Or, tu as besoin de moi, pour cela. »

Elle remet en place l'une de ses mèches vénitiennes, faisant tintinnabuler ses multiples bracelets d'or et d'argent. Buvant une gorgée de vin, elle poursuit de sa voix chantante :

« Tu n’es pas sans le savoir, je suis une diseuse de bonne aventure très connue, en ce bas monde. Toutes mes prédictions se sont révélées exactes. Ce qui est fort simple, et relève plus d’une grande intelligence et de la manière dont on tourne ses phrases, que d’un réel don, d’ailleurs… »

Elle esquisse un innocent sourire, comme pour se faire pardonner ses méfaits passés. Mais c'est cela, plus que tout autre chose, qui a fait sa renommée, et elle est plutôt fière.

« Quand on a gouté à mes prédictions, on ne peut plus s’en passer. Ajoute à cela un vin fleuri et lourd, dans lequel Marcello glisse quelques drogues, et les femmes courent me voir le plus souvent possible. Et je m’enrichis tant et tant que je ne sais plus quoi faire de mon argent ! J’investis dans le poison, cela marche fort, en ce moment. Et je fais venir des choses d’Asie, envoûtant mes clientes. »

Oui, l'Asie regorge de merveilles. Chères, mais qu'importe. Elle est riche ! Son verre étant vide, Marcello s'empresse de le remplir de nouveau. Brave homme que celui-ci. Oui, vraiment, il mérite une récompense. Son propre coprs est la plus fabuleuse de toutes, à ce qui se murmure dans les ruelles sombres de cette ville. Et des autres...

« Comme tu le sais, j’ai horreur de la vulgarité. De la médiocrité. Je ne fais que dans le luxe, le beau, le chic ! Et il me semble que… C’est ce que tu as en tête ? Dans ce cas, moi, la grande Annunziata, j’accepte de te louer mes services – à un prix très raisonnable ! – pour rendre tes clientes dépendantes de ton établissement. Tu n’auras plus assez de ta propre cervelle pour compter ton or. »

Elle plonge de nouveau ses yeux dans les siens, et demande, dans un léger sourire :

« Alors, l’Artista ? Tu es partant pour s’associer con me ? ***»

Traduction de l'Italien
* Bonjour, l'Artiste
** mon ami
*** avec moi
--_l_artiste


Affalé dans le fauteuil, l'Artiste s'affairait à réparer les dégâts de la Flamboyante au niveau de mes braies tout en écoutant l'italienne déballer son discours. Décidément, il y avait beaucoup de monde au fait de ses projets. Beaucoup trop! La discrétion était la clé du succès de cette entreprise? Vraiment?

Son regard se posa sur l'italienne. Pas de doute! C'est tout un contraste entre elle et la Flamboyante. Annunziata a de la classe, de la prestance. Elle ne dépayserait pas à la cour du Roi. Le sarlatan croyait qu'elle représentait bien le type de femme que le patron recherche. Il dut bien avouer que sa présence ici, même si elle était surprenante, lui convenait. Autant la Flamboyante ne lui était pas venue à l'esprit pour l'aider dans cette aventure, autant la présence d'Annunziata lui paraissait évidente. Etait-elle moins dangereuse que la rousse incendiaire? Oh certes non! Annunziata c'était… Annunziata! Gare à celui qui la sous-estimait. Mais au moins elle, elle ne l'avait jamais envoyé en taule!

Il sourit lorsque il l'entendit lui reprocher de ne pas l'avoir conviée directement… Tu ne lui avais même pas donné la chance de le faire Annun! A l'avenir, il allait lui falloir faire preuve de plus de discrétion encore. Ces espions, il allait falloir qu'il les débusque et qu'il s'en débarrasse ! Ou… encore mieux: qu'il les utilise pour transmettre ses propres messages, ses propres informations.

Il l'écoutait et les idées naissaient dans mon esprit. Annun et la Flamboyante. Le Yin et le Yan. Utiliser Annun pour maîtriser la Flamboyante. Jouer la carte de la Flamboyante pour modérer l'appétit d'Annun. C'était un jeu subtil certes, qui ne semblait pas si aisé que cela à réaliser, mais si ça marchait….

A sa façon aussi, elle jouait au jeu de la séduction. L'approche rapprochée n'était pas son style, elle préférait le raffinement méditerranéen mais il n'en n'était pas moins efficace! Surtout avec un esthète comme lui! Il y avait du potentiel à exploiter chez elle… à condition de ne pas trop le lui montrer. Il n'avait pas envie non plus qu'elle se montrat trop gourmande!

Annun chérie, il y a quelque chose que je ne comprends pas… Si tu es si riche, pourquoi t'intéresser à mes projets? Hum?

Les braies réparés, il se leva enfin. Il croisa ses mains dans le dos et vint faire les cents pas dans sa direction. Devant… derrière elle… sur ses côtés! Il fallait qu'il marque son territoire, qu'il agisse comme le maître du jeu encore une fois.

L'argent est-il la seule chose que tu pourrais retirer d'une telle entreprise? Allez, sois imaginative! Je sais que tu peux l'être…. mais je doute que l'argent qu'il y a à s'y faire pourrait t'intéresser!

Il s'arrêta dos à l'italienne, et regarda au travers de la fenêtre devant moi.

Jouons carte sur table veux-tu Annun?

Ben voyons! Comme s'il allait jouer carte sur table avec elle!

Tes talents divinatoires m'intéresse. Tes petites drogues aussi. Mais j'ai besoin de plus que cela. Beaucoup plus! J'ai besoin que tu me dresses la liste de tous les petits plaisirs que les dames raffinées pourraient nous demander. Je veux anticiper leur demandes et tu es la mieux placée pour cela. Mais…

Quand on donne un pouvoir à quelqu'un, il faut toujours avoir un contre-pouvoir dans sa manche.

… je connais quelqu'un qui saura compléter avec brio ton travail. Connais-tu une sarlatante du nom de Rose Flamboyante? J'aimerais que tu travailles avec elle. Elle est…

L'artiste sourit en pensant au petit jeu qui venait de se dérouler ici même il y a quelques instants.

… fort différente de toi. A deux, je suis sur d'avoir le meilleur du meilleur! Mais ce n'est pas tout Annun… J'ai besoin de tes contacts. Je suis sur que tu es capable de me donner des entrées parmi ces dames de la haute. Il faut dès à présent que nous prospections pour trouver des clientes potentielles. Et tu vas m'y aider.
--Annunziata


Annunziata l'observe déambuler autour d'elle, comme un loup marquant son territoire. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres roses. Bien, laissons-le faire. L'important est qu'il s'imagine dominer la situation. Si ça peut lui faire plaisir... Pourquoi pas !
Sa première question ne la surprend guère. Effectivement, elle est riche, et n'a pas réellement besoin d'une nouvelle rentrée d'argent. Elle lui jette un regard amusé. Toujours aussi curieux, visiblement. Mais peut-être qu'elle peut lui donner un début de réponse. La grande Annunziata peut faire un effort pour lui.

Un claquement de doigts, et Marcello lui remplit sa coupe d'argent ciselé. Elle y trempe les lèvres, savourant le nectar fleuri et chantant. Comme elle. Elle peut presque s'imaginer, rien qu'en fermant les yeux, se trouver au beau milieu des vignes. Mais l'heure n'est franchement pas aux souvenirs !
Elle tend son verre à son garde du corps, qui s'empresse de le tenir pour elle. Se redressant sur son siège, elle se penche légèrement en avant, ses yeux bleus cerclés d'un trait noir, se plongeant dans ceux de l'Artiste.

« Il soldi ne m’intéresse pas, questo è vero. Ma … J’ai besoin de l’action. J’ai envie de… voir plus grand. Malgré mon immense talento, et la multiplicité de mes activités, je n’ai encore jamais tenté de tenir un lieu aussi grande. »*

Elle esquisse un sourire amusé. Une demie-vérité, mais qu'importe. Il n'a nullement besoin de savoir ce qui la motive réellement. Ce n'est qu'un homme après tout. Que peut-on attendre d'un homme, songe-t-elle en décochant un regard à Marcello.

Puis voilà qu'il lui parle de la Rose Flamboyante. Elle fronce délicatement les sourcils. Ce nom lui dit bien quelque chose, oui. N'est-ce pas la femme qui est partie comme une furie quelque temps auparavant ? Et il lui demande de travailler avec elle ? Il allait lui falloir augmenter ses tarifs, dans ce cas. Elle n'a pas l'habitude de travailler avec ce genre de personne. Une grimace chagrinée tord ses lèvres en bouton de rose. Autant parler directement des choses importantes.

« Perché no **. Il me faudra la rencontrer sous peu. Mais… Parlons des tarifs, veux-tu ? Pour obtenir mes poisons, mes drogues, et entretenir une certaine classe… Disons que j’exige vingt pourcents des recettes. Tu le vois, je ne suis pas gourmande. »

Un sourire innocent éclaire son adorable visage, alors que une main glisse sur la table avec douceur. De l'autre, elle se saisit de la coupe de vin tenue par Marcello, et boit une gorgée. Le garde du corps la reprend sans piper mot, lorsque l'Italienne la lui rend.
Se calant dans son fauteuil, elle caresse du bout des doigts les bagues qui ornent ses mains.

« Alors, l’Artista, que penses-tu de tout ceci ? »

Traduction de l'Italien :
* L'argent ... c'est vrai ...mais ... talent ... grand
** Pourquoi pas
--_l_artiste


Je manque de m'étouffer avec ma salive en entendant ses prétentions! J'essaie de masquer mon étonnement sous un déluge de toussotements et de raclements de gorge bien loin de mon raffinement habituel! 20% mais bénéfices! Eh! Je ne croyais guère l'italienne aussi… gourmande! Mes yeux fixent la vasque d'aisance située au pied du lit, mais je ne la vois pas. Je suis ailleurs… dans un monde imaginaire cherchant à trouver l'argument-clé pour la convaincre de baisser son prix.

Je marche de long en large, en quête d'inspiration, les bras croisés dans le dos.

Annun… Annun…. Annun…

Ça, tout de suite, ça pose le décor!

Pour un tel niveau de rétribution, je ne peux prendre la décision seule. Je suis obligé d'en référer plus haut. Ça va prendre un peu plus de temps ça. Maintenant, si tu acceptes de baisser à…

Bah! Après tout, qu'est-ce que je risque?

…5%, alors je peux t'engager dès ce soir!

Je m'approche de son garde du corps! Une idée étrange me passe par la tête. Est-il son amant? S'il l'est, comment pourrais-je utiliser cette information à mon avantage? Encore une chose à laquelle il faudrait que je pense. Décidément, je vais avoir la tête pleine moi

Hé Valentino! Moi aussi, je ne serais pas contre une petite coupelle de vin? Aurais-tu la bonté de me servir… chéri?

Un peu d'ironie n' a jamais fait de mal à personne!

Annun chérie, ma sarlatante, je vais sous peu organiser une petite rencontre pour qu'on se connaisse tous, que chacun sache ce qu'il a à faire, et pour que chacun puisse signer son contrat…

Après tout, n'est-ce pas pour cela qu'on m'a recruté?

ici sera mon quartier-général, tu peux m'y contacter aussi souvent que tu le veux. J'espère que tu accepteras notre offre. Crois-moi, mieux vaut avoir 5% sur 100000 écus que 20% pour 10000 écus!

Et paf! Voici le dernier argument! Massue celui-là!

Crois-moi Annun, si on travaille en équipe, on va tous se faire un fric fou! Oh oui!
--Annunziata


Un sourire en coin fend le visage de l'Italienne. Elle regarde, amusée, le manège de l'Artiste. Maître de la situation ? Vraiment ? Cela reste encore à voir.
Baisser son prix ? De tant que cela ? Elle a brusquement envie de rire. Bien sûr qu'elle acepte. L'argent, dans cette entreprise, est le cadet de ses soucis. Non, elle n'est pas venue là pour s'enrichir. Sa fortune est faite depuis bien longtemps. Mais cela, elle ne le lui dira pas. Non, il lui faut procéder à son jeu habituel. Bougonnerie, lipe, regard langoureux...
Oh, et puis, après tout, ne serait-ce pas encore plus drôle de le surprendre ?

« Sono d’accordo* ! Va pour tes cinq pourcents. », s'exclame-t-elle, absolument ravie.

Ce n'est pas du tout son genre, de céder si facilement. Un tel revirement cache quelque chose, c'est certain. Son sourire moqueur s'accentue. Elle a toujours adoré jouer à de multiples jeux.
Puis, le voilà qui interpèle son garde du corps. Celui-ci se raidit au surnom donné. L'Italienne regarde, amusée au plus haut point, les poings de Marcello se serrer sous ce qu'il perçoit comme une insulte. Ses doigts se rapprochent dangereusement du coutelas fin, suspendu à sa ceinture. Passera-t-il à l'action ? Non, il semble se détendre, et jette un coup d'oeil à l'Italienne, qui hoche impérceptiblement la tête.

« Il s’appelle Marcello. Valentino est mort. Incidente. ** »

Et l'on sent bien, à la manière dont Annunziata avait prononcé ce mot, que la mort de Valentino n'avait rien d'accidentelle.
Elle claque des doigts, et aussitôt son garde du corps se penche vers elle. Quelques mots murmurés, un ordre transmis à voix basse à l'une des femmes, et bientôt, un plateau d'argent aussi fn et ciselé que la coupe, apparait dans les mains de l'une des dames de sa suite. Posé dessus, une grappe de raisins dodus, pourpres et appétissants.
La bohémienne en arrache un, croque dedans à pleine dents, et savoure la saveur sucrée du fruit.

« Apporte quelque chose à boire à l’Artista. », ordonne-t-elle à Marcello, qui, de mauvaise grâce, s'exécute.

Il tend une coupe emplie de vin, à l'homme devant lui, avant de reprendre sa place derrière Annunziata. La jeune femme trempe ses lèvres dans son propre verre, observant l'Artiste attentivement. Marcello a un vilain air sur le visage, et la bohémienne esquisse un sourire. L'Artiste prendra-t-il le risque de trinquer avec la Reines des Poisons et des Drogues ? Car après tout, qui sait ce qui se cache dans sa coupe de vin, si innocente en apparence ?

« Demande a la donna del tuo cuore… o del tuo pantaloni, la Rosa Fiammeggiante ***… à nous rejoindre dans l’heure. Je dois voir ensuite mon marchand asiatique. Il doit me livrer quelques nouveautés. »



Traduction de l'Italien
*Je suis d'accord
**Accident
***La dame de ton coeur... ou de ton pantalon, la Rose Flamboyante
--_l_artiste


Hé bien! Qu'est-ce qu'il avait l'air guindé le Marcello avec ses manières d'eunuque sorti tout droit d'un harem d'Orient! L'artiste se demanda alors s'il ne l'était pas vraiment, eunuque! Hum… Sans doute pas! Pas assez de replis graisseux pour ça! Mais il commençait à l'énerver sérieusement! Ah ça oui!

Contre tout attente, Annunziata accepta l'offre du sarlatan. L'homme marqua un instant de surprise et se ravisa aussi vite que possible. Mieux valait ne pas lui montrer qu'il n'y avait guère cru, elle pourrait revenir sur sa décision. Elle en serait bien capable la diseuse de bonne aventure!

Marché conclut alors !

Il sortit alors une dague qu'il avait attaché au niveau de sa bottes, et se fit une petite entaille au niveau du poignet. Une petite goutte de sang perla à la surface de sa peau. De la main droite, il tendit à son tour la dague ensanglantée à Annun. De la gauche, il lui présenta son poignet en fermant le poing afin de faire ressortir un peu plus de fluide vital.

Signe de ton sang Annun chérie!

La coupelle de vin posée sur la table attire le regard de l'Artiste.

J'espère qu'il est du meilleur cru Alfredo! Ça serait dommage de sceller une si prometteuse alliance dans un lie de piètre qualité! Annun et moi méritons bien mieux que ça!

Etait-il capable de comprendre cette subtilité de langage cet énergumène à deux pattes? A part jouer les gros bras, il se demandait s'il avait une autre qualité! Il fallait espérer qu'elle ne le payat pas une fortune celui-là! Ça aurait été vraiment dommage de jeter son argent par les fenêtres… même si elle en avait beaucoup! Ah les femmes! Toujours à se mettre dans l'eau chaude pour quelques paires de muscles un peu trop saillants!

Annun chérie… Je ne suis pas sur de pouvoir retrouver la Flamboyante dans l'heure! Elle va, elle vient la Rosa! Toujours à se frotter les épines à droite, à gauche! Et puis, tu apprendras qu'on ne demande jamais à la Rosa de se présenter. Il faut juste faire savoir aux bonnes personnes qu'on aimerait la voir… et elle apparait comme par enchantement! Mieux vaut que tu sois au fait de ses façons de faire si tu dois travailler avec elle...

L'homme darda un regard vers cette coupelle de vin qui lui faisait de l'oeil depuis trop longtemps maintenant!

Par ailleurs, sache que quand on pratique ma profession, il vaut mieux s'entourer de dame de braies que de dame de coeur! Ça augmente de beaucoup l'espérance de vie… et ça soulage des tensions accumulées!
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