Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP ouvert] Histoire d'un aller et retour *

Albanne
[L'art est d'arriver au rendez-vous juste à temps pour s'indigner du retard de l'autre.]
Anonyme


Elle arrive, s'excuse, commande, s'assoit. Et me pose directement une question. Est-ce que les femmes sont toujours ainsi ? Ou est-ce l'apanage des Ecossaises ? Je la laisse payer sans rien dire. Elle est généreuse. Je lui rembourserai quand j'aurai de quoi. Je bois une gorgée de tisane. Laisse la saveur envahir mon palais. Je passe une main sur mon mince avant-bras. Si j'ai rencontré son Danois ? Non. Il parle ma langue ? Ce qui veut dire que je suis Danoise, moi aussi ? Le Trou Noir doit le savoir. Je ferme brièvement les yeux. Chercher les mots. Les bons mots.

Je ne pas avoir vu Søren. Je aimerais le rencontrer.

Je penche la tête sur le côté. La détaille sans vergogne. Ses beaux cheveux roux. Ses yeux noisette sublimes. Sa bouche pleine et souriante. Son nez fin. Sa silhouette mince et gracieuse. Ses traits si bien dessinés. Si j'étais homme, je crois que je tomberai amoureux d'elle. Elle a un air fort, et fragile. Elle a l'air de pouvoir encaisser tous les coups. Mais se briser si l'on touche à son coeur. Elle est le volcan, l'océan, et la verte prairie. Se battre tant qu'il y a un combat. Mais se décomposer alors que son homme souffre. Voilà ce qu'elle est.

Hvor er det ? *

J'enfonce mes ongles dans la chair tendre de mes cuisses. Il faudrait bien qu'il surgisse, ce Danois mystérieux. Il pourrait traduire. Où m'apprendre la langue de France. Il la connait bien, lui. Cela ne doit pas être impossible pour moi, alors. Et la jeune femme aussi sait parler la langue. Savais-je, avant ? Savais-je, avant le Trou Noir ?

Où est lui ?

Puis brusquement, alors que jusque là, cela ne m'importait pas vraiment, je tiens à connaître son prénom. Comment lui écrire, plus tard ? Comment prendre de ses nouvelles ? Comment demander aux gens s'ils l'ont vu ? Des rousses Ecossaises, il doit y avoir plein, en France. Je sais tout de sa vie. Et ignore pourtant son identité. Voilà qui n'est pas commun. Mais qu'est-ce qui est commun, dans cette histoire ? Il y a deux jours, je ne la connaissais pas. Et aujourd'hui, c'est ma seule amie. Sans compter Brume.

Qu'être ton nom ?

Je me félicite intérieurement. Cette fois-ci, le françois est sorti directement. Cela viendra. Je le sens. A force d'entrainement. Il me faut être patiente. Et ne pas relâcher mes efforts.




*Où est-il ? [Danois]
_________________
Jessienigma
[L'horreur au détour d'un virage, comme une vie qui se chamboule]

*La nuit avait été douce et c'est l'odeur de la rosée sur les feuilles et les fougères qui avait réveillé la gamine dans un premier temps, mais elle avait préféré se blottir un peu plus contre le petit écureuil qui lui prodiguait une douce chaleur en rêvant encore un peu. C'est donc une rousse très énervée qui l'avait réveillée en le secouant assez violemment, manière loin d'être agréable pour ouvrir l’œil, mais la suite était pire encore. Voilà qu'on leur avait tout pris !

La soirée avait été peu animée suite à la noyade de Syu et Enigma n'avait rien osé dire sur la nouvelle "coiffure" de Seurn. Elle lui aurait bien proposé de s'en occuper, histoire de lui redonner une gueule un peu humaine, mais il risquait de l'envoyer chier beaucoup trop vite. Et après ça, des brigands leur fauchaient tout pendant la nuit ? Quel moment magnifique !*


Super ... ce voyage promet de plus en plus ! Allons-y puisque c'est ainsi ...

*L'estomac dans les talons, elle grimpa sur la blanche jument sans attendre et se mit en route sans même les attendre, de fort mauvaise humeur.*

[Sur la pente c'est la p'tite bête qui monte...]

*Ils avaient finalement décidé de s'arrêter à Saint-Aignan, crevant la dalle tous les trois. La gamine était squelettique en arrivant dans la ville et elle n'avait pas pu trouver à manger à un prix suffisamment bas que pour s'offrir quelque chose et avait dû travailler à la mine pour tenter de se refaire un peu de finance. C'est donc avec plaisir qu'elle entrait en taverne à l'Orchidée Blanche.

Elle n'hésita pas et se traina jusqu'à la tavernière sans faire attention aux visages alentours. Elle était presque mourante d'avoir travaillé autant sans se nourrir, la peau sur les os, son frêle petit corps de femme-enfant souffrant mille morts, martyrisé par la faim, les traits tirés, les joues creuses, les yeux presque éteints, ses longs cheveux bruns tombant tristement sur ses épaules.*


Un pain s'il vous plait ... vite ...

*Elle attrapa le quignon rapidement et se mit à le manger goulument avant de regarder qui était présent et de voir Syu en grande conversation avec une petite brunette. Sans hésiter, elle vint s'installer auprès des deux femmes en ramenant ses genoux contre sa poitrine.*

'jour !
Soren
[Comme le chien revient à son vomissement, le sot retourne à sa folie. ]

Pour moi, la descente aux enfers continue. Je ne vis plus. Je survis. Ou du moins, j'essaie de survivre. J'ai l'impression que ma vie glisse sur une pente savonneuse. Je ne contrôle plus rien. Je me contente de limiter les dégâts quand je peux. Les moments de lucidité diminuent, laissant peu à peu la place à la folie. Depuis Sarlat, je ne me suis pas lavé. Je n'ai pas changé de vêtements. La crasse me donne toujours l'impression de me protéger contre les agressions extérieures. Et depuis quelques temps maintenant, je ne me nourris plus. J'exècre la nourriture. Je me contente de boire un peu d'eau quand la soif se fait trop présente. Une barbe blonde recouvre mon menton et mes joues. Cela n'a rien à voir avec le duvet délicat des jeunes adultes. C'est un poil fort, rebelle, piquant. Je le laisse me recouvrir comme la mauvaise herbe qui se répand dans un jardin si l'on n'y prend garde.

Nous avons dû faire halte à St-Aignan suite à un vol de nuit. Un vol de nuit! Et il était où le tour de garde? Était-ce moi qui était de garde? Ou une des deux donzelles sur lesquelles on ne peut pas compter? Devinez un peu vers quelle possibilité je penche? Hum? Pfff... de toutes façons, quelle importance ça peut bien avoir! Quelques écus, quelques miches rassis, deux ou trois épis de mais flétris? Et une échelle parait-il! Quelqu'un sur cette fichu terre peut-il pour me dire pourquoi elle se baladait avec une échelle? Est-ce sa façon à elle de grimper au septième ciel? Je suis fatigué de tout ça! Fatigué de toutes ces âneries. J'ai juste envie de m'étendre sur le sol et regarder passer dans le ciel un vol de ruminants.

Hier soir, je l'ai revu. Qui ça? Ce fameux escargot qui glissait le long du fil de la lame d'un rasoir. Il se déplaçait avec une telle lenteur! Il ne se rendait même pas compte que chacune de ses reptations le rapprochait un peu plus d'une mort certaine. Je l'observais et je me demandais si j'étais comme lui. Si chacun de mes pas me rapprochait moi aussi d'un destin funeste. J'ai sorti ma dague et ai commencé à lacérer mon avant-bras gauche. Dans ma main, j'ai suivi ma ligne de vie qui s'est rapidement teintée de rouge. N'est-ce pas ainsi une bonne façon de l'agrandir? De l'allonger?

Je ne ressens plus la douleur. Je ne ressens plus de joie, ni de peine. Je ne vis plus réellement. Je suis bien plus près de la folie que de la raison. Ils me parlent. J'entends des voix dans ma tête. Ils me chuchotent des choses à faire. Cela m'irrite. Je dois sans cesse lutter pour ne pas les écouter. Pour ne pas fracasser ma tête contre un arbre afin de les faire taire. J'en ai assez! Assez! ASSEZ!

A St-Aignan, je suis passé chez le barbier. Il a arrangé comme il le pouvait cette coupe de cheveux sauvage. Pffffittt! Rasé! Tout! Disparus la belle chevelure de Harfagre Eriksen! Plus rien sur le coco! Il voulait aussi me faire la barbe. Je lui ai tordu le bras pour lui faire lacher son rasoir. Pas touche à la barbe, elle me protège!

Mon entrée à la taverne ne passe pas inaperçu. La porte claque, une chaise qui me barre le passage finit son vie contre un mur. Le regard injecté de haine, je viens prendre place à la table où mes compagnons de voyage ont trouvé place. Je fais quoi ici moi? Pourquoi je suis là? Je n'en sais même rien! Manger ne m'intéresse pas. Et la bière a même perdu son pouvoir attractif...

_________________
Albanne
[Sur l'apparence est bien fou qui se fonde.]
Proverbe français

La rousse n'a pas le temps de répondre. Une jeune fille s'installe à notre table. Elle est jeune. Et visiblement éreintée. Elle est maigre. Il y a quelque chose dans son regard. Une sorte de tristesse latente. Une peur aussi, peut-être. Je la détaille de mes yeux bleus de ciel d'hiver. Je sais que ce regard peut être glaçant. Je sourirais bien, pour compenser la froideur de mes prunelles. Mais les commisures de mes lèvres restent fixes. Immobiles. De glace. Comme tout, chez moi.

Puis un autre vient. Il sent mauvais. Chauve et barbu. Le regard fou. Furieux. Méprisant. Je jette un coup d'oeil à la rousse. Elle n'a pas bougé. Pas répondu. Il faut dire que les arrivées se succèdent. Et qu'elle n'a pas eu l'occasion de me dire son nom.
Je scrute l'homme. On dirait un vagabond. Je ne peux plus détacher mon regard de lui. Je repousse ma tasse sur le côté. Me penche en avant. Vers lui.


Det er ham ? *

Je pose la question sans m'occuper de la langue dans laquelle je la prononce. Je m'adresse bien sûr à l'Ecossaise. Mais au fond, je sais que c'est lui. Mon regard accroche le sien pour de bon. Je lève une main. Tends un doigt. Le pose en plein milieu de son front.

Hvorfor du straffe dig selv ? **

Peut-être qu'il ne comprend pas. Peut-être est-ce juste un vagabond qui quémande un sou. Mais je sais que non. Je sais que c'est lui. Je sais qu'il comprend. Il y a quelque chose derrière sa folie. Une peur. Un dégout. De lui-même ? J'en suis presque sûre. Que s'est-il passé ? Lui seul le sait. Son regard, pourtant, semble vouloir parler.
J'ôte mon doigt. Lentement. Je laisse ma main retomber sur la table. Je ne le quitte pas des yeux.


Mit navn er Albanne. Jeg kan hjælpe dig. ***


[Danois]
* C'est lui ?
** Pourquoi vous vous punissez ?
*** Mon nom est Albanne. Je peux vous aider.

_________________
Syuzanna.
[Je suis sur la route de l'Enfer *]

Qu'être son nom, qu'être son nom... Elle n'a même pas le temps de répondre que voilà qu'Enigma fait son entrée. Elle n'a pas l'air bien en forme. Le temps de la saluer ? Impossible. Søren arrive à son tour. La rousse serre la mâchoire en le regardant s'assoir. Que lui est-il arrivé ?... Elle ne peut retenir un soupir. Serrant les poings sous la table, elle s'apprête à répondre enfin à la question d'Albanne lorsque celle-ci pose le doigt sur le front du Danois, et se met à parler dans sa langue. Elle regarde ce manège, interdite. Que se passe-t-il ? Que dit-elle ? Finalement, pour avoir l'impression de ne pas être débordée par la situation, elle finit enfin par faire les présentations.

- Mon nom est Syuzanna. Syuzanna NicDouggal. La demoiselle à mes côtés est Enigma, et... Et notre ami... C'est Søren.

Elle les dévisage, tous les deux. Que peuvent-ils donc se dire ? Autant ne pas trop y penser. Elle risquerait de tomber folle. Elle jette un coup d'oeil à Enigma. Qu'en pense-t-elle ? Mais pourquoi fallait-il toujours qu'elle se demande ce que les autres pensent ?
La tavernière s'approche lentement, quettant les commandes des deux nouveaux venus.


- Mettez une cruche de lait, de la tisane, des chopes de bières, des jus de fruits. Mettez tout ce que vos cartes des boissons et des mets proposent, et ce pour quatre !

La femme dodue repart à petits pas, tandis que Syu achève sa première bière. Est-ce trop ? Elle s'en contrefiche. Elle a envie de se baffrer. C'est bien la première fois que l'Ecossaise a envie de s'enivrer et de se faire exploser la panse. Mais elle en a besoin ! Envie ! Faire des choses inédites ! Dépenser l'argent de son labeur de la veille et du jour en nourriture et boisson. Et ce avant de se reposer à Patay. De s'oublier à Patay. De trainer à droite à gauche à Patay. De dormir. Dormir. Dormir.


*Highway To Hell - AC/DC
_________________
Jessienigma
[Enfer et folie, de l'humanité je suis la lie]

*Elle ne voit rien, n'entend rien jusqu'à se qu'il rentre dans un état encore pire que le sien. Sa belle chevelure a disparu ... au moins, il ne ressemble plus à un évadé de prison comme lorsqu'il a massacré sa tignasse au couteau. elle ne dit rien, pas plus là-dessus que sur sa barbe piquante et son odeur de mort. C'est alors qu'elle aperçoit les traces de sang séché sur son avant-bras et sa main gauche. Elle devient blanche et frissonne, entendant à peine Syu faire les présentations ou la jeune fille étrangère parler dans cette langue incompréhensible et gutturale à souhait.

Sans hésiter, la jeune fille passe à l'arrière, chuchote quelques mots à la tavernière dodue et revient avec un petit chiffon propre et un bassin d'eau, s'assoit à gauche de Seurn en laissant la jeune fille lui parler, trempe son chiffon dans l'eau, attrape le bras de Seurn et lui lançant un regard noir pour le dissuader de l'en empêcher et elle commence à nettoyer délicatement les blessures qui couvrent son bras et sont infectées à force d'avoir laissé la saleté s'incruster.*


Ne bouge pas ! On devra t'amputer si je ne nettoie pas ça Seurn ...

*Elle lui parlait doucement, comme à un enfant et appliquait des gestes tendres, comme ceux qu'aurait pu avoir une mère pour son enfant. Elle s'appliquait à redonner sa couleur d'origine à son bras, remontant des doigts vers le coude en nettoyant au mieux la saleté qui s'était incrustée depuis des jours. Elle alla changer l'eau et recommença son manège en s'appliquant sur sa plaie avant de piquer son épée.*

Désolée, mais je dois enlever l'infection ... même si tu t'en fous d'être soigné !

* Sans attendre de réponse, elle donna un petit coup dans les plaies pour faire sortir le pus et recommença à nettoyer correctement. Elle demanda alors à la gérante des lieux de lui donner de l'alcool et lui balança ses quelques dernières piécettes, gagnées durement à la mine ces derniers jours. Elle appliqua alors généreusement de l'alcool , déchira un morceau de sa petite chemise déjà fort abimée et fit un bandage de fortune à Seurn.*

Je te referai ton bandage et je ne te laisse pas le choix !

*Elle rechangea l'eau et soupira doucement avant de tenter de lui laver doucement le visage et le crâne. Il avait peut-être été tondu, mais les plaies qu'il s'était infligées en se coupant lui-même la tignasse étaient sous une couche de crasse immonde. Elle se doutait qu'il ne la laisserait sans doute pas faire, mais à cet instant, elle lui aurait volontiers nettoyé tout le corps pour ôter enfin cette odeur . Doucement, elle approcha le chiffon de son visage...*
Syuzanna.
[En vérité, je ne voyage pas, moi, pour atteindre un endroit précis, mais pour marcher : simple plaisir de voyager. *]

Arrivée à Patay - le 30 avril 1460

La route a été longue. Longue et douloureuse. Ils étaient partis voilà onze jours. Que s'était-il passé durant ce temps là ? Søren avait définitivement perdu pied, ils avaient rencontrés une drôle de fille aux yeux bleus, ils s'étaient faits volés leurs biens... Mais tout cela était enfin terminé. Le matin même, ils avaient déposé le Danois au monastère. Les moines avaient fait un sacrée tête ! Mais ils l'avaient accepté en leur lieu sans rien dire. Trois semaines sans en sortir, à se faire soigner, aussi bien l'âme que le corps. Il y aura un sacré boulot ! Puis Syu était repartie au petit trot, Enigma derrière elle, Touffu à ses côtés. Elle n'avait pas salué le Danois, avant de partir. Ne lui avait même pas jeter un regard. La rousse s'était juste contentée d'expliquer la situation aux moines, qui avaient hoché la tête sans rien dire. Rendez-vous dans trois semaines. C'était parfait. Parfait...

Assise sur un demi tronc d'arbre retourné en banc, dans cette auberge où elles allaient passer vingt-et-un longs jours, Syu contemple rêveusement les lieux. Dans un coin, quatre troubadours égrainent quelques notes. L'un d'entre eux pousse la chansonnette. Tout cela est morne. Morne comme toute la ville entière, d'ailleurs. Quelques drogues soporifiques ont du envahir le village, pour que si peu de monde ne se ballade dans les rues. Le tavernier essuie ses chopes en rytme avec la musique.

Agacée, l'Ecossaise sort en trombe de la salle commune, escaladant les marches menant à l'étage. Ouvrant la porte de sa chambre d'un coup de pied, elle entre en vitesse, et se saisit de son arc et de son carquois. Avant de les reposer sur son lit. En premier lieu, un bain. Elle hèle une servante, qui s'empresse d'emplir le baquet de la salle d'eau. Se déshabillant rapidement, la rousse se plonge dans l'eau chaude et parfumée. Et se frotte énergiquement à l'aide du pain de savon. Tout y passe. Ses cheveux trempés retrouvent bien vite leur brillant, sa peau pâle sa douceur. Son visage se redessine, une fois la couche de poussière ôtée de ses traits. Ses yeux ressortent bien plus, maintenant.
Sortant du baquet, elle se vêt rapidement de sa nouvelle acquisition du matin même. Une paire de braies en toile épaisse, suivant les lignes de ses jambes, et un plastron de cuir bouilli de couleur fauve. Elle enfile ses bottes, et entreprend de brosser sa longue chevelure. Une série de nattes, le tout retressé ensemble, avant d'être monté en une sorte de chignon bas. Sa ceinture lui entoure bientôt les hanches, tandis que son protège-bras vient rejoindre son poignet gauche.

Maintenant seulement, elle peut prendre son arc et redescendre. Ses épées se croisent dans son dos, tandis que de sa main gauche, elle tient fermement le bois souple de son arc. Elle a rarement eu l'air aussi martial, dans ce pays-ci.
Touffu ne la quitte pas d'une semelle. Elle se retrouve bientôt au dehors. L'air frais lui mange la peau de ses bras laissée nus, mais elle ne ressent rien. Où est Enigma ? Dans sa propre chambre ? Au marché ? Syu n'en a aucune idée. Elle se met à marcher à grandes enjambées. Peu lui importe les regards qui la détaillent, surpris. Ici, les femmes portent des robes, et pour toute arme, un rouleau à pâtisserie. Elle se fiche complètement de leurs airs choqués. Elle réapparaitra plus tard dans sa robe, et ils n'auront plus rien à dire. Quoi que... Ils ont toujours quelque chose à dire, lorsqu'il s'agit d'une rousse.

Une fois les portes franchit, elle se met à courir vers les bois. A toute allure, elle franchit la lisière, faisant s'envoler les quelques pigeons ramiers présents à cet endroit, ainsi que tous les petits animaux des bois. Il lui faudra songer à retrouver Enigma. Juste après sa partie de chasse, se promet-elle. Juste après.




*Robert Louis Stevenson
_________________
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)