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[RP]De la transparence des choses, Episode 2

Xanthi
Xanthi rêvassait, la chaleur, le coussin bien confortable, la légère brise bienfaisante qu'elle sentait sur sa joue, tout concourrait à son bien être.
Mais pas le procès. Car depuis la reprise des débats ça parlait et d'un côté et d'un autre et de l'autre. Que les saints soient remerciés d'où elle était pas besoin de bouger la tête pour suivre les uns et les autres.

Son regard croisait régulièrement celui de son amie et elle vit comme dans un rêve Cyrinea tomber.
Elle ne pensa à rien et s'élança en criant :


CYR !
.kronembourg




Pas de nouvelles remarques pour la défense, huuuumm ? Voilà qui laissait à présager un coup-fourré dans les minutes à venir. C'est qu'il commençait à comprendre la façon dont le ténor du barreau fonctionnait, le Kro.
" Pas de question pour l'instant " signifiait qu'elle allait lui balancer toute la purée bientôt. Et d'après les bruits de couloirs, son finish serait explosif. On murmurait même qu'une petite fille en jupons roses avait été convoquée par l'avocate en vue de procéder à une reconstitution devant un panneau ducal.

Kro se méfiait. Il n'était qu'un procureur de province, après tout. Et en plus, le second. De la part d'un avocat du Dragon, il pouvait s'attendre à tout.


D'autres questions à poser plus tard ? Répondit-il. Mais vous voulez jouer à cache-saucisson encore comb...

C'est à ce moment que son champ de vision fut perturbé par une singularité, sur sa droite. Comme un mur qui s'effondre, une montagne qui flanche. Une avalanche. Cyrinea Rondot s'évanouissait.
D'abord, un regard vers l'avocate. Si celle-ci était l'instigatrice de la mise en scène, il saurait lire le complot dans ses yeux. Lorsqu'il comprit que ce n'était pas le cas il se tourna vers l'accusée et dès lors, les bottes clouées au sol, il ne se vit pas réagir le moins du monde.
Il ne vit plus rien, en réalité. Son esprit se refusait à toute possibilité.
Alors non, il ne se vit pas s'alarmer à la vue de la jeune femme à terre.
Il ne se vit pas lâcher ses parchemins reliés, sur lesquels différentes notes avaient été griffonnées, entre autres des mots dans le désordre tels que :
- Réformée
- 29 Avril ?
- Silence, ou je fais évacuer la salle !
- Mahaut
- Montauban
- 2 bouteilles de lait, 1 pain si besoin
- Etrangler Dyvina
- Lâcher la taupe
- Gardes ! Emportez-là en enfer !
... Ainsi qu'une page entière maculée par un seul mot, ligne après ligne jusqu'en bas : " Cyrinea "

Il ne se vit pas regarder Xanthi courir au secours de son amie. Il ne se vit pas éprouver la sensation que le tribunal dans son ensemble s'écroulait autour de lui. Il ne se vit pas avancer jusqu'à Elle. Ni même poser un genou à terre. Il ne se vit pas glisser sa main tremblante derrière sa nuque, redresser son visage.

Cyrinea, réveillez-vous.

Il ne vit pas son coeur se serrer face à son expression éteinte. Il ne se vit même pas hurler dans la salle.

Trouvez-lui un verre d'eau ! Vite !

Et tandis qu'il la regardait encore, il ne se vit pas frémir à la seule idée qu'elle se soit blessée en tombant.
Il ne se vit pas.
Il le fit.



________________
Cyrinea
Le bruit lui parvenait, elle écoutait en songe.
Elle était donc vivante et revenait de l’ombre.
Douceur, murmure. Fragrance retrouvée.
Et elle ouvrit les yeux, lentement. En apnée.

Le vit.

Esquissa un sourire, un signe, un mot, tenta
Vers son visage un geste plein d’émoi.
Son cœur son sang son esprit emballés, tout se
Tendit vers Lui. Gémit. Et à nouveau l’absence.
--Hec



Hec, Grand blond aux cheveux dorés prit place dans la salle d'audience accompagné de sa très charmante amie chez qui il sejournait pendant son voyage. La route avait été longue depuis Paris...Il venait de loin, très loin, uniquement pour voire "La Reyne de barreau" plaider. Ils prirent place tout les deux au fond de la salle sur un banc libre. Les accusations fusaient, accusations infondées évidement.
Ce procès "carnavalesque" était bel est bien le reflet de la vengeance. Un acte d'accusation médiocre, incomplet et surtout incohérent. Voilà pour le moment tout ce que les débats révélaient. Un songe en entrainant un autre, une accusation puis la prise de parole de la Dyvine. Quel spectacle extraordinaire! Chaque mot sortant de sa bouche fessaient mouche. Une plaidoirie extraordinaire, de la confiture pour les cochons sans doute !


Un regard en direction de Kro, puis un songe, un questionnement, il se retourne alors vers son amie et lui chuchota au creux de l'oreille:
Pensez vous ma Chère que le Procureur est expérimenté? car il est évident que son acte d'accusation est infondé et incomplet ...esquisse un sourire charmeur devant la Vicontesse.


La petite blonde petillante haussa un cil et amena son éventail devant sa bouche pour étouffer un rire. Sa tête se tourna alors vers l'oreille d'Hec. D'un air moqueur elle répondit:
Il est clair que les actes d'accusations ne sont pas sont point fort, elle regarda le postérieur du Procureur,
quel dommage qu'il se fasse ridiculiser de la sorte, si seulement il se limitait a s'exhiber...humm...je crois que nous allons bien rire....


Il rit doucement essayant de rester le plus discret possible en cachant ses lèvres avec son mouchoir blanc, hi hi hi, ma Douce, attendez un peu d'aller en CA, un grand spectacle nous attends, je vois déjà les ragots a Paris...grand sourire puis un toussotement pour reprendre son sérieux.
Xanthi
Elle freina juste à temps, pas question de tomber à nouveau sur le Proc et surtout ne pas tomber sur son amie.
Frère Kro était déjà auprès d'elle, s'inquiétant. Elle entendit le murmure, le garda pour elle, en fut heureuse pour Cyrinéa.

Quand il s'écria : "Trouvez-lui un verre d'eau ! Vite !"

Tu veux qu'elle meurt !

Elle fila prendre la carafe de la duchesse merci votre Grâce !
et la rapporta :

Oh, pardon Procureur, donnez-lui donc du vin. Et je vous autorise à lui tapoter doucement la joue. Je veux dire, une caresse le tapotement, là sur sa joue, doucement. Et le vin elle aimera mieux.

En parlant, elle tendait la carafe à l'homme, qu'elle ne regarda pas une seule fois. Elle s'inquiétait vraiment. Elle fut d'autant plus inquiète quand elle remarqua qu'elle perdait à nouveau connaissance.

Elle ne va pas mourir ? Vous savez, c'est ma seule amie. . lui murmura-t-elle, serrant doucement la main de Cyr.
Dyvina
Dyvina totalement focalisée sur l'audience, ses bras croisés sous sa poitrine, ses yeux rivés sur le procureur, sa mémoire gravant chacun des mots qu'il prononce ne voit pas cette forme qui telle une poupée de chiffon s'affale au sol à son côté. Alors qu'elle en est encore à essayer de comprendre ce que peut signifier l'expression « cache saucisson » du procureur, une voix hystérique scande soudainement le prénom de sa cliente et l'arrache à sa profonde réflexion. D'abord surprise par ce qu'elle prend pour un cri de groupie, elle en tourne la tête pour surprendre en vol une Xanthi qui tel un écureuil gracile s'élance de sa chaise, puis à sa suite un procureur fol qui envoie valdinguer son tas de feuilles et se précipite en avant comme si ses pieds venaient d'être propulsés par des ressorts enfin libérés de leur compression trop longtemps contenue.

Et le procès est une nouvelle fois remisé au placard contrariant de manière fort peu recommandable l'avocate...
Du regard elle suit mécaniquement la direction du mouvement et réalise alors la cause de cette agitation. Sa cliente gît là sur le froid dallage du tribunal, inconsciente,les yeux clos, comme morte. Pale.


Fichtre!!!

Agacée elle se lève. Pas question que l'audience prenne fin par forfait de l'accusée. Elle sait les femmes fortes, sa cliente en est une alors elle se remettra et le procès doit continuer.

Mais c'est un tableau dégoulinant de guimauve qui s'offre déjà à sa vue. Elle qui est peu amatrice de la chose assiste éberluée et de très mauvaise grâce aux premiers secours apportés à sa cliente, avec dans le rôle du héros sauveteur le procureur.
Des geste délicats il lui délivre, d'un verre d'eau il passe commande pour elle, des mots il lui murmure déversant son haleine au dessus du visage livide de sa cliente qui finit par défaillir une seconde fois....
Tout simplement pathétiquement déplacé et l'avocate se doit réfréner une envie qui lui vrille soudainement les tripes. Celle de flanquer un bon coup de pied dans les plates côtes du procureur, mettre fin à cette excessive démonstration de sollicitude et telles ses petites feuilles volantes l'envoyer lui et sa coque noire s'échouer à l'autre bout du tribunal.
On peut la voir serrer les mâchoires et les points alors qu'elle inspire profondément. Dans son regard point d'inquiétude mais une lueur d'exaspération désespérée, profonde, hargneuse. Du haut de son mètre soixante dix et un peu plus, l'avocate jauge la carcasse courbée du magistrat, et d'un ton mordant s'adresse à lui.



Messire le procureur!
Si vous pouviez mettre autant d'ardeur dans l'exercice de votre tâche que vous mettez à vous précipiter au secours de ma cliente, ce procès aurait peut être un chance d'aller au bout.
L'accusée n'a nul besoin de vos attentions. Suffisamment d'amis sont ici pour s'occuper d'elle. Veuillez je vous prie la lâcher et retourner à votre place, et éviter à cette Cour le spectacle d'une accusation indolente qui défaille à la moindre contrariété !
Il est temps d'affronter ce procès messire le procureur. Debout!


Et de marmonner entre ses dents...
c'est pas possible d'être aussi lâche...
_________________
Mircha
La duchesse avait à peine écouté la réponse de l'avocate, logorrhée confuse qui entra par une oreille et sortit par l'autre sans laisser beaucoup de traces, à part un vague ennui.
Le procureur avait ensuite remercié le témoin, que la défense avait laissé partir sans le questionner.
Au final, il apparaissait que deux versions se faisaient front, celle de Cyrinea touchée par une ferveur aristotélicienne subite et celle de Jkeok montrant une Cyrinea froide et calculatrice. Où était la vérité ?

Elle attendait qu'on la lui montre enfin cette vérité, mais elle devrait encore attendre visiblement car au beau milieu de débats, l'accusée partait en vrille.

Un beau remue ménage, un procureur qui se jette sur l'accusée pour l'aider ... et pourquoi pas du bouche à bouche pendant qu'il y était ?

Mircha voyait l'exaspération dans les yeux de l'avocate et n'était pas loin d'éprouver le même sentiment devant le spectacle sirupeux ... comédie ? Elle avait suffisamment cotoyé l'accusée pour savoir qu'elle était dure comme le roc et peut encline à s'effondrer à la moindre contrariété.

Elle en était là de ses réflexions, attendant tranquillement que le procès reprenne enfin, lorsque l'amie de Cyrinea se précipita sur sa bouteille de vin pour abreuver l'évanouie !


Hé ! Grmmmpfffff !
_________________
Mircha Céleste de Champfleury, Duchesse de Guyenne
.kronembourg



Le temps, suspendu au moindre de Ses mouvement, déployait les secondes en minutes. Le temps ne fut plus qu'elle.
Elle ouvrit les yeux et il trembla.
Elle lui sourit, il lui rendit son émotion.
Elle tenta un geste vers lui, il regarda chacun de ses doigts se mouvoir.
Lorsque son corps se tendit avant de capituler, un fragment de son âme fut entraîné avec elle.
Elle était en vie. Lorsque Xanthi apporta une carafe de vin en guise de verre d'eau, le barbu fit reposer son visage contre une paroi du box.


Prenez garde à ce qu'elle garde le visage bien droit. Conseilla-t-il à Xanthi. Si elle ne se réveille pas, faîtes venir un médicastre.

Le sol du tribunal semblait tanguer sous ses bottes. Comment avait-il pu en arriver là ? Il posa un dernier regard sur Elle puis s'approcha de Maître Dyvina, comme pour se raccrocher à un semblant de réalité après cette séquence hors du temps.
Ses notes étaient loin.


Maître, je viens de signifier que j'en ai terminé avec le témoin. Mes remarques quant à ce témoignage viennent d'être formulées. Ce sont les vôtres, qu'attend maintenant la cour.

Pas un mot de plus. Il retourna là où il était resté planté tout à l'heure, dents serrées et regard vide.


_______________
Cyrinea
Le murmure de Sa voix la ramena à la réalité.

Elle se réconcilia avec le monde...la main de Xanthi dans la sienne, rassurante.

Elle Le chercha, L’entendit. Se redressa, esquissa un sourire. Vers son amie.


Qu’est-il arrivé ? Pourquoi je suis par terre ?

S’ébroua pour sortir de son rêve : Lui, plus contre mais tout contre, plus en face mais tout près, à côté, avec, pour, ne plus...Un rêve ?

Elle darda son regard sur son amie, interrogative. Finit de se relever, s’assit. Le témoin, l’avocate, le public, le procureur. Elle recolla le puzzle.

Elle eut soudain envie d’en mettre tous les morceaux dans le désordre.
Xanthi
Son amie rouvrait les yeux, alors il la laissa à ses soins.
Revenant à elle, enfin pas si sûr , vu ses questions.


Arrivé, qu'en sais-je ?
Par terre ?....


Elle hausse les épaules et répond :


J' peux pas dire qu'il a pas été véloce. S'il avait gardé sa robe je te dis pas .... on aurait pu voir la trace de mes doigts, j'en suis certaine

Elle voit très bien l'image ...... un sourire nait sur ses lèvres ...

'fin il a pas été assez rapide, peut être la douleur .... et voilà pourquoi qu'il t'a pas rattrapée au vol !

Elle lui fait un clin d’œil, lui tend la carafe et retourne à son coussin.
Dyvina
[Elle aurait préféré ne rien voir...
Elle aurait préféré ne rien deviner...
Elle aurait préféré ne rien savoir...]


Comment défendre une cliente qui s'est amourachée de celui qui veut sa tête ? Comment bousculer un procureur qui semble tellement inquiet du sort de celle qu'il cherche à condamner?
L'avocate n'y comprenait plus rien. Totalement déconcertée par le spectacle qu'elle avait sous les yeux, elle mit un temps certain avant de réagir aux derniers propos du procureur. En tête à tête avec son verre d'eau, elle y puisa la force pour reprendre la parole. Profonde inspiration et c'était reparti pour un round.



Mes remarques seront simples. Ce témoignage est totalement inutile.

Inutile parce que d'aucun rapport avec les faits initiaux reprochés à ma cliente. A toute fin utile je me dois de rappeler que ma cliente n'a pas été mise en accusation pour être l'héroïne principale dans une stratégie politico religieuse, mais pour avoir présenté un programme politique dont le contenu selon l'interprétation qu'en a fait le procureur Bardieu, relèverait du trouble à l'Ordre public.

Inutile par ce que imprécis. Le témoin de l'accusation ne cite aucun nom, et se contente de dire ...On a discuté et pas Cyrinéa a proposé.

Inutile parce que formulé par un témoin peu crédible, car au passé politique émaillé de condamnations et de traitrises. Un témoin qui a usé de la vérité comme d'une option lors de son témoignage sélectionnant soigneusement ce qu'il voulait dire.... Et donc préférant éviter de relever les propos de ma cliente à son encontre, lorsque cette dernière lui a fait remarquer que lui même lui avait conseillé d'adopter cette fameuse stratégie politico religieuse tant condamnable dans votre bouche messire le procureur.

Inutile parce que le témoin choisi par l'accusation ne dispose d'aucune autorité ecclésiastique pour que son avis sur la foi de ma cliente puisse être pris en compte. Il y a des hauts représentants de l'Eglise pour émettre ce genre d'avis.

Inutile parce que la jurisprudence en rapport avec les stratégies politico religieuses est muette. Si la jurisprudence est muette c'est qu'user de ce genre de stratégie pour viser une place au pouvoir n'est pas un délit. En effet, la loi de Guyenne exige le baptême pour celui qui souhaite être tête de liste. La loi oblige ainsi les politiciens à prendre en compte cette donnée pour se présenter et à aller régulariser leur situation parfois dans l'urgence. Le cas de la duchesse Mircha, le cas de messire Archybald en sont de magnifiques exemples. Conclusion, décider de se faire baptiser pour briguer le trône ducal est tout ce qu'il y a de plus légal. C'est ainsi. Les comportements se plient aux exigences des lois et si les lois sont mal faites et bien que les pouvoirs en place les changent !



Maintenant puisque l'accusation laisse la parole à la défense je vais poursuivre et rappeler les faits.

Dame Cyrinea est mise en accusation pour Trouble à l'Ordre Public. Le contenu de son programme politique remettrait en cause les fondamentaux de la coutume de Guyenne, ceux posés par écrit dans les articles suivants du codex de Guyenne, et rappelés dans l'acte d'accusation.


Code:
Article 6 du livre I : ‘La Guyenne a pour religion officielle la religion Aristotélicienne et Romaine.

Est-il écrit dans le programme RAGE que la religion aristotélicienne n'est pas la religion officielle de la Guyenne? NON. Il est donc simple de comprendre que cet article n'a pas été enfreint et que donc, il ne peut y avoir de Trouble à l'Ordre public.

Code:
Art 8 du concordat : « Le Duché de Guyenne a pour religion officielle celle du Roy de France, c’est-à-dire la religion aristotélicienne. Les autres cultes sont tolérés à la condition qu'ils ne fassent pas acte de prosélytisme en lieux publics. Dans ce domaine le pouvoir temporel de Guyenne reconnaît et approuve l’application du concordat Royal avec l’Église  Aristotélicienne

Je rappellerai encore qu'il est uniquement du ressort de l'Eglise de statuer sur la question de savoir si oui ou non le contenu du programme revêt une forme de prosélytisme. L'accusation représentée initialement par le procureur Bardieu n'a pas sollicité les autorités concernées pour ce faire, avant le lancement de ce procès. Il a même été renvoyé à cause de cette bourde par la Duchesse. Cependant force est de constater que cette omission n'a pas été corrigée par l'accusation depuis.

La défense de son côté a joint lors de sa première plaidoirie deux copies de lettres de Monseigneur Aurélien, rappelant qui avait autorité pour se prononcer sur le respect ou non du concordat. La duchesse Mircha, et vous même messire le procureur ne l'avez pas.



Ensuite toujours en rapport avec le concordat...
Le concordat partie III- article 4 dispose « ...un représentant de l'Eglise de Guyenne sera nommé par l'archevêque, et agréé par le Duc, en tant que consultant pour le conseil ducal. Il sera le lien entre les deux instances, veillera au respect de la Foi et se mettra à la disposition du pouvoir temporel …. »
Ce représentant a t-il été consulté par le conseil avant ou pendant le procès ? NON
Ce représentant a t-il été appelé à témoigner par l'accusation? NON à la place l'accusation à appelé messire Jkeok.

Le concordat partie III- article 6 dispose « ...Les évêques de l'Eglise Aristotélicienne en Guyenne sont les garants du respect du dogme Aristotélicien... »
Je pose la question. Y a t-il un évêque dans la salle ? NON ou alors qu'il se fasse connaître.
L'accusation a t-elle mandé un archevêque pour connaître son point de vue sur ce programme? NON surtout pas...

Le concordat dispose partie B « le duché de Guyenne sera le bras séculier de la Rome Apostolique pour les cas de RELAPS ET OBSTINES »
Les faits reprochés à ma cliente relèvent-ils des cas de Relaps ou Obstines? NON. Je ne maîtrise pas le jargon de l'Eglise, mais je veux croire que frère Bardieu lui sait ce que cela signifie. Nulle mention de Relaps et Obstines dans son acte d'accusation qui justifierait ce procès.



Quant au Grand coutumier je peux vous citer des articles qui démontrent bizzareries et une multitude de vices de procédure. Vices qui viennent se rajouter à ceux déjà évoqués dans ma première plaidoirie.

L'article 4 du Grand Coutumier propose à l'accusé une conciliation avant sa mise en procès. Il n'y a eu aucune conciliation, comme il n'y a eu aucune demande d'explications avant le lancement des procès de ma cliente.

L'article 4- Opus I du Duc. Il octroie un droit de veto au Duc sur toute décision du conseil ainsi que sur toute décision d'un conseiller. La Duchesse Mircha a estimé que le procès comportait un vice de procédure dès le lancement de ce procès. C'est le motif du renvoi du procureur Bardieu. Je ne vous apprends rien...Un procès vicié ne peut donner lieu à une condamnation.

L'article 8 – Opus I du Duc. Il précise que le Duc a le devoir de gérer son duché en bon père de famille et de respecter les lois de Guyenne et royales. J'émets un doute sérieux sur le respect de ce devoir par la Duchesse Mircha. En sachant que ce procès était vicié, la Duchesse aurait du non demander sa poursuite, mais son interruption immédiatement!

D'autant plus que …
L'article 2 – Opus IV. Il dispose « dans le but de prémunir la Guyenne contre des personnes dont il est avéré qu'elles mettraient en péril les institutions...ducales, le Conseil Ducal peut déclarer une inéligibilité ».
Or la duchesse n'a pas usé de cette possibilité, démontrant par ce choix que ma cliente avec le programme qu'elle a présenté ne représente aucun trouble à l'ordre public, donc ne remet pas en cause les fondamentaux de la Guyenne.

On ne peut d'ailleurs que s'étonner que malgré les conseils délivrés par la Pairie à sa Grâce Mircha, lors de la saisine que vous même aviez déposée messire le procureur, vous n'ayez cette fois ni l'un ni l'autre usé de cette possibilité. La réponse de la Pairie vous aurait-elle refroidis?

Voici pour vous rafraichir la mémoire...


Code:
A Mircha, Duchesse de Guyenne
A Cyrinea,
A Kronembourg de la Duranxie,

Nous, Melior de Lioure, signifions par la présente que la Noble Assemblée des Pairs de France, si Elle est bien consciente des dangers que peut représenter ladite Cyrinea pour les institutions guyennoises, estime que le dépôt de la saisine touchant à son inéligibilité, après les les résultats des élections, est trop tardif.
La Noble Assemblée des Pairs de France rappelle que lors de l'annonce héraldique du vingt-neuvième jour du mois d'août 1459, il a été précisé que le mandat d'un feudataire prend fin dès l'élection d'un nouveau conseil de Province, et qu'en attendant la reconnaissance d'un nouveau Régnant, le "feudataire sortant et légitime se voit confié la régence légitime de facto". En conséquence le régent Kronembourg ne pouvait déposer saisine au nom du nouveau conseil élu.
La Noble Assemblée des Pairs de France ayant constaté que ladite Cyrinea a été nommée commissaire aux mines par l'actuelle Duchesse de Guyenne, Sa Grâce Mircha, considère Cyrinea comme éligible.

La Noble Assemblée des Pairs de France tient à préciser que dans de tels cas de suspicion à l'égard d'une personne pouvant accéder à une fonction municipale ou ducale, il est préférable de déposer une saisine dès le dépôt de candidature de cette personne.

Faict à Paris le vingt-huitième jour du mois de mars de l'an de Grâce 1460.


Poursuivons...
L'article 2 – Opus II du Conseil. Il précise les devoirs du procureur et notamment celui d'ordonner une enquête aux forces de police. Sauf que vous trouverez dans le dossier un réponse du prévôt signifiant qu'il n'y a pas eu d'enquête donc que le dossier est vide de toute preuve.



En rapport aux lois royales je peux vous citer la charte de bonne justice.
Elle précise qu'un verdict se doit d'être rendu sur les preuves présentées durant l'audience. Sauf que l'accusation n'a que des suspicions mais aucune preuve recevable de ce qu'elle avance.

Elle précise que le juge ne peut être juge et partie. La Duchesse en ayant mis son grain de sable dès le lancement du procès en renvoyant le procureur pour non respect de la procédure, s'est mise en position de « partie » puisqu'elle a défendu l'application du Droit qui prévaut en Guyenne. Droit qu'elle représente de par sa position de Duchesse.

De plus le procureur Bardieu en ayant stipulé dans son acte d'accusation que la victime était la « coutume de Gyuenne », coutume de Guyenne qui est retranscrite par écrit dans le Codex de Guyenne, codex de Guyenne dont la duchesse Mircha en est la représentante et la source, comme stipulé dans l'Opus I article 1 « Le Duc ...devient le représentant de sa province » et Opus I article 2 « Le Duc est source de justice en Guyenne... », il place la Duchesse Mircha dans l'incapacité de rendre un verdict dans ce procès, puisqu'elle est ni plus ni moins que la victime dans ce procès, en tant que représentante et source des lois dans ce duché.


En conséquence de quoi, la défense récuse le droit à sa Grâce Mircha de rendre verdict dans cette affaire et demande que cela soit le prochain duc élu qui rende le verdict dans ce procès, tout comme dans l'autre qui est actuellement en cours.

Rappelle que demander le baptême est un droit que l'Eglise accorde à chacun, que demander le baptême pour se mettre en conformité avec la loi au moment de se présenter aux élections est une obligation stipulée par la Loi donc ne peut être un délit.

Rappelle à toute fin utile que dame Cyrinea est mise en procès dans une autre affaire au motif qu'elle n'aurait pas demandé son baptême. Alors faudrait savoir???

Rappelle que Dame Randot est certes une ancienne réformée, mais qu'elle a abjuré son ancienne foi et que cela a été accepté par l'Eglise. Qu'il n'est pas du ressort du pouvoir temporel de remettre aujourd'hui en cause la décision de l'Eglise, ni remettre en cause, la bonne foi de ma cliente. Le pouvoir temporel est incompétent pour juger de cela.


L'essentiel pour la défense en prime instance de ma cliente a été dit messire le procureur...Je gage que vous saurez réfléchir en Droit et reconnaître qu'aucune loi n'a été enfreint par ma cliente.

Sa relaxe et des excuses prononcées par sa Grâce Mircha au nom de la Guyenne seront un minimum. Un dédommagement financier pour le préjudice moral et en terme d'image subi par ma cliente et son parti sera la moindre des choses. Je vous laisse faire une proposition qui ne saurait être inférieure à 500 écus, somme qu'elle a investi pour présenter en toute légalité son programme aux ducales !

Vous avez la parole messire le procureur.


Un large sourire apparu sur les lèvres de l'avocate, s' imaginant le mal de tête qu'elle venait de donner au procureur et peut être à la duduche aussi
...
_________________
Kronembourg
[ ~~ A la fin, il n'en restera qu'un ~~ ]


Il fallait bien le reconnaître : Le requin d'avocat n'y était pas allé de main morte. La longue plaidoirie déguisée en remarque était plutôt bien ficelée ; le discours semblait crédible, le verbe était haut. Il allait y avoir du travail pour que le barbu parvienne à renverser la vapeur.
Et puis après, quoi alors ? N'était-ce pas justement pour combattre qu'il s'était rendu ici ? N'était-ce pas le lot ordinaire de tout procureur que de déboulonner les arguments d'un avocat ?
Sauf qu'aujourd'hui n'était pas une journée ordinaire. Pas plus que ce procès n'était ordinaire, ni l'accusée une femme ordinaire, ni son comportement, à lui, très ordinaire.
Dans le geste il aurait dû paraître normal que la moitié de la salle se porte au secours de l'accusée lorsque celle-ci s'était évanouie.
Ils n'avaient été que deux. Même l'avocate était restée de marbre.
Dans l'émotion, plus rien ne serait jamais ordinaire. Le tribunal dans son ensemble semblait lire à l'intérieur du barbu comme dans un livre ouvert. Moment était venu de le refermer.


Votre Grâce, mes remarques à moi aussi seront simples, et je vais également vous rappeler les faits.

Donà Cyrinea Rondot comparaît ce jour devant ce tribunal pour trouble à l'ordre public. Il lui est reproché d'avoir affiché des écrits choquants en place publique sur un panneau visible par tous les votants à une élection ducale - Pièce à convictions n°1.
Ecrits qui en substance contreviennent à l'article 8 du concordat liant le duché de Guyenne à l'église Aristotélicienne et Romaine - Pièce à convictions N°2.


Quelques gestes, aussi précis et ordinaires que possibles, pour déposer les pièces à convictions sur une table sous les yeux de la duchesse.

Pièce à convictions n°1 a écrit:
Le message de la liste :
Réformés, Aristotéliciens de Guyenne, Ensemble.
Objectifs : Le titre parle en lui-même et est le reflet d’un projet qui me tient à cœur depuis longtemps, faire de la Guyenne une terre de tolérance et de respect des différentes confessions religieuses, mettre fin à l’obscurantisme et aux dictats de la seule église de Rome, construire l’Histoire.

[...]

Diplomatie : Se rapprocher nettement des duchés ou comtés qui sont réformés ou qui tolèrent, voire acceptent les autres confessions que la seule aristotélicienne. Voire des autres pays comme l’Helvétie par exemple.


Pièce à convictions n°2 a écrit:
Art 8 du concordat : « Le Duché de Guyenne a pour religion officielle celle du Roy de France, c’est-à-dire la religion aristotélicienne. Les autres cultes sont tolérés à la condition qu'ils ne fassent pas acte de prosélytisme en lieux publics. Dans ce domaine le pouvoir temporel de Guyenne reconnaît et approuve l’application du concordat Royal avec l’Église Aristotélicienne. »


Quelques explications.

Voici la définition exacte du mot prosélytisme : " Zèle déployé pour recruter des adeptes ou pour répandre la foi. "

Malgré tous les effets de manche de Maître Dyvina dont je salue les efforts pour défendre l'indéfendable, le trouble à l'ordre public est bel et bien sous vos yeux.
Comment peut-on affirmer que, je cite : " Mettre fin à l’obscurantisme et aux dictats de la seule église de Rome " , j'insiste sur " De la seule " , ne constitue pas en substance un acte de prosélytisme ?
Il s'agit bien là d'un message d'ouverture vers les autres religions que notre religion officielle : Ces autres religions sont tolérées en Guyenne. Le devoir d'un régnant est donc de les tolérer, non de mettre fin à ce que l'accusée considère comme une dictature. Ni même de :

" Se rapprocher nettement des duchés ou comtés qui sont réformés ou qui tolèrent, voire acceptent les autres confessions que la seule aristotélicienne. "
Qui n'y verrait pas là un acte de zèle déployé pour recruter des adeptes réformés ou répandre dans l'esprit des Guyennois que l'hérésie n'est pas une doctrine contraire au dogme de l'église Aristotélicienne et Romaine ?
Car je porte votre attention sur le fait votre Grâce, que tout réformé est considéré comme un hérétique au regard de notre Sainte Eglise. Le dogme de la Sainte église Aristotélicienne et Romaine est très clair à ce sujet :


Citation:
Article 17 : Une hétérodoxie est une action contraire aux Dogmes aristotéliciens, aux doctrines édictée et au Droit Canon de la Sainte Eglise, portant préjudice à la communauté des croyants et à la Sainte Institution de Dieu, par l’induction en erreur des enfants du Très-Haut.

Article 18 : Les hétérodoxies sont de quatre types : hérésie, schisme, paganisme et athéisme.


Accomplir la démarche de vouloir rapprocher le peuple de Guyenne d'une communauté considérée comme hérétique à ce jour, équivaut largement à faire du zèle.

Une pause, bien ordinaire, pour laisser à la duchesse le soin de réfléchir. Et un regard vers l'accusée. Le seul être extraordinaire dans cette assemblée. Il ne fallait pas qu'il s'y attarde. Autrement, il ne parviendrait jamais à aller au bout. Machoires serrées, le barbu continua.


La procure a tenté de démontrer que donà Cyrinea Rondot avait abjuré sa foi réformée dans le seul et unique but de tromper l'église et parvenir à se faire élire au sein du conseil ducal de Guyenne, voire même accéder au trône de duchesse.
Le témoignage de messer Jkeok n'a pas à être remis en question, quels que soient ses antécédents judiciaires qui par ailleurs, ne concernent aucunement la Guyenne où son casier judiciaire est vierge. Je rappelle que messer Jkeok est actuellement employé dans les services les plus sensibles de la Prévôté, il participe activement à maintenir notre sécurité.
Considérant qu'entretemps l'Eglise a d'elle-même a accordé son pardon et accueilli donà Cyrinea Rondo dans la communauté des fidèles Aristotéliciens et Romains, nous n'insisterons pas sur cette abjuration aujourd'hui. La sincérité de l'accusée devra être remise en question si besoin est, par les autorités de l'église.

Néanmoins, la première question que la procure a posé à la défense durant cette audience a été celle-ci :

Kronembourg a écrit:
" Le duché de Guyenne doit-il se porter garant du respect du concordat qui le lie à l'église Aristotélicienne et Romaine ? "


A cette question, Maître Dyvina avait répondu :

Citation:
Alors à la première question du procureur, qui était de savoir si Le duché de Guyenne doit se porter garant du respect du concordat qui le lie à l'église Aristotélicienne et Romaine je dis OUI !



... Et voilà qu'à présent, il nous faudrait selon elle un représentant de l'église dans cette salle pour que la plainte soit valable.
Non vôtre Grâce. C'est votre jugement à vous qui doit être pris en compte.
Les questions que vous devez vous poser sont celles-ci :

- Y a-t-il eu prosélytisme à travers l'annonce affichée par Cyrinea Rondot aux yeux de tous ?
- Avez-vous matière à condamner l'accusée selon l'acte d'accusation rédigé par le père Bardieu ?

La défense répondra non, la procure vous dira oui. A ce titre, je requiers une peine de deux jours de prison à l'encontre de Cyrinea Rondot. Deux jours durant lesquels l'accusée se verra remettre un exemplaire du livre des Vertus qu'elle devra lire sans manger ni dormir, jusqu'à ce qu'elle y trouve elle-même un extrait relatif à l'hétérodoxie. Je viendrai personnellement m'assurer qu'un point bien précis de nos saintes écritures aura retenu son attention et si besoin est, lui indiquer le passage.


Imperceptible décontraction des épaules malgré l'esprit en ébullition. Soulagement mêlé d'inquiétude. Jamais procès ne lui avait inspiré autant de passion. Ni réclamé autant d'énergie.
_________________
Cyrinea
[~~ Comme on apprête sa chute...~~]


Ne rien dire, ne rien laisser paraître.

Le regarder, le soutenir en silence.

L’épreuve avait été traversée. Une seule issue importait.

Prévenir et éviter qu’une main, nerveuse, vienne s’entortiller autour d’une mèche de cheveux.

Croiser son regard, baisser les yeux après leur avoir donné un éclat d’intensité.

Les relever.

Admirer le courage et la force.

Frémir à la dernière phrase.

Doigts qui se joignent sur un même point, un même passage.

Regard rêveur.

Attendre le verdict.
Mircha
Mircha avait écouté avec attention les deux plaidoiries. Celle de l'avocate ne l'avait pas convaincue, toujours un peu à côté de la plaque et peu crédible, celle du procureur plus logique et étayée, moins de bla bla mais du solide.
Pourtant, la balance ne présentait pas un déséquilibre franc et le verdict n'était finalement pas aisé à donner.
Ne voulant pas trancher sans réflexion préalable, la justice étant chose sérieuse et peu propice à la précipitation, la duchesse déclara :


Je vous remercie dame Dyvina, messire Kronembourg.
Une petite interruption de séance de quelques minutes avant de rendre mon verdict.


Puis elle se plongea dans les notes qu'elle avait prises dans son petit carnet en sirotant un verre d'eau afin de garder les idées claires.
_________________
Mircha Céleste de Champfleury, Duchesse de Guyenne
Dyvina
Hausse un sourcil et interpelle la duchesse à la volée, l'œillade mauvaise et interrogative.

Pardon ???

Madame la duchesse!

J'avais bien saisi que vous étiez peu au fait des choses de la justice et que ce procès vous n'en aviez rien à cirer mais à ce point là !! vous en êtes ridiculement pitoyable …

Bref pas le temps ni l'envie de vous offrir un cours sur les différentes étapes d'un procès et de plus ça serait peine perdue. Contentez vous donc d'entendre, qu'après le réquisitoire de la procure il reste encore la dernière plaidoirie de la défense, AVANT le verdict.

Donc allez faire ce que vous avez fait depuis le début de cette audience, c'est à dire rien. Moi je vais terminer ma dernière plaidoirie.

Ensuite je veux voir à la place du juge quelqu'un capable de juger cette affaire avec impartialité et si possible avec quelques notions de droit. Cela nous changera de votre personne.


Et pas la peine de me faire le coup de la duchesse qui s'offusque, je n'ai plus aucun goût pour ce genre de comédie, vous m'avez lassée!


Tournant purement et simplement le dos à la duchesse, l'avocate alla se rassoir, ferma ses oreilles et reprit là où elle en était dans la préparation de sa dernière plaidoirie.
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