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[RP]De la transparence des choses, Episode 2

Mircha
La duchesse avait profité de la pause pour, premièrement, aller au petit coin car la chair étant faible, le vin gouleyant et la vessie ducale limitée, ça urgeait, deuxièmement, piquer un petit roupillon, troisièmement, se faire recrêper le chignon par sa camériste qui la houspilla une énième fois à cause de sa mauvaise habitude de semer ses épingles en argent partout où elle passait, faisant le bonheur des humbles et la ruine de sa cassette personnelle.

Rafraîchie, pomponnée et gracieuse deux fois, par l'apparence et par le titre, la duchesse Mircha fit une entrée remarquée dans le tribunal, suivie par deux valets, l'un portant l'habituel plateau avec verre en cristal et une nouvelle bouteille de vin, la précédente, réduite à l'état de cadavre, ayant été escamotée ... pas question que la Duduche passe pour une pochtronne ... et le deuxième portant coussin moëlleux pour que l'arrière train ducal ne souffrit point trop de la longueur des débats.

Elle vint s'installer de nouveau dans son fauteuil, saluant au passage de manière affable l'assistance ... c'est fou l'effet d'une vessie vide sur le caractère humain, la vie paraît soudain plus légère et sereine, et les gens moins infréquentables ... même l'avocate lui sembla moins crét... euh non ça n'allait pas jusque là. Par contre, elle admira le nouvel habillement du procureur qui le rendait presque séduis ... non ça non plus, c'était pas possible ... heureusement, son intelligence hors du commun et sa sensibilité compensaient largement ses allures d'ours ... mais bon quand même, elle préfèrait ça à la robe jaune ... largement !

Bref, elle regarda le frère Kronembourg, lui sourit et déclara :


L'audience est ouverte, prenez place et poursuivons je vous prie !

Un petit signe au valet pour lui signifier qu'il pouvait remplir le premier verre, et c'était reparti pour un tour.
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Mircha Céleste de Champfleury, Duchesse de Guyenne
Xanthi
Recoiffée, allégée, et restaurée, Xanthi vit arriver le Procureur qui lui rappela un temps, un court instant, le séduisant homme de théâtre qui lui avait donné la réplique alors qu'elle était encore gamine. Installée confortablement, cette fois près d'une fenêtre ouverte et avec vue dégagée sur le premier rang, elle nota que la presque ex-Duchesse semblait heureuse. Deux solutions lui traversèrent l'esprit et sa petite voix la rappela à l'ordre :

suffit !
quoi j'ai rien dit !
non mais ta pensée l'a fait !


gnééé !

Un haussement d'épaule souligna l'exclamation de la jeune femme. Elle regarda à nouveau la salle vit ceux qui arrivaient eux aussi montrant allure rafraichit et intestins allégés et d'autres qui montraient autres mines.

Ses pensées s'entrechoquaient, mais la petite voix veillait.

chutttttttttttt !
ben ......
Dyvina
Ce fut au tour des époux Caulfield de faire leur entrée. Le mari un sourire tranquille sur les lèvres alla regagner sa place après une dernière étreinte donnée à sa femme. Celle ci l'air apaisé s'avança ensuite, quelques mèches défaites auréolaient son visage et ses joues rosies témoignaient encore du petit bonus d'ordre naturel que les jeunes mariés venaient de se payer durant la suspension d'audience...Merci Notre Créateur d'avoir institué ce genre de besoin... pensa l'avocate alors qu'elle se dirigeait d'un pas assuré vers le procureur.

Ses yeux s' égarèrent un instant sur celui ci. Elle nota amusée qu'il avait changé de tenue et ne put s'empêcher de commenter à voix basse, une fois arrivée à ses côtés...


Mais rien n'est donc impossible pour le Très Haut!
Il a réussi à vous faire tomber la soutane au bout d'un mois. Il était temps, j'ai failli ne plus croire.


Elle réprima un sourire avant de poursuivre les yeux pétillants de malice.

Mais relevez donc les manches de votre chemise procureur, cela vous donnera au moins l'air de vouloir livrer bataille.

Puis détourant ses yeux qu'elle posa ensuite sur la duchesse.

L'avocate de la défense est en place votre Grâce.

La défense laisse la parole au procureur. S'il veut bien reprendre l'audience en rappelant à l'auditoire les faits qui sont reprochés à ma cliente. Ceux qui figurent à l'acte d'accusation. Évidemment.


Et d'observer la réaction qu'allait-être celle du procureur à la chemise noire...
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Cyrinea
Son entrée fut pour le moins précipitée. Hors de question que l’on commençât sans elle. Elle voulait évidemment tout entendre, mais aussi scruter le moindre geste, la moindre mimique, le moindre signe.

Elle redevenait le centre silencieux, à moins que de nouvelles questions lui fussent posées.

Assise délicate sur la chaise, lissage de houppelande, et elle se prit à envier les joues légèrement rosies de son avocate. Elle soupira, releva la tête et tomba sur la chemise noire.

Son sang ne fit qu’un tour, des mots et des images surgirent, qu’elle fit taire instantanément.

Elle loucha sur la bouteille de la duchesse. Chercha Xanthi du regard. Lui sourit. Jamais elle ne pourrait la remercier à la hauteur de sa constante présence à ses côtés.
.kronembourg


Bon bon bon, tout se mettait doucement en place. Tandis que les derniers retardataires regagnaient leurs bancs, la duchesse elle-même retrouvait son fauteuil. Visage rafraîchi, armée d'une bouteille et accompagnée par deux valets. Certainement ceux qui emmèneraient directement en geôles la, le ou les perdants du procès.
Par contre, le Kro resta comme deux ronds de flanc face à l'arrivée toute légère de Maître Dyvina, son visage béat et ses mèches défaites. Serait-il possible que ... Enfin qu'elle ... Avec celui qu'elle étreignait sans arrêt ?
Mieux valait chasser cette image de son esprit, ce qui ne fut pas tâche facile puisque l'accusée arrivait à son tour.
A peine le temps de répondre au quolibet de l'avocate ( qu'il aurait volontiers étranglé sur l'instant ) qu'elle reprenait déjà la charge.


Votre Grâce, je m'insurge.

Ca, c'était dit. Sans forte conviction il est vrai, mais dit quand même.

Depuis le début de ce procès Maître Dyvina tente par tous les moyens d'orienter l'accusation. Les faits qui sont reprochés à Cyrinea Rondot seront dument rappelés lors de mon dernier réquisitoire, et nous n'en sommes pas encore là. Pour l'instant, l'accusation n'a pas terminé l'audition de messer Jkeok.


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Jkeok
Allez pourvu que ça soit fini...pitié...et ben non il fallait recommencer...quand le Brun entendu le Procureur dire que l’accusation n'avait pas encore fini avec lui...il ne put s'empêcher de laisser échapper une grimace...le Brun n'était pas fan des procès théâtrales...il avait du en subir un en Champagne...et dans un sens il avait un peu de pitié pour le leader de RAGE qui devait surement se sentir pas très bien en ce moment...

Le Brun prit donc place...petit regard vers Kro...du genre..."tu veux pas accélérer j'en ai marre!"...petit regard vers Dyvina du genre..."et sinon hormis poser des quesitons qui n'ont rien à voir avec le procès cela vous arrive d'avoir un brin de compétence juridique?"...petit regard vers Cyrinea du genre..."désolé d'être là promis je dirais le strict minimum..."...puis dernier regard dans le vide du style..."qu'on en finisse..."

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Dyvina
[Vous vous insurgez ? et bien moi j'objecte ! ]


Elle lève un sourcil.

Vous vous insurgez, et bien moi j'objecte !
Nous passons notre temps à vous écouter parler d'une conversation relevant de la sphère privée, et qui n'a pas de rapport avec la chose à juger.

Cette conversation aurait eu lieu selon vos dires le 29 avril alors que ce procès a été ouvert le 26 avril. Elle n'a donc rien à voir avec les faits portés à l'acte d'accusation.
Cette conversation se serait tenue toujours selon vos dires au parti RAGE. Elle relève donc du domaine privé, et ne peut donc constituer un trouble à l'Ordre public.



Un pas en arrière.


Voilà un long moment que ce procès n'avance pas!
Alors certes nous n'y sommes pas aidés par l'attitude de la juge-duchesse qui semble plus préoccupée par l'hydratation de ses boyaux que par l'avancée de la justice. Mais de grâce, messire procureur, faites ce pour quoi vous êtes là, étayez vos accusations sans digresser du sujet ! Nous allons finir par réveillonner icelieu, et je gage que personne ici n'est dans une telle misère affective qu'il puisse l'escompter.


Elle reprend son souffle, balaie la salle d'un geste large puis son regard accroche le témoin. Et de poursuivre...


Aussi, si nous pouvions revenir aux faits, et poser les questions utiles, c'est la gloire de la Guyenne qui vous en remerciera, croyez-moi!
Vous avez là un témoin dont l'attitude prouve qu'il serait mieux dehors, si vous pouviez être concis et précis, lui aussi vous bénira.


A nouveau elle reporte son attention sur la camisa negra.


Vous êtes là pour démontrer la culpabilité de ma cliente, pas pour faire de sa vie un roman destiné à l'édification des générations futures!
Alors, même si je peux comprendre que le plaisir de l'avoir sous les yeux vous incite à vous promener sur les sujets parallèles, je vous rappelle, puisque la duchesse ne le fait pas, que vous êtes là pour défendre les intérêts de la loi, et pas ceux du théâtre.



Elle s'incline légèrement, tout en jetant un coup d'œil désappointé à la duchesse. Elle soupire.


Les tavernes sont donc fermées, qu'elle vient dormir ici ?
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.kronembourg



Hum .... Mal aux oreilles ... Qu'elles sont pénibles ces femmes qui hurlent. Les souvenirs de sa mère poissonnière refirent surface, les gros sourcils du barbu se plissèrent le temps que la cacophonie prenne fin.


Je vous remercie pour le semblant de précision que vous apportez à cette audition Maître, au sujet de la date à laquelle la discussion qui nous intéresse aurait eu lieu. Je ne l'avais pas affirmé moi-même, puisque cette date était incorporée à l'intérieur d'une question. Question à laquelle votre cliente a répondu par la négative. Faîtes un effort et essayez de suivre, je vous prie.

Le temps de sortir quelques parchemins reliés, sur lesquels il avait consigné ses notes. Et s'éloignant un peu au cas où son opposante en remettrait un coup.

Messer Jkeok, nous pouvons reprendre. Avant toute chose, j'aimerais que vous précisiez à la cour si oui ou non, durant le procès ou même avant, l'accusation a tenté de vous guider sur le chemin des réponse que vous deviez apporter.
En d'autres termes, puisque Maître Dyvina a choisi de nous accuser vous et moi de complicité pour disculper sa cliente, j'aimerais que vous signifiez à cette cour si je vous ai à un moment ou un autre, soufflé les réponses.



Pas vrai ça ... Il se grattouilla l'oreille pour faire passer le sifflement.


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Jkeok
A l'écoute de l'intervention de l'avocate le Brun fut surpris de n'avoir aucune question...quand le Procureur intervint il comprit l'erreur...ben oui l’accusation..c'est Kro...pfiou il était fatigué le Brun...fatigué de la lenteur du procès...agacé de devoir tourner autour du pot pour arriver au but final...enfin si on y arrive un jour...

Nullement.

Le Moustachu lâcha la réponse telle qu'elle...sans toutes les fioritures autour que s'amusaient à mettre les autres acteur de ce procès théâtrale...et puis le Maire de Marmande n'avait parlé des réponses à donnés ni avec l'accusation ni avec la défense...alors pourquoi s'éterniser sur cette question...
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Mircha
La duchesse, qui s’était reculée dans son fauteuil pendant les hurlements de l’avocate, se pencha légèrement en avant, la regarda, les yeux plissés de mécontentement, la moutarde commençant sérieusement à lui monter au nez.

Elle attendit que le procureur et le témoin aient terminé leur échange pour prendre la parole, sur un ton posé mais une lourde menace dans la voix.


Dame Dyvina, je vous prierais de modérer vos propos lorsque vous parlez de ma personne. Vos insultes commencent à me fatiguer. Mon rôle en tant que juge n’est pas d’intervenir en permanence, vous devriez le savoir. J’écoute et je pèse chaque mot prononcé ici.

Par contre, si vous continuez à tonitruer dans ce tribunal et que vous persévérez à me prendre à partie de façon discourtoise, vous risquez de ne pas terminer ce procès, les gardes ici présents vous conduiront dans un endroit frais et solitaire où vous pourrez à loisir vous remettre en mémoire la signification du terme « injure à magistrat ».

Contentez vous donc de penser dans votre petite tête d’avocate miteuse, comme vous le faites si bien habituellement, et gardez vos réflexions pour vous ou vous goûterez la paille des geôles de Guyenne.

Et veillez à la mettre en sourdine également, les oreilles de l’assistance vous en sauront gré.


La duchesse se redressa et s’adressa au procureur, d’une voix plus amène.

Frère Kronembourg, je vous prie de poursuivre. En espérant qu’il n’y aura plus d’interruptions intempestives et inutiles ...
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Mircha Céleste de Champfleury, Duchesse de Guyenne
Xanthi
Xanthi appréciait que l'avocate crie parfois, car cela la maintenait éveillée et elle adorait par dessus tout quand le chahut venait enrayer une si tristounette salle. Les procès ne l'ennuyaient pas mais ils ne la captivaient pas non plus.

ben zut alors ......

chuttt !!!!!!!

ben quoi !? j'aime bien quand ça part en vrille, moi .....


La mine renfrognée vers la presque ex-duchesse et un grand sourire vers Cyrinéa, Xanthi s'enfonça dans le banc ou du moins essaya. Elle ouvrit donc son sac mary poppins et en sortit un magnifique
coussin et soupira d'aise en s’asseyant;



mmmmmmm.mmmmmmmm
Dyvina
L'avocate lève un sourcil, étonnée d'être surprise. Et beh ! D'un geste impératif de la main elle fait comprendre au procureur de lui laisser la parole. Elle se lève et pose alors sur la duchesse un oeil ironique.


Je suis fort aise, douce duchesse, d'entendre le son de votre voix.
Vous qui êtes censée mener les débats, puisque vous vous autoproclamez présidente en ce tribunal, nous faites enfin l'honneur d'ouvrir la bouche.



Le silence retombe. Lourd, avant d'être a nouveau rompu par la voix de l'avocate. Grimace de dépit, elle secoue la tête...


Las, quelle n'est pas ma déception d'entendre ce qui en sort... Non contente de manier l'insulte, telle une gueuse de bas étage, vous l'adressez à une des parties, rendant votre posture ridicule. Ignorez vous donc que si nous en sommes encore là, c'est grandement de votre fait pour ne pas dire totalement de votre faute ?


Que le procureur instruise un procès à charge, c'est normal, il est dans son rôle. Que celle qui se veut juge en fasse de même est proprement inacceptable, car partial, ce qui ne sert ni votre crédibilité ni ce qui vous reste de grandeur.


C'est à une parodie de justice que vous avez voulu présider ? Moi non!
Mais vous duchesse, soyez fière, car vous en êtes l'actrice la plus douée. Mais ne surjouez pas, et évitez je vous prie, de me menacer d'une paille que nous pourrions bien partager, tant je peux vous retourner le motif d'y être jetée. Et vous aurez alors l'occasion d'apprendre à loisir la signification du terme « à décharge ».


Vous n'avez pas tous les pouvoirs. Si c'était le cas, vous auriez déjà jugé, certainement sans vous encombrer de l'audience, et nous ne serions pas là à en parler. Mais, par chance pour ma cliente, la Guyenne a des lois, et une procédure. Lesquelles lois que vous méconnaissez de toute évidence et qui rendent d'ailleurs votre capacité à juger en cette affaire fort précaire, comme vous le découvrirez, bientôt. Alors si vous ne vous donnez pas la peine de demander l'aide d'une personne compétente pour vous instruire de la chose, rapidement, je me verrai contrainte de le faire moi même, alors et avec grand plaisir.


Sur ce, si votre bon plaisir est de poursuivre ce simulacre de procès en lui accordant votre bénédiction, je laisse donc la parole au procureur pour qu'il en soit ainsi. Arrivera bien un moment où vous devrez prendre seule la mesure de vos responsabilités dans ce qui se trame ici!


Procureur je vous rends la parole. S'il vous sied poursuivez votre tête à tête avec le témoin.



Œillades complices vers sa cliente, avant de se rassoir et de ramener avec soin les pans de sa robe devant elle, comme si elle se préparait à rester un long moment dans cette position.
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.kronembourg



A l'écoute de la réponse de Jkeok, Kro n'eut plus aucun doute. Il était en train de perdre son témoin.
Il y avait d'abord eu le premier indice, celui du regard entre le Marmandais et l'accusée qui en disait long.
Et à présent, cette réponse laconique. Lui d'ordinaire si loquace. Pour un peu, on aurait presque pu croire qu'il réfléchissait tellement qu'il aurait volontiers rangé son avis du côté de la défense, sans même qu'on lui demande rien. Il fallait arrêter les frais.

Je vous remercie messer Jkeok, j'en ai terminé.

A choisir, le barbu préférait les gens bruyants aux trop-pensants. En l'occurrence Maître Dyvina s'en prenait de nouveau à sa Grâce Mircha. Piqué au vif, Kro intervint dès qu'elle eut terminé.


Je proteste Maître ! L'expression " Parodie de justice " était à moi ! A force d'intervenir sans arrêt, vous me volez mes meilleures répliques.

Frustré le barbu. Il raya les mots " Parodie de justice " de ses parchemins reliés. Ah, et " Simulacre de procès " aussi.
Bon sang, il ne lui restait plus grand chose à placer.


Du reste, je souhaiterais que nous reprenions l'audience calmement et fassions un point sur ce témoignage.

- Il est acquis que messer Jkeok a confirmé qu'une discussion stratégique politico-religieuse a bien eu lieu au sein du parti " Rage " , concernant la foi de donà Cyrinea.
- Il est acquis d'après le témoin, que donà Cyrinea n'a jamais remis en question sa religion réformée, ni son hésitation à rejoindre l'église Aristotélicienne et Romaine pour une question de conviction, mais qu'il s'agissait dans cette discussion, d'une manoeuvre visant à se faire élire au conseil ducal sans être inquiétée par l'église.

Je vous laisse compléter les éléments de ce témoignage Maïtre, si vous le souhaitez.


Il relut ses notes, afin de vérifier qu'il n'avait rien oublié.
C'était le cas.
Mais il se garda bien de mettre le contenu de ses écrits en avant pour le moment, tout comme il se gardait bien, depuis le début de la reprise de l'audience, de poser les yeux sur l'accusée.



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Dyvina
Merci procureur

La défense n'a pas de nouvelles question à poser au témoin et réserve pour plus tard ses remarques quant à son témoignage, et quant à l'analyse que vous venez vous d'en faire.

Cependant pourriez vous éclairer la Cour quant à l’intérêt pour l'accusation d'avoir commandé ce témoignage, et surtout son rapport avec les faits reprochés à ma cliente.


Décidée à économiser sa salive, l'avocate n'en dit pas plus sur l'instant.
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Cyrinea
C’était fatigant à la fin. Elle commençait à se demander quand on en viendrait au fait.

Oui, voilà, éclairez la cour...balbutia-t-elle en son fort intérieur.

Un peu vexée que sa confession soit passée à l’as et n’ait provoqué qu’une suspension d’audience, elle se dit qu’elle aurait mieux fait de la fermer. Ca lui apprendrait à être sincère, même si tout se mélangeait un peu dans sa tête.

La lenteur sûrement, la chaleur aussi, tout ce monde immobile qui avait alternativement les yeux sur elle.

Pourquoi t’as pas mis ta belle robe avec l’éventail assorti Cyr?

Elle rêvait de brise, alors qu’elle n’avait que des bouffés de chaleur, elle rêvait d’un autre rafraichissement alors qu’elle avait les lèvres sèches, elle rêvait de liberté alors que cela faisait des heures qu’elle était enfermée ici, les émotions se bousculant dans sa tête. Ou les idées. Elle finissait par tout mélanger.

ET effectivement, tout se mélangea : la chevelure blonde, la chemise noire, la bouteille de la Duchesse, le sourire de Xanthi, les murs, le sol...

...elle s’y affala, évanouie.
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