Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP]Réminiscence épistolaire d'bruns, parc'qu'on l'vaut bien

Vahanian
Anjou, jour 3.

Ils voyageaient toujours à trois. Rencontres inintéressantes, retrouvailles, baisers, vexations, ballet, bières, bises, regards, insultes. Le brun avait assisté à tout et participé à quelques uns, ces trois derniers jours. Métaphoriquement ou non. Et puis il avait reçu une lettre de Claire, durant leur deuxième jour à Saumur. Une fois seul en taverne il en avait commencé la lecture. A partir du paragraphe sur sa mère, il s’était mis à froncer les sourcils. Gné ? Interdit de parler de quoi ? La ruelle où il vivait, des voisins étrangers qui causaient une langue bizarre, ouch vieux souvenirs que ceux invoqués. Trop vieux. Trop refoulés. Trop peu évoqués. Une vague idée tout de même de ce dont elle parlait, qui remontait à loin. Mais elle, d’où sortait-elle ça ? Plus loin réponse se faisait. Et là, il perdit un peu pied.

Qu’est ce que c’est que cette histoire ? Là, c’est le drame. Car tout ceci, en effet, il l’avait totalement oublié. Une blague ? Non, plus probablement un souvenir charnel perdu au milieu des autres, des nombreux autres – insignifiants pour la plupart – de l’époque. Gasp ! Il fait un effort de mémoire. Et puis « un truc qui est resté », ça veut dire quoi ? Norf. Elle ne pouvait pas être plus claire, la Claire ?!

Un temps se passe.


- Oh putain !

Une gamine voisine. De grands yeux bleus innocents sur une silhouette qui relevait soudain plus de la jeune femme que de l’enfant. Une beauté qui s’ignorait. Il avait vite compris qu’il l’intéressait. Comment résister ? Evidemment, dans son époque de débauche insatiable, il avait succombé. Ainsi donc c’était Claire ? Non… Il ne l’avait jamais reconnu… En même temps il ne s’en souvenait qu’en y repensant très fort… Comme la plupart de ce qui composait son passé. Et puis, en quasiment dix ans, comment voulez-vous qu’il la reconnaisse ? A l’époque il n’éprouvait pas grand-chose d’autre qu’un désir, une pulsion, une envie… Qu’il avait pu assouvir. Elle avait 13 ans ? Il lui en aurait donné 15 facile. Quel petit con. A l’époque elle n’avait pas de balafre, elle n’était pas si mélancolique, elle avait encore quelques traits doux de l’enfance.


- Putain ! Putain ! Putain ! défection !

Mais pourquoi ne lui avait-elle rien dit ?! Pourquoi lui ressortir ça maintenant ?
Il soupira.
Explications devaient être quémandées… Mais avant, il fallait boire. Boire. Boire. Et boire. Voire peut-être boire. Ou boire ? Non, boire. Oui, boire.

Un temps passa.

Ivre.






Et le pire c’est qu’il réussit à l’envoyer… Et à ne pas s’en souvenir le lendemain. Tant et si bien qu’après quelques réflexions, quelques respirations concentrées, un nouveau vélin fut couvert d’encre.





- Putain l’est où c’te volaille ?! Jamais là quand i’faut ! Pffff !

Non non, il n’est pas de mauvaise humeur… Si peu. Un vol de pigeon plus tard, la missive fut expédiée.
Lynngheid
Les erreurs du passé doivent un jour être payées. Ou pas. Nan parce qu'on est pas non plus forcé, mais parfois, bin on peut pas tout garder.
C'est sur cette réflexion qu'un piaf apporta à la brune une missive un peu... désarticulée, en tout cas sans vraiment de sens.
Le nom qui lui était donné ne laissait aucun doute quant à l'auteur, et ça commençait vraiment à lui chauffer les oreilles.
La missive finie quelque part, dans une taverne puant la pisse et la gerbe... Elle avait le chic pour aller dans les endroits fréquentables...

C'est le lendemain qu'il renvoya quelque chose de plus cohérent. C'est à cette cohérence, à ses interrogations qu'elle répondit de sa plume.





Cher Vous,

La signature laissée au bas de votre dernier courrier laisse penser que vous vous rappelez ces voisins étrangers. Dois-je en conclure que le reste vous est revenu aussi ?

Et oui, " cher vous", j'étais la demoiselle qui vous regardait, béate, presque admirative quant à votre indépendance prise bien jeune.
Je portais l'innocence que vous avez voulue, un jour pas fait comme les autres.
Et j'vous l'ai donnée...

"Le reste" ... Ma Foy, vous avez une idée d'comment annoncer à un homme qu'il est père sans jamais l'avoir su ?

En lui faisant une belle tirade genre " Voilà Cher Vous, d'une fleur dérobée, un batard moitié vous moitié moi a résulté." ?

Quand les premiers signes sont apparus, ma mère a eu honte. Honte que sa p'tite fille si sage, si strictement éduquée, se soit donnée à un coureur en mal de chair.
Ma mère a voulu me préserver et c'est pourquoi on a fait le voyage jusqu'au pays. Pour couvrir cette honte...

J'ai été cloitrée au domaine jusqu'à la naissance de votre fils et de par son influence là haut, ma mère l'a adopté.
Ses quatre premières années ont donc été conditionnées. J'étais sa soeur.

Vous remarquerez comme c'est amusant ... vous et moi sommes parents d'un fils qui est officiellement mon frère.

J'pense que tout est là... J'suis revenue en France, seule. Et j'vous ai revu, bon sang j'vous aurais reconnu entre mille.

J'vois pas quoi ajouter présentement...
Un digestif ?

Prenez soin d'vous.

L.

_________________
Vahanian
Adossé à un arbre, sur un nœud, le Poitou vous laisse de marbre.

Ils avaient enfin quitté cet Anjou insupportable, qui frisait souvent l’hystérie, afin de pénétrer plus au Sud et de s’arrêter au bord d’un chemin, entre Thouars et Poitiers. Malheureusement pas d’auberge ni de taverne à l’horizon. Pas même une cabane abandonnée, en ruine et embaumante de pisse. Rien que mère nature et les trois voyageurs. Tandis que les deux brunes dormaient, allaient pisser, chassaient la chenille ou vaquaient à leurs occupations, Vahanian s’était assis contre un tronc de chêne. Objectif : lire le courrier qui venait d’arriver, et si possible y répondre.

Jusqu’à « comment annoncer à un homme », il avait supporté la missive sans difficultés aucunes. Mais à partir des fatidiques mots annonçant sa paternité jusqu’alors ignorée, comment dire… Il eut envie de cramer la lettre, de se lever, de hurler quelques injures à tout le monde, de filer rejoindre la brune où qu’elle soit et de lui écraser le pigeon dans la trogne. Mais bon, le V. avait appris depuis quelques années à maîtriser ses pulsions, et cela ne valait pas uniquement que pour ses pulsions primaires sexuelles. Heureusement pour Claire. Un rire nerveux jaillit de sa gorge tandis que sa main se crispait sur le vélin. Lui père, d’un enfant de Claire ? Ha-ha. Finalement la réponse attendrait.

Un zigouillage de lapins et un éventrage d’arbre plus tard.

Un peu calmé, notre V. national put s’atteler à la rédaction d’une réponse à peu près neutre pour la brune. Pour sa santé physique et mentale, il fit court.






-Toi t’as intérêt à r’venir vite, et avec des explications, sinon j’te bouffe, pigé ?

Et le pauvre oiseau fut envoyé avec missive attachée à sa patte gauche. Une fois envolé, le brun soupira, frappa dans le tronc de l’arbre avec son poing gauche, grimaça de douleur puis partit en quête de sa Flamboyante. Pour tout lui dire ? Non. Pour se calmer et oublier cette putain de nouvelle.
Lynngheid
[Je t'aime mélancolie*... La mort est devenue un état permanent**... ]

La mélancolie dont la Balafrée s'était crue débarrassée était fourbe. Dante était parti de son côté. La brune avait détruit ce qu'elle avait si longtemps attendu. Un mot qui lui avait été étranger depuis Renlie, un mot mièvre, peut-être niais, fatalement. Bonheur.
Nan, bin tiens... Elle avait cette faculté à s'auto-détruire que seules deux personnes avaient réussi à contenir jusque là. Son ancien époux, et celui avec qui elle se voyait finir ses jours.
Et les mêmes souvenirs qui lui martelaient, incessants, le crâne. Une petite main, celle d'Ambre, merveilleuse petite princesse, qui avait uni leurs mains ... Diou que la gosse semblait heureuse elle aussi à ce moment là...
Mais non... Plus rien. Le temps était suspendu désormais.
Seule la lettre du Chieur la ramena, l'espace d'un court moment, à la réalité. Chaque mot lu lui semblait assez atroce. Sans doute à cause des circonstances aussi.
Elle était déçue de lire tant de trucs inhumains. Cette humanité qui lui coûtait aujourd'hui, une grande part d'elle-même.

Sitôt la lecture finie, elle se mit à répondre... Y'avait pas un roman à écrire t'façons. Pis elle en avait pas envie, nan.




Vous,

Que ce "reste" soit ou non, officiellement reconnu comme mon fils ne vous donne pas franchement l'droit de l'appeler par vos termes.
Que si le Très Haut l'a laissé en vie et qu'un jour il refait surface et que par malheur il croise votre route, osez toucher un de ses cheveux et j'vous tue de mes mains.

Vous étiez mâle en rut, j'étais là il a été fait.

Où est c'qu'il a demandé quelque chose lui ? J'vous rappelle que vous sautiez quiconque portait jupon. Ou pas loin. Diou seul sait combien de batards vous avez engendré !
Mais jamais, d'mon vivant, vous toucherez un seul cheveux de c'gamin moi vivante, j'le répète !

Y'a un moment, faut assumer ses erreurs !

J'vous ai pas menti tout ce temps. J'vous ai pas appris la vérité. C'pas pareil ! Mentir aurait été vous dire que non jamais vous n'm'aviez touchée et que non y'avait pas de reste.

Verrez quand vous aurez foutu un chiard dans l'bide de j'sais pas qui, là vous pourrez y faire c'que vous voulez.
Tiens c'est bizarre hein, j'suis sûre qu'si vous deviez être DE NOUVEAU père, y naitrait avec un chignon.

Que voulez-vous, y'a des trucs énormes que n'importe quel con de service verrait.

Si vous êtes énervé, passez vos nerfs ailleurs que dans les missives que vous m'envoyez. Si VOTRE fils est en vie, c'est VOTRE et ma faute. Pas la sienne.
Foutez ça dans votre putain de mal de crâne sont j'ai absolument ...ranafoutre. Picolez moins, ça aide.

L.


Le dernier point de la lettre fut si appuyé qu'il traversa le vélin. Elle l'expédia d'ailleurs dans la lancée. Non c'était le début d'une longue chute dans les méandres de la mélancolie...

* de M.Farmer
** Extrait d'Alligator427 de HF Thiéfaine

_________________
Vahanian
Alors qu’ils arrivaient à Niort.

Le brun reçut un nouveau pigeon de Claire. Sitôt posé en taverne, il lut la missive qui avait été transportée jusqu’à lui. Visiblement la brune devait avoir un problème car il se faisait insulter plus ou moins subtilement à chaque ligne. Problème, si la balafrée sait être acide, notre V. n’est pas en reste. Madame était énervée ? Qu’elle aille se faire foutre donc.

Il prit immédiatement le verso du parchemin et y rédigea sa réponse.




Claire,

Tuez-moi donc, je m’en moque. Je n’aime pas les enfants. Je les trouve chiants, stupides, moches et insupportables. Cela dit je pensais que vous me connaissiez assez pour reconnaître un trait d’humour – noir certes – quant à la possibilité de filer ce qui s’avère être mon fils à nourrir aux poissons.

Quant à votre peu subtile référence à ma Collection, je croyais que vous ne deviez plus en parler ? Mais c’est vrai que culbutant tout ce qui porte un chignon brun, je vais peut-être finir par en engrosser une. Dois-je vous expliquer là aussi que c’est une plaisanterie ? Ou avez-vous recouvré assez d’esprit pour le voir ?

Le con de service dont vous avez ranafoutre vous emmerde. Oui, parfaitement.
Et si vous êtes constipée, que vous êtes énervée, que vous avez vos menstrues, que Dante vous réchauffe pas assez ou que sais-je encore, passez vos nerfs sur autre chose qu’un vélin, c’est fragile et ça devient vite illisible.

Court. Pas d'effort sur le Lynng, ni même un Clynng, elle ne le méritait pas. Il ne signa pas non plus. Puisque de toute façon l’expéditeur était assez clairement indiqué dans ses propos et par le recto. Le pigeon fila. Le brun se fit offrir une bière. Foutues femmes qui se pensaient tout permis.
Lynngheid
Toujours du mal à survivre à l'illusion, aux promesses qui jamais ne seraient tenue et pourtant arrivée en Bourgogne, avec frangin et boulet M'siour Jacasse, la brune oubliait de se nourrir... que la descente aux enfers était lente.
Ce mal à vivre, et non de vivre, était pourtant permissif.
Après tout, on est facilement pardonné quand on est sur le fil du rasoir. Ouais, sauf qu'elle, elle avait aucune envie qu'on lui pardonne quoi qu'ce soit.
Plus maintenant.
Seul le rouquin essayait de la comprendre et l'éphémère amitié était née. La tendance revenait, lui aussi cédait à ses caprices. Elle voulait le voir, il venait, elle voulait qu'il dégage, il dégageait.

Et la seule personne pour qui elle s'était battue jusqu'au bout était partie couler d'autres jours heureux, par son unique faute, pis celles de certaines Bretonnes...

Elle avait eu raison de dire que la vie n'était qu'une putain, encore plus que ces filles qui ont le coeur planté en haut des cuisses*...

Alors le ton employé par le chieur l'avait déstabilisée, c'était sa vraie nature ? Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir dix ans, un parchemin mystérieux venait d'se faire déposer par un con d'pigeon sur le rebord de fenêtre... une invitation pour le moins peu commune. De celles qui vous excitent tant elles vous plongent dans l'inconnu, dans l'angoisse...

Elle s'empressa donc de répondre au Chieur. S'il appréciait pas...qu'il aille s'faire foutre...





Le Chieur,

A titre informatif, j'vous croyais très intelligent. J'dois dire que j'pensais que vous éviteriez ce genre d'humour. Et oui ! qui a tenu à ne pas me laisser seule aller chercher la dépouille de ma fille que le Duc d'Argenton, Alleaume, a assassiné avec ses hommes ?
Vous savez que j'ai vécu la perte d'un gosse et vous vous amusez de ça ?

Et bin pas moi ! Vous avez vu ma décadence depuis ce jour et vous trouvez malin votre humour noir ?

Et alors quoi ? que j'm'énerve ça vous défrise ?

Et j'vous interdis de parler de Dante... oui, vous lisez bien, j'vous l'interdis. A croire que vous prenez plaisir à faire du mal à certaines personnes finalement.
Dante est parti si vous voulez tout savoir. A cause de cette putain de Bretagne ! Sans doute est-il parti retrouver son amie grâce...ou à cause, de qui j'ai eu une parole malheureuse, une fois pervertie par la médisance locale. Chose qui m'ressemble pas. Ma médisance, j'la fais moi-même.

Alors ouais ! j'en souffre et j'en crève à l'intérieur. Parce qu'il m'avait promis plein de choses, on devait aller à Paris, et dans ses lettres il disait n'plus rien en avoir à foutre de son amie justement.
Et comme une conne j'ai cru tout ça !

Et vous savez quoi ? j'l'aime... ça m'tue mais c'est comme ça. C'est moche la naïveté, ouais.
Et l'pire c'est que la veille de son départ il disait devant sa jeune nièce que j'serais rapidement sa femme et alors que j'serais sa "tata" officiellement, qu'il attendait désespérément réponse de sa soeur pour qu'elle soit sa marraine et ensuite...

Pourquoi y'a fallu que je sois sous le charme d'un homme qui me disait ne plus vouloir que moi ? Que si j'partais il en crèverait.

Résultat il est parti et j'en crève.

Bref après cet instant où vous êtes redevenu mon bureau des pleurs, j'veux juste que vous compreniez pourquoi votre humour n'est pas passé.

Maintenant j'ai repris contact depuis votre courrier, avec une tante qu'il me reste en grand Nord.
Mon fils a été tué par une maladie sans remède, il y a quelques mois.

Bénissez le ciel... Vous n'aurez pas à l'ignorer ou quoi qu'ce soit d'autre...

En espérant qu'vous finissiez par comprendre. J'vous laisse, j'viens de recevoir une invitation pour le moins étrange, j'vais me préparer.

Prenez soin d'vous, bougre d'andouille exaspérante.

L.






* phrases reprise, extraite de Baston, de Renaud.
_________________
Vahanian
Guyenne, au bord de l'ennui.

Intéressons nous directement au sujet !








Et hop un pigeon hyper rapide !
Lynngheid
Le temps allait en augmentant le besoin de réflexion chez la Balafrée pour répondre. Elle voulait pas tenir de propos qui pourrait devenir fatal. Pire que les propos on n'pouvait plus détachés quant à cet enfant qui n'était plus, il tenait un discours insultant envers Dante, et ça, non, elle acceptait pas.

La missive serait sans doute courte, mais l'essentiel y serait en réponse à ses mots, dont visiblement, il ignorait les répercussions chez elle. Elle dont pourtant il disait se soucier...




Vous,

A titre informatif, j'trouve exaspérant que vous releviez le moindre de mes mots. Vous commencez à m'emmerder à force de faire ça !

Bref, j'peux comprendre votre impassibilité face à la découverte de votre éphémère paternité, ceci étant, c'est pas parce que j'l'ai pas élevé qu'il ne faisait pas partie de moi.
Alors oui, j'attendais autre chose que votre humour caustique face à ça.
Vous saurez jamais c'que c'est de porter un chiard dans votre bide.
D'un sens, c'est pas plus mal et j'vous souhaite de vivre avec votre légèreté encore longtemps.

S'il est une chose que j'aime pas, c'est que vous teniez des propos si insultants et méprisants envers Dante ! Vous n'le connaissez pas.
Vous faites précisément ce qui a fait que j'ai causé notre perte.

Z'êtes pas, non plus, genre à juger si facilement sans connaitre pourtant... C'est pas parce que vous trainez avec sa soeur que ça vous donne un avis !
Quant à juger de son amie Marquise ma foy... j'l'ai fait moi-même, à mes dépens et j'm'en mordrais les doigts jusqu'à la fin d'ma putain de vie, si vous pouviez avoir la décence de pas en remette une louche...

J'peux tolérer bien des choses, mais pas qu'on tienne des propos dégradants envers ceux que j'aime. Jamais. Lui n'vous a pas jugé. Prenez en acte.

Et il n'est pas...il n'était plus, un trouffion qui butine tout c'qui bouge comme vous dites. Oui j'ai été plus forte que ça, mais ça, c'était avant lui.

Quant à l'invitation que j'ai reçue, jsuis pas convaincue qu'il s'agisse d'un dîner mondain. Depuis que j'ai rendu mes terres de Déols j'suis plus conviée, ceci dit j'fuyais tout autant les mondanités en étant l'épouse de Renlie.

On est c'qu'on est, les faux semblants, très peu pour moi, vous devriez le savoir.

Donc, cette invitation est pour le moins très curieuse, ça parle de péchés, d'éternité, de Jugement Dernier.
J'vous promets donc que dès que j'en reviens, j'vous raconterais tout ça.

Pour l'heure, j'vais finir de m'apprêter.

Faites gaffe à vous malgré tout. J'ai pas envie de perdre encore quelqu'un à qui j'tiens.

L.

_________________
Vahanian
Cahors, presque mort.

La réponse finit par arriver. Au pied de son arbre fruitier duquel il espérait tirer une production sympathique, il lut rapidement la missive que lui avait apporté le pigeon de la balafrée. Il pensa à la brûler et ne jamais répondre. Finalement il fit une pause plus longue que prévue dans sa cueillette et rédigea quelques lignes au dos du vélin.



Il est navrant de voir que vous ne lisez dans mes lignes que ce que vous voulez y voir.
Il est navrant de penser que ma vision de votre Dom juan et de sa Magnifique blonde se résume aux descriptions que l'on m'en fait et aux intenses rumeurs que j'entends. J'ai croisé ces deux personnes, surtout la blonde. Je dis, j'écris et je pense ce que je veux. Vous n'aimez pas les faux semblants ? Alors pourquoi vous révolter face à ma vérité ? Je ne prétends pas qu'elle soit votre, mais elle est mienne et ne changera pas, ni pour vous, ni pour personne.
Sur-ce, gardez donc votre exaspération, vous me donnerez nouvelles le jour où votre douleur (ou vos sentiments ?) cessera de vous aveugler. Pour l'heure votre verve mal placée commence à me gonfler. Être à l'écoute je veux bien, mais là si vous me renvoyez un pigeon de ce genre, je deviendrais certainement désagréable.
D'autant que de nous deux je pense que je serais le plus habilité à gueuler après vous, dans le genre je vous cache depuis des mois tout le passé qui nous lie et je vous le dévoile un beau matin la bouche en cœur et l'air de rien. Et ça ose être révoltée. Oui je ne suis qu'un gros c*n*ard. Hé bien soit.
Je ferais gaffe à moi si l'envie m'en prends. Et après tout le seul moyen de me faire taire serait ma perte, alors voyez il y a positif dans toute chose.

Cordialement,


Nulle relecture, nulle signature, le pli fut envoyé. Il se souciait d'elle mais n'était pas du genre à tout accepter par amitié, ni à être devin quant à l'ampleur de sa peine, ni à ramper parce qu'elle souffrait. Cela n'avait jamais rendu service à personne.
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)