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[RP] Cathédrale d'Angers : Enterrement de Kilia

--Bagminton
La tristesse, il la ressentait déjà bien même s'il n'était pas au premier rang. Il faisait de son mieux pour serrer son ventre et tenir serré comme un saucisson. La Gertrude lui serrait le bras. Et lui il avait soif parce que l'émotion ça donne soif et que serré ainsi ça donne chaud. Et voilà que le gamin du Finam qui passe devant sans le saluer, serviteur veut pas dire invisible, en plus qui lui écrabouille un pied et le bouscule manquant de faire tombe la gourde qu’il venait d’ouvrir.

Ben, oui s’était mon pied ! Vaurien.


Pas facile de boire discrètement mais si en plus on le bouscule va se faire repérer et la Gertrude si elle le voit ça va barder. Se retournant de l’autre coté de sa compagne pour s’en jeter une goulée, v’l’a le nigaud qui repasse et le bouscule à nouveau. Le coude ébranlé par un coup de hanche glisse et commence à arroser tout l’intérieur de son vêtement. Il se retient de grogner plus fort. Il veut pas se faire attraper pas la Gertrude. Et marmonne
Boudiou quel couillon ce gamin.


Il avait la chemise imbibé du calva de la duchesse. Il savait bien que si il lui en piquait un peu sa la dérangerait pas mais en gâcher comme cela, ça, elle le verrait d’un mauvais œil. Faudrait pas qu’elle lui lance un mauvais sort d’où elle est. Vite il marmonne une sorte de prière. Ma duchesse, c’est l’autre couillon, vous savez vu. J’frais attention à votre précieux, j’vous promets.

Il était déjà bien agacé mais quand le fripon se mit juste devant eux et empêcha la Gertrude de voir le cercueil de sa très chère et qu’en plus la Gertrude commença à lui faire des coups de coude pour lui faire remarquer. Là, le pleure qui pionçait quand la duchesse se faisait éventrer, trouva en lui le courage de tendre le bras vers le Melchiore.

T'vas te pousser d’là le branquignole où j’te sors d’ici à coup de pied dans l’croupion!


Pas sa faute à lui s'il avait du coffre et la voix qui porte bien...
Mmelamarquise
Marquise était là, étriquée dans une robe qu'elle détestait, celle du deuil qu'elle avait trop porté. Elle avait confié ses enfants : ses liens avec Kilia dataient d'avant leur naissance, puis s'étaient étiolés au fil du temps.

Les avis divergent souvent en politique, mais les confrontations d'un jour n'effacent pas les bons souvenirs de la veille.

Et c'est dans ces bons souvenirs que la baronne se laissa glisser en attendant le début de la cérémonie. Kilia avait été sa Duchesse, deux mandats sous son autorité, à la justice, les tables rondes... Mais déjà avec Gigi, elles avaient fait la campagne ensemble, elles avaient tenté l'indépendance... Et la première fois ? Oui c'est ça, elles avaient été conseillères ducales pour la première fois au même moment. Mais qui était Duc déjà ? Comme c'était loin ! N'était-ce pas 19 ?

La baronne sursauta alors en entendant sa voix : 19, c'était bien lui.

Peu nombreux ? Marquise regarda autour d'elle : c'était vrai. Kilia avait pourtant donné sa vie à l'Anjou, et peu le savaient. La baronne elle-même ne connaissait pas cette appellation de "Lumière d'Anjou". Mais était-ce étonnant ? Tant de choses n'avaient fonctionnées qu'en vase clos : si on ne faisait parti du cercle, on ne savait rien. Combien de fois Marquise l'avait-elle dit ?
Mais l'heure n'était pas aux dénonciations.

Et puis de toutes façons, 19 avait raison, et d'autres l'avaient dit avant lui : l'Anjou prend et ne rend rien.
Paq, Phil, Shallimar, Xollir, Mirna, Leon : ils avaient quitté le Duché avant d'en mourir. D'autres ne peuvent pas.
Kilia n'avait pas pu.

Aujourd'hui, c'était surtout sa famille qui la pleurait, ses amis. Les Penthièvre. La douleur de 19 était sincère et Marquise ne put s'empêcher de compatir.
Un homme avait perdu son épouse, des enfants leur mère, d'autres leur marraine, leur amie.

Quant à l'Anjou, il perdait une grande figure de son histoire. Et Marquise de la sienne.

Si elle ne devait retenir qu'une chose ? Ce serait cette lettre. Celle que la Duchesse avait écrite pour la non-encore baronne, pour soutenir la demande d’anoblissement. Kilia l'avait remarquée, elle, et avec tant d'exactitude.

Aujourd'hui, cette éternelle amoureuse de l'Anjou allait en rejoindre d'autres, déjà si nombreux là-haut. Il ne restait qu'à lui dire une chose.


Merci Kilia.
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Marquise, Baronne de Durtal
Ecurey
La cathédrale, la maison de Dieu. Lieu qui est joie, quand des mariages ont lieu sans doute. Mais aujourd’hui tristesse ! Une grande dame d’Anjou est partie rejoindre notre créateur.

Ecurey était triste. Dire un dernier au revoir à la duchesse Kilia. Etait une chose importante.

Beaucoup de gens avait pris place. Des amis, des frère d’armes pour certain, des connaissances et des inconnues. Beaucoup de gens était venu pour rendre un hommage à la duchesse Kilia. Moment de communion, de tristesse…

Il prit place dans un banc. Il repensai à ces quelques années vécues en Anjou. La duchesse Kilia avait toujours fait preuve de courage lorsque nos ennemies s’attaquer à notre duché.
Les Poitevins, les armées de brigands, les Mainois, les tourangeaux…
L’année dernière les prises de château, le pouvoir qui tomber de main en mains la guerre civile n’était pas loin. La duchesse Kilia avait permis de rétablir la situation. Son autorité au sein du duché, c’est conseil judicieux l’Anjou perdait quelqu’un.

Des questions tournoyer dans son esprit. Ces questions fessaient peur à Ecurey. Kilia je vous en pris veiller sur nous. Veiller sur l’Anjou. Veiller sur Tiss.
Alatariel
Quand le prêtre appela à venir prendre la parole, Alatariel resta interdite un instant, puis, se leva doucement. Ses pas semblaient à peine la porter lorsqu'elle s'approcha du coeur pour prendre la parole.

Arriva alors 19, et sourire presque apaisé vint éclairer le visage famélique. Il avait le don de redonner confiance à la baronne, de refaire tourner le monde carré et non en rond. Un monde qui tourne rond est un monde pleins d'ennuis et de platitudes.

Alatariel respira profondément puis prit la parole de sa voix éraillée. Son regard était tourné vers l'assemblée, mais elle ne regardait personne...juste au delà, comme si elle regardait des fantômes du passé.


- Trouver les mots pour parler de Kilia aujourd'hui est une chose plus que difficile. Ce qu'elle est pour l'Anjou, pour notre famille, pour moi... tout le monde le sait et pourtant... et pourtant 19 a raison. Trop peu, nous sommes pour témoigner de ce qu'elle a été.

J'ai rencontré Kilia en taverne, Chez Jacky la main froide, comme la moitié des grands hommes qui ont fait l'Anjou, elle y buvait presque tous les jours. Il y avait 19, Vadikura, Beucheumeu, Grakovic... et on parlait déjà de l'indépendance.

Je ne connaissais rien de monde, elle m'a pris par la main et me la fait découvrir. J'ai changé les langes de son premier enfant, elle était là le jour où j'ai accouché en taverne. Nous vendions notre blé, nous n'étions rien, pas de titre ronflant, simples saumuroises.

Et puis il y eut la guerre. Et elle était toujours là, l'épée au point avec cette bannière comme une menace pour l'envahisseur : L'Anjou au coeur : vivre libre ou mourir, notre colère est notre épée.

Kilia est devenue la Lumière d'Anjou, car toujours elle nous a guidé. Quand à la fin de la deuxième guerre d'indépendance, nous n'avions plus de ressource pour affronter par les armes, c'est elle qui, Duchesse... Avec Vadikura, Beucheumeu, Marquise et d'autre fit signer le traité de la paix d'Angers. Et c'est avec elle que je fis mes classes en politiques et en diplomatie.

Dès là, dès qu'il y eu un problème en Anjou, elle fut toujours là. Et pas simplement pour donner un conseil. Elle fit. La paix, la politique, les négocations, le renflouage des caisses... et devint même paire de France.
Une angevine paire de France ! Pour un peu, elle aurait pu devenir reine de France.

Son assassina est la pire atrocité qui ai été commise sur notre sol. Ce n'est pas que le sang des Penthièvres qui coula le jour où on lui pris la vie, mais le sang de toute l'Anjou. Que le Très Haut m'en soit témoin, je ne trouverais jamais le repos tant que l'abomination qui perpétra ce crime n'aura pas été traduit devant la justice des hommes et celle du Très Haut.

Qui eu pu croire que la baronne puisse tenir une si longue tirade sans tousser une seule fois ? La maladie refit toute fois surface et une quinte de toux des plus violentes secoua le frêles corps. Elle se tourna vers le cercueil de chêne.

- Kilia, toute l'Anjou est orpheline aujourd'hui. J'espère que tu es auprès de tes enfants, de Beucheumeu, Vadikura et Zoko, et que tu bois avec eux, au souvenir des années de liesses que nous avons vécus ensembles.

Des larmes coulèrent dans les sillons des rides qui parcouraient le visage d'Alatariel. Des larmes qui contrastaient avec l'étrange sérénité de la baronne.

Elle regarda l'êvèque, puis retourna s'assoire.

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Vennec
Ils avaient endurés une longue route depuis la Champagne, mais Clélia avait beaucoup insisté pour venir assister à la cérémonie.
Et ce que femme veut...

Vennec se présenta devant l'édifice, majestueux, Clélia a son côté, qui tenait leur petite Cosntance dans ses bras.

Léger soupir de Vennec, qui ne connaissait personne dans ce Comté ou il était passé par le passé, mais passé sans s'arrêter.

Il ne put retenir un regard en coin vers sa "douce" Clélia, qui semblait sous l'emprise d'une forte émotion.
Cette cérémonie était vraiment importante pour elle, il en prenait toute la mesure à présent
Yolanda_isabel
Il y a des frissons qui coulent sans qu’on s’en rende compte dans le dos, celui qui la traverse suit le moment où la main de son cousin s’échappe de la sienne, il fait froid alors, tant froid qu’elle pourrait en geler sur place, et ce n’est que quand Clotaire vient reprendre sa main qu’elle se rassérène, et que les mots de son frère glissent à son oreille achevant de la rendre tout à fait triste. Perdre une mère ? Comme cela doit être dur, alors comme on apaise un enfant, le pouce vient caresser la main qu’elle tient dans la sienne, elle ne le connaît pas, pas plus que le blond qui se tient non loin d’eux, comment aurait-elle pu savoir qui ils étaient, sinon des cousins. Baillant, en revanche, elle l’a rencontré à son mariage, et c’est avec beaucoup de peine qu’elle détourne le regard pour faire face à une apparition des plus horribles pour elle. Kilia morte, il ne reste que peu d’anciens, et voir Alatariel remonter l’allée vêtue de noir, la terrifie plus encore, et il lui semble que sa tante garde par-dessus son épaule l’ombre de la Mort. La main tenant celle de son frère est serrée d’autant plus qu’elle se retient d’aller se jeter contre les jupes de la Chemillé. Il faut être forte.. Et comme un ancien ne vient jamais seul, alors que l’évêque appelle quelqu’un à venir s’exprimer, voilà qu’une voix s’élève et lui fait tourner la tête. Le regard qu’il jette en sa direction la fait pencher la tête plutôt que de la rentrer en ses épaules, quand bien même, il l’avait reniée, quand bien même, il avait cru l’insulter, jamais elle n’avait cesser de voir en lui, un parent. Ignorante de la signification de la rancœur, elle aime, et malgré son jeune âge, les propos acerbes de la Momie trouvent un écho dans ses tripes. Ils sont si peu nombreux.. Mais ils arrivent, et plutôt que ceux de sa famille, ce sont des amis.. Sa tante était aimée de tous, et Alatariel qui se lève pour aller le dire, pour aller prononcer des mots qui lui font mordre sa lèvre pour retenir les pleurs. Et alors qu’Alatariel retourne s’asseoir, c’est Yolanda qui se dégage d’entre son frère et son cousin pour aider sa grande tante à rejoindre son banc, tandis qu’un mouchoir de batiste est tiré de sa manche et qu’elle le glisse dans la main de la Chemillé, profitant de l’occasion pour baiser les mains de la vieille femme avec un sourire triste.

Pourquoi elle ? Parce qu’elle aime. Et les pas la mènent vers le cercueil de sa tante et tant pis si son hennin pique les fesses des anges, ça aura au moins le mérite de faire rire les morts. Dos à l’assemblée, les deux mains potelées se posent sur le bois et les bras s’écartent jusqu’à ce que le front épilé vienne toucher le cercueil, jusqu’à ce que les lèvres viennent déposer le dernier baiser d’une nièce à sa tante. Lentement, elle se redresse, plus pour se ressaisir que pour préserver la stabilité de l’édifice capillaire, et elle se tourne, la gorge nouée, là où se trouvait sa tante peu avant. Après le passé, le futur.. Après la vieillesse, la jeunesse..


-« Plus que quiconque ma Tante avait compris le sens de la vie offerte par le Très-Haut. Plus que quiconque Kilia de Mauléon-Penthièvre professait l’amour et la tolérance. L’amour d’un Royaume, l’amour d’un Duché, l’amour du peuple angevin autant que des membres de sa famille. Ma tante aimait et si parmi vous, un seul prétend avoir aimé autant qu’elle, alors qu’il se taise, car ce ne seront là que mensonges et vanités. Aucun ne pourra prétendre à sa vaillance, à son courage et aux principes qu’elle a voulu nous inculquer à tous. Plus qu’une figure publique, elle était femme, elle était mère, et jamais personne n’a eu à se plaindre de ses bienfaits. Je voudrais que le Très-Haut voie la femme qui monte à ses côtés, et qu’il prenne la pleine mesure du trésor que les Hommes lui offrent contre leur gré. Je voudrais qu’elle nous voie et nous dise que nous sommes dans le vrai..

L’Anjou perd une Mère, nous aussi. Et comme elle nous manquera.. Oui, ma tante comme vous me manquerez.. »


C’est bien peu par rapport à tout ce que Kilia a pu lui offrir, c’est bien peu au regard de l’amour qu’elle porte à celle que la Mort a emporté, mais c’est bien tout ce que l’émotion lui concède, et dans un bruit de tissus, elle rejoint sa place, et de plus belle, les mains de son aîné et de son cousin sont broyées. Parce que la lèvre a beau être mordillée, il n’y en a pas moins des larmes qui dévalent les joues rondes. Elle ne croit pas en leur Dieu, et qu'importe, puisqu'en cet instant, elle espère simplement que sa tante est plus heureuse où elle est que sur cette terre qui n'a su la comprendre tout à fait.
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« Mas perqué as trabucat ? Es pas subressabent e aquò servís pas-res ! »
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