[RP] La Taverne des Trente

Kiklan

A la bonne heure! Lavatar est de retour! Bon, moins enjoué qu'avant mais c'est normal... Il faut du temps pour guérir après le coup de fouet! Son parrain trinqua avec lui et but quelques gorgées.

— Kiklan... Tu es un vrai frère.

Ces mots le toucha... Lui aussi considérait son parrain, ami et compagnon d'arme comme un frère! Et ce qu'il avait vu à Vannes, lui et sa douce amoureux jusqu'au cou l'avait décidé à mettre son nez dans tout cela pour les réconcilier...

Si tu veux t'ammender, va à Rohan, apparament, c'est là qu'elle est. Et puis de voir que tu as laché un peu l'armée pour venir la voir la fera sans doute réfléchir... Demande une perm. dit-il. Il ajouta comme Lav' semblait protester: N'attend pas que la guerre passe pour aller la voir sinon il sera encore plus dificile de la retrouver... Et puis, avec moi sur les remparts, personne ne voudra attaquer Rennes!
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Kentoc’h mervel eget bezañ saotret!

Plutôt la mort que la souillure!

Benjamin_rathery

La buée sur les vitres ne donnait pas envie de sortir ... dans un coin de l'auberge l'artiste regardait la brune assise prés du feu ... il sort un parchemin de sa besace et jette des mots qui prennent forme ... il en fera peut être une ballade un jour .....

ça vous prend par surprise, et vous laisse pantois, vous êtes tout retourné par un joli minois ...
une paire de fossettes et le tour est joué ...vous voila prisonnier , a jamais enchainé .
vous essayez pourtant de faire le bravache, résister, se moquer, tomber avec panache.
mais la belle vous tiens de son sourire mutin, vous restez enchainé a son regard coquin.

O combien de vauriens, combien de polissons, qui volaient sans scrupules de jupons en jupons,
sont tombés bras en croix, fauchés en plein émoi, par les yeux langoureux d'une biche aux abois ?
Combien de grands gaillards, mécréants et paillards, qui se vantaient partout d'être célibataires
ont soudain oubliées leurs amours éphémères, pour sombrer corps et âmes, a ses pieds, a ses charmes ?

Elle a les yeux foncés, comme ses boucles ondulées, un sourire mutin sur des lèvres ourlées,
un long cou de cygne sur un corps a rêver, ses seins sont haut plantés, merveilleusement galbés,
ses hanches voluptueuses sous une taille éthérée, s'évasent en amphore sur un ventre nacré.

Elle m'a fait oublier, m'a conquis, envouté, car en plus d'être belle elle est spirituelle ...
se moque avec aisance, manie le contre sens, et place un bon mot au moment ou il faut ...
elle a de la vie une idée bien a elle, d'ou les cons sont bannis et les médiocres aussi ....

Voila madame le rêve que je fit de la femme idéale avant de vous croiser,
Mais je ne suis pas vaincu quoique fort ébranlé, et ne le dirai pas en fin de ce poème
cependant pour la rime il le faudra pourtant, trouver une rime en M et vous dire je vous ......

Lavatar

La taverne commençait à se remplir... Un jeune homme avait sorti la plume et écrivait, sans doute à sa promise... Il serait bientôt l'heure du déjeuner... Pourquoi ne pas manger icelieu, dans la foulée...? se dit le soldat.

- Kiklan... Je sais que tu dis vrai... Il faudrait faire cela... Mais j'ai fait serment à l'Ost, et je ne peux actuellement laisser mes compagnons alors que la guerre peut reprendre d'un moment à l'autre. Je ne suis ni un lâche ni un déserteur... Bien, que dirais-tu si nous mangions ici... L'odeur qui sort des cuisines est bien ragoûtante, non ? Dès que l'aubergiste repasse, commandons deux pleines assiettes... La p'tite clairette m'a ouvert l'appétit !!!

Il se redressa un peu si l'aubergiste était visible... Pas encore... Lavatar décida de changer de discussion...
- Et toi, dis-moi... Cette petite brunette que j'ai vue avec toi en tav', tu veux m'en dire un peu plus, petit cachotier ?
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Kiklan

- Kiklan... Je sais que tu dis vrai... Il faudrait faire cela... Mais j'ai fait serment à l'Ost, et je ne peux actuellement laisser mes compagnons alors que la guerre peut reprendre d'un moment à l'autre. Je ne suis ni un lâche ni un déserteur... Bien, que dirais-tu si nous mangions ici... L'odeur qui sort des cuisines est bien ragoûtante, non ? Dès que l'aubergiste repasse, commandons deux pleines assiettes... La p'tite clairette m'a ouvert l'appétit !!!

Il savait ce qu'il disait le Lavatar! Mais... parfois, un serment prennait la priorité sur un autre... Celui du mariage contre celui de l'Ost... Un choix dificile! Mais Lavatar était son ami et Kiklan respectait sa décision. Après tout, une fois ce moment de désolation, il savait ce qu'il faisait!

Miam! A manger! C'est vrai que je n'ai rien avalé depuis des lustres! Pour moi ce sera double ration!

- Et toi, dis-moi... Cette petite brunette que j'ai vue avec toi en tav', tu veux m'en dire un peu plus, petit cachotier ?

Une brunette? dit-il en réfléchissant. En fait, il savaitexactement de qui son parrain voulait parler... [b]Et bien elle se nomme Keyan... Je n'ai pas encore eut le temps de vraiment la connaitre car elle a du repartir pour le mariage d'une de ses amies... Mais en résumant l'histoire, elle a fait porter une lettre par sa poule qui s'est perdue et est venue me la livrer dans ma tente à Tours... C'est comme cela que je l'ai connue...[/b]
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Plutôt la mort que la souillure!

Lavatar

— Tours ???? Cornebouc !!!! C'est une tourangelle ! Tu ne pouvais pas trouver plus près ? Et bien, à la santé de Keyan, qui a su trouver l'homme parfait ! !

Le chevalier rit et but cul sec son verre...

— Tiens, puis pendant que nous y sommes , à celle de Slows, qui va bientôt se marier ! !!!

Il remplit à nouveau son verre et attendit que son ami finisse le sien avant de le remplir... Puis il se redressa sur son tabouret qui lui faisait touché le dessous de la table avec ses genoux.

— AUBERGIIIIIIIIIIISTE !!! AUBERGISTE ! Crénom de Zeus, mais c'est que nous allons mourir d'inanition icelieu... AUBERGISTE ! J'AI FAIM !!!!

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Benjamin_rathery

Assis dans son coin le barbu laissait glisser ses doigts sur sa mandore, qu'il avait gagnée aux dés a un voyageur oriental ... il appréciait cet instrument moins encombrant que le luth traditionnel ....
Tout en fredonnant il resongeait a la soirée de la veille ....
Ce jeu qui l'avait amené a gouter les lèvres de la brunette, le plaisir qu'il en avait ressenti ... plaisir partagé lui avait 'il semblé ...
Il sourit ... des mots naquirent sur ses lèvres ....

il était une fois une sorcière, au bien joli minois
la mèche brune sur l'œil, n'en cachait pas l'éclat,
capable de fureur quand il s'assombrissait
et de milles promesses quand il le désirait.

elle avait l'esprit vif, la répartie facile,
pour convaincre a sa cause les plus indociles ..

la fleur aux dents un quidam passait par la ...
butineur convaincu, la belle l'intrigua ...
un sourire, un baiser le voila envouté ...
en prince transformé, la sorcière .... adorée ....

Le barbu rit a ses niaiseries dignes des poutounours les plus calinours .... il continua son ode ...

Voila ce que serait un conte de Noël ..
Comme les aiment les enfants et même certains grands ...
la vie pourtant est souvent infidèle ...
elle éloigne les amants, brise les serments ....
la belle s'en va au loin, le prince dans son coin
il reprends sa musique .. ses notes et ses rimes...
Il sourit a la vie, a la flamme qui l'anime ....
un signe de la main ... chacun vers son destin ...

Il reste un long moment a rêvasser, il en a connu des aventures .... pourtant il est pas si vieux bien que la trentaine approche, mais sa vie de vagabond avant qu'il ne s'installe a Rennes sans bien savoir pourquoi d'ailleurs ... lui a fait connaitre de multiples aventures et ne lui a pas laissé beaucoup d'illusion sur la mesquinerie humaine ... les amours, les honneurs , les batailles, l'amitié franche, la trahison il a tout connu ...

Il caresse la tète de Calva le batard gris bizarre qui l'a adopté et le suit partout ...

viendra t'elle ce soir ? la reverra t'il avant son départ ?

Lavatar

Lavatar, tout en attendant l'aubergiste et en sirotant son joli vin, se laissait porter par la lancinante mélodie du troubadour... Si le sieur brun qui avait pris la plume auparavant en était un...

— Au fait, Kiklan, c'est quand que Slows se marie ?

Le géant leva son verre , le leva en direction du baladin, lui faisant signe qu'il appréciait sa chanson...
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Kiklan

La taverne prennait vie, quelqu'un chantait, l'aubergiste était surméné et... Lavatar s'enervait^^! Puis il le regarda avant de répondre:

— Tours ???? Cornebouc !!!! C'est une tourangelle ! Tu ne pouvais pas trouver plus près ? Et bien, à la santé de Keyan, qui a su trouver l'homme parfait ! !

A vrai dire, ce n'est pas une tourangelle... Elle est originaire de Nime mais voyage beaucoup, en plus elle est une couturière d'exception à l'atelier des doigts d'or il me semble...

Il leva son verre avec Lav' puis trinqua à Keyan, à Slows et puis aussi à son ami qui traversait un moment dificile:

A tous ces gens qui sont mes amis!

— Au fait, Kiklan, c'est quand que Slows se marie ?

Heu... Je crois qu'elle m'avait parlé du 18 février... Tu n'as pas reçut son faire-part??
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Plutôt la mort que la souillure!

Lavatar

est originaire de Nime mais voyage beaucoup, en plus elle est une couturière d'exception à l'atelier des doigts d'or il me semble..

— De Nîmes ? Parsembleu ! et tu penses qu'elle viendra s'installer icelieu, si votre affaire se concrétise ? Héhé, couturière aux doigts d'or ? En voilà une référence... Penses-tu qu'elle aurait le temps de me faire un costume ?

Lavatar but une gorgée de ce vin qui passait si bien... Quand la discussion en vint à Slows...

Heu... Je crois qu'elle m'avait parlé du 18 février... Tu n'as pas reçu son faire-part??

— Tu as peut-être raison, je sais plus ce que j'en ai fait, avec toutes ces histoires ... Roxanne est la marraine, c'est ça ? Bien , je vais essayer de garder le 18 dans ma caboche, mais elle est bien en désordre en ce moment !!

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Kiklan

Pour ta caboche, il existe surement un remede pour reboucher le trou^^! Mais en ce qui concerne le désordre... Tu devra faire du ménage!
Au sujet d'Alwenna, j'ai reçut un pigeon d'un ami vivant à Rohan... Il parait qu'elle y emmenage avec vos enfants...
Il serait peut-etre temps de lui parler non? Votre séparation est trop triste pour etre vrai...

L'aubergiste apporta enfin les plats: pleins de bonnes choses avec surtout de la viande!

Miam! On va se régaler!!
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Plutôt la mort que la souillure!

Lavatar

— Tu as raison, Kik ! Je lui envoie un pigeon de suite... heu...non, pas tout de suite ... Finissons d'abord ce repas qui me semble si délicieux ! Héhé... c'est du gibier ?

Lavatar se sentait mieux à présent... l'espoir faisait vivre, disaient certains prophètes... et puis, comment un seul homme, aussi grand soit-il, pouvait-il empêcher une montagne de tomber ou le destin de le fouler du pied... Autant vivre l'instant présent..

— A ta santé, filleul !!!
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Kiklan

Irmat! A ta santé aussi parrain!

Ils trinquèrent puis burent autant qu'ils le pouvaient... Soudain, un homme entra à moitié affolé en criant:

La... la trêve est finie! Et... et elle n'a pas été reconduite!

Il repartit comme il était venu tandis que Kiklan regardait son parrain... Il sourit de toutes ses dents: encore des aventures!!
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Plutôt la mort que la souillure!

Benjamin_rathery

Ben accepte le salue discret du soldat, un solide gaillard qu' il a vu arrivé la veille au soir en galante compagnie et passablement éméché .. il lui réponds d'un signe de tète amical .... il range son instrument et savoure son repas ....

Un homme entre et annonce a la cantonade la fin de la trêve .... les esprits allaient a nouveau s'échauffer ... Ben n' aimait pas la guerre c' était une chose bien trop sérieuse et grave pour la confier a des militaires, tiens qui avait dit ça d'ailleurs ?

Il sourit ... pas de nouvelles de la belle ... il l'avait aperçue de loin jalousement encadrée par sa famille et ne c'était pas manifesté ... a quoi bon d'ailleurs ... elle savait ou le trouver si l'envie lui en prenait ... et puis il était pas homme a subir les caprices d'une gamine trop gâtée ... ni l'animosité sectaire d' une famille rétrograde.

Il se lève et sort de la taverne " Calva" sur ses talons ...

Aller viens on va courir un peu ...

Il prend un bâton et le lui lance ...

Ekate

Un coursier approche, se méfiant du chien. Il a reçu ce jour-là, un pli, d'une fille au visage fatigué, d'une fille qui aurait été jolie, si elle n'avait pas eu au regard, comme un doute, comme une faille. Le coursier s'en moque un peu, elle a bien payé. Il délivre donc la lettre, sans plus de formalité, se mettant à la portée de Benjamin, regard vissé sur le chien. Il a peur des chiens.

En l'écrivant, ce pli, Ekate a essayé de parler juste. Elle s'est dévoilée, préférant toujours au doute la confiance. Sa famille, elle le sait, n'aime pas celui-la. Elle a fait front, continuera. Elle pense que tout finit toujours pas s'arranger. Elle a foi en eux, en elle. Elle laisse pourtant à sa famille le droit de juger, les écoutant, quand il le faut. Mais pas celui de l'empêcher.

La lettre dit :

Benjamin,

Je ne sais où tu es passé, ni si seulement tu as encore envie de me croiser. Notre rencontre fut belle, je l'espérais suivie, légère, rieuse.

J'en espérais sans doute trop, et tu n'as sans doute pas le coeur à t'accorder au mien, à te saisir de ce que je puis offrir.

Tout cela, je peux l'entendre.

Le silence, seul, m'aura un peu dérangée.

Le silence, seul, est mon ennemi.

Et toi, qui sait si bien m'attirer, toi dont mes lèvres gardent le gout, répondras-tu à mon invitation?

J'aimerai avec toi rêver encore un peu, apprendre, frémir. J'aimerais te connaitre mieux, me laisser guider, te voler quelque chose. J'aimerais... que tu le veuilles aussi. Mais peut-être ne le veux-tu pas?

Je ne t'en invite pas moins, à me rejoindre, un soir où la lune sera pleine, un soir où les étoiles riront de me voir si belle. Si belle, quand tu me regardes.

Dit-moi quand et où.

Ou pas.

--
Ekate

L'écriture est aisée, même si on sent que la lettre fut longue à écrire, à quelques plis, quelques coulures.
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Benjamin_rathery

Devant l'auberge ...

Calva au pied !

l'ordre est ferme, le batard qui grognait après un intrus venant perturber ce qu'il aimait le plus au monde ... jouer avec celui qu'il avait élu comme maitre ... baisse l' échine et viens se frotter aux braies de Ben ... le gamin en mène pas large et lui tend un pli .... Ben lui lance une piécette en remerciement et regarde la missive ... la respire ... sourit ....

Il le reconnaitrais partout ce parfum léger ... subtil mélange ou l'on crois discerner la violette le chèvrefeuille et peut être une pointe de bergamote ....

Il se pose sur une grosse pierre ... fait sauter de l' ongle le cachet de cire ne portant pas de sceau .... il parcourt le feuillet, un sourire traverse sa face basanée ... ainsi elle veut le revoir ... il l'espérais secrètement sans trop se l'avouer .... il fait signe au gamin de l'attendre et rentre dans l'auberge prend un velin ... écrit ....

Princesse,

Je suis comme toi, ignorant d'ou nous mènera cette rencontre, ce dont je suis sur c'est qu'elle m'a déjà marquée .... j'aime ton rire et ton insolence réservée, j'aime ta façon de rejeter tes boucles brunes en arrière d'un mouvement de tète que d'aucuns pourraient croire hautain ...
Pourquoi ce doute en toi ? serais tu fragile ?

Regarde mes yeux quand nous serons ensemble, le doute te quittera ....

Se voir ... un soir de pleine lune ? ne crains tu pas toi qui d'un baiser a changer le crapaud ... me métamorphoser en loup garou avide de dévorer la princesse ? .... Moi je veux te voir en pleine lumière ... voir tes bras autour de mon cou et tes lèvres sur les miennes ...

Viens vite ...

Il jette ses mots d'une traite a l'instinct ferme le billet et le tend au gamin ...

Tiens rapporte le bien vite a celle qui t'a envoyé .. ..

La Taverne des Trente

Roxannemontfortlaval

[rp ouvert à tous ceux qui fréquentent la taverne]

Par un après-midi glacial...

Deux améthystes qui regardent au travers de la buée, alors que deux lèvres tièdes soufflent sur le carreau. La Chevalier distingue deux silhouettes et reconnait instantanément celle de son époux. Mais voila, cela fait des mois que la jeune femme ne pousse plus la porte d'une quelconque taverne et fait encore moins l'effort d'y entrer. La seule fois où elle l'a fait c'est quelques semaines en arrière, son mari y était seul. Il a même poussé un juron en la voyant sous la surprise avant de lui sauter dessus, tout heureux qu'il était. Oui mais bien que ce moment ait réchauffé son coeur, la jeune femme n'a pas le courage de revenir. Dans ce même genre d'endroit avant sur Gwened, elle y passait des heures en compagnie d'Alwen, de Loanne et de Netaniel quand sa tante Mimilia ne venait pas les rejoindre. Certains plaisantaient même en les voyant disant que c'était la taverne familiale des Montfort, d'autres n'osaient entrer et c'était Roxanne elle même qui leur ouvrait la porte, les incluant tout naturellement à partager ces moments d'exception avec eux. Mais désormais, la blonde fuyait tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une taverne et passait la plupart de son temps isolée dans leur domaine ou chez les Trente à s'entraîner. On pouvait parfois la trouver dans la bibliothèque de l'Ordre au milieu des parchemins et archives soigneusement rangés. Encore fallait-il le savoir qu'elle était là mais très peu la voyait en fait. Ces derniers temps, elle recommençait à sortir, passait en coup de vent mais régulièrement dans ses bureaux en diplomatie, elle préférait entretenir certains liens par courriers et pigeons réguliers. D'autres l'avaient aperçue marchant à Retz, s'occupant d'accueillir de nouveaux arrivants. Elle avait même pris un dossier à la Citoyenneté, signe d'une amélioration de son état. S'abrutir de travail pour ne pas penser, voila la solution qu'elle venait de trouver. Elle cachait sa tristesse à tous sous un masque d'impassibilité et frayait de nouveau avec quelques relations du passé par pigeon ce qui aurait fait bondir son cousin de duc auvergnat s'il l'avait su. Lui qui avait tout fait pour la détourner du mauvais chemin qu'elle tentait d'emprunter lorsqu'elle ne supportait pas la disparition de son père. Et voila qu'aujourd'hui de nouveau avec le décès de Netaniel et ce terrible sentiment de culpabilité qu'elle portait au plus profond d'elle mais qu'elle cachait, la blonde redevenait la jeune fille rebelle et sauvage qu'elle était fut un temps. Seuls les moments passés avec son fils Yaouen-Elfyn l'apaisait ainsi que les fréquents courriers échangés avec son Taquin de mari. Leur amour était pourtant plus solide que jamais et la confiance entre eux était totale. Une main qui se pose sur le clanche de la porte mais qu'elle retire aussitôt. Quelques jours auparavant, c'est son parrain qu'elle avait aperçu en ces lieux. Dans sa poche, le dernier parchemin de son époux, des mots criant d'amour qu'elle effleure doucement. Elle sait qu'il sait bien qu'elle ne lui parle pas de ses peurs et de la culpabilité qu'elle éprouve ni de cette colère. Elle se dit que si elle n'était pas partie sur le front, Netaniel serait toujours parmi eux. C'est sa faute si son fils de coeur est mort. Peut-être aurait-elle du au final accepter que Lavatar le prenne avec lui comme il le lui avait proposé. Il voulait le former en tant qu'escuyer. Mais elle avait interdit à Neta d'y aller, arguant le fait qu'assez de monde dans leur famille pouvait le former à cette tâche. Et la guerre avait éclaté, Alwen et elle étaient partis avec les Trente et bien que tante Mimilia ait promis de veiller sur Netaniel, le pire s'était produit quelques semaines à peine après la naissance de Yaouen-Elfyn. Et Roxanne s'en sentait la seule et unique fautive.Et le seul fait de mettre les pieds dans une taverne lui rappellait atrocement son fils de coeur. Elle n'y arriverait pas encore aujourd'hui. Demi-tour en direction du pas de tir chez les Trente. Ce sont les cibles qui allaient encore contenir la rage et le chagrin de la blonde chevalier. Et pendant ce temps, la Taverne des Trente se remplissait doucement.
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Ekate

Elle se remplit, oui, la taverne.

Le froid mordant, l'ambiance silencieuse. Jusqu'à ses pas sur le dur pavé, qui résonnent et la poursuivent. La ville semble gelée.

Mais Ekate, elle, ne l'est pas. Bien que peu et fort mal vêtue, bien que peu grasse aussi, elle résiste. Elle ne sait elle-même pas pourquoi. Le froid ne l'atteint pas, ni non plus la morosité ambiante. Tellement jeune! Son âme lisse n'accroche pas le mal.

L'air lui fait écho, que rien ne fait vibrer en cette heure.

Rien ne retient ses cheveux, et ils enveloppent son visage d'une masse protectrice. Rien ne retient son souffle, qui trace de jolie volutes. A quelques pas de sa destination, elle distingue une silhouette collée aux vitres.

Elle ne la reconnait pas. Mais c'est une femme, elle en jurerait. Et pourquoi resterait-on dehors, lors que dedans, un feu brûle, qui réchauffe? Ekate ne comprend pas, mais elle se le demande, en parcourant les derniers mètres. Bien sûr, elle n'osera pas interpeller l'inconnue. Bien sûr, elle ne saura jamais.

Mais tandis qu'elle la croise, elle qui fuit, elle voit son visage.

Sa bulle éclate, et son bien-être vole en éclats. Il existe donc des gens qui portent tant en eux, que leur être semble le raconter? Elle est niaise Ekate, préservée. Et l'idée même qu'on puisse tant souffrir lui est étrangère.

Cette image se grave, d'un trait. Ce beau visage.

Contre elle, elle sert l’étole qui la protège si peu. Et contre elle, elle aurait bien serrée l'inconnue. Réflexe d'enfant qui a souvent connu les bras de sa mère. Elle se retourne, Ekate, pour la voir filer, alors qu'elle ouvre la porte de la taverne. Si seulement un son pouvait sortir de sa gorge. Peut-être faudrait-il être bien plus fort qu'elle ne l'est, pour savoir couper le chemin de cette femme.

Sans qu'elle s'en soit rendue compte, elle a dit quelque chose, mais quoi? Assez fort? Elle en doute.

Elle entre, si doucement. Elle entre comme on renonce. Et elle oublie presque aussi vite, ne gardant en elle qu'une trace douce-amère de cette infime rencontre, et l'image.

Le feu l'invite, elle le rejoint, il l'enveloppe de sa douce présence.

Posant l’étole, rejetant les boucles noires qui lui dansent devant les yeux, elle fait corps avec le silence presque gai qui résonne entre les murs comme tout autant avec les conversations en cours. Elle s'en fiche, Ekate, elle est bien là. Visage pur, regard tendre, corps vierge, elle reforme sa bulle.

Roxannemontfortlaval

Une journée comme une autre. Et pourtant elle a fini par la pousser cette porte. Avec l'espoir de le voir. Mais bien sûr personne ne pourrait se douter des sentiments qui traversent l'esprit de la Chevalier en ce moment. La taverne n'est pas vide, un jeune homme est là et elle se faufile tout au fond non loin du comptoir. Au passage, elle reconnait l'un des Escuyers des Trente, Gwerad, penché sur ses vélins, il ne prête que peu d'attention à l'arrivée de la Chevalier. Elle s'en moque d'ailleurs, elle n'a pas envie de parler et ce silence est le bienvenu. Elle écoute le crépitement des braises dans la cheminée lorsqu'il s'excuse soudainement et d'un hochement de tête elle lui fait signe que ce n'est rien. La porte qui s'ouvre et les grisailles qui l'espace d'une seconde espèrent que...mais non l'Escuyer Ekate fait son entrée et la taverne se remplit petit à petit. Elle écoute à moitié la Chevalier perdue dans ses pensées quand une phrase de l'Escuyer près d'elle lui fait tourner la tête dans sa direction. Alors qu'est-ce qu'il s'est passé ? Croyant que c'est potins et ragots dont il demande rasade elle sursaute lorsqu'il lui parle affaires militaires. Elle l'a pourtant bien croisé la veille dans les couloirs avec ses frères et soeurs d'armes et voila qu'il est en train de lui dire qu'il se trouve dans une ignorance absolue. Elle assiste alors à une joute orale entre les deux escuyers et plus elle écoute et plus elle sent l'indignation monter en elle. Jusqu'au moment ou l'escuyer a la phrase de trop en mentionnant qu'il n'a pas de chevalier. Ah mais que si il va en avoir un!! Et pas n'importe lequel. C'est qu'il se rebiffe le breton, tout à fait ce dont Roxanne a besoin en ce moment mais ça lui, il ne le sait pas encore.
Malgré les rebuffades, elle a noté en lui un élément de valeur pour peu qu'il soit bien encadré et formé. Elle a le flair la blonde. Va y avoir du boulot avec celui là mais c'est un défi qu'elle est prête à relever. Faire de cet Escuyer outrecuidant et insolent un modèle de Chevalier. Il lui rit au nez arguant le fait que c'est lui qui va lui en faire voir de toutes les couleurs. L'archère l'espace d'un instant, retrouve alors ce franc sourire qui est le sien, tout juste sorti de l'adolescence mais avec ce semblant d'espièglerie auquel il ne faut surtout pas se fier. S'il croit qu'il va avoir le dessus sur elle elle ne va certes pas le détromper. Mais déjà, la Chevalier commence à poser les stigmates de ce qui va être un long et douloureux parcours pour lui quoi qu'il en pense.Il y avait longtemps qu'on ne l'avait pas détourné des états d'âme dans lesquels elle perdurait depuis des mois. Et il avait suffit d'un Escuyer à la langue un peu trop aiguisée pour faire sortir l'archère de sa léthargie. Et elle ne saurait pas le prendre lui avait-il dit. Ce qu'il ignorait, c'est que la blonde avait reconnu chez lui certains traits de caractère qu'elle connaissait bien. Alors il se trompait lourdement s'il pensait que c'est lui qui ferait la vie dure à son Chevalier.
En sortant de la taverne c'est directement dans le bureau du Maréchal qu'elle se rend. Elle essaie d'oublier sur le trajet que son époux ne lui a toujours pas donné signe de vie. Et pourtant, il aurait toutes les raisons de le faire avec la dernière missive qu'elle lui a adressé. Certes très courte mais tout époux normalement constitué aurait déjà bondi aux quelques mots...A croire que l'évidence était peut-être bien là...Et ça la blonde ne voulait même pas l'envisager. Il avait du être retenu à quelque part et ne tarderait point à se montrer. En attendant, elle avait trouvé de quoi s'occuper. Former un escuyer demande du temps et de l'énergie et nul doute qu'avec celui là d'escuyer, il allait lui falloir déployer des trésors d'ingéniosité pour en extraire le noble chevalier qu'il recélait en lui.
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Lavatar

Lavatar frappa fort à la porte de l'auberge...

Il tenait de la main gauche une bouteille de rhum bien entamée, et de l'autre une damoiselle, cantinière de l'ost breton... Suiveuse, fillette, fille de joie ou ribaude, elle avait pétillé sur le grand blond et avait profité de son humeur bien désappointée pour lui mettre le grapin sur les genoux...

Le chevalier ne connaissait ni son nom ni s'en souciait le moins du monde, son état n'était pas digne de l'image du fier soldat qu'il arborait habituellement et son esprit était bien écartelé...

Il posa quelques écus sur le barre, en même temps qu'il demandait d'une voix marmonnée et trébuchante une chambre à l'aubergiste...

- Aubergiste .... * hips * Crénom de Zeu.. Zeu...Zeus... J'ai sommeil et *hips * mon escuyère que voilà dormira au *hips * pied de mon lit... Quelle chambre as-tu de li... li... libre????

Une fois la réponse donnée, et malgré le regard réprobateur de l'aubergiste et ses conseils de se dégriser avant de monter, ils grimpèrent fissa l'escalier, au milieu des gloussements de la donzelle qui devaient mener Lavatar vers sa nouvelle destinée...
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Roxannemontfortlaval

La Chevalier est assise comme à son habitude, dans son coin favori. Entendez par là le siège le plus reculé au fond de la taverne, celui qu'on ne voit pas depuis dehors, lorsqu'on regarde au carreau. C'est ce qu'elle a fait remarqué à Gwenaël l'autre soir. N'empêche que ce coin là, la plupart du temps lui permet de ne pas être dérangée.
Mais ce jour là la porte s'ouvrira sur un oursidé blond. Effet de surprise chez la Chevalier qui ne s'y attendait pas, et surtout pas à entendre cette voix là. Il est accompagné semblerait-il, mais ce qui est certain, c'est qu'il est sacrément éméché. Et que ce n'est pas sa femme qui est près de lui. L'apparition ressemble plutot à une fille de joie.

- Aubergiste .... * hips * Crénom de Zeu.. Zeu...Zeus... J'ai sommeil et *hips * mon escuyère que voilà dormira au *hips * pied de mon lit... Quelle chambre as-tu de li... li... libre????

ça !!! Une escuyère...La blonde secoue la tête, elle aura vraiment tout entendu.
Quelques chaises de bousculées, en voilà une qui se renverse et les voila tous deux qui disparaissent dans les escaliers. Le silence se fait. La chevalier se lève et remet les chaises en place. Elle lève les yeux au ciel et soupire. Va falloir qu'elle pense à demander à Slicer si la taverne fait aussi office de bordel. Si c'est le cas, elle n'en savait rien la gonfanonnier. Elle se rassoit et se plonge de nouveau dans la lecture de ses vélins.
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Benjamin_rathery

Arrivé de son Languedoc natal, Benjamin avait trainé ses guêtres jusqu'en Bretagne .... plus par hasard que par volonté délibérée d'ailleurs ... en fait il s'en moquait comme de ses premières braies .... il pousse la porte d' une taverne ....

Pas la foule ... un couple vacillant monte a l'étage ... une brunette se chauffe prés du feu .... une blonde ramasse des chaises ... Ben repousse son feutre et s'installe dans un coin ...

Possible de manger quelque chose ? et une bouteille de vin bouché c'est possible ?

Il se méfiait un peu des boissons locales .. un espèces d'alcool mielleux qui vous empâtait la bouche ... il pose sa viole a coté de sa besace ... "calva" son batard gris bizarre se couche a ses pieds ....

Lavatar

Au milieu de la matinée, Lavatar eut bien du mal à se lever... Dans sa tête résonnait mille coups de bombardes et il lui semblait que mille flèches acérées se plantaient à la queue leu leu sur ses tempes bien lourdes...

L'odeur de chouchen, tout d'abord, puis les exhalaisons d'un parfum de foire trop puissant et de mauvais goût... Il n'eut pas besoin d'ouvrir les yeux pour comprendre que l'insoutenable et la déchéance s'étaient donnés rendez-vous dans cette chambre de l'auberge des Trente...
Il hésita à les ouvrir, ses mirettes... de peur de se retrouver nez à nez avec la personne qui l'avait accompagné la veille...

Mais non... elle avait dû le quitter au lever du jour.. Elle ? ... Il ne saurait même pas le reconnaître, peut-être même ne lui avait-elle pas dit son nom... Une cantinière, une ribaude, une fille de joie, de celles qui suivent avec bonheur les armées, pour le plus grand malheur du grand blond...

Il s'était senti trop seul, désappointé.. Il s'était vu misérable et bien égoïste... avait bu plus que de coutume... bien plus...
Il ne souvenait de rien, mais se doutait que l'irréparable avait été commis...

Il s'assit sur le lit, prit ses braies jetées au pied du lit... Sa bourse en cuir de veau était à terre, vide, tout comme la bouteille qui roula au contact de son pied... La fillette, on les appelait ainsi à la garnison, s'était bien payée... Mais il n'en avait cure... Sa première pensée fut pour sa rouquinette...

Mon dieu... Qu'ai-je fait ???

Il enfonça son visage dans ses mains et resta longtemps ainsi, à tenter de supporter la honte qu'il avait de lui-même...

Enfin, il se leva, s'habilla et descendit le plus discrètement possible dans la salle du bas... du monde, déjà, occupait quelques tables près de la fenêtre...
Après avoir fait tinter la clochette sur la banque, il s'installa à une table plus isolée que les autres, dans les profondeurs de son déhonneur, et attendit, le potiron en bouillie, qu'on veuille bien s'occuper de lui...
Il vérifia cependant, la tête ailleurs, qu'il lui restait encore quelques deniers dans l'aumonière...
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Kiklan

Kiklan ayant décidé de ne plus dormir dans sa tente humide dans ce camp rapellant trop son foyer qui l'attendait, il vint prendre une chambre à l'auberge des trente... Il poussa la lourde porte de bois puis regarda dans la salle commune. Il ne fut pas surpris de voir son parrain... Mais! Il avait l'air mal en point le pauvre! Et ce n'était pas à cause du chouchen! Il se mit à s'approcher puis vint s'assoir en face de Lavatar essayant d'engager la conversation le plus prudement possible:

Tu en fais une tête Lav'... Quequ'chose te chagrine? dit-il tout bas pour ne pas attirer les orreilles en quète de ragots...
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Kentoc’h mervel eget bezañ saotret!

Plutôt la mort que la souillure!

Lavatar

Tu en fais une tête Lav'...
Quequ'chose te chagrine?

Lavatar leva la tête...

- Kik' ! Mon fillot...

Il soupira et l'invita à s'asseoir à ses côtés...
- Kik... J'ai fait une sacrée bêtise... Oui... Je ne sais pas si tu me mérites comme parrain... ni même si je ne mérite personne... Assieds-toi, mon ami... Que veux-tu boire ? Je crois que je vais attaquer une nouvelle bouteille, vu où j'en suis...
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Kiklan

Kik... J'ai fait une sacrée bêtise... Oui... Je ne sais pas si tu me mérites comme parrain... ni même si je ne mérite personne... Assieds-toi, mon ami... Que veux-tu boire ? Je crois que je vais attaquer une nouvelle bouteille, vu où j'en suis...

Oula! Quelque chose allait vraiment mal pour son ami! Ce n'étrait pas dans son genre de se maudire et de desespérer ainsi... Ne sachant trop que faire, il savait que le moindre mot était important mais le hic c'est qu'il n'en connaissait pas! Prudement, il répondit en le regardant droit dans les yeux:

Tout dabord, une chose est clair, c'est moi qui t'es choisis comme parrain donc c'est que je doit te mériter! Ne dit plus jamais que tu es en dessous des chiens! Pour la bouteille, c'est moi qui paie!

Il leva son bras et fit claquer ses deux doigt attirant l'attention de l'aubergiste:

Une bonne bouteille s'il vous plait, et ne lésinez pas sur la qualité!

Le temps que la boisson arrive, il regarda Lav'... il était en miette de l'interieur... Pauvre de lui! Cela doit être vraiment terrible cette bétise... Si jamais il ne veut pas reprendre surface... et bien on essayera une technique moins douce que l'alcool!
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Kentoc’h mervel eget bezañ saotret!

Plutôt la mort que la souillure!

Lavatar

Malgré son mal-être, Lavatar sourit à son ami.... Il savait qu'il pouvait compter sur lui... Il le regarda droit dans les yeux et murmura, à peine plus fort qu'un souffle...

- Kiklan.... Je ... Je crois qu'Alwenna va me repousser... et avec raison.... Hier au soir... J'étais perdu... J'ai bu plus que de coutume... et tu sais que je tiens le coup.. Mais là, j'avais vraiment bu... et... et une des filles qui suit la garnison.. J'avais déjà remarqué qu'elle me sondait depuis quelques jours.. et bien... hier soir... bah... Jamais je ne l'aurais fait... Même ivre, Kik', tu me connais... mais là... Pour la première fois de ma vie... J'ai ... craqué...

Le chevalier garda le silence.. Laissant le poids de ses paroles plomber l'atmosphère...
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Kiklan

- Kiklan.... Je ... Je crois qu'Alwenna va me repousser... et avec raison.... Hier au soir... J'étais perdu... J'ai bu plus que de coutume... et tu sais que je tiens le coup.. Mais là, j'avais vraiment bu... et... et une des filles qui suit la garnison.. J'avais déjà remarqué qu'elle me sondait depuis quelques jours.. et bien... hier soir... bah... Jamais je ne l'aurais fait... Même ivre, Kik', tu me connais... mais là... Pour la première fois de ma vie... J'ai ... craqué...

Les paroles de son ami résonèrent dans sa tête comme une sentence irrévocable. Voila ce qui le préoccupait tant! Et a vrai dire, c'était une sacrée bétise en effet!
Que vais-je pouvoir lui dire? Il avait bien son idée en tête mais il la laissa de coté. Avant de combattre, il fallait connaitre les raisons de l'offensive! Aussi il demanda tout aussi bas à son parrain:

Pourquoi as-tu fais cela? Avait-elle quelque chose de particulier qu'Alwenna n'aurait pas?

Voyant que leur commande arrivait, il prit la bouteille puis servit un verre plein à Lav' avant de se servir lui même. Voyant que Lav' hésitait, il but un peu pour le décider.

Boit un peu, cela te donnera du courage pour raconter ce qui est dificile de dire...
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Plutôt la mort que la souillure!

Lavatar

Pourquoi as-tu fais cela? Avait-elle quelque chose de particulier qu'Alwenna n'aurait pas?

Lavatar attendit que la serveuse s'en aille et répondit à son ami..

- Non.... Alwenna a tout... elle est parfaite... Belle, charmante, de l'esprit... un peu possessive, certes, mais, connais-tu une femme quio ne le soit pas ?... Pour tout te dire, je ne sais même plus à quoi ressemblait la drôlesse que j'ai menée à mon lit... Je ne sais pas ce qui m'a pris... J'aime Alwenna, Kik'... mais jamais elle ne me le pardonnera... et... je ne sais pas mentir... je me dois de lui dire... Que j'ai au moins le courage d'assumer mes actes...

Il resta là, à regarder le verre plein....

Bois un peu, cela te donnera du courage pour raconter ce qui est difficile de dire...

- Je t'ai tout dit... J'irai voir Alwenna après la guerre... J'espère qu'elle me laissera au moins voir les enfants... Et Lena... que va-t-elle penser de moi???? Je dois aussi laver mon âme... Tu vois, Kik'... Je n'ai qu'une envie, là... Que cette maudite guerre reprenne et qu'une flèche transperce mon coeur...
Le soldat ne quittait pas le verre des yeux, le faisant tourner dans ses mains...
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Kiklan

- Non.... Alwenna a tout... elle est parfaite... Belle, charmante, de l'esprit... un peu possessive, certes, mais, connais-tu une femme qui ne le soit pas ?... Pour tout te dire, je ne sais même plus à quoi ressemblait la drôlesse que j'ai menée à mon lit... Je ne sais pas ce qui m'a pris... J'aime Alwenna, Kik'... mais jamais elle ne me le pardonnera... et... je ne sais pas mentir... je me dois de lui dire... Que j'ai au moins le courage d'assumer mes actes...

C'est qu'il n'était pas totalement perdu le Lavatar! Au moins il reconnait ses erreurs... C'est le début de la remontée...

C'est vrai que lui dire la vérité est la premières des choses à faire. Maintenant, il faut que tu saches ce qui t'a poussé à partir avec cette fille! Bon sang Lav'! Tu avais tout et tu t'es débrouillé pour tout perdre!

- Je t'ai tout dit... J'irai voir Alwenna après la guerre... J'espère qu'elle me laissera au moins voir les enfants... Et Lena... que va-t-elle penser de moi???? Je dois aussi laver mon âme... Tu vois, Kik'... Je n'ai qu'une envie, là... Que cette maudite guerre reprenne et qu'une flèche transperce mon coeur...

Je t'ai déjà dit d'arreter de te lamenter sur ton sort! Ce qui est fait est fait, et on ne peut rien y changer! En plus, tant que tu seras au combat, je serais là et les flèches ne nous atteindrons pas!

Un bon secouage et Lav' serait sur ses pieds! Enfin il l'espèrait... Il jouait tout et cela ne laissait que deux solutions: soit Lav' et lui se fachaient à mort ou alors Lav' se réveillerais, et agirais selon ses fautes...

Va parler à Alwenna mais seulement après avoir réfléchit... Si tu es parti avec cette fille, c'est que quelque chose n'allait pas entre vous deux!
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Kentoc’h mervel eget bezañ saotret!

Plutôt la mort que la souillure!

Lavatar

Je t'ai déjà dit d'arrêter de te lamenter sur ton sort ! Ce qui est fait est fait, et on ne peut rien y changer ! En plus, tant que tu seras au combat, je serai là et les flèches ne nous atteindrons pas!

Lavatar sourit, il avait là un ami , un vrai, de ceux qu'on ne rencontre que deux ou trois fois dans une vie.... et dire que c'était lui le parrain.. et Kik' le filleul... Le monde tournait vraiment à l'envers en ce moment..

Va parler à Alwenna mais seulement après avoir réfléchit... Si tu es parti avec cette fille, c'est que quelque chose n'allait pas entre vous deux!

Lavatar resta un instatn sans réfléchir... Cela ne lui ressemblait pas de rester là sans rien faire... Il était homme d'action., et les rabrouements de son ami le sortir de sa léthargie.....

— Tu as raison... Je vais tout lui dire... J'irai me confesser, demander compassion au Très Haut... Je vais réagir et me battre pour garder ce qui peut être sauver...

Il leva doucement son verre et trinqua avec tout de même moins d'enthousiasme que d'habitude avec son frère d'armes et de coeur...

— Kiklan... Tu es un vrai frère.
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Kiklan

Plutôt la mort que la souillure!

Benjamin_rathery

Lavatar

Kiklan

Plutôt la mort que la souillure!

Lavatar

Benjamin_rathery

Lavatar

Kiklan

Plutôt la mort que la souillure!

Lavatar

est originaire de Nime mais voyage beaucoup, en plus elle est une couturière d'exception à l'atelier des doigts d'or il me semble..

Kiklan

Plutôt la mort que la souillure!

Lavatar

Kiklan

Plutôt la mort que la souillure!

Benjamin_rathery

Ekate

L'écriture est aisée, même si on sent que la lettre fut longue à écrire, à quelques plis, quelques coulures.
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Benjamin_rathery

Il jette ses mots d'une traite a l'instinct ferme le billet et le tend au gamin ...

Tiens rapporte le bien vite a celle qui t'a envoyé .. ..

Ekate

[Dans une rue, non loin]

Le mot lui parvint, pendant qu'elle rentrait chez elle. Elle essayait de ne pas suivre son instinct, marchant doucement, par les rues glaciales. Jouait parfois un rayon du soleil, sur ses boucles, sur ses yeux. Qu'elle plissait. Ainsi, elle avait faillit se cogner à lui.

Au coursier essoufflé, qui lui avait tendu le pli, sans mots. Il l'avait regardée, et avait vu qu'elle s'en saisissait vivement. Il avait sourit, et aurait dit quelque chose, si çà avait été son rôle. Mais il n'en pensait pas moins que ces gens étaient bien compliqués, à s’écrire plutôt qu'à se parler. Alors qu'ils étaient à deux pas l'un de l'autre.

Une course facile, cependant. Pour çà qu'il attendit, des fois qu'elle réponde. Parfois, gagner facilement sa vie, c'était bien aussi. Mieux que d'apporter certains plis au sein de sombres châteaux lointains. A deux pas d'elle, il regardait ses pieds.

Il la vit rire, aux éclats, et il l'entendit dire, après qu'elle ai lu.

- Hautaine, moi?

Il aurait bien répondu qu'elle l’était surement. Elles le sont toutes, quand elles oublient qu'il attend. Mais il n’était pas payé pour çà.

Elle, elle leva les yeux vers lui.

- Vraiment, hautaine?

Elle n'attendait pas de réponse, et il ne lui en fournit pas, affichant le plus bovin des regards qu'il avait. Depuis longtemps, il savait qu'il fallait se méfier. Etre messager, c'est être souvent là quand il ne faut pas. Deux piécettes, qu'elle lui lance, il les attrape, agile. Elle lui dit :

- Vient me voir dans une demi-heure, je serais chez moi, au 1 rue Gomoz. Il me faut une table pour répondre.

Et comme elle reste curieuse, toujours, et qu'elle sent bien que ce coursier là est un peu plus malin que ceux qu'elle a vu jusqu'à présent, elle demande :

- Au fait? C'est quoi, ton nom?

Lui, presque surpris, marmonne :

- J'vois pas ce que çà peut bien faire, mon nom. J'y serais.

Ekate relit le mot, tout en marchant. Viens vite.... Mais où? Elle ne sait pas, a oublié de demander au coursier.

Quand, rentrée, elle écrira, elle commencera comme çà :

Loup y es-tu? La lune se lève.

Elle aime jouer avec les mots, et elle vient de décider de l'embêter un peu. S'il veut, qu'il se décide, et la cherche un peu. Hautaine, hein?

Je crois que je me suis perdue dans un bois. Viendras-tu m’y chercher ?

Très princesse, assez pour lui plaire ?
Elle complétera, de quelques autres phrases amusées.

Au coin d’une rue, on la voit disparaitre. Bientôt chez elle.
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Alix_

*hips*

Alix met une main devant sa bouche aux relents d'alcool, et s'accroche au cou de Merven, les yeux fermés se rouvrant sous le roulis intense qui l'entraine sur le pont d'un bateau malmené par l'océan. Merven monte les escaliers de la taverne, prudemment, la tenant serrée contre lui, un peu dans le même état qu'elle, ce qui veut dire que l'équipée est un peu hasardeuse.

Mais elle s'en fiche Alix, elle a passé une extraordinaire soirée avec les amis, et même si elle a un peu abusé des bonnes choses ce soir, même si demain elle aura la gueule de bois, elle ne regrette rien. Elle ne voulait pas rentrer dans cet hotel insipide, se retrouver seule et Merven lui a proposé de dormir dans sa chambre, au premier étage de la taverne.

Perdue dans ses bras, la tête contre son cou, elle ne pense à rien qu'à sa chaleur, et aussi , il faut bien le dire, aux mêmes "hips" qui s'échappent de sa bouche et qui la font pouffer comme une midinette.

*Hips*, je crois que *hips*, t'as bu autant que moi, mais *hips j'ai pas l'habitude *hips* !

Il monte une marche après l'autre, accentuant le tangage , et Alix se demande si son estomac va tenir le coup jusqu'à la chambre.

Alors, pour l'oublier, elle commence à chantonner, comme ils l'ont fait dans la taverne ... c'est une *hips* maison bleuuuuueeeeeee *hips .... adossée à la *hips* collineeeeeeeeeee ... on y vient *hips* à pied on frappe paaaaas *hips ... peuplée * hips* de grands lits et * hips* de musique !

Le mot "lit" lui cloue le bec, en songeant qu'elle va dormir près de lui pour la première fois, et la jeune femme redevient en une seconde la petite jouvencelle de ses 20 ans. Intimidée, réservée comme une donzelle, mais avec en elle bien évidemment , une bande de papillons à la danse effrénée au creux de son ventre. Quoique, à bien y songer, les papillons ils seraient plutôt dans son estomac ce soir, légèrement éméchés .... voire complètement bourrés.

Et elle chuchote ... *hips* on est bientôt *hips* arrivés ?
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Merven

Ils laissèrent derrière eux Pouilloux et Missanges qui s'étaient mis a danser. C'était somme toute une bonne soirée. Ils avaient bu ensemble, ils avaient rit ensemble et s'étaient rapprochés des diverses personnes qui se trouvaient avec eux. Bien qu'il n'est pas dansé ou chanté, étant toujours réservé, bien que ce trait de caractère tendait a disparaître, il avait apprécié la soirée.

Son bras autour d'Alix, la soutenant et essayant de ne pas trop tanguer, Ils montaient les marches. La tête de Merven se faisait lourde, ses yeux voulaient se fermer mais il luttait. Il voulait se poser là, dans l'escalier et ne plus bouger, juste dormir. Mais il avait l'habitude de cet état et ne se laissa pas faire. Ce coup ci il avait vraiment abusé au niveau de l'alcool...

Le pas lourd et bruyant, ils arrivèrent en haut de l'escalier. Il arrivait a maintenir un certain équilibre, même si il tanguait un peu de tout les côtés. Il s'arrêta et resta figé, regardant le couloir d'un oeil morne. "Putain c'est laquelle ma chambre?...". Après quelques minutes de réflexions il arriva a se souvenir et ils se dirigèrent vers sa chambre. Il lui parla d'uen voix assez trainante.

- Z'ai bas tant bu que ça heiiin... Hmpf... Ch'zen que ça va êt' compliqué demain... Vi, on est arrivé.

Il ouvrit très délicatement la porte avec un grand coup d'épaules, porte qui vibra longuement après avoir heurté le mur. Une douleur partant de l'épaule s'insinua jusqu'au cerveau de Merven, trop embrumé pour réellement analyser l'information. Il se dit qu'il allait avoir très mal demain, mais que là tout de suite il s'en fichait royalement.

-Et voila... N'est arrivé...

Il emmena Alix doucement jusqu'a son lit, puis lui apporta un bol d'eau.

- Te conseille de boire un peu d'eau... Z'a aide pour le genre de lendemain qu'on va avoir...

Il alla fouiller dans ses affaires et prit également une seconde couverture, car il savait d'avance qu'au plein milieu de la nuit ils subiraient une légère hypothermie. Il s'assit ensuite sur son lit a côté d'elle et lui sourit. Une pensée lui traversa alors l'esprit. Ca faisait des années qu'il n'avait pas dormi avec une femme.
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"DAAAAANS L'TAAAAS" - Préfet Raptorius.

Alix_

Pas la peine qu'il lui dise qu'ils étaient arrivés, la seule vibration de la porte lancée à toute volée contre le mur suffit à l'en convaincre.

Le son résonna violemment dans sa tête vibrante et embrumée, et quand il lui apporta le bol d'eau, elle se força à en avaler une gorgée qui faillit remonter aussitôt que descendue. Assise sur le lit, elle le regarda dans un demi brouillard s'asseoir à côté d'elle, comprenant mal ce qu'il lui disait.

Il semblait bien que l'alcool le fasse zozoter ... et Alix pouffa encore avant de s'allonger sur le lit, se pelotonnant sous la couverture. Ses yeux se fermèrent mais se rouvrirent aussi vite ... sous le roulis qui la reprenait.

Elle se redressa et finit par réaliser où elle était, ce qui la dégrisa un tantinet. Son regard sur Merven se fit différent, plus intimidé ... voilà si longtemps qu'elle ne s'était retrouvé avec un homme dans un lit que le vertige se fit tout autre. Elle ne savait quelle attitude prendre, et finit par prendre sa main dans la sienne.

J'ai envie *hips* de dormir * hips* dans tes bras !

Avec ces hips au milieu de ses phrases de toutes façons, le romantisme laissait à désirer, Tout ce qu'elle voulait ce soir, c'est dormir contre lui, et laisser à un autre soir ... moins alcoolisé ... le soin de les rapprocher davantage.

Elle s'étendit à nouveau sur le lit et chuchota ... serre *hips* moi fort !
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Merven

Il regarda Alix, qui semblait aussi perturbée que lui a cet instant. Il s'assit sur le lit en tailleur, se mettant face a elle. Il serra doucement sa main dans la sienne lorsqu'elle la prit. Son coeur battait a nouveau la chamade, mais pas a cause de l'alcool. Il l'invita poser sa tête sur ses genoux lorsqu'elle s'allongea.

- Viens...

Il n'avait plus vraiment sommeil. Il s'était fait pensif. Cela faisait vraiment longtemps qu'il n'avait pas dormi avec une femme. Il lui caressa les cheveux avec douceur. Il tira ensuite les couvertures sur Alix et glissa ses deux mains dans celles d'Alix. Il la regarda, tendre et amoureux. Un léger sourire vint flotter sur ses lèvres.

- Je t'aime...

Et il resta ainsi, la regardant, attendant de voir si le sommeil et l'alcool allait la vaincre ou si elle resterait éveillée. Lui ne voulait plus dormir, et ça ne le dérangeait pas de rester comme ça toute la nuit a la regarder.
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"DAAAAANS L'TAAAAS" - Préfet Raptorius.

Alix_

Elle s'étendit, la tête sur ses genoux, et sentait sa main qui caressait ses cheveux. Elle poussa un long soupir, voilà si longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi en sécurité.

Elle gardait les yeux ouverts, n'osant les refermer de peur que son estomac ne s'emballe. Et elle voulait profiter le plus longtemps possible de sa présence, de sa chaleur avant de tomber dans les bras de Morphée, qui l'éloignerait de lui.

Puis il prit ses deux mains dans les siennes, et Alix se mit à pleurer silencieusement .. pas de sanglots, seulement des larmes qui coulaient comme coule une fontaine qu'on ne peut arrêter. Elle pleurait de douceur, et sur la fin de son chemin de souffrances. Elle pleurait comme la pluie apaise un champ assoifé, comme une fleur s'ouvre sous la rosée du matin.

Et quand il lui murmura "je t'aime" ... elle ferma les yeux en souriant, l'estomac apaisé lui aussi. Elle serra ses mains, entrecroisa leurs doigts et chuchota à son tour un "je t'aime" que nul hips ne vint ternir.

Et bien calée contre lui, elle se laissa enfin aller et s'endormit.
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Merven

Il retint son instinct qui le poussait a essuyer les larmes d'Alix. Il savait qu'elle ne pleurait pas de tristesse mais c'était comme ça, il détestait voir les gens pleurer. Il avait l'impression de ressentir leur souffrance dans ces moments là. Mais il resta immobile, se contentant de la regarder.

Il lui rendit un sourire lorsqu'elle lui dit "Je t'aime".Il était heureux d'être là, a ses côtés, main dans la main et doigts enlacés.

Le souffle d'Alix se fit plus régulier, plus serein au fur et a mesure et il comprit qu'elle s'endormait. Il ne dit rien et ne bougea pas, ne voulant pas la réveiller. Il ne pensait a rien non plus. Il s'était perdu dans la contemplation de celle qu'il aimait. Il ignorait combien de temps il était resté comme ça, mais lorsqu'il releva la tête, la bougie faiblissait, presque consumée. Il se tourna vers la fenêtre où passaient les rayons de la lune et contempla la nuit.

La nuit était belle, surtout auprès d'elle.
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"DAAAAANS L'TAAAAS" - Préfet Raptorius.

Alix_

Elle vogue sur les nuages Alix, dans un rayonnement apaisant et au loin elle entend des rires d'enfants .... des chuchotements espiègles. Elle tend la main vers ces voix si connues, et ils sont là ... un peu flous, mais ce sont eux avec leurs sourires d'anges. Elle ne peut les toucher, mais sent quand même au bout de ses doigts leur peau douce, son velouté qu'elle n'a pas oublié. Et elle ouvre les yeux dans un sourire, ce n'était pas un cauchemar, seulement un rêve apaisant, qui lui fait comprendre qu'ils sont là en elle, et qu'elle ne les oubliera jamais.

La chandelle s'étiole, mais la lune diffuse sa clarté par les rideaux mal fermés, et Alix lève les yeux vers Merven qui la regarde toujours. Elle ne dit rien, l'ébriété s'en est allée, et elle se hausse jusqu'à son visage, et regarde ses yeux posés sur elle ... j'ai fais un rêve magnifique ...

Elle n'en dira pas plus, le sentant si proche d'elle que sa tête se remet à tourner, bien que l'alcool n'y soit plus pour rien, que sa peau frémit et que ses doigts toujours entrelacés aux siens se serrent davantage.

Elle recule son visage et se noie un peu dans ses yeux qui brillent, sous son souffle qui s'affole puis doucement elle tourne son regard vers la lune ... elle sera notre témoin ..... silencieuse et discrète.

Ses doigts lâchent les siens et sa main tremblante et malhabile défont les lacets de sa robe, intimidée tout en étant résolue .... puis, les lacets s'emmêlent, se rebellent et elle lève la tête en murmurant ... fais le toi !
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Merven

Merven sentit Alix se réveiller et il se tourna a nouveau vers elle. Il plongea son regard dans les yeux d'Alix lorsqu'elle se porta a son visage. A nouveau son coeur s'accéléra, et sa respiration se fit plus hésitante. Il lui embrassa les lèvres avec douceur lorsqu'elle parla.

Il porta une main en direction des noeuds de la robe mais s'arrêta, la regardant a nouveau, d'un air plus grave.

- Tu es sûre?

Il avait remarqué son air résolu et il avait conscience que l'hésitation venait de lui. Pourquoi hésiter? Il avait quelques raisons. Il connaissait l'histoire d'Alix et il ne voulait pas la brusquer. Il ne savait également pas si il était prêt et avait peur d'être repoussé d'une certaine façon. Il ne s'était jamais senti intimidé dans ce genre de moment, mais aujourd'hui si. D'un autre côté il en avait envie et il l'aimait, et il ne voulait pas lui donner l'impression d'être indifférent car il ne l'était pas. Un conflit intérieur qu'il ne savait pas réellement gérer. La vie était peuplés de paradoxes.

Mais si c'était la première fois qu'il était intimidé, c'était aussi la première fois que tout semblait se faire de manière naturelle dans une relation pour lui. Tout se passait comme ça devait se passer sans même y songer. Et il posa tout naturellement sa main libre sur la taille d'Alix, une certaine façon de la rassurer elle sur son hésitation, et une certaine façon de le rassurer lui et d'apaiser son trouble. Il la regarda, un peu anxieux, et essayant de ne pas le montrer.
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"DAAAAANS L'TAAAAS" - Préfet Raptorius.

Alix_

Quote:

Tu es sûre?

Son murmure avait quelque chose d'inquiet, et quand sa main se détourna des lacets de sa robe pour venir se poser sur sa taille ... Alix le regarda dans la pénombre. Ses yeux brillaient encore et elle sentait bien son souffle un peu précipité, mais en même temps, quelque chose le retenait.

Alix sourit doucement. Il avait envie d'elle assurément, mais il semblait ne pas vouloir la brusquer. Et peut être était il un peu déstabilisé par cet engagement entre eux.

Mais elle comprit que ce n'était pas d'une aventure qu'il avait envie, sinon il l'aurait contenté sans se poser de questions et sans penser à elle vraiment .... . Ce qu'elle vivait là c'était une belle preuve d'amour et elle le savait bien.

Alors, elle ne dit rien et posa son visage dans son cou, elle ne s'était pas trompée sur lui, ce qu'elle avait ressenti se confirmait jour après jour. Et dans ce moment important pour eux, il pensait à elle ....

Sa robe un peu délacée tombait sur une épaule, dévoilant la douceur de sa peau et elle chuchota à son oreille ... tu préfères que l'on dorme cette nuit ? nous aurons tant d'autres nuits ... tant d'autres !
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Merven

Merven fût un peu rassuré lorsqu'il la vit sourire. Il avait eu peur qu'elle puisse mal prendre son hésitation, qu'elle puisse penser qu'elle ne l'attirait pas. Il sourit a son tour lorsqu'elle se cala au creux de son cou. Il se sentait tellement bien avec elle...

Il l'écouta chuchoter puis déposa un baiser avec douceur sur son épaule dénudée.

- Oui, je préfererais... Juste dormir dans tes bras ce soir. Nous aurons d'autres nuits... Et d'autres lunes... Ma ael...

Il la serra un peu plus fort contre lui.
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"DAAAAANS L'TAAAAS" - Préfet Raptorius.

Alix_

Il déposa un baiser sur son épaule, et Alix sourit. Il semblait, non pas soulagé, mais plus détendu. Il avait raison, ils avaient le temps .... le temps qui fait si bien son travail.

Quote:

Ma ael...

Ils s'allongèrent, et il la si serra fort contre lui, si tendrement qu'Alix ferma les yeux en soupirant.

Un soupir qui en disait long sur son bien être, sur sa confiance en lui, sur son amour pour lui qui grandissait jour après jour.

Cette première nuit passée dans les bras l'un de l'autre, en appellerait d'autres, tant d'autres .... et la lune serait toujours leur témoin.

Un petit baillement s'échappa de sa bouche, et dans un demi sommeil elle murmura avant de s'endormir ... Da Garan ma Karantez ...
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Lavatar

Lavatar s'était levé tôt le matin... Il lui fallait préparer la petite excursion jusqu'à Vannes et devait penser à l'intendance pour trois compagnons et une invitée...

Il s'habilla prestement, se coiffa et descendit prestement afin de demander à l'aubergiste de quoi déjeuner...

Quelque chose de simple... Une miche de pain, du miel, du fromage, une bouteille de vin clairet et si possible une ou deux cuisses de poulets bien rôties... C'est que le gaillard était grand et bien bâti, aussi, il fallait bien tout cela pour le mettre en branle de bon matin.

Une fois rassasié, il paya la somme et sortit voir le maréchal ferrand.
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Alix_

Greyfell à l'écurie, Alix s'était dirigée dans le petit matin un peu brumeux jusqu'à l'Auberge des Trente.

Le baluchon au bout du bras, elle monta l'escalier de l'Auberge, vide de tout âme à cette heure, pour gagner la chambre de Merven. Elle ne fit aucun bruit en ouvrant la porte .... songeant sûrement qu'elle aurait dû en faire un peu pour ne point faire sursauter cet homme de guerre habitué à ne dormir que d'un oeil. Il suffirait qu'il la prenne pour quelqu'un d'autre, et elle subirait certainement ses foudres.

Mais son souffle était léger, peut être justement ne dormait il pas et elle posa son baluchon par terre avant de quitter sa cape. Une envie folle de se coucher près de lui la prenait, et elle s'assit pour quitter ses bottes pleines de la poussière du chemin. Elle n'osait pas parler, et dans le noir quitta sa robe un peu froissée pour rester en chemise.

Peut être aurait elle dû s'asseoir là dans ce fauteuil et attendre qu'il se rende compte de sa présence , mais la peau de ses bras nus se couvrait d'une fine chair de poule et sans plus tergiverser ... ouvrit les draps pour s'allonger contre lui.

Recroquevillée sur elle même, elle calqua son souffle sur le sien, sans presque le toucher .... et ferma les yeux du bonheur d'être près de lui à nouveau.
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Merven

Merven ne dormait pas depuis très longtemps. A vrai dire il avait veillé comme a son habitude jusqu’à ce que la nuit commence a s'éclaircir et il était allongé dans son lit, somnolant en espérant s'endormir, depuis une heure tandis que l'aube venait. Une légère odeur de cire chaude flottait encore, provenant des bougies consumés posé sur la table, où traînaient également quelques parchemins.

- Merven, réveille-toi.
- ...
- Oh grosse loque ! Émerge ! J'ai entendu du bruit venant de l'escalier.
- ... Ca doit être un poivrot qui rejoint sa chambre, ou le tenancier. Laisse-moi dormir.
- Ou un assassin. Ou un voleur.
- Qui voudrait m'assassiner? Ridicule. Et si c'est un voleur alors tant pis pour lui.
- Tu impressionneras bien plus le voleur si t'étais pas étalé comme une larve sur ton lit tu sais.
- M'en fous. Et puis c'est pas un voleur.
- Comment tu peux savoir?
- Toi tu devrais savoir pourquoi je le sais en tout cas. Tu me laisse dormir maintenant?
- Non. Même si ton raisonnement tient la route ton instinct avait une bonne raison de te réveiller.
- Laquelle?
- Tu vas constater par toi-même.

La porte de la chambre s'ouvrit et Merven jeta un oeil discret vers la silhouette, aux aguets tout de même malgré ce que disait Bloodlust. Il n'eu pas de mal a la reconnaître et eu un léger sourire. Aucune raison de s'inquiéter, loin de là, seulement des raisons de sourire. C'était la première fois que Bloodlust lui offrait ce qui ressemblait le plus a un cadeau et le remercia par la pensée. Il la regarda se mettre en chemise dans le noir sans rien dire et ne réagit pas plus lorsqu'elle vint s'allonger a côté de lui. Une fois qu'elle passa sous les couvertures il se tourna vers elle pour l'entourer de ses bras et l'embrassa dans le cou. La voix rendue un peu plus grave par le sommeil il lui parla.

- Mon Amour...
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"DAAAAANS L'TAAAAS" - Préfet Raptorius.

Alix_

Quote:

Mon Amour...

Son souffle sur sa peau, sa voix un peu rauque sortant du sommeil, son bras autour d'elle et Alix poussa un long soupir.

Un soupir lâché du plus profond de son ventre, un mouvement pour se coller plus encore à lui ... Alix n'était plus qu'Alix. Sa main se posa dans son dos, poitrine collée contre lui ... comme en attente, les yeux fermés ... haletante .

Elle avait tout oublié en une seconde, sa course effrénée pour oublier le passé, tout ce qui avait été Eloïse pour ne retrouver qu'Alix dans les bras de son avenir.

La pudeur disparaissait sous le frisson qui montait dans son dos, de ses jambes s'emmêlant aux siennes, de son coeur qui battait la chamade, elle aurait dû ... oui elle aurait dû reculer, ne pas se soumettre à cette horde de papillons au creux de son ventre, elle aurait dû être raisonnable, ne pas céder à la tentation du péché .... !

Mais quand la folie d'amour prend le pas sur la raison, le péché n'existe pas, plus rien ne peut l'arrêter et sans un mot, elle chercha la bouche de Merven, les yeux grands ouverts dans la pénombre et murmura contre ses lèvres .... Je ne suis plus qu'à toi .... qu'à toi !
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Merven

Dans les bras de celle qu'il aime, Merven commençait a perdre le contrôle. La douceur de la peau d'Alix contre la sienne faisait bouillir son sang. Il l'embrassa avec tendresse, sa main glissant le long de son dos jusqu'au creux des reins, le coeur s'accélérant.

Mais une légère angoisse vint faire son apparition. Il avait connu beaucoup de femmes, dont certaines qu'il avait aimé. Et pourtant avec Alix il avait quelques hésitations. Il ignorait ce qui provoquait ça. Ce n'était pas vraiment de la timidité, ce n’était pas son genre. Peut-être une sorte de peur de tout gâcher.

Mais il l'aimait et il avait envie d'elle. Au début de leur relation il avait cherché a dompter ses sentiments pour elle, ne voulant pas tomber amoureux et ne voulant pas s'investir dans une relation. Mais, bien évidemment, ce n'est pas le genre de choses auquel on a réellement son mot a dire. Le temps avait fait son oeuvre et il était maintenant lié a elle. Et, même si il était taciturne et pas très expansif sur ses sentiments, il avait maintenant peur de la perdre.

Oui, il avait un don certain pour bien se prendre la tête parfois. Maintenant c'était ses angoisses qu'il cherchait a dompter. Il lâcha la bride a ses pensées, oubliant les plus négatives. Elles étaient toutes tournées vers l'instant présent désormais, ici, dans les bras d"Alix. Il l'embrassa a nouveau dans le cou, glissant sa main libre dans celle d'Alix, liant leur doigts comme l'étaient déjà leur jambes.

Et il arrivera sans doute ce qui arrive généralement dans ce genre de situation.
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Alix_

Elle avait senti comme une réticence en lui, et bien que son corps contre le sien lui révélait son désir, bien que ses mains se fassent curieuses sur elle ... elle sentait cette légère angoisse qui semblait le freiner un peu.

Angoisse de quoi songea t-elle une seconde ? angoisse de s'engager charnellement ? ... Alix savait que pour elle c'était un engagement, qu'elle se liait à lui par cet acte charnel. Elle n'était point femme à se donner sans amour, juste pour assouvir un désir. Ce qu'elle ressentait pour lui avait amené ce désir, ce besoin de son corps contre le sien.

Elle s'engageait, mais lui ? avait il peur de l'après .... de ce moment où la raison revient, où les corps s'apaisent et où peut être il ne serait plus sûr de rien ?

Des questions l'envahissaient, venant semer le trouble dans la bande furibonde des papillons et elle se raidit un peu, l'observant entre ses yeux entrouverts ... le coeur battant la chamade et le souffle court .

Mais les yeux se refermèrent sur sa bouche dans son cou, sur ses doigts se liant aux siens et ses jambes se mêlant aux siennes. Le moment n'était plus aux questions, Alix soupira dans son cou et l'attira plus près encore.
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Alix_

Le jour la trouva debout devant la fenêtre, enveloppée d'un drap, regardant le soleil se lever.

Elle entendait le souffle régulier de Merven derrière elle ... serein, détendu. Il s'était endormi à l'aube, à ce moment précis où la nuit blanchit et où les ombres noires se dissipent. Elle n'avait pu le faire .... et elle s'était levée, séparant un peu à regret son corps du sien.

Elle posa son front sur le carreau et une larme glissa sur la vitre, traçant un ruisseau dans la poussière.

Ce matin, le passé était vraiment derrière elle, et même si elle en était consciente, même si Merven était son avenir désormais, il lui semblait que c'était la fin de quelque chose qui ne reviendrait plus jamais.

Ca faisait mal encore .... si mal ! est ce que rien jamais ne serait fini ? est ce qu'un jour vraiment elle ferait table rase de "l'avant" ? arriverait elle à surmonter cette boule au ventre quand elle songeait à "lui" ?

Sa tête était embrouillée, et essuyant d'un doigt ses yeux humides, elle s'assit sur le bord du lit pour contempler Merven. Sa main s'avança vers sa joue et doucement la caressa. Elle l'aimait oui, et cette nuit, il lui avait fait oublier tout ce qui n'était pas eux , l'emmenant avec lui au pays du plaisir.

Elle l'aimait oui, mais voilà ... l'âme humaine est bien compliquée et elle avait cru dans sa candeur que dès qu'elle lui appartiendrait, elle oublierait vraiment tout .... que plus rien ne viendrait la perturber, que son image effacerait "l'autre" .

Elle comprit qu'il faudrait du temps, beaucoup de temps avant qu'elle n'arrive réellement à faire son deuil de tout ça. Elle le voulait pourtant de toutes ses forces, mais l'envie est elle suffisante parfois ? Une partie de sa vie avait disparu qu'elle ne retrouverait jamais !

Elle se leva et fit tomber le drap à terre, resta nue devant le lit quelques instants dans le contrejour, puis elle se recoucha, passa son bras sur lui, le front posé contre son cou et finit par s'endormir.

Leur vie commençait ......
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Merven

Merven ouvrit les yeux. Allongé dans son lit il sentait Alix contre lui. Le jour s'était levé depuis longtemps. Il s'était endormi aux premières lueurs de l'aube, comme a son habitude. Et comme d'habitude, son sommeil s'était fait sans rêves. Cependant il se sentait plus reposé que d'habitude. Mieux dormi peut-être, plus profondément et plus sereinement sans doute.

Il était étonné d'avoir Alix encore contre lui a cette heure-ci. Elle était généralement levée depuis longtemps lorsqu'il se réveillait. Il se décala doucement dans le lit, se redressant un peu pour pouvoir la regarder. Elle dormait encore visiblement.

En la regardant il repensa a cette nuit, où il avait finalement succomber. Ils s'étaient liés, intimement maintenant, oubliant ce qui les entouraient pour quelques heures, ne restant qu'Amour et Passion mélangés dans les bras l'un de l'autre.

Il réfléchit également a ses hésitations. Elles avaient finit par disparaître, comme ses réticences a tomber sous le charme de la brune. Il se sentait bien maintenant, a cet instant, et ne voulait pas être ailleurs qu'ici, a ses côtés.

Il serait bien resté ainsi a la regarder jusqu’à ce qu'elle se réveille, mais son corps avait décidé de réveiller ses douleurs habituelles, et il allait devoir se lever si il ne voulait pas se retrouver avec le haut du dos, les épaules et la nuque ankylosés pour la journée. Il se décida a se rhabiller et installa un fauteil prêt du lit, en face d'Alix, aussi discrètement que possible, pour pouvoir continuer a la regarder sans souffrir.

Assis dans le fauteuil, ses pensées dérivèrent a nouveau, songeant au passé et a l'avenir.
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Alix_

Un rayon de soleil jouant sur son visage la réveilla et sans bouger Alix ouvrit les yeux.

Son regard se perdit dans le sien fixé sur elle et elle sourit, le coeur chaviré. Il la regardait d'un air tellement tendre qu'elle eut un peu honte de sa tristesse de l'aube. Elle savait qu'il avait dû combattre ses appréhensions et qu'il avait fini par céder à ce qu'il ressentait pour elle. Elle savait qu'il l'aimait, elle le découvrait jour après jour sinon par des mots dont il était avare ... mais par des gestes si doux qu'elle en était attendrie. Et cette nuit, elle avait découvert un homme prévenant, à l'écoute de son corps ..... aimant et tendre.

Elle releva le buste dans le lit sans se préoccuper du drap qui glissait sur elle et le contempla .... assis dans le fauteuil en face du lit.

Elle attrapa sa chemise tombée près du lit, l'enfila vivement et se leva. Sans rien dire, elle s'assit à ses pieds et posa la tête sur ses genoux.

Elle resta longtemps ainsi ... regardant un rayon de soleil jouer sa farandole sur le sol et enfin elle leva le visage vers lui avec un sourire éclatant .... Da Garan Merven .... je t'aime mon amour !

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Merven

A moitié avachi dans son fauteuil, toujours perdu dans ses pensées, il la regardait se réveiller silencieusement. Il se redressa légèrement et lui adressa un sourire lorsqu'elle se releva. Il regardait son corps tandis qu'elle se rhabillait, avec une certaine envie, sans gène mais sans lubricité non plus, une légère lueur de tendresse dans les yeux, coude posé sur l'accoudoir du fauteuil, menton posé dans sa main, un air toujours pensif, ou contemplatif dans le cas présent plutôt.

Son regard ne la lâcha pas tandis qu'elle s'installait a ses pieds et qu'elle posait sa tête contre lui. Le temps se figea tandis qu'elle regardait les rayons de midi jouer sur le sol. Lui, il continuait a la regarder. Il ne pensait a rien de spécial, son esprit était silencieux, apaisé, Bloodlust dormait. Il profitait seulement du calme et du silence partagé avec Alix.

Il lui sourit légèrement lorsqu'elle se tourna vers lui et lui répondit.

- Da garan Alix...

Il tendit sa main libre vers elle pour que leur doigts puissent être a nouveau liés. Et tandis que le silence brisé semblait réenclencher la roue du temps, il se mit a réfléchir a ce qu'ils allait bien pouvoir faire aujourd'hui.
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"DAAAAANS L'TAAAAS" - Préfet Raptorius.

Alix_

Quote:

Da garan Alix

Elle faufila sa main vers la sienne, nouant et entrelaçant leurs doigts aussi forts que l'avaient été leurs corps cette nuit et Alix soupira de bien être. Le mal être de l'aube s'était envolé en même temps que sa bouche avait murmuré qu'il l'aimait.

Elle se releva doucement , se mit à genoux devant lui et s'assit sur ses talons tout en le regardant. Son regard pétillait quand il la regardait, et elle y lisait une envie qui n'y était pas vraiment la veille. Celà la fit sourire, comprenant que désormais il avait fini par ne plus résister à ses sentiments. Elle eut envie de glisser la main sur son torse, le caresser et le ramener vers le lit, mais le soleil était trop présent et en elle une certaine retenue encore.

Puis elle se releva, posa une main sur chaque accoudoir du fauteuil et l'embrassa amoureusement avant de chuchoter .... qu'allons nous faire aujourd'hui ? si nous allions nous promener ?

Elle promenait sa bouche sur ses joues et son cou, profitant de lui avec un brin de malice, avant de se redresser et de prendre un air faussement coupable .... Oh ! si je te retiens ici, nous ne pourrons pas aller nous promener ! ça serait dommage, il fait merveilleusement beau !

Et elle se mit à rire .... c'est bientôt le printemps ! les papillons s'envolent !!!!
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Merven

Merven profita du baiser, et la regarda lorsqu'elle se redressa.

- Oui, une promenade me semble plutôt une bonne idée.

Il eu un léger frisson lorsqu'elle se mit a jouer avec lui dans son cou et se releva a son tour. Il posa ses deux mains sur la taille d'Alix et l'embrassa dans le cou également. Il jeta un coup d'oeil au lit, certaines pensées apparaissant dans son esprit, et esquissa un sourire lorsqu'elle parla.

- Oui hein, ça serait terrible d'être retenu ici, on ne profiterait pas du soleil, des oiseaux qui chantent et des ... Papillons qui s'envolent?

Il regarda Alix un peu perplexe. Il pensait que les papillons naîtraient un peu plus tard dans l'année. A vrai dire il s'était jamais posé la question et s'en fichait. Et puis l'hiver se terminait, ça se tenait. Il haussa légèrement les épaules.

- Terriblement dommage de rester enfermé ici avec toi oui.

Il lança un sourire a Alix.

- On passe trop de temps dans la ville, et si on retournait voir un peu la nature?
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"DAAAAANS L'TAAAAS" - Préfet Raptorius.

Alix_

Alix pouffa discrètement en regardant Merven ... il faudrait qu'un jour elle lui explique que pour elle les papillons prenaient leur envol toute l'année et qu'il suffisait pour celà qu'il la touche.

Oui allons nous promener et profiter de ce beau soleil !

Elle se dévêtit sans gêne et procéda à sa toilette avant de passer une robe et de brosser ses cheveux qu'elle natta en une longue tresse dans son dos.

De temps à autre elle allait vers lui et lui plantait quelques baisers au hasard sur le visage, le taquinant et l'empêchant de se préparer.

Et la mutine de sourire de mauvaise foi en le regardant ... Et bien ! tu n'es pas prêt encore ?

Elle ouvrit la porte de la chambre et dégringola les escaliers en riant .... si nous allions au verger ?... cria t-elle à son adresse.
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Merven

Il sourit en la regardant et s'occupa lui aussi de se préparer pour sortir. Il râle lorsqu'elle vint le déranger tandis qu'il se préparait, mais plus pour la forme et pasqu'il savait que ça l'amusait plutôt que pasqu'il était agacé. Au contraire, lui aussi ça l'amusait, ponctuant ses râleries par un sourire adressé a Alix. Il la vit filer en dehors de la chambre et eu tout juste le temps de lui répondre.

- Le verger me semble une excellente idée.

Ils n'avaient pas encore visiter le verger, et de souvenir ils avaient déjà formulés le souhait d'aller y faire une balade. Ils ne se voyaient pas très souvent en ce moment malgré la proximité, et profiter d'une journée ensemble promettait d'être agréable.

Ses pensées recommencèrent a dériver tandis qu'il se préparait. Un peu plus sombre que lorsque Alix était avec lui. Il passa un couteau a sa ceinture par réflexe.

- Ca peut toujours servir...

Il se dirigea vers la porte, maintenant qu'il était prêt, et jeta un dernier coup d'oeil dans la chambre. Il secoua la tête, comme a chaque fois qu'il voulait penser a autre chose et ferma la porte. Il descendit les escaliers d'un pas tranquille, rejoignant Alix, a nouveau souriant.

- Ca fait un moment qu'on voulait voir le verger non?

Il s'approcha d'elle et l'embrassa avec tendresse, pensées sombres chassées et optimisme retrouvé.
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"DAAAAANS L'TAAAAS" - Préfet Raptorius.

Alix_

Elle est sortie de la taverne, tremblante d'énervement et de mal être, laissant Merven et Ael un peu désemparés et les mots résonnent encore dans ses oreilles ... forniquer ... forniquer ... est ce donc ainsi que certains voient sa façon de vivre ? Dieu que certains ont vite fait d'interpréter.

Les mots font mal, surtout proférés par quelqu'un qui ne la connait même pas, qui ne sait rien de sa vie et de ses souffrances ... l'a t'elle voulu elle cette dissolution ? cette tromperie de la part de Karu ? cette séparation qui l'a trainé sur les routes où elle a perdu ce qu'elle avait de plus cher au monde, ses deux enfants ? Non elle n'a rien voulu, elle avait rêvé d'une vie à deux éternelle et d'un amour qui ne faillirait jamais.

Elle a souffert, failli perdre la vie elle aussi, se la donner aussi également et elle a remonté le gouffre pas à pas, sans en avoir vraiment envie et aujourd'hui elle aime Merven .... forniquer ? est celà cet amour qu'il y a entre eux ? elle a toujours été droite, franche, fidèle ... et si aujourd'hui elle vit, c'est grâce à lui !

Elle ramasse ses affaires en pleurant, elle qui croyait en avoir fini avec toutes ces larmes qui ne servent à rien ! mais c'est ainsi, la souffrance vous rattrape en n'importe quelles circonstances .... le passé est toujours là !

Elle s'assoit à la table et rédige un message à Merven sur lequel les larmes tombent imbibant le papier où l'encre se dilue un peu ...

Quote:

Mon amour,
Je suis désolée d'être partie ainsi, mais les mots font trop mal parfois, ce n'est pas ainsi que je voyais mon amour pour toi ... en tout cas pas un acte de fornication !

A plus tard au mariage

je t'aime et Je t'embrasse
Alix

Elle quitte la chambre en regardant le lit où leur amour s'est consommé et secoue la tête pour oublier ce mot ordurier pour elle.

Elle sort et passe devant la taverne où elle hésite à entrer de nouveau, mais Merven n'y est plus, alors elle se dirige vers l'écurie pour retrouver Greyfell.
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Alix_

(14 Avril 1460 ... bien des jours plus tard !)

La taverne des Trente était là en face d'elle, elle était de retour, après avoir cru qu'elle ne reviendrait pas ! mais tout la rappelait ici, bien qu'elle ait voulu se le cacher, ou se mentir plutôt !

Et là, à le savoir tout près d'elle, son coeur se mettait à battre la chamade, ses yeux à briller quand elle levait la tête pour regarder la fenêtre de sa chambre, qui était devenue leur chambre. Il n'était plus temps de se demander pouquoi elle était partie, mais le temps de le retrouver, et de lui dire que désormais il n'y avait plus que lui dans sa Vie.

Le jour se levait, elle savait que Merven était parti se coucher ... à l'heure où elle se levait ... comme d'habitude.

Juchée encore sur Greyfell, elle frissonnait d'impatience de le retrouver, de retrouver cette tendresse qu'il avait avec elle, cachant l'homme aguerri par la guerre qu'il était, pour être avec elle d'une douceur ineffable.

Pourtant, quelque chose la perturbait, quelque chose qu'elle avait à lui dire, et qu'elle prendrait le courage de ne pas lui dissimuler plus longtemps. Par honnêteté, par respect, elle ne lui avait rien dit dans ses courriers, préférant le regarder dans les yeux pour lui annoncer, même si quelque part elle frémissait d'appréhension quant à sa réaction.

Elle prit tout son temps pour mener Greyfell à l'écurie, et la bouchonner un peu ... j'ai un peu peur Greyfell, et pourtant je suis si heureuse , la nature a frayé un chemin d'avenir en moi, et elle a décidé pour nous ! le Très Haut m'a fait cette faveur après m'avoir tout pris !
Elle prit doucement le chemin de la taverne, monta aussi doucement les marches, son dos la faisant terriblement souffrir, et entra lentement dans la chambre.

Elle savait que Merven ne dormait que d'un oeil, habitué par des années de guerre à se méfier de tout. Mais le jour se levait, et même si il ouvrait les yeux, il la reconnaitrait de suite, et elle s'assit dans un fauteuil pour retirer ses bottes, tout en le regardant. Elle aurait voulu se coucher là contre lui, caresser son visage qui lui avait tant manqué, son corps qui la faisait frémir rien qu'à le regarder, mais elle se sentait sale et épuisée. Elle se rendit dans le coin de la pièce qui servait de petite salle d'eau, se déshabilla entièrement dans la pénombre et fit sa toilette juste à la lueur d'une chandelle. Elle contempla son ventre dissimulant sous une légère rondeur le soupçon de vie en elle, et elle sourit en y passant sa main tendrement.

Elle enfila une longue chemise et retourna s'asseoir dans le fauteuil, allongeant ses jambes et crispant le visage sous cette douleur vrillante de son dos. Elle n'avait pas sommeil, et sans quitter Merven du regard ... elle attendit !
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Merven

Un cauchemar? Pas réellement. Bien qu'on pouvait difficilement qualifier son rêve d'agréable, il ne s'était pas agité dans son sommeil. Bien qu'ayant provoqué une angoisse dans son esprit il n'avait pas été effrayé par ce rêve. Un rêve étrange, où il devait tuer une personne qui ne pouvait mourir par ses coups. Il ignorait qui était cette personne, un inconnu, qui ne le tuait pas, mais le harcelait, épuisant ses forces par des blessures légères de plus en plus nombreuses. Agaçant, être nargué et impuissant face a son adversaire. Mais le rêve fût rompu avant la fin. Lorsque Merven ouvrit les yeux, il oubliait déjà ce rêve, n'y prêtant pas plus attention qu'a tout les autres du même genre qu'il avait fait. Il se redressa et se tourna vers Alix. Il avait senti sa présence alors qu'il émergeait du sommeil. Il esquissa un sourire et se leva pour l'embrasser.

- Demat ma Karantez.

Il se rassit sur le bord du lit, l'observant. Il remarqua qu’elle se caressait souvent le ventre sans même y faire attention. Ventre qui s'était légèrement arrondi depuis la dernière fois qu'il l'avait vu et un soupçon vint s'installer dans son esprit. Il ne fit aucune remarque a ce sujet et la regarda, souriant.

- Alors ton voyage a Brest? J'attendais ton retour... Comme tu peux le voir rien n'a changé ici.

Il balaya la chambre d'un geste de la main mais il parlait surtout de la guerre, de la situation a Rennes et de sa mobilisation, qui semblait vouloir durer encore un bon moment. Il lâcha un léger soupir et glissa sa main dans celle d'Alix, la regardant.

- Et toi ça va?

Il lui laissa le temps de répondre aux questions qu'il avait déjà posé, caressant le haut de sa main avec tendresse.
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"DAAAAANS L'TAAAAS" - Préfet Raptorius.

Alix_

Elle avait fini par somnoler un peu, main posée sur son ventre, sans même s'en rendre compte et elle ouvrit les yeux en souriant sous un baiser et la voix de Merven lui souhaitant le bonjour.

Quand il s'assit, elle vit tout de suite son regard fixé sur sa main posée sur son ventre et elle se redressa dans le fauteuil ...... Demat mon amour !

Quote:

Alors ton voyage a Brest? J'attendais ton retour... Comme tu peux le voir rien n'a changé ici.

Il souriait, mais elle voyait bien dans ses yeux comme une sorte de question, non formulée. Elle frissonna un peu, mais sourit quand sa main vint se glisser dans la sienne, la caressant.

Le Bout du Monde est magnifique j'y ai rencontré des gens charmant, mais j'ai bien sûr toujours envie d'y aller avec toi !... elle le regarda avec tendresse ... et j'ai enfin compris que je ne voulais que toi ! que je t'aimais vraiment .....

Le décor n'avait pas changé non, il était tel que dans son souvenir et elle allait ouvrir la bouche pour lui dire quand .....

Quote:

Et toi ça va?

Sa bouche se referma brutalement, le moment était venu, elle ne pouvait plus tergiverser même si une peur affreuse s'insinuait en elle. Elle sentait comme une boule dans la gorge, pas une envie de pleurer, mais une angoisse qui montait en elle et sans le vouloir elle serra sa main plus fort.

Elle leva les yeux vers les siens, sentant son front s'humidifier, la bouche sèche mais elle finit enfin par articuler ... Merven ...

Elle se tut juste une seconde, une toute petite seconde où dans son esprit défila tout ce qui pourrait arriver face à l'aveu qu'elle allait lui faire. Ils avaient déjà parlé d'enfants, elle était mère dans l'âme, lui beaucoup moins enthousiaste. Ils avaient parlé de "plus tard" ... mais la nature fait ce qu'elle veut et le "plus tard" c'était maintenant.

Ses yeux ne clignaient pas en le regardant et elle finit par se reprendre un peu .... je vais très bien .... mais ..... j'attends un enfant Merven, ton enfant !

Voilà la chose était dite, et la main d'Alix se crispait dans celle de Merven, comme tétanisée dans l'attente de sa réaction .
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Merven

Merven l'observa attentivement tandis qu'elle parlait, l'écoutant en silence. Il remarqua bien sur son hésitation et son appréhension avant qu’elle fasse sa déclaration. Il ne fût pas étonné lorsqu'elle lui annonça qu'elle était enceinte, ça faisait quelques minutes qu'il l'avait deviné. Il la fixa. Sa première réaction fût l'angoisse. Angoisse de beaucoup de choses, les pensées défilant a grande vitesse a ce genre de moment. Il évita de broyer la main d'Alix comme elle avait fait avec la sienne même si il avait failli le faire par réflexe. Il avait ignoré jusqu'ici comment il réagirait face a ça, maintenant il le savait. Il réfléchit a tout ce que la nouvelle impliquait, surtout en cette période de guerre. Il prit une profonde inspiration et porta deux doigts a sa tempe gauche, qu'il massa doucement, signe qu'il essayait de remettre de l'ordre dans son tourbillon de pensées.

Puis une lumière vint éclairer son esprit et il esquissa un sourire. Il n'avait jamais été très porté sur les enfants, surtout ceux des autres, mais en fait il aimait bien l'idée d'en avoir. Si un colosse l'avait frappé, il se serait senti moins ébranlé qu'actuellement. Étrangement c'était une chose pas plus grande que son poing pour le moment qui lui avait fait ça. Mais il avait un don pour encaisser toute sorte de choc et il reprit assez vite ses esprits. Il regarda la chambre autour de lui puis se tourna vers Alix.

- Il va falloir se décider a aménager a Rennes, je suis pas sur qu'une chambre de taverne soit l'endroit idéal pour un enfant. Ou bien rester au domaine.

Il pencha légèrement la tête sur le côté en se disant que ce n'était pas tout a fait juste, on pouvait parfaitement élever un enfant en vivant sur les routes, ça compliquait juste les choses. Mais bon, les routes, il n'en battait pas souvent les pavés ces derniers temps. Il adressa un nouveau sourire a Alix et se leva pour la prendre dans ses bras. Il lui murmura ensuite "Je t'aime." a l'oreille.
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"DAAAAANS L'TAAAAS" - Préfet Raptorius.

Alix_

Elle le sentit perdu pendant un instant, un peu angoissé, deux doigts sur sa tempe gauche et elle ne bougea pas, sachant qu'une multitude de pensées se bousculaient dans sa tête.

Quote:

Il va falloir se décider a aménager a Rennes, je suis pas sur qu'une chambre de taverne soit l'endroit idéal pour un enfant. Ou bien rester au domaine.

Alix resta sans voix pendant qu'il la prenait dans ses bras, qu'il lui murmurait " je t'aime" à l'oreille et faillit se mettre à pleurer de soulagement.

Elle se laissa bercer quelques minutes, heureuse qu'il accepte l'enfant, leur enfant .....

Je vais chercher une maison dans les environs ou même dans Rennes pour nous y installer ! ce sera beaucoup mieux qu'à la taverne !

Elle resserra son étreinte autour de lui et chuchota ... tu verras, un enfant c'est la plus belle chose du monde .. un enfant c'est un peu de nous ! je t'aime Merven, et je suis fière de porter ton enfant ! et un enfant peut parfaitement voyager entouré de ses parents ....

Son mal de dos devenait lancinant et elle finit par s'étendre sur le lit, cherchant une position confortable pour dormir un peu ... mon dos me fait souffrir, veux tu me masser un peu avant que je m'endorme ?

Tout avait repris sa place entre eux, juste avec un espoir de plus ... le vrai bonheur !

Je t'aime Merven ... jamais plus je n'en douterais !
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Merven

Tenant toujours Alix dans ses bras, il l'écouta parler, hochant lentement la tête. Bien qu'il se soit remit du choc émotionnel, ses pensées défilaient encore a grande vitesse pour tout analyser.

- Oui. Trouver une maison. Faudra aller faire un tour au cadastre pour ça.

Il la regarda se lever et s'installer sur le lit, se plaignant de son dos. Il comprenait la douleur, ayant lui même le dos souvent déchiré. Et savait aussi comment le soulager. Il s'installa au dessus d'elle et repoussa sa chemise vers le haut.

- Oui bien sur. Je m'en occupe.

Il avait commencé a lui travailler le dos, doucement mais fermement lorsqu'elle ajouta une phrase. Il esquissa un sourire, qu'elle ne pouvait pas voir vu la position et répondit.

- Je t'aime aussi Alix.
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"DAAAAANS L'TAAAAS" - Préfet Raptorius.

Roxannemontfortlaval

Un retour. Ce n'est pas qu'elle n'aime pas Rennes, c'est qu'elle n'a pas eu le temps de la connaitre. Elle a eu un mal fou à déménager, à quitter Gwened qui bat toujours dans ses tripes. La ville de son père.
L'année dernière, huit mois passés hors de Breizh à combattre. La naissance de Yaouen-Elfyn au mois d'aoüt. L'éloignement de son époux qui s'est soldé par un total abandon. Incompréhension. Rancoeur. Trahison. Disputes.
Se réfugier dans les vélins, dans ses bureaux diplomatiques, dans ses bureaux chez les Trente. Une mission diplomatique dans les îles du Nord. Se perdre au sein de l'Etat-Major de l'Alliance Celtique. Travailler. Toujours et encore. Et se réserver son seul temps libre pour s'occuper du petit héritier.
Et puis la découverte de son frère aîné. Le choc. Et un débarquement, un retour récent sur Treguier. Petit coin de paradis perdu dont elle est tombé amoureuse. Mais déjà l'heure du départ qui sonne. Y laisser son frère. Y croiser la tantine et l'oncle Jack. Et revenir sur Rennes.
Le devoir et rien que le devoir. Peu importe qu'elle se plaise ou non en cet endroit. Elle a son Domaine pour s'évader. Et son pied à terre ici qu'elle a retrouvé à l'abandon. Comme tout le reste d'ailleurs. Un fossé qui s'est creusé, impossible à franchir. Eloignement, provocation.
Continuer pour Yaouen-Elfyn. Chercher de la force auprès de SON héros. Se moquant bien de ce qu'elle peut entendre. Puis la maladie, le feu de Saint-Antoine. Tous ces moments passés à son chevet. Ce grand-oncle qu'elle a appris à aimer.
Et il y a quelques jours, c'était son anniversaire de mariage. Elle y avait pensé. Mais pas lui. Et pourtant, il était là, elle le savait. Si elle avait pensé un moment redonner une chance même infime à leur couple, le glas avait sonné ce 18 avril 1460. Et elle n'était pas prête d'oublier. Celui du tourbillon qui avait balayé leur vie un soir en taverne, après de nombreuses nuits de garde ensemble sur les remparts de Gwened, quand leurs regards s’étaient croisés et qu'ils avaient compris qu'ils ressentaient la même chose. Celui de leur amour, de leur passion. Durant des mois, la belle Chipie blonde avait vécu un bonheur sans nuage. Si beau qu’elle avait parfois peur. Peur de tout perdre. Peur de se réveiller et de découvrir que tout n’avait été que songe. Et la guerre avait fait son oeuvre. Et elle s'était réveillée. Désormais seule avec le petit héritier bientôt âgé de neuf mois. On lui disait souvent qu'elle était chanceuse. A raison ou à tort.
Carapace érigée autour d'elle. Se réfugier dans une vie faite de travail et de quotidien avec son fils. Il était son rayon de soleil, l'incarnation de cet amour qui l'avait lié à Alwen. Et qui n'était plus désormais. Son coeur était sec d'avoir trop pleuré et crié dans le vide durant de nombreuses nuits. Alors que d'autres femmes en auraient profité pour s'encanailler, Roxanne fuyait avec hargne et application toute tentative d'approche masculine. Elle ne tolérait que son frère auprès d'elle, ainsi que SON héros de cousin ou bien Cassius, son autre cousin avec lequel elle partageait confidences..parfois. Parce que la carapace prenait le pas sur la Chipie qu'elle était encore il y a un an.
La Trente n'avait pas l'habitude de se voiler la face. Ses raisonnements étaient d'ordinaire clairs, parce que justement elle regardait les réalités en face. Et les réalités, en cette fin d'avril, lui faisaient mal, bien plus mal qu'elle ne le laissait paraitre. Besoin d'air... Elle avait besoin d'air.
La Consule abandonna donc les courriers un peu moins importants, et se mit en route, sortant de la taverne et marchant aussi vite que ce qu'elle aurait voulu que les jours s'écoulent. Les grisailles portées vers les nuages, elle était pour le moins distraite, et ne faisait attention à rien ni personne, contrairement à son habitude.
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Serelric

Elric déambulait dans les rues de la ville, se promenant sans but réel, la tête plongé dans des souvenirs lointains, à force de marcher, il eut envie d'aller boire un verre en taverne et peut-être y apercevoir des visages familiers. Perdu dans ses pensées, il laissait ses pieds le porter, à un moment il fonça dans une autre personne. Surpris, ses vieux réflexes de soldat prirent le dessus sur lui, il rétablissa son équilibre, leva son bâton et se mit en garde. Aussitôt il se rappela qu'il était maintenant, il abaissa lentement son bâton et s'excusa à la personne.

Veuillez me pardonner, je ne regardais pas où j'allais...
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Au service de l'Église et d'Aristote

Roxannemontfortlaval

L'instant d'avant elle était tranquille, sortant d'une taverne, limite somnolante, voire en méditation "façon Zeinar", l'instant d'après elle ne l'est plus. Cette nuit là ce fut en tout cas ce qui retourna l'espace-temps de la blonde Montfort occupée à buller sans rien demander à personne. Se coupant peu à peu de la taverne, le bruit se fit petit à petit plus lointain, son regard se remplit de vide et voilà la blonde dans ses pensées. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est pas vide et quand on parle ça ne fait pas d'échos. Déjà elle s'imaginait la suite des événements. Quand soudain..

Une tornade s'abat sur elle à l'improviste. Un colosse. Bâton en main. Elle comprend de suite que ce n'est pas SON colosse de maréchal, car c'est bastârde qu'il aurait sorti et de toute manière, ils se seraient immédiatement reconnus même dans la pénombre.

Non. Ce colosse ci est d'un autre genre. Et la dague que la gonfanonier des Trente cache toujours soigneusement sur elle est déjà en dextre lorsque voix se fait entendre.

Veuillez me pardonner, je ne regardais pas où j'allais...

L'homme est en garde, prêt à frapper mais en un éclair il reprend attitude sereine. Porte de la taverne qui s'ouvre, rai de lumière qui éclaire furtivement le visage du colosse. Assez pour que Roxanne éprouve un sentiment bizarre. Une impression fugace de déjà vu. Mais où, quand, comment...aucun souvenir. Il n'est pas des Trente. Mais il a tout du soldat. Sans doute vient-il de l'Ost, ou des Hermines.

Ce n'est rien soldat. Vous avez du coffre mais voyez, je suis toujours debout. Puis c'est à moi de m'excuser, je ne prêtais attention où j'allais.

Dague qui retourne à sa place initiale. Grisailles qui effleurent le visage de l'homme.
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Serelric

Quote:

Ce n'est rien soldat. Vous avez du coffre mais voyez, je suis toujours debout. Puis c'est à moi de m'excuser, je ne prêtais attention où j'allais.

Elric ne put s'empêcher d'éclater de rire à la mention du mot soldat, la dame avait de bons yeux, oui longtemps auparavant, il avait été un soldat de métier mais cela n'était plus le cas aujourd'hui.

Veuillez excuser mon rire, je n'aurais pas du rire.

Il regarda plus attentivement la dame, il se rappelait l'avoir aperçue l'autre soir à la taverne des trente.

Ne vous aurais-je point aperçue l'autre soir à la taverne des trente? N'étiez-vous pas celle qui disait vouloir connaître mon histoire?
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Au service de l'Église et d'Aristote

Roxannemontfortlaval

Eclat de rire qui résonne dans la nuit. La jeune fille se mord les lèvres, elle a sans doute du dire quelque chose qu'il ne fallait pas. C'est alors qu'à la lueur des chandelles vascillantes de la taverne, elle prends conscience de la manière dont l'homme est vêtu.

Heureusement que dans la pénombre, il ne peut la voir grimacer. Habillé tel un religieux il est ! Et elle qui l'a pris pour un soldat !

Veuillez excuser mon rire, je n'aurais pas du rire.
Ne vous aurais-je point aperçue l'autre soir à la taverne des trente? N'étiez-vous pas celle qui disait vouloir connaître mon histoire?

En effet, c'est bien moi que vous avez vu. Et je suis curieuse oui de connaitre votre histoire. Sachant que votre maître était un Montfort, je suis intriguée et puis j'aime que l'on me conte des histoires.
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Serelric

Elric lui fit un sourire aimable, poussa la porte de la taverne et invita la dame à le suivre vers une table dans un coin discret. Il commanda un pichet de vin, versa le vin dans deux verres, en tendit un à la dame tandis qu'il prenait une gorgée dans son verre.

Humm, rien de mieux que du bon vin avant de conter une histoire. Comme je ne sais pas ce que vous désirez savoir et que je n'ai pas envie de vous ennuyer avec tous les détails fastudieux de mon existence, alors posez-moi des questions et je tacherai d'y répondre du mieux que je pourrai.
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Au service de l'Église et d'Aristote

Roxannemontfortlaval

Après tout, plutôt que de se cloître dans sa solitude habituelle, autant partager quelques moments avec cet homme. Qui ne manquait point de l'intriguer. Persuadée qu'elle était dans son inconscient, qu'elle le connaissait, sans même arriver à se souvenir d'où et de quand elle avait bien pu le croiser.

Un demi-tour de bonne grâce et la voila un instant plus tard installée dans la pénombre de la taverne. Un coin tranquille et reculé. Chope de vin en main. L'homme s'assoit en face d'elle. Roxanne ne peut s'empêcher de porter son regard sur les mains puissantes qui jouent allègrement avec le vin et son récipient. Les grisailles remontent lentement jusqu'au visage, et sa frimousse se penche vers la sienne.
Flash soudain qui lui revient alors qu'elle se revoit quelques heures avant la naissance de Yaouen-Elfyn, supplier Chika de la laisser le mettre au monde sur le foncet breton. Lui expliquant qu'il était hors de question que son fils naisse sur des terres étrangères, et ne voyant que cette solution afin d'accepter de le laisser venir au monde. Qu'aurait-elle fait sans l'intervention de Chika à ce moment là ? Personne, même pas elle, ne le saurait jamais. Mais elle n'avait pas oublié l'éclat du regard de sa cousine. Les gris accrochent les yeux du colosse qu'elle a en face d'elle. Puis elle se redresse doucement, savourant du bout des lèvres le breuvage offert.

C'est étrange. Vos yeux sont de l'exacte nuance que ceux de ma cousine.

Elle secoue doucement la tête, laissant ses doigts fins caresser l'anse fine de sa chope.

Comment avez-vous connu votre maître ? Et pourquoi est-il devenu votre maître ? De ce que j'en sais, c'était un redoutable guerrier. Presqu'autant que ne l'est MON cousin de héros. Qu'est-ce qui a pu vous rapprocher d'un homme comme lui ? J'ai souvenir que vous m'aviez dit détester les armes l'autre soir.
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Serelric

Quote:

C'est étrange. Vos yeux sont de l'exacte nuance que ceux de ma cousine.

Elric haussa les épaules comme si le détail était insignifiant en soi, alors qu'en fait il était un peu troublé par les capacités de la dame. Il releva les cheveux qui cachait toujours l'oeil droit pour qu'elle puisse voir la cicatrice qui l'avait défiguré et fait perdre l'usage de son oeil droit.

Pure coincidence que la nuance des yeux, cet oeil, dit-il en touchant son orbite droit, est un souvenir des armées françaises lorsqu'elles assiégeaient Rennes.

Cela n'était pas un mensonge, c'était lors du siège qu'il avait reçu cette blessure et d'autres blessures moins apparentes mais qui avait bien failli lui coûter la vie, si Chika ne l'avait sauvé ce jour-là, il en aurait probablement pas réchappé.

Il était... j'étais un mendiant, j'étais rien, une simple ombre avant que mon maître ne me trouve. Mes parents sont morts lors du siège de Rennes, je n'avais nulle famille, nul ami. Je mendiais mon corps pour quelques écus... comme à tous les jours je mendiais pour ma survivance lorsqu'il est survenu. Il fut le premier à me regarder dans les yeux, je me rappelle de la balafre qui le rendait hideux, qu'il me disait souvent, pourtant je n'eus pas peur, dans son oeil, je ne lisais nulle pitié, nulle compassion, il me regardait comme un homme regarde son égal, son semblable.

Elric s'arrêta un instant et prit une longue gorgée de vin, sa langue se déliait de plus en plus, cependant, il devait surveiller ses propos, les mots utilisés, il ne connassait pas la jeune femme devant lui, il ne savait pas s'il pouvait lui faire confiance, cependant elle lui rappelait Chika, est-ce pour cela qu'il avait accepté de lui parler?

Il ne me fit pas de grands discours, il ne me donna nul argent, il me tendit la main et me demanda si je voulais devenir quelqu'un ou continuer à n'être qu'une ombre. Mon choix fut simple et rapide et c'est avec joie que j'acceptais de le suivre. Si j'ai accepté de le... je veux dire s'il a accepté de me prendre à son service, c'était pour racheter une partie du mal qu'il avait commis, il y avait des ténèbres, des démons à l'intérieur de lui qui lui faisaient parfois commettre des actes terribles, il désirait se racheter et obtenir le pardon pour ses nombreux péchés.

Je ne sais pas qui est votre cousin, mais de ce que j'ai vu de mon maître, nul ne lui arrivait à la cheville pour ce qui est du talent avec les armes, il était un véritable maître d'armes, il a bien tenté de m'enseigner mais je n'ai jamais pu être aussi doué que lui.

Elric ne put s'empêcher d'avoir un sourire de supériorité, sourire vite réprimé pour redevenir un masque impassible, il regarda longuement la dame, se demandant s'il pouvait vraiment tout lui dire ou si ses instincts lui mentaient...
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Au service de l'Église et d'Aristote

Roxannemontfortlaval

Joue calée dans la paume de sa main, la jeune fille l'écoute. Elle ne sourcille pas lorsqu'il dévoile son oeil borgne, hochant la tête , attentive lorsqu'il lui parle de la guerre et des remparts de Rennes.

Vous étiez à Rennes à ce moment là ? Vous vous êtes battu contre les françoys ? Et mon cousin avait une balafre lui aussi ? Blessé pendant la guerre ?

Habituée aux récits, quelques hésitations et bafouilles n'échappent point à la future scelaig.

Je ne sais pas qui est votre cousin, mais de ce que j'ai vu de mon maître, nul ne lui arrivait à la cheville pour ce qui est du talent avec les armes, il était un véritable maître d'armes, il a bien tenté de m'enseigner mais je n'ai jamais pu être aussi doué que lui.

La jeune fille boit une gorgée de ce vin qui lui parait ma foi fort délicieux. Et lève un oeil sur l'homme tout en secouant la tête.

Tsss !! Tsss !!! Mon héros, personne ne lui arrive à la cheville ! C'est le plus grand combattant de toute la Bretagne ! Et puis aussi du monde connu et inconnu !!-oui da, elle en rajoute sans doute quelque peu mais c'est son héros, donc elle est toute pardonnée- Et non seulement il est un homme d'arme brillantissime mais il est aussi très beau ! Et personne n'arrive à la cheville du Maréchal de Bretagne, Maël de Morrigan-Montfort dict Coldtracker !! si siiii je vous assure ! Même pas votre maître !

Les yeux brillants la jeune fille qui a terminé sa phrase à voix plus basse. Et l'homme en face d'elle n'a pas intérêt à la contrarier. Parce que s'il y en a une dans toute la Bretagne qui serait la première à donner sa vie pour SON héros, c'est bien elle.
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Serelric

Il cligna de l'oeil, surpris par ces répliques, un moment il avait eu l'impression que c'était sa soeur qui était devant lui.

Vous me rappelez quelqu'un de très cher à mon coeur, quelqu'un que j'aime beaucoup mais que j'ai abandonné, murmura-t'il.

Maël de Morrigan-Montfort, oui je connais ce nom, je me suis battu sous ses ordres. Oui-da, il est excellent, durant une bonne partie de ma vie, je ne faisais que pourchasser ceux que j'estimais fort, la seule joie que j'éprouvais était lorsque j'entendais le chant des épées. Le maréchal était pour moi un maître et un rival. J'aurais voulu l'affronter, mais aujourd'hui, je n'en éprouve plus l'envie. J'ai fait le serment de ne plus jamais me servir d'une épée et plutôt mourir que de me parjurer.

Il se tut un moment, but une longue gorgée de vin...

Maintenant, je me doute que vous connaissez mon secret. Peu importe le nom que je portais auparavant, je ne suis plus le même homme. Je ne tiens pas à ce que mon secret soit révélé. Il vaut mieux que les gens continuent de croire que Kandrek de Kreneg-Montfort est mort.

Son visage se fit impassible, l'oeil gauche la fixant.

Je vous donne le choix, vous pouvez jurer de garder mon secret ou bien refuser, mon prochain geste sera dicté selon votre réponse.

Le ton était froid, la menace sous-jacente
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Roxannemontfortlaval

Et d'écouter encore.

Maël de Morrigan-Montfort, oui je connais ce nom, je me suis battu sous ses ordres. Oui-da, il est excellent, durant une bonne partie de ma vie, je ne faisais que pourchasser ceux que j'estimais fort, la seule joie que j'éprouvais était lorsque j'entendais le chant des épées. Le maréchal était pour moi un maître et un rival. J'aurais voulu l'affronter, mais aujourd'hui, je n'en éprouve plus l'envie. J'ai fait le serment de ne plus jamais me servir d'une épée et plutôt mourir que de me parjurer.

Vous êtes donc en train de me dire, que si la Bretagne se trouvait attaquée, vous ne lèveriez pas la moindre épée pour la défendre ?

Les gris se font plus attentifs, alors qu'au même moment, elle comprend soudainement que son intuition ne l'avait pas trompé. Il était son cousin ! Il était le frère aîné de Chika ! Et c'est dans la galerie des portraits de Retz, où elle aimait tant à dévorer parchemins et grimoires, qu'elle l'avait vu ! Voilà donc pourquoi son visage lui semblait familier.

Maintenant, je me doute que vous connaissez mon secret. Peu importe le nom que je portais auparavant, je ne suis plus le même homme. Je ne tiens pas à ce que mon secret soit révélé. Il vaut mieux que les gens continuent de croire que Kandrek de Kreneg-Montfort est mort.

Pourquoi dites-vous cela ? Ne pensez-vous pas que la famille serait heureuse de vous savoir en vie ? Que votre soeur plus particulièrement a peut-être besoin de votre présence ?
Enfin moi vous savez, j'ai un grand frère qui m'est tombé récemment du ciel. Il a dix années de plus que moi. Et je vous assure que si au début, j'en ai voulu à la terre entière de découvrir son existence, aujourd'hui il est ce que j'ai de plus cher après mon père et mon fils. Et je suis bien contente qu'il soit là. Je me sens moins...seule.

Je vous donne le choix, vous pouvez jurer de garder mon secret ou bien refuser, mon prochain geste sera dicté selon votre réponse.

Le ton se fait soudainement froid et menaçant. Les grisailles de la gonfanonier s'assombrissent dangereusement, notant la menace qui émane de l'homme. Un autre que lui se serait déjà trouvé avec une lame contre sa gorge. Il lui suffisait d'un simple geste mais elle ne bougea pas. Un chevalier n'attaque pas un homme désarmé. Et c'est ce qu'il était. Aucune arme sur lui hormis peut-être ses poings qui pouvaient s'avérer redoutables.

Je vous ai fait la promesse avant même de vous écouter que cette conversation resterait entre vous et moi. Je suis une Montfort-Laval, je suis Chevalier, et je n'ai qu'une seule parole. Quand je dis, je fais.
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Serelric

Elric attendait, il aurait pu attaquer la jeune femme et la tuer si l'envie lui en prenait, il n'avait nulle besoin d'une arme pour tuer, il sentit la bête gronder en lui, elle désirait goûter à son sang, il prit une longue inspiration et chassa la bête dans les tréfonds de son coeur.

Mon serviteur, Elric... a donné sa vie pour que je puisse vivre alors que la lame qui l'a tué me visait. Je n'oublierai jamais son geste, c'est par ma faute s'il est mort. Si je n'avais pas levé mon épée ce jour-là, il ne serait pas mort.

Le ton était rempli d'amertume et de regrets.

Que savez-vous de moi? Kandrek de Kreneg-Montfort n'était pas un homme de bien, j'était un meurtrier, un homme hanté par mes démons. Si j'ai parti, c'est que je sais que j'aurais fini par faire du mal aux miens, j'avais... j'ai toujours de la difficulté à contrôler une partie de moi, lorsque je me laisse guider par ma colère et ma haine, je perds toute notion, je ne vis plus que pour faire couler le sang.

Je n'ai aucun désir de céder à nouveau à ce démon en moi, le meilleur moyen d'éviter cela est donc de ne plus lever une épée.

Il se tut un moment, il avait l'impression d'être fou...

Je crois en votre honneur de chevalier, je vous fais confiance, je n'ai nul désir de vous faire du mal. Ne prenez pas cela pour une menace dame Roxanne, je tiens simplement à préserver mon anonymat.
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Au service de l'Église et d'Aristote

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[RP] La Taverne des Trente