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[RP] Sur les quais du port...

Lisenlou
[à l'auberge]

Lisenlou courut comme si elle avait la Créature sans nom aux trousses en direction de l'auberge. Le trajet lui parut être une éternité. Elle avait laissé son ange, seul et l'angoisse la rongeait de l'intérieur.

Une fois l'entrée franchie, elle monta quatre à quatre les marches et ouvrit à la volée, la porte de la chambre. Son bras la faisait souffrir mais elle n'avait pas eu le temps de le ménager dans sa course contre le temps, contre la mort. Elle parla mais elle était tellement essoufflée que les sons ne sortaient de sa bouche que d'une manière hachée.


Fff...vi...fff...te...fff...il...fff...est...fff...bles...fff...sé !!!


Elle regarda avec insistance Sagardand puis petit à petit, elle put contrôler sa voix.

Il est blessé au flanc...fff... et a perdu beaucoup de sang...fff... Je lui ai fait un bandage de fortune...fff... et l'ai laissé dans une cache pour venir vous chercher...fff... Je ne pouvait pas le porter seule...fff... J'ai déjà eu beaucoup de mal à le déplacer...fff... Vite !! Son flanc est touché !!!...fff

Pendant qu'elle avait parlé, elle avait pris quelques baumes et plantes qui se trouvaient sur la table près de Maude et les glissa dans sa poche. Puis elle attrapa le linge propre qui restait.

Sans se soucier de savoir s'il la suivait, parce qu'elle savait qu'il était présent derrière elle, elle franchit à nouveau les portes et courut jusqu'à l'endroit où se trouvait son amour.

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--Sagardand
Sagardand vit Lisenlou rentrer dans la chambre, et lui expliquer à toute vitesse que quelque chose était arrivée à Petitfrerekoala. Quelque chose de grave, à en juger par l'inquiétude de la jeune femme.

Il jeta un dernier coup d'oeil à Maude, et puisqu'elle dormait toujours, il suivit précipitamment Lisenlou jusque là où elle avait laissé Dorn.
Petitfrerekoala
[Sur les quais]

Petitfrerekoala rouvrit les yeux. Il avait froid, très froid. Il ne voyait toujours qu'ombre et ténèbres, mais il comprit que c'était toujours dû à la nuit, et non à un autre mal.

La douleur cuisante qui lui lacérait toujours le côté avait malgré tout légèrement diminuée, ce qui, au lieu de le faire sombrer de nouveau dans l'inconscience, lui donna la dose d'adrénaline nécessaire pour être parfaitement conscient de son environnement.

Il essaya de regarder vers sa blessure, mais ne distingua rien d'autre qu'un bandage de fortune fort rouge. Il regarda ensuite autour de lui, et vit qu'il était dans un petit coin, ou une petite impasse, et donc trois murs l'entouraient.

Il grogna et s'aida de ses bras pour essayer de se relever et de s'adosser à l'un des murs. Mais son bras droit refusait de toute évidence de soutenir l'effort, et il se souvint alors qu'il avait également été blessé là.


Te voilà bien en peine mon pauvre...

Il se parla à lui-même, et il trouva du réconfort en s'entendant ainsi parler à voix haute. Il renouvela alors son effort, s'aidant de son seul bras gauche, et finit par réussir à s'adosser au mur.

Il souffla lentement, reprennant ses forces. Au moins, cela l'avait réchauffé un peu. Il passa ensuite lentement sa main gauche sur son bras droit pour constater les dégâts. Il se souvenait que c'était un couteau de lancer qui l'avait ainsi blessé, et la plaie n'était pas très large, bien qu'elle ait été probablement profonde.

Il haussa tant bien que mal les épaules, et parla de nouveau à voix haute.


Hum... Ca, je m'en remettrais tôt ou tard.

Il réfléchit ensuite quelques instants, et fut plus ou moins rassuré de savoir qu'il n'était blessé qu'au bras et au flanc. Il regarda donc sa blessure sur le côté, et le bandage.

Ba... Tu as connu pire...

Il grogna en tentant de passer la main sous le bandage, pour voir quels autres soins lui avaient été prodigués. Le geste était délicat, et ne se fit pas sans peine, mais il sut que la plaie était longue, plutôt que large. Le sang qui avait fini par s'accumuler sur le bandage et coaguler avait déjà nettement permis d'atténuer le saignement.

Petitfrerekoala se dit qu'avec un fil et une aiguille, il s'en sortira très bien, et aura une toute nouvelle cicatrice. Il sourit en se rendant compte qu'il n'avait pas l'air bien inquiet...

En attendant, pensa-t-il, il fallait limiter les mouvements. Il réfléchit alors de nouveau. Puisqu'Honorio et ses hommes étaient tous morts, Lou avait du simplement s'absenter pour aller chercher de l'aide. Soit Sagardand, soit quelqu'un d'autre...

Il attendit donc patiemment, adossé au mur, maitrisant sa respiration et serrant les dents sous la douleur.

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- "Et nous ne connaitrons pas la peur" -
Lisenlou
[sur les quais]

Lisenlou déboucha sur le quai et chercha des yeux les entrepôts où elle avait caché Tikoko. Elle les repéra grâce aux linteaux qui se trouvaient au dessus des portes. Sur ceux-ci on pouvait voir des gravures, sans doute des armoiries de nobles.

Elle s'élança dans l'impasse que ceux-ci créaient puis stoppa net. Il était là, debout, adossé au mur. Dans un souffle, elle dit.


Tikoko !!!

Puis elle réalisa que Sagardand, lui, ne s'était pas arrêté et avait déjà rejoint son ange. Du coup, elle alla vite les retrouver. Elle le regarda, toute essoufflée, et constata qu'il était pâle.

Bon sang...fff... tu es inconscient ??? fff...

Mais elle ne se soucia pas de sa réponse et demanda à Sagardand ce qu'elle pouvait faire pour se rendre utile.
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--Sagardand
Sagardand regarda Petitfrerekoala dans les yeux, et malgré l'air détendu de l'ancien capitaine, Sagardand savait qu'il était mal en point. Il l'examina immédiatement, soulevant le bandage de fortune.

Il soupira de soulagement.


Hum, j'ai cru que ce serait pire que ça, primarque.

Il remit le bandage et regarda Lisenlou.

Bon, le déplacer ne serait guère prudent. La plaie a presque arrêté de saigner, et le faire marcher la ferait probablement se rouvrir. Contrairement à Maude, on peut le refermer dès maintenant, sans vérifier plus. Si c'était plus grave, il serait déjà mort.

Il sortit de sa besace un petit nécessaire de couture, et regarda à nouveau Lisenlou.

Bon, qui de nous le fait? Vous savez coudre?
Petitfrerekoala
Petitfrerekoala les regarda tout deux, écoutant leurs remarques respectives. Il sourit, même si la douleur se faisait plus oppressante.

Désolé de vous interrompre mais... Je me sentirais probablement mieux une fois que cette plaie sera refermée. Alors peu importe qui, mais faites le vite.

Il les regarda tour à tour. Il n'y avait rien d'autre à faire de toute façon. Il hocha la tête, pour les encourager, et se voulant rassurant. De son bras gauche, il tâta le long de sa ceinture, et fut rassuré d'y avoir rangé sa dague après avoir tué Honorio. Il la tira donc de nouveau de son fourreau.

Allez. S'il vous plait.

Il mit ensuite la poignée en cuir de la dague dans sa bouche, et la serra fermement dans ses dents.
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- "Et nous ne connaitrons pas la peur" -
Lisenlou
Lisenlou écouta Sagardand et poussa un soupir de soulagement. Ce n'était pas trop grave... Tant mieux. Il avait également dit que Tikoko ne devait pas être déplacé sinon la blessure se rouvrirait et proposa donc de le recoudre sur place. Il lui demanda tout bonnement si elle voulait le faire et si elle savait coudre.

Alors pour vous répondre... Oui je sais coudre, d'une part !!! Et d'autre part, je pense que vu qu'il ne me reste qu'un bras bien portant et une main valide, je fais plutôt faire plus de dégâts qu'autre chose !!! Faites le donc, je vous prie !!!

Puis elle s'agenouilla auprès de son homme et lui parla d'une voix calme, qui se voulait rassurante.

Ce sera bientôt fini, ne t'inquiètes pas !! Je vais m'occuper de ton bras, enfin si je le peux.

Elle sortit ses onguents de sa poche, dégagea son bras de sa chemise et appliqua une couche de baume à la lavande pour désinfecter la plaie et l'aseptiser. Puis elle mit une couche de griffe du diable pour l'inflammation. Elle déchira un morceau du linge propre et lui fit un bandage.

Et voilà, c'est fini pour moi !! Toutefois, il faudra sans doute le resserrer un peu car je n'y suis pas arrivée.

Elle sourit.


Regardes comme nous sommes au petit soin pour toi !!! Quel veinard !!

Elle lui caressa la joue de sa main libre et attendit que Sagardand aille fini.
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--Sagardand
Sagardand accepta l'argument de Lisenlou. Avec un seul bras, ce serait dur de faire du bon travail. Il se mit donc à préparer son aiguille et son fil, et après un regard vers son patient, il commença.

Il fit au plus vite, et heureusement, il était plutôt doué. Il mit environ trois bonnes minutes pour recoudre le tout correctement, et vérifier que le travail était propre.

Dans le même temps, Lisenlou avait soigné le bras de Petitfrerekoala. Sagardand rangea son nécessaire à couture dans sa besace, et le regarda.


Bon, maintenant on te ramène à l'auberge pour te faire de bons bandages et que tu te reposes? Ou bien tu préfères que je t'achève tout de suite?
Petitfrerekoala
Petitfrerekoala les regarda faire. Il serrait les dents si fortement que rapidement, il ne sentit plus sa machoire. Il tenta de les desserrer, mais la douleur était très forte. En particulier quand Sagardand se mit à le recoudre.

Il sourit malgré tout à la remarque de Lou, et quand Sagardand eut fini, il rangea sa dague et souffla en tentant de maitriser sa douleur. Il finit par prendre une grande inspiration.


Sag', prête moi ton épaule pour qu'on regagne l'auberge. Si jamais je perd conscience à nouveau, vous ne vous arrêtez pas, et vous m'y amener, d'accord? Allongez moi à coté de Maude, et prenez soin de vous et de nous. On partira de Vannes au plus vite, d'accord?

Il les regarda, espérant avoir été clair, et alors qu'il prenait appui sur Sagardand, il demanda à sa belle:

Ma douce, tu ne chanterais pas un petit air pour un homme libre? Ta voix apaisera ma douleur autant que vos soins.
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- "Et nous ne connaitrons pas la peur" -
Lisenlou
Lisenlou rangea flacons et feuilles dans sa poche et regarda le travail achevé de Sagardand.

J'aurai pas fait mieux moi même!!


Elle lui sourit et écouta ce que son ange leur disait. Elle acquiesça pour tout. Puis ils reprirent lentement le chemin qui menait à l'auberge et se mit à chanter comme Tikoko le lui avait si gentiment demandé.

Oh ! quelle paix parfaite
Dans tes bras, détendue !
Mon âme satisfaite,
Là ne s'alarme plus.
Ton amour me console,
C'est toi qui me défends ;
De ta douce parole
J'écoute les accents.
L'ennemi ne peut nuire
À qui reste en ton sein ;
Tout son effort expire
Sous ton pouvoir divin.
Oui, mon cœur est sans crainte,
Je suis en sûreté ;
De ton amour l'étreinte
Me tient bien abrité.


_________________
--Le.connteur
Sagardand et Lisenlou ramenèrent ainsi Petitfrerekoala à l'auberge, où ils finirent de lui faire les bandages adéquats. Lui et Maude eurent la chance de ne pas voir leurs blessures s'infecter, probablement parce que Lisenlou les avait traités correctement.

Quelques jours passèrent, où ils se firent discrets, dans leur auberge, se reposant et attendant que l'histoire se tasse.

L'équipage qui avait été payé à l'avance ne bougea pas pour protéger leur maitre. En fait, 50 écus de plus, et ils emportèrent même les corps de leurs anciens compagnons, quittant Vanne le soir même, et se débarassant des cadavres une fois en pleine mer.

Les quatres amis restèrent donc quelques jours de plus à Vannes, puis décidèrent de reprendre leur route, désormais libérés de tous leurs ennemis.


[Fin de ce RP]
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