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[RP ouvert] Et si ...

Gwenchlan
Et bien je suis ravi que la missive te soit parvenue sans encombre ... Tu as l'air bien oui et je constate que tu as de bonnes couleurs et que tu n'as pas trop maigri ...

Gwen jeta un regard rapide sur lui même pour se rassurer, il n'avait pas du tout maigri, fallait pas croire mais il allait pas se laisser mourir de faim, aucune chance de ce coté là.

Non je ne me trompe pas de balade. Même si tu aimes la côte, je sais que tu es dans ton élément dans cette forêt ... Mais là je retiens, la prochaine balade, on la fera sur la plage de Kastell ...

Le regard insistant de la damoiselle semblait chercher le défi, mais le Bleizhmorgan ne comptait pas baissé les yeux, et donc il soutenait le regard de sa jeune amie. Et comme il adorait la faire râler et refuser presque systématiquement ce qu'elle demandait, du moins dans un premier temps, il n'allait pas se gêner.

Nous verrons pour la prochaine balade entamons déjà celle-ci, et puis il faudra voir si chacun de nous a du temps, tu sembles avoir de plus en plus de choses à t'occuper et des personnes qui vont peut-être te demander du temps aussi.

Boudeuse dès qu'elle était contrarié, Gwen ne peut s'empêcher de sourire.

Une certaine personne ? Est-ce que tu parles de ...Vic ?

Je déplore de ne pas te voir plus souvent ... Mais surtout tu as oublié une chose que Vic ... Lui n'a pas oublié ...


Lui, oui, à moins que tu ne penses à quelqu'un d'autres...
Et désolé pour ton anniversaire, je n'ai jamais trop aimé ces choses là. J'aime pas qu'on me le fête et en résumé je ne fête pas ceux des autres. C'est quand même malsain de te rappeler que tu as vieilli d'un an. Et puis en ce moment les festivités, ça me rend mélancolique, un anniversaire me rappelle que Leyah est loin de moi que si on fêtait le mien, ce serait sans ma sœur. Une fête reste une fête et donc je pourrais la rapprocher d'autres événements censé être joyeux mais qui font plus mal qu'autre chose aujourd'hui...


Chacun avait sa façon de s'excuser, Gwen était passé maitre dans l'art de se trouver une bonne excuse à certains oublis. Même si pour le coup, il n'avait pas eu besoin d'inventer quoique ce soit, il le pensait vraiment. Mais le fait qu'elle est reçu un cadeau et lui fasse limite le reproche de ne pas avoir fait de même, le piqua au vif. Et surtout la comparaison avec l'autre personne ne lui plaisait pas plus que ça.

J'ai même reçu un joli bouquet de fleur de sa part ...

Des fleurs, quelle délicate attention....

Gwen disait cela avec une certaine ironie

Cela correspond à merveille à la raison de les offrir, une autre manière de te rappeler que tu n'es qu'éphémère en ce monde. Décidément, ce n'est vraiment pas mon fort les anniversaires. Mais tu n'auras qu'à me demander ce que tu veux comme cadeau et je te l'offrirais mais quelques choses qui te reste.


Gwen savait très bien qu'elle recherchait la jalousie en lui, et bien sur qu'il y en avait un peu, il est toujours très protecteur avec ses proches et se voir reprocher de ne pas avoir fait ce que l'autre a fait, n'est jamais appréciable. Sa fille pouvait en témoigner, c'était un parcours du combattant pour un homme que de vouloir connaître la fille du patriarche. Mais il fallait accepter des petits reproches car c'est vrai qu'il ne s'occupait plus de grande monde ni de grand chose depuis qu'il était en Bretagne.

C'est vrai que je voulais revenir autant que toi, mais c'était surtout pour oublier tout ce qu'il s'était passé en Périgord avec Baudouin et que je ressentais ce besoin de retrouver mes racines ... Et si nous sommes ici maintenant, c'est justement pour te sortir de cette tonne de soucis dans lequel tu te trouves ...

C'est gentil de ta part de vouloir me sortir mais tu n'en es pas obligé, si tu préfères retourner auprès de ton politain qui t'offre des fleurs. Je trouverais bien une femme pour faire cette balade avec moi si tu as mieux à faire.

Et un joli prêté pour un rendu, c'était à son tour de faire monter la jalousie de son coté.

Gwen ! Je veux vraiment que tu sois bien ici ... Oublies un moment tous ceux qui pensent du mal de toi sans te connaitre vraiment ... Moi je te connais et je crois en toi ... Alors oublies tout ça, et profites de cette balade, tu veux bien ?

Gwen s'arrêta net quand elle vint se planter devant lui pour déclamer ce qui pouvait s'apparenter à un ordre et d'ailleurs, il ne put retenir son sérieux très longtemps, se dressant au garde à vous avant de prendre une voix forte et puissante.

A vos ordres, Chef !

Ils continuaient le chemin, elle se tenait à son bras et le serrait un peu plus quand il lui fit par d'un possible danger. Un amusement certain pour Gwen, encore plus quand il s'agissait de la taquiner car elle réagissait presque à chaque fois.

Est-ce que tu crois me faire peur en me parlant de chemin non praticable ? Gwen ! C'est moi Amy hein ... Les légendes ? Quelle Légendes ? Racontes ... Et oui qu'on va le voir ce lac, je suis ici pour ça nan ?

Son sourire suffisait à faire comprendre qu'il se moquait un peu d'elle en prétextant qu'elle n'oserait peut-être pas prendre un chemin plus compliqué que ceux tracé par l'homme. Mais peut-être c'était-il laissé emporter en parlant de légende, voilà longtemps qu'il n'en avait plus conté et peut-être qu'il n'en était plus capable.

Tu sais des légendes, tu en trouves à chaque croisement en Bretagne. Pour ce qui est du lac, c'est ta balade, je te conduits où tu veux mais à tes risques et périls.

Mais Amy le cherchait à présent, elle savait pertinemment qu'il n'allait pas apprécier.

Si vous voulez bien m'aider à passer cet obstacle messire Marquis ...

Appelle-moi encore une fois Marquis, et je t'emmène au plus profond de cette forêt et je t'y laisse toute la nuit...

En finissant sa phrase, il lui fit un grand sourire la mettant à son tour au défi de le rappeler ainsi tant qu'il serait dans cette forêt.
Malgré l'avertissement, il l'aida à passer le tronc d'arbre mais il l'arrêta juste après. Il mit un genoux à terre et il prit dans sa besace de quoi attacher la robe d'Amarante, de la retrousser un peu sur les cotés pour lui faciliter la vie durant cette balade. Bien sur, il prit bien garde à ne pas la toucher et encore moins la dénuder.


Donc il me faut te conter l'histoire des Sept fées du miroir aux fées ? C'est cela ?

Gwen ouvrait la marche, sans pour autant lâcher Amarante ni du regard ni de sa main, il voulait pouvoir la rattraper si elle venait à glisser ou s'accrocher quelque part. Il s'enfonçait à présent dans les bois, entouré des chênes plusieurs fois centenaires ou bien des hêtres tout aussi ancien....
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Amarante.
Nous verrons pour la prochaine balade entamons déjà celle-ci, et puis il faudra voir si chacun de nous a du temps, tu sembles avoir de plus en plus de choses à t'occuper et des personnes qui vont peut-être te demander du temps aussi.

Comment ça nous verrons ? Il avait osé ! Elle plissa les yeux et le regarda d'un air suspicieux ... Puis elle lui sourit un tantinet malicieux ...

C'est vrai que je ne sais pas si je vais pouvoir avec tout ce que j'ai à faire ... Mon travail de crieuse et maintenant que je suis promu Garde pêche Régionale et mon auberge, c'est vrai que je ne vais plus avoir de temps pour moi ... Et ... Pour toi ...

Son sourire s'agrandit, elle le cherchait ... Il devrait savoir qu'elle aurait toujours du temps pour lui ... Il était une personne chère à son coeur, il avait été là quand elle en avait eu besoin et cela, elle ne l'oublierait jamais ...

Lui, oui, à moins que tu ne penses à quelqu'un d'autres...

Regard en coin, pour qui la prenait-il ? Une coureuse ?

Bien sûr que non enfin !

Il savait très bien, qu'elle ne donnait pas comme cela sa confiance et encore moins son coeur ...

Et désolé pour ton anniversaire, je n'ai jamais trop aimé ces choses-là. J'aime pas qu'on me le fête et en résumé je ne fête pas ceux des autres. C'est quand même malsain de te rappeler que tu as vieilli d'un an.

Elle laissa échapper un petit rire ... Ce qu'il pouvait être drôle quand il s'y mettait ... Certaine personne ce bonifiait avec le temps, comme le bon vin ...

Et puis en ce moment les festivités, ça me rend mélancolique, un anniversaire me rappelle que Leyah est loin de moi que si on fêtait le mien, ce serait sans ma soeur. Une fête reste une fête et donc je pourrais la rapprocher d'autres événements censé être joyeux, mais qui font plus mal qu'autre chose aujourd'hui...

Son sourire s'effaça et elle le regarda, compatissante ...

Elle me manque à moi aussi Leyah tu sais ... Et ma petite Nora encore plus, tu sais bien que j'adore cette enfant ... Un jour ta soeur reviendra elle aussi, il n'y a pas de raison ... Il faut y croire ...

La progression dans le sous bois allait doucement, mais de parler tout marchant était très agréable et être avec lui, la comblait ...

Des fleurs, quelle délicate attention....

Cela correspond à merveille à la raison de les offrir, une autre manière de te rappeler que tu n'es qu'éphémère en ce monde. Décidément, ce n'est vraiment pas mon fort les anniversaires. Mais tu n'auras qu'à me demander ce que tu veux comme cadeau et je te l'offrirais mais quelques choses qui te reste.

Hannnn !!! Mais quel chameau !!! Là elle le regarda carrément bouche ouverte et ne se gêna pas pour lui donner une petite tape sur le bras ...

Non mais dit tout de suite que je suis vieille et décrépit ! Je sais que j'ai pris cinq ans depuis qu'on se connait, mais quand même ... Regarde toi ! Tu as bien des cheveux blancs !

« Et toc, prends ça dans les dents mon cher » ... Surtout qu'il n'en avait pas le moins du monde, des cheveux blancs. Légèrement bouclé, il avait de très beaux cheveux bruns, doux et soyeux ...

C'est gentil de ta part de vouloir me sortir mais tu n'en es pas obligé, si tu préfères retourner auprès de ton politain qui t'offre des fleurs. Je trouverais bien une femme pour faire cette balade avec moi si tu as mieux à faire.

De mieux en mieux ... Que cherchait-il à faire ? La mettre en colère ? S'il continuait comme ça, il allait finir par y arriver ... Poings fermés sur ses hanches et lèvres pincés, elle le regardait, mauvaise. Jalouse ? Allez savoir ...

C'est toi que j'ai invité à faire cette balade, pas Vic ! Alors tu arrêtes un peu de dire des bêtises, mais si toi tu préfères te balader avec une autre ...

Petit blanc ...

... Ne te gène surtout pas pour moi ! ...

Elle avait dit cela, la gorge un peu serré ... Avait-il rencontré quelqu'un d'autre ? Comment aurait-il pu en restant enfermé dans son manoir ? Une servante ? Au tribunal peut-être ? Il valait mieux ne pas y penser et continuer cette balade tranquillement ...

A vos ordres, Chef !

Elle sourit de le voir faire son petit manège de soldat obéissant. Elle n'avait rien d'un chef, surtout pas avec lui ...

Arrête donc ...

Elle lui sourit et continua de marcher accroché à son bras. Le sourire qu'il avait maintenant sur les lèvres, la rassurait ...

Tu sais des légendes, tu en trouves à chaque croisement en Bretagne. Pour ce qui est du lac, c'est ta balade, je te conduits où tu veux mais à tes risques et périls.

A chaque croisement ? Il en avait de bonne le patriarche. Contrairement à lui, même si elle était née à Fougère, elle n'avait pas grandi en Bretagne, mais en Guyenne, donc les légendes bretonne, elle n'en connaissait pas des masses ...

Tu sais, je n'en connais pas beaucoup des légendes en fait ... J'ai beau être bretonne, je n'ai pas grandi ici et ma mère préférait éviter de parler de la Bretagne là où nous étions ... Trop risqué qu'elle disait ...

Elle soupira, sa mère leur avait caché tellement de choses à son frère et elle ... Mais le passé était le passé et rien ne servait de le ruminer ...

Mes risques et périls ? Rhooo, mais on va qu'au lac Gwen, arrête donc d'essayer de me faire peur, tu n'y arriveras pas. J'aurais dû amener avec moi « Modestie » si j'avais su ... Enfin j'ai toujours ma dague au cas où ...

Elle lui fit un petit clin d'oeil et tapota sa petite besace qui ne la quittait jamais ... Maintenant elle lui tendit la main pour qu'il l'aide à gravir cet obstacle naturel, pendant qu'elle remontait un peu son jupon pour ne pas qu'il se prenne dans le bois ...

Appelle-moi encore une fois Marquis, et je t'emmène au plus profond de cette forêt et je t'y laisse toute la nuit...

Elle retient un éclat de rire, bon elle l'avait bien cherché, mais elle aimait le faire ronchonner en l'appelant ainsi ...

Tu n'oserais pas, je le sais ...

Elle le regarda de son regard de chien battu innocent, faisant pitié au possible, les sourcils le plus bas possible et une mimique sur le visage dont-elle fit trembler sa lèvre inférieure, histoire d'en rajouter ...

Tu ne laisserais pas les loups me manger quand même ? Dis ?

Il se baissa et elle le regarda tout d'abord sans comprendre ce qu'il faisait ...

Gwen, Qu'est-ce que tu fais ?

Puis quand elle vit les bouts de cordelettes qui tenaient le bas de ses jupons, elle comprit ce qu'il faisait. Cela allait lui faciliter la marche c'était certain puisqu'elle n'aurait plus à relever son jupon pour qu'il ne se prenne pas dans les branchages.

Quand il se releva, elle le regarda, légèrement rougissante ...

Trugarez Gwen, c'est gentil d'avoir pensé à ce genre de choses ...

Maintenant que l'obstacle était passé, ils continuaient tranquillement, en se tenant par la main ... Elle ressentait la chaleur de ses doigts sur sa paume et elle appréciait ce contact ...

Donc il me faut te conter l'histoire des Sept fées du miroir aux fées ? C'est cela ?

Elle releva son visage vers lui avec un grand sourire sur les lèvres.

Oui, mais seulement si tu en as envie ...

Est-ce qu'on est encore loin du lac ?

Ils marchaient toujours sur l'étroit sentier, zigzaguant entre les arbres plus ou moins gros et touffu, évitant les ronciers à certains endroits quand enfin elle découvrit un espace sans arbres et une très grande étendu d'eau ...

Le lac était là devant elle, dans toute sa splendeur ...

Oh !!! Gwen ... C'est magnifique comme endroit ...
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Gwenchlan
Gwen aimait cet état de fait, cet échange sans cesse à base de taquineries, de moqueries. Mais chacun savait à quoi s'en tenir, jamais rien de bien méchant peut-être des fois un peu maladroit mais jamais plus.
Il souriait quand elle réagissait à ses remarques, faisant croire qu'il pensait certaines choses d'elle, alors que c'était le contraire et elle bondissait. Et bien entendu, elle n'hésitait pas à faire de même cherchant à le piquer au vif.

Mais il se contentait de la laisser débattre et rétorquer toute seul, pour une fois qu'il y avait de l'animation dans sa journée. Et surtout il allait raconter une légende ce qui n'allait pas être des plus court donc fatalement, il gardait sa salive.

Mais il répondit quand même à certaines choses.


Non mais dit tout de suite que je suis vieille et décrépit ! Je sais que j'ai pris cinq ans depuis qu'on se connait, mais quand même ... Regarde toi ! Tu as bien des cheveux blancs !

Gwen s'esclaffait, il savait pertinemment qu'elle n'avait pas vu un seul cheveu blanc sur sa tête.

Dis c'est pas parce que je suis Grand Père à mon jeune âge que tu peux te permettre de dire que j'ai des cheveux blancs... Et quel exemple, tu donnes à mentir ainsi.


Mes risques et périls ? Rhooo, mais on va qu'au lac Gwen, arrête donc d'essayer de me faire peur, tu n'y arriveras pas. J'aurais dû amener avec moi « Modestie » si j'avais su ... Enfin j'ai toujours ma dague au cas où ...

Tu ne veux pas me croire mais les légendes sont souvent des avertissements, l'homme n'est pas le maître en ce monde, beaucoup trop d'hommes ignorent certaines réalités, certains se voient trop beau, trop grand et trop fort. Les légendes sont normalement là pour leur rappeler que tout à un prix et que tout est équilibre dans la nature. On reparlera du risque une fois que je t'aurais conté la légende.

Il continuait d'avancer dans les bois, Gwen la guidant vers les lacs en suivant les ruisseaux qui prenait leur source dans ce lac, des ruisseaux rouges vifs, un sol rouge qu'on retrouvait dans tout ce coin de Bretagne.

Tu n'oserais pas, je le sais ...

Tu ne laisserais pas les loups me manger quand même ? Dis ?


Aucune réponse ne sortit de la bouche du Bleizhmorgan, mais rien ne pouvait permettre de dire qu'il n'oserait pas. Bien sur qu'il ne la laisserait pas se faire dévorer, elle ne serait pas vraiment toute seule. Il veillerait sur elle et ne la laisserait sûrement pas tout une nuit dehors. Des fois quelques dizaines de minutes pouvaient paraître une véritable éternité.

Gwen, Qu'est-ce que tu fais ?

Mais voyons je te déshabille maintenant que tu es à ma merci loin de tout...

Le ton était empli d’ironie, et l'ancien marquis secouait la tête d'un air de dire : "mais pour qui me prends-tu ?"

Trugarez Gwen, c'est gentil d'avoir pensé à ce genre de choses ...

Gwen la laissa se rendre compte tout seul de sa bêtise d'avoir cru à de mauvaises intentions de sa part.

Oui, mais seulement si tu en as envie ...

Est-ce qu'on est encore loin du lac ?


Bien sûr que je vais te la conter.
Tu sais en forêt les arbres sont farceurs, ils peuvent t'ouvrir un chemin très direct et te mettre à cinq minutes de ta destination comme te faire tourner des heures autour sans jamais de montrer la voie à suivre.


Gwen en disant cela savait précisément où il se trouvait et la route n'était plus très longue bien que semée de quelques petites embûches.

Oh !!! Gwen ... C'est magnifique comme endroit ...

Gwen faillit lui répondre "je sais", mais cette réponse blasée ne correspondait pas à son sentiment sans cesse renouveler de venir dans cette endroit magique. Il se dirigea directement vers le plus majestueux des chênes attrapant au passage une chose qu'il avait oublié lors de son dernier passage par ici, son bâton d'if.
Les racines du chêne plongeait directement dans le lac entre autre car les racines de cette arbre recouvrait plus de deux fois sa surface dans les airs. Entre ses racines s'était formé un véritable tapis de mousse. Le patriarche s'installa contre l'arbre après avoir apposé sa main contre son tronc et murmurer quelques mots qui pour résumer venait à ressembler à une prière demandant qu'il lui apporte sagesse et force.
A l'ombre de cet arbre qui laissait malgré tout passer de magnifique rayon de soleil au travers de son feuillage, Gwen avait une magnifique vue sur le lac et à présent il attendait Amarante pour commencer le récit de la légende, après qu'elle eut fini de s'émerveiller de la découverte de ce Nemeton.


Cette légende remonte à des temps bien lointain, avant que les Hommes ne sont ce qu'ils sont aujourd'hui.
On dit qu'il y a de cela des siècles et des siècles sur notre terre, les plantes, les bêtes, les hommes et tous les êtres du Petit peuple que sont les fées, les orcs, les korrigans, ou encore les géant pour ne citer qu'eux, vivaient en bonne intelligence, en harmonie même.

Mais les hommes, toujours entreprenants, défrichaient sans relâche pour étendre leurs cultures ; ils creusaient la terre pour en extraire la pierre, et puis le fer pour forger leurs outils, mais aussi malheureusement leurs armes.

Alors, une nuit, tout le Petit Peuple s’est réuni. Longtemps ils ont parlé, et au matin tous devaient en convenir : « Etait venu le temps des hommes ». C’est à ce moment que les géants sont partis vivre dans les plus hautes montagnes du monde. Orcs et trolls ont fui vers les plaines enneigées du nord. Les korrigans, minuscules, n’ont eu qu’à se cacher dans les terriers et bosquets. Et les fées, elles ? C'est bien souvent dans l’eau des ruisseaux, des fontaines ou des lacs qu’elles ont trouvé refuge.

Il était alors sept fées, sept sœurs toutes jeunes puisque l’aînée avait à peine 350 ans. Elles aussi ont pris leur envol en quête d’un lieu où vivre à l’abri du regard des hommes. Elles ne sont pas allées bien loin, car au cœur de la forêt, elles ont découvert une vallée paisible, que seuls le cri des bêtes, le chant des oiseaux et le vif gargouillis du Rauco animaient. Au bout de la vallée, ce ruisseau s’évasait pour former un petit étang. C ‘est là qu’elles ont décidé de se retirer, et sous les eaux de l’étang elles ont bâti leur demeure. La maison terminée, elles se sont réunies et, levant chacune leur main droite, elles ont fait le serment solennel qu’à partir de ce jour plus jamais elles ne se montreraient aux hommes, jamais.

Et c’est ce qui s’est passé. Pour ne pas être surprises par les errances d’un bûcheron ou d’un promeneur, elles restaient tout le jour au fond de l’eau ; et ce n’est qu’à la nuit venue qu’elles sortaient prendre l’air, cueillir les herbes exigées par leurs magies, et pour apprendre encore. Car chacune avait sa spécialité, sa curiosité. L’aînée étudiait le pouvoir des plantes, l’autre lisait les étoiles dans la nuit, la troisième scrutait la roche, une autre parlait des heures durant à tous les êtres visibles ou invisibles, la cinquième se plongeait dans l’infiniment petit qui est en toute chose, la sixième cherchait dans l’eau quelques traces de la mémoire du monde… La septième, la plus jeune, était si vive et si curieuse qu’elle voulait tout connaître, tout savoir. Aussi, chaque soir, elle suivait l’une ou l’autre de ses sœurs et partageait chacun de leurs secrets. C’était donc aussi la plus puissante en magie.


Gwen s'arrêta quelques instant dans son récit. Il avait la gorge sèche et il était loin d'en avoir fini avec son histoire. Mais il trouvait le moment de son histoire bien choisi pour une pause durant laquelle il s'approcha de l'eau pour en boire et apaiser le feu de sa gorge. Puis il se remit en place près à poursuivre son histoire.

Reprenons.
Longtemps, elles vécurent tranquilles dans la vallée. Cent, deux cents, trois cents… mille ans ont passé sans que jamais aucun homme ne se doute de leur présence. Mais, au bout d’un millénaire, la plus jeune des fées autrefois si vive devenait morose. Elle ne disait plus un mot. Elle s’ennuyait : tous les jours, enfermée. Souvent pour tromper l’ennui, elle se promenait étendue sur le dos, là, juste sous la surface de l’eau, profitant ainsi des rayons du soleil. Un jour qu’elle nageait ainsi entre deux eaux, elle entendit résonner un bruit inconnu. C’était comme un pas, très lourd, mêlant au son de la corne celui du métal raclant la roche. Et cela s’était arrêté au bord de l’étang. Alors, elle a filé jusqu’à la rive ; et là, juste au-dessus d’elle, elle a vu la tête d’un cheval qui s’abreuvait. Elle a souri. Puis son petit cœur de fée s’est mis à battre, car là, juste au-dessus d’elle, un homme se penchait pour se rafraîchir. « Un homme ? » pensa-t-elle. Mille ans qu’elle n’en avait pas croisé. « Que deviennent-ils ? Se font-ils encore la guerre ? Quelles nouvelles inventions géniales ? Qui règne sur le monde des hommes ? » Et il y a ce mystère, certaines fées prétendent : « Les hommes ont un étrange pouvoir. Ils ne sont pas magiciens, non. Et pourtant le plus humble d’entre eux peut tenir la plus puissante des fées à jamais prisonnière à ses côtés ».


Il marqua une nouvelle pause mais celle-ci cherchait plus à vérifier l'attention de sa seul auditrice. Après tout si l'histoire l'ennuyait déjà nul besoin d'en dire plus.

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Amarante.
Dis c'est pas parce que je suis Grand-Père à mon jeune âge que tu peux te permettre de dire que j'ai des cheveux blancs... Et quel exemple, tu donnes à mentir ainsi.

Elle rit, se moquant carrément ...

Moi ! Mentir ?! Han !!! Jamais de la vie ...

Puis pointant un doigt vers ses cheveux au niveau des tempes lui dit ...

Tu en as un là, juste dessous mon doigt « grand-père » ... Ca te va bien d'ailleurs. Tu t'y fais à ce joli titre ?

Et de pouffer de plus belle. Elle adorait le taquiner de la sorte et ça lui faisait du bien en même temps. Bien longtemps qu'elle n'avait pas ri et fait l'idiote comme ça ...

Tu ne veux pas me croire, mais les légendes sont souvent des avertissements, l'homme n'est pas le maître en ce monde, beaucoup trop d'hommes ignorent certaines réalités, certains se voient trop beau, trop grand et trop fort. Les légendes sont normalement là pour leur rappeler que tout à un prix et que tout est équilibre dans la nature. On reparlera du risque une fois que je t'aurais conté la légende.

Que dire à cela ? Rien. Elle savait bien que les légendes avaient une part de réalité et elle le regarda avec beaucoup d'admiration. Il était entier, mais il avait un coeur gros comme le monde pour qui prenait le temps de le connaitre et elle, elle le connaissait assez pour savoir qu'il avait raison, mais ça, elle ne lui dirait pas. Bien trop amusant de lui chercher des poux dans la tête pour qu'il oublie un peu ses soucis ...

Voui, on verra ça après que tu ais raconté la légende ...

Elle avait dit cela sur le ton de la nonchalance, l'air de rien, mais avec un sourire amusé sur le coin des lèvres ...

Pas de réponses en ce qui concernait le loup et elle pinça les lèvres en le regardant. « Essais seulement de me laisser toute seule ici et je te jure que tu le regretteras ». Regard tellement intense que Gwen aurait presque pu entendre sa pensée ...

Il était maintenant accroupi devant elle ...


Mais voyons je te déshabille maintenant que tu es à ma merci loin de tout...

Eclat de rire qui sortit sans qu'elle ait pu le retenir, mais qui s'arrêta presque aussi rapidement qu'il était sorti. Le voir à ses pieds, lui donnerait presque des idées ... De torture ... Petit marmonnement entre ses dents et ils avançaient de nouveau ...

Bien sûr que je vais te la conter.
Tu sais en forêt les arbres sont farceurs, ils peuvent t'ouvrir un chemin très direct et te mettre à cinq minutes de ta destination comme te faire tourner des heures autour sans jamais de montrer la voie à suivre.

Elle hocha la tête, lui tenant toujours la main, serrant même les doigts de son compagnon quand il prononça ses mots. Elle savait qu'il était facile de se perdre en forêt, surtout dans une forêt comme celle-ci, luxuriante et abondante. Seule, elle ne se serait pas aventurée si loin ... Gwen la connaissait par coeur, mais ce n'était pas son cas et elle en était consciente ...

Maintenant arrivé, elle lâcha la main du jeune homme pour admirer ce qu'elle avait devant les yeux. Une immense étendue d'eau bordée d'arbre don les racines se gorgeaient d'eau. Des arbres magnifiques et d'une taille impressionnante, comme ce chêne où était désormais installée Gwen ...

Il avait ramassé un bâton, mais elle n'y prêta pas plus attention, ne sachant pas reconnaitre un bâton d'un autre. Pour elle, ils étaient tous pareils ... Bah vi que voulez-vous, la brunette ne savait pas tout ...

Elle s'installa aussi confortablement que possible sur une étendue d'herbe grasse et replia ses genoux sous son menton puis écouta le début récit ... La voix grave et chaude de Gwen l'emmena immédiatement dans un monde imaginaire où elle voyait bien toutes les créatures décrite dans l'histoire ...

Son regard se porta ensuite sur l'eau, cherchant du regard un petit mouvement sur ce miroir lisse. De temps en temps, un bruit dans le bois se faisait entendre et elle tournait son regard, priant presque pour que ce soit un korrigan qui les observent ...

Gwen s'arrêta de parler et se leva. Le silence faisait presque peur et elle l'observa se pencher au-dessus du lac pour boire une gorgée et, à ce moment-là, une idée démoniaque lui traversa l'esprit. Elle dut se mordre la lèvre inférieure et serrer le poing pour se retenir de se lever et d'aller le pousser dans l'eau ... Penché comme il était, il aurait été très facile de le faire basculer vers l'avant pour qu'il se retrouve dans l'eau à vérifier si les fées étaient bien là ...

Elle allait céder à la tentation, trop grandissante quand il revint s'asseoir. Elle dut se pincer la cuisse pour faire disparaitre ce grand sourire d'enfant étant prêt à faire une grosse bêtise de son visage, mais la lueur dans ses yeux émeraude était encore là et quiconque la connaissait, savait qu'elle avait quelque chose dans la tête ...

Quand Gwen fut installé de nouveau, elle enfouit son visage amusé dans le creux de ses genoux à mordre ses jupons ... L'image de le voir dégoulinant d'eau était trop drôle et elle dut faire un effort surhumain pour se concentrer de nouveau sur l'histoire ...

Ce fut assez facile, Gwen avait un don de conteur et sa voix portant dans les frondaisons ... Elle était littéralement pendue à ses lèvres, voulant savoir la suite ...


« Les hommes ont un étrange pouvoir. Ils ne sont pas magiciens, non. Et pourtant le plus humble d'entre eux peut tenir la plus puissante des fées à jamais prisonnière à ses côtés ».

Elle répéta cette phrase et attendit la suite, mais Gwen la regardait et elle lui sourit. Elle s'approcha un peu de lui en rampant à quatre pattes sur l'herbe. Elle était presque à le toucher, mais elle n'en fit rien, même si l'envie était là de lui donner un petit baiser d'encouragement ...

Elle dit simplement ...


Continue Gwen ... Qu'a fait la fée ? Elle est allée voir l'homme ?

Elle posa de nouveau ses bras sur ses genoux et attendit la suite de l'histoire avec impatience ... Elle avait un conteur rien que pour elle ... Enfin elle et toutes les créatures de la forêt ... Et elle en était fière ...
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Roxannemontfortlaval
Quelque part plus loin dans la forêt...


Il y a des moments ou le besoin de solitude se fait sentir, comme un appel auquel elle ne peut résister. Quand les nuages noirs s'amoncellent sur la tête, quand les corbeaux se font un plaisir de croasser tant et plus à qui mieux mieux. Certains d'ailleurs s'ils s'entendaient verraient combien ils peuvent se ridiculiser. Dans l'immédiat, elle s'enfonce dans ces lieux qu'elle connait particulièrement bien pour les avoir fréquentés depuis sa plus tendre enfance avec son père.

On a beau dire, mais l'enfance est mère de tout. Qui sait ce qu'elle serait devenue aujourd'hui si elle avait été élevée dans un foyer auprès d'une père et d'une mère . Mais tendre fillette qui n'a jamais connu d'amour maternel vrai, juste un père aimant pour l'élever. Mais quel père !! Caractère forgé dans le plus pur granit breton, vie qui ne lui a rien épargné. Aussi ce jour, c'est seule qu'elle pénètre l'antre de la forêt.
Des odeurs qu'elle retrouve, des sensations qui reviennent, un tronc ici ou là qu'elle reconnait. Certains d'entre eux ont des formes particulières qui ont fait qu'elle s'en souvient encore. Bruissement de feuilles, quelques trouées de ciel bleu qu'elle voit à peine, plongée dans de sombres pensées.

C'est vers son père qu'elle cherche refuge. Mais quand la confiance que l'on porte à certaine personne se trouve ébranlée, comment faire en sorte de ne pas en être touchée et de garder la tête claire ? Demain sa tante se marie. Elle restera au domaine de la baronnie. Son absence sera sans doute remarquée mais puisqu'ils ont voulu qu'il en soit ainsi, elle ne créera pas de scandale. Même si la situation crie l'injustice et l'abus de pouvoir elle se taira. Ne pas leur donner ce plaisir. La tantine est prévenue et ne paniquera donc pas en ne la voyant pas en des lieux où elle aurait du se trouver. Demain, jour béni pour la tantine tant aimé et l'oncle Jack.

Sourire triste. De toute manière, elle n'est sans doute pas prête à assister à tel échange. Encore ces fichues séquelles qui lui trottent dans l'échine. Aucunes nouvelles du père qui ignore le fils. Ainsi va la vie...
Vêtue de braies et d'une simple chemise de lin blanc, cheveux relevés en mèches folles sur le crâne, dégageant son cou gracile, elle a sorti sa dague et se fraye un chemin dans la végétation.
De temps à autre elle s'arrête, prenant longue inspiration, s'ennivrant du silence qui plane en ces lieux.
Et elle avance, une étendue d'eau n'est plus très loin. Etang qu'elle connait bien pour y avoir passé du temps à écouter les ballades que lui narraient son père alors qu'ils se coupaient du monde tous les deux en ces lieux.

Des roseaux qui apparaissent sous ses yeux, l'eau approche et derrière la clairière onde glisse légèrement sous les rayons du soleil. Elle allait continuer son chemin lorsqu'un écho se fait entendre, se faisant murmure alors qu'elle fait quelques pas de plus et plus distinct au fur et à mesure de son avancée.
Nulle envie d'être surprise en ces lieux, la jeune fille cesse ses pérégrinations et se baisse au beau milieu des roseaux.

La voix continue de se faire entendre. Des vibrations en émanent, passionnées , se faisant plus légères ou captives selon l'intensité. Une voix d'homme. Il semble raconter une histoire. Quelques bribes lui parviennent alors qu'elle tend l'oreille. D'accroupie elle s'assoit, chassant une petite grenouille de son refuge sans le vouloir. Les genoux remontés sous le menton, bras qui se font protecteurs et joue qui se pose sur ses genoux.

Malgré elle, la voila qui se laisse bercer par l'écho qu'elle entend. Son souffle s'apaisant, son attention captant la voix elle écoute la légende qui s'élève. Quelques rires légers lui parviennent. Rire féminin à n'en point douter. Immobile, ne tenant pas à déranger qui que ce soit, elle ferme les yeux, savourant les paroles.

Paroles qui soudain semblent tinter de manière étrange à ses esgourdes. Une salle de tribunal qui lui saute soudain aux yeux alors qu'elle retient son souffle, aiguisant un peu plus son oreille.

Ennemi en mode barde à quelques mètres d'elle. Surtout ne pas faire de bruit, ne pas se faire repérer. Ils vont encore crier à un complot Montfort pour sûr !! Elle aurait du venir avec son homme de main ! Pas qu'elle ait peur mais il aurait très certainement apprécié lui qui avait le même esprit qu'elle, d'entendre ce récit. Elle ne voyait pas les expressions du conteur mais dans sa voix transparaissait toute la passion qu'il éprouvait à narrer à ce moment la.

Une seule pensée parcourt pourtant la jeune danvezenn.


Il a un talent de conteur inouï...
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Gwenchlan
Gwen ne répondit pas quand elle lui demanda s'il arrivait à accepter d'être Grand père. C'était vraiment une chose qui lui avait filé un coup de vieux direct. Il se contenta de son regard noir à l'évocation de ce fait.
Pour le reste les regards communiquaient tout ce que la parole ne faisait pas, ils se connaissaient très bien à présent, et dans certains cas n'avaient plus besoin de communiquer pour se comprendre.

Gwen avait commencé à conter la légende, il s'était arrêté pour boire sans se douter des intentions qui pouvait passer dans la tête de sa seule spectatrice. Mais la lueur dans ses yeux ne laissaient aucun doute, elle lui préparait un mauvais tour. Il devait se méfier de ne pas se faire avoir alors qu'il était à présent au courant.


Continue Gwen ... Qu'a fait la fée ? Elle est allée voir l'homme ?

Tu es impatiente, tu vas avoir la suite ne t'en fais pas, je ne vais pas te priver de la fin de l'histoire.

Il allait recommencer quand une sensation étrange fit naissance en lui. Il savait que la forêt avait ce don sur lui de développer ses sens et bien plus encore, mais depuis quelques temps, il perdrait confiance en lui même et fatalement, il faisait moins confiance à ses intuitions.
Il ressentait comme une présence mais il ne voyait rien, si ce n'est une touffe de roseaux qui avait bougé plus loin mais cela pouvait être un farfadet comme le vent. Alors sans plus y prêter attention il reprit son histoire.


Mille questions brûlent les lèvres de cette fée… Et, bravant le serment, elle jaillit de l'onde et lui apparaît. Le jeune homme reste un moment bouche bée. Ébahi par tant de grâce et de beauté réunies, il est sous le charme. La fée, de son côté, le trouve bien de sa personne, sans doute un gentilhomme, habillé pour la chasse, il a fière allure. Tout le reste du jour elle va le questionner, parcourant avec lui toute la vallée, lui tâchant de lui répondre au mieux et toujours avec grande courtoisie. Le temps va filer et ce n'est qu’en fin d'après-midi qu'ils rejoignent l'étang. A cet instant, la jeune fée réalise : le soleil est déjà bas dans le ciel et la nuit va venir : « Tu ne dois pas rester là, va-t'en vite ! » Et le jeune homme, docile, enfourche et talonne sa monture. Le regardant partir, la fée se ravise : « Attends ! Reviens demain, même heure, même lieu ! » D'un signe de la tête, il lui répond. Bien sûr qu'il sera là demain. Il n'a plus qu'elle en tête. Alors, elle retourne au fond de l’étang. Il était temps. Déjà ses sœurs s'apprêtent pour la nuit. Ses sœurs s'étonnent de la voir rentrer toute guillerette, chantonnant, embrassant le front de l’une, offrant une fleur de nénuphar à une autre. Elle semble soudain pleine de joie. Fatiguée par sa longue marche, la jeune fée s'allonge un instant. Fermant les yeux pour retrouver les images de ce jour, elle s'assoupit. « Il s'est passé quelque chose » pensent ensemble les six sœurs. Aussi, elles forment le cercle et de leurs magies conjuguées, elles lisent dans l’esprit de la cadette. Et elles découvrent l'horrible vérité : « Elle a rompu le serment et, de plus, a laissé cet homme repartir vivant. Il va prévenir les siens. C'en est fini de notre tranquillité. Il nous faut agir ! » Et, reformant le cercle, elles endorment la jeune fée pour tout un jour.

Gwen fit une nouvelle pause laissant le temps à l'esprit d'Amy de vagabonder et d'imaginer ce qui pouvait arriver. Après tout le but d'un conte ou d'une légende, c'est de se poser tout un tas de question pour en ressortir un enseignement. Lui à l'opposer partait dans un tout autre vagabondage, il attendait des réponses à certaines missives qu'il avait envoyées, craignant que la réponse ne soit pas bonne...
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Amarante.
Regard noir. Elle sourit amusé de sa réaction surtout qu'elle aimait le faire enrager, même s'il savait que ce n'était jamais bien méchant. En tout cas, il était un grand-père très séduisant, c'était indéniable ... Non seulement il était grand-père, mais il était aussi un père aimant et très protecteur avec ses deux enfants tout comme elle protégeait sa fille, sa chair, son sang, sa vie ... Elle soupira en pensant à son petit ange ...

Installé aussi confortablement que possible, elle l'écoutait, l'observait en essayant de dissimuler la lueur dans ses yeux ... Avait-il remarqué quelque chose ? Connaissant Gwen, il y avait des chances puisqu'il la connaissait très bien, alors elle devait être encore plus prudente et surtout bien attendre le bon moment ...


Tu es impatiente, tu vas avoir la suite ne t'en fais pas, je ne vais pas te priver de la fin de l'histoire.

Sourire d'ange sur le visage de la brune qui l'observait toujours, mais alors qu'elle attendait la suite, elle suivie son regard. Avait-il vu quelque chose ? Elle regarda en direction des roseaux, mais fatalement, elle ne vit rien à part le haut des plantes qui bougeaient un peu à cause du petit vent, du moins le pensait-elle ... Cherchait-il à lui faire peur ? Pas impossible ...

Elle tourna de nouveau son regard émeraude vers lui et le scruta intensément, comme si elle voulait savoir ce qu'il pensait et à quoi il pensait, puis il se remit à parler et elle écouta la suite de l'histoire sans dire un mot. Elle se laissait encore une fois bercer par sa voix si chaude.

Elle pouvait bien imaginer l'étonnement de l'homme en voyant une fée. Elle qui rêvait secrètement de voir un Korrigan ou autres lutins de ce genre-là, n'était pas pour autant préparer à le voir en vrai ... Même si elle pensait qu'il y avait toujours un peu de vérité dans une légende, elle serait vraiment surprise de voir l'objet de ses rêves devant ses yeux ...

Elle tourna son regard vers le lac et l'observa un moment. Rien ne se passait. Il était plat comme un miroir, c'était le cas de le dire ...

Il venait de finir de parler et dans le silence revenu, elle se leva. Lissant sa jupe pour remettre les plies en place, elle fit quelques pas vers le lac laissant Gwen tout à ses pensées ... Elle regarda l'eau pour voir si elle ne voyait pas quelque chose, mais bien sûr elle ne vit rien et revint vers son conteur particulier ...


Dis ? Tu crois qu'il y a des fées au fond du lac ?

Elle lui sourit. L'expression de son visage avait changé. Elle le connaissait assez pour savoir que quelque chose le tracassait, mais si elle l'avait amené là, c'était justement pour lui faire oublier tout cela un moment, alors elle reprit ...

La fée était tombée amoureuse de l'homme ? Je suis sûr que lui l'était. Qui pourrait résister à une fée ? Et les soeurs, elles ont fait quoi Gwen ? Raconte ...

Elle s'installa de nouveau à son côté, repliant ses genoux sous son menton, attendant la suite ... Et pour lui donner le courage de continuer, elle lui prit la main et la serra légèrement. Elle était là pour lui et quel que soit ce qui le tracassait, il pouvait compter sur elle ...
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Une bannière ? Venez ici
Roxannemontfortlaval
Elle se laisse bercer par la voix. Si elle oriente tout son être et son esprit vers elle, la jeune fille entend plus distinctement les paroles. Les gris se portent sur le lac. Elle se souvient du récit de sa marraine qui a vu il y a quelques années la Dame du Lac de Felger. Alors oui elle y croit à ces légendes. La future scelaig en puissance qu'elle est en oublie qui la conte et écoute, l'esprit transcendé. Lorsque petit sifflement se fait entendre à ses côtés. Et la blonde se raidit imperceptiblement, retenant le cri d'effroi qui lui monte d'instinct à la gorge. Mettez lui un rat ou n'importe quelle bestiole devant les yeux elle ne bronchera point mais dès qu'il s'agit d'un serpent, c'est une toute autre histoire. Son père n'a jamais réussi à lui ôter ce sentiment de panique qui l'étreint dès qu'elle en voit un. Phoenix aurait été là, le rapace en aurait déjà fait son quatre heure, mais aucun aigle à l'horizon et la situation se fait soudainement très tendue pour la jeune fille.

D'un côté l'ennemi dans son élément naturel qu'elle est venu sans aucun doute déranger et il se dresse menaçant. Roxanne, tout comme elle déteste tout ce qui se rapporte à la médecine a une autre phobie : celle des serpents. Et elle en a un beau devant elle.

Ma Doué ! mais que vais-je faire ? serpent à moins d'un mètre et ennemi de la famille à moins de dix mètres. Va t'en sale bestiole ! Pshhhht !!
Le bout de la dague vient faire des petits moulinets devant cette chose toute visqueuse et gluante. Rien qu'à la regarder, Roxanne ressent des frissons de dégoût dans tout son corps. Petit couinement qui lui échappe en le voyant se dresser prêt à l'attaque devant elle.


Hiii mais veux-tu bien aller t'amuser ailleurs ?

La jeune fille se mord furieusement les lèvres réalisant qu'on a pu l'entendre.. Silence. Elle n'entend plus la voix du conteur. Puis son coeur bat à tout rompre face à ce danger imminent qu'elle n'avait point prévu. Lequel doit-elle affronter ? Celui que toute une partie de sa famille considère comme l'homme à abattre ou bien cette bestiole sifflante qui lui révulse le sang ? Dans la caboche blonde, questionnement se fait auquel elle est bien incapable de répondre dans l'immédiat.
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