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[RP] Histoire de s'dérouiller

Astana
Elle bouge pas de son coin de mur.
Pas du genre à laisser sa place, la danoise.
Et encore moins à fuir une joute qui vient à peine de commencer.

Elle crache plus loin à l'évocation du pigeon.
Ah, tout dans la délicatesse, Astana... vraiment.


Oui. J'suis une grande frustrée, pour ça que je l'ouvre. Et si j'vous disais que j'aime pas les zigs mielleux, vous m'répondrez que de toute façon personne voudra jamais d'moi ? Vous m'avez l'air bien sûr de vous, Blondin.

Enterrer la hache de guerre ? Nenni !

... de nous deux, c'est vous le moins agréable à reluquer.
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Johannes
Y bougera pas non plus.
Plus fier que tout l'or du monde.

C'est qu'elle rempile la renarde.
Elle en a pas eu assez ?
Elle veut le dernier mot ?

Dans ses rêves.


« Vous n'avez pas tort. »

Faux temps de réflexion.
Sourire dans le noir.

« Mais alors je dois être vraiment moche, pour qu'vous soyez la mieux à lorgner. »

Et une dernière couche.

« Moche pire qu'un pou. »
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Humpty Dumpty sat on a wall.
Humpty Dumpty had a great fall.
All the king's horses and all the king's men
couldn't put Humpty together again.


L. Carroll
Astana
C'est dur de converser quand y'a deux égos énormes en jeu.
Ça prend trop de place...

Le soupir est long.
A nouveau, elle se laisse glisser au pied du mur.
C'est qu'elle fumerai bien, là. Mais sans feu, ça risque d'être difficile.


Ah... mais moi, en vrai, personne me r'garde, vous savez. C'est pas moi qu'on matte, c'est ma tignasse.

Claquement de langue faussement agacé.
Et jambes qui s'étirent longuement.


Très certain'ment qu'ma place doit être avec les rats.

Elle ricane.

... j'finirai assommée et bouffée par l'Mazovien. Belle perspective d'avenir.

Puis la danoise relève le museau pour jauger son Blondin.
Il a l'air sacrément grand, vu d'en bas.


Tandis qu'vous... vous avez l'allure d'un cadavre ambulant. Pire qu'un poux, donc.

Pause.

Un indésirable.
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Johannes
Couperet abattu en quatre syllabes, chapeau. Le blond repense les cinq phrases qu'elle vient de débiter, avec le début, la transition et la fin qui fait mal au derche. Pour un peu il s'inclinerait. Mais non. Il fait silence, pour faire résonner le dernier mot. N'admettra pas que c'est elle qui l'a prononcé.

Il replonge dans son mutisme. Lui aussi, il fumerait bien, mais son barda est resté dans la gargote, plus loin dans la rue, et il ne peut pas bouger du mur, ça serait laisser sa place, donc abdiquer comme un pourceau faiblard. Plutôt crever. Plutôt la laisser mariner avec son « indésirable ».

Indésirable, indésirable, j't'en foutrai des indésirables.
Pas pour toutes, d'abord.
Pas il y a un quart de siècle.
Bon, maintenant, c'est plus Byzance.

De la bouche d'une autre, ça l'aurait fait radieusement marrer ce mot, mais ça, ça l'effleure pas au blond, tout ronchon qu'il se tient. Pourquoi qu'elle elle me vexerait ? La harpie ? Tu sais ce que j'en fais d'elle ? Je... Je la... Et puis on n'est pas là pour s'appeler par nos petits noms. On est là pour travailler. C'est sérieux tout ça.

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Humpty Dumpty sat on a wall.
Humpty Dumpty had a great fall.
All the king's horses and all the king's men
couldn't put Humpty together again.


L. Carroll
Astana
Astana attend une réponse... qui ne vient pas. Le blond semble avoir pris le parti du silence plutôt que de la rixe en pleine rue. Soit. Elle s'y adapte, au silence qui règne ; ou du moins elle essaie. Ça lui fait une belle occasion pour méditer sur ses derniers mots. Dans l'feu de l'action, on fait pas toujours gaffe à c'qu'on dit. Et encore moins quand y'a tout un orgueil, une fierté à sauver. Alors voilà : "un indésirable". Ouais. Curieusement, la Danoise n'est pas enchantée par le fait d'avoir fermé le clapet d'son Blondin. Il a tout du gars insupportable qui mérite des baffes, pourtant. Un d'ceux dont on r'trouve le corps gorgé d'eau et tout gonflé d'avoir fait un long séjour dans la Seine. Mais y'a comme une évidence difficile à admettre. Ça lui reste au travers de la gorge.

Une longue minute passe. Et puis ça sort comme ça, d'une traite... mais tout bas et d'une voix enrouée.


Comme moi, au final.

Voilà, voilà.
S'tu pouvais éviter de relever ce que j'viens de dire, tu s'rais bien aimable... hein. Regarde, je t'offre même mon bout de mur pour que tu continue à la fermer.

Et effectivement, elle se lève, la Danoise. Pas fière. Mais elle sait jouer la comédie. Donc elle fait comme si. Du moins c'est ce qu'elle croit, là, comme ça. Que si, j'suis capable d'adopter un air to-ta-le-ment détaché ! Mais si ça s'trouve, il est pas dupe, Blondin. Rusé comme il est. Le mur de l'autre coté de la rue a l'air bien plus confortable, de toute façon. Puis c'est un point stratégique, et... Bon. Elle y accole une épaule, croise les bras et regarde en direction de... bah tiens, du point, là-bas, tout flou. Voilà. Du moment que ça tombe pas sur lui.

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--Holopherne
Au fin fond à l'autre bout de la rue, Holopherne entend une scène de ménage que bordel, encore un coup à faire suer la marine à voile chez les brav'gens d'la France qui se lève tôt! Le géant, passablement bourré, titubant, évite tant bien que mal de se faire bousculer par toute sorte de nuisibles nocturnes dès lors qu'on se pète gentiment la ruche : murs, bancs, pavés plus haut qu'les autres... Heureusement que les rares passants font gaffe, EUX! ... J'vous jure...


Arrivé au niveau des deux vouyous, le Slave reconnaît la paire de blonds qu'il avait quitté la... euh veille? La semaine dernière? Dans la journée?
Suspens dans le ciboulot déjà bien amoché par le lambig et autre joyeusetés celtique du malabar polonais...
" Excuse me miss ", comme dit la chanson (et si tu la connais pas, t'es qu'un boloss), Holopherne avait envie de faire plus ample connaissance avec des marins bretons qui venaient d'arriver de la Loire jusqu'à la Seine (de Nantes à Paname, la digue-euh la digue-euuuuh... Voyez l'genre). Le comparse du binôme blond leur balance à la margoulette un rire tonitruant, d'une rare efficacité en des circonstances pareilles, exigeant maîtrise de soi, discrétion et attitude alerte.



Aaaaaahahahahaha... *hips* Houhahahahahaaaargghh... *hips* Qu'est-ZZZ- gue-euh vous ffffffffffffffoutez *hips* vous ZZZ'aut' là? Gné? *hips* C'est ek.. C'est EK... C'est EGGGZZZA*hips* -queutement là que je pisse sur ce...


Il agite une paluche mollement pour désigner le mur contre lequel s'adosse le tandem. Le mouvement, bien que lent, le fait presque tomber en avant. Il se rattrape à la dernière seconde, et sourit béatement de ce qu'il considère comme un exploit de champion.


Raaaah *hips* faites pas semblant d'pas compr *hips*... d'pas comprendre! C'est là que j'vous dis! *hips*


Énorme rot de conclusion générale. Le Slave fait fort. Il risque gros, à faire le mariole et à puer/gueuler/brasser de l'air devant les deux blonds, euh plutôt tendus ET exaspérés d'attendre le Polonais qui se faisait désirer.

Hé bé on n'est pas rendu, té!
Se tenir debout, déjà, est difficilement tenable!
Johannes
Alors là, c'est le pompom. Pété comme un rond le mazovien. Mais mûr quoi. Comment il va en assommer des rats alors qu'il tient même pas sur ses pattes ? Au moins il cause encore. Discours de l'homme bourré, gné papotib, faut retenir qu'une syllabe sur trois et se fier à l'intentionnalité derrière le ton. Là ça semble urgent. Ça concerne là, queutement là.

Faut avoir connu les cuites pour lui décortiquer le propos et penser bourré. Des heures au comptoir, des litrons de bière brune dans les tuyaux, qui gazouillent dans l'estomac, et puis on marche, et tous les litrons descendent d'un coup, flac, et puis le mur, quand on s'appuie dessus d'une main... Il a pigé le blond. Faut qu'il compisse maintenant le mazovien, sinon ça peut être grave.

La rétention du pissat, chez un ivrogne, faut pas que ça dure. Sinon gare aux conséquences, ça peut être grave, ça peut virer sale, et puis à l'intérieur, les dégâts, et puis ça gueule encore plus. Ça urge quoi. Ça y est, il va le déballer. Le blond s'écarte de quelques pas vers le milieu de la rue, pour laisser l'autre à son affaire. Les billes se ferment, sa main fatiguée lui racle le visage du front aux joues. Bon.

Faut rester calme. On va y arriver. Il regarde ailleurs, pour oublier l'engueulade. C'est fou ce que ça résonne dans le silence le ruisseau qu'il lâche le mazovien. Retour aux choses de la vie, aux besoins naturels, on est que de la viande et puis toussa. Il grimace. C'est fou que ce ça donne envie de faire pareil. Maintenant il va penser qu'à ça. Pourra pas tenir. Regard désolé vers la blonde. Bon bah... Tant qu'on y est.

Il va faire face au mur aussi, à deux toises des éclaboussures, et lâche le jaune en regardant en l'air. Geste de braies qu'on referme sur le bazar, raclement de gorge.


« Bon bah... on entame ? »
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Humpty Dumpty sat on a wall.
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All the king's horses and all the king's men
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L. Carroll
Astana
Sauvés par la gouape ! Du moins en principe.

Plus il gueule, plus la mine de la Danoise se décompose. Ça part en lambeaux. Y'a plus rien qui tient. C'est pas tant l'fait qu'il lâche une flaque immense contre le mur, non, c'est pas ça. Les besoins naturels ça attend pas. Mais c'est qu'elle s'demande comment il fait, le Mazovien, pour être encore en vie. Il beugle encore plus fort qu'une carne. Puis Blondin se rajoute à la partie. Mille milliards de mille sabords ! C'est la fin des haricots. C'est ça, arrosez les pavés, les gars. Arrosez. Elle cogne la paume de sa main contre son front en regardant ses pieds. Façon : "Mais qu'est-ce que j'ai fait à Deos pour qu'il foute deux pareils boulets sur mon chemin ?". Si les zigs du coin sont pas trop débiles, ils éviteront de passer rue Coquillère, vu comment qu'ça gueulait et gueule encore.

La nordique hausse les épaules en réponse à la question, et tout en évitant soigneusement de regarder Blondin, lâche, pas convaincue :


J'vous suis, ouais...

Si l'Mazovien réussissait à la fermer cinq minutes, il attraperaient p'têtre de quoi se faire la main.
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--Holopherne
" Qu'on entame? Qu'elle nous suive? " auraient été les premières pensées d'un Holopherne en pleine possession de ses moyens. Mais là, plus trop le cas. Ou alors, quelque chose ayant un vague rapport avec la sensation de chavirer dedans et dehors la tête, et le constat que se soulager rend libre. Un philosophe est né.

Le Platon de comptoir finit prestement son affaire et se racle la gorge.
Les idées lui reviennent davantage mais pas tant, et il a un mal fou à se concentrer sur un point du mur. Enfin, il s'en détourne, grommèle, et s'essuie les mains sur son falzar... L'a pissé un peu trop fort cont' ce satané mur qui veut pas s'arrêter de bouger! Crévin!


Muark muark ... *hips* T'es... Tu... *hips* Toi derrière nous?


Le Polonais se passe une main sur le visage, partant du front jusqu'au menton. Et pour le plaisir des papilles, il ne sera pas précisé laquelle.


Allez petite, *hips* reste ... Tu restes bien derrière nous, hein. *hips* Ah nan, pas ce couteau! Range ca tit d'suite! Euh oh ca va, ca va... J'ai com *hips*... J'ai compris!


Holopherne se tourne alors vers le blond.


Mais d'abord... *hips* Toi... Toi, t'es qui, hein? Tu... Ah tu veux qu'on casse d'la crapule odorante? *hips* Coquin de sort, c'est par-là qu'on trouvera ta faune! *hips*


Et le Slave de pointer les Halles. Trépignant d'impatience de malaxer le museau de la vermine parisienne avec ses poings collant et graisseux. Parfois, un rien vous allume un type, même éméché...
Astana
Hé ! Il a bien retenu la leçon, l'Mazovien. Pas si pété que ça, en fin d'compte. Bon. Elle range sa lame dans les plis du mantel tout en souriant aux propos du polonais. «Toi, t'es qui, hein ?». Lui, c'est le blond qui dans mes rêves avait des cuisses super viriles, mais on s'en fout... hein. Brrrr. NON j'ai pas de frissons, tu mens. Raclements de gorge. Ça pue un peu la mauvaise foi, c't'histoire. Mais bon. Elle relève le museau vers les Halles désignées. C't'une bonne idée. Les articulations des mains craquent, la nuque aussi. Et de s'avancer au niveau de Blondin, juste à coté, et toujours sans le regarder, de lancer une pique :

Vous comptez matter ou vous v'nez vous salir les mains aussi ?

Quoi ? C'est juste pour mettre dans l'ambiance !
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--Maudramme
La nuit en cette saison est belle,
C'est l'heure des corneilles.

Les perdrix,
La nuit,

Font chanter leur flutiau...
Non, font chanter le buis.

Les perdrix la nuit,
Font chanter le buis.

Lorsque le petit jour viendra,
Alors l'alouette hurlera...

L'alouette, ou le rossignol ?
Maudramme se questionne.

Maudramme est jeune, bien trop frêle pour composer des vers sous la lune parisienne passé minuit. Mais Maudramme l'ignore : la poésie avant tout ! La poésie n'attend pas. Et y a-t-il plus inspirant, la nuit, que de vagabonder, songeant à sauts et à gambades, parmi qui les rues qui abritent ces pauvres petites gens, et que de semer des rimes pour eux ? Les pauvres ne savent pas lire, Maudramme sait composer, et il est sûr, le jeune chantre des venelles, que le monde n'attend que ses chansons. Ou peut-être que le monde ne les attend pas encore, mais il devrait. Ce n'est pas la faute du monde, il ne sait pas.

Les Halles ! Quel danger ! Il en frétille !
Maudramme s'engage dans la rue que l'on dit Coquillière, uh uh, quel mignon nom. Coquillière !

La Coquillière,
Dans sa coquille...

Croque la vrille,
Des moineaux d'hier.

Oh oui, c'est bien ça, c'est inspiré ! Maudramme le répète à voix haute pour s'en resouvenir.


« La Coquili-iè-reuh, dans, sa, coquilleuh, cro-que la vrrrrilleuh des moineaux d'hière ! »
Johannes
« Bah moi c'est... le mec aux œufs. La Tête d'Oeuf quoi. »

C'est pas faux, que pense le blond. Peut-être qu'il s'en souviendra de ça, le mazovien dans son coaltar. Probablement qu'il se souviendra de rien demain. Il aimerait que ce soit pareil pour lui le blond, mais ça marche pas comme ça, c'est couillu la vie. Et la blonde qui se ramène à sa hauteur, pour faire sa vipère en douce.

N'empêche il y réfléchit à sa question. Il a pas toujours envie de se salir les mains, il le fait quand faut le faire, c'est tout. N'y prend pas franchement de plaisir. Tout ce qu'il veut, c'est faire marcher sa petite affaire, et qu'on ne l'y prenne pas, voudrait pas atterrir au Purgatoire. Il le fait pas par vocation non plus, c'est juste qu'il a dû tomber dedans quand il était petit.

Pour le coup, avec un mastard qui tient pas droit et une femelle qui se la ramène, il est pas verni. Ah ils sont beaux les acolytes ! Ah j'te jure ! Heureusement qu'il est encore imposant même bituré comme un lard le slave, parce que sinon, hein. Reste que oui, il va devoir les salir ses mains. Une fois de plus ou de moins, ça changera pas la donne devant le Grand Barbu, non ?


« J'crois que j'ai pas l'choix mon renard...

Et puis au loin, on entend : La Coquili-iè-reuh, dans, sa, coquilleuh !

Arrêt du blond, froncement de sourcils.

« C'qui c't'empaffé ? »
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Humpty Dumpty sat on a wall.
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All the king's horses and all the king's men
couldn't put Humpty together again.


L. Carroll
Astana
Mon renard ? Ça y est on se donne des petits surnoms affectueux, maintenant ? N'importe quoi, té. Mais c'est pas pour autant qu'elle s'avisera de faire un commentaire dessus. Maintenant, on bosse. Et le boulot, c'est le boulot. Faut pas mélanger les deux, ça fait une mauvaise soupe autrement. Finis les rires gras, les regards en coin et l'hydratation des ruelles ! Bonjour bastonnades et plaisirs quelque peu sadiques. 'Fin normalement. D'un coup, elle devient ultra sérieuse, l'Ondine. Toute redressée, comme ça, telle une marmotte à l'affut, elle fixe l'ébauche de silhouette chantante au loin.

Han, un poète en herbe.

Le dernier en date c'était Maïqueu Branteu. Assassiné par les deux furies dans une prison Commingeoise. Pauvre Maïqueu... Elle croit d'ailleurs l'entendre, là, avec sa voix nasillarde, qui dirait comme au bon vieux temps : "Bonyourrr y souis Maïqueu Branteu, troubadour di l'amour !". Argh.

J'aime pas les poètes.

Un grognement étouffé se fait entendre. Et sans guère plus attendre, la Danoise restée en retrait s'engage dans la rue Coquillère, capuchon bien vissé sur la tête. Suivie ou pas, ça elle en sait rien. Mais pour ferrer un poète, y'a pas un million de solutions non plus. 'Sont sensibles, ces uluberlus... et pas du genre à s'approcher trop près des bêtes sauvages qui peuplent les ruelles qu'ils arpentent. Faut aller au contact, donc. Il arrive en face, la blondeur accélère le pas... jusqu'à lui arriver dessus. Paf ! Elle le heurte de plein fouet. Oh, un écu...

Ce que je peux être sotte ! Ex... excu... Légère grimace dissimulée sous une main, le mot est dur à prononcer. Excusez-moi. Je.. Je ne regardais pas où je marchais, et... humpf. Je ne vous ai pas fait mal, au moins ?

La voix s'est faite tremblante d'émotion. Et la dague cachée dans ses nippes de lentement se glisser dans sa manche, la poigne dans la main gauche. Prête à se manifester quand le moment serait plus approprié. Les gars ?
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--Maudramme
Maudramme est jeune, on l'a dit : il croit au hasard des rencontres, surtout des belles, il croit à l'amour, aux inconnues mystérieuses qui se promènent en balançant le pan de leur houppelande sur les pavés. La jeune blonde qui vient de le frôler remue toutes ces croyances. Ça y est ! Cela vient d'arriver ! Une nocturne rencontre importune ! Le rouge lui monte aux jours dérechef. Il se penche pour ramasser la blonde, elle est belle comme du miel, mais il n'y a rien à ramasser, alors il se redresse, penaud.

« Oh ! Mais, heu, non ! Non non ! »

Elle est blonde comme un champ de Mars, comme dans ses rêves. Mais Maudramme remarque une chose étrange, une chose curieuse. Elle ne porte pas de... de jupe, mais des braies. Une dame en braies, que c'est coquin ! Mi-dame, mi-homme, comment savoir ce qui se cache vraiment derrière le tissu sombre ? Maudramme vire au vermillon, Maudramme est bien tendu tout à coup, ses oreilles lui chauffent, son imagination s'emballe vers des contrées faites de pourpres androgynes.

« Mais...

Un blanc. Maudramme sait bien, qu'il n'est pas beau. Mais il pense que ses vers pourraient le rendre, sinon beau, du moins désirable. C'est le moment, là. C'est le moment, avec elle, la blonde aux braies, la femme guerrière, l'aventureuse, la jeune impie qui, tel le rimeur, brave les dangers de la rue pour s'en aller à... à quoi ?


… vous êtes, douce demoiselle, bien esseulée crois-je, pour vous promener ainsi, par ces heures, en ces rues mal famées... »
Astana
Soupir faussement soulagé.

C'est que... voyez-vous... je ne suis pas d'ici, et je crois bien m'être perdue...

C'en serait presque touchant, si c'était vrai. Deux inconnus qui tombent nez à nez dans la rue, et pour qui le coup de foudre est immédiat. Mais non. Ça lui donne la nausée rien qu'd'y penser. Les poètes, ces grands rêveurs... c'est presque un devoir que de leur ouvrir les yeux sur l'monde qui les entoure. A coup de savates. Chanter les beaux oiseaux et le ciel bleu, quelle drôle d'idée. Il est jeune, et sans âge défini à la fois. La Danoise l'observe quelques secondes tout au plus. Ah, si t'étais passé par une autre rue, cher enfant, si seulement...

Accepteriez-vous de m'accompagner pour quelques pas ? Je me sentirais plus rassurée avec un homme à mes cotés.

Flatter son égo. Voilà. Le jouvenceau devrait apprécier être qualifié d'homme. Synonyme de virilité, et de... Rha ! Pas les cuisses ! ... Elle secoue imperceptiblement la tête pour chasser ces pensées perturbatrices, et se tourne vers la ruelle la plus proche d'eux, en pointant un doigt dans cette même direction. En profiter pour zieuter où sont passés ses deux comparses. Planqués. Masqués par l'obscurité. La Danoise ne les voit pas.

J'allais par ici... Mais je ne voudrais pas abuser de votre courtoisie...

La démarche est engagée, donc, espérant que le poète suive. Les gars, z'avez intérêt à vous manifester ou j'le refroidis illico...
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