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[RP] Ce n'est qu'une plaisanterie enfantine...

Judas
Fort bonne en effet. Ce n'est pas les bois de bourgogne mais c'est satisfaisant pour un diner.

Il s'avança un peu, enfin, afin de poser son tribut dans une cuvette de terre. La petite servante saurait bien les trouver. Il ne put réprimer un imperceptible sourire à sa façon de rappeler qu'ils ne sont plus vraiment étrangers l'un à l'autre...


Rassurez-vous il n'y a pas de punaises sous mon lit, Nyam est très consciencieuse quant à la tenue de cet endroit.


On a beau vivre en célibataire, on en est pas souillon pour autant. Surtout quand l'on a une armada de petites mains pour s'évertuer au ménage à notre place. Pour récupérer les lettres il fallait deux bras, Or Judas n'en avait qu'un. Il leva en sa direction sa paume ensanglantée par le cou des volatiles pour justifier son inactivité.

A malin malin et demi.


Quant à moi, navré mais je crains de ne pouvoir vous aider. A moins que...


Il fit quelques pas en sa direction jusqu'à une proximité qui en effet ne les donnait pas pour étrangers. Marquant un léger temps de pause à planter ses yeux dans les siens du haut de sa tête de plus qu'elle il saisit un pan de son jupon avec délicatesse et y essuya consciencieusement sa main, guettant sa réaction. Il était agréable de sentir son odeur fort plaisante à contrario de son caractère, car le geste n'était qu'une manoeuvre pour se payer le sourire qu'elle ne lui avait jamais offert.

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IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Sorianne
Qui donc était cette Nyam dont il parlait? Etait-il marié? Rien ici ne le laissait voir, à moins qu'elle n'y ait pas fait attention. Après tout, elle n'avait pas poussé la curiosité à rechercher tout signe d'une présence féminine... Elle laissa échapper un sourire. Oh pas de joie, juste une légère mimique moqueuse.

Les punaises ne sont pas ce qui m'empêcherait d'aller voir sous votre lit...

Et d'ailleurs... Que faisaient-elles sous la paillasse? Les cachait-il? Ou n'était-ce qu'un prétexte? La noiraude ne put que regarder la main tâchée de sang qu'il leva pour signifier qu'il ne l'aiderait pas. Bourguignon... Pourquoi n'était-elle pas étonnée? Tous les nobles devaient venir de là haut tellement ils y étaient nombreux... Le semblant de sourire qu'elle avait affiché s'estompa quand Judas s'avança et la jaugea. Que comptait-il faire? A moins que quoi? Méfiante, So ne lâchait pas son regard et pâlit en le sentant attraper ses jupes. Il guettait une réaction? Elle ne se fit pas attendre. Le cœur battant d'angoisse, la brune abattit une main sur le pan de tissu qu'il tenait afin de lui faire reprendre sa place, et recula de quelques pas tout en tentant tant bien que mal de ne pas prendre ses jambes à son cou.

A moins que quoi?
Je ne suis pas un torchon, si vous voulez vous rincer, essayer votre chemise, je pense que le tissu sera de meilleure qualité.


Une moue boudeuse vint jouer sur le visage contrarié de la jeune femme.

Et pourquoi sous votre paillasse? Elles vous tenaient compagnie pour la nuit? Il faut croire que vous aimez lire les courriers à... L'eau de rose?

N'étaient-ce pas ces mots qu'il avait employé en les désignant?... Un sourire... Maintenant pour avoir un sourire sincère de sa part il faudrait se lever tôt... Depuis quand n'avait-elle plus tenté cet exercice devenu difficile? Longtemps. Trop pour celle qui les distribuait pourtant à volonté sans se soucier de rien. Elle n'arrivait même plus à paraitre... Alors sourire ainsi...
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Judas
Allons! Ne me prêtez pas des intentions que je n'ai point. Je m'apprête à vous aider , là.

Puis la regardant avec intérêt, comme dans un moment de grande vérité. Aberré.

N'êtes-vous jamais chaleureuse? Satisfaite? Qu'est-ce qui peut pousser une femme a être aussi... désagréable. C'est juste fou.

Il termina quand même de s'essuyer les mains sur ses jupes pour la forme, et l'abandonna à son animosité qui revenait au galop. Fatigante. Elle était fatigante. Pour sûr qu'il n'avait plus du tout envie de tenter quoi que ce soit. Au revoir mains baladeuses et manoeuvres à double tranchant, Judas soupira pour la dernière fois et s'en alla relever le bord de sa paillasse. Là les lettres, vite prises, vites remises.

Voici. Maintenant vous pouvez prendre congé sans vous soucier du pourquoi du comment ces lettres sont arrivées ici, vous les avez retrouvées. De toute façon, cette histoire était une grossière coïncidence, et j'ai appris bien malgré moi que lorsqu'icelle débute sur une erreur de personne cela n'aboutit à rien de bon.


Pour preuve, sa rencontre avec Erwelyn avait aboutit à un coup de pied bien placé puis pire! A un mariage. Non vraiment, il fallait que cette brune au yeux vert s'en retourne chez elle et vite. Dieu sait ce qu'il adviendrait cas contraire!

Il retourna boire à la cruche tiens, pour la peine.


Et ne m'appelez plus jamais sottard!

Non mais.

Il aurait du la culbuter ce soir là, puisqu'on vous le dit.

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IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Sorianne
La petite noiraude resta coite devant les interrogations qu'il eut à son encontre. Était-elle à ce point horrible? Comment avait-elle pu tant changer? Elle ne prêta même pas attention à lui quand il alla chercher ce qu'elle était venue récupérer. Atterrée. Les courriers lui arrivèrent dans les mains sans qu'elle ne sache vraiment comment, et quand So réalisa, elle les serra contre elle avant de sursauter à ses derniers mots, claquant dans le silence de la pièce.

Jamais chaleureuse, jamais satisfaite et horriblement désagréable... Avant il lui suffisait d'un rien, et maintenant elle ne s'accrochait qu'à des mots. Comment avait-il réussi à détruire à ce point la confiance qu'elle pouvait avoir? Comment avaient-ils pu? Parce que celui à qui elle avait pensé en premier n'était pas le seul... Elle voulait partir. Fuir loin, mais elle n'arrivait pas à bouger, sous le choc des paroles. Elle savait bien qu'elle n'était plus la joie incarnée, elle savait bien qu'elle était capable de trainer derrière elle une nuée sombre au point que tout le monde se taisait sur son passage. N'était-ce pas ce qui était arrivée quand elle avait dû suivre son ancien nobliau de fiancé et sa nouvelle Dame? Les trajets sur les routes avaient été des plus silencieux, un silence de mort. Ambiance dû à elle uniquement, eux qui se voulaient joyeux...

Le regard qui s'était perdu dans le néant finit par se déporter sur son hôte. La gorge serrée, elle eut bien du mal à sortir le moindre son, et c'est au prix d'un gros effort qu'elle y arriva.


Pardon... Je...

Je ne suis pas comme ça, je ne suis pas ce que vous dites, je ne suis pas mauvaise... Mais elle ne dit rien de plus. Pourquoi devoir se justifier? Et pourtant la brune essaya, mais comme chaque fois, le son mourut dans sa gorge... Une huitre. Baissant le nez, elle passa une main dans ses cheveux, faisant mine de les arranger, mais surtout pour abattre cette mèche folle pour cacher les yeux rougis. "Tu ne vis plus" Cela prenait tout son sens ici...

Je ne suis pas... C'est au prix d'un effort colossale qu'elle ravala ce qui menaçait et releva la tête avec une grande inspiration et un sourire au visage, sincère du mieux qu'elle le pouvait, malgré la voix vibrante.

Je m'appelle So. Je suis simple servante du curé de Craon, cousin d'un des Roys, et ces lettres sont la seule chose qui m'importent en plus de mon bébé, seules choses qu'il me reste de ma vie d'avant.

Et c'était déjà énorme, pour celle qui n'arrivait jamais à se confier. Un bon point à noter, elle avait fini par accepter sa condition. Autant recommencer du début non? Les vélins furent serrés un peu plus.

Comment les avez vous récupéré?
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Judas
Mieux. Bien mieux. La douche écossaise marchait toujours. Les femmes aimaient avoir ce contrôle de la situation, et être désagréable restait le meilleur moyen de tenir quelqu'un éloigné de soi, de contrôler tout dérapage... ôtez-leur ce pouvoir en ne leur accordant plus aucun intêret et en vous éloignant de votre plein gré, et elles regrettaient soudain cet espace laissé vide. Angoissant.

Manipulation. Judas l'avait manipulée. Il s'attendait à ce qu'elle s'excuse, à ce qu'elle regrette. A ce qu'elle n'obéisse pas à l'invitation explicite à s'en aller. Pour autant, il ne recommencerait pas à se jouer d'elle, l'audace avait ses limites et risquerait de compromettre ce qui avait tout l'air d'une trêve. Maintenant que l'animal s'était adoucit Frayner ne comptait pas le laisser partir de sitôt. Geste vague, le cruchon fut définitivement tarit.


Bien, je vous excuse. Surtout si votre curé est cousin du bon Roy. Plutôt fronde ou plutôt usurpateur?

Changer de sujet. De par cette façon de minimiser la scène passée Judas rassurait Sorianne. Rassurer, mettre en confiance. Elle en avait même oublié momentanément qu'il avait ouvert son courrier. Sorianne. Bonne du curé, mère, vestige d'un "avant". Le seigneur savait fort bien que la jeune femme se tenant face à lui n'était pas le monstre de frigidité émotionnelle qu'il avait ben voulu décrire. Il n'y avait qu'a lire ses courriers, quelle femelle physiquement bien dotée, jeune et caractérielle laisserait les hommes de marbre? Elle avait vécu, et ce manque de confiance criant via quelques justifications maladroites ne faisait que démontrer que c'était d'une façon douloureuse.

Elles étaient pincées entre deux pierres de taille, dans le mur de l'église. L'enfant les aurait dissimulé puis oubliées.


On mésestime souvent l'aptitude des enfants à se lasser aussi vite que fut éveillé leur intérêt.

Vous prendrez bien quelque chose à boire, n'est-ce pas.


Homme: enfant adulte.

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IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Sorianne
Le calme revenait et c'était tant mieux. Doucement elle souffla. Il allait falloir qu'elle cherche à se montrer moins méfiante... La So ne s'était pas rendue compte à quel point elle pouvait se montrer si peu en confiance jusqu'à il y avait à peine quelques instants. Etait-elle comme ça tous les jours? Avec tous? ... Si seulement elle essayait de sortir un peu et de montrer davantage le bout de son nez afin de revoir du monde, sans doutes aurait-elle réponse à son interrogation... Une petite moue dubitative était venue jouer sur le visage contrarié et quand Judas lui demanda de qui le curé était le cousin, elle fronça les sourcils en étudiant les traits anguleux de son hôte.

Le bon Roy... Qui était ce bon Roy pour lui? Elle hésita un instant, cherchant une réponse qui pouvait préter à confusion, mais non... Mieux valait être honnête, puis à quoi bon...


Il est cousin par alliance du Roy frondeur... C'est lui qui l'a sacré sur le pont d'un bateau...

Elle se mordilla nerveusement la lèvre. Elle y était à ce sacre. Elle était à bord et se tenait derrière le prélat et son regard n'avait pas manqué d'observer les personnes qui étaient présentes tant elle s'ennuyait... Et pourtant elle n'avait pas remarqué l'homme qui se tenait devant elle. Etait-il juste absent? Ou n'était-ce pas du "bon" roy dont elle parlait?

Je suis du Périgord. J'ai suffisamment connaissance des rumeurs et histoires concernant Vonafred pour dire qu'il n'est pas "bon"...

Ses lettres... Le gamin les avait caché... Elle les serra un peu plus avant de finir par les regarder. C'était bien elles. Il les avait ouverte, il avait lu les mots qui couraient sur le vélin. Qu'avait-il pu penser quand son frère énonçait ses activités? Qu'avait-il pu penser en lisant les paroles du chirurgien?... Relevant le nez, elle observa l'homme avant qu'il ne lui propose à boire... La dernière fois qu'elle avait accepté, elle avait boité un peu plus durant quelques jours, faute d'une crosse vile qui était venue s'abattre sur son pied. Elle se contenta de secouer doucement la tête.

Pas si vous n'avez que du vin...

Elle finit par rougir, consciente qu'elle n'avait plus rien à faire là. La noiraude se retourna afin de cacher les courriers dans son corsage, bien au chaud contre elle, et bredouilla un peu avant de réussir à s'exprimer de façon correcte. Si elle se faisait voir ici et dénoncer même involontairement, elle qui s'appliquait à calmer la relation entretenue avec son "maître", tout serait à refaire, à moins que ce ne soit pire...

Je ne voulais pas vous ennuyer... Après être revenue en position d'origine, face à lui, elle continua, Je vais rentrer je crois... Et je suis vraiment désolée de la façon... Enfin... Pour tout ça... Je vous assure que je ne suis pas celle que vous croyez... Normalement...

Une nouvelle moue et bon sang qu'elle devait paraitre ridicule... Un léger salut, pliage de genoux discret. Fuir?
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Judas
Alors forcément un homme bien.

Si tout était si simple. Mais la bonne du curé ne pouvait être qu'au service d'un homme bien, n'est-il pas? Un vertueux Fitz pour exemple...

Je n'ai que du vin céans, ou de l'eau claire. Mais il est bon je l'assure. Et je ne crois rien, je reste sur une première impression. Enfin soit, je ne vous retiens pas si le saint homme vous attends , je pense que nous nous sommes assez volé de temps... On ne fait pas patienter le Très Haut.

Manipulation toujours, avec un peu de chance ou de justesse dans ses pronostiques elle resterait. Il lui apporta sans mot ajouter un hanap aux gravures ostensibles, a demi rempli de vin. L'ouvrage représentait une scène de chasse, tout à fait le genre du seigneur. Abattre sa dernière carte, s'approprier l'histoire et la volonté de son hôte... Frayner vaqua près de ses perdreaux, commençant à les plumer, puis tourna légèrement son visage vers Sorianne. De sa voix rauque il fit mine de hasarder le plus naturellement du monde:

Mais dites moi avant de partir. A quoi ressemble la vie " de maintenant " ...
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IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Sorianne
Un homme bien... Ce fut un sourire forcé qui prit place sur le visage éteint de la noiraude. Le regard dans le vague, elle ne put s'empêcher de se demander ce que pouvait être un homme "bien". Il y avait tellement de façons de juger les personnes...

Un homme bien... Sans doutes...

Sans doutes... Si vous cachez tous ses vices... Le nez baissé, elle essayait de chercher ce en quoi ce pouvait être un homme bon. Qu'il soit du côté d'Eusaias semblait être un bon point en ce sens. Et pourquoi serait-il meilleur qu'un autre? La coupe que l'homme lui colla dans les mains la fit sortir de sa rêverie d'un instant. Relevant la tête elle fronça les sourcils. N'avait-il pas entendu quand elle avait dit ne pas vouloir de vin? Les épaules s'affaissèrent légèrement. Cet homme n'était pas le dernier des manants. Si elle ne connaissait pas ce nom qu'il portait, elle ne pouvait douter du rang qu'elle pensait qu'il occupait... Bien au dessus du sien...

A demi tournée, prête à s'en aller, So hésitait toutefois. Il serait plus sage de poser hanap et de plier bagages, mais le regard qu'elle croisa en tournant ses billes vertes vers le VonFrayner la fit douter. Il ne semblait pas vouloir autre chose que parler... Et depuis combien de temps n'avait-elle pu adresser la parole à quelqu'un d'autre que celui qui était son... Lui...

La question fusa, et la noiraude blanchit. Une mèche de cheveux sombres fut remise derrière une oreille délicate, et n'y tenant plus, elle gouta le vin servi tantôt. Pour se donner du courage? Finalement, ce n'est pas qu'une gorgée qui fut avalée... Qu'importe, elle n'était pas de ces nobliottes maniérées... Le godet fortuné fut reposé vide sur la table qu'elle avait rejoint, face à Judas et l'un des oiseaux fut saisi. L'aider pourrait la faire penser à autre chose.


Pourquoi le Roy frondeur serait plus... bon... Que l'autre?

Les plumes qui partaient doucement se virent retirer une poignée complète sous le coup d'un élan de rage soudain. Elle se rappelait encore l'arrière goût de ce vin âpre avalé là bas.

Et qu'est-ce qu'un homme bien pour vous?

S'exhortant au calme, Sorianne reprit plus doucement et se rendit compte qu'elle avait éludé la question la concernant. La couleur aux pommettes revenue, la brune leva le regard en direction de l'homme qui lui faisait face, curieuse d'avoir ses réponses et se demandant que répondre à celle qui lui avait été posée.


Pas à celle que j'aurai imaginé il y a encore quelques années.

L'oiseau entre ses doigts lui sembla soudain des plus passionnant à observer. Je ne lâcherai pas si facilement ce que je garde caché. Ô Seigneur Von Frayner.
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Judas
Et voilà, la tourterelle restait au nid. Voyez-même! Elle prenait place auprès du Frayner et plumait machinalement comme si la préparation de la perdrix n'avait jamais eu de secret pour elle. Il dissimula un sourire satisfait. Elle avait bu, et c'était là le signe qu'elle ne partirait pas ainsi. Pas encore. Tout animal éprouvé qui se repait est un animal mis en confiance. En général.

Parce qu'il est Bourguignon, parce qu'il n'a pas volé son titre et parce qu'il a cette noblesse innée et véritable qui est due aux roys. Tout ce que son piètre adversaire n'a pas.


Louanges de mise faites, il s'interrompit en se penchant sur la coupe de sa voisine. Il constata qu'elle était sèche, tout au contraire de sa gorge dont s'échappait le flot de ses paroles rauques, poursuivant son crédo exalté.

Un homme bien? Un homme bien ma damoiselle est un homme qui est porté par sa ferveur, par ses convictions, par sa fidélité à dieu. Tout homme qui d'ailleurs possède juste cette dernière qualité ne peut qu'être un homme bien! Quand bien même il serait dépossédé du reste.

L'animal perdit la couverture de son précieux croupion. Frayner avait parlé presque vite, avec détermination, laissant machinalement la tête de l'oiseau pendouiller en s'agitant de gauche et de droite, suivant les mouvement des mains qui tenaillaient son cou. Des mains emportées par le fil des propos tenus et par l'excitation qu'ils ravivaient en Judas. L'air de rien il glissa quelques mots ciblés dans son discours.

L'autre, cet usurpateur, n'a de par sa prise illégitime du trône de France rien d'un homme! Rien d'un homme de dieu. Vous me donnerez vos désidératas à propos de la sauce qui accompagnera les volatiles. Enfin, il n'a pu qu'être sourd au message du Très Haut qui lui, c'est certain, reconnait le véritable roy des francoys. Le divin ne pourrait rester muet face à une telle chose.

Ha tu ne veux pas te livrer si aisément, sorianne la bonne du curé... Soit! La journée n'est pas terminée, j'ai tout le temps de te cuisiner. La sauce grand veneur, c'est bien bon. Mais la sauce au verjus l'est bien plus encore, non? Puisque tu vas rester à diner, il faudra bien te mettre à table.
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IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Sorianne
Peut-être n'aurait-elle pas dû poser ses questions... Les réponses ne faisaient que l'enfoncer un peu plus dans les méandres du doute. Au final il avait raison alors? Il était bon, elle était mauvaise? Elle en oublia de continuer son office, se contentant de caresser les plumes qui lui passait sous la main. Pour son plus grand malheur, Judas venait de décrire, de par sa définition d' "homme bien"... LE curé. Qu'avait-elle donc pu faire au ciel...? Si son godet ne s'était pas retrouvé vidée de son contenu, nul doute qu'elle l'aurait bu cul sec. Alors oui, un homme bien...

Et So observait son vis à vis, ses gestes, son enthousiasme... Et la tête pendouillante de ce pauvre oiseau qui n'avait rien demandé... Mais au fait, un noble qui savait cuisiner? Reprenant sa tâche, quelque peu surprise par ce fait et par la question posée entre les explications au sujet de Vonafred. Sa première pensée fut un "euuh"... Elle n'avait que rarement mangé une viande en sauce tant elles étaient préparées à la va vite sur les chemins, quand il y avait de la viande, ou à la broche dans les auberges... Quand il y avait de la viande... Et elle ne se souvenait même pas avoir déjà mangé ce qu'elle tenait en main.


Hmpf... Je vous fais confiance...

Petite phrase répondue entre tout son babillage.... Avant qu'elle ne se rende compte qu'elle venait d'accepter l'invitation non formulée de rester pour le repas. Eh voilà qu'il la perturbait. N'était-ce pas le rôle des femmes que de parler avec véhémence? Sans compter qu'elle savait que les esprits s'échauffaient et que c'était le début de la fin pour tous ceux qui côtoyaient le Roy frondeur. Volaille déplumée, la noiraude la reposa à plat sur la table, avant de chercher le regard sombre.

Quand j'ai rencontré... Sa Majesté Eusaias, -n'allons pas nous faire fâcher de suite- Il m'a paru homme normal. Je n'ai rien vu qui fasse de lui un Roy, pas plus que sur un autre homme, pas plus que sur vous. S'il n'avait pas le pouvoir qu'il a, vous ne le verriez sans doutes même pas.

Jamais elle n'avouerait combien elle avait été impressionnée et combien elle s'était sentie mal à l'aise quand il lui avait tourné autour avec tant d'insistance, la humant et se délectant des frissons qui la parcourait. Elle avait beau dire, il était vrai qu'il en imposait et ce, sans même connaitre l'homme ni son passif... Et ce goût... Une grimace amère au visage, So chercha à changer le cours de ses pensées. Il valait mieux.

J'ai parlé avec l'évêque du Duché. Il m'a dit que tous ceux qui étaient liés de près ou de loin avec Eusaias seraient excommuniés... Si l'église fait ça... C'est bien parce que le Très Haut n'accepte pas. Ils ne le feraient pas sinon... Et j'ai ouïe dire que Vonafred était particulièrement religieux...

Ni sourire, ni air victorieux, juste un avis contraire au sien, formulé doucement et sans hargne.


Si je suis votre définition d'un homme bon, ça fait de Vonafred, l'un d'eux... Même s'il n'est pas Bourguignon ou qu'il n'a pas eu sa place comme il aurait dû l'avoir.

Consciente de peut-être aller trop loin sous un toit qui n'était pas le sien et auprès d'un hôte qui avait la générosité de l'inviter sans la connaitre, elle se contenta de baisser de nouveau le nez, et allait attraper un de oiseaux par une patte quand les taches sur ses jupes lui attirèrent le regard. Vrai qu'il les avait souillé du sang de ses proies... Bougonne, elle releva le museau pour le regarder et désigna le bas de sa tenue. Souillon, bergère, tisserande, bonne... Mais elle n'aimait pas porter vesture tâchée. Surtout pour la porte parole du Duché, ce n'était pas vraiment correct... Qu'est-ce qui allait bien lui tomber dessus?

Il vous faudra repayer ces jupes que vous avez souillé en les prenant pour un torchon... Savez vous combien c'est difficile de nettoyer du sang?

Na.
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Judas
Elle avait de l'argument la Sorianne. Ho ça oui, il l'avait écoutée passant de ses sourcils en accent circonflexes aux plis sur ses joues, puis des meurtrières en guise d'yeux aux cyniques sourires. Il s'étonna vraiment qu'elle le contredise, c'est qu'en général les femmes allaient dans son sens ou au pire taisaient tout avis, ce qui était encore le mieux qu'elles avaient à faire. Cette proie-ci - puisqu'ainsi avait-elle été désignée - ne se résignait pas à lâcher assez d'information sur elle au seigneur pour qu'il puisse la manipuler avec aisance, pis encore, elle tentait de retourner subtilement les armes de Judas contre lui. Faisant mine de rien il se persuada que quoi qu'elle tente, elle avait accepté de rester, et qu'à partir de là... Rien n'était encore joué.

Lorsqu'au final elle lui retourna ses arguments concernant la définition de " l'homme bon " il la trouva bien remise de ses émotions. Le discours propagandiste qu'il avait servit avec tant de coeur - et de méthode - avait été vain, la biche n'avait pas croqué la feuille. Il adopta alors l'attitude de tout bon mâle fier et têtu qui se respecte, à savoir ne jamais reconnaitre - que peut-être / éventuellement / sans doute - une femme a raison et trouver de quoi noyer le poisson pour rebondir... Ce qui ferait mouche, assurément. Secouant la tête il lui sourit vaguement, comme il parlerait encore à la biche naïve.



Dieu que vous êtes jeune...

Le Roy Frondeur est bon parce que je l'ai dit. Voilà. Attitude qu'il trancha net, comme les pattes de son gibier, il était temps de vider les volatiles, tant pis. Nyam n'aurait rien à faire ce soir et se verrait évidement vertement réprimandée pour cela. Judas marmonna en découvrant les gésiers et en vidant l'estomac de ceux-ci.

Ne vous en faites pas pour vos jupes... Je sais les gâter comme les remplacer. Merveilleux n'est-il pas?

Détestable. Oui, mais pas que. Sous ses airs travaillés l'homme préparait mine de rien pitance pour sa proie. Où comment naissent les prémices d'un syndrome de Stockholm ... Il jeta un bref regard aux jupons, reconnaissant qu'il n'y était pas allé de main morte. Tant pis. Comme tout bon chasseur qui se respecte Frayner sait accommoder ses prises, bien que ce soit au demeurant assez rare qu'il se salisse les mains. Mais lorsqu'il était seul, en garçonnière, il appréciait ce savoir faire pour le simple plaisir de trouver beau et bon ce qu'il savait entreprendre... Où comment savoir se regarder le nombril, parce que l'on sait se servir de ses dix doigts même si tout au long de l'année l'on délègue cent autres doigts pour le faire à notre place.

La petite suivante ne tarderai pas à rentrer, elle s'occuperai des langes sales et ce serai dejà bien assez pour l'encombrer de sa présence.

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IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Sorianne
Syndrome inconnu de la jeune femme et du monde. Pourtant le Très Haut savait que pour son plus grand malheur, elle y succombait sans le voir venir, sans le comprendre, luttant contre sans y parvenir entièrement. Nier ce qui pouvait pourtant être une évidence, de façon à garder un semblant d'elle même... Une ombre, un souvenir... Il n'est pas là... Le loup n'était point présent... La brebis pouvait se permettre de danser un peu, même si la chaine à son cou la retenait encore. Sa propre ombre, un peu d'elle même devant un homme aux desseins inconnus et qui ne l'impressionnait guère pour le moment. Le fait de ne pas le connaitre? Peut-être apprendrait-elle... Petite poupée façonnée à la manière d'un clerc, qui se libérait doucement des fils qui l'entravaient pour se permettre enfin de penser seule, il n'en saurait rien.

Jeune... Ce soupir lui arracha un sourire qui se transforma en un ricanement jaune. Elle pouvait bien lui accorder ça, vrai qu'elle ne faisait pas vraiment son âge. Un bienfait pour une femme, il fallait bien le dire. Pourtant elle avait l'impression d'avoir vieillie d'une éternité en peu de temps. Ce fut le coup asséné pour détacher pattes et corps de la volaille qui la ramena à la réalité. Sourire disparu, elle fixa l'homme maugréant sur le gibier ouvert.


Merveilleux oui.

L'air neutre, la noiraude l'observait faire. S'ils s'était croisé bien plus tôt, sans doutes se serait-elle permis quelques vantardises sur le fait que ce soit une noble personne qui préparait le repas à une simple roturière. Mais l'envie de s'en amuser avait chu avec le reste. Ayant terminé son œuvre, l'oiseau étant déplumé, la voilà qui tenait ses jupons, cherchant ce qu'elle pouvait bien faire. Sentir les courriers qu'elle était venue chercher la fit penser à quelque chose, surtout quand elle s'en remémora le contenu... Une pointe d'inquiétude se fit jour dans la caboche sombre, mais peut-être était-il préférable de ne pas revenir dessus... Bien que...

Pas si jeune que ça.

Le regard de la jeune femme qui oscillait entre les mains et le visage du Von Frayner, finit par se fixer sur les lèvres fines de celui ci... Mais les pensées qui l'assaillirent, d'autres, gourmandes et avides... Elle préféra remonter de quelques centimètre. Regard aux reflets verts posé dans le sombre.

A moins que vous ne soyez si vieux qu'une trentaine de printemps vous paraissent jeunes... Un haussement d'épaules. Je n'aime pas Vonafred. Pas plus que je n'aime le Bourguignon. Quant aux hommes bons, ils ne le sont parfois qu'en apparence. Il suffirait de creuser un peu pour voir qu'ils sont pourris de l'intérieur.

Même si j'arrive à lui trouver des qualités. Même si je sais qu'il viendrait à presque me manquer, lui qui emplit ma vie si solitaire... Se détournant, elle chercha le vin. Tant qu'à danser... Avisant le cruchon, elle claudiqua en sa direction, grimaçante d'être restée trop longtemps debout, faisant le tour de la tablée jusqu'à se retrouver auprès de Judas. Hanap saisi de l'autre côté, en se penchant par dessus le panneau de bois -elle l'avait oublié son godet, ce n'est pas sa faute- la jeune femme s'en servi une bonne quantité. Parfois le besoin d'oublier se faisait sentir, à moins que la boisson ne serve à la détendre ici? Quelques gorgées et So s'enquit finalement de ce qui la travaillait.

Les courriers que vous avez lu... Ce n'est pas ce que vous croyez...

Ou si peu... Un nouveau regard à l'homme, et la noiraude tendit ses doigts vers lui après avoir reposé godet. Passant les mains fines sur la chemise au tissu raffiné,

Ce ne sera sans doutes pas nécessaire pour la jupe finalement.

Nous sommes presque quittes, Judas Von Frayner. Les petits bouts de plumage qui couraient sur ses mains étaient maintenant étalés sur les tissus, avec ce qui avait pu lui souiller les doigts en déplumant le volatile. Une broutille en comparaison, mais il l'avait bien cherché. Croyais-tu qu'il s'agissait d'une caresse?
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