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[RP] Nevers - Confirmation d'une employée de Petit Bolchen..

Fitz
Des souvenirs brumeux de sa soirée en taverne la veille lui revenaient par bribes.. Il n'était jamais très alerte au réveil..

Des corps dénudés.. Des langues entrelacées..
Non, notre prélat n'avait pas cédé au péché. Non, il n'avait pas succombé aux plaisirs de la chair. Non, il n'avait pas rompu ses vœux. Il avait simplement poussé la porte d'une taverne au mauvais moment. Pire, un des corps avait désormais chevelure rousse et visage de future confirmée.. Nettement maintenant, il se rappelle avoir interrompu une scène qui aurait pu devenir bestiale - c'était l'idée qu'il se faisait de ces choses-là - et qui mettait en scène la jeune femme qu'il allait revoir aujourd'hui en sa Cathédrale.. Qui jusqu'alors ne s'était comportée à ses yeux qu'en parfaite élève-modèle.. Enorme désillusion...

Chassant donc ces souvenirs honteux, une soutane est enfilée et son anneau pastoral, pourtant déjà bien installé, est réajusté à son annulaire. Préparatifs sommaires en vue d'officier dans un édifice consacré..

Ses pas le guident automatiquement sur la voie adéquate. Vers ce clocher et ces hautes pointes... Chemin faisant, ses pensées ne s'envolent plus vers la veille mais vers ce mystérieux Judas. Vers cette frêle jeune fille totalement soumise à la pastorale. Vers cette possible horreur se déroulant près de lui. Il n'osait mettre nom sur ses soupçons, certainement par peur de ne les rendre que plus réels. Un jour ou l'autre, il serait amené à recroiser le Von Frayner. Et il devrait alors être homme et oser le confronter.

Mais en ce jour, il pouvait se permettre sans culpabilité d'arriver presque guilleret aux portes de 'sa' Cathédrale Saint-Sylphaël. Le parvis était encore libre de toute personne. L'officiant serait donc le premier invité.

L'on n'attendait plus que la rouquine, certes plus vêtue que dans ses souvenirs, et deux proches compères...

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Rosalinde
Deux fois. C'était la deuxième fois que l'Ibère et elle étaient interrompus à un moment crucial. Après tout, ce n'était pas la première fois, ni sans doute la dernière, qu'elle avait été surprise en position compromettante. Judas pourrait en témoigner. Elle s'en serait fichu comme de sa première paire de bas, si l'entrant n'avait été Monseigneur Fitz, qui devait confirmer son baptême quelques heures plus tard. Enfer et damnation, elle allait donc sérieusement devoir rattraper le coup. Jouer les vierges effarouchées sur le point de commettre l'irréparable, mais arrêtées juste à temps, avait visiblement fonctionné, grâce à la naïveté de l'homme d'église.

A présent, l'heure était venue. Elle avait promis, mais maintenant hésitait. Et puis finalement, si. Boucles cuivrées recoiffées, bas enfilés et jarretières nouées autour de ses cuisses. Ensuite vient le tour de ses souliers, les rouges, si jolis, si légers, mettant parfaitement en valeur ses petits pieds menus. Enfin, Rose enfile le présent de Finn. "Une modeste chainse d'un blanc immaculé et taillée selon des mesures qu'il a scrupuleusement pris le soin de graver dans sa mémoire. La toile est plus riche qu'à l'accoutumée mais ne présente nulle ostentation si ce n'est le confort qu'elle offre à sa propriétaire. Le tout est long, moulant et le corsage largement échancré." Elle n'avait plus de robes, la dernière ayant été couverte de sang lors de l'escarmouche entre Cosne et Nevers, elle avait du se résoudre à s'en débarrasser. Quant à la robe commandée chez Des Juli, elle n'était pas encore terminée. Et elle ne pouvait décemment pas se faire baptiser vêtue de braies !

Direction la cathédrale, à présent. Saint Sylphaël, le nom était plutôt bien choisi, pour l'archange du plaisir. Et puis, après tout, l'on pouvait lire dans son hagiographie que lui aussi prenait sa part de bon temps ! Une cathédrale Sainte Galadrielle l'aurait un peu plus dérangée, elle, la conservation... Si ce n'était l'instinct de survie, elle n'avait aucunement l'envie de perpétrer l'espèce humaine en mettant au monde une tripotée de morveux, ou même en se mariant. Au moins, Monseigneur Fitz aurait-il la satisfaction d'avoir une future baptisée qui ne faisait pas son entrée dans la communauté des fidèles uniquement pour pouvoir se marier quelques semaines plus tard. Il y avait bien une histoire de mariage, mais il ne s'agissait guère du sien, et celui-ci n'était qu'une occasion pour se faire offrir une nouvelle robe par son employeur, puisque après tout elle devait être son témoin.

Ce fut donc simplement vêtue qu'elle passa les lourdes portes de la bâtisse. Première arrivée, évidemment. Elle s'avance, se signe, et file directement vers l'officiant. Baiser sur l'anneau épiscopal, réglementaire.


- Bonjour, Monseigneur.

Nulle mention des événements de la veille, elle en rajouterait une couche s'il remettait la chose sur le tapis, mais inutile de vouloir trop en faire. Avoir l'apparence de la vertu, si simplement vêtue de cette blanche tenue, sourire contrit aux lèvres et regard de biche effarouchée, voilà qui devrait lui suffire. A l'occasion, il faudrait que la Rousse songe à se reconvertir dans le théâtre.
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En pointillés tout le mois de Juillet
Moran
Le réveil est difficile, idées embrumées, le Lisreux palpe la couche à la rencontre du corps de la rousse, avant de se souvenir qu'il était parti fâché contre elle la veille.
En parlant de la veille. Les sourcils se froncent au souvenir de la rupture de leur moment de plaisir. La soirée avait pourtant bien commencé, mais le jeu de jeune femme naïve auprès de l'homme d'église, avait largement exaspéré le boiteux.

Soupir.

Il allait devoir la rejoindre à la cathédrale. L'envie n'y était pas, le plaisir encore moins. C'est avec peu d'entrain qu'il s'habille, enfilant une éternelle chemise rouge par dessus ses braies sombres. Un chapelet orné d'une croix est glissé dans sa poche, comme à chaque fois qu'il se présente dans un lieu sacré.
Claquement des bottes puis de la porte qui se referme derrière lui quand il sort enfin de l'auberge.

Le parvis est rejoint, lentement. L'allure ne donne pas l'impression qu'il est enjoué par ce jour, la rancune et la lassitude marquant volontairement ses traits.
Aujourd'hui, il n'accomplira que son devoir : accompagner une compagne de Judas pour son baptême.
Aujourd'hui, ce n'était ni Rose, ni Rosa, ni même guapa, qu'il vient soutenir, mais Rosalinde, l'employée de son maître.

Le pas est arrêté alors qu'il franchit les portes. Le regard se lève pour contempler le lieu tout en laissant ses onyx s'habituer à l'obscurité de l'édifice. La main est portée à son front, le signe, tandis que les pupilles détectent le couple baptiseur/baptisée.
Avancée du géant, qui s'installe au premier rang, bon élève, ne les saluant que d'un hochement de tête.


Bonjour Monseigneur. Bonjour Rosalinde.

Ne pas trop en demander à un Moran levé du pied gauche.
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Anne_de_breuil
Simplement vêtue n'aurait pu coller à la blonde en ce jour, non elle était belle comme toujours et elle se le devait pour sa cousine qui entrait en ce jour dans la grande famille aristotélicienne. Le voyage jusqu'à Nevers n'avait pas été sans encombre, craignant que son portrait n'ait été envoyé à toutes les autorités par le Limousin, elle avait évité de croiser quelque garde que ce soit.

Sa divinité propre semblait la protéger puisqu'elle arriva sans encombre à Nevers et pour pénétrer la Cathédrale. Chaleurs suffocantes d'un été naissant dans une région où les vents n'apportent pas les faveurs du sud, Anne pestait d'avoir dû porter une robe qui couvraient ses épaules. Elle n'avait pas le choix, laisser apparaître la fleur de lys tatouée au fer rouge aurait été de très mauvais goût en ce jour.

Elle ne connaissait personne de l'entourage de sa chère Rosa si ce n'est ce que cette dernière lui laissait entrevoir dans les lignes des courriers reçus.
Elle ne connaissait personne et justement à part l'officiant et la future fidèle, la cathédrale était encore vide.
Se signant pour la forme, un large sourire vint éclairer son visage en apercevant la chevelure rousse de la seule personne qu'elle aimait.


Rosa, ma rosa..., dit-elle en s'avançant vers elle pour l'étreindre. Comme vous m'avez manquée.

Jaugeant cette dernière, elle observait les effets des mois, des années écoulées depuis leur enfance et ce sont les plaies qui se voulaient visibles au milieu des ombres des voutes de la nef.


Comment ont-ils osés s'en prendre à ma tendre cousine ? Si je le pouvais je prierai chaque jour pour que la Vie les quitte après un tel affront !

Regard sans équivoque à l'attention du clerc auquel elle ne s'était encore pas présenté. Qu'il ose pour voir lui rappeler que céder au péché de colère était honteux et un jour lui aussi apprendrait qu'en ce monde n'est divinité qu'elle !

Au regard, un sourire de circonstance prend place.


Monseigneur, je suis Anne de Breuil, la cousine et bientôt marraine de cette chère Rosa. J'ai apporté ceci. Je ne sais plus si j'en avais transmis ou non copie à Rosalinde.

Et de lui tendre son certificat de baptême.
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Rosalinde
Deux entrées, presque coup sur coup. D'abord Moran, qui avait sa tête des mauvais jours. Oui, à n'en pas douter, il boudait. Son numéro de jeune fille en fleur ne lui avait pas plu, et comme elle l'avait senti de mauvaise humeur, elle n'avait eu aucune envie d'aller le rejoindre dans sa chambre. Alors elle avait raconté à Fitz qu'elle partait prier, en réalité elle avait dormi comme un bébé. Le salut est sec et inamical. Alors elle se tourne vers lui, prête à l'engueuler et à lui dire que si c'était pour être aussi aimable qu'une porte de prison, il n'avait qu'à rester chez lui.

Heureusement, une arrivée céleste le sauva du courroux de la Rousse. Anne, sa chère Anne ! Elle se fait violence pour ne pas redescendre la nef en courant, à la rencontre de sa cousine bien aimée, qu'elle serre dans ses bras à l'en étouffer dès qu'elle se trouve à sa portée.


- A moi aussi, tu m'as manqué, plus que les mots ne sauraient l'exprimer !

Cela, elle le murmure à son oreille, restant encore un moment tendrement enlacée, avant de reculer d'un pas. Alors la blonde s'exclame, en voyant le visage couvert de marques verdâtres de la Rose, dont les bleus disparaissaient peu à peu, reliquats de leur mauvaise rencontre de la semaine précédente. Alors elle lui prend les mains, et répond, calmement :

- Ces sauvages ne méritent pas ton courroux, belle cousine, les autorités bourguignonnes ont été prévenues, et le Très-Haut les punira à l'heure du jugement.

Un clin d’œil complice, après quoi Anne présente son certificat à l'évêque.

- Non, tu ne me l'as pas transmis, et de toute manière tu n'aurais même pas dû t'en encombrer, Monseigneur me fait confiance à ce sujet. Enfin, au moins lui auras-tu prouvé que j'en étais digne.

Sourire, toujours, d'une oreille à l'autre. A présent son agacement est envolé, alors elle relâche une des mains de sa cousine, et de la libre, lui indique la direction de Moran.

- Anne, voici Moran Lisreux, le sénéchal de Judas. Je t'ai déjà parlé de lui dans une de mes lettres, je crois. Il m'a proposé de l'épouser, mais j'attends ton avis pour lui donner ma réponse.

Malice, que de malice, surtout quand elle sait que Judas lui a expressément défendu d'épouser l'Ibère. Mais elle aimait ce petit jeu. Jouer avec les autres était d'ailleurs l'un des plus grands plaisirs de son existence.
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En pointillés tout le mois de Juillet
Zoe_lisreux
Quand elle avait reçu l'invitation, Shirine s'était dit que le baptême n'était sans doute pas quelque chose de très intime. Elle doutait que Rosalinde la considère déjà comme une amie. Elle s'était alors dit que n'étant pas proches, elle n'avait aucune raison de se rendre à cette farce orchestrée par l'Eglise Aristotélicienne pour faire croire des idioties aux pauvres moutons qui les suivaient...

Puis, dans ses projets de se faire bien voir de son frère et de son entourage, elle avait changé d'avis. Ne pas y aller risquerait de fâcher le Lisreux.

Alors, vêtue de son éternelle chemise et de ses braies, qu'elle a caché par une jupe, pour faire plus fille, elle passe le parvis pour entrer dans la Cathédrale. Elle ne s'attendait pas à foule, mais quand même...
Elle avise le frangin, au premier rang. Elle grogne.

    Aux premières loges pour assister à cette mascarade...


Alors qu'elle va s'asseoir près de lui, ses yeux se posent un instant sur l'Evêque en train de se faire baiser la bague par Rosalinde. Elle grimace et murmure à Moran :


En disant : « croyez en moi », le Très Haut a voulu que la vie entière des fidèles fût l’antichambre du Ciel. Cette parole ne peut pas souffrir des prescriptions d’une Autorité, telles qu'elles sont exigées par le prêtre et le seigneur. Aucune prescription d’Homme n’est légitime.

Quand à Rosa, elle semble trop occupée. Elle ira lui dire bonjour plus tard...
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Fitz
L'adorable baiser sur son anneau, suivi de ses propres salutations.. Il ne s'en lasserait jamais.. S'il y avait bien une chose qu'il appréciait particulièrement depuis son accession à la dignité épiscopale, c'était bien l'énorme échelon qu'il avait gravi dans le respect dont il jouissait de la part du peuple et autres bonnes gens. Il n'en demeurait pas moins qu'il tentait de rester simple dans ses caprices, ne prenant réel plaisir qu'en présentant son annulaire droit. Oh il connaissait bien d'autres prélats plus demandeurs d'exigences originales mais son imaginaire à lui était bien plat en ces choses..

La Rouquine de la veille n'était déjà plus. L'élève-modèle avait refait surface, sans doute dans le but de lui faire oublier ses mauvais jugements de la soirée.. Si elle savait combien sa mémoire gardait précieusement en tête tous ces "détails" qui agrémentaient son quotidien de surprises.. Néanmoins, il se disait que, peut-être, devait-elle se réjouir de savoir que l'homme ayant entraperçu son anatomie n'y repenserait ô grand jamais.. Lui, rêver de plaisirs charnels ? Jamais..

L'entrée d'un homme, reconnaissable désormais, lui crispe involontairement les mains. Des gaillards impétueux et provocateurs tels que lui, il en avait croisé de nombreux en taverne.. Et s'il désirait jouer la froideur, le prélat feindrait lui l'indifférence. On parlait bien de tolérance, non pas de tendre l'autre joue.. Il le laissa donc s'installer en toute tranquillité. Rien ne l'obligeait à être chaleureux envers tous. Un prélat était humain, après tout.

Autre arrivée. Fort attendue par la jeune femme, selon toute apparence. La suite lui apprend qu'il s'agit de la marraine. Les 'Enchanté' de rigueur sont émis en réponse. Le certificat tendu est accepté, mais déjà la rousse répond à sa place.

Il ne peut nier le fait qu'il fait face à deux êtres ne manquant point de grâce.. Peut-être bien des hommes auraient désiré être à sa place en ce jour, aux premières loges pour admirer le paysage.. Mais l'attention et les pensées de l'évêque sont rapidement détournées vers la nef. Une représentante de plus du sexe féminin. Qui s'assied aux côtés du mécréant, sans un salut, une parole ou une présentation.. Elle préfère taper causette avec son voisin. Décidément, l'entourage de l'employée de ce Judas ne lui était guère attrayant..


Nous n'attendons donc plus que le parrain, ma fille ?

Regard vers spectateurs du premier rang.. Serait-il du même acabit ?
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Anne_de_breuil
Bien que toujours irritée par les bleus verdâtres de sa tendre cousine, Anne ne peut réprimer les sourires qui s'enchainent en observant le jeu de Rosa. Ainsi donc elle a encore gagné la confiance d'un clerc. Anne ne lui demande même pas de quelle manière elle s'y est prise. A méthodes différentes résultat identiques pense la blonde en jetant un oeil fier au nom de l'évêque Gascon qu'elle a récupérer comme parrain et qui est inscrit sur son certificat.

Rosa aura peut être compris que l'évêque évoqués dans ses courriers était celui-ci. Et à propos de clercs... Les pensées d'Anne rejoignirent un instant celle de l'évêque. Si elle avait bonne mémoire il y avait de l'aristotélisme sale à venir encore pour cette journée.

La journée était cependant dédiée à sa bien-aimée cousine et Anne s'abreuvait de chaque mot que cette dernière prononçait, heureuse d'entendre de nouveau le son de sa voix.
Même avec tous ces bleus, elle restait la plus belle.

Les présentations faites, elle jaugea du regard le sénéchal, cet homme qui semblait-il voulait épouser Rosa. Grands dieux ! Elle espérait que Rosa refuserait de porter une bague qui ne lui apporte titres et confort. Le jeu avait cependant commencé et elle se garderait bien d'ôter tout espoir au malheureux et de gâcher le plaisir de Rosa d'être celle qu'il désire.



Je suis ravie de faire votre connaissance très cher, Anne m'a tellement parlé de vous !

Bien entendu elle exagérait : le pauvre bougre avait été évoqué parmi tant d'autres dans les missives de sa cousine mais quel plaisir d'imaginer que peut être en la croyant, elle verrait une lueur d'espoir apparaître dans son regard permettant à Rosa d'en éteindre les flammes quand bon lui semblerait. A moins que...

Anne tourne aussitôt son regard vers Rosa craignant que la folie ne s'empare de sa cousine et que cette dernière accepte finalement ce mariage.

Une autre femme attire soudain son regard, Anne se tourne et l'observe. Elle n'avait pas remarqué jusque là que l'un des amants de Rosalinde était accompagné d'une jeune femme. Rien d'alarmant elle le savait sinon elle aurait vu des flammes dans les yeux de sa cousine à n'en pas douter. Un regard interrogateur vers sa cousine tout de même. Anne attend de savoir qui est cette demoiselle. Par expérience elle s'est toujours plus méfiée des femmes et lorsqu'elle ne l'a pas fait elle s'est retrouvée flétrie et enfermée dans les geôles limousines.

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Moran
A l'énonciation de sa demande en mariage, une lueur passe effectivement dans les yeux du Lisreux. Mais ce n'est guère plus que de la colère.
Le jeu de cette fausse demande prenait des proportions qui ne plaisaient pas à l'ibère car il refusait que cette petite plaisanterie arrive aux oreilles de Judas.

La soeur l'avait rejoint, sa main s'était d'ailleurs glissée instinctivement dans la sienne, refoulant sa mauvaise humeur en en caressant le revers doucement. Il n'avait pas relevé les propos de Shirine, celle-ci finirait par se plier au règlement Aristotélicien, qu'elle le veuille ou non, ainsi qu'à ses déviances.

Néanmoins, n'ayant une dent que contre Rosalinde et non contre l'inconnue future marraine, le géant se composa un sourire de circonstance, pour saluer la dite Anne, qui semblait bien troublée. Erreur de nomination oblige.


Ravi de faire votre connaissance, Anne. Rosalinde est une femme pleine de secrets et m'avait caché l'existence d'une cousine aussi délicieuse.
Nous n'avons eu que peu d'occasions de parler elle et moi d'où son omission certainement.

Un rictus est difficilement retenu.
Si la Rose et sa cousine avaient des épines, le Lisreux ne se privait pas de laisser sortir quelques phrases remplies de poison.
La main de Zoé est relevée et un baiser est déposé.

Je vous présente Zoé, ma soeur cadette.
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Rosalinde
Mais c'est qu'ils entraient tous sans prévenir, ma parole ! Elle n'avait pas vu Zoé entrer, et voilà que les deux Lisreux se retrouvaient côte à côte. Mais elle ne bronche pas. Elle n'avait invité la rousse que par égard pour le brun amant, qui finalement n'en méritait pas tant, mais la tronche qu'elle tirait suffit en elle-même à convaincre Rose qu'elle avait bien fait.

Ceci dit, personne dans l'assistance ne semblait choqué par le fait qu'elle soit actuellement en sous-vêtements. Elle en serait presque venue à se demander s'ils l'avaient vraiment regardée depuis le début, ou s'ils se contentaient de se taire, par pudeur, et que les regards gênés lui avaient échappé. Qu'importait, Finn verrait, car il savait. A ce sujet, la montagne de boucles rousses opère un virage à 90 degrés pour se tourner vers l'officiant :


- C'est exact, Monseigneur. Il ne devrait plus tarder à présent.

Puis la belle de reporter son attention sur sa cousine, et Moran, qui devisaient. D'ailleurs, Anne... Seigneur, serait-ce la présence de l'Ibère qui la trouble ? Ou l'annonce de la demande en mariage ? En tous les cas, la réaction de sa cousine l'étonna, ce qui lui tira un sourire. D'autant plus qu'elle ne semblait même pas s 'être rendu compte de son lapsus.

A part cela, Moran faisait le joli-coeur, ce qui n'avait au final rien d'étonnant, il ne devait s'agir que d'une réaction primaire destinée à susciter sa jalousie et son agacement, mais elle ne se laisserait pas avoir par si peu, après tout elle ne pouvait se vexer de l'entendre dire qu'Anne était délicieuse, puisque cela était la pure et simple vérité. D'autre part, il avait raison. Ils ne discutaient pas beaucoup, à vrai dire, quand ils se voyaient. Les activités étaient autres. Et, sur cinq présent, deux personnes autres que Moran et elles pouvaient en témoigner. Décidément, il faudrait qu'elle réfléchisse à migrer une fois que les affaires devenaient sérieuses, elle n'était pas particulièrement férue d'exhibitionnisme.

Néanmoins, la Rousse ne se priva pas d'ajouter :


- C'est que je n'avais pas envie que tu me la préfères, cher Moran.

Sourire, toujours.
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En pointillés tout le mois de Juillet
Finn
En retard il était parti, en retard il arriverait.
Logique implacable devenue monnaie courante.
Qu’importe, confondre vitesse et précipitation lui vaudrait de parvenir à destination les pieds devants s’il n’y prenait pas garde.

Des coteaux vendômois aux rives de la Loire en passant par les denses bosquets berrichons, l’Irlandais dut ruser, une fois encore, pour gagner le Nivernais sans que son arrivée ne pâtisse d’un fâcheux contretemps similaire à celui que sa future filleule lui avait conté dans ses derniers plis. Le triste souvenir de la Fronde n’était que trop vivace en ces terres reconquises par l’ordre établi.


    Cathédrale Saint Sylphaël…

A l’heure de descendre de scelle, l’Irlandais jura contre le malheureux hasard responsable de ce trait d’esprit de mauvais goût. Puisse l’archange du chaste plaisir veiller sur cette infâme pécheresse à la vertu corrompue par le Malin. Au moins autant que sur son âme, à lui, le misérable. L’ironie de la situation ne lui avait jusqu’ici pas échappé, mais il s’en était tenu à la remiser dans un coin, tant désolé que négligé, de son esprit. Lorsqu’il heurta l’huis du saint édifice d’une paume volontaire, ce fut auréolé d’une détermination propre à ne pas se laisser entraîner dans l’erreur par cette coquine dont il était venu parrainer l’entrée dans la communauté des fidèles.

Ainsi drapé dans sa vieille robe de bure brune ternie par les décennies, l’homme en comptant un peu plus de trois fit son entrée. La médaille de baptême frappant son torse, le trentenaire longea la nef d’une démarche chaloupée, témoignant de son interminable chevauchée. A son grand dam, sa vêture d’ancien cénobite trahissait un choix de carrière radicalement différent à travers les cliquetis métalliques que semait le haubert de maille à peine dissimulé sous la laine grossière. Protection somme toute assez raisonnable qui lui permettrait peut-être de survivre à son périple, si Dieu le voulait. Les armes, quant à elles, étaient restées au vestiaire. Même le pire des païens n’oserait attenter à la vie de l’un de ses frères en tel lieu.

Enfin, la petite troupe massée autour de l’autel fut approchée et saluée par la trogne à demi-figée du vieux briscard s’évertuant à dissimuler l’austérité de ses traits par un regard franc et courtois.


- « Mon Père. » Il se plia alors à la coutume voulant qu’il couche ses lèvres sur l’annulaire droit de l’homme de foy, courbant l’échine avec déférence. « Filleule, frères et sœurs: Finn d’Pommières, le parrain. » Un hochement du chef en direction des inconnus au bataillon ponctua l’introduction. Finn n’en remettait aucun, mais ils avaient au moins eu le bon goût de ne pas être nombreux.

« Joli vert, Rose. Je constate que ma confidence ne fut pas vaine. », nota l’Irlandais avec un certain cynisme en dévisageant le teint tristement coloré de la future baptisée.

Néanmoins, la source de sa dérision finit par se tarir lorsqu’il se rendit compte qu’elle avait tout autant prit soin de respecter sa promesse en ne revêtant que la fine chainse souillée par leurs ébats champêtres, maigre rempart contre les vues coupables du pieux Gaélique.

    Ciel…

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Anne_de_breuil
L'homme était semblait-il plus malin qu'elle ne l'avait imaginé et elle nota la manœuvre cachée derrière les compliments. Ceci dit, délicieuse elle l'était encore qu'elle ne pouvait guère plus en goûter le plaisir tant qu'elle ne trouverait pas un moyen de cacher l’infamie qui recouvrait son épaule.

Anne ne pouvait que jouer le jeu, et elle le fit. Un air faussement gêné au son du compliment qui laisse place à un sourire poli. Elle reprend très vite son semblant de gêne lorsque Rosa répond à cet amant, non sans lâcher un "comme c'est attendrissant ! N'est-elle pas a-do-rable ?" surjoué à l'attention de l'amant.

Si Anne rencontre de pauvres brebis dont il est facile de se jouer, elle voit bien que Rosa joue actuellement avec des adversaires plus redoutables. Elle sait le Judas évoqué vil dans toute sa personne, d'une noblesse feinte et s'inquiète en sachant qu'il dirige tout ce beau monde déjà bien rodé semblait-il aux intrigues. Le zèle du sénéchal à répondre intelligemment démontre parfaitement qu'il n'est pas né de la dernière pluie ; mais déjà il lui présente cette femme qui est donc sa sœur.
Anne se tourne vers elle et lui sourit.


Ravie de faire votre connaissance Zoé Elle voit là alors une magnifique occasion de reparler de ce que le frère avait balayé quelques secondes plus tôt. Votre frère est charmant, on voit comme il sait manier la flatterie le fourbe ! Ce dernier mot avait été dit avec un ton d'affection mêlant un semblant de reproche à un réel égo ravi du compliment. Espérons que Rosa accepte la demande en mariage, cela serait une ma-gni-fique occasion de nous revoir tous... La phrase laissé en suspend se ponctue. ... en famille.

Un regard vers sa cousine pour lui indiquer que non elle ne veut pas réellement les voir mariés et elle observe en souriant les réactions se demandant si elle avait bien noté ou non une gêne chez l'amant un peu plus tôt et si cela serait confirmé. Rosa était mystérieuse, il le lui avait dit, et en cet instant elle réalisait que sa cousine avait été bien trop brève dans le récit de ses intrigues. Il faudrait qu'elle le lui dise encore chercher à comprendre d'elle même les tenants et aboutissants avait son attrait.

Il lui fallait cependant se concentrer sur un nouvel arrivant, le parrain donc qui faisait son entrée. Alors qu'il se rapprochait de la future baptisée, Anne ne put retenir un rictus laissant paraitre sa surprise au commentaire de ce dernier. Encore un amant qui ne semblait guère touché par les plaies de la belle. "Rosa, Ô ma Rosa, une intrigante ne se fait pas juste désirer, elle doit se faire aimer. J'ai peur pour toi en cet instant" pensait Anne en se mordant les lèvres et oubliant même de se présenter à lui tant ses pensées l'accaparaient.

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Rosalinde
Un éclat de rire est étouffé lorsque Anne évoque le fait de se revoir en famille. Elle repense à la lettre de Judas, dont elle n'a pas encore avoué l'existence à Moran, et au fait que le von Frayner avait promis de les pourchasser "jusque dans la merdaille dont ils étaient issus" si jamais il leur prenait l'envie de célébrer un hyménée. Ce qui lui avait permis de déduire que Judas était par nature un être très jaloux. Ceci dit, ce n'étaient pas les menaces du seigneur de Courceriers qui l'empêcheraient de coucher avec qui elle voulait.

Et, en parlant de cela, voici que l'heureux parrain fit son entrée dans la nef, et fila illico déposer ses lèvres sur l'anneau épiscopal. Ce geste fit naître sur les lèvres de la rousse un sourire, oui, elle l'avait bien choisi. Même si la bure n'était pas spécialement au goût de l'Oeil de Petit Bolchen. Puis il se présente, sobrement, comme le parrain. Ceci dit, il mettait la charrue avant les boeufs, même si à présent il n'y avait que peu de chances que l'événement "confirmation de baptême" ne se produise pas. En tous les cas, Rose n'était pas experte en mathématiques, et ne maîtrisait pas tous les rouages du calcul de probabilités, puisque bien souvent elle préférait se fier à son instinct plutôt qu'à la Science.

Ensuite, elle n'y coupa pas, ce fut la remarque sur le joli verdâtre de son teint. A cela, elle lui répond, amusée :


- Que ne ferai-je pour vous contenter, mon cher Parrain !

Un instant elle hésita à continuer son numéro de pucelle, afin de pouvoir déposer un parfaitement chaste baiser sur la joue de l'Irlandais, mais quelque chose lui souffla que Fitz veillait, et qu'il valait mieux minimiser un maximum les contacts physiques avec tout membre du sexe fort. Aussi se contenta-t-elle d'une main posée sur son avant bras, tandis que l'autre, encore entourée dans des bandages, lui indiquait la direction de la petite troupe, désignant chacun des protagonistes au fur et à mesure qu'elle les nommait, en parfaite hôtesse. Nul doute qu'elle aurait pu épouser un ambassadeur.

- Finn, je vous présente ma cousine Anne, dont je vous ai parlé dans ma dernière lettre, c'est elle qui a grandi à Hastings. Elle sera aujourd'hui ma marraine.

Puis, passant au suivant, dans l'ordre de son champ de vision :

- Et voici Moran, le sénéchal de Judas von Frayner. Je ne crois pas me souvenir que vous vous soyez déjà rencontrés, mais je puis me tromper.

Et ajoute, car il faut toujours glisser un ou deux détails à propos des gens que l'on présente, afin de leur permettre de trouver des sujets de conversation une fois livrés à eux-mêmes :

- Moran m'a récemment demandée en mariage, mais j'attends encore avant de me prononcer.

Elle retient tout sourire malicieux, et s'empêche de regarder Finn, malgré une curiosité dévorante quant à la réaction qu'il pourrait avoir. Après tout, elle ne venait "que" de présenter ses deux derniers amants en date l'un à l'autre.

- Et enfin, voici Zoé, la jeune sœur de Moran, qui vivait à Genève avant de retrouver son frère.

Estimant à présent avoir accompli son devoir, elle se tourna vers Fitz, et déclara :

- Je crois que nous pouvons commencer !
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En pointillés tout le mois de Juillet
Zoe_lisreux
Shirine s'étonne toujours des gestes affectueux de son frère. Capables de passer de la gifle à la caresse en une demie seconde, elle se méfie des mains du boiteux. Alors qu'elle s'était figée au début du contact, elle se détend rapidement et lui adresse un sourire qui se veut tendre.

Puis elle écoute les présentations, les phrases polies de circonstance bla bla...
Et quand il la présente, elle tente le rôle de la petite soeur parfaite, affichant un sourire adorable a l'inttention d'Anne, qui s'adresse alors à elle.

Et elle répond, un :


Il n'y a pas plus charmant ! Dans un sourire crispé qui peut semer le doute sur l’honnêteté de la phrase. Puis elle suit l'humour d'Anne en ajoutant :

J'ai déjà été désignée pour m'occuper de leurs enfants.

Et le dernier invité fait son entrée. Parité respectée. Nouvelles présentations de circonstances. Ca promet d'être long...
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Moran
Croyant s'être libéré de cette histoire de mariage, le géant avait fini par recouvrer un faux semblant de bonne humeur. Les traits plus détendus, les ridules à la commissure de ses yeux s'étirant aux plaisanteries de la cousine et de Zoé.
Comme tout homme, quelques compliments dans le sens du poil, suffisait à chasser les bribes de mauvaise humeur.
Néanmoins, à peine furent-elles chassées qu'elles revinrent au galop à la nouvelle énonciation de leur mariage, accompagnée de l'annonce de sa soeur au sujet des enfants.
Crispation sur la senestre sororale.
"Ne plus jamais plaisanter avec Rose, ni même tenter de la surprendre" fut la note qu'il se jura de ne plus oublier.


Rosalinde a de merveilleuses années à passer libre de tout homme et sans corde au cou, c'est bien ce que vous pouvez lui souhaiter de mieux ! Et vous n'avez rien à m'envier quant à ma flatterie, ma dame, vous semblez en connaître toutes les ficelles.

Le ton humoristique est lancé, mais il n'en pense pas moins. Pour Rosalinde, l l'apprécie, aime la voir nue, se plait à l'entretenir un peu, mais n'est pas dupe quant aux habitudes de la rouquine. Après tout autour de Judas, aucune personne n'est réellement digne de confiance.
Et de toute façon, une femme, ça vous cause des tas d'ennuis.
Anne elle, semble être de celles, qui jouent avec le feu, le manipule et contre lesquelles les hommes, souvent, se brûlent les ailes. Il n'empêche que le fort caractère est apprécié, bien qu'il semble bien proche de la future baptisée en matière de friponnerie.

D'ailleurs, lorsque le nouvel arrivant lui est présenté, il y a comme un on ne sait quoi qui rend la scène peu naturelle. Loin de se douter de la fourberie de l'effrontée, Moran assume son rôle de représentant du Von Frayner et salut le parrain d'une brève inclinaison du buste et de la tête.


Enchanté. Non, en effet nous ne nous connaissions pas et Rose, arrête donc de crier cette proposition sur tous les toits, tu vas nous porter malheur.

Pour le coup, la menace est presque palpable et les onyx vinrent fixer la rousse quelques secondes. "Rose, Rose, tais-toi avant que je ne te fasse taire". Voilà ce qu'il disait silencieusement, son masque souriant cachant de nouveau son humeur plus sombre.
La main de Zoé lui sert d'ailleurs de remède contre la colère et il la caresse, sans relâche.

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